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Accueil du site > Tribune Libre > Plus pire ou moins pire ?

Plus pire ou moins pire ?

 L’Homme par son travail et son ingéniosité a toujours essayé de mieux vivre au sein d’une Nature qu’il avait reçue. Il s’agit maintenant pour lui d’en construire une nouvelle afin de conserver un monde vivable. Le pourra-t-il ?

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 À l’issue de la COP21 en 2015, à Paris, 197 pays se sont engagés à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre afin de limiter le réchauffement de la planète. Ceci implique de diviser par un facteur deux l’ensemble des émissions entre 2020 et 2030. Trois ans plus tard, seuls 16 des signataires ont adopté les mesures appropriées. Les accords, non contraignants, mentionnaient des efforts distincts selon les pays : réduction de 28% en 2025 pour les Etats-Unis, 37% en 2025 pour le Brésil, 40% en 2030 pour l’Union Européenne, pic au plus tard en 2030 pour la Chine… Les contours des contraintes avaient été donnés par les Nations elles-mêmes.

 Il n’est pas possible de réduire les consommations d’énergie sans affecter la production de richesse (le montant du PIB). La crise induite par le COVID donne un ordre de grandeur des efforts nécessaires. Aux Etats-Unis par exemple, la NASA indique que les niveaux de dioxyde d'azote en mars 2020 sont environ 30% inférieurs à ceux des années précédentes. Mais, dans le même temps, le produit intérieur brut américain a reculé de 4,8 % au premier trimestre 2020. Plus de 26 millions d’Américains – sur une population active d’environ 165 millions – se sont inscrits au chômage en quatre semaines. Au niveau de la planète, les mesures prises contre la pandémie pourraient faire chuter les émissions de dioxyde de carbone de 7 % en 2020.

 Une crise sanitaire, une crise bancaire en 2008, des grèves en 1968 ont réussi à desserrer l’étreinte du carbone sans que qui que ce soit ne l’ait ni décidé, ni dirigé.

 La taxe carbone montrait plus de volontarisme : elle se proposait de faire payer les pollueurs à proportion de leurs émissions de gaz à effet de serre. Cette taxe simple et facilement visible souffrait peut-être de sa simplicité car elle modifiait la compétitivité des entreprises exposées à la concurrence, elle se répercutait sur les prix à la consommation en se révélant injuste car les Français les plus pauvres payent proportionnellement plus de taxe carbone que les plus aisés. 

 Diminuer la consommation de combustibles fossiles, contraindre les productions permettra-t-il de bâtir un nouveau monde au-delà des gesticulations verbales propres aux prophètes ?

 En 1970, la population mondiale représentait la moitié de celle d'aujourd'hui. En quarante ans, les émissions mondiales de gaz à effet de serre imputables aux activités humaines ont augmenté de 80%. Pour le moins un monde ‘durable’ devrait avoir quelque analogie avec celui de l’après-guerre. C’est peut-être possible pour les émissions polluantes, cela semble plus difficile pour la démographie globale même si les efforts doivent se concentrer sur les pays de l’OCDE qui regroupent 18 % de la population mondiale.

 Il est possible de vivre sans les combustibles fossiles, mais il faut alors se passer des 300 esclaves énergétiques* qu’ils fournissent. Les cellules solaires et les éoliennes représentent un appoint précieux mais elles ne pourront pas remplacer en totalité les énergies traditionnelles. Il faut donc impérativement diminuer les activités de production, donc le PIB, pour que le désastre annoncé par les climatologues ne se produise pas. 

 Comment faire ? Contrôler tous les processus de production ? Contrôler les profits des uns, les salaires des autres ? Ficher numériquement la population entière afin de connaître par le détail le bilan carbone, le bilan sexuel, le bilan moral, le bilan économique de chacun et de tous ? Laisser se constituer des poches de misère à la périphérie des villes pour pouvoir y puiser ses ouvriers de chantier, ses porteurs de pizza, ses conducteurs Uber… pour pas trop cher, pas trop loin, pas trop indociles ? Laisser des intellectuels de salon mépriser des gens qui ne sont rien, eux qui sont incapables de déboucher un évier ?

