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Accueil du site > Tribune Libre > [Pétition] Non, le Tour de France ne peut pas tout se permettre

[Pétition] Non, le Tour de France ne peut pas tout se permettre

Outre les affaires de dopage, le Tour de France pose des problèmes environnementaux importants. Après le saccage de la Planche des Belles Filles en 2012, c’est la route pastorale du Col de Sarenne que la prochaine grande boucle menace. Nous avons besoin de votre signature pour nous faire entendre.

Le contexte : Clavans et l’Alpe d’Huez sont séparés de seize kilomètres par une route pastorale franchissant le Col de Sarenne. Une petite route oubliée, menacée par des éboulements, qui devient progressivement un chemin pour randonneurs et cyclistes. Le GR54, le Tour des Ecrins, se confond même avec la route sur de nombreux kms.

 

2005, Clavans : un projet de station de ski qui manque de transparence

En 2005, l’ adjoint au maire de Clavans tombe de haut en découvrant par hasard « un document établi par le maire dont il ne [lui] avait jamais parlé ! » Il s’agissait ni plus ni moins d’un projet de téléphérique reliant Clavans au Col de Sarenne. Projet qui fut exposé, par la suite, au conseil municipal du village : vaste programme immobilier (3000 lits) assorti de l’aménagement en domaine skiable des pentes de Sarenne.

Quelques temps plus tard, Isère Nature s’était procuré un document « confidentiel » circulant entre les mains des investisseurs : on y apprenait que derrière l’implantation immobilière à Clavans, beaucoup avaient des idées derrière la tête. En effet, Clavans est un point stratégique qui permettrait à l’Alpe d’Huez d’étendre de façon considérable son domaine skiable pour le relier une station de la vallée de l’Arves, située à l’autre extrémité du massif des Grandes Rousses : Saint Sorlin. De la sorte, l’Alpe d’Huez ne serait plus une simple station, mais une station-massif.

Beaucoup de clavanchots ont exprimé leur désaccord, et l’affaire s’est calmée. Mais des investisseurs ont « acheté des terrains au-dessus le Clavans-le-Haut » en espérant obtenir un jour la majorité au conseil municipal de la petite commune.

 

2013 : une route pastorale refaite pour le Tour de France

Lors de la présentation du 100ème édition du Tour de France, C. Prudhomme frappe fort, il veut déplacer les montagnes : en 2013, l’Alpe d’Huez ne sera pas grimpée une fois, mais deux ! Pour permettre aux coureurs de grimper l’Alpe d’Huez deux fois, la solution est assez simple : utiliser la route de Sarenne.

Est-il raisonnable de faire passer le Tour de France par cette route sinueuse et étroite, menacée par de nombreux éboulements ? Aucun souci pour le maire de l’Alpe d’Huez, il suffit simplement de lancer « une petite tranche de travaux pour fignoler un peu ». En outre, il explique à la presse que des travaux sont nécessaires, car « les passages de ruisseaux ne permettaient pas de passer en voiture et encore moins à vélo. » Ce qui est notoirement faux.

Pour n’effrayer personne sur l’ampleur des travaux, les trois conférenciers font preuve d’une éloquence minimaliste, mais certaines expressions ont de la résonance : ainsi, pour faire en sorte que « les cailloux qui sont instables tombent », « [ils] purger[ont] un peu le secteur ». Et toujours concernant la « petite tranche de travaux », le maire de l’Alpe d’Huez a aussi fait référence à la « mise en sécurité de la route, qui sera importante » et à des « virages [qui] nécessitent que l’on mette des protections ». En somme, une route pastorale va être « goudronnée », significativement refaite et aménagée pour une demi-journée de télévision.

