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Accueil du site > Tribune Libre > Peut-on être élu en parlant vrai ?

Peut-on être élu en parlant vrai ?

Communément on croît que les hommes politiques sont condamnés à la langue de bois, et qu’il est suicidaire de dire ce que l’on pense. Je crois exactement le contraire.

Je vais d'abord revenir sur ma vision de la crise actuelle, vision que j’ai présentée en détail dans mes deux derniers articles(1).

En résumé, nos problèmes actuels ne viennent ni de la crise financière, ni des endettements cumulés, car ceux-ci ne sont que des effets, et non des causes. La cause, c’est la convergence en cours entre nos pays (nous qui étions les « maîtres du monde ») et les pays ex-émergents, et aujourd’hui largement émergés (Chine, Inde et Brésil). Car, cette convergence, amorcée au début des années 90, et qui a pris toute sa puissance au début des années 2000, conduit à une baisse inexorable de notre niveau de vie.

Une métaphore pour me faire comprendre : prenez deux bassins ayant des niveaux d’eau très différents, séparés par des vannes, et approvisionnés par un cours d’eau. Commencez à ouvrir un peu les vannes : les niveaux vont alors se mettre à converger. Tant que la fuite est inférieure à l’apport d’eau, les écarts entre les niveaux se réduisent, mais le niveau le plus élevé ne baisse pas, au contraire. Ouvrons davantage les vannes. À un moment donné, la fuite devient supérieure à l’apport, et alors, le niveau le plus élevé baisse. Cette baisse durera tant que les niveaux ne seront pas identiques.

C’est très exactement ce qui nous arrive. La mondialisation a rendu communicante nos économies, et a amorcé la convergence, d’abord lentement, puis de plus en plus vite à partir des années 2000. Grâce à l’endettement, nous avons masqué un temps cette baisse, mais cela ne peut plus durer. Comme nous sommes encore en 2011, trente fois plus riche qu’un Indien, neuf fois qu’un Chinois et quatre fois qu’un Brésilien, la convergence n’est pas terminée, et va s’étaler sur les dix à vingt ans à venir… sans compter les dettes qu’il va nous falloir rembourser (Voir pour plus de détails, mes articles précédents, avec notamment des données précises issues de la Banque Mondiale).

Nous voilà donc face à une diminution de notre revenu d’environ 50% pour les années à venir, soit une baisse de 3 à 6 % par an si ceci s’étale sur 10 à 20 ans. C’est cette baisse qui fait craquer les coutures les plus fragiles.

Comme je l’ai indiqué précédemment :

  • Cette baisse est non seulement inévitable – on ne peut pas revenir en arrière sur la mondialisation, comme on ne peut pas séparer deux gaz après les avoir mélangés –, mais juste – comment pourrions défendre le fait de rester trente fois plus riche qu’un Indien ou près de dix fois qu’un Chinois ? -. De plus, ces pays sont maintenant suffisamment puissants pour ne pas accepter un quelconque retour en arrière.
  • Elle doit être supportée chez nous par les 50% de la population les plus forts (salariés des entreprises dominantes et des services et entreprises publics, et proportionnellement au revenu) et les budgets de l’État les moins prioritaires (pour pouvoir réinvestir dans l’Éducation, la Justice et la Recherche), ce qui veut dire pour eux un effort annuel de 5 à 10% par an. Le capital accumulé et la multiplication de dépenses non nécessaires rendent tout à fait possible un tel effort.
  • Il est urgent aussi de définir comment passer les difficultés immédiates actuelles. Mais si ceci n’est pas fait en intégrant la baisse à venir, aucune solution valide ne peut être trouvée. Pour prendre une métaphore médicale, on ne soigne pas une maladie en s’attaquant uniquement à ses conséquences.

Bref, en un mot, il y a une réalité à laquelle il faut faire face.

J’en reviens maintenant à ma question du début : peut-on être élu en parlant vrai ?

Je réponds oui, ce pour trois raisons majeures :

1. La majorité des habitants de nos pays ne sont pas stupides  :

Ils sentent bien que ce qui leur est dit est inexact, que les analyses sont fausses, et que souvent on leur ment. Comment en serait-il autrement quand tous ceux qui monopolisent le discours public ne font que se contredire semaine après semaine ?

De plus, malgré les critiques faites à notre système éducatif, l’intelligence collective s’est fortement accrue, et le pourcentage de ceux qui ont voyagé aussi. Pourquoi donc penser que la plupart sont hermétiques à un raisonnement simple et fondé ? Parier sur le manque d’intelligence est une forme de mépris.

