• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Tribune Libre > PME : encore un effort M. Ayrault !

PME : encore un effort M. Ayrault !

Les PME n'ont pas besoin d'aides, elles ont besoin d’être payées quand elles livrent leurs produits, et non pas trois mois plus tard !

Depuis plus de trente ans, chaque gouvernement se fait le chantre de l’aide aux PME. Cette fois encore, il dit avoir mis en place un dispositif nouveau et performant, à travers notamment la création d’une banque publique d’investissement et le recours à un crédit d’impôts. Les 42 milliards d’euros de prêts, garanties et interventions en capital de la BPI, couplés aux 20 milliards de crédits d’impôts ? Seront-ils la potion magique tant attendue ? À en croire la réaction du Medef et de bon nombre de commentateurs, on pourrait en avoir l’impression, et pourtant, malheureusement, les doutes subsistent.

Passons sur les difficultés auxquelles il faut s’attendre de la BPI, lourde machine peuplée de fonctionnaires et de banquiers, à évaluer la pertinence d’un plan de développement d’une PME. Concernant le crédit d’impôts, malgré les volontés d’accélérer le processus, sa mise en œuvre ne sera effective qu’en 2014. Le gouvernement promet qu’il ne demandera aux PME, en contrepartie de ce crédit, aucun engagement formel. Mais comment en être sûr avec un ministre du Redressement productif dont le discours est pour le moins empreint de dirigisme ? Les dirigeants de PME vont-ils se lancer dans des dépenses immédiates et certaines, dans un contexte d’annonces tantôt rassurantes tantôt interventionnistes, et sur la base d’un mécanisme perçu comme futur et aléatoire ? La confiance est la première condition de l’investissement. Or, force est de constater que, depuis trop longtemps, l’inconstance et l’incohérence du politique entraînent une défiance logique de la part des entreprises.

Il existe pourtant une mesure simple qui modifierait structurellement la donne : nos PME ont essentiellement besoin, comme cela est le cas en Allemagne, d’être payées quand elles livrent leurs produits, et non pas trois mois plus tard. Ce retard de paiement, qui peut aller parfois jusqu’à six mois, les empêche trop souvent de se développer. Les sommes en jeu sont considérables : le crédit inter-entreprises représente globalement 500 milliards d’euros par an.

Pour une PME en plein développement, attendre d’être payée par son client, le plus souvent une grande entreprise, c’est autant de besoin de financement supplémentaire à dégager pour financer sa croissance. Face à ce besoin, le dirigeant doit se retourner vers son banquier pour obtenir un crédit de trésorerie qui va lui coûter l’essentiel de sa marge bénéficiaire, freinant d’autant la croissance de ses fonds propres et le financement de ses investissements.

De surcroît, en maintes occasions, l’entrepreneur devra, pour obtenir ce crédit, mettre en garantie ses biens propres, témoignage de son engagement personnel. Rapidement si la croissance est au rendez-vous, ses biens personnels ne suffiront plus comme garantie, et aucun financement ne sera accordé.

Voilà bien un handicap structurel qui empêche l’émergence d’entreprises moyennes, celles qui font tant défaut à notre développement industriel, à nos exportations et nos innovations. Naturellement, les entreprises de distribution et les grandes entreprises recourant à la sous-traitance sont farouchement opposées à l’arrêt de ce décalage de paiement qui leur profite. De même, les banques veulent conserver ces crédits de trésorerie rentables.

Voilà un sujet où un arbitrage du gouvernement en faveur des PME serait le bienvenu : la grande distribution et les banques domestiques ne sont, pour leur part, pas soumises à la concurrence internationale et les emplois ne risquent pas d’être délocalisés. Quant aux banques, libérées du financement de la trésorerie des PME, elles pourraient alors mieux financer les grandes entreprises et la distribution.

Que faire en pratique ? La réponse est simple : il faut changer le droit commercial pour que, à l’instar de l’Allemagne (qui a en la matière un avantage compétitif), le transfert de propriété soit effectif au paiement, et non plus à la livraison. Tant que ce ne sera pas le cas, les PME resteront réticentes à se retourner contre un client, car elles savent qu’elles risquent de perdre des marchés à venir.

Alors, chiche ! Pour relancer la production en France, le gouvernement devrait prendre une telle mesure qui n’exige ni intervention de l’État ni soutien financier : le tissu des PME françaises immergées dans la compétition mondiale aurait enfin les moyens de financer par elles-mêmes leur croissance.

 

(Article écrit avec Stéphane Coissé, maître de conférences à Sciences Po et membre du comité d’orientation d’Europa Nova)

Photo : Jean-Marc Ayrault était à Technocampus EMC² dans le cadre de sa visite de l'IRT Jules Verne le 15 octobre 2012. (http://www.technocampusemc2.fr/actualites/view/36)


Moyenne des avis sur cet article :  4.89/5   (36 votes)




Réagissez à l'article

65 réactions à cet article    


  • voxagora voxagora 2 janvier 2013 12:45

    Ce qui fait que, contrairement à ce que croient beaucoup,

    les entreprises appartiennent de fait aux banquiers, d’abord.

    Qui n’ont pas envie de lâcher leur pitance.

