Parent 1 Parent 2 : La famille décomposée
Mai 68 ou le triomphe du capitalisme
Nous le savons depuis longtemps : nous n’avons pas fini de digérer les fruits amers de mai 68 qui ne fut qu’une vaste entreprise de déstructuration pour aplanir les voies du capitalisme triomphant. Ce dernier, par une ruse de l’histoire, allait bientôt pouvoir, au nez et à la barbe de ses détracteurs, « jouir sans entraves ». Car, comme le disait Raymond Aron, « les hommes font l’histoire, mais ne savent pas l’histoire qu’ils font ».
En jetant bas les murailles de l’édifice institutionnel et social, jusqu’à en saper les fondations anthropologiques, ces fourriers naïfs et inexpérimentés, au rebours de ce qu’ils croyaient combattre, ont ouvert la voie au capitalisme impatient et à la mondialisation sans freins. Ils ont abattu les derniers obstacles pouvant s’opposer à cette colonisation délirante, la nation et la famille, seuls réceptacles du bien commun, de l’intérêt général. Alors, allait pouvoir s’installer l’individualisme forcené, « L’homme unidimensionnel » critiqué par Marcuse et le consumérisme sans frontières. Plus de passé, plus de racines, plus de transmission de l’identité historique et sociale, sus à l’anthropologie, vive le genre asexué, l’indifférenciation totale d’un monde zombie.
Le capitalisme a gagné grâce à ses plus féroces adversaires, les gauchistes de pacotille, trotskistes de papier, maoïstes de tout poil.
Danielle Simonnet, la fossoyeuse de la famille
La famille nucléaire est attaquée sur tous les fronts par des minorités vindicatives, agissantes qui veulent sa mort parce qu’elle est le réceptacle de la transmission des valeurs cimentant une société et qui entendent ériger leur mode de vie, leur idéologie mortifère en règle universelle.
On voit chaque jour les dégâts sociaux engendrés par les coups de boutoir portés à la famille traditionnelle, méprisée et discriminée au profit de la famille « décomposée », "éparpillée... façon puzzle", adoubée par une société en perte de repères.
En dernier lieu, il s’agit d’attaquer la famille dans sa différence sexuée, dans les piliers fondamentaux de « père » et « mère » pour complaire aux minorités sexuelles qui nous chantent la complainte de la discrimination. Eh oui, selon elles, la nature anthropologique est discriminante. Mais, du « passé faisons table rase ». Danielle Simonnet de la France Insoumise s’y emploie au Conseil de Paris en émettant le vœu suivant : « Il est anormal que la plateforme de l'administration ne permette pas aux couples de même sexe de faire les démarches administratives comme les autres ».
Danielle Simonnet, grande Vestale du Genre, propose de remplacer sur les formulaires d'actes d'état civil les mentions « père » et « mère » par les termes « parent 1 » et « parent 2 ». Une mesure jugée nécessaire pour mettre fin à une discrimination envers les couples homosexuels, qui représentent désormais un peu plus de 3% des unions en France. La mesure a été adoptée à l'unanimité, ce qui signifie qu'au moins un membre de chaque groupe a voté en sa faveur.
Donc, on abolit les frontières sexuées pour complaire à une minorité représentant 3 % qui veut ériger sa différence en norme commune, ce qui est une insulte à à la démocratie. C'est comme si on élisait en 2017 Dupont-Aignan à la présidence !
C’est aller au-delà de la ligne défendue en janvier 2013 par Christiane Taubira, au plus fort des débats sur la loi du « Mariage pour tous ». Les notions de « parent1 » et « parent2 » avaient été écartée, car il s'agissait de ne pas « désexuer le livret de famille » pour que rien ne change pour les couples hétérosexuels.
« Non, quoi qu'en disent les opposants au mariage homosexuel, le projet de loi adopté mercredi 7 novembre en Conseil des ministres ne prévoit nullement de transformer le père et la mère en "parent 1 et parent 2", pas plus qu'en "parent A et parent B" ! » (Nouvelobs.com, 07/11/2012).
Avec Mme Simonnet, ce sont 97 % des couples qui sont discriminés avec la bénédiction des élites soi-disant progressistes.
Mais Mme Simonnet ne s’arrête pas à ces considérations de bon sens ; on doute même qu’elle en ait ne serait-ce qu’une vague teinture. Comme dit Audiard, « les cons ça ose tout, c’est même à ça qu’on les reconnaît ».
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