Personnellement, j’ai fait le pari inverse en écrivant mes articles et en affirmant, haut et fort, que « la convergence était inévitable » et que « nous n’éviterions pas la baisse de notre niveau de vie ». Ai-je été traîné dans la boue ? Est-ce que mon analyse et mes conclusions ont déclenché colère ou rire ? Non, c’est exactement le contraire : je n’ai jamais déclenché autant d’intérêt et autant d’adhésion. Par exemple, mon deuxième article a été mercredi dernier le 2ème le plus lu sur AgoraVox, et y a été approuvé à 70% des lecteurs. 

2. Les politiques sont rattrapés par leur déni de réalité  :

Si nous continuons à refuser cette baisse et que nous la nions, toutes les anticipations resteront fausses, et donc toutes nos actions aussi. Nous irons de désillusions en désillusions, de plan d’urgence en plan d’urgence… jusqu’à ce qu’une quasi guerre civile survienne.

La confiance entre des dirigeants et un peuple repose sur l’existence d’une vision, fusse-t-elle dure, et non pas sur l’agilité d’une girouette capable de réagir au moindre souffle de vent. Elle repose aussi sur la sensation que celui qui dirige est sincère et juste. Comment être sincère sans avoir un cap ? Comment être juste quand on est le jouet des évènements ?

La rupture de la confiance va avec la montée des égoïsmes : égoïsmes des puissants qui, cyniquement, tirent un parti maximum de leur pouvoir actuel ; égoïsmes des salariés protégés qui, voyant leurs dirigeants préoccupés d’abord de leur fortune personnelle, maintiennent leurs avantages au préjudice des autres. Tout le monde sait où conduit la montée des égoïsmes.

3. Le monde à construire dépasse celui des territoires locaux et des nations :

La convergence a été amorcée par la mondialisation des échanges et des entreprises. Ce n’était alors que le rapprochement des économies et des organisations. Avec le développement d’Internet, c’est la convergence entre les hommes qui s’amorce. Celle-ci sera infiniment plus longue, mais elle est déjà en cours. Il ne s’agit pas d’une dissolution des cultures dans une bouillie mondialisée, mais d’un tissage de plus en plus fin et dense entre les cultures et les origines. Ce nouveau métissage est porteur d’un futur qui s’invente de partout localement tous les jours. Nous allons être collectivement riches de nos différences et de nos échanges.

Comment ne pas voir ce mouvement en cours ? Comment les politiques pourraient construire pour la jeunesse un projet sur le repli et le protectionnisme ? Comment ne voient-ils pas l’archaïsme de leurs approches ? Comment ne pas comprendre que la progression des revenus n’est pas une fin en soi, mais uniquement une fuite en avant, de plus en plus artificielle et fausse ?

Et après, ils s’étonnent de ne pas soulever d’enthousiasme…

Même si mon propos porte sur tous les pays développés, j’observe bien sûr la campagne des présidentielles françaises au prisme de tout ce que je viens de dire.

Qu’est ce qui me frappe ?

Les seuls à formuler un diagnostic s’approchant du mien sont l’aile gauche du monde politique, et plus précisément Jean-Luc Mélenchon et Arnaud Montebourg. Ils pointent le doigt sur la mondialisation comme source des problèmes actuels ; ils l’inscrivent dans un processus en cours, loin d’être terminé ; ils insistent sur la nécessité de changer fondamentalement l’approche, si l’on ne veut pas voir se poursuivre la désagrégation du tissu social.

Mais je diverge sur deux points majeurs :

  • Pour moi, la mondialisation est souhaitable, ce qu’ils ne disent jamais : comment se dire humanitaire et vouloir maintenir le reste du monde en état d’infériorité ? Comment ne pas voir que nos villes sont déjà peuplées de personnes issues de ces pays dont on veut se protéger ? Où arrêter une vague de protectionnisme si on l’enclenche ? Comment ne pas déraper dans la montée d’égoïsmes multiples ?
  • Pour moi, la mondialisation est irréversible : comment détricoter les fils de la mondialisation, ou, pour reprendre ma métaphore, séparer les molécules de gaz, une fois le mélange fait ? Comment croire que des barrières douanières seraient la solution, alors que les produits sont le fruit de processus complexe de fabrication ? Comment éviter les effets boomerang ?

