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Accueil du site > Tribune Libre > Pas si blanche la colombe...

Pas si blanche la colombe...

C'est grâce à la pugnacité d'une pneumologue de Brest, le Dr Irène Frachon, que la France a découvert le Mediator et ses milliers de victimes. Son acharnement face à une administration sourde et vermoulue de conflits d'intérêts lui a permis d'avoir finalement gain de cause. Déferlement médiatique, enquêtes, réformes, procès, la France s'est réveillée avec une terrible gueule de bois. Après les démissions de principe de quelques fusibles, il fallait mettre sur pied une réforme digne de ce nom pour qu'il y ait un "avant" mais surtout un "après-Mediator".

Mais la France n'en est pas à sa première réforme accouchée dans l'urgence d'une élection présidentielle. Encore faut-il qu'elle puisse être suivie d'effet. Et c'est là que le Dr Frachon, sous l'élan acquis lors de son combat contre Servier, se sentira investie d'une mission de service public de dénonciation de toute interaction entre fonctionnaires et firmes pharmaceutiques.

 

Première dénonciation

La première personne à en subir les foudres sera une personne de l'AFSSAPS, Catherine Rey-Quinio qui confiera à la pneumologue, au détour d'une conversation informelle, qu'elle a travaillé il y a 10 ans chez Servier. Irène Frachon dénoncera aussitôt Mme Rey-Quinio au Figaro qui lui consacrera d'ailleurs un article complet :

"Catherine Rey-Quinio a travaillé chez Servier avant de rejoindre l'Afssaps."

"Mais tous ne savent pas qu'avant de rejoindre l'Afssaps à la fin des années 90, elle a travaillé chez les laboratoires Servier où elle a occupé le poste de médecin produit en charge de l'Isomeride."

Mme Rey-Quinio devait bénéficier d'une promotion au sein de l'agence avant que son passé ne la rattrappe. Sous la pression de cette dénonciation, Xavier Bertrand bloquera la candidature de cette femme. "C'est à la justice de remonter les responsabilités, on n'est pas là pour faire une chasse aux sorcières", s'est défendue Mme Frachon à l'AFP. Le Figaro en profitera pour dénoncer la nomination au sein d'autres administrations de deux fusibles de l'AFSSAPS : Anne Castot (ancienne chef du service de la gestion des risques et de l'information sur les médicaments), et Carmen Kreft-Jaïs (ancienne chef du département de pharmacovigilance). Xavier Bertrand a promis de demander à Claude Evin, le patron de l'ARS Ile-de-France « quelles sont les conditions précises du travail d'Anne Castot à l'ARS ».

Une nouvelle dénonciation

Vendredi dernier, nous apprenions dans les APM que le Dr Frachon avait dénoncé la participation de hauts fonctionnaires à un colloque sponsorisé par les firmes Sanofi et Lundbeck, menant à son annulation. Cette-fois, elle s'est directement adressée au ministre.

"Quand j'ai vu qu'on allait discuter des règles de transparence et d'indépendance de l'expertise dans un colloque subventionné par deux industriels, je m'en suis émue auprès de Xavier Bertrand", le 25 novembre, a-t-elle indiqué à l'APM. "Je lui ai demandé s'il savait qu'il avait donné son parrainage, il m'a répondu non et m'a tout de suite dit qu'il n'était pas question qu'il y aille. J'ai ensuite contacté par mail Jean-Yves Grall, Dominique Maraninchi et Jean-Luc Harousseau pour leur demander s'ils savaient que le colloque était subventionné, ils m'ont tous répondu qu'ils ne le savaient pas et que ça posait effectivement problème. Mais je ne leur ai pas demandé d'annuler leur participation".

Une nouvelle fois, Irène Frachon récuse les termes de "chasse aux sorcières". Le message qu'elle adressa au députés est sans ambiguïtés.

"Je pense que c'est une maladresse de la part des parlementaires. L'Assemblée nationale dispose de suffisamment de salles pour ne pas être obligée d'en louer une, ce sera peut-être moins chic mais les choses ont changé, il faut revoir les habitudes".

En s'adressant à eux sur un tel ton, la pneumologue ne risque-t-elle pas de s'attirer les foudres des parlementaires ? Même si elle prétend le contraire, ces purges relèvent bien de la chasse aux sorcières. Ce n'est pas grave si la cause est juste.

