Pierre Gattaz - Pas si libéral que ça !

«  »C’est bien ce qui me semblait, un discours totalement irrationnel.

« Disons que pour arriver ou il est, il est peu probable que ce soit un saint homme. » Suppositions, probabilités. Pourquoi ne pas simplement juger l’idée, sans juger l’homme ? C’est évident que c’est un pourri, mais il est le fruit du monde dans lequel il évolue ; et il n’est pas responsable de l’état du monde dans lequel il est né.
« Je ne vois donc pas en quoi les actes de ce type devraient recevoir l’approbation. » C’est bien ce qui me semblait, quoiqu’il fasse c’est un pourri. Le type vient quand même de proposer de faire passer le temps de travail dans son pays de 48 à 33 heures, soit 1/3 de temps de travail en moins, mais c’est quand même un pourri. ça aurait été un petit responsable syndical, on aurait applaudi des 4 mains, et demandé sa canonisation de son vivant, et on l’aurait lavé de tous ses pêchés.

« si un type comme ça propose un truc pareil, c’est qu’il y trouve son compte quelque part. » J’espère bien ! Il ne va pas se tirer une balle dans le pied quand même. Qu’est ce qu’il peut bien y gagner ? Qu’est ce qu’on en a à fiche de ce qu’il y gagne ? du moment que nous on y gagne quelque chose.

« Un monde meilleur pour la petite minorité qui constitue sa caste peut être, mais rien d’autre. » Vous êtes exactement pareils, les révolutionnaires de pacotille.
étape 1 : tuer les riches.
étape 2 : se mettre à leur place, et créer un « nouveau système » (  )
étape 3 : la terreur. tuer tous les pauvres qui ne sont pas d’accord avec le « nouveau système »

Révolution : vient du latin revolvo « retour en arrière ». On appuie sur le bouton reset, et on commence une nouvelle partie, mais c’est toujours le même jeu, et le dernier niveau est toujours le même, avec son boss de fin indestructible, sauf si on réunit tout le monde : les blancs et les noirs, les riches et les pauvres ; sans ça, point de salut.

Désolé d’avoir si vite épuisé vos réserves de réflexion intellectuelle  à moins que je ne vous aie vexé ?

Si vous arrivez à vous coucher moins con ce soir, sans prendre le temps de lire ce qu’on vous écrit, c’est qu’il y avait du boulot... On progresse plus vite lorsque la route est longue.

A l’inverse, si je me couche toujours aussi con ce soir, c’est que je ne trouve pas d’interlocuteur à même de me faire prendre conscience de ma bêtise, c’est à dire que je n’aurai parlé qu’avec des gens plus bêtes que moi.

La bonne journée, monsieur.

« sauf que ton riche veut TOUT et à tout prix. il en a rien à faire que tu crèves. »
Comme les pauvres, pareil. Je peux bien crever demain, qui le saura sur ce site ? qui en aura quelque chose à faire ? Le pauvre pleure-t-il chaque mort, va-t-il à chaque enterrement ? Non, le pauvre fait comme tous les autres, il roule pour sa pomme. Le pauvre, comme le riche, aide l’Autre quand il y trouve son compte, mais il le laissera tomber dès que leurs intérêts divergent.

Prêter des intentions aux gens, à l’Autre, en fonction de leurs actes, ça s’appelle la paranoïa, particulièrement si vous voyez l’Autre comme un vilain démon qui veut votre peau.

Je suis blond, j’ai les yeux bleus. La semaine dernière, je me suis rasé le crâne.
Qu’est ce que ça veut dire ? Quelles étaient mes motivations ? Peut-être que je suis un affreux nazi nostalgique du 3e Reich ? Ou peut-être que mon voisin, jaloux de mes succès avec la gente féminine, m’a hypnotisé pour que je sabote moi-même ma belle crinière. Ou peut-être simplement que j’avais trop chaud... Qui sait ? la vérité est ailleurs.

Arrêtez de vous torturer l’esprit, arrêtez de vous définir en opposition aux « riches » ça ne fait que perpétuer encore et encore le même monde merdique. Arrêtez d’essayer de deviner ce qu’ils veulent et de faire le contraire juste pour les faire chier. Essayez, pour une fois, de savoir ce que vous voulez, au fond de vous, et faites-le.

Le Mr Slim, le jour des accords de Bretton Woods, il avait 4 ans. On peut pas dire qu’il est responsable du système économique dans lequel on vit.
Pourquoi il a un compte à 8 chiffres ? parce que le système est ainsi fait. Vous aimez tous râler après les produits défectueux de l’usine, moi je préfère râler contre l’usine en elle-même.