    • Robert Branche Robert Branche 2 janvier 2013 12:47

      Oui de fait, les PME sont dépendantes des banquiers, et il est temps que cela change : pour cela, modifions le code commercial, en faisant que le transfert de propriété soit au paiement, et non plus à la livraison !

      Pourquoi acceptons-nous que Leclerc ou Carrefour nous fassent payer comptant des produits qu’ils n’ont pas payés ?

    • La mouche du coche La mouche du coche 2 janvier 2013 13:35

      Le verrou est assez simple à comprendre. Pour être élu, un homme politique doit passer dans les médias. Et les médias appartiennent à qui ? à grandes entreprises. Donc si tu veux passer dans les médias, tu promets de faire des lois pour les grandes entreprises et pas les petites, sinon tu passes pas, et donc t’es pas élu, et donc ceux qui sont élus vont FORCEMENT passer ces lois. smiley 


    • Robert Branche Robert Branche 2 janvier 2013 13:38

      Oui et non... A titre d’exemple, j’ai réussi à faire paraître ce même article dans le Figaro et les Echos. Comme quoi, le pire n’est jamais certain !

      Mais il reste du chemin à faire pour passer à la mise en pratique !

    • La mouche du coche La mouche du coche 2 janvier 2013 15:13

      Vous ne m’avez pas compris. Je parle de faire passer des LOIS, pas des articles. 


      Vous pouvez toujours aboyer, les lois POUR les grandes entreprises passent.

    • Robert Branche Robert Branche 2 janvier 2013 15:20

      J’avais compris, et je ne crois pas que cette situation soit irrémédiable : le futur n’est pas nécessairement la reproduction du passé !


    • bigglop bigglop 2 janvier 2013 17:15

      Ne pas oublier que dans le prix de vente que nous payons, consommateurs finaux, se trouve des intérêts payés par la grande distribution.

      Au niveau des banques, pour les PME, elles modifient leurs conditions de crédit, lignes d’avance, de découvert, de crédits de mobilisation de créances commerciales, de créances professionnelles selon leur bon vouloir.

      Avec ça, faites des prévisionnels de trésorerie, de BFR, etc....

      Pour la BPI, on créée une usine à gaz avec une ’’régionalisation’’ des décisions. Bon plan pour les baronnies politiques locales.


    • La mouche du coche La mouche du coche 2 janvier 2013 17:36

      Le futur EST la reproduction du passé. Les chiens ne font pas des chats.


    • Robert Branche Robert Branche 2 janvier 2013 17:44

      Non le futur sera celui que nous construirons. Il n’y a pas de fatalité !


    • La mouche du coche La mouche du coche 2 janvier 2013 18:13

      Vous êtes dans votre bulle. Vous dites n’importe quoi pour ne pas voir la réalité, mais celle-ci va vite vous rejoindre. smiley


    • jef88 jef88 2 janvier 2013 12:48

      elles ont besoin d’être payées quand elles livrent leurs produits, et non pas trois mois plus tard !

      et qui bénéficie du système ?
      principalement les banques et la GRAAAANDE distribution !
      cela dure depuis environ 1975....


      • Robert Branche Robert Branche 2 janvier 2013 12:50

        Non cela dure depuis beaucoup plus longtemps ! Le droit commercial français repose sur cette idée surprenante que le transfert de propriété ait lieu à la livraison, et non pas au paiement. Cela permet aux entreprises en situation dominante de revendre ou de transformer des produits qu’ils n’ont pas encore payés !


      • jef88 jef88 2 janvier 2013 14:18

        dans la pratique, et non en droit, c’est au debut des années 70 qu’est née la grande distribution ...
        avant c’était du 30 jours


      • Robert Branche Robert Branche 2 janvier 2013 14:20

        C’est exact que la grande distribution est née alors, et que la situation n’a fait que se dégrader... mais le problème est plus ancien : pourquoi avons-nous accepté un système de paiement à 30 jours ? C’est déjà un poids pour la trésorerie des PME.

        Nous sommes tellement habitués à vivre avec un droit qui organise le transfert de propriété à la livraison que nous n’en voyons plus les effets pervers...

      • Yvance77 2 janvier 2013 15:39

        De M’sieur Branche que je salue smiley

        « Cela permet aux entreprises en situation dominante de revendre ou de transformer des produits qu’ils n’ont pas encore payés ! »

        Mais il y a encore plus fort. Ces entreprises (telles Leclerc ou Carrefour) que vous mentionnez vendent ce produit non payé à un particulier avec leur propre service financier en incluant des taux de crédit absolument immondes. Le tour de force est là.

        Faut dire que le gus de base en tient une sacrée couche pour accepter de telles choses !


      • Robert Branche Robert Branche 2 janvier 2013 17:45

        Et si tous les français refusaient de payer leurs courses comptant dans la distribution ?


      • Yohan Yohan 2 janvier 2013 13:41

        Les retards de paiement sont aussi une spécialité de l’Etat, qui n’est pas réputé pour régler à la livraison. L’entreprise qui les subit les répercute sur ses fournisseurs, etc, etc.... Cela fragilise les PME qui en payent le prix en agios bancaires, ce qui leur manque en trésorerie. C’est un mal pernicieux qui reflète une certaine décrépitude de notre économie. Quand on est riche et en bonne santé, il est plus commode de régler ses factures immédiatement. Quand les délais de paiement s’allongent, c’est mauvais signe et c’est exactement ce qui se passe depuis bientôt dix ans.