Mais l'est-elle vraiment ?

On ne dénonce pas les amis

En pratiquant des dénonciations sélectives, ne pourrait-on pas soupçonner le Dr Frachon de de souffrir elle-même de ses propres conflits d'intérêts ?

Pourquoi a-t-elle choisi de garder le silence lorsqu'on apprit que l'un de ses proches, le député socialiste Gérard Bapt, a monté un club de parlementaires financé par la firme pharmaceutique GlaxoSmithKline : le Club Hippocrate, club dont il assurera la présidence jusqu'à ce qu'il se fasse épingler en pleine affaire Mediator ? De même, toujours le silence lorsque la présence de M. Bapt est remarquée aux rencontres de Lourmarin, un colloque annuel organisé par le plus grand lobbyiste de la pharmacie, Daniel Vial, réunissant politiques et industriels à l'abri des caméras. Ces rencontres vaudront à Daniel Vial d'échapper aux enquêtes parlementaires sur le Mediator, dirigées par Gérard Bapt lui-même. Plus récemment, c'est encore Gérard Bapt qui a vu son nom associé à un autre club de lobbying également financé par Glaxo : le club Avenir de la Santé.

Et toujours aucune réaction de la pneumologue.

Irène Frachon a déclaré des liens d'intérêts avec quelques firmes pharmaceutiques, dont GSK. Ces liens ne l'inciteraient-elle pas à considérer les actions de lobbying de cette firme et les dérives de monsieur Bapt avec davantage de complaisance ? Rares sont les firmes à s'intéresser à l'HTAP, une maladie rare, au centre de ses travaux de recherche. Le retrait d'un sponsor clé serait très préjudiciable. Par ailleurs Gérard Bapt lui a offert un exceptionnel appui dans sa croisade contre le Mediator. Le dénoncer à présent ne serait pas très correct à son égard.

En médecine, comme en politique, certains conflits d'intérêts ont la peau dure et sont parfois "plus égaux que les autres.


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20 réactions à cet article    


  • Francis, agnotologue JL1 13 décembre 2011 09:30

    C’est bas, c’est petit, c’est vil !

    Charlotte, vous qui êtes salariée à l’AFSSAPS, jurerez vous que vous êtes une oie blanche dans l’affaire ?


    • dan29000 13 décembre 2011 10:46

      Un article, si on peut nommer cela un article, qui fleure bon le règlement de compte mesquin. La seule chose à faire pour assainir un peu ce milieu, dissoudre l’Afssaps une bonne fois pour toutes, et ce n’est pas la propagande des lobbies pharmaceutiques qui pourront encore sévir. Et si un jour prochain, une vraie gauche venait au pouvoir, la création d’un service public du médicament pour en finir avec les Servier and co...


      • chantecler chantecler 13 décembre 2011 12:02

        Effectivement ça sent le règlement de compte .
        Vous mélangez gaillardement ce qui tient du lobbying avec les conflits d’intérêts évidents de gens qui sont censés travailler dans le cadre de la surveillance ,théoriquement indépendants , par rapport aux informations concernant les médicaments , ses indications et effets nocifs ...et qui sont liés étroitement aux industries pharmaceutiques qui les produisent .
        Comme je doute que vous soyez une andouille inutile de m’étendre sur le scandale de la nomination de votre copine ayant travaillé sur le médiator et se retrouvant parachutée à la direction de l’AFSSAPS .
        Ca fait longtemps que les bornes ont été dépassées mais tout de même le mur de la réalité existe .
        Il est vrai que chaque semaine nous réalisons un peu plus le pouvoir exorbitant des multinationales .


        • Aldous Aldous 13 décembre 2011 12:26

          Pour une premiere participation a agoravox, vous balancez beaucoup Charlotte !


          Un article mieu construit, un peu plus elabore qu’une lettre de corbeau aurait ete souhaitable, ne pensez vous pas ?

          Il ne faut pas confondre presse citoyenne et lynchage public.

          On ne denonce pas ses amis, dites vous.

          Ca resume assez bien votre demarche !



          • Jason Jason 13 décembre 2011 13:17

            Règlement de comptes à OK Pharma. Bah, il en sortira bien quelque chose. Vaut mieux ça que l’Omerta.