 L’inéluctabilité de la raréfaction des ressources en combustibles fossiles et de la diminution de la disponibilité de la plupart des matières premières est maintenant comprise et acceptée par tous. Le monde qui s’annonce ne s’accompagnera pas d’une augmentation globale de la production de richesses qui mettrait un baume sur les inégalités. Le processus qui se produit naturellement dans un tel cas est d’augmenter la proportion de pauvres tout en diminuant celle des riches afin de permettre à ces derniers d’user de contraintes de plus en plus sévères pour le rester.

 Les imbrications d’intérêts sont trop complexes pour qu’une harmonisation des pouvoirs d’achat puisse être établie. La seule décision à la fois accessible, compréhensible et efficace serait de proposer une diminution concertée au niveau mondial du temps de travail.

 Depuis le milieu des années 1970, la durée annuelle effective du travail a diminué en France de l’ordre de 20% pour atteindre 1 609 heures en 2018 (31 heures par semaine). Dans le même temps, le nombre de chômeurs n’a cessé d’augmenter régulièrement, 5% en 1980 pour atteindre 8,1% de nos jours. En 1968, la France comptait 500 000 chômeurs, il y a aujourd’hui 3 400 000 personnes sans emploi (sans compter les 2 millions de personnes en activité réduite). Cet effet d’éviction existe partout même si la complexité des dispositions légales nationales rend difficile des comparaisons précises. Chômage accru et moindre temps de travail n’ont pas empêché une multiplication par 2,2 du PIB entre 1970 et 2018. 

 Deux lois dites Aubry votées en 1998 et 20001 ont fixé la durée légale du temps de travail en France pour un salarié à temps plein à 35 heures par semaine au lieu de 39 heures précédemment. Il était attendu une création d’emplois, une optimisation de l’organisation du travail et la possibilité d’avoir davantage de temps libre pour les travailleurs. Après de multiples études, il a été conclu que le bilan était incertain et que la contribution à la baisse du chômage était modérée mais significative. Cette première expérience de baisse du temps de travail aurait pu avoir des résultats encore plus probants si elle avait été étendue à tous les pays où il est possible de faire respecter une décision gouvernementale.

 L’emploi avant même que d’être une source de revenus est un facteur essentiel d’intégration sociale. Il y a entre 130 000 et 200 000 SDF en France qui peuvent avoir 564,78 € par mois au titre du RSA. Si les besoins élémentaires peuvent (peut-être) être satisfaits, la non-insertion dans un tissu social ne leur permet pas de sortir de leur condition. Or il est à craindre que les tempêtes sociales, économiques et politiques qui s’annoncent ne feront pas décroître le nombre de démunis.

 Il y aura moins de créations de richesses matérielles, le temps n’est plus à relancer des productions de biens superflus voire nocifs, il est malgré tout de la première nécessité de lutter contre la fracture entre nantis et démunis qui s’aggrave jour après jour.

 Le PIB par heure travaillée mesure la productivité du travail. Cette productivité dépend fortement de facteurs locaux (pays pétrolier, paradis fiscal), il atteint un facteur 3,5 entre, par exemple, l’Irlande et le Chili. Indépendamment de ces parasitages, c’est une bonne mesure de l’efficacité économique. Le PIB par habitant est plus élevé aux Etats-Unis qu’en France ou en Allemagne. Ceci provient uniquement d’un nombre d’heures travaillées plus élevé aux USA, et non pas d’une productivité plus élevée. Le Royaume-Uni ‘travaille’ presque 4 heures de plus que les Français, ceci lui permet de compenser sa plus faible productivité afin de hisser son PIB par habitant au même niveau que la France.