        • Robert Branche Robert Branche 2 janvier 2013 13:45

          Effectivement l’Etat est loin d’être exemplaire (et singulièrement par exemple les hôpitaux...).

          Pour arrêter cette propagation, il faut changer le droit commercial, et faire que le transfert de propriété ait lieu au paiement et non plus à la livraison. Ce n’est pas une fatalité. Voir ce qui se passe en Grande Bretagne ou en Allemagne où le transfert de propriété a lieu au paiement : les grandes entreprises, la distribution sont contraints de payer, car sinon ils ne peuvent pas revendre des biens qui ne leur appartient pas. On crée ainsi un cercle vertueux.

        • rouge sang 2 janvier 2013 14:46

          Pour moi, directeur et gérant de plusieurs boites, il existe 2 problèmes :

          1/ la frilosité des banques en France sans quoi rien n’est possible, crédit abusifs, refusés, cautionnement et encore après des efforts surhumains, assurance crédit de plus en plus drastique.

          2/L’état et son mode de pensée « fonctionnaire » incapable de comprendre le fonctionnement d’une entreprise, un décalage, que dire, un fossé entre les deux.rien n’est compris, des délais de décision catastrophique pour une entreprise. Un ami vient encore de créer une boite (de 3 personnes...) 1 an de formalité...

          Le paiment n’est pas aussi simple que cela. Si par exemple vous importez des biens de consommation que vous revendez. Si par exemple vous importez des états unis, pour prendre un exemple concret. Vous allez payer le fournisseur a 30j, or avec le delai de transport et relivraison vous allez selon le mode livrer entre 7 et 30 jours plus tard, reste ce delta qu’il vous faudra avoir en trésorerie d’avance. Et c’est la que la Banque doit être un partenaire, mais ça .. c’etait avant, il y a bien longtemps, quand la banque était un organisme indépendant de proximité.

          Aujourd’hui c’est tout risque pour le pme. Quand au crédit.. ouaip.. c’est un crédit, mais pas un allègement

           

           

           


          • Robert Branche Robert Branche 2 janvier 2013 14:55

            Certes loin de moi de dire que le changement du droit commercial en passant au transfert de propriété au paiement, règlerait tout, mais cela enlèverait une épine de taille (notamment pour les PME vendant à la grande distribution, et celles étant sous-traitantes d’entreprises françaises).

            Il n’en restera pas moins que les entreprises devront financer le besoin de trésorerie lié au délai s’écoulant entre les achats et les ventes, cad le flux de production (ce qui inclut effectivement le temps de livraison), et qu’alors la relation avec les banques est essentielle. 
            Mais déjà une bonne partie du problème aura été résolue.

          • rouge sang 2 janvier 2013 15:45

            désolé si je me suis mal fait comprendre, je ne voulais exprimer un désacord mais un point de détail

            il existe dans mon domaine d’activité, une loi obligeant a payer a 30 j. aujourd’hui cette loi est contourné au silmple fait que quand vous voulez obtenir un nouveau marché, le client vous demande de le facturer a 30 j qu’il vous paiera a 30 j... facile de contourner une loi. Si vous ne le faites pas, votre concurrent le fera.


          • Robert Branche Robert Branche 2 janvier 2013 17:49

            Tout à fait il est facile de contourner la loi qui dit que le paiement doit intervenir en moins de 60 jours, et aucun sous-traitant n’ira porter plainte, car il sait qu’il perdra les marchés futurs.

            C’est pourquoi il faut changer le droit commercial en instituant le transfert de propriété au paiement. Les acheteurs seront alors mécaniquement obligés de payer rapidement, faute de se voir en pleine illégalité vis à vis de leurs clients (en leur vendant quelque chose qui ne leur appartient pas), et non plus de leurs fournisseurs.

          • kalagan75 2 janvier 2013 16:52

            Délais de 3 mois quand tout va bien .
            La seule solution est de te créer une trésorerie basée sur ton bénéfice des années précédentes et là, l’état s’en accapare 33% , ce qui est démesuré .

            Si tu veux créer une boite dans l’industrie , tu seras convoqué par la DRIRE ( Direction Régionale Industrie Recherche et Environnement )  avec l’impression de passer devant un tribunal de l’inquisition afin de justifier ta création ...


            • Robert Branche Robert Branche 2 janvier 2013 17:51

              Je connais. Je suis un ancien haut fonctionnaire et ai même participé à la création de l’Agence Nationale pour la Création d’Entreprises... Je parle donc en connaissance de cause...


            • Yohan Yohan 2 janvier 2013 18:12

              Je me demande si l’on veut vraiment encourager la création d’entreprises dans ce pays. Tout est fait pour dissuader de le faire, malgré les beaux discours de droite comme de gauche. Quant à créer une entreprise en s’enregistrant dans un tribunal de commerce, c’est plutôt flippant comme début. Pour débloquer cela, il faudrait pouvoir créer aussi facilement que pour l’auto-entreprise, mais avec moins de pièges et moins d’organismes suceurs d’énergie et de pognon. En un mot, il ne suffit pas de se payer de mots.... smiley


            • Robert Branche Robert Branche 2 janvier 2013 18:21

              100% d’accord, même si le problème en France est plus le manque de développement des entreprises créées que le taux de création en lui-même.