            Je ne vois pas pourquoi tout le monde semble critiquer cet article. Les pavés sont souvent utiles. Mais, peut-on tuer la gangrène avec des pavés ?

            Mon cher Aldous, le lynchage public est parfois nécessaire. Je suis partisan du pilori à l’ancienne... et on en voit moult exemples sur ce site.


            • Unevoixoff Unevoixoff 13 décembre 2011 13:57

              Bonjour et bravo Charlotte pour votre courage,
              Je ne sais pas si vous êtes la même personne qui avez envoyé un texte sur le Post.fr qui a aussitôt disparu mais que j’avais eu le temps de sauvegarder. Et que j’ai repris en vous citant sur mon blog (http://lesvoixoff.blogspot.com/). En tant que journaliste d’investigation, je ne peux que souscrire à votre démarche même s’il y a des imperfections. Néanmoins, et en regardant les réactions, vous mettez le doigt là où ça gratte. Il est probable que beaucoup vont s’apercevoir qu’ils se sont trompé et que la marche arrière sera difficile à enclencher. Quelqu’un dans les commentaires a dit qu’il faudrait un service public du médicament. Pourquoi pas mais cela ne modifierait en rien la pression des lobbys. Le retour a un pays « real socialiste » ne ferait au contraire qu’accentuer les disparités. En revanche qu’un organisme de contrôle indépendant existe, c’est sans doute la meilleure solution. Néanmoins, il ne faut pas oublier que ce sont les laboratoires privés qui font avancer la recherche. Et les progrès en pharmacie et en médecine sont étroitement liés aux subsides privés.N’en dé^plaise aux détracteurs de Servier, ce laboratoire a plus fait pour la santé publique (au même titre que Sanofi par exemple) que n’importe quel gouvernement.
              Donc je dis que votre papier est salutaire et je vous invite à pousser plus loin vos investigations.
              Encore bravo.


              • Aldous Aldous 13 décembre 2011 15:14

                Pour votre premier et unique commentaire sur AV vous soutenez le premier et unique article de Charlotte.


                Faut pas prendre les enfants du bon dieu pour des canards sauvages...

              • maxime 13 décembre 2011 22:17

                Unevoix off ? Je dirais plutôt un duo qui prend le citoyen pour ce qu’il n’est pas, c’est-à-dire un c... !!!


              • Fifgareoult Fifgareoult 14 décembre 2011 08:02

                 à Unevoixoff,

                Votre ficelle est un peu grosse...


              • paul 13 décembre 2011 14:21

                L’attaque est la meilleure défense pensez vous, comme Servier qui a attaqué Libé et Bapt pour certains de ses propos : gonflé mais inutile , le scandale est trop gros pour essayer de décrédibiliser ceux qui l’ont dénoncé .

                Il faut retenir surtout que pour la réforme que Xavier Bertrand se devait bien d’engager, Gérard Bapt avait demandé pourquoi 6 des 12 personnalités de l’agence provenaient de l’industrie pharmaceutique, et en plus, sans que l’identité des laboratoires concernés ne soit mentionnée Un projet de loi sur les conflits d’intérêt devrait être mis en œuvre à la prochaine législature .
                D’ici là, circulez . Risque de chômage aussi pour les lobbyistes .


                • maxime 13 décembre 2011 22:13

                  Je suppose que la question vous a déjà été posée sur le forum, désolée, mais la 1ère chose qui me vient à l’esprit est : « Qui vous paie, Madame, pour commettre, une telle vilénie ? et quel est votre conflit d’intérêts perso ? ».

                  Merci de répondre... ?


                  • Fifgareoult Fifgareoult 14 décembre 2011 07:59

                    Tout ce qui est excessif est insignifiant, comme votre article.
                    Apparemment vous n’avez pas compris la démarche d’Agoravox.

                    Aux modérateurs : eh, oh, il y a quelqu’un ?


                    • Dominique Dupagne Dominique Dupagne 14 décembre 2011 08:18

                      Votre message montre à quel point le combat d’Irène Frachon est difficile. S’attaquer de front au monde secret de la pharmacie et de ses compromissions expose aux coups, aux vacheries, aux insinuations aussi sournoises qu’anonymes. Il vaut mieux être solide.


