• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Tribune Libre > Paradis fiscaux : suites des dix ans de l’Appel de Genève

Paradis fiscaux : suites des dix ans de l’Appel de Genève

 

Ceci est un post-scriptum à ma précédente intervention. Il tente de répondre à la question de savoir en quoi ces questions d’évasions de capitaux ont une incidence sur la fabrication de pauvreté.

Je croyais que la presse évoquerait davantage les dix ans de l’Appel de Genève. Je me suis trompé. Le seul journal à avoir rendu compte de cet anniversaire en France est... L’Humanité dimanche. Ils auraient pu faire une manchette sur la déclaration de Van Ruymbeke... « Remettre en cause le blanchiment, c’est remettre en cause le libéralisme », a lancé le juge. C’est la première fois qu’il s’aventure autant sur le terrain politique.

Demain, Sarkozy passe la journée à Luxembourg, à l’invitation du premier ministre Juncker. Personne n’en parlera. Ou si peu. Je n’oublie pas non plus que Laurent Fabius a toujours soutenu ce paradis fiscal quand il était ministre des finances, poussant l’amabilité jusqu’à assister à la remise de la Légion d’honneur de Juncker. Ceux qui ne me croient pas n’auront qu’à jeter un œil sur mon film, l’affaire Clearstream racontée à un ouvrier de chez Daewoo...

Dans l’article sur les dix ans de l’Appel de Genève, je faisais un parallèle entre la création de pauvreté et les fuites de capitaux vers les paradis fiscaux. Depuis une dizaine d’années, beaucoup de ce que j’écris tourne autour de cette question que résume assez bien un internaute journaliste : « L’analyse de dire que l’argent dissimulé qui part on ne sait où via des canaux comme Clearstream manque aux SDF et aux travailleurs pauvres, si elle n’est pas fausse, n’est pas assez clarifiée. Si tu veux fonder un modèle explicatif global, il faut à mon avis être plus précis sur ce thème. »

ll a raison...

Il y a une dizaine d’années, j’ai croisé sur le parking de la cathédrale de Metz un SDF qui venait de gagner sa place de rangeur de voitures. C’était un vrai combat de l’obtenir. Il s’appelait Gilles. J’espère qu’il s’appelle toujours. Donc Gilles était à la rue depuis un an. Il avait quarante ans. Il avait travaillé pendant quinze ans dans une usine familiale de la région de Sarreguemines spécialisée dans la réfrigération... Fabrication de containers pour camions réfrigérés... L’usine avait une filiale très rentable qui se chargeait aussi d’équiper des camions. De placer le container, de l’alimenter, d’en vérifier la bonne marche... Elle employait une centaine d’ouvriers... Le propriétaire avait quatre-vingt-dix ans... Pas de fils, mais des filles, et un des gendres avait finalement accepté de vendre son usine, contre un petit pactole à un groupe anglais qui faisait le même genre de containers en Irlande... Ce que ne savait pas le gendre, c’est que le groupe anglais avait été racheté par des banques anglaises et taïwanaises. Il l’aurait su, ça n’aurait pas changé grand chose, sauf dans sa manière de faire passer la pilule aux ouvriers... L’usine lorraine a mis cinq années avant de fermer. On a proposé à Gilles un boulot de routier en Alsace, mais il ne voulait pas quitter sa famille et était vraiment spécialisé dans la chaîne du froid... Faire le chauffeur ne le branchait pas trop. Quitter sa femme et ses mômes, non plus... On peut dire que c’est son tort, ou sa liberté... Gilles est resté chez lui, a pointé à l’ANPE, a fait des petits boulots en intérim. Et puis, la femme de Gilles s’est barrée. Et puis Gilles a picolé (un peu, pas trop, pas comme tous les mecs qui traînent dans la rue). Et puis, la femme de Gilles a retrouvé un mec qui s’est occupé de ses enfants à lui. Et puis Gilles est parti et s’est retrouvé dans la rue avec un RMI. Il ne votera pas aux prochaines élections.

Cet été, j’étais dans le Sud-Ouest. J’avais loué une maison. Un copain est venu me voir avec son beau père qui possédait un bateau dans le coin. Un petit yacht, en réalité. Le beau père était insupportable. Frimeur, vantard, n’écoutant personne, imbu de lui-même. Une calamité. Mais comme mon pote était mon pote et qu’il avait une femme à laquelle il tenait, je n’ai rien dit. J’ai laissé mes filles aller faire un tour de yacht. Elles sont revenues ravies. Comme je n’avais rien d’autre à faire à leur retour, j’ai écouté ce que disait le beau-père. C’était vraiment intéressant. Le fond de son discours tenait en ces quelques mots : « J’en ai eu marre de filer mon argent aux impôts »... Il essayait ainsi de justifier sa vie de pacha et sa retraite anticipée à cinquante-deux ans. Vente de ses usines à des fonds de pension, puis investissements dans la pierre. Il est aujourd’hui rentier, donne dans l’immobilier de bureau et dans l’investissement off shore. Il ne paie pas l’ISF mais possède appartement à Londres, Ferrari, Jaguar et villa près de Saint-Trop. Sous l’identité de ses fils, de sa femme, ou d’une société civile immobilière dont les actionnaires majoritaires sont des prête-noms. Il votera Le Pen au first et Sarko au second.