On peut toujours abattre les milliardaires, et répartir leurs richesses chez les pauvres, mais si ces derniers ne sortent pas du mode con-sommateur, l’argent retournera bien vite d’où il vient.

Avoir la haine contre les super-riches, c’est la première étape dans la prise de conscience que quelque chose ne tourne pas rond dans notre monde. Les faire disparaître est une fin mais en aucun cas un moyen. Il ne suffit pas de les spolier pour régler nos problèmes.
Il faut mettre au point un système qui, naturellement, de lui-même, ne produit plus de super riches ; alors que tout ce que les pauvres veulent, c’est ajuster le système pour qu’il dépouille les riches, inverser la situation, faire des riches les vache à lait des pauvres. La loi du talion.

Quand on ne travaille plus que 30 heures par semaine, on a du temps pour se reposer, et entamer une activité qui nous plaît vraiment, et qui peut devenir lucrative si on y met du coeur. Pour, à terme, être autonome, ne plus dépendre d’une multinationale. Être votre propre patron ; est ce que c’est un gros mot ?

En gros, ça libère les gens. Mais les gens ne veulent pas de leur liberté. Ils veulent être payé à l’heure et râler contre le patron qui prend les responsabilités qu’eux, ne veulent pas prendre.

Je ne comprend pas cette attitude, qui consiste à dire que les entreprises et leurs patrons sont des pourris qui nous exploitent, et en même temps pleurer que le maître vous rende votre liberté (ouin ouin, ils nous remplacent par des robots, et ils veulent plus nous donner d’heures sup’).Pas plus que celle qui consiste à déplorer que des tâches pénibles soient maintenant effectuées par des robots. Il faudrait vraiment que quelqu’un m’explique.

Oui, l’automatisation va broyer ce qui reste de notre système de production. En fait, à l’heure actuelle, les industriels se retiennent pour ne pas automatiser trop vite, ils vous font tourner en rond, vous maintiennent dans des emplois inutiles, pour pas trop vous brusquer au réveil. Mais là, il est temps d’ouvrir les yeux et de regarder le monde tel qu’il est, et pas tel que vous voudriez qu’il soit.

Sur ce, je m’en vais profiter des quelques rayons dont le soleil nous gratifie aujourd’hui.

Bonne chasse au milliardaire, messieurs !

Ouaip, maçon c’est pas un taf sympa.

Seulement, dans votre incohérence, vous ne voulez pas que les maçons soient remplacés par des machines.

« Ils nous volent not’travail ! »

Combien y-a-t-il de maçons en France ? Et combien de secrétaires diverses, de petits employés de bureau, qui remuent des papiers, les lisent et recopient leur contenu dans un ordinateur, impriment d’autres papiers qu’ils envoient à d’autres petites fourmis dans une autre administration, pour leur fournir du travail ? Combien de glandeurs dans les bureaux ou ailleurs qui passent leur journée sur agoravox et facebook ? C’est utile, ça ?

Combien de dizaines de millions de personnes dans les call-center, qu’on pourrait remplacer tout bêtement par un logiciel ? (Ou même par rien, parce que finalement les trois quarts des appels passés dans ces call-center, c’est juste du démarchage commercial, une nuisance, et que nous raccrochons au bout de deux secondes)

La vérité, c’est que les gens ont peur de la liberté. Ils y sont attaché, à leur petit taf de robot, qui leur assure maigre pitance et protection, mais grande stabilité, et une vision simple de la vie, pas de responsabilités.

Atterris : c’est pour cette année.
ça ira plus vite si on a le courage de lâcher nos statuts minables pour la vraie vie libre, au lieu de défendre l’ancien monde qui nous opprime en combattant ces changements.
Sinon, on peut toujours lutter, s’arc-bouter contre la terre entière, on va juste se faire du mal et être balayés par le mouvement.

Des fois, on a l’impression de parler dans le vide.
 Je voulais juste dire que le populo de base est capable d’affirmer, sans déceler d’incohérence :
1-mon travail est pénible
2-je ne veux pas que mon travail soit fait par une machine

Partant de là, il peut toujours chercher des boucs émissaires : l’europe, les arabes, les juifs, les USA, les patrons, les multinationales... tout ça n’est qu’illusion. Le populo est piégé dans ses contradictions, et responsable de son propre malheur.

Si tu aimes ton boulot de merde, fais-le mais viens pas te plaindre qu’il est pénible. Si tu l’aimes pas, trouves-en un autre mais arrête de te plaindre que les machines (ou les polonais) te le volent.

C’est valable pour les maçons, les secrétaires, les aide-soignants, les gratte-papier, les patrons, les médecins, les footballeurs... tout le monde.