                      Je travaille aussi à l’AFSSAPS, au sein du groupe « Référents médecins généralistes ». J’ai eu l’occasion de voir Mme Rey-Quinio à l’oeuvre dans le dossier Avandia. Les qualités que cette femme a démontrées à cette occasion m’ont impressionnées et je lui ai dit de vive voix lors d’une réunion (je n’ai pas le compliment facile). Quand j’ai appris l’annulation de sa nomination, j’ai trouvé cela dommage pour l’agence qui se prive d’une compétence, mais tout à fait normal. Il est des boulets que l’on traîne, qu’on le veuille ou non. Il est des situations qui peuvent paraître injustes, mais qui ne le sont pas. Promouvoir Mme Rey-Quinio était tout simplement impossible, inaudible, destructeur pour la confiance dans les nouvelles équipes. Ayant travaillé sur l’Isoméride chez Servier et sur le Médiator à l’AFSSAPS, le doute est trop fort : elle a été soit silencieuse, soit aveugle.

                      Irène Frachon a des liens d’intérêts, Gérard Bapt a des liens d’intérêts, j’ai des liens d’intérêts. La question est de savoir si ces liens ont constitué des conflits. A chacun de répondre à cette question. L’essentiel est d’être informé. J’ai discuté de cette situation avec Irène Frachon. Elle ne « chasse personne ». Elle informe. Elle informe le Ministre de ce qu’il devrait savoir, et c’est lui qui prend des décisions sans qu’elle ait besoin de faire pression. Pour Gérard Bapt, elle n’a pas assuré elle-même cette information, d’autres s’en sont chargé, notamment chez Servier. Pour ses propres liens, Irène Frachon avait eu la prudence de le faire elle-même. Oui, un colloque parlementaire sur le médicament financé par des laboratoires, c’est une insulte aux victimes du Mediator. Oui il est normal qu’elle informe les intervenants de la présence de ces sponsors, ce qu’ils ne savaient pas (ou avaient oublié de demander).

                      Votre texte donne dans l’amalgame. Essayer de salir Irène Frachon, c’est mal. C’est mal car elle a donné un fantastique espoir à ceux comme moi ou comme mes amis du Formindep qui luttent depuis des années pour faire cesser les petites ententes entre amis et la dictature des experts à l’AFSSAPS. Un homme au moins a compris et mis en oeuvre la nouvelle donne : Dominique Maraninchi, nouveau directeur de l’agence, qui n’a pas peur d’aller au conflit pour faire respecter les nouvelles valeurs de l’administration de la santé. 

                      Malheureusement, quand je vois le sort réservé en dernière lecture à la loi « Après Mediator », je constate que le LEEM a repris le pouvoir, je pense que les jours de Dominique Maraninchi sont comptés. Christian Lajoux demande déjà la tête du président de la commission de transparence de la HAS, trop dure avec les médicaments à son goût et notamment avec son Multaq.

                      Je sais pour en avoir discuté avec elle qu’Irène Frachon est d’une grande lucidité. Elle sait que son aura médiatique ne durera pas, que l’écoute dont elle bénéficie auprès du Ministre sera éphémère. Elle profite donc de cette position pour essayer de faire bouger le plus possible les choses dans le bon sens, et elle fait bien de le faire, et elle le fait bien. 

                      Ceux qui l’attaquent montrent qu’ils n’ont pas compris la gravité du problème, les vies en jeu, les malades brisés par les silences et les compromissions. 

                      Honte à vous, chère anonyme, honte à vous.

                      • Jason Jason 14 décembre 2011 08:42

                        Merci, M. Dupagne pour ces précisions. De la part de quelqu’un qui vient du sérail, c’esr rare, et c’est précieux.


                        • Charlotte Charlotte 14 décembre 2011 16:42

                          Alors ça c’est fort !!!

                          Plutôt que de se concentrer sur le message, on discrédite son auteur et on lui demande de se taire !

                          Pour JL1 : qu’insinuez-vous ? Je dénonce un comportement de dénonciation sélective en proie à des liens d’intérêts manifestes. De mon côté, j’ai toujours fait mon boulot avec probité !