 Pour aller paisiblement vers un monde pouvant se passer des combustibles fossiles mais aussi de la hargne de ceux qui veulent être les vainqueurs à tout prix, l’abaissement généralisé du temps de travail est la seule mesure raisonnable. Cette baisse touche en effet toutes les strates sociales, tous les secteurs, toutes les professions et ne met plus l’instinct de domination au premier plan. 

 Les disparités de temps de travail dans le monde ne sont (officiellement) pas considérables. La durée moyenne hebdomadaire du travail dans l’emploi principal est de 36,2 heures en France, elle est de 47,0 en Turquie, 29,3 heures au Pays-Bas… Pour ne pas toucher à des équilibres quelquefois fragiles, il semble pertinent de proposer un pourcentage de diminution du temps de travail plutôt qu’un temps unique applicable à tous.

 Ainsi l’organisation sociétale la plus probable, qui permet d’écraser autant de gens ordinaires qu’il est nécessaire pour conserver le bonheur des happy few, pourrait être évitée.

  Le moins pire est possible, le plus pire est probable. 

 

 * Notion créée par J.-M. Jancovici

 


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35 réactions à cet article    


  • foufouille foufouille 31 mai 2020 14:53

    « L’inéluctabilité de la raréfaction des ressources en combustibles fossiles et de la diminution de la disponibilité de la plupart des matières premières est maintenant comprise et acceptée par tous »

    uniquement par les escrolos vu qu’il en existe beaucoup dans l’espace.


    • Jacques-Robert SIMON Jacques-Robert SIMON 31 mai 2020 17:37

      @foufouille
      Ce qui peut être discuté, ce sont les échéances, pas les faits.


    • Daniel PIGNARD Daniel PIGNARD 1er juin 2020 10:21

      @Jacques-Robert SIMON

      Pétrole en Israël :

      Dans le Golan : Strate épaisse de 350 m alors que dans le monde, elles ne font que 20 à 30 m.

      La production potentielle est énorme – des milliards de barils, qui fournirait facilement les besoins en pétrole d’Israël. Israël consomme 270.000 barils de pétrole par jour.

      « Les réserves en gaz de Tamar sont estimées à 238 milliards de mètres cubes. A peine un an plus tard, Israël découvrit le gigantesque réservoir de Leviathan, à 135 km à l’ouest de Haïfa et à 5 km de profondeur. Le gisement de ces profondeurs est de 450 milliards de mètres cubes (réévalué récemment à 621 milliards de mètres cubes), ce qui fait de Leviathan la plus importante découverte de gaz naturel en eau profonde des dix dernières années. L’extraction du gaz devra commencer dès 2019. Israël consomme actuellement environ 340 millions de mètres cubes par an. »…

      « comme l’écrit F. William Engdahl. « Les récentes découvertes de gisements de pétrole et de gaz naturel non seulement importants mais gigantesques situés dans une zone jusqu’alors peu explorée de la Méditerranée (entre la Grèce, la Turquie, Chypre, Israël, la Syrie et le Liban) permettent de supposer que cette région deviendra un ‹nouveau golfe persique›. »

      « Le bassin du Levantin égale les grandes zone d’extraction du monde entier ! Ses gisements de gaz naturel sont plus importants que tout ce que nous avons connu aux Etats-Unis. »…

      (Appel de Minuit – N° 11-2017 Voir page 12)

      http://www.appeldeminuit.ch/files/zeitschrift/pdf/ADM_2017-11_web.pdf 


    • Jacques-Robert SIMON Jacques-Robert SIMON 1er juin 2020 11:15

      @Daniel PIGNARD
      Je suis, j’étais, bien conscient que les réserves ne sont pas épuisées et que d’autres gisements peuvent être découverts. Ceci ne résout pas les problèmes de pollution atmosphérique. Plus généralement, je pense qu’il est temps que le monde suive une autre chose que celle de la frénésie.


    • Odin Odin 1er juin 2020 12:12

      @Daniel PIGNARD

      Bonjour,

      « Pétrole en Israël : Dans le Golan… »

      Le Golan est syrien depuis son indépendance en 1946.

