Port d’armes et autodéfense : les grands tabous de la campagne présidentielle
Nous y sommes presque : dans deux jours aura lieu le premier tour de l'élection présidentielle. Après des mois d'une campagne soporifique et entièrement focalisée sur les questions économiques - crise, euro, banques, pouvoir d'achat, - ou sur des fadaises médiatiques (hallal, permis de conduire et autres diversions), les français vont pouvoir choisir leur président pour les 5 prochaines années. Malheureusement, cette élection et la campagne qui l'a précédée sont sans objet : elles font mine d'ignorer que la France, avant d'être en crise sociale, économique et politique, est avant tout à feu et à sang. Comme Jospin et Chirac avant eux, Sarkozy et Hollande persistent à nier la réalité de ce que subissent les français : un niveau de violence et d'insécurité sans précédent dans l'histoire de notre pays, qui mine la confiance dans les institutions, sabote tout effort de redressement économique, et plonge le pays dans un état de fièvre sécuritaire et policière permanent.
Qui ignore l'Histoire
se condamne à la répéter.
Toulouse et Montauban, 22 Mars 2012 : des hommes et des enfants sont abattus au nom de l'Islam par un fanatique solitaire et surarmé. De tous côté le même réflexe, la même injonction. Pas de récupération. Pas de stigmatisation. Pas de remise en cause. Et surtout, pas d'amalgames. Pourtant, et pour qui accepte d'ouvrir les yeux, le bilan depuis 30 ans est accablant, tant pour la gauche que pour la droite ; il n'est donc pas étonnant que nos dirigeants regardent ailleurs.
1 - Les crimes et délits exprimés par habitant sont en hausse constante depuis 30 ans. Malgré les consignes envoyées aux policiers de ne plus prendre certains types de plaintes trop nombreuses, un stratagème qui visait à accréditer l'idée d'une stagnation voire d'un déclin de la délinquance, les résultats des études de victimisation sont clairs. Les français sont quotidiennement agressés, harcelés, tabassés, violés, volés, attaqués. Leurs voitures sont brûlées, caillassées ; leurs logements cambriolés, envahis, pillés.
2 - Malgré tout cela, alors même que des pouvoirs publics impuissants ne peuvent plus qu'arrêter une fraction minuscule de ces criminels, qui sont de toutes façon aussitôt libérés par des juges dont la mission n'est plus la justice mais l'abus du droit, les français se voient empêchés par l'une des législations les plus dures d'Europe d'acquérir des armes et de s'en servir pour se défendre. Alors que jamais les français n'avaient été à ce point privés d'armes, jamais non plus les délinquants n'en avaient eu autant : derrière les AK-47 importées des Balkans et lance-roquettes s'accumulant dans les caves, il n'est pas aujourd'hui un petit dealer qui ne possède son .38 ou son 9mm. L'asymétrie de moyens entre les honnêtes gens - soucieux de se défendre - et les criminels, qui ne sont rien de moins que des prédateurs systémiques, atteint désormais des proportions inacceptables.
3 - Loin de contribuer à l'apaisement, cette mainmise d'un état défaillant sur notre sécurité collective aggrave le sentiment d'injustice, conforte les criminels dans leur mépris des lois et des gens, suscite le rejet de l'ordre social et juridique, sape un peu plus l'équilibre des finances publiques, et accélère la désintégration d'un lien social déjà corrodé par les inégalités économiques et le multiculturalisme.
Nous assistons, en direct mais impuissants, à la désintégration de notre ordre social et politique, et à la fin d'une paix civile qui durait en France depuis la seconde guerre mondiale. Et pourtant, face à cette situation d'une gravité inouïe, que proposent les candidats à la magistrature suprême ? Quelles solutions avancent-ils à ce qu'ils n'osent plus guère, peut-être par pudeur, qualifier de "sentiment d'insécurité", mais qu'ils n'osent pas pour autant encore appeler de son vrai nom : un état de danger permanent ?
A droite, le mot d'ordre est clair : police et répression. De Nicolas Sarkozy à Marine de Le Pen en passant pas Dupont-Aignant, on ne connait qu'un remède, qu'une approche : toujours plus d'Etat même si l'Etat fait défaut. Augmentation du budget et des effectifs de la police, lois d'exception pour lutter contre les trafics, durcissement de l'arsenal législatif, toutes ces mesures sont coûteuses alors que notre dette publique explose et que notre capacité à emprunter sera tôt ou tard annihilée par la crise mondiale du crédit. Plus grave, ces mesures sont surtout liberticides, puisqu'elles ne peuvent que s'accompagner d'un accroissement constant de l'appareil policier, d'une criminalisation de toujours plus de comportements, et d'une soumission croissante de tous les citoyens, délinquants comme honnêtes gens, à un Etat qui n'a pas fini de se rêver tout-puissant. En votant à droite pour avoir la paix, les français auront, au mieux, l'Etat policier.