Un troisième personnage importe dans ma démonstration. Malcolm travaillait chez Deloitte and Touch, gros cabinet d’audit, avant de se mettre à son compte avec deux amis. Il est gestionnaire de fortune. Son père est dirigeant d’une grande chaîne hôtelière. Malcolm est homo et mène une double vie. Costard trois pièces le jour, folle la nuit. Il a voulu voter Jack, mais finalement va choisir Ségo. Il est français, vit entre Zurich, Reims, Paris et le Luxembourg. Il aide ses clients à défiscaliser. « Mais attention, tout est légal », jure-t-il chaque fois que je le vois. Je l’ai vu souvent lors de mon enquête sur Clearstream. C’est l’ami d’une amie. Avec lui, j’ai mieux assimilé certains raffinements de la machine à transférer et à dissimuler les investissements. Il utilise Swift, Euroclear et surtout Clearstream où sa société est copropriétaire d’un compte depuis longtemps pour de nombreux placements off shore. Le compte est au nom d’une banque d’affaires suisse. Malcolm jongle avec les comptes, les écrans et les intermédiaires comme Zidane avec un ballon, sauf que lui ne craint pas Materrazzi. Il ne craint rien, sauf sa conscience, qui parfois le rattrape. Il n’a pas le permis, connaît Paris Hilton et quelques jetseters qui sont parfois dans Voici. Il se moque d’eux. Il a tort. Il est pareil. Il jure qu’il arrêtera de bosser dans cinq ans. Ça fait dix ans qu’il le dit.

Pour mettre Gilles sur la paille, il a fallu des circonstances, des outils, une chaîne de responsabilité. Il a fallu un beau-père et un Malcolm. Un environnement. Une politique globale. Je pourrais faire des schémas pour expliquer, être plus global et plus précis. L’argent volé est toujours volé quelque part et par quelqu’un. Il faut un voleur, un receleur et des outils de banquier off shore pour réaliser ce pillage en règle. Aucun politique n’aborde ces questions. Jamais. C’est pourtant en contrôlant ces outils qu’on pourrait tenter de régler le problème. Mais les politiques préfèrent aller serrer la louche à Juncker.


Moyenne des avis sur cet article :  4.67/5   (220 votes)




Réagissez à l'article

38 réactions à cet article    


  • La Taverne des Poètes 10 octobre 2006 11:03

    Les « Evasions barbares », c’est ainsi qu’est appelé le phénomène des fuites vers les paradis fiscaux, au Canada. Voir ici :

    http://www.radio-canada.ca/actualite/enjeux/reportages/2004/040420/barbares.shtml

    D’ailleurs j’avais pensé à ce titre pour l’une de mes (trop) nombreuses idées d’articles. J’ai renoncé faute de temps. Un rédacteur peut la reprendre.

    Pour la Suisse, voir ici : http://www.cleanclothes.ch/fr/p3141.html

    Et oui, je m’étais déjà un peu documenté... smiley


    • José w (---.---.25.142) 10 octobre 2006 11:12

      @ l’auteur

      Le vol légalisé et en col blanc a malheureusement de bons jours devant lui.

      Car les gens sont tellement conditionnés par la réussite sociale et par l’appât du gain qu’ils ne trouvent rien à redire à ces pratiques douteuses.

      Ainsi, tous ceux qui ont baigné dans des affaires louches d’argent et de pouvoir sont souvent adulés par le petit peuple : Tapie, Strauss kahn, Chirac (réélu à 82%) etc.. etc... le dernier en date est Juppé qui a été réélu haut la main à Bordeaux, dès le rpemier tour : peut-être que s’il avait magouillé davantage pour financer son maintien au pouvoir, il aurait obtenu 80% des voix dès le premier tour.

      Les gens rêvent d’avoir tout cet argent qui dort dans les banques et raisonnent par projection, il ne faut guère compter sur eux pour faire pression sur leurs élus...

      Pour lutter contre cette évasion fiscale, contre le blanchiment, contre le secret bancaire et contre les comptes off-shore, il faut avant tout lutter contre le Mythe de l’argent Roi, contre le Dieu Amon et le Veau d’Or.

      Les contre-façons de « grandes marques » qui font fureur chez les touristes sont un exemple de plus de cette soumission du grand public à l’argent et au pouvoir que cet argent induit.

      Car s’attaquer uniquement au système de blanchiment et d’évasion sans s’attaquer aux causes spirituelles me semble malheureusement voué à un certain échec.

      Cela dit, bon courage tout de même dans votre démarche, elle fait tout de même avancer le schmilblick dans la bonne direction, c’est l’essentiel et c’est tellement rare que cela en est que plus « précieux ».


      • Nicolas (---.---.235.241) 10 octobre 2006 11:55

        Bravo et merci.


        • Sam (---.---.183.225) 10 octobre 2006 12:13

          Cette explication un peu romanesque est bien écrite, mais je ne crois pas qu’elle réponde à ce que demandait l’internaute que vous citez.

          En tous cas, je souhaite, moi, plus d’explications.

          Je ne perçois pas vraiment comment cet argent pillé, détourné, malaxé dans le casinon boursier pour faire des petits, diminue les investissements publics, les politiques étatiques qui profitent à la société.

          Je sens bien qu’il y a un relation de cause à effet, faudrait être aveugle.

          Mais ce que j’aimerais, c’est que vous nous explicitiez. Un peu financièrement, un peu politiquement, un peu gestionnairement.

          Pour vous qui baignez dans cette dérive de l’argent depuis des années d’enquête ça coule de source. Mais pas pour moi, ni pour bcp d’entre nous, je pense. Aussi, je me permets d’insister.

          Mais peut-être est-ce l’objet d’un prochain livre ?..Auquel cas, on attendra...


