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Accueil du site > Tribune Libre > Pour une Ecole Républicaine....

Pour une Ecole Républicaine....

Il faut sortir du dialogue de sourds entre les "conservateurs" et les "pédagogies modernes"... entre ceux qui veulent en revenir à l'école d'avant hier et ceux qui rejettent l'effort et pensent que tout s'apprend en s'amusant....

L'école pour tous, c'est possible mais cela demande d'abord un projet pour l'avenir et que l'on en revienne aux savoirs fondamentaux, renforcés...

C'est la quadrature du cercle ?

Non...Sauf si l'on campe sur ses positions sans débattre et sans proposer des pistes de réflexion et d'action permettant de redonner à l'école publique, laïque et républicaine, c'est dire ouverte et cessessible à tous et à toutes sa place et sa fonction.

Alain Bentolila nous propose de réfléchir avec lui à l'avenir de nos enfants....

 

« Au tableau,

Monsieur le Président ! 

Pour une école

enfin républicaine »

livre d'Alain Bentolila

Editions Odile Jacob

149 pages

janvier 2012

9,90 €

Pour une école exigeante et généreuse, donc Républicaine
 

Dès le début de son ouvrage, l'auteur voue aux gémonies l'opposition farouche, caricaturale des deux groupes, l'un conservateur, prêt pour « sauver l'école » à « négliger le sort du quart des élèves » et à prôner l'apprentissage frontal et l'autre, « moderne », rejetant volontiers l'analyse grammaticale, les règles de grammaire, l'apprentissage systématique de la lecture et préférant la « littérature de jeunesse » aux grands auteurs....

Il s'agit alors pour Alain Bentolila de proposer, non de revenir à l'école magnifiée d'hier, mais de bâtir une école que l'élève n'est pas obligé de fréquenter parce qu'il grandit mais qui constitue une entité éducative qui le fait grandir.

Dans cette adresse argumentée au Président de la République – qui sortira des urnes- l'auteur propose que soit mis au cœur de son projet politique d'éducation, « le pouvoir de résilience de l'école » .

«  Ce pouvoir signifie que l'attention portée aux plus fragiles de nos élèves, l'ambition et l'exigence signifiées aux plus démunis et enfin l'accompagnement constant de ceux qui n'ont reçu que silence et indifférence ont la vertu d'élargir leur horizon scolaire et social. »

Rien n'est passé sous silence, ni la question des contenus du programme, ni celle des points de passage, de la maternelle et des cinq failles qui marquent un changement important pour l'élève en termes d'exigence et ce « complexité des apprentissages »durant tout son cursus.

L'auteur propose ainsi, notamment pour ce qu'il appelle « l'école fondamentale » de la moyenne section de la maternelle à la 6 ème , trois sas de transition, au cours desquels, les enfants en difficultés sont aidés et accompagnés.

Il ne s'agit surtout pas de privilégier la réflexion à l'action et vice versa mais de mettre en place une formation polyvalente et polytechnique s'appuyant sur les facultés et goûts de chacun et renforçant les savoirs et savoir faire fondamentaux.

Durant le cycle unique des savoirs et des techniques, constitué de la 5éme et de la 4 ème, il faudra à la fois expliquer un texte littéraire et savoir construire un circuit électrique ou construire un objet.

Quant à la formation des enseignants, il faut arriver pour chacun d'entre eux à une maîtrise disciplinaire et à une maîtrise pédagogique...Rien n'est inné, tout s'apprend , y compris et surtout la conduite d'une classe.

L'auteur termine son ouvrage en traçant des perspectives crédibles et lisibles pour le combat contre l'illettrisme en laissant de côté le discours moralisateur pour « faire toucher du doigt » à ceux et à celles qui sont en difficulté que «  lire, écrire, argumenter et compter permet de mieux contrôler des choix de vie, c'est à dire de fixer soi-même ses propres buts. »

Voici là un livre qui sera date et qui permettra, je l'espère, de déboucher sur une réflexion collective et des décisions pour la fondation d'une école exigeante et généreuse...donc Républicaine.