Mais si je ne suis pas en phase avec les conclusions tirées par cette aile gauche, je ne vois pas les autres afficher une vision réaliste du futur :

  • Ils se centrent sur la crise financière, sans évoquer d’où elle vient.
  • Ils croient que l’endettement est due au passé, et qu’il s’agit « seulement » de le résorber.
  • Ils ne voient pas que la convergence entre les pays va continuer à nourrir cet endettement, si nous ne prenons pas acte de notre baisse tendancielle de revenu.
  • Ils imaginent qu’une croissance future viendra tout résoudre, les uns grâce à une incantation demandant aux entreprises d’investir et de se développer, les autres à une nationalisation les obligeant à le faire.
  • Ils parlent tous d’un miracle venant des petites et moyennes entreprises, en oubliant que l’Allemagne, elle aussi, est confrontée à la baisse de son revenu.

Je crois pourtant qu’il est encore temps et possible de parler vrai :

  • Pourquoi ne pas expliquer que la mondialisation ne peut plus se faire à notre profit, qu’il est juste de partager, et que donc elle va se poursuivre pour améliorer le bien-être des autres pays ?
  • Pourquoi ne pas montrer que nous avons une richesse accumulée, tant dans des sphères publiques que privées, qui peut permettre d’amortir ce choc, en protégeant les plus faibles ?
  • Pourquoi ne pas faire de « consommer moins, en vivant mieux » un projet mobilisateur ?
  • Pourquoi ne pas parier sur l’intelligence et le partage, plutôt que sur la domination et la compétition ?

Sommes-nous donc condamnés à être comme des animaux dans la jungle ?

 

(1) « Faire face à la convergence des économies mondiales  » et « Nous n'éviterons pas la baisse de notre niveau de vie  »


Moyenne des avis sur cet article :  3.18/5   (11 votes)




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15 réactions à cet article    


  • robin 30 septembre 2011 09:28

    Le mensonge c’est comme un prêt avec intérêts, plus tu en contractes plus tu as du mal à t’en sortir.

    A la décharge de nos menteurs politico-médiatiques habituels, un certain nombre de gens sont ils assez matures pour entendre la vérité ? si c’était le cas il n’y aurait pas tant d’idiots utiles !




    • VIDONS LES 90% DE POLITIQUES EN TROP....ET METTONS UNE GROSSE PARTIE AU BAGNE....DE CAYENNE


    • Kalki Kalki 2 octobre 2011 13:13

      Vous voulez de la croissance, il y en aura pour tout le monde

      Le parti qui parlera de travail au lieu de parler de répartition, n’aura pas nos voix !
      plus personne ne travaille, le travail ca ne se chie pas, le travail continu de disparaitre dans un processus naturel ( meme pas besoin de délocalisation )
      , nous ne voulons pas de vos pseudo travails imaginaires

      Votez PIRATE

      Vous ne serez pas déçus : INTERNET, NOURRITURE, ÉNERGIE ET TRANSPORT POUR TOUS, PAR TOUS

      Ne demandez plus l’impossible, nous allons le créer pour TOUS

      Votez pirates :

      9% pour le Parti Pirate à Berlin ! Et si la politique pouvait vraiment être réformée ? Adieu l’UMPS : retour d’un meilleur niveau de vie !

      Nourriture libre et énergie libre .... ca vous dit quelque chose, vous devez vous recentrer

      50 euro de matériel pour produire votre nouriture , ca serait un bon slogan politique

      Pour des habitants totalement autonomes, il ne manque plus que a) de l’énergie renouvelable , et b) des fertilisants et engrais, biologiques, ou produit à partir d’un écosystème … les algues par exemple pour obtenir l’équivalent pétro chimique naturel. c) Soit de la conscience, et de la conscience politique : pas de la décroissance, mais du partage inconditionnel de la sur abondance ! le pouvoir d’achat conditionne la prospérité réelle d) des échanges d’informations sur un réseau respectant à jamais la neutralité du net e) Une mobilité ‘verte’ garantie, f) De la justice, et une intégrité des données / entités / individus

      Ce n’est pas tant, ou pas seulement les moyens de productions qu’il faut se réapproprier, mais bien plus le droit au dividende sur les ressources – qui surabondent  : et donc ni une taxe, ni un pouvoir d’achat basée sur le travail. Espérons que vous comprenez comment fonctionne l’économie basée sur les ressources : prenons l’exemple du pétrole ou son prix est arbitraire, sa quantité en stock truqué … « pour des raisons politiques et économiques », il n’y a pas que le pétrole … l’énergie est abondante. Second exemple : le travail qui disparait car il y a sur abondance de force de travail – y compris machine – dans tous les secteurs est il un problème ? … Est ce que cela empêche le partage pourtant nécessaire ? L’effet de comprendre l’économie de l’abondance, et de l’infinité des ressources, et le passage psychologique vers celle ci permet une « ‘explosion’ de croissance économique » … ou sinon tout du moins une vie bien remplie, pour tous.