 

Sarenne : Nature contre Business

Dans ce vaste et magnifique espace sauvage, au-delà des chamois, marmottes et autres niverolles, précisons des espèces rares et fragiles, « menacées d’extinction » vivent sur les pentes de Sarenne : des lagopèdes et des tétras lyre. Manifestement, la protection environnementale n’est pas le souci du directeur de l’Office du Tourisme de l’Alpe d’Huez qui, en utilisant Sarenne, veut faire de l’Alpe d’Huez, la « capitale mondiale du vélo », et souhaite insister sur les retombées économiques de l’événement : « Si on calcule que chaque personne consomme 10 euros… (…) [Si] on a un million de personnes, ça fait 10 millions de retombées économiques. » Ensuite, cet adroit comptable explique qu’ils essaieront de faire le maximum pour caser tous les spectateurs ; même si ce sera difficile « parce que, à un moment, on n’arrive plus à les mettre… sur trois, quatre, cinq rangs. » Bien heureusement, la capacité d’accueil de l’Alpe est accrue, puisque ces spectateurs en excès, ils « pourr[ont] les mettre sur la montée » de Sarenne au milieu des tétras lyre, des lagopèdes, des chamois et des marmottes.

 

Sarenne : menace sur le dernier bastion de l’Oisans sauvage

En aparté, C. Prudhomme déclare que cette double ascension de l’Alpe d’Huez est « rendue possible par les travaux qui ont été et qui seront encore faits sur la route qui va du Col de Sarenne au Lac du Chambon. » Notez que la route dont il parle inclue la portion de route à laquelle fait allusion le dossier présenté au Conseil Municipal de Clavans en 2006. A cette époque, des investisseurs immobiliers voulaient refaire la partie basse de la route en question pour mettre au bout une soi-disant petite station de ski qui, en réalité, était destinée à relier l’Alpe d’Huez, extrémité Sud des Grandes Rousses, à Saint Sorlin, extrémité Nord des Grandes Rousses, pour en faire une station-massif. Après la tentative infructueuse de ces investisseurs qui, aux alentours de 2006, « ont acheté des terrains au-dessus le Clavans-le-Haut », le Col de Sarenne ne serait-il pas aujourd’hui assailli par son autre versant ?

En somme, il y a deux options :

  • 1) Soit la route de Sarenne est refaite pour une demi-journée de télévision.
  • 2) Soit la route de Sarenne est refaite pour aller dans le sens des investisseurs.

N’oublions pas qu’en 2006, la Frapna dénonçait un manque de transparence. Est-il si irrationnel de penser que certains ont des idées derrière la tête en lançant des travaux dans un "au milieu de nulle part" aussi stratégique, soi-disant pour une journée de vélo ? Le maire de l’Alpe d’Huez n’est-il pas assez clair, lorsqu’il déclare que ce premier passage du Tour de France à Sarenne, qui est rendu possible par des travaux qui vont dans le sens des investisseurs immobiliers, "offre beaucoup de possibilités pour le futur"  ?

 

Une pétition

Les prochains travaux (goudronnage, purge, mise en sécurité) ne pourront avoir lieu avant la fonte des neiges, et vous pouvez dire « Non au passage du prochain Tour de France sur la route pastorale de Sarenne » en signant cette pétition :

http://www.avaaz.org/fr/petition/Non_au_passage_du_Tour_de_France_2013_au_Col_de_Sarenne/

 

Cet article est une synthèse du texte plus exhaustif : Et si l’Alpe d’Huez se servait du Tour de France pour partir à la conquête d’un massif ? N’hésitez pas à le consulter pour approfondir et vérifier la pertinence des sources. A noter : la même étape pourrait avoir lieu en passant par Villard Reculas plutôt que par le Col de Sarenne.


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21 réactions à cet article    


  • Robert GIL ROBERT GIL 3 janvier 2013 10:17

    aprés notre dame des landes pourquoi pas le col de sarenne ???


    • soi même 3 janvier 2013 15:32

      Je croyais que le tours de France aimait le rustique, je me précipite dans mes classiques, Atèris et le tours de Gaule !