 

Jean-François Chalot

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Pour une Ecole Républicaine....

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32 réactions à cet article    


  • ottomatic 6 février 2012 09:57

    N’auriez vous pas encore compris que « l’école publique, laïque et républicaine » (du chalot sans laique dans le texte n’est pas du chalot lol) c’est terminé !

    La sacrosainte europe nous impose de privatiser le marché de l’éducation... Tout est dit...

    Pour le reste, il suffit de voir le débat qui est passé sur arte y a qq jour à propos de l’éducation pour se rendre compte que les gens qui s’en occupent sont de grands malades. j’en ai vu un s’offusquer des devoirs à la maison qui sont des vecteurs d’inégalités. Le monsieur argumentait en disant que le méchant gosse que les parents peuvent aider à faire ses devoirs est 30% meilleur. C’est un summum de stupidité égalitariste...
    Résultat des courses, c’est l’argent qui fait la différence pour ceux qui peuvent payer des boites privé d’aide scolaire...

    • Jean J. MOUROT Jean J. MOUROT 6 février 2012 10:50

      Du CP au CM1 les devoirs à la maison sont en principe interdits depuis ...1956 (environ). Je n’en ai jamais donné à mes élèves depuis cette époque et ils ne s’en sont pas portés plus mal ! En revanche, j’ai donné à mes candidats au certificat d’études des « cours du soir » en forme d’entraînements supplémentaires. Ils avaient 13 ans. 

      Que demander après les 8 h de présence à l’école à des gamins de 6 à 10 ans abrutis par leur journée de travail ? Même les cours de remédiation (j’en ai connu) ne donnent guère de résultats avec les élèves « décrocheurs ».
      Ce qu’il faudrait peut-être, c’est reporter après la classe un certain nombre d’activités ludiques qui n’ont qu’un lointain rapport avec les apprentissages. On se fait plaisir à l’école. Les plus « doués » en profitent et les autres sont « refilés » aux parents : qu’ils se chargent eux-même le soir de ce que leurs enseignants ne leur ont pas fait faire dans la journée !

    • CHALOT CHALOT 6 février 2012 10:10

      L’« Europe » n’imposera que ce qu’on acceptera de se faire imposer...La messe n’est pas encore dite.
      Il faudrait un jour démasquer les boîtes privées d’aide scolaire, il y a parfois et souvent de l’arnaque...Quant aux devoirs à la maison, beaucoup d’enseignants et ils ont raison préfèrent donner des leçons afin de travailler la mémorisation et de faire lire les enfants....Ah le plaisir de lire !


      • ottomatic 6 février 2012 10:29

        « L’ »Europe« n’imposera que ce qu’on acceptera de se faire imposer...La messe n’est pas encore dite. »

        Le passé montre pourtant que l’europe impose ce que personne ne veut sans que personne ne bouge réellement...
        Exemple : les OGM, aucun referendum ne les aurait laissé passé, l’europe ne c’est pas gêné... 

        « Quant aux devoirs à la maison, beaucoup d’enseignants et ils ont raison préfèrent donner des leçons afin de travailler la mémorisation et de faire lire les enfants....Ah le plaisir de lire ! »
        LOL, il y avait aussi des leçons à l’époque ou toute personne ayant passé le CM2 maitrisait parfaitement la lecture, l’écriture et le calcul... et même des devoirs...
        La seule chose qui compte c’est de solliciter le cerveaux, plus vous en demandez, plus il sera capable d’en faire (et inversement).
        Les simplifications de programme et les nouvelles méthodes d’enseignement ont fait leurs preuves : des programmes vides et des gosses qui ne maitrisent pas les bases.
        Dans le collège ou j’étais, entre mon passage en 6 iéme et celui des gamins en 2000, la vitesse de lecture moyenne a été divisé 3 et le meilleurs temps de lecture du même facteur. Quand à la compréhension de ce qui est lu, en 2000 les gamins ne comprenaient plus les questions auxquelles je répondais en 1990. 