            • kalagan75 2 janvier 2013 19:46

              tu as raison mais pourquoi ? dès lors que tu dépasses 10 employés , les ennuis commencent ... et si ô malheur , tu arrives à 50 , n’en parlons plus ...


            • Dominique TONIN Dominique TONIN 2 janvier 2013 17:02

              @ l’auteur et aux autres,

              Je me souviens, dans les années 1990, l’Etat restait redevable auprès de ses principaux fournisseurs de plus de 9 mois de retards de paiement. Ces fournisseurs étaient en grande majorité dans les métiers de bouches. Ceci partout en France puisque cela concernait les repas ds fonctionnaires de Police en déplacement (CRS) et également les GM (Gendarmerie Mobile ). Alors comment voulez-vous que l’Etat puisse donner des leçons, quand il n’est pas capable de le faire lui-même ! 
              Surtout qu’en ce moment cela ne doit pas être vraiment différent et qu’en plus cela n’est pas Byzance au niveau des caisses de l’Etat !
              Non, il y a bcp mieux à faire et plus rapide en passant directement par la BDF, comme avant 1973.

              • rouge sang 2 janvier 2013 17:13

                moi c’etait les collectivité locales.. le maire d’Andilly pour le nomer avec une petite maison blanche en guise de Mairie faisait construire un cours de tennis... payé en 6 mois, j’ai même du appeler sa banque


              • Robert Branche Robert Branche 2 janvier 2013 17:53

                @Tonin

                Il est clair que l’Etat doit donner l’exemple : il ne sert à rien de parler d’aide aux PME et d’entraver leur développement en augmentant leur besoin de trésorerie.
                Ceci dit, je crois - mais à vérifier - que la situation côté Etat s’est améliorée depuis les années 90

              • rouge sang 2 janvier 2013 17:18

                et bien sur on a pas parlé de la gangrène des grandes surfaces....

                 

                 


                • Robert Branche Robert Branche 2 janvier 2013 17:54

                  Ce serait aussi un moyen de relancer le commerce de proximité, ce qui est au passage plus favorable aux petits agriculteurs locaux...


                • rocla (haddock) rocla (haddock) 2 janvier 2013 18:10

                  Le fonctionnement de GD un des plus grands scandales du siècle . 


                  Un monopole qui ne dit pas son nom . 

                  Avec à la tête des manipulateurs escrocs .

                  Sur les grandes chaines de radio matraquage publicitaire éhonté . 



                  • Peretz1 Peretz1 2 janvier 2013 18:44

                    Il n’y a pas que le droit, il y a avait la coutume logique de l’escompte de 5% pour paiement comptant qui a disparu ! Pourquoi ? Comment ?


                    • Robert Branche Robert Branche 2 janvier 2013 18:47

                      Ces 5% ont disparu avec la montée des tensions et les rapports de force défavorables


                    • rouge sang 2 janvier 2013 23:26

                      1/ parce que certains n’ont plus 5 % de marges

                      2/parce que certains déduisaient 5 % sur la tva sur importation...


                    • Jean-Louis CHARPAL 2 janvier 2013 18:51

                      La mesure que vous préconisez est de bon sens et on ne peut pas être contre.

                      Mais un peu de macro économie ne saurait nuire.

                      Si un partage des richesses moins abérrant, que toutes les démocraties ont connu dans le passé y compris les Etats-Unis, était remis au goût du jour, ainsi qu’une lutte efficace contre la fraude et l’évasion fiscales des déjà trop riches, une politique de relance serait possible et il n’ y aurait pas 8 millions de pauvres et un chômage de masse.

                      Donnons du pouvoir d’achat aux « vrais gens » et pas aux gavés de fric qui ne savent qu’en faire, et les carnets de commande des PME/PMI exploseront.

                      Rien de décisif tant que les saignées ultra libérales continueront, ne pourra être fait dans ce domaine.

                      Avec l’austérité, la récession, c’est la misère qui explosera et rien d’autre.

                      NB : n’idéalisez pas l’Allemagne ! Dans ce pays il ya 12 millions de pauvres et rien qu’à Berlin 125 000 personnes ne mangent chaque jour que grâce aux associations caritatives.

                      L’ultra libéralisme ne peut et ne fera jamais nulle part le bonheur des peuples. Il gave les 1% et clochardise les 99% et cela dans tous les pays !

                      En ultra libéralie il n’ y a pas de peuple heureux !


                      • Robert Branche Robert Branche 2 janvier 2013 18:54

                        Si cette mesure est de bon sens, mettons là en place ! 

                        Et je n’ai jamais dit que cela réglerait tout, ni que l’Allemagne était un paradis (je partage votre remarque sur la montée des inégalités). Simplement c’est un pays fort de ses entreprises moyennes, à notre différence

                      • spartacus spartacus 2 janvier 2013 19:04
                        Perso j’exige l’escompte pour mes paiement cash. Quand t’es connu, et négociateur, ces pourcentages grattés permettent des gains financiers élevés sur bilan. 