A gauche, du NPA à François Hollande en passant par Mélenchon, toujours les mêmes vieilles lunes : éduquer plutôt que réprimer, accroître les "moyens" (le "y'a ka y'a ka"), et compter sur la proverbiale et naturelle bonté de l'homme que seule la société parviendrait à corrompre. Là encore ces solutions, pour touchantes que puissent être leurs fondements philosophiques, sont budgétairement hors de portée de notre pays en état de quasi-faillite ; plus grave, elle ne feront rien pour protéger ceux qui souffrent AUJOURD'HUI des agissements des criminels qui prospèrent sur l'effondrement de l'Etat et qu'aucune politique de la Ville, qu'aucun chèque en blanc, ne fera renoncer à leur mode de vie. En votant à gauche, les français auront, au mieux, l'Etat racaille.
Dans mon livre, je propose une troisième voie : celle de la responsabilisation. Mon postulat est simple et difficilement contestable : les français de toutes religions, de toutes races et de tous niveaux socio-économique qui n'aspirent qu'à vivre en sécurité et à travailler honnêtement sont la majorité. Les criminels qui font profession de voler, de violer, de tuer, ne sont qu'une minorité. Mais ils sont une minorité ARMEE, comme nous l'ont rappelé les tueries de Toulouse et de Montauban. Derrière les massacres médiatiques, en effet, se dissimulent des millions d'agressions, d'actes de violence, de coups de couteau et de bouteille, de lynchages à coups de pieds, de home-jackings odieux où des français sont dépouillés, tabassés, humiliés, réduits à se précipiter sur leur téléphone pour joindre une police débordée avant que des malfrats ne les ligotent et les torturent, eux et leurs familles. Je dis donc : que l'on donne simplement à ces français les moyens de se défendre !
Les restrictions à la possession, au port et à l'usage des armes en situation de légitime défense prospèrent sur un triple mensonge, que je dénonce dans mon livre. Mais elles s'appuient surtout sur une tendance juridique récente qui prend sa source dans les années 30 et le gouvernement de Pierre Laval : désarmer les français pour mieux les contrôler. Qui aujourd'hui sait que jusqu'en 1930, un français pouvait porter une arme à moins d'en avoir été empêché par jugement ? Qui aujourd'hui se souvient qu'avant-guerre, crimes et délits par habitant étaient trois fois moins nombreux qu'aujourd'hui ? Personne, ou presque.
Mais nombreux sont ceux qui se souviennent au moins de ceci. Il fut un temps où notre pays fut envahi, son armée balayée, ses institutions dissoutes ; un temps où nos compatriotes furent poussés à l'exode, nos femmes et nos enfants jetés sur les routes, déracinés, traumatisés ; un temps où les patriotes de droite comme de gauche et où les français de confession juive furent pourchassés, déportés, exécutés. Ce temps là n'a que 70 ans, et il vit se lever des français de toutes conditions et opinions politiques, de toutes religions, de tous âges et des deux sexes, pour prendre les armes et opposer à l'envahisseur une résistance inflexible.
La Résistance ne fut possible que par les armes, et c'est précisément la raison pour laquelle le régime de Vichy rendit ces dernières illégales, punissant leur possession de mort. Les guerres révolutionnaires, où la France tint tête à toute l'Europe, elles aussi, ne furent possibles que par les armes et la levée en masse : la Révolution consacra d'ailleurs le droit des citoyens à posséder, porter et utiliser les armes en accord avec les règles du Droit. Tout au long de notre histoire, les armes ont été le moyen de notre Liberté ; leur interdiction, toujours, prépara la servitude, l'oppression et la tyrannie.
Nous vivons aujourd'hui une triple injustice : les victimes sont bafouées, les innocents sont ignorés, tandis que les criminels abusent de nos procédures pénales, profitent de la lâcheté de nos dirigeants et de nos institutions, s'enrichissent et prospèrent sur le travail des français qui jamais n'avaient autant payé d'impôts, qui jamais n'avaient eu à faire tant de sacrifices.
Cette injustice doit cesser, et elle cessera à condition que l'on arrête de traiter les français en dadais infantiles. Il faut donc :
- assouplir les conditions d'achat et de détention des armes à feu ;
- accorder un permis de port d'arme à toute personne en faisant la demande, au besoin sur examen de son casier judiciaire et de son passé psychiatrique, voire à condition du passage d'un examen d'aptitude ;
- assouplir les lois sur la légitime défense, et permettre aux innocents de se défendre légitimement sans craindre d'être incarcéré ;
- sanctuariser le domicile et le véhicule, pour que personne ne soit contraint de se laisser dépouiller, menacer, attaquer, chez lui ou sur la route ;
- autoriser la constitution d'associations à objet sécuritaire, permettant ainsi aux français de s'unir pour faire face aux malfrats qui les menacent, eux et leurs familles ;
Le 22 avril, je voterai pour le candidat qui fera siennes ces propositions.
Dans l'état actuel des choses, j'irai donc à la pêche le 22 avril.
Paul Lycurgues.
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