                          Dan9000, ne pensez-vous pas que les dénonciations d’Irène Frachon dans son heure de gloire de ses opposants d’autrefois et la protection de ses amis vont dans également le sens d’un règlement de compte ? Ca ne vous choque pas ça ?

                          Pour chantecler, qui mélange liens d’intérêts et lobbying ? Ce que fait Daniel Vial dans ses rencontres de Lourmarin, ça vous paraît éthique ça ? Le comportement de Bapt qui masque ses liens avec GSK aussi ? Arrêtez ! Soyez au moins objectif !

                          Aldous : lynchage public ? C’est une blague ? Vous avez vu ce qu’on a pris dans la tête à l’AFSSAPS ? Si ça ce n’était pas du lynchage ...

                          Désolée mais le comportement d’Irène Frachon, quoi qu’en disent les membres du bureau politique, n’est pas aussi nickel que ça !

                          Paul : et dans le tribunal présidé par Bapt, combien de députés étaient membres du Club Hippocrate financé par GSK ? Mais là il n’y a pas de problème bien sûr ...

                          Pour Maxime, mes liens d’intérêts, je les ai déclarés. J’ai bossé quelques temps à l’AFSSAPS. Je ne vois pas ce qu’il vous faut de plus ! Qu’insinuez-vous ? Pourquoi cherchez-vous à me discréditer ainsi ? Combattez mes arguments plutôt que d’utiliser ce type de sous-entendus !

                          Pour Fifgareoult, vous voulez-me faire taire ? Sortir de la pensée unique ça vous choque c’est ça ? Il va falloir vous y faire !

                          Dominique Dupagne : vous me qualifiez d’anonyme, je ne le suis pas plus que toutes les personnes qui m’ont attaquées dans les commentaires. Que voulez-vous faire ? Me dénoncer au commissaire du peuple pour avoir souligné le comportement sélectif de votre amie ? Donc que suggérez-vous pour Mme Rey-Quinio ? Qu’on la vire tout simplement parce qu’il y a 10 ans elle a bossé dans un labo ? Qu’on la mette en prison ? Qu’on la tue ? Et vous, de votre côté, ne portez-vous pas également votre part de responsabilité vu vos activités à l’AFSSAPS ?

                          L’essentiel est d’être informé des liens d’intérêts comme vous dites. Bapt, qui est cardio de surcroît, ne s’est pas montré très locace sur le sujet !!!
                          Et je suis désolée, mais lui et Irène Frachon sont les premiers à fustiger l’AFSSAPS, Servier et d’autres mais pas un mot sur Avandia ! Simple hasard ? Lien ou conflit d’intérêt ? Ne jouons pas sur les mots.

                          Irène Frachon a dénoncé les lourdeurs d’un système et a révélé le danger du Mediator et les magouilles de Servier c’est un fait. Ce que je dénonce c’est le comportement intégriste qu’elle a adopté par la suite.

                          Maraninchi n’a pas peur d’aller au conflit ? Vous me faîtes rire ! Il est aux ordres de Bertrand. Regardez comment il s’est comporté quand Bertrand a exigé de lui qu’il bloque la promotion de Catherine Rey-Quinio. Désolée, mais votre description correspond à celle des journalistes mais pas à la vraie vie.

                          Pensez-vous vraiment que tout va changer ? Tout ça c’est de la démagogie. A chaque scandale sanitaire on nous fait le coup de « tout va changer » !

                          Sabine, vous étiez aussi à Lourmarin ? Rassurez-vous, les participants laissaient tomber la veste au bout d’un moment. Bapt en premier !

                          Désolée pour ce ton parfois un peu agressif, mais il est temps de prendre du recul par rapport à tout ça.

                          Merci de m’avoir lue !


                          • Dominique Dupagne Dominique Dupagne 14 décembre 2011 22:45

                            Bonsoir,

                            L’outrance de votre propos achève de discréditer votre discours. « Bureau politique », « Intégriste », ce sont des mots qui signent la caricature. En fait, je ne crois pas que vous ayez travaillé à l’AFSSAPS. Vous êtes, comme tous les petits nouveaux sur Agoravox ou sur Twitter qui viennent parler de l’affaire Mediator, une salariée de Servier en souffrance, qui vient se venger et se faisant passer pour ce qu’elle n’est pas. Je vous plains.