      • goc goc 3 janvier 2013 15:55

        le tour de France est à l’origine, chaque année, de plusieurs centaines de km de routes refaites
        ce qui est surtout choquant c’est que ces réfections ne concernent que la portion de route empruntée par le tour, mais à part cela, on ne peut pas dire que le TDF soit une plaie pour le réseau routier, bien au contraire
        maintenant, concernant des endroits aussi retirés et aussi sauvages, il est clair qu’on doit peser le pour et le contre
        d’un coté le risque de voir débouler des milliers de beaufs en camping car, et de l’autre, avoir une route supplémentaire permettant aux randonneurs de découvrir un Oisan sauvage et ...désertique

        honnêtement je crains que ce genre de combat soit un peu « primitif » et dépassé, surtout dans ces périodes de désertification et d’appauvrissement de nos campagnes et de nos montagnes.
        Il faut trouver un juste compromis entre sauvegarde de la nature et activité economique, sinon on va se retrouver avec l’ancien slogan anti-ecolo ; « avec les verts, même les cheminées d’usine s’arrêtent de fumer »


        • cogno4 3 janvier 2013 16:05

          Ouais, le tour de France et ses travaux éphémères vont sauver la France !


        • Runescape Transit 3 janvier 2013 16:09

          Faudrait dès lors tout de même aussi évaluer le gain d’image : de superbes paysages montrés au monde entier sur des routes toutes laides et cabossées, c’est cheap !


        • goc goc 3 janvier 2013 18:32

          @cogno4

          Ouais, le tour de France et ses travaux éphémères vont sauver la France !

          en tout cas ce ne sont ni les écolo bornés ni les opportunistes peints en vert qui vont sauver la France
          je me souviens d’une certaine Voynet qui avait empêché la construction du canal Rhin/Rhône, pour faire plaisir à quelques paysans du Jura et ainsi assurer son élection à l’Assemblée Nationale
          résultat, grâce à elle, des milliers de camions roulent sur nos autoroutes au lieu de faire passer le fret par les canaux 1000 fois moins polluants.


        • Matthieu Stelvio Matthieu Stelvio 3 janvier 2013 19:57

          « surtout dans ces périodes de désertification et d’appauvrissement de nos campagnes et de nos montagnes. »


          A côté de Sarenne, il y a deux stations de ski : l’Alpe d’Huez et les Deux Alpes. L’Alpe d’Huez, c’est 923 canons à neige et pour les Deux Alpes, c’est du même ordre. Ce qui est menacé en Oisans, c’est une nature exceptionnelle et sauvage. Allez plutôt parler de « juste compromis » aux maires de l’Alpe d’Huez et des Deux Alpes.

          « avoir une route supplémentaire permettant aux randonneurs de découvrir un Oisan sauvage et ...désertique »
          Les randonneurs préfèrent randonner à pied plutôt qu’en voiture. Et beaucoup de randonneurs en Oisans en ont assez de voir des voitures débouler dans tous les sens. Juste à côté de Sarenne, il y a la Plateau d’Emparis sur lequel les pistes 4x4 se multiplient. Quant à la route pastorale du Col de Sarenne, elle se confond avec le GR54 : le Tour des Ecrins. Multiplier les voitures sur cette route, c’est multiplier les voitures sur un des plus beaux GR de France. Les randonneurs, en général, n’apprécient pas vraiment de croiser des tas de voitures. Et en refaisant la route, certains ont des idées derrière la tête, et espèrent augmenter la fréquentation automobile sur le site.

          Combat un peu « primitif » ? Allez voir comment l’Alpe d’Huez, les Deux Alpes et compagnie ont embelli les montagnes ! Allez voir, en été, le carnage au Lac Blanc, au Pic Blanc, au Lac de la Fare, etc. Ces stations sont démesurées et s’étendent jusqu’à de somptueux glaciers et lacs de haute montagne qui perdent toute leur beauté.

          L’Oisans est un territoire exceptionnel, et le défendre, ce n’est pas demander à toutes les usines de France de s’arrêter. Assez des caricatures ! C’est trop de facile de mettre tous les « écologistes » dans la même case ; il y a des nuances. Pour faire son business, le Tour n’a pas besoin de passer par le Col de Sarenne !

        • goc goc 3 janvier 2013 22:56

          @ l’auteur

          je connais assez bien la région pour avoir appris le ski aux 2 Alpes, puis passé mon service militaire (à Briançon) et enfin, fait de multiples randonnées dans les Écrins, aussi mon respect de la nature vaut bien le votre.

          maintenant j’en ai aussi soupé des talibans de l’écologie qui nous imposent une vision fascisante et égoïste de leur monde, ou le scarabée machin chose vaut plus que 300 chômeurs, et ou on fait déplacer des vaches depuis leurs champs habituels vers des zones sans herbes, tout ça uniquement parce qu’un connard de parisien en a assez d’entendre les cloches des vaches dans sa résidence secondaire qu’il vient d’acheter dernièrement, et ça alors que depuis de générations les paysans locaux menaient leur bétails sur ces terres ancestrales.

          alors oui il est clair qu’il vous faudra choisir entre un compromis juste et équilibré et une marginalisation grotesque des écolos, et dévastatrice pour tous.