                        C’est plus compliqué qu’il ne parait de passer d’un système de traites à un système cash. 
                        Certain sous traitants Français ne perdurent que grâce à cela. Le donneur d’ordre préférant passer commande à un fournisseur Français pour gagner en trésorerie qu’a un étranger payable d’avance. La banque Française manque cruellement de « compétences » et de personnels formés.

                        Une fois intégrée le principe, la distribution paye correctement. Le soucis rencontré vient plus de l’abus ou la création de litiges qui sont des excuses pour différer les paiements des dates réelles de recouvrement. Néanmoins, leur signature est plus valorisante pour la banque qu’une PME lambda.

                        Quand à la BPI se sera comme OSEO ; T’es jamais dans la bonne case. Une usine à gaz avec des motifs d’exclusion aussi bigarrés que stupides. T’as un projet, quand t’as la réponse, t’as finit le projet et t’es passé à autre chose.

                        Perso j’ai comparé la création Française, Anglaise et HK. Chez nous t’es au service de l’état, en GB c’est l’état qui est à ton service. C’est une mentalité. Aujourd’hui, en France tu veux un service, tu le sous traite car ça t’emmerde d’embaucher, en GB tu fais en interne car tu peux te libérer du social rapidement.

                        Quelques articles que j’ai réalisé sur le CICE et la cession d’entreprises :
                        CICE :
                        Cession d’entreprise :


                        • COVADONGA722 COVADONGA722 2 janvier 2013 19:11

                          yep ç est peut culturel aux entreprises françaises sans que l’état y soit pour quelques chose
                          d’apres ma patronne les seuls qui sont d’accord pour payer à la commanse sont nos deux
                          commanditaires allemands , par contre on livre un donneur de leçons en grande distribution
                          qui nous regle un trimestre apres lui avoir livré le matos !
                          Asinus


                          • Robert Branche Robert Branche 2 janvier 2013 19:14

                            Ce n’est pas culturel, c’est un point de droit commercial : en Allemagne, le transfert de propriété a lieu au paiement, alors qu’il a lieu en France à la livraison. D’où les faits que vous rapportez.

                            Il faut changer notre droit commercial

                          • eau-du-robinet eau-du-robinet 2 janvier 2013 20:26

                            La taxation des PME’s doit être adapté (réduite) au niveau de celle de multinationales !

                            Le taxes et charges étouffent les PME’s qui sont les vrai créateurs d’emplois.

                            Au titre de 2007, le taux de taxation implicite varie de 39% pour les PME (de 10 à 249 salariés) à 19% pour les grandes entreprises (de 5 000 salariés et plus).
                            Du simple au double !

                            Cette injustice pénalise les PME’s car les grandes entreprise (multinationales) bénéficiant des avantages fiscales injustifié créant entre autre une concurrence déloyale. 

                            Souvent les multinationales déclarent aussi leur siège principal dans un des pays comme le Luxenbourg ou un paradis fiscale leur permettant ainsi d’échapper à la taxation sur les bénéfices en France !

                            Quand va t-on s’attaquer aux vrais problèmes pour régler l’inégalité dans la taxation de nos entreprises qui rendent les riches toujours plus riches et les pauvres encore plus pauvres ? Les multinationales profitent de la faiblesse des hommes politiques pour faire des énormes bénéfices et ceci se résume par une perte très importante de recettes de l’état se chiffrent par des dizaines de milliards d’Euro / ans.

                            Les bénéfices reviennent à une minorité de gens (en haut de la pyramide) des propriétaires des multinationales et les charges restant sur le dos des PME’s et les simples travailleurs !


                            • pilot2ligne pilot2ligne 2 janvier 2013 20:28

                              Merci @ l’auteur pour cet article.

                              1) Une banque ne prêtera JAMAIS de l’argent à une (très) jeune société pour la bonne et simple raison qu’elle se base sur les flux de trésorerie du passé pour octroyer des crédits.. Il faut donc, souvent, s’en remettre aux investisseurs institutionnels..

                              On pourrait donc dire qu’une banque n’est pas rémunérée pour prendre du risque.. Êtes-vous d’accord avec cela ?

                              2) Le cercle vicieux du cycle financier d’une entreprise ( PME) est ainsi fait : stock , délai clients et délai fournisseurs. Seul ce dernier est profitable à mon entreprise, pas les deux autres.

                              Certaines entreprises ayant un besoin pressant de liquidités à court terme font appel au système de « factoring »

                              Que pensez-vous de ce système ?


                              • La mouche du coche La mouche du coche 2 janvier 2013 20:42

                                N’importe quoi smiley


                              • Robert Branche Robert Branche 2 janvier 2013 20:49

                                Voilà quelques éléments de réponse :

                                1- Oui les banques ne prennent pas vraiment de risques, ce n’est pas dans la tradition française. Les banques anglosaxonnes raisonnent différemment, et prêtent plus en fonction du projet que du patrimoine et du passé. Ceci n’est pas sans risque, cf l’effet subprime et la surexposition des banques anglaises en cas de retournement de marché. Je ne crois pas qu’il y ait de réponse idéale... Le mieux est de diminuer le besoin de trésorerie liée au flux de production (d’où mon article sur les délais de paiement), et de focaliser les financements sur les investissements et les nouveaux projets. Ce qui laisse entier le cas de la création d’entreprise. Dans ce cas, la réponse est souvent plus dans des business angels ou dans des circuits financiers ad hoc ;
                                2. Pour réduire ce cercle vicieux, le plus efficace est de réduire les délais client comme cela se passe dans les pays anglo saxons, ceci étant lié au droit commercial et au transfert de propriété au paiement et non à la livraison. Pour les stocks, le dirigeant peut agir en accélérant son processus de production, et diminuant les « temps d’attente ». Il n’en restera pas moins qu’il faudra financer le besoin de trésorerie. Si le délai client est court, c’est souvent possible à partir des bénéfices passés, sauf en cas de croissance ultra rapide et lors de la création. Ce qui ramène au point 1.