                          • maxime 15 décembre 2011 14:10

                            « une salariée de Servier en souffrance, qui vient se venger et se faisant passer pour ce qu’elle n’est pas. Je vous plains. »

                            C’est exactement ainsi que je perçois l’auteur de cet article très orienté.

                            @ Charlotte : combattre vos arguments ? avec plaisir, une fois que vous aurez apporté les preuves de ce que vous avancez.


                          • Le Bloc 16 décembre 2011 17:15

                            Je ne sais pas si Charlotte est salariée de l’AFSSAPS ou de Servier comme ce que vous suggérez. Quel serait son intérêt à se faire passer pour l’AFSSAPS si elle est chez Servier ? De toute façon, nous sommes tous devenus des bêtes à abattre.

                            Je pense que les salariés de l’AFSSAPS sont comme nous des personnes en souffrance.

                            Désolé monsieur Dupagne, je viens tout juste de créer un compte sur Agoravox à la lecture de votre commentaire. Mais rassurez-vous, pour ma part, je suis bien un salarié de Servier.

                            Certains me soupçonneront-ils de travailler en fait pour l’AFSSAPS ? Tout ça va finir par devenir bien compliqué.

                            J’ai trouvé cet article intéressant. Il est vrai que Charlotte est assez énergique, surtout dans le commentaire qu’elle a posté, mais les commentaires qu’elle a reçus l’étaient tout autant, ça ne m’a pas choqué.

                            Permettez-moi de vous dire que je trouve votre commentaire un peu hors sujet, même s’il a le mérite d’être plus agréable à lire que les autres qui se sont exprimés jusqu’ici.

                            Vous discréditez cet article en remettant en cause son auteur et en lançant un faux débat. Cette dame a écrit noir sur blanc qu’elle avait un conflit d’intérêt. Pourquoi tenter de démontrer qu’en fait ... elle aurait bien un conflit d’intérêt ? Qu’elle bosse à l’AFFSAPS ou comme moi chez Servier ne change pas grand chose. Je ne vois pas où vous voulez en venir.

                            Revenons si vous le voulez au fond de cet article car il mérite que l’on s’y attarde.

                            En défendant vigoureusement Irène Frachon sans prendre le moindre recul, vous lui donnez l’image d’une Sainte Blandine, vierge et martyre.

                            Je ne conteste pas le rôle difficile qu’elle a joué dans l’affaire du Mediator. Je comprends qu’elle s’est heurtée à tout un tas d’obstacles et qu’elle se soit investie à fond pour essayer de changer le système. Néanmoins, charité ordonnée commence par soi-même. Que vous le vouliez ou non, elle a bien des conflits d’intérêts, tout comme son mentor le Professeur Simonneau qui a reçu d’énormes subventions de GSK, et qui n’est pas loin d’elle dans toute cette affaire.

                            Si l’on continue dans ce sens, Irène Frachon était également l’élève du Professeur Caubarrère, très proche du Professeur Even, dont la nomination croisée à l’agrégation avec le Professeur Hervé Sors mériterait qu’on se pose des questions sur les conflits d’intérêts également au sein du monde hospitalo-universitaire.

                            Nous pourrions continuer sur ce sujet pendant des heures.

                            Revenons à l’article.

                            J’abonde dans le sens de Charlotte. Sous couvert d’une cause noble, le combat d’Irène Frachon est avant tout dirigé contre les personnes qui lui ont fait du tort : l’AFSSAPS et Servier. Ce combat qui s’apparente à une chasse aux sorcières n’est pas complètement désintéressé.

                            Que ce soit clair, je n’accuse pas Irène Frachon d’avoir été payée par GSK pour prendre sa revanche.

                            C’est chipoter que de parler de liens ou de conflits d’intérêts. On a reproché à Servier des choses qu’on ne reproche pas aujourd’hui à GSK. Et que vous le vouliez ou non, GSK est l’un des plus gros labos en pneumologie.

                            Les affaires de Lourmarin ne sont pas de simples « liens d’intérêts ». Arrêtons l’hypocrisie. Si vous ne savez pas ce qui s’y passait, demandez à Gérard Bapt !