        • goc goc 3 janvier 2013 23:11

          Les randonneurs préfèrent randonner à pied plutôt qu’en voiture. Et beaucoup de randonneurs en Oisans en ont assez de voir des voitures débouler dans tous les sens

          tous mes copains locaux (du Queyras à la vallée de la Grave) bossent dans le tourisme, et franchement, quand on leur demande de choisir entre le randonneur « écolo » qui amène sa bouffe, et le touriste qui vient consommer une omelette ou une tarte aux myrtilles, et bien ils choisissent tous le touriste, parce que c’est lui qui les fait vivre et pas l’ecolo de mes deux, qui veut empêcher toute voiture sous prétexte qu’on ne doit jamais venir dans un refuge autrement qu’a pieds !!


        • bnosec bnosec 4 janvier 2013 08:32

          "d’un coté le risque de voir débouler des milliers de beaufs en camping car, et de l’autre, avoir une route supplémentaire permettant aux randonneurs de découvrir un Oisan sauvage et ...désertique« 

          On est toujours le beauf d’un autre. Pour employer un mot à la mode, je dirais que vous stigmatisez toute une tranche de la population.
          Par ailleurs, j’ai horreur des gens qui emploient ce mot de »beauf" qui transpire une certaine forme de racisme haineux. Pouvez vous nous en donner une définition ? Franchouillard ? Français non bobo ? Face de craie en short ?


        • goc goc 4 janvier 2013 09:59

          @ concongno4

          Et moi j’en ai soupé des têtes de noeuds dans ton genre, qui nous imposent leur béton et leur bitume pour le seul plaisir de se faire du pognon de façon égoïste.

          merci de confirmer mes propos sur les talibans de l’écologie, vous démontrez parfaitement votre « ouverture d’esprit » habituelle qui consiste à insulter ceux qui ne pensent ps comme vous, et qui osent dénoncer votre intolérance.


        • goc goc 4 janvier 2013 10:04

          Pouvez vous nous en donner une définition ?

          pour moi, le beauf, c’est ce type qui regarde passer le peloton du tour de France sur sa télé, depuis la « terrasse » de son camping-car, alors qu’au même moment, ce même peloton passe dans son dos

          le l’ai personnellement vu.


        • Shawford42 4 janvier 2013 10:08

          Quoi t’as vu Patrick Le Lay, là derrière toi, Goc ? smiley


        • bnosec bnosec 4 janvier 2013 13:48

          Donc vous même regardez les gens qui regardent les cyclistes passer à la télé alors que ces mêmes cyclistes passent dans votre dos ?
           smiley


        • cogno4 3 janvier 2013 16:08

          Tant qu’il y aura des couillons pour apporter leur soutient à ce qui n’est rien de plus qu’un concours de laboratoires, on pourra pas leur en vouloir de faire ce qu’ils veulent, comme ils veulent, et quand ils veulent.


          • jean dupondal 4 janvier 2013 04:22

            Les talibans ne font pas du velo, c’est clair !


            • Matthieu Stelvio Matthieu Stelvio 4 janvier 2013 10:06

              « maintenant j’en ai aussi soupé des talibans de l’écologie qui nous imposent une vision fascisante et égoïste de leur monde, ou le scarabée machin chose vaut plus que 300 chômeurs, et ou on fait déplacer des vaches depuis leurs champs habituels vers des zones sans herbes, tout ça uniquement parce qu’un connard de parisien en a assez d’entendre les cloches des vaches dans sa résidence secondaire qu’il vient d’acheter dernièrement, et ça alors que depuis de générations les paysans locaux menaient leur bétails sur ces terres ancestrales. »


              Le comportement que vous critiquez n’est pas écologiste. Vous vous trompez de cible. En outre, qui est le plus égoïste : le capitaliste qui vide les ressources terrestres et qui ne laisse rien aux générations futures ou l’écologiste qui essaye de préserver une planète ?