                              • aspic aspic 2 janvier 2013 22:06

                                Je viens de Flandres en Belgique, les PMU sont les vrais créateurs d’emploi là-bas, très flexibles dans leurs fonctionnement, s’adaptant très vite aux changements de la situation économique.
                                Ici en France, d’après ce que j’en comprends et que j’ai observé depuis les derniers 12 ans, ce ne sont que les grandes entreprises qui comptent pour les gouvernements successives.
                                Puis oui, il y a une « falaise culturelle » : si tu crées une petite sarl comme nous avons fait, ton statut change de « prolétaite » à « patron », « riche », même si tu ne gagne pas un rond au début.
                                Dès le premier employé tu risques tout, l’employé gagne mieux et a plus de droits que toi-même.
                                Alors nous, on reste sans employés maintenant : pas de lois qui nous embêtent avec des tas de règlementations de tout genre.
                                On a enduré pas mal d’années sans gagner quoi que se soit, mais tout en augmentant notre stock de produits. Nous avons refusé la moindre intervention des banques, pas d’emprunts, donc pas de dépendence. La banque me demande maintenant si je n’en veux pas de leurs emprunts toxiques.

                                Donc nous avons fait le contraire de ce que les bien-pensants ont annoncé comme l’évangile : ne pas utiliser vos propres moyens (c’est la banque qui doit investir), ne pas avoir de stock...

                                Maintenant c’est la crise partout, je vois de plus en plus de clients, magasins bio, même des fournisseurs sombrer dans les difficultés, on a même commencé à échanger des factures impayés contre des produits bio. Nous payons nos fournisseurs rapidement et s’en sortent bien.
                                 smiley


                                • Robert Branche Robert Branche 2 janvier 2013 22:18

                                  Merci pour ce témoignage, qui vient conforter directement mon propos : les PME n’ont pas besoin de plus de crédit, mais de pouvoir utiliser l’argent qu’elles gagnent en travaillant, et ce en étant payées à temps !


                                • Yohan Yohan 2 janvier 2013 22:09

                                  Un gouvernement composé de branquignols et d’amateurs, pour l’essentiel issus de l’éducation nationale ou ex militants d’extrême gauche recyclés au PS pour bons et loyaux services, qui découvrent sur le tard les vicissitudes d’une entreprise de production, c’est pas rassurant. On ne peut raisonnablement espérer de ces gens là, qu’en cinq ans, ils puissent se mettre à la hauteur de leur fonction


                                  • titi titi 2 janvier 2013 22:27

                                    Une autre histoire drole...

                                    Un ami vient d’avoir une brillante idée... il dépose un brevet, monte sa boite, et va voir Oséo pour obtenir le financement que tout le monde lui refuse...

                                    Le brevet : il va être « instruit »... il ne sera donc pleinement effectif que dans 12 mois minima. Donc pendant 12 mois impossible de mettre en oeuvre la brillante idée, car elle ne serait pas protégée. A note que même la « Défense Nationale » instruit !!! A pisser de rire..

                                    Oséo : oséo ne prête que dans la limite des fonds propres de l’entreprise...et s’agissant d’une entreprise neuve, pas grand chose...

                                    En clair, en France :
                                    On ne peut pas déposer de brevet dans un délai raisonnable...
                                    Oséo ne prête qu’aux sociétés qui n’en ont pas besoin...

                                    On se demande bien ce que vont faire les jeunes diplomés à l’étranger...


                                    • Robert Branche Robert Branche 2 janvier 2013 23:10

                                      Merci pour cette histoire. Mais maintenant plus de problème, puisque Oseo va s’appeler BPI ! smiley


                                    • Peretz1 Peretz1 2 janvier 2013 23:23

                                      Les banques ne prennent pas beaucoup de risques, c’est effectivement parce qu’il ya plus de « déchets » parmi les PME que parmi les grandes. Mais il y a une autre raison, le risque n’est pas en rapport avec les taux d’intérêt possibles. En Amérique il n’y a pas de taux usuraires. Ils sont libres. Si vous démarrez une entreprise et que vous n’avez pas suffisamment de capitaux, les banques compléteront en fonction de votre business plan à des taux excessifs, mais logiques..


                                      • christian 3 janvier 2013 00:40

                                        Vous venez de faire la démonstration qu’il y a deux classes de patrons les exploiteurs ( Grande Distib, Grands Groupes, Banquiers) et les exploités petits patrons de PME et TPE qui ont l’insigne privilège d’être exploités par leur donneur d’ordre, par l’Etat et par les Banques.

                                        CQFD la loi en France ne changera pas demain ni après demain.