      Les hackers / citoyennistes doivent donc prendre le pouvoir politique, suivant eux mêmes les règles des pirates : partage – celui qui a besoin assouvi son besoin, la communauté et le bien commun avant tout, et le chef n’a pas plus que deux fois la part de celle d’un autre. A l’abordage !!!


    • pilhaouer 30 septembre 2011 11:36

      Sur la vision de la crise

      La cause, c’est la convergence en cours entre nos pays (nous qui étions les « maîtres du monde ») et les pays ex-émergents, et aujourd’hui largement émergés (Chine, Inde et Brésil). Car, cette convergence, amorcée au début des années 90, et qui a pris toute sa puissance au début des années 2000, conduit à une baisse inexorable de notre niveau de vie.

      C’est une des causes, mais la cause principale des crises répétées reste inhérente au capitalisme :

      baisse tendancielle du taux de profit d’où mise en concurrence des travailleurs, tentation du casino.

      Il faut aussi s’entendre sur ce que l’on appelle « niveau de vie » notion réductrice : suis-je heureux avec les produits inutiles ou aliénants dont je m’encombre ? Les pauvres américains sont-ils heureux sur les trottoirs ou en prison conformément au rêve américain, mirage du « niveau de vie » des super-riches ?

      Il est néanmoins certain que nous devrons partager, notre croissance ayant toujours été assise sur la spoliation de peuples dominés (et ça continue, en Libye par exemple)

      Attention d’ailleurs au risque de guerre . Lorsque la nécessité s’en fait sentir, les classes dominantes recourent assez aisément à la boucherie des pauvres.

      La mondialisation a rendu communicante nos économies

      En fait elles l’ont toujours été, mais il y avait des rapports de domination et des protections.

      Le problème de la forme actuelle de mondialisation est d’avoir fait sauter les protections dans l’intérêt des classes dominantes. La mondialisation a d’ailleurs, sous l’égide du FMI entrainé des conséquences dramatiques pour les économies africaines, l’agriculture vivrière ayant été remplacée sous la contrainte (par le biais de la dette inique) par une agriculture d’exportation dont les cours sont à la merci des spéculateurs et qui est directement à l’origine de famines.

      sans compter les dettes qu’il va nous falloir rembourser

      C’est un autre problème, mais quelle dette ? les intérêts aux spéculateurs ou aux banques déjà renflouées ? Les cadeaux fiscaux de toutes sortes qui assèchent (volontairement) les recettes pour générer le passage au privé de services d’intérêt général ?

      on ne peut pas revenir en arrière sur la mondialisation,

      Non, on ne peut pas arrêter la marche du monde mais on peut arrêter la mondialisation libérale dans ce qu’elle a de nocif pour introduire une régulation indispensable, dans l’intérêt de tous les peuples.

      peut-on être élu en parlant vrai ?

      Vous répondez-oui, parce qu’à juste titre, vous estimez que les gens peuvent comprendre.

      Les gens comprennent en effet, si on leur en donne la possibilité, mais ce n’est pas le cas.

      L’influence de la télévision avec ses faux-débats saucissonnés, faisant appels aux mêmes experts auto-proclamés et inamovibles, la classe politique installée (des dizaines d’années de mandat cumulés pour certains) ne permettent pas d’ instaurer un vrai débat.

      La démocratie représentative que nous connaissons n’est pas la démocratie. Elle consiste, sur de vagues discours à donner un blanc-seing à un homme et a une machine de parti pour plusieurs années sans contrôle ni véritable bilan.

      Dans un tel système, les hommes politiques sont des entrepreneurs d’élections ou des marchands de voix et donc leur discours aura toujours plus à voir avec le marketing et la pub qu’avec la sincérité.
      Merci de votre article


      • pilhaouer 30 septembre 2011 11:39

        PS : je ne vote pas sur votre article, le choix binaire n’ayant pas de sens.


      • foufouille foufouille 30 septembre 2011 12:19

        le niveau de vie ca veut rien dire
        la cantine est pas a 20c, ni le smic a 150


        • Jean Eymard-Descons 30 septembre 2011 12:27

          La réponse à la question est « non », évidemment.

