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Paria

Paria : Individu hors caste, dont le contact est considéré comme une souillure.

Je suis un paria. J’ai été évincé par les magistrats et leurs envoyés de la communauté des Hommes, telle que définit par les Droits de l’Homme. Je parlais, je n’étais pas cru. Je parlais, les envoyés des juges n’entendaient pas. Je parlais, les envoyés des juges ont entendu des paroles que je n’ai jamais dites, à l’opposé de ce que je pense.

Je suis un paria. J’ai été évincé par les magistrats et leurs envoyés de la communauté des citoyens français. Même si le portrait mensonger et insultant qu’ils ont fait de moi était vrai, je devais avoir la résidence des enfants. Puisque ce portrait où tant de traits de ma personnalité sont inventés par des affirmations fausses (et parfois incompatibles entre elles) me rend responsable de la démission de la mère de mes enfants, dument constatée par ledit portrait.

C’est d’ailleurs ma force : les magistrats et leurs envoyés ont tout écrit, sûr(e)s de leur impunité. Il n’y a qu’à les lire.

Je fais semblant de vivre et j’y arrive apparemment bien. L'intense souffrance qui m’envahit dès que je n’ai pas besoin de beaucoup de concentration, quand je marche dans la rue ou que je fais la vaisselle, reste cachée à tous. Je n’en parle et je n’en donne les raisons que lorsque des circonstances me permettent de le faire. Ce qui veut dire un moment isolé avec quelqu’un, par exemple un voyage en voiture… Je ne loupe jamais une occasion de ce type quand elle se présente, je lutte pour ma survie, je lutte pour ma réhabilitation dans la communauté humaine et dans celle des citoyens français. Il faut aussi que la personne me montre un peu d’empathie, sans quoi je ne dépasse pas quelques phrases.

Voilà une histoire parmi d’autres de mon bannissement, de l’indignité absolue que m’ont fait les magistrats et leurs envoyés, et du fait que ce bannissement s’étende à toutes et à tous :

Je participais avec une amie à des actions citoyennes locales de quartier depuis 10 ans. Des circonstances inhabituelles ont fait que je lui ai parlé de l’agression que je dois supporter de la part du ministère de la justice. Je lui en ai parlé en plusieurs fois.

Je me souviens qu’elle m’a proposé, alors qu’elle en savait pas mal sur ce que les juges avaient dit de moi de reprendre langue avec mon ex épouse pour que je puisse revoir mes enfants ! Je ne lui ai parlé que des juges. Je n’ai jamais été en danger de ne plus voir mes enfants, vu le désintérêt formidable que leur mère avait pour eux !

Mais tout le monde reflue devant le récit de la violence que les magistrats ont mis contre moi, et contre mes enfants. Personne ne veut le croire, personne ne veut réellement y faire attention. Les gens à qui je parle, qui sont déjà rares, remettent ce que je dis dans ce qu’on croit savoir de la souffrance des hommes dans les divorces : il y a une préférence aux mères, d’une part, et c’est en train de changer d’autre part. C’est statique (on disait déjà ces deux « règles » quand j’ai divorcé).

C’est le refoulement qui est la réaction la plus « normale » devant cette avalanche de diffamations : faux père (se prend pour la mère), faux hétéro (en rivalité avec les femmes), faux homo (ne pratique pas). Hypocondriaque, de taille à peine moyenne, les traits tirés (moche, quoi) alors que la femme est fine et jolie…

Le refoulement est humain : personne ne veut savoir que des juges sont capables de ça, on comprend bien une justice imparfaite, comme toute activité humaine, mais on ne veut voir les erreurs judiciaires que dans des erreurs d’appréciations faites par des juges honnêtes.

Du temps se passe, on n’en parle plus, avec cette amie. Cela revient à l’occasion d’un spectacle de néo-féminisme, pour moi ce qu’on appelle néo-féminisme est un suprémacisme. Et elle repart dans le flot, comme si elle ne connaissait pas mon histoire : domination masculine… heureusement que des femmes courageuses en parlent...etc. Voilà comment je suis amené à lui en reparler.