          • popol (---.---.159.178) 10 octobre 2006 13:08

            Bonjour,

            Habitant la frontière belgo-luxembourgeoise j’observe au jour le jour les désastres qu’un paradis fiscal peut avoir sur le fonctionnement d’une société...

            ne travaillant pas personnellement dans ce paradis fiscal, j’en suis évidemment victime également ...

            prix de l’immobilier qui grimpe ... villages dortoirs, ... chutes des activités culturelles (dû à un désintéressement total de ces travailleurs pour la chose publique), absence en général, de lien social, ... fuite des « cerveaux » vers le Luxembourg (exemple : impossible de trouver des ingénieurs, des comptables, techniciens spécialisés), ... désertification des régions au profit de la frontière ... impossibilité de trouver un emploi à mois de 70 KM de votre domicile si vous décidez de rester loin de cette logique ... politiciens qui se dégonflent « parce que, si on n’avait pas les luxos ? qu’est-ce qu’on ferait » (sic.)

            bref, ... vous comprendrez que cette situation ne peut plus durer... et que M. Junker lorsqu’il fricote avec les politiciens de l’UE, devrait se faire tout petit.

            Popol


            • Sam (---.---.153.13) 10 octobre 2006 15:56

              A Pipol

              C’est intéressant ton commentaire. Déjà, c’est une traduction concrète, pas du blanchiment ou de la spéculation, mais des ravages que provoque une structure étatique permettant Clearstream et ses dérives.

              Je comprends mieux, merci.


            • david (---.---.229.34) 10 octobre 2006 18:17

              Le Luxembourg a une politique efficace que la Belgique n’aura jamais, il faut peut etre regarder cela et se poser des questions avant de critiquer et de condamner un pays par jalousie.


            • alberto (---.---.76.95) 10 octobre 2006 13:46

              Cher Denis Robert,

              Une fois de plus, merci pour votre prose.

              Mais hélas, moi, convaincu de la justesse de vos propos, je ne peux que constater avec vous le peu d’intérêt qu’ils succitent, y compris ici sur Agoravox ! (Presque 14h. : 21 votes et six réactions, dont la mienne...)

              Par ailleurs, je voudrais vous faire part de mes réflexions suivantes sur le sujet :

              1 Oui, bien sûr, aucun candidat n’abordera ce sujet (les fuites de capitaux, le blanchiment, l’argent sale...) au cours de sa campagne électorale : d’abord ça n’interesse pas les foules (cf : les réactions à cet article) et ensuite ceux qui profitent de ces circuits feront tout pour détouner l’attention (et ils en ont les moyens)

              Mais supposons qu’un candidat intègre soit élu (c’est du roman) : que pourrait-il faire ? Tant de gens influents dans tant de pays petits et grands, et même très grands profitent de ces circuits de blanchiment...

              Ce pauvre Président français ne pourra pas, seul entrer en lutte contre le Luxembourg, le Royaume-Unis, les Etats-Unis, la Suisse, etc !

              2 Suite du roman : le président français parvient a convaincre ses collègues étrangers d’engager la lutte contre l’argent sale, comment reconnaitre celui qui manipulé par les Grosse Fortunes qui n’est que de l’évasion fiscale, à priori moins sale que celui des mafias !

              Bon, j’arrète de rèver ça va se terminer en cauchemar...

              Bien à vous.


              • bulu (---.---.1.39) 10 octobre 2006 14:46

                Merci Denis Robert pour aborder une sujet autant au centre des problemes de notre societe. Pour moi, c’est le nerf de la guerre...

                Mais comme dit Alberto, 14h42, 7 reactions, 27 votes. Les gens preferent le sarko/sego. D’ailleurs le finance, personne n’y comprend rien, les gens ont deja du mal avec les pourcentages... smiley


                • Forest Ent Forest Ent 10 octobre 2006 14:49

                  Tiens ! Pour une fois de l’économie que je comprends. smiley


                  • paul (---.---.189.70) 10 octobre 2006 15:56

                    les américains ont les leurs, nous avons les notres. toutes les sociétés libérales ont leurs paradis fiscaux. vous imaginez les pauvres milliardaires obligés de payer des impôts qui profiteraient aux pauvres. la classe politique en général est corrompue, donc rien ne changera. souvenez vous des « chèquarts » du canal de panama et de suez. l’être humain est avide d’argent et c’est pourquoi des millions de paumés vont jouer au loto et grattouille en espérant devenir riches, comme ils disent dans la pub.


                    • Offset (---.---.73.17) 10 octobre 2006 16:03

                      Malgrès toutes les réactions positives a votre article, je vais me permettre de vous répondre d’un façon qui ne va surement pas vous paraitre politiquement correcte. En effet, je ne vois pas du tout ce que votre article prouve. Vous essayez de prouver que la fuite fiscale créé de la pauvreté. Mais vous proposez comme solution d’interdire cette fuite ! (encore et toujours de l’autoritarisme). Alors qu’il suffirait de baisser les impots pour que les capitaux en questions restent (volontairement cette fois) en France. Ce concept vous parait surement un peu flou, votre exemple étant la meilleure preuve : « un des gendres avait finalement accepté de vendre son usine, contre un petit pactole à un groupe anglais qui faisait le même genre de containers en Irlande... Ce que ne savait pas le gendre, c’est que le groupe anglais avait été racheté par des banques anglaises et taïwanaises. Il l’aurait su, ça n’aurait pas changé grand chose, sauf dans sa manière de faire passer la pilule aux ouvriers... L’usine lorraine a mis cinq années avant de fermer. »

                      Je ne vois ici, ni paradis fiscaux, ni fuite des capitaux. Quel est la rapport ?!? Et quel est le rapport entre la fermeture de l’entreprise et le fait que l’entreprise appartient a des banques anglaises et taiwanaises ? Vous mélangez tout pour prouver tout est n’importe quoi, en chargeant sur l’émotionnel et la mondialisationquifaitpeur.