                            Je rebondis donc à mon tour sur l’article en vous demandant ce que vous pensez du silence de votre amie Irène Frachon vis-à-vis de GSK, d’Avandia, des liens entre GSK et Bapt, ou encore du Club Hippocrate et surtout de Lourmarin.


                          • Pharmaleaks Pharmaleaks 19 décembre 2011 18:42

                            Charlotte,

                            Votre article a provoqué de vives réactions de la part des proches d’Irène Frachon, des réactions que nous comprenons. Cette femme a mené un combat exemplaire et a réussi à ébranler les arcanes d’un système que nous vivons au quotidien.

                            N’en déplaise, vous mettez cependant le doigt sur une complaisance que nous avions déjà relevée vis à vis de la firme GSK. Nous avons eu l’occasion de publier un article sur le Zyban, un médicament pour arrêter de fumer, dont le nom chimique initial était l’amfebutamone. En 2001, GSK a réussi à faire modifier ce nom qui évoquait un peu trop une parenté avec l’amphétamine pour une autre dénomination nettement plus discrète : le bupropion.

                            Or si le Zyban a bien une structure amphétaminique, il en présente également toute les propriétés pharmacologiques : addiction, tachycardie, augmentation de la pression artérielle, dépression, agitation, confusion, et effet anorexigène comme le démontre le développement en tant que coupe-faim par la société américaine Orexigen.

                            Le Zyban est une amphet’ pure et dure et tout le monde le sait ! Prescrire le dénonce d’ailleurs depuis des années !

                            Or le silence du Docteur Frachon et du Professeur Simonneau à son sujet est incompréhensible. Pourquoi n’ont-ils jamais demandé son inscription sur la liste des produits interdits suite à l’étude IPPHS ? Ni le centre de référence sur l’HTAP de Béclère et ni celui de Brest n’ont jugé utile de se pencher sur ce produit dont la chimie et la pharmacologie sont pourtant sans équivoque.

                            A notre sens, les subventions de GSK à ces deux services expliquent les dérives que peuvent entraîner des conflits d’intérêts qui touchent tout le monde dans le milieu médical, y compris les personnes a priori réellement intègres, comme le Dr Frachon.

                            Maintenant, ne jetons pas le bébé avec l’eau du bain, le Dr Frachon a déjà beaucoup fait et les mentalités ont déjà commencé à changer. Tout le monde a profité de cette guerre de labos. C’est toujours ça de pris !

                            La colombe n’est peut-être pas si blanche, mais elle n’est pas complètement noire pour autant.


                            • docteurdu16 20 décembre 2011 22:10

                              C’est vraiment le bal des faux-culs.

                              Je peux témoigner ici que le dit centre de référence de Béclère a toujours mis des bâtons dans les roues d’irène Frachon sauf à la fin pour voler au secours de la victoire.
                              La chasse à la pureté est une cause perdue : on est toujours moins pur qu’un autre.
                              L’affaire mediator est un hochet que l’on agite devant le bon peuple car il s’agit d’une affaire minusculissime qui permet de voter de nouvelles lois qui ne changent rien.
                              Le fait de se déclarer des liens d’intérêt et de dire soi-même qu’il ne s’agit pas de conflits est un procédé bien connu pour brouiller les pistes : nous avons tous des liens d’intérêt et c’est aux autres de juger s’il s’agit de conflits.
                              Charlotte dit des choses un peu crapoteuses, untel m’a dit qu’un tel avait fait. Mais qui peut croire qu’Irène Frachon serait, parce qu’elle a dénoncé le Mediator, une sainte en tous ses aspects ? 
                              Elle est entrée dans les sphères du pouvoir et elle a l’air de s’y plaire.
                              Elle envoie des mèls en direct à Xavier Bertrand. Ouah ! Je rêve !
                              Dans les Agences, il ne s’agit pas de chasse aux sorcières, de pauvres sorcières recasées avec un nouveau balai, mais de chasse à la mémoire : on fait disparaître tous ceux qui pourraient parler et dire ce qui s’est vraiment passé depuis... l’isoméride... depuis que le granananand chercheur publiant dans le New England est devenu patron de la DGS pour qu’il se taise...
                              Je m’arrête là.
                              Irène Frachon a subi des insultes de la part de ses pairs et elle doit se rappeler un certain congrès de pneumologie où on l’a traitée... Mais elle ne changera rien.

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