      L’occupation israélienne a été condamnée par l’ONU dès 1967


    • Daniel PIGNARD Daniel PIGNARD 1er juin 2020 15:07

      @Odin
      Oui, oui, et les USA appartiennent aux Amérindiens !


    • foufouille foufouille 1er juin 2020 15:19

      @Jacques-Robert SIMON

      ce ne sont pas des faits sauf pour le pétrole probablement.


    • Arogavox Arogavox 31 mai 2020 15:27

      ça j’adore :

      Comment faire ? Contrôler tous les processus de production ? ...
      Laisser des intellectuels de salon mépriser des gens qui ne sont rien, eux qui sont incapables de déboucher un évier ?

      Mais la réponse, vous l’aviez donnée avant cette question !
      Le Coronavirus a déjà montré sa capacité à réaliser ce que toutes nos zélites, politicards et dirigeants n’ont jamais commencé à obtenir !

      Alors, rien de plus à faire, après le coup qu’ils viennent de se se tirer dans les pieds avec leurs postures sur une certaine Chloroquine !

      Ce qui en ressort c’est le constat que les « meilleurs » se dénigrent entre eux et qu’ils ne sont pas dignes de confiance.
      Si jamais il devait être dit qu’un de leurs clans ait nécessairement raison, reste à en tirer un au sort !
      Pourquoi pas choisir le clan de ceux qui ont rencontré les petits hommes verts (+ petits gris, et toute la collection) et qui veulent voyager avec eux à travers l’espace pour les aider à corriger nos erreurs :

       si les ET ont bien, comme ils le pensent, veillé au grain des développements nucléaires humains, pourquoi ne serait-ce pas aussi eux qui nous ont servi ce providentiel Coronavirus ?

      Dormez en paix, braves humains, les bons savants qui veillent sont en contact avec les bienveillants ET qui ne voudraient pas voir disparaître leurs animaux de compagnie ...


      • Jacques-Robert SIMON Jacques-Robert SIMON 31 mai 2020 17:39

        @Arogavox
        Cette phrase, peut-être malheureusement, n’est même pas une provocation, une constatation tout au plus.


      • Clark Kent Séraphin Lampion 31 mai 2020 16:08

        « .../... l’organisation sociétale la plus probable, qui permet d’écraser autant de gens ordinaires qu’il est nécessaire pour conserver le bonheur des happy few .../... »

        Cette fuite en avant que nous sommes en train de vivre va droit dans le mur, tout simplement parce que toute pyramide a besoin d’une base pour supporter les étages supérieurs. Saper cette base, c’est ce qui est en train de se produire : après une lente érosion, le pyramidion a décidé d’accélérer le processus en croyant sans doute que c’était lui qui soutenait tout l’édifice, 

        L’écroulement sera terrible pour tout le monde, mais pour le « happys few » aussi, car il sera vite asphyxié, privé de sa sève.


        • Jacques-Robert SIMON Jacques-Robert SIMON 31 mai 2020 17:41

          @Séraphin Lampion
          C’est vrai, l’écroulement risque d’être terrible et les répressions numériques, physiques, judiciaires tout aussi terribles.


        • rhea 1481971 31 mai 2020 16:31

          Et encore vous ne parlez pas de la pollution causée par le décollage

          d’une fusée qui envoie des hommes dans l’espace. Silence radio ... ;


          • foufouille foufouille 31 mai 2020 16:41

            @rhea 1481971

            ni de ton ordi, etc.


          • Arogavox Arogavox 31 mai 2020 17:13

            @rhea 1481971
            cf 31 mai 15:27

            (vous n’avez pas compris : les savants qui vont vous survivre doivent aller récolter dans une 4e dimension, atteignable par un trou de ver, les ressources dont l’entropie matérielle finira par priver leurs enfants ... ou, en tous cas leur permettre d’échapper à cette planète bleue dont l’agonie inéluctable donne le blues)


          • Jacques-Robert SIMON Jacques-Robert SIMON 31 mai 2020 17:44

            @rhea 148197
            Elon Musk n’est pas un imbécile, c’est un milliardaire.