                      « L’argent volé est toujours volé quelque part et par quelqu’un. Il faut un voleur, un receleur et des outils de banquier off shore pour réaliser ce pillage en règle. »

                      Comment peut-on voler son propre argent ? Encore une fois vous mélangez tout. Voler de l’argent, cela sous entend que vous prenez quelque chose qui appartient a quelqu’un sans son concantement préalable. Ce n’est pas exactement ce que fait l’Etat ? Pourquoi es-ce que ces personnes doivent absolument cacher LEUR argent, comme s’ils essayaient d’échapper à la mafia ?

                      Je trouve cela lamenable d’appeller ces personnes des voleurs alors que justement, elle s’essayent d’échapper à un racket légal.

                      Et après on s’étonne que ce sont des étrangers qui investissent en France et qui rachetent tout. C’est normal, en France, soit tu es pauvre, soit tu es déjà partit très loin.

                      Je vous suggère un prochain titre d’article : Impots : Première source de pauvreté ?


                      • kleops (---.---.182.196) 10 octobre 2006 17:34

                        « Comment peut-on voler son propre argent ? »

                        Parce que, justement, c’est la part qui n’est pas la propriété de celui qui l’a encaissé. car pour gagner de l’argent il a aussi utilisé les ressources de la « communauté » : les routes, le téléphone (en son temps), internet, par exemple, ne serait pas si des états (américain, européens) n’avaient pas investi pour qu’il fût. L’état a permis d’avoir des travailleurs formés et en bonne santé aussi et ce sont eux qui font la vraie part ajoutée ... Le « patron » n’est là que comme catalyseur ... Votre raisonnement me semble vraiment à courte, très courte, vue..


                      • Forest Ent Forest Ent 11 octobre 2006 02:54

                        « il suffirait de baisser les impots pour que les capitaux en questions restent »

                        Félicitations. Vous venez de définir la mondialisation en une phrase. smiley

                        S’il n’y avait pas d’impôts, les capitaux viendraient encoe plus chez nous. Et encore plus s’il n’y avait pas de droit du travail. Le problème est que ces capitaux ne payent pas d’impôts quand ils viennent, parce qu’ils pratiquent de manière experte l’évasion fiscale.

                        La plupart des grandes sociétés internationales sont offshore. Prenez Microsoft par exemple. Elle ne paye pas beaucoup d’impôts en France. Vous allez me dire qu’ils en payent alors beaucoup aux US ? Non, presque pas. Microsoft est une société des Bermudes. Autres exemples :
                        - Lazard est une société des Bermudes,
                        - 1/4 du groupe Pinault est offshore,
                        - la holding de Bronfman qui détient ses parts de WMG est aux îles Cayman,
                        - Fidelity, un des plus grands fonds de pension US, est aux Bermudes,
                        - etc ...

                        Si vous payez trop d’impôts en France, c’est que vous n’avez pas un bon juriste.


                      • Offset (---.---.73.17) 10 octobre 2006 17:19

                        « les américains ont les leurs, nous avons les notres. toutes les sociétés libérales ont leurs paradis fiscaux. »

                        Vous comparez la France aux Etats-Unis ? Le comble tout de même est de prétendre que la France est un pays libéral.

                        Et non ! Un vrai pays libéral n’a pas besoin de paradis fiscaux, car la solidarité ne serais pas imposée mais volontaire contrairement à nos sociétés européennes.

                        Je vous entend dire déjà : « une solidarité volontaire ? marchera jamais ». Pourtant, si on laisseait aux gens la possibilité de gérer leur argent comme ils l’entendent, les associations caritatives serait beaucoup plus présentes et l’Etat ne pourrait plus arroser les associations a des fins electoralistes.

                        Ca me fait penser aux avant JO 2012 à Paris. Les associations sportives se sont fait litéralement arrosés pendant toute la période de présentation du dossier. Lorsque la mairie a su que le dossier était refusé, tous les fonds ont étés bloqués immédiatement. Vous vous rendez compte que la subvention aléatoire et non résonnée de l’Etat dans les associations porte préjudice a ce millieu. En effet, une association, si elle ne s’appuie que sur des fond public n’est pas sur du lendemain. Elle pourra être très dynamique et interessant beaucoup de monde. Si demain, un fonctionnaire, dans un bureau a 200Km de l’association décide que c’est finit, c’est finit. Si les gens avaient plus d’argent, ils pourraient donner a des associations, et ainsi, on arreterait de gaver une mafia toute puissante.


                        • José w (---.---.25.142) 10 octobre 2006 20:20

                          Parce que vous pensez que les Etats-Unis n’ont pas de paradis fiscaux ?

                          Vous êtes décidément très mal renseigné : sans doute devez-vous limiter votre information au discours des grands médias alignés qui vous font croire que les Etats-Unis sont tellement libéraux qu’ils n’ont pas besoin de paradis fiscaux. Foutaise médiatique bien entendu.

                          Je connais une personne travaillant dans une grande banque internationale au centre de new-York, et récemment elle m’a dit qu’il y avait tellement d’imbrications dans les techniques de floux financiers, de blanchiment et de placements off-shores qu’elle craignait que tout le système finisse par s’effondrer sur lui-même.

                          D’après elle, les sociétés et banques écrans sont devenues tellement pléthoriques et imbriquées que les employés chargés de la gestion et du suivi des comptes ont eux-même du mal à s’y retrouver : c’est presque le serpent qui se mord la queue...

                          Du coup, la grande banque en question a embauché une esquade de juristes et de comptables pour tenter de relier tous les fils, mais cela ne fait que rajouter un tuyau dans l’usine a gaz...