          Citez-moi une seule organisation, une seule, où ses gouvernants tiennent un discours de vérité...


          • maddle maddle 30 septembre 2011 13:06

            Peut-on être élu en parlant vrai ?

            Genre dire que la France est une base arriere Israelienne ? non je ne crois pas.

            • Pierre-Gilles TRIOMPHE Pierre-Gilles TRIOMPHE 30 septembre 2011 18:31

              Vous avez 1000 fois raison ! La preuve : http://ilfautreorganiserlemonde.blogspot.com/


              • ZenZoe ZenZoe 30 septembre 2011 18:36

                Peut-on être élu en parlant vrai ?

                On pourrait demander à Jospin (« le gouvernement ne peut rien faire contre les licenciements ») ce qu’il en pense ? On pourrait demander aussi à plusieurs rabat-joies d’autrefois (je pense à Rocard) qui avertissaient déjà des dangers de l’endettement de l’Etat dans les années 80 ? Je ne connais aucune civilisation où les bonimenteurs ne sont pas écoutés. C’est comme ça, les gens ont besoin de rêve !

                Le bonimenteur veut être élu, il veut nous vendre un aspirateur, il veut décrocher le job, pas de problème, il nous raconte sa salade. C’est la règle du jeu et tout va bien.

                Par contre,
                1) Il y a des limites : quand nous prend trop pour des billes, rien ne va plus. On sait faire la différence entre la part de vrai, de presque vrai, et de gros mensonge ! Faire rêver d’accord, mépriser son interlocuteur pas de ça Lisette !
                2) Il y a l’objectif : quand on veut nous plumer en nous disant qu’on va devenir riche, y’a plus bon. Un exemple est celui du renflouement de la Grèce, des banques, de l’Europe qui va nous permettre soi disant d’éviter le pire... alors que ce qui se trame en coulisses est tout autre : plus d’asservissement et de pauvreté d’un côté, plus de profits indécents de l’autre.
                3) Il y a la contrepartie : on voudra bien entendre que rien ne va plus, que le monde change, que les choses vont être plus dures qu’avant MAIS il faudra ajouter que tout va être fait pour minimiser l’impact, surtout pour les plus fragiles, et que les efforts de chacun seront à la hauteur de ses possibilités, que l’Etat donnera vraiment l’exemple. Le candidat qui dit ça, il est élu avec 80% des voix, sans même avoir Marine en face !


                • Robert Branche Robert Branche 30 septembre 2011 18:39

                  « Le candidat qui dit ça, il est élu avec 80% des voix, sans même avoir Marine en face ! » : c’est tout à fait ce que je pense


                • Tetsuko Yorimasa Tetsuko Yorimasa 30 septembre 2011 23:28

                  Par « parler vrai » vous voulez dire que le candidat avouerai qu’il veut le pouvoir, l’argent, le sexe et tout ce qui va avec ?

                  Le mieux qui puisse arriver à un peuple c’est qu’il arrête de se faire berner par la puissante arme qu’ai inventé son ennemi : le vote.


                  • Croa Croa 30 septembre 2011 23:45

                    La réponse est évidemment NON mais pas pour la raison « Communément » supposée par l’auteur.

                    Les politiques voulant faire carrière doivent allégeance à leurs bailleurs de fond. C’est à l’oligarchie qu’ils rendent des comptes et non pas au peuple. Ces garanties offertes, la « langue de bois » n’est ensuite qu’habillage du puissant soutien médiatique assurant l’élection.


                    • Robert Branche Robert Branche 2 octobre 2011 12:15

                      Certes, mais regardez mes articles précédents, et vous verrez le mouvement de convergence amorcé il y a une vingtaine d’années...


                    • Robert Branche Robert Branche 2 octobre 2011 20:30

                      Désolé, mais j’avais bien compris votre propos. Dans mes articles précédents, je précisais que le raisonnement était en moyenne, et qu’il y avait ensuite des écarts très importants au sein de chaque pays (chez nous et en Chine). Il y a donc bien une convergence globale et moyenne.

                      Ensuite pour l’instant, elle s’accompagne d’un accroissement des inégalités (chez eux comme chez nous), et si cela continue, nous irons à l’implosion sociale (probablement chez nous d’abord, vu leur mode d’organisation et l’attitude des chinois vis-à-vis du pouvoir central - je suis allé souvent en Chine).

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