          • Arogavox Arogavox 31 mai 2020 17:01

            « Il y aura moins de créations de richesses matérielles, le temps n’est plus à relancer des productions de biens superflus voire nocifs,
            il est malgré tout de la première nécessité de lutter contre la fracture entre nantis et démunis qui s’aggrave jour après jour. »

            N’aurait-il pas été plus percutant d’acter clairement une prise de conscience qui ne pourra que dissocier les notions de besoins vitaux et de position sociale ?

            (La condition sociale étant une projection dans le temps d’autre chose encore qu’une seule position sociale à un instant donné.)

            A l’heure où le divertissement de masse passait déjà par des émissions de télé-réalité où l’on s’évertue à savoir survivre en partant tout nu quitte à
            ne pouvoir manger que des vers de terre ou des cafards ... à l’heure où l’on vient de découvrir qu’un confinement de plusieurs mois n’a pas entraîné de pénurie alimentaire ... il est en effet intéressant de remarquer que ce n’est pas un manque de « biens superflus voire nocifs » qui empêche les démunis de survivre.
                
            La ’première nécessité’ reste bien de pouvoir survivre : manger, dormir en paix, et ne pas se faire refiler un virus qui anéantit votre espérance de vie !
            La fracture entre nantis et démunis est plus à ce niveau terre à terre qu’à celui d’abstractions comme :

            • l’emploi (contrats de subordination),
            • les sources de revenus (ceux qui ne peuvent rien thésauriser consomment souvent leurs ressources de survie sans avoir l’occasion de les palper sous forme de monnaie ou de compte en banque) ,
            • ou une « intégration sociale » (les SDF n’étant pas les seuls à savoir se distancier des mondanités).

            ce qui relativise :

            « L’emploi avant même que d’être une source de revenus est un facteur essentiel d’intégration sociale.
            Il y a entre 130 000 et 200 000 SDF en France qui peuvent avoir 564,78 € par mois au titre du RSA.
            Si les besoins élémentaires peuvent (peut-être) être satisfaits, la non-insertion dans un tissu social ne leur permet pas de sortir de leur condition. »

            >> il n’y a pas que des ’SDF’ qui ’peuvent avoir’ ou pourraient avoir un RSA ... https://www.ofce.sciences-po.fr/blog/rsa-un-non-recours-de-35/

            Mais n’empêchera certes pas :

            Or il est à craindre que les tempêtes sociales, économiques et politiques qui s’annoncent ne feront pas décroître le nombre de démunis.


            • Jacques-Robert SIMON Jacques-Robert SIMON 31 mai 2020 17:47

              @Arogavox
              Il est très difficile de séparer entre biens utiles et biens superflus, c’est pourquoi je ne le fais pas. En prenant comme guide le temps de travail, je pense que les choses vont naturellement dans le bon sens.


            • Arogavox Arogavox 31 mai 2020 19:14

              @Jacques-Robert SIMON
              Le propos n’était de séparer entre biens utiles et biens superflus, mais plutôt ’besoins vitaux’ et biens superflus. 
              Ce qui n’est pas indispensable à une survie pourra peut-être être qualifié tout de même d’utile par certains, mais même ce qui pourra être reconnu par ailleurs comme superflu pourra avoir demandé un long temps de ’travail’ ... cf " putting a dam across the Kara Sea.

              "

               Cette remarque ne m’a pas empêché, bien au contraire, d’étoiler l’idée de cet article militant pour une réduction du temps de ’travail’ !


            • Jacques-Robert SIMON Jacques-Robert SIMON 31 mai 2020 20:18

              @Arogavox
              Les biens vitaux représentent une très faible partie des consommations, sauf en ce qui concerne le logement.


            • Arogavox Arogavox 31 mai 2020 22:14

              @Jacques-Robert SIMON
              La consommation est l’utilisation de biens et de ressources dont on ne peut se servir qu’en les détruisant ou en les transformant.
               Une consommation écologique est peu compatible avec des destructions ou transformations superflues.