              « tous mes copains locaux (du Queyras à la vallée de la Grave) bossent dans le tourisme, et franchement, quand on leur demande de choisir entre le randonneur « écolo » qui amène sa bouffe, et le touriste qui vient consommer une omelette ou une tarte aux myrtilles, et bien ils choisissent tous le touriste, parce que c’est lui qui les fait vivre et pas l’ecolo de mes deux, qui veut empêcher toute voiture sous prétexte qu’on ne doit jamais venir dans un refuge autrement qu’a pieds !! »

              Nous n’avons pas les mêmes copains. Notez que je suis un « local ». Ensuite, je ne veux pas « empêcher toute voiture » ; je dis non à l’aménagement d’une route pour une journée de télévision dans un espace naturel beau et sauvage qui est menacé par l’extension d’une station de ski de businessman mégalo.

              « L’écolo de mes deux », « connard de parisien », « taliban de l’écologisme »... Vous en avez d’autres ?

              Bien cordialement.

              • goc goc 4 janvier 2013 13:26

                @ l’auteur

                en tout cas, votre copain cogno4 est un bel exemple de l’état d’esprits de ces talibans de l’écologie, qui ne savent plus qu’insulter les autres (son post a même été supprimé pour insulte - à ma demande)

                Nous n’avons pas les mêmes copains.

                vous devez avoir des copains rentiers car, actuellement, dans ces régions, le seul moyen pour (sur)vivre, reste le tourisme

                je dis non à l’aménagement d’une route pour une journée de télévision
                voila bien le problème de l’égoïsme écolo : pour votre envie de la belle nature, vous refusez tout progrès (le progrès, c’est juste avoir une route en bon état)

                moi je vis dans les Cévennes, au fond d’un village d’1 millier d’habitants (la route se finie 200m plus loin en DFCI), de plus je travaille chez moi, donc mon impact écolo est réduit au minimum

                voila comment je conçois l’écologie, c’est d’abord un choix et une action personnelle et surtout le respect d’autrui. Chez nous, à part les talibans comme cogno4, personne ne refuse les rallyes automobiles (et pourtant, il y en a pas mal), il y a équilibre entre chaque tendance, et tout le monde est content. (ce qui n’empêche pas tout le monde, écolos ou pas, d’être d’accord contre les gaz de schiste).

                alors vous voir arriver avec la sempiternelle pétition pour protéger machin ou chose, ça me gonfle un maximum, car vous cherchez à imposer vos idées au lieu de partager les idées et les positions de chacun (tout en étant content d’avoir l’électricité et le confort moderne),. Une belle route n’empêchera jamais un randonneur de faire sa balade, par contre ce même randonneur sera content d’avoir des secours qui arrivent plus vite s’il se blesse, alors qu’avec vous, il pourra toujours crever, l’important c’est que la nature soit « préservée ».

                quand aux promoteurs, ce n’est certainement pas votre pétition pour continuer à voir sa petite route se dégrader, qui va les arrêter. Votre combat, à ce niveau, est pathétique pour ne pas dire, ridicule. Si vous voulez les empêcher, vous n’avez qu’a faire comme eux, vous achetez les terrains et vous nous faite une station respectueuse de l’environnement.
                De toute façon, avec le réchauffement, les stations vont toutes disparaitre


              • Matthieu Stelvio Matthieu Stelvio 4 janvier 2013 15:08

                @goc

                 

                Si je suis votre raisonnement, il serait souhaitable de construire des routes sur toutes les montagnes pour sauver plus rapidement des randonneurs. Avec un tel argument, on pourrait défendre le bétonnage de l’ensemble de la planète. S’il y a urgence vitale, les secours viennent en hélicoptère ; pas besoin de recouvrir les montagnes de béton !

                 

                De mon point de vue, le propos de cogno était beaucoup plus modéré que certains de vos propos ; et demander sa censure n’est pas une démonstration de tolérance. (L’organisation des Talibans est placée sur la liste officielle des organisations terroristes de la Russie, de l’Union Européenne et des USA.) Et j’invite cogno à reformuler son propos en des termes plus modérés.