                          Voici un lien sur les paradis fiscaux (et/ou bancaires), fort nombreux :


                        • Ratatouille (---.---.194.249) 10 octobre 2006 20:26

                          Alors on ne doit pas comparer la France aux Etats Unis car ces derniers sont un vrai pays libéral ? Donc, en tant que tel, comme vous le dites, ils n’ont pas besoin de paradis fiscaux.

                          Manque de bol ils en ont eux aussi, les Iles Caïmanes par exemple.

                          Ces jolies théories libérales n’ont aucun rapport avec la réalité.

                          « il suffirait de baisser les impots pour que les capitaux en questions restent (volontairement cette fois) en France »

                          Mais oui, bien sûr, et pour chaque euro resté en France, le Pêre Noël rajouterait un euro de sa poche, si si, je vous assure.

                          A ce stade ce n’est même plus de la naïveté.


                        • Offset (---.---.246.2) 10 octobre 2006 20:36

                          ¨Parce que vous pensez que les Etats-Unis n’ont pas de paradis fiscaux ?¨

                          Ou es-ce que j’ai dis ca ?

                          « Vous êtes décidément très mal renseigné : sans doute devez-vous limiter votre information au discours des grands médias alignés qui vous font croire que les Etats-Unis sont tellement libéraux qu’ils n’ont pas besoin de paradis fiscaux. Foutaise médiatique bien entendu. »

                          Je n’ai jamais dis que les Etats-Unis etait un pays liberal. Il l’est plus que nous effectivement, mais si l’Etat n’avait aucun point, il n’y aurait pas de Lobbistes, ce qui est le cas aux Etats-Unis. Ce n’est pas donc pas un pays liberal.

                          Mais les paradis fiscaux sont pas vraiment utilises comme des paradis fiscaux en faite, vu que les charges ne sont pas dementielles comme en France. Mais plutot comme un moyen de cacher de l’argent (pertes ou gains), non aux yeux de l’etat, mais aux yeux des actionnaires (cf Enron). Ce n’est pas tres clean non plus, mais le cas d’Enron prouve bien que ceux qui font trop les cons payent un jour (Ken Lay est aujourd’hui en prison), et les regles comptables sont maintenant beaucoup plus strictes si l’on veut etre une entreprise ou il fait bon investir. Contrairement à l’Etat Francais qui est en faillite virtuelle, et tout le monde s’en fout. Et surtout, pas besoin de paradis Fiscaux pour cacher les pertes, suffit de créer d’autres structures Etatique, jugé independantes (donc pas dans le budget de l’Etat), mais qui éponge les dettes (Toutes nos chères caisses par exemple). (L’Etat Federal Americain ne déroge pas a la regle d’ailleurs)


                        • (---.---.140.150) 10 octobre 2006 18:21

                          Problème mondial = solution mondiale.

                          Il y a les paradis fiscaux, et maintenant le web.

                          Nous ne sommes pas sortis de l’auberge ! À défaut d’y rentrer...

                          Philgri


                          • (---.---.93.15) 10 octobre 2006 22:31

                            je sors du chomage ! en dix huit mois ma banque a du me « voler » au moins 1200 euros de frais avec en plus un credit à la consommation à un teg de 15% ! tout cela au titre d’intéréts, incidents et autres !

                            Aujourd’hui, je plaçe de l’argent pour les groupes pour qui je bosse ! Les gains financiers que j’enregistre dans leurs comptes vienent de mes pauvres sous ! Malgré une indemnisation assedic pratiquement égale à mon loyer, j’ai même dû payer des impôts !

                            On parle du bouclier fiscal actuellement, des gens qui ont d’immenses fortunes, qui claquent 3000 euros en dix secondes dans des restaurants ou 3OO OOO euros pour une bagnole polluante, eux se retrouveront à payer les mêmes impots que moi !

                            Pendant ce temps, ils épuisent tous les systèmes d’aide en suçant la sécu, l’unédic, en obtenant des dégrèvements et en utilisant les médias pour dire que ce sont les immigrés qui foutent les français d’en bas dans la merde ! en récupérant à vils prix EDF, GDF pour pouvoir encore plus nous voler !

                            je crois qu’on ne dit pas la vérité aux français ! et puis ça les arrange de croire que les immigrés leur volent leurs richesses !

                            Denis Robert, vous oubliez de parler de Clearstream qui permet de recycler l’argent voler aux pays encore colonisés d’Afrique !


                            • -noID- (---.---.80.97) 11 octobre 2006 03:24

                              Merci Mr Robert

                              J’espère que nous aurons l’occasion de vous lire régulièrement.

                              L’engagement et la précision de votre prose ne seront jamais de trop.


                              • pengyou (---.---.49.155) 11 octobre 2006 03:35

                                gagner de l argent et avoir envi d en profiter est donc tellement mal ? le beau pere avt d etre ventard n a t il pas cree de l emploi avec ses usines et fait vivre des familles ? et si la france adaptait tout simplement des politiques un peut plus favorable pour ceux qui travaillent dur, peut etre n y aurait il pas des fuites comme cela...


                                • yoda (---.---.63.52) 11 octobre 2006 11:35

                                  Parce qu’un chef d’entreprise travaille plus dur que le routier, le gars a l’usine ou la couturiere chinoise que son entreprise emploie directement ou indirectement ? Lorsque cette personne gagne de l’argent grace au fruit combiné de son travail et de celui de ceux qu’il emploie, ou des services publics qu’il utilise indirectement, la moindre des politesse serait de partager cet argent...