            • chantecler chantecler 1er juin 2020 05:58

              Tout ceci n’est pas très convaincant . 

              Facile de raisonner d’un point de vue mondial .

              Le souci c’est que justement la production des biens de consommations est concentrée dans des zones et des pays bien spécifiques : continent asiatique : la Chine , l’Inde et les USA .

              Eux ont la croissance , des taux de chômage très bas , des balances commerciales positives comme il n’existe plus en UE .

              Et n’ont rien à foutre de nos normes antipollution , du CO2 et tout ça . .

              Ils ont choisi : la (sur)production de richesses , l’industrialisation , le décollage économique en utilisant leur charbon , le gaz, le pétrole et encore l’énergie nucléaire ...

              L’UE suicidaire ,et nos dirigeants taxent, malgré les millions de chômeurs liés aux délocalisations .

              ( au passage marrant de les voir se désoler de la mévente des autos , alors qu’ils se sont acharnés à en dégoutter les propriétaires systématiquement et par tous les moyens ...)

              Et favorisent les grandes entreprises de service , financières , assurances , -adduction de l’eau , du gaz, de l’électricité- et les multinationales championnes du CAC 40 qui fabriquent des millionnaires à la pelle dont nous sommes si fiers ..

              Mais pas question non plus d’empêcher la pollution des sols, des eaux , liées aux activités chimiques , agroalimentaires -les pesticides- dont soit disant on ne sait toujours pas si c’est dangereux pour nos santés ou pas ...

              Ni de limiter l’exploitation de nos forêts qui pourtant sont des pièges à carbone et des espaces non pollués ...

              Alors les 35 heures , la haine pour M. Aubry , malgré les avantages accordés à l’époque aux entreprises qui vont avec , quant on compare au nombre effarant de journées chômées faute d’emplois : peanuts .

              Bref nous n’avons pas le cul sorti des ronces ...


              • Jacques-Robert SIMON Jacques-Robert SIMON 1er juin 2020 07:27

                @chantecler
                C’est exact, nous n’avons pas le cul sorti des ronces.


              • Iris Iris 1er juin 2020 08:58

                La diminution du temps de travail ne peut se faire que si les états l’organisent/l’imposent de manière un tant soit peu coordonnée. Je crains qu’il faille attendre des lustres avant que de telles conditions arrivent.

                En attendant un monde meilleur, on peut toujours adopter individuellement des mesures évidentes. Consommer moins, partager plus pour ceux qui le peuvent, et persuader ses proche de faire de même.
                C’est utile immédiatement, et ça nous prépare au pire.


                • Jacques-Robert SIMON Jacques-Robert SIMON 1er juin 2020 11:16

                  @Iris
                  Votre remarque est parfaitement pertinente.


                • Iris Iris 1er juin 2020 09:27

                  A propos d’esclaves énergétiques

                  https://www.youtube.com/watch?v=S4O5voOCqAQ



                  • Jacques-Robert SIMON Jacques-Robert SIMON 1er juin 2020 11:17

                    @Iris
                    Merci de l’information.


                  • HELIOS HELIOS 1er juin 2020 11:13

                    le problème du CO2, c’est exactement comme le traitement « des plages dynamiques » de notre (dé)confinement : une imbécilité !

                    Le traitement que nous en faisons est beaucoup plus nuisible et a cela se greffe une quantité d’integristes de tout poil, conscients ou inconscients  les idiots utiles 

                    Comme tout est question d’équilibre, nous n’arivons pas a concilier une forme de liberté que nous devrions comparer a une certaine modération (pas une « frugalité ») qu’il serait de bon ton d’utiliser quand on voit le taux d’occupation de la planete..

                    Il serait intelligent d’adapter notre population à la capacité de la terre à maintenir cette population, et c’est là ou toute la technologie peut jouer son rôle. Il faut évidement ne pas considerer les pointes, mais s’ajuster sur une moyenne acceptable. 