                 

                Que l’écologie implique des choix et des actes individuels ; je n’ai jamais dit le contraire. Au-delà de cet aspect, pour moi, les écologistes ont aussi le droit d’exprimer des opinions politiques. Une pétition, c’est l’expression d’une opinion ; et ce n’est pas un acte terroriste. Dans le cas de figure présent, c’est la société organisatrice du Tour de France et l’Alpe d’Huez qui imposent à l’ensemble de la collectivité des choix lucratifs ayant des conséquences sur une nature qui appartient à tous. A mon sens, lancer une pétition est un acte plus doux et plus démocratique que de bétonner les montagnes dans le dos des citoyens (en ayant des idées cachées derrière la tête : le maire de l’Alpe d’Huez a déclaré à l’AFP au sujet de ce premier passage du Tour de France au Col de Sarenne qu’il « offrait beaucoup de possibilités pour le futur »). Bétonner le GR54, franchement, à mon avis, ça n’enchante pas beaucoup de randonneurs.

                 

                Pour moi, le progrès est avant tout social ; et aujourd’hui, le progrès social est conditionné par le respect de l’environnement ; et défendre un environnement qui a si longtemps été négligé et mal traité est impératif.

                 

                En montagne, il y a d’autres moyens de se faire de l’argent que le béton et la multiplication des routes : le tourisme doux, le camping à la ferme, le petit commerce, les services, l’agriculture, etc. Il me semble que la préservation d’espaces sauvages peut, plus que le bétonnage des montagnes, être un attrait touristique ; et il y a de nombreux exemples. Par ailleurs, en Oisans, entre l’Alpe d’Huez, Vaujany, les Deux Alpes et compagnie, il me semble que ça va, le tourisme « industriel » fait déjà bien tourner la machine... Aller plus loin, ça devient indécent.

                 

                Les investisseurs imposent la laideur de leur station, imposent la destruction de paysages somptueux. L’action d’écologistes lançant une pétition ne me semble pas violente. Les gros médias font la promotion du Tour de France, et oublient de donner l’opinion de nombreux citoyens. Que ces citoyens s’expriment est une bonne chose. S’exprimer, ce n’est pas être terroriste ; et de nombreux écologistes en ont assez de ce type de caricatures. 


                • goc goc 4 janvier 2013 19:54

                  De mon point de vue, le propos de cogno était beaucoup plus modéré que certains de vos propos ; et demander sa censure n’est pas une démonstration de tolérance

                  donc pour vous traiter l’autre de « pauvre con ! » est un acte de tolérance et de dialogue ???. Je crains qu’avec de telles idées, vous perdiez toute crédibilité.
                  De plus si ma demande a été exaucée, c’est que les propos (et surtout l’insulte caractérisée) de cet individu dépassaient très largement le cadre normal d’une discussion. Et surtout il a confirmé par ses propos, l’intolérance habituelle des écolos.

                  En montagne, il y a d’autres moyens de se faire de l’argent que le béton et la multiplication des routes : le tourisme doux, le camping à la ferme, le petit commerce, les services, l
                  justement, c’est ce que je vous ai proposé, plutôt que de fustiger les promoteurs, vous feriez mieux d’investir a leur place et de faire une station écolo. au moins vous aurez fait quelque chose d’utile pour tous.

                  c’est la société organisatrice du Tour de France et l’Alpe d’Huez qui imposent à l’ensemble de la collectivité des choix lucratifs ayant des conséquences sur une nature qui appartient à tous.
                  Faux, ce n’est pas le TDF qui impose, c’est surtout les maires des communes qui demandent le TDF, et même, les communes paient pour voir le tour chez elles. Donc avant de vous en prendre au TDF, commencez par régler vos comptes entre vous (puisque vous êtes local), et arrêtez de prendre en otage le reste de la population à cause de vos rancunes locales.