      • Jean J. MOUROT Jean J. MOUROT 6 février 2012 10:55

        Ottomatic :« à l’époque ou toute personne ayant passé le CM2 maitrisait parfaitement la lecture, l’écriture et le calcul... » 


        Cette époque a-t-elle jamais existé ? D’ailleurs, il fut un temps où l’on pouvait quitter l’école au niveau CE2 ou CM1 (j’ai connu ce genre d’élèves qui n’ont jamais bénéficié de l’enseignement spécialisé adapté prévu dans les textes mais inaccessibles dans les faits).

      • ottomatic 6 février 2012 11:09

        Mais oui cette époque a existé. L’idéal ne serait-il pas de renouer avec cette époque tout en y ajoutant toutes les possibilités actuelles de formation professionnelle ?


      • Robert GIL ROBERT GIL 6 février 2012 13:09

        La marchandisation scolaire a progressé en se drapant dans les habits avantageux du « libre choix » des familles et de l’« autonomie » des établissements, ainsi érigés en nouvelles valeurs cardinales du système éducatif. Qui aurait l’indécence de s’opposer au « libre choix » et à l’« autonomie » ? Mais les effets réels de cette politique sont les prémices d’une école à deux vitesses en accroissant la ghettoïsation de certains élèves dans les quartiers populaires............
        http://2ccr.unblog.fr/2011/12/19/l%E2%80%99ecole-est-finie/


        • gordon71 gordon71 6 février 2012 13:19

          l’école républicaine comme tout système à prétention totalitaire échoue dans son but d’éducation universelle 

           et produit principalement de l’inégalité, des passes droit et du favoritisme
          ,
          ce qui manque à notre système éducatif c’est de la diversité

          pas un seul modèle mais des écoles,

          de la diversité là où règne l’uniformité de pensée
          en particulier je ne comprends toujours pas comment on peut prétendre faire enseigner par des universitaires à bac +5 la chaudronnerie ou la maçonnerie ?


          • Jean J. MOUROT Jean J. MOUROT 6 février 2012 16:45

            Mises à part les 2 dernières lignes, que signifie ce charabia ?


          • gordon71 gordon71 7 février 2012 09:03

            explication

            système à prétention totalitaire

            l’éducation nationale veut scolariser éduquer, former tous les élèves du pays

            contrôler l’enseignement du privé

            s’occuper de formation professionnelle et m^me de formation continue (greta)

            une des obsessions du moment « les décrocheurs  » c’est à dire les gamins harassés et dégoûtés par des années de scolarité qui ne leur conviennent pas, les établissements et les CIO doivent les traquer et les réinjecter dans l’EN dans les mesures de la MGI (mission générale d’insertion)

            si ce n’est pas de l’acharnement... ?

            et produit principalement de l’inégalité, des passes droit et du favoritisme

            le système dit égalitaire est profondément injuste à tous les niveaux :

            exemple au collège et au lycée l’existence des classes CAMIF où sont regroupés les élèves des enseignants et professions libérales pour les mettre à l’abri de l’échec scolaire et de la « diversité » en leur attribuant les meilleurs profs

            autre exemple l’enseignement supérieur à deux trois vitesse :
            les grandes écoles pour l’élite, les DUT BTS pour les fils d’ouvriers et la fac pour le reste
            avec les budgets correspondants passant de 1 à 10

            dernier exemple les dérogations à la carte scolaire censée assurer la liberté de choisir son établissement, ce sont toujours les mêmes : enseignants, professions libérales(public d’AVOX )
            qui utilisent le mieux ces passe droits


          •  C BARRATIER C BARRATIER 6 février 2012 13:53

            Rien n’est jamais irreversible, sinon nous en serions encore au temps des prétendus rois et seigneurs, au temps de l’inquisition.

            L’école à but lucratif se cassera la figure, et de l’école dépend l’avenir d’un pays, mais aussi de l’Europe, et du monde.