                    Les verts vous racontent qu’il ne faut pas manger de fraise en hiver, mais comment allez vous refuser a une vieille dame, peut-etre malade, mais en tout cas en fin de vie de manger ces fraises ?

                    D’autre part, les impacts de l’activité humaine sont probablement necessaire, car il y a une difference entre abandonner la planete a elle même au nom d’une neutralité écologique et le développement d’une espece qui a vocation a aménager son environnement : tout est question d’équilibre.


                    • Jacques-Robert SIMON Jacques-Robert SIMON 1er juin 2020 11:20

                      @HELIOS
                      Tout est question d’équilibre, c’est vrai tout le temps en Chimie, en Biologie, (et souvent en sociologie). Encore faut-il se donner une méthodologie pour se plier à cette vérité.


                    • HELIOS HELIOS 1er juin 2020 13:18

                      @Jacques-Robert SIMON

                      ... j’ai des doutes sur la « méthodologie » !

                      Si vous me parlez de méthodologie et qu’on oublie trop rapidement l’objectif, les moyens et que cela s’adresse a l’homme, et non pas a une usine il est possible d’examiner cette méthodologie... mais je pense que dans ce cas là, cela se nomme aussi « règle générale ». pensez à l’analogie avec une recette de cuisine.

                      Objectivement je préférerais parler d’incitation associée a des « surcoûts » pour les solutions les pire, ayant des alternatives. Sans alternative, pas de punition.
                      Attention « l’alternative » ce n’est pas par exemple la bicyclette ou bien le bus à la place de la voiture individuelle.
                      Soyons clair, dans cet exemple, si c’est l’encombrement (les embouteillages) alors le surcout est de construite beaucoup de place de parking, des routes plus roulantes (on l’a fait en remplaçant les feux par des ronds-points)... des vehicules moins energivores, moins bruyants, réparables, evolutifs etc

                      en fait ce qui me dérange, c’est votre expression : se donner une méthodologie pour se plier à cette vérité.

                      Merci d’avoir pris la peine de me répondre.


                    • Jacques-Robert SIMON Jacques-Robert SIMON 1er juin 2020 20:07

                      @HELIOS
                      Vos propositions sont théoriquement pertinentes mais difficiles à mettre en oeuvre concrètement à l’échelle mondiale : les préoccupations des uns ne sont pas celles des autres. C’est pourquoi j’ai proposé une réduction du temps de travail qui est palpable partout.


                    • C’est affolant, ces « plus pire » et « moins pire », qui sont une insulte à la grammaire ! Ce barbarisme verbal est apparu il y a quinze ans environ... Enfin, quand tout le monde parlera anglais le problème sera résolu.


                      • Jacques-Robert SIMON Jacques-Robert SIMON 1er juin 2020 20:08

                        @France Républicaine et Souverainiste
                        Non, ce barbarisme est beaucoup plus ancien.


                      • Julian Dalrimple-sikes Géronimo howakhan 1er juin 2020 14:12

                        Salut ,

                        j’ai personnellement adoré le génie d’ Hiroshima, comme celui de Nagasaki,

                        celui de Fukushima, mais de la destruction de la Libye,

                        celui des 80 millions de crimes en deux guerres mondiales

                        comme celui de Cisjordanie ou du chemin des dames.

                        J’ai aussi aimé la torture amicale mais encore récemment

                         en partie loupée l’invasion en Syrie.

                        Je conçois aisément qu’ avec tant de talents

                        l’humain ne finisse par s’en trouver génial.

                        Nous en arrivons même à occire en soignant

                        à rendre malade ceux qui sont bien portants

                        Une telle aptitude est certes remarquable.

                        Mais ne point s’endormir sur nos lauriers il faut.

                        Nous sommes en effet pas loin de réussir

                        le pire du pire qui sera absolu.

                        Encore un effort nous y arriverons

                        mais a quoi donc mon bon ?

                        et bien a nous suicider nous mêmes

                        comme des cons.

                        De ce gros mot, j’en demande pardon..

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