                                • yoda (---.---.63.52) 11 octobre 2006 11:24

                                  « Remettre en cause le blanchiment, c’est remettre en cause le libéralisme », tout est dit. Le liberalisme est par essence contre la redistribution, la solidarite et donc l’impot. Sachant que les paradis fiscaux abritent (et encouragent donc) l’argent de la corruption, du grand banditisme, des trafiquants de drogue, du terrorisme, des exploitants de la misere, des égoismes des individus... n’importe quelle morale devrait naturellement implorer la disparition de ses « paradis ». Et pourtant ce sera bien la derniere chose a disparaitre, comme quoi les décideurs et les profiteurs de ce systeme ont décidement bien peu de morale...


                                  • Ronny (---.---.23.50) 11 octobre 2006 11:35

                                    Décidemment les articles de D. Robert sont aussi irremplacables que le camembert lors d’un repas de pique nique smiley

                                    Merci encore pour celui-là. Peut être ne va-t-il pas complètement au fond des choses cependant.

                                    On pourrait repréciser que les flux de capitaux sont énormes sur cette planete. Il s’echange en cinq jours dans les seules bourses l’équivalent du PIB annuel francais.

                                    Que les véritables pouvoirs ne sont plus ceux des états, qui se sont dans leur majorité laissés déposséder de ces pouvoirs par les multinationales et les banques.

                                    Que des organisations très puissantes sont impliquées dans ce ’’jeu’’ (trilatérale, gp de Bilderberg, etc.) : elles reunissent curieusement des politiques, des industriels et des banquiers...

                                    Que des convergences d’intérets existent donc entre le monde politique et le monde de la finance dans tous les pays occidentaux (au hasard, Halliburton, Clearstream, bien sur avec l’inenarable Bolkestein, mais aussi chez nous le mélange des genres avec Breton, ancien PDG d’entreprise, ministre des finances, Balladur, premier ministre et administrateur de plusieurs entreprises, etc.).

                                    Que la lutte contre la corruption n’est pas et n’a jamais été une priorité dans nos pays (elle coûte pourtant cher : 800 millions d’euros disparus pour les frégates de Taiwan, un coût estimé de 10 % des factures passées par l’Etat et les collectivités locales !). On a découragés ds juges comme Halphen ou Eva Joly, les moyens de la Financière sont ridicules, la loi n’autorise pas les service de l’Etat à trop regarder en arrière pour les divers fraudes, etc.

                                    Et que pendant ce temps, on refuse d’appliquer une taxe Tobin minimum, et un contrôle strict des systèmes de compensation, par une autorité internationale, non dépendante de banques... En revanche, on demandera volontiers aux classes moyennes occindentales, par l’impôt et par les déficits publics, de payer la corruption, les rétrocommissions, et les charges des groupes financiers qui eux sont à même de dissimuler leurs bénéfices.

                                    Il y a énormément d’argent dans notre économie mondiale. Nos dirigeants en revanche, préfèrent ne pas regarder dans la poche de ceux qui le détiennent, probablement de peur de reconnaître leur propre costume smiley !


                                    • (---.---.214.79) 11 octobre 2006 21:33

                                      faudrait penser à fermer les balises cher internaute !

                                      ..........

                                       smiley


                                    • (---.---.214.79) 11 octobre 2006 21:34

                                      pffff ! en plus y en pas qu’une ! smiley


                                    • (---.---.23.50) 12 octobre 2006 11:59



                                      Oooops desolé

                                      Le signe de fermeture a du sauter ! C’est réparé.


                                    • loga (---.---.182.211) 11 octobre 2006 18:22

                                      bravo pour l article. Que deviendrait les bourses et les banques sans paradis fiscaux ?Moins d’ argent,moins de profits et les fonds de pensions seraient mis à mal. Le vol en col blanc est une réalité qui devraient un jour ,mais quand ,ne plus être rentable . Le non renouvellement des matiéres premiéres naturelles et surtout la pollution de notre planéte vont freiner ,du moins je l espére ,la production et le profit a outrance.On ne peut pas consommer tout et plus ce qu on produit sans jeter . De plus l immobilier ne pourra plus suivre sa courbe ascendante car les salaires ne suivent pas et le chomage augmente .Une étude a demontré que les parents au chomage ,l un des deux ou parfois les deux ,ne suivent plus l éduction scolaire de leurs enfants:on crée une sociéte de rejetés ou de salariés peu payés. Dans le temps la catégorie C des fonctionnaires concernait les personnes d un niveau bepc ce qui permettait à ceux qui n avaient pas eu la chance de suivre des études d avoir un métier ,un salaire et une retraite .Maintenant le niveau de ceux qui se présentent au concours on un deug et même plus. J ai toujours révé que les services fiscaux montent sur les beaux bateaux de ST Tropez ,par exemple,pour voir ce qu il y avait derriére ce luxe.Un réve de salarié peut être ?


                                      • (---.---.27.254) 11 octobre 2006 21:40

                                        Ohlala, c’est pas grave tout ça. L’argent ne fait pas le bonheur.


                                        • termitor 13 octobre 2006 16:30

                                          Humour (réalité)

                                          == Histoire ==

                                          L’’’’économie’’’ est historiquement la science du vol légalisé à l’usage des riches. En effet, les premiers économistes étaient des voleurs reconvertis, qui voulaient continuer leurs activités légalement. Ils ont inventé la banque, qui permet de créer de la fausse monnaie tous en prenant des bénéfices sur les prêts et sur les dépôts d’argent (de fausse monnaie bien sûr).

                                          L’économie repose sur la confiance des voleurs reconvertis.