            Qu’il faille combattre, c’est vrai, comme pour tout le reste. Mais par le combat on peut avancer. J’ai personnellement réussi des choses pour combattre la privatisation aux frais du contribuable.
            Voir dans la table des news :

            « Guide du forfait communal »

             http://chessy2008.free.fr/news/news.php?id=140

            Les parents d’élèves sont de plus en plus sensibles aux questions pédagogiques...Réunis avec les enseignants, les élus, ils savent ensemble ce que l’on doit faire à l’école élémentaire comme au Lycée. Voir dans la table des news :

            Avenir de l’école : qu’a-t-on fait de la consultation nationale ?

             http://chessy2008.free.fr/news/news.php?id=156


            • gordon71 gordon71 6 février 2012 16:26

              Il s’agit alors pour Alain Bentolila de proposer, non de revenir à l’école magnifiée d’hier, mais de bâtir une école que l’élève n’est pas obligé de fréquenter parce qu’il grandit mais qui constitue une entité éducative qui le fait grandir.

              cà veut dire quoi ce charabia ?


              • CHALOT CHALOT 6 février 2012 17:10

                L’enfant doit comprendre que l’école le fait grandir...C’est tout et c’est simple


                • gordon71 gordon71 6 février 2012 17:17

                  ok merci
                   
                  sacré découverte « l’éducation qui fait grandir » mais c’« est géant comme concept,
                  il fallait déjà y penser effectivement

                  c’est le résumé du livre ?

                   et »entité éducative" tout un programme

                  c’est bien ce que je disais : charabia


                  • CHALOT CHALOT 6 février 2012 17:42

                    Evidemment pour certains, tout ce qui porte à réfléchir , fatigue ou se résume à du charabia !


                    • FERAUD 7 février 2012 12:19

                      J’ai lu les articles très pédants de Sabine et je trouve qu’elle se moque du monde en s’en prenant comme cela à un auteur


                    • gordon71 gordon71 6 février 2012 19:48

                      franchement chalot :


                      « une entité éducative qui fait grandir », m’enfin

                      et la vertu dormitive de l’opium vous allez nous en faire deux tomes

                      si vous n’étiez pas lu par une majorité d’enseignants blasés de ces discours creux et abscons, vous vous prendriez une volée de bois vert, 

                      assez de ce discours pompeux qui essaie de tenir les gueux en respect 

                      • gordon71 gordon71 6 février 2012 19:57

                        vous voyez Chalot, finalement votre discours résume assez bien un aspect de la crise de l’enseignement :


                        des commentaires de commentaires de discours, discourant sur l’éducation éducante, « l’apprenant, », « la citoyenneté », l’élève au « centre du dispositif éducatif », etc...

                        on pourrait faire des listes de ces pseudos concepts multipliés à l’infini, qui n’apportent rien, proférés par des « pédagogistes » phosphorant loin des salles de classe sur ce que devrait être un élève 
                        et qui masquent mal un grand vide et un grand manque de volonté et d’ambition

                        • CHALOT CHALOT 6 février 2012 20:41

                          Gordon !
                          Je n’utilise ni la langue pédagogiste : apprenants.... etc ni l’autre avec lol dont j’ignore toujours le sens- je fais blocage
                          L’entité éducative est elle un terme issu de l’animation, c’est pour éviter une répétition....
                          On pourrait être d’accord sur plusieurs points si vous ne m’aviez pas titillé sur une phrase, d’ailleurs compréhensible que j’ai commise.


                          • gordon71 gordon71 6 février 2012 21:37




                            bon j’ai essayé de me fader ce bouquin pour lequel vous ne faites pas un pub très aguichante :

                             citations :

                            l’urgence de passer “d’une école complaisante et cruelle à une école exigeante et généreuse”. 
                             mouais là je pourrais être d’accord mais concrètement çà se traduit comment ?

                            Lorsque l’on passe du CM2 à la 6ème, on doit posséder un certain nombre de savoirs et de savoir-faire fondamentaux qui permettent d’avoir une chance d’exister au-dessus. Et cette force, il faut la vérifier en amont du collège.”

                            ben oui, çà c’est sûr qui peut être contre ?

                            Au mois de février, on va évaluer pour repérer et analyser les difficultés

                            . où est la nouveauté SVP ?

