Place Vendôme ou l’honneur perdu de Rachida Dati
Ce n’est pas le titre d’un film mais ça pourrait l’être. La future ex ministre de la justice, garde des sceaux, Rachida Dati vit donc ses derniers instants Place Vendôme. Elle va se lancer dans le grand rush de la campagne des élections Européennes. Enfin, du côté de l’UMP, ils espèrent bien qu’elle s’engagera corps et âmes, dans la mesure où ces derniers temps, on sent chez elle une fébrilité accompagnée parfois de nervosité et d’agressivité. Un cadre de la rue de La Boétie sous couvert d’anonymat espère qu’elle ne fera plus de sketchs, revenant sur sa piètre prestation lors d’un meeting de l’UMP devant des jeunes. Ce jour-là, elle avait répondu avec approximation et désinvolture à des questions à elle posées. Le départ que redoutait la ministre de son ministère est compréhensible lorsqu’on pénètre dans le saint des saints, grâce au travail, à la patience et au courage du parlementaire René Dosière.
On comprend aussi pourquoi Rachida Dati aurait éclaté en sanglot lorsque Nicolas Sarkozy, le président de la République lui signifie qu’elle sera deuxième sur la liste UMP aux Européennes d’Île-de-France et qu’elle doit quitter son poste ministériel. Elle accepta la « promotion » à contrecœur. De voir le train de vie du ministère de la Justice, il y a de quoi frémir. René Dosière qui depuis des années épingle la gabegie de l’administration avec son train de vie, a posé la longue question suivante à Rachida Dati : M. René Dosière souhaite obtenir de Mme la garde des sceaux, ministre de la justice, les précisions suivantes concernant le fonctionnement de son ministère : 1/ superficie habitable, nombre de pièces et valeur locative cadastrale du logement de fonction qui lui est attribué. Qui prend en charge la taxe d’habitation ? 2/ nombre de personnels de service affectés au fonctionnement du logement, statut de ces personnels (contractuels, fonctionnaires mis à disposition..) et coût global annuel (charges et indemnités comprises) de ces personnels pour la dernière année disponible. Imputation budgétaire de cette dépense. 3/ nombre de véhicules automobiles affectés au ministre d’une part et à son cabinet d’autre part et nombre de chauffeurs correspondants. L’entretien et la maintenance de ces véhicules sont-ils assurés en régie directe ou externalisés. Dans ce dernier cas, quel est le coût annuel correspondant. 4/ Montant global annuel des frais de représentation dépensés en 2007 et imputation budgétaire de cette dépense. 5/ Montant des dépenses de communication, d’études et de sondages effectués en 2007 pour le compte du ministère et imputation budgétaire de cette dépense. 6/ Montant des frais de déplacement aérien du ministre et de son cabinet pour l’année 2007 ; 7/ Effectif global du cabinet du ministre au 1er janvier 2008 en distinguant le statut de ces personnels (contractuels, fonctionnaires mis à disposition ou en détachement, autres cas...) S’agissant des fonctionnaires, précisez quel ministère prend en charge la dépense ainsi que son montant. Il rappelle qu’aux termes de l’article 139 du Règlement de l’Assemblée nationale, un délai d’un mois est prévu pour répondre aux questions écrites des députés ; à titre exceptionnel un délai supplémentaire d’un mois est accordé. Compte tenu de la date de dépôt et de l’activité plus réduite en période estivale, il ne s’offusquerait pas d’obtenir une réponse au plus tard en fin d’année 2008.
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