                                          == Logique floue == L’économie est une science humaine qui utilise les mathématiques de la même facon que l’astrologie, on dit même de l’économie que c’est la science du vol organisé et humainement acceptable. Attention si vous rencontrer un économiste, surtout ne parlez pas de la couleur de votre culotte il pourrait vous vendre un crédit sur l’usage de la saleté, et vous allez vous retrouver à poil, avec juste la saleté pour vous couvrir.

                                          == Petite leçon d’économie == Vous avez besoin d’un prêt d’argent de 100€, donc bien sûr pour le risque que prend l’économiste, il va vous demander de payer plus que la somme de départ.

                                          On appelle cela l’intérêt. L’intérêt peut être faible ou fort, l’important c’est qu’il y en a.

                                          Imaginons un interet de 1 % soit si vous payez : * en 1 an, vous devrez 101 €, * en 2 ans 102,01 €, * et en mille ans toutes la richesse du monde produites depuis le début de l’économie.

                                          L’intérêt est le pouvoir magique de demander à l’infini un travail sans aucune contrepartie, en effet l’économiste si jamais vous ne remboursez pas, reprendra la totalité de vos bien qui valent bien la somme de départ, il n’est jamais perdant.

                                          Contre l’économiste il n’y a qu’une choses à faire, c’est de l’ignorer. Et le retour à la condition d’esclave est enviable, car au moins on sait que l’on est un esclave, on ne vit plus dans l’illusion de la liberté.

                                          L’économiste a un point faible, il ne comprend rien aux mathématiques qu’il utilise pour vous berner. Si vous êtez assez con pour tomber dans son piège stupide, vous méritez bien votre condition d’esclave.

                                          Il y a donc deux types d’hommes sur cette terre : * Les économistes, qui sont des voleurs reconvertis en banquiers, des riches, des exploiteurs. * Les non-économistes, qui sont d’honnêtes gens reconvertis en esclaves, des pauvres, des exploités, des imbéciles, des sauvageons. * Et enfin la dernière categorie d’hommes, les morts, qui sont bien heureux de ne plus vivre, ils ne sont ni exploités, ni exploiteurs.

                                          Leçon de morale de l’économie : :Bien heureux les morts qui n’ont pas vécue.

                                           [1]


                                          • André Chenet (---.---.62.240) 14 octobre 2006 04:53

                                            Le premier constat que l’on peut faire après la déferlante Clearstream, n’est-pas le pouvoir de nuisance et de désinformation de la presse officielle qui n’a fait que, à quelques rares exceptions près, noyer le poisson plutot que de soutenir contre vents et marées Denis Robert qui doit maintenant payer au prix fort son enquête laquelle met à mal l’édifice tout entier de nos sociétés complètement corrompues ? Les commentaires ne servent plus à rien quand on a une bonne fois pour toutes ouvert les yeux sur le système mafieux qui « désintègre » les peuples et leur culture. L’avachissement généralisé des populations révèle l’étendue des dégâts dans nos pays riches qui devraient être à la pointe de la conscience humaine. Il nous reste suffisamment d’espaces démocratiques, de liberté et d’information pour réagir avant qu’il ne soit trop tard. Dans un premier temps, j’aimerais savoir s’il existe un comité de soutien à Denis Robert, est-ce qu’une pétition circule en la faveur de cet ami de la justice sociale qui combat le Goliath de la Haute Finance Internationale ? Ce qu’il dénonce à travers Clearstream, nous pouvons déjà en constater l’étendue des dégâts (chômage, salaires au rabais, prix délirants des loyers et charges, démantelement progressif des organismes sociaux, acroissement de la télésurveillance....etc...) dans notre vie quotidienne, n’est-ce pas en définitive le torpillage tous azimuts des valeurs essentielles qui fondent l’existence plus ou moins harmonieuse des communautés humaines ? L’Europe qui aurait pu faire figure de phare dans la défense de ces valeurs de plus grande justice sociale et de démocratie est en passe de devenir une confédération d’états sordides à la solde des multinationales hypercapitalistes qui di-gèrent la planète et tous ses habitants. En nous expliquant les courants (réseaux) glauques de Clearstream qu’emprunte la pieuvre du véritable pouvoir mondial, Denis Robert nous tend, à ses risques et périls, la boule de cristal folle où se profile le cauchemar tellement prévisible du Meilleur des Mondes. Nous nous doutions tellement de ce qui se trame dans les coulisses des théatres politico-financièrs, que la démonstration n’en n’est que plus magistrale et déconcertante. Nous, citoyens lambda, n’avons-nous plus que les bouts de planches du radeau des utopies désintégré auxquelles nous raccrocher ? Au-delà des querelles idéologiques qui ont toujours servi les manipulateurs et les stratèges pervers il nous échoit plus que jamais de choisir notre camp en rejoingnant les mouvements engagés, hors des débats stériles polluant les guerres de pouvoir, dans la « pratique active » d’une vie plus juste sur la terre. Merci infiniment Monsieur Denis Robert pour ce combat que vous livrez en notre nom à tous. Reçevez l’amitié et le soutien d’un homme révolté, André Chenet


                                            • (---.---.139.124) 14 octobre 2006 18:11

                                              Tiens ! tout le monde écrit en gras maintenant ? Pourquoi pas en gras majuscule ?

                                              Ne vous fâchez pas, même écrit en rouge les choses ne bougeront pas ! Pourquoi ?

                                              Demandez à la Suisse, au Luxembourg, à Monaco, et aux autres, s’ils sont prés à sacrifier leurs gagne-pain.

                                              Demandez à l’Europe, à la Russie, aux États-unis en autres, s’ils sont près de diviser par deux leurs exportations .

                                              Demandez aux escrocs politiques en tous genres, s’ils sont prés à se convertir à la pauvreté.