                                        Nous avons en France, développé un capitalisme d’Etat, dans le sens ou le Grand Capitalisme ne se développe non pas avec moins d’Etat mais de plus un avec un Etat qui le protège.
                                        Donc les critiques adressés par les libéraux sur le fonctionnement de l’Etat ne sont que de pure forme.
                                        En fait c’est uniquement pour camoufler, au plus grand nombre, une collusion très forte entre les gouvernements et le système capitaliste, le tout est parfaitement rodé, avec la complicité médiatique des grands journalistes éditoriaux ( Express, Expansion, Tribunne, ETC...-) avec tout le cortège d’experts en économie qui sont régulièrement sortis du chapeau par ces mêmes médias.

                                        On vous écoutera certainement avec beaucoup d’intérêt M.Branche, mais cela s’arrêtera la.

                                        On ne remet pas en cause une machine à cash si bien rodée :
                                        Le profit centralisé au sommet de la pyramide et les impôts, et les intérêts pour le milieu et surtout la base de la pyramide.

                                        Les systèmes se brisent par la révolte, jamais par la réforme d’une loi ou de textes juridiques. L’histoire en est le témoin.


                                        • Yohan Yohan 3 janvier 2013 00:49

                                          Plutôt une collusion très forte entre l’Etat et les grandes entreprises, un consensus larvé qui fait autant les affaires des syndicats qui en croquent que des grands patrons qui s’achètent la paix sociale. Il suffit ensuite de faire croire au bon peuple qu’il y a rivalité séculaire entre les deux. Quant aux PME, artisans, commerçants qui font vivre le pays, tout le monde s’en fout.


                                        • Robert Branche Robert Branche 3 janvier 2013 10:44

                                          @Yohan

                                          Il y a effectivement une « association » de fait entre le Medef et les syndicats, car l’un et l’autre n’ont pas vraiment intérêt à soutenir les PME, le premier car il est d’abord l’émanation des grandes entreprises, les seconds car ils sont massivement financés par les plus grandes. Et les 2 connaissent bien mal ce que sont les problèmes des PME...

                                        • Robert Branche Robert Branche 3 janvier 2013 10:51

                                          @Christian

                                          Peut-être suis-je utopiste mais je ne me satisferai jamais de penser qu’il faut une révolte pour changer ce qui doit l’être...

                                        • COVADONGA722 COVADONGA722 3 janvier 2013 06:28

                                          « très forte entre l’Etat et les grandes entreprises » et les banques
                                          yep Yohan à mon sens la collusion est plus dans ceux qui servent l’état puisqu’ils passent « les haut fonctionnaires ou ex » de l’un à l’autre dans un jeu de chaises musicales avec renvoi d’ascenceur , il est d’ailleurs assez interréssant d’entendre le discour anti étatique de nombre
                                          de patron du Medef dont les direction d’entreprises sont peuplées d’anciens ou de temporairement hors cadres haut fonctionnaires ! la consanguinité d’ailleurs passe d’ailleurs aussi par le politique un rapide survol dans les annuaires et vous decouvrez que les 500/1000
                                          familles ça n’est plus une légende !
                                          Asinus : ne varietur
                                          bloavez mad !


                                          • Robert Branche Robert Branche 3 janvier 2013 10:47

                                            Je crois qu’il y a effectivement une consanguinité entre directions des grandes entreprises et hauts fonctionnaires. Je suis bien placé pour le confirmer étant moi-même membre du corps des Ponts et Chaussées, et ancien haut fonctionnaire.

                                            Cette consanguinité génère une incompréhension de fait de ce que sont les PME, ce qui débouche souvent sur des mesures « involontairement » contreproductives..

                                          • chmoll chmoll 3 janvier 2013 07:03

                                            par contre quadruple zayrault ,dexia en avait besoin ?
                                            patrons barrer vous de la frenchie !!!


                                            • Peretz1 Peretz1 3 janvier 2013 09:08

                                              Je me permet de synthétiser en reprenant à la base le pb des PME, qui consiste pour un pays comme la France de d’être obligé, du moins à la création d’entreprise, d’avoir suffisament de capitaux pour inclure le besoin de fonds de roulement important dû au décalage entre le paiement et la livraison des marchandises. Les banques, coincées par des taux d’intérêts insuffisants ne s’y intéressent pas.


                                              • Traroth Traroth 3 janvier 2013 12:24

                                                Quand les PME comprendront que leurs intérêts sont souvent à l’opposée des intérêts des multinationales, on aura fait un grand pas en avant. Combien de petits entrepreneurs, sur ces forums même, prennent la défense des Arnault ou des Lagardère à tout bout de champs ?

                                                Les entreprises qui délocalisent, souvent des multinationales, épuisent les carnets de commande de leurs sous-traitants, souvent des PME, et appauvrissent leurs (anciens) salariés, qui sont les clients du boulanger du coin.

                                                • Robert Branche Robert Branche 3 janvier 2013 12:34

                                                  Effectivement les intérêts de PME et des grandes entreprises sont souvent antagonistes, notamment sur cette question du transfert de propriété.