                  Avec un tel argument, on pourrait défendre le bétonnage de l’ensemble de la planète. S’il y a urgence vitale, les secours viennent en hélicoptère ; pas besoin de recouvrir les montagnes de béton !
                  ah ben non !!
                  on ne peut pas exiger de laisser les routes se dégrader, et en même temps exiger un hélico à chaque cheville foulée. En plus les hélicos ça pollue et ça pue !
                  Vous êtes tous les mêmes, vous voulez que les autres vivent comme au temps des cavernes, mais pour vous, il faut bénéficier du progrès. On ne veut pas voir les poteaux téléphoniques mais on est bien content d’avoir internet ! Et rappelez-moi le nombre de vies sauvées en montagne grâce au téléphone portable.

                  Les investisseurs imposent la laideur de leur station, imposent la destruction de paysages somptueux..

                  Les investisseurs n’imposent rien, ce sont les gens qui vont dans les usines à ski, plutôt que dans les villages à taille humaine, qui font les dégâts. A vous de convaincre les gens.
                  Mais je doute que votre politique consistant à laisser le réseau routier se dégrader, attirera le touriste dans les villages reculés.


                  • Matthieu Stelvio Matthieu Stelvio 4 janvier 2013 20:48

                    Je réponds vite.


                    Vous me citez : « De mon point de vue, le propos de cogno était beaucoup plus modéré que certains de vos propos ; et demander sa censure n’est pas une démonstration de tolérance » Puis, vous dites : « donc pour vous traiter l’autre de « pauvre con ! » est un acte de tolérance et de dialogue ???. Je crains qu’avec de telles idées, vous perdiez toute crédibilité. » Je n’ai pas jamais dit que l’insulte était un acte de tolérance ; mais j’ai dit que demander la censure n’était pas une démonstration de tolérance, surtout lorsqu’on utilise l’insulte. Notez que, pour ma part, je ne l’utilise pas, et n’ai pas demandé sa censure même lorsqu’elle était dirigée vers moi.

                    Vous dites : « on ne peut pas exiger de laisser les routes se dégrader, et en même temps exiger un hélico à chaque cheville foulée. »
                    J’ai dit : « S’il y a urgence vitale, les secours viennent en hélicoptère ; pas besoin de recouvrir les montagnes de béton ! »

                    Vous dites : « Vous êtes tous les mêmes, vous voulez que les autres vivent comme au temps des cavernes, mais pour vous, il faut bénéficier du progrès. »
                    Je réponds : Qui habite sur les 16 kms de route séparant Clavans de l’Alpe d’Huez ? Il n’y a personne (juste un refuge)... et le gardien du refuge est loin d’être un homme des cavernes.

                    Vous dites : « Mais je doute que votre politique consistant à laisser le réseau routier se dégrader, attirera le touriste dans les villages reculés. »
                    Je réponds : « Est-ce que je remets en question l’entretien de toutes les routes de montagne ? » Non, je ne remets pas en question l’entretien des grands axes, ni des routes de tailles moyennes ou petites. La route de Sarenne est minuscule ; et, particularité à signaler, elle se confond avec le GR54. En outre, le village de Clavans est beaucoup plus facilement accessible depuis Bourg d’Oisans et le barrage Chambon que par le Col de Sarenne.

                    « Vous êtes tous les mêmes, vous voulez que les autres vivent comme au temps des cavernes, mais pour vous, il faut bénéficier du progrès. On ne veut pas voir les poteaux téléphoniques mais on est bien content d’avoir internet ! Et rappelez-moi le nombre de vies sauvées en montagne grâce au téléphone portable. » Quel est l’objet de la pétition ? Les poteaux téléphoniques ? Les poteaux électriques ? L’ensemble des routes de montagne ? Le rejet de la civilisation ? Non, il s’agit simplement du passage du Tour de France au Col de Sarenne ; et ce n’est pas parce que quelqu’un est contre ce passage qu’il rejette l’ensemble de la société et qu’il est automatiquement contre telle ou telle chose. Non, les écologistes ne sont pas tous les mêmes, et beaucoup d’entre eux ont leur propre façon de penser. Pour ma part, je crois qu’il est important de freiner certaines tendances qui nous conduisent droit dans le mur ; et que tout est une question de mesure.

                    A mon sens, il n’y a de progrès que social. Je ne crois pas que le passage du Tour de France au Col de Sarenne apportera un quelconque progrès social.

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