                                              Demander aux pétroliers, commerçants et autres multinationales de se passer d’une poule aux œufs d’or.

                                              Demandez aux trafiquants d’armes, s’ils sont prés pour une paix mondiale.

                                              Demandez à votre Banquier et vos assureurs, pourquoi ils n’ont aucun intérêt que cela cesse.

                                              Demandez-vous, pour qui vous travaillez, pour vos enfants ou votre cercueil ?

                                              Tous responsables, coupables, complices.

                                              Regardez-vous dans la glace. Voyez-vous un changement ? Non, ben pourquoi toujours aux autres de se sacrifier ?

                                              Philgri


                                              • Florent (---.---.252.155) 14 octobre 2006 22:58

                                                Je suis doublement consterné de voir ce type d’articles :

                                                -  sur la forme, il est regrettable que votre démonstration se borne à nous présenter trois personnages. Ce type de raisonnement est indigne d’un journaliste.

                                                -  sur le fond, ces sous-entendus faciles (le méchant riche qui vole le gentil pauvre) n’apportent rien. Un phénomène aussi complexe ne peut être abordé sous cet angle.

                                                Enfin, croire que l’on peut tout expliquer à l’aune de sa petite expérience personnelle est soit prétentieux, soit simpliste.


                                                • adk adk 28 novembre 2006 19:35

                                                  vingt ans, que dis-je trente ans que j’écris en moyenne cinq heures par jour, souvent dix et parfois quinze. à force, on découvre des trucs, des manières de faire, on attrape parfois un tour de main, comme on dit. mais certains sujets restent hors de notre portée. ils échappent à notre maîtrise pour toutes sortes de raisons. ainsi dire que le juge Bruguère s’efforce de déstabiliser un état dont la population vient de vivre un génocide, non seulement pour protéger des criminels, mais pour leur permettre d’en organiser un autre, dans un autre état dont la population vient d’en vivre un également, ne sert pas à grand chose. la vérité est du côté des gros moyens matériels et financiers, des gouvernements qui ont une flotte et des avions. pourtant c’est la vérité. sur le strict plan de la vérité, le juge Bruguère est un affabulateur de grand talent. la sorte de puzzle qui nous est offert par Denis R., s’appuie expressément sur des récits qui font état de faits concrets. une telle construction nécessite un rapport extrêmement maîtrisé à l’écriture. chaque récit éclaire l’autre, et les trois récits ensemble forment bien plus que la sommation de faits comme telle qu’ils racontent. le lecteur qui n’a pas le cerveau ravagé par des préjugés trouvera même du plaisir à le lire.

                                                  je n’ai plus le courage de mettre des majuscules.


                                                • Apeuprès (---.---.58.211) 21 octobre 2006 17:52

                                                  Mr Florent, l’intérêt du travail de D.Robert, ce n’est pas seulement le démontage de la mécanique froide, c’est aussi la confrontation de la part d’humanité confrontée a cette même mécanique. Soyez donc un peu moins péremptoire et lisez ses livres, votre jugement sera peut-être un peu moins étriqué...

                                                  Je vous souhaite de beaux rêves...


                                                  • Eric (---.---.118.84) 1er décembre 2006 02:53

                                                    Donc le beau-père voleur et franchouillard qui vote Le Pen, le golden boy qui jongle avec les comptes off-shore et le pauvre rmiste/smicard qui se fait salement exploiter par les capitalistes.

                                                    Mais quid du chômeur qui travaille au noir, du rmiste qui finance un hobby, des arnaques à la CMU, des arrêts maladies abusifs, etc.,... ? Pas des voleurs eux ?

                                                    Vous n’avez pas l’impression que tout cela est très caricatural ?

                                                    Vous amenez sur le devant de la scène des faits intéressants. Mais ceci est malheureusement gâché par une vision « gauchiste » de la société.

                                                    Chaque dérèglement entraîne une réaction naturelle. Les paradis fiscaux existeront et prospèreront tant que certains états auront des systèmes de taxation abusifs. Tant que certaines parties du globe seront instables. Tant que certaines personnes auront peu d’incitation à réinvestir leur argent localement.

                                                    Ils existeront probablement toujours après... Mais du moins nous pourrons les combattre sans arrière-pensée et plus efficacement... Attaquons nous donc tout d’abord aux causes premières que je viens d’évoquer.


                                                    • l’incorrect (---.---.190.211) 26 mars 2007 16:37

                                                      Tous ces commentaires et l’article lui-même me font bien rire.

                                                      J’ai travaillé 5 ans au Luxembourg dans l’industrie. J’ai apprécié d’avoir affaire à des syndicats non-politisés, un état social mais soucieux de compétitivité. Une sécurité sociale qui prends moins et donne plus qu’en France.

                                                      A côté la Lorraine est le contre-exemple du modèle français. Un assistanat généralisé. aucune remise en cause sérieuse de la politique industrielle contrairement aux Anglais qui ont transformé rapidement leurs régions sinistrées. Malgré une population naturellement travailleuse, on reste encore après vingt ans à se lamenter et à se battre contre un chomage extravagant.Mais certains en font leur fond de commerce et au fond souhaite que ça dure...

                                                      Sur les fuites de capitaux, il faut comprendre pourquoi elle se produisent. Les entrepreneurs, les gens qui créent, travaillent et réussissent sont mal vus en France. Les politiques les considèrent comme des boucs émissaires, les extrémistes de gauche parlent de leur faire la peau. Bref , ils se sentent comme les juifs en Allemagne en 1930. Combien ont regrettés alors d’être partis ?

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON






Les thématiques de l'article


Palmarès