Elle voit ma souffrance. Elle ne voit toujours pas l’agression. Elle propose d’écrire une lettre, sur ma souffrance. Génial ! J’ai demandé des lettres à mes concitoyens et j’en ai une quinzaine, qui sont publiées à l’association pour l’autobiographie. Il s’agissait de contrer les diffamations émises par les juges pour appuyer leur décision, d’écrire que la justice étant rendue au nom du peuple français, donc au nom du ou de la signataire de la lettre, le ou la signataire demandait la réouverture du procès et l’emploi de méthodes conformes aux droits de l’Homme.

Elle écrit une lettre, plutôt sur ma souffrance, mais c’est très bien. Ensuite, elle en parle à son mari qui ne veut pas qu’elle signe cette lettre : personne n’ose s’opposer aux juges, et c’est bien ce qui rend la justice impossible. Elle qui encense le féminisme, elle obéit à son mari et renonce à un geste généreux. Ensuite, elle ne vient plus dans les réunions, je pense qu’elle, et sûrement son mari, ne veulent plus qu’elle risque de me rencontrer et de reparler de ça. Elle argument de sa santé.

Ensuite, plusieurs semaines plus tard, elle en parle en petits comités… Et je viens de recevoir des mails me demandant assez violemment, la violence du net, de ne plus venir (peut-être afin qu'elle revienne, ce n'est pas dit).

Je suis exclu et je pue.

Vu la dureté des gens dans leur demande que je souffre seul et en silence, je pense que nous sommes plusieurs dizaines de milliers d'hommes dans mon cas.

Toutes les forces de la société me crient que je dois me taire et me cacher.

Eh bien je ne le ferai pas.


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9 réactions à cet article    


  • Jean Keim Jean Keim 17 mai 2023 07:41

    Vous êtes dans un combat contre la société, je ne vous connais pas et vous avez été jugé par des gens dont c’est le métier à défaut d’être une vocation ; les conseilleurs ne sont pas les payeurs, cependant peut-être si vous voulez vous en sortir devriez-vous prendre l’assistance d’un avocat.


    • Com une outre 17 mai 2023 10:12

      Le traitement par la justice des affaires familiales est un pur scandale, depuis des décénies. Peut-être un jour des ministres et députés auront le courage de revoir la législation qui date de Napoléon - en la matière. Question d’égalité homme/femme sur laquelle les féministes sont bien silencieuses. On se demande pourquoi....


      • rpplbis rpplbis 18 mai 2023 18:02

        @Com une outre
        J’ai écrit à Irène Théry, qui veut inscrire la culpabilité des hommes dans la loi. Elle ne m’a pas répondu (voir un précédent article sur agoravox)
        J’ai écrit à Sandrine Rousseau, plusieurs fois, disant que j’étais un homme déconstruit, selon ses voeux, puisque les juges m’ont fait reproche de m’occuper des enfants et de tout même dans la maison...
        Pas de réponses


      • GoldoBlack 17 mai 2023 13:07

        Vous ne dîtes rien de ce que ces vilains magistrats vous ont fait et pourquoi...


        • rpplbis rpplbis 18 mai 2023 18:10

          @GoldoBlack
          Il y a d’autres articles. Cet article raconte comment le fait que je lutte encore me fait exclure. Pour moi, la raison en set que je suis exclu de la communauté des citoyens et de la communauté des Hommes, telle que définie dans les Droits de l’Homme.
          L’histoire : j’ai d’abord eu la garde des enfants, leur mère refusant de s’en occuper. Ensuite, un psychiatre, envoyé par le juge, a postulé, c’est le mot qu’il a employé, que ma mère était dépressive. Je veux « réparer fantasmatiquement » ma mère dépressive en « faisant le père et la mère » de mes enfants, voilà pourquoi on ne la voit jamais à l’école, à la crèche, au conservatoire... etc. C’est moi qui l’en empêche (à grands coups de mère dépressive, postulée dépressive).
          Les juges ont décidé là dessus : ils ont voulu « réparer les rôles parentaux ». C’est ce qu’ils ont écrit.
          1/ Il n’y a pas de rôles parentaux et Sandrine Rousseau, élue de la République, devrait m’aider à retrouver ma dignité.
          2/ ma mère n’est pas dépressive, les juges ont décidé de ma vie et de celle de mes enfants sur un mensonge, une diffamation d’un point de vue juridique,n diffamation connue d’eux.
          Ils me suspectent d’être homosexuel, alors que l’homophobie est punie par la loi.