                                                • Qwantix Qwantix 3 janvier 2013 18:17

                                                  Le modèle économique français en général, et plus particulièrement le modèle socialiste français est une gigantesque chaîne de Ponzi, une fraude financière qui consiste à payer les anciens investisseurs avec les fonds procurés par les nouveaux, jusqu’à ce que les nouveaux investisseurs disparaissent. La France de Hollande va léguer un énorme boulet aux générations suivantes en empruntant sur la richesse future pour financer les programmes d’aujourd’hui. Le pays réduit son potentiel de croissance future et plombe les prochaines générations. Selon la BRI, la dette combinée des gouvernements, ménages et entreprises des pays de l’OCDE est passée de 160% du PIB en 1980, à 321% en 2010. Ajusté pour l’inflation, les gouvernements ont quatre fois plus de dettes qu’ils en avaient en 1980. Les ménages, six fois plus. Le problème : la majorité de ces nouvelles dettes a servi à financer la consommation courante, la spéculation, et à payer les intérêts sur les dettes existantes. Au lieu de servir à augmenter notre productivité. S’extirper de cet égout risque de prendre du temps. Après cinq années de crise financière seuls l’Italie, le Japon et les États-Unis ont commencé à réduire un peu leur endettement alors que plusieurs pays dont la France, le Royaume-Uni, la France et l’Espagne continuent à accroître la leur. Le problème de la France ce sont les promesses (les passifs non capitalisés) des gouvernements et des entreprises, particulièrement le régime de retraite et de santé. L’espérance de vie a doublé depuis un siècle, alors que les taux de fertilité diminuaient de moitié et le nombre de retraités devant être supportés par les travailleurs augmente constamment. Qui donc va payer pour tous ces vieux ? Et surtout, qui va accepter de payer ? Un terreau fertile pour un grand soir social.


                                                  • Robert Branche Robert Branche 3 janvier 2013 18:21

                                                    Je partage assez largement votre analyse, même si ce n’est pas vraiment l’objet de mon article d’aujourd’hui.


                                                  • PAPYDOM PAPYDOM 6 janvier 2013 21:26

                                                    Tout à fait d’accord avec l’article et une grande partie des commentaires.Co gérant d’une SARL depuis 5 ans,je n’ai pas besoin de crédit dans l’immédiat mais je dois jongler en permanence avec les traites,les escompter ou pas ?Les banques se goinfrent littéralement dessus.Nous avons 3 comptes différents chez 3 banques car,c’est curieux,ces dernières deviennent un poil plus réactives quand elles savent etre en concurrence,mais il ne faut pas réver,sur des comptes qui sont TOUJOURS en positif,le montant des divers frais en tous genres est proprement allucinant et serait insupportable pour un particulier ;l’indépendance coute tres cher !!Quand au retard de paiement,soit vous indiquez 30j date de facture mais les « conditions de réglement » de l’entreprise avec laquelle vous traitez ne ne sont les mèmes (comme par hazard 45j fin de mois) et alors que vous avez un « bon pour accord » avec vos conditions,soit ils ont perdu la facture,le comptable est en vacance,il faut leur renvoyer un certifié conforme de la facture que la compta n’a pas....(vous avez envoyé votre facture par mail et courrier....),au final,nous voyons que les paiements ont lieu à 70j,90j...Si vous mettez votre facture au contentieux,vous perdez votre client.....Il faudrait déja que le gouvernement rende illégal les traites,source de gros profits pour les rapetous en tous genre,rende automatique les pénalitées de retard avec un décompte progressif en fonction du retard (comme cela serait la loi,il serait plus difficile pour les « gros » de s’y soustraire) et créer une banque d’entreprise nationale et non privé avec des frais raisonnables de manière à ce qu’une entreprise puisse avoir un compte avec des frais de fonctionnement normaux (il n’est pas indécent qu’une banque gagne de l’argent sur ces opérations,tout travail et prise de risque mérite compensation).Il est également anormal qu’une SARL qui a dégagé dans les 1 million d’euro sur une année,doive garantir sur les biens des gérants pour l’achat d’un camion en leasing,alors que cette entreprise qui empreinte est une personne morale (et peut s’adosser sur des locaux,du stock chiffré,des biens) En France RIEN n’est fait pour aider les créateurs d’emploi qui sont les TPE,justes bonnes à raquer pour des décisionnaires qui n’ont jamais travaillé de leur existence.Autre monstruosité,le fait que l’on a (avait) des aides pour les tout petits salaires et rien pour les autres,il se trouve que nous pensons que nos employé sont notre richesse et donc que nous les rémunérons bien (dans les 2000 à 2700 net avec mutuelle),ce que nous trouvons NORMAL car s’ils ne sont rien sans nous,nous ne sommes RIEN sans eux,Pouquoi je ne peux pas les augmenter sans que cela ne mette en péril notre boite ?pourquoi je dois demander si c’est possible de leur donner une prime de 300e sans demander à ma comptable si cela ne va pas me « plomber » ?En bref,en qualité de co gérant d’une TPE,tout ce que j’attends de notre gouvernemant ne coute pas un euro : du bon sens,des lois claires et simples,applicables par TOUS,un assainissement des réglementations banquaires et la possibilité de donner plus à ceux qui font plus,et aussi de se débarasser d’un employé qui pique dans la caisse ou ne travaille que 4 h 00 (quand les autres se tapent des journées à ne plus finir) sans devoir payer un avocat.

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON






Les thématiques de l'article


Palmarès