          Il y a beaucoup d’autres choses.


        • Ruut Ruut 19 mai 2023 14:05

          @rpplbis
          Refaites votre vie, soyez un Homme (non déconstruit) qui se bat pour ses enfants et est un exemple pour ces derniers.

          Un Homme ça sert les dents et ça avance.
          Tel le Christ, un Homme porte sa croix et reste exemplaire.
          Un Homme, il râle pour se donner du courage, mais ne se lamente pas, il agit.


        • rpplbis rpplbis 19 mai 2023 18:18

          @Ruut
          J’ai beau dire ce que je dis, les gens n’arrivent pas à l’entendre.
          Je vais reprendre tous vos points, parce qu’on me parle peu et que cela m’éclaire.
          J’ai refait ma vie.
          Je dis que je suis un homme déconstruit parce qu’il y a une demande politique forte à déconstruire la virilité et la masculinité. J’emploie une expression courante pour me faire comprendre. J’ai partagé tout avec mon épouse à propos des enfants et de la maison. Aucun des reproches que certain(e)s font aux hommes ne s’applique à moi (les juges l’ont bien dit : je m’occupais tellement de tout que, selon eux, avec la diffamation portant sur ma mère, j’empêchais mon épouse de s’occuper de tout avec moi). J’emploie donc une expression que tout le monde doit comprendre en ce moment.
           Tout va bien avec mes enfants. Je m’occupe d’eux, je me suis toujours occupé d’eux. Pas de problème.
          J’avance malgré cette privation de mes droits, j’avance, je ne vois pas ce qui vous permet de dire autre chose.
          Je ne râle pas, j’informe mes concitoyens de ce que quatre juges et leurs trois envoyés ont dit et fait au nom du peuple français, au nom de toutes et tous, au nom de mes lecteurs.
          Je ne me lamente pas, je cherche des alliés pour reprendre le combat juridique, je cherche de la presse, de l’édition. Je suis allé en appel, tellement les textes qui avaient appuyés la décision étaient insupportables de faussetés, de mensonges de haine, d’inconsistance (il y avait des points incompatibles entre eux:par exemple l’assistante sociale dit qu’il n’y a pas de difficulté à ce que j’ai la résidence du fils ainé, que je lui donnerai « léducation virile dont ce jeune adolescent a besoin », alors que les trente pages de textes disent que je me prends pour la mère de mes enfants. ça répond à votre remarque, je suis un exemple pour eux)
          J’agit avec mes moyens : j’informe, j’informe, je cherche des alliés (je ne compte pas sur vous, c’est sûr)


        • rpplbis rpplbis 23 mai 2023 17:40

          @Ruut
          Dans les gens qui ne comprennent pas, de façon incompréhensible : un médecin que je vois deux fois par an... il est arrivé une fois que je puisse parler de l’agression que j’ai subie. Il a écrit « patient fortement perturbé par son divorce ». Ce n’est pas mon divorce qui est en cause, c’est l’agression judiciaire qui m’ est tombé dessus, à l’occasion de mon divorce (je n’ai jamais à faire à la justice, je suis une personne calme et tranquille).
          Je comprends bien que si je suis « perturbé pâr mon divorce », il n’a rien à en dire. S’il entend ce que je lui dis : que j’ai été diffamé par les juges, que le prmier à avoir fait ça est un psychiatre, normalement, normalement, il doit s’occuper de ma souffrance, parce la souffrance, c’est le boulot des médecins et que la souffrance dont je souffre vient d’un médecin (ensuite des juges qui se sont mal comporté(e)s aussi. Je vois bien que ça l’arrange de voir les choses comme ça plutôt que comme je les lui ai dites.


        • @L’auteur

          Rassures toi moi aussi, comme des millions de Francais qui ont refusé cet abject chantage nauséabond...mon pseudo l’atteste..

          C’est juste les raisons qui sont différentes..

          J’espere une chose mais ce n’est pas gagné..

          Que ceux qui ont une concience ne l’oublient JAMAIS

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