                            exigeons que chaque parent aille inscrire ses enfants face au maître ! Qu’à l’occasion de l’inscription, il y ait un entretien de 5 à 10 minutes. 

                            çà c’est pour « le dialogue avec les parents, çà mange pas de pain


                            Il faut leur apprendre( aux enseignants) à avoir ce rapport intelligent ouvert et lucide avec des gens qui ne sont pas comme eux. 
                             
                            ben oui il faut bien assumer le multiculturel, on est de gauche ou pas


                            le jeune en situation d’insécurité linguistique, qui n’arrive pas à expliquer, qui n’arrive pas à argumenter passe à l’acte violent.”

                            comprendre : la violence dans les banlieues c’est aussi la faute aux enseignants

                            franchement vous l’avez lu ce bouquin ?
                             à part des banalités entrelardées de généralités 
                            (la classe de troisième est rebaptisée »le cycle des orientations« )

                             »la seconde devient un sas de transition"

                            9,90 euros çà s’appellerait du mépris pour le lecteur ?

                            • CHALOT CHALOT 6 février 2012 21:42

                              OUI, je l’ai lu et non parcouru !?


                              • gordon71 gordon71 7 février 2012 01:26

                                Chalot 


                                plutôt que Bentolila chercheur reconnu, mais publiciste mondain et plutôt rétrograde, (il préconise le retour à l’apprentissage traditionnel de la lecture) si le sujet vous intéresse jetez un coup d’oeil sur les écrits de Jean Foucambert et notamment un livre discret et déjà ancien, mais qui lui fait date « l’école deJules ferry »

                                 comment cette école a posé les fondations de notre école moderne en confisquant le savoir en dépossédant la classe ouvrière de ses propres modes de transmission 


                                Il (Foucambert) interroge surtout, dans un beau livre intitulé L’École de Jules Ferry, le projet idéologique de cette école et les méthodes qui en ont procédé. L’École de la IIIe République sait la nécessité d’adapter la force productive aux technologies, aux formes d’échanges économiques et sociaux de la société industrielle. Comment, cependant, organiser le partage du savoir tout en neutralisant le pouvoir de subversion que ce savoir peut conférer ? Après la Commune, comment « en finir avec l’ère des révolutions ? », dit explicitement Jules Ferry. En affirmant — contre la société de classes — l’unicité du corps social, en mettant en place, à l’encontre de toutes les pratiques éducatives directes et mutuelles, un système d’instruction universelle ordonné par l’échelle de valeurs de la bourgeoisie. Il en résulte des choix et des méthodes pédagogiques — valorisation de la discipline, promotion au mérite, systématisation du « par cœur » — qui organisent la transmission d’un savoir tout en s’assurant le contrôle des processus de production de ce savoir.




                                • gordon71 gordon71 7 février 2012 11:23

                                  autrement dit :

                                   comment le discours socialiste qui endort le peuple

                                   pour mieux l’asservir aux puissants

                                  c’est déjà une vielle histoire


                                • Jean J. MOUROT Jean J. MOUROT 8 février 2012 14:13

                                  Bentolila n’est pas ma référence. Mais Foucambert non plus. C’est lui qui écrivait que les enfants apprenaient à lire « malgré » leurs instituteurs et qui a promu avec l’AFL une méthode d’apprentissage ultra élitiste sur « l’accès direct au sens ».


                                  Cela dit, ce que vous écrivez ne manque pas d’intérêt mais pourquoi discréditer les autres en qualifiant leurs propos de « charabia » (c’est pourquoi j’ai repris le terme à votre encore dans mon message précédent).

                                • jpm jpm 7 février 2012 09:28

                                  Bonjour Chalot,

                                  sur le meme theme, je conseillerais egalement la lecture des 30 orientations pour l´education que Francois Bayrou a presentees samedi dernier, disponible en PDF sous le lien ci-dessous. Apres tout c´est interessant aussi de savoir ce que pense nos postulants a l´Elysee de ce sujet central qu´est l´ecole et la formation.

                                  http://bayrou.fr/media/PDF/discours_instruire_FB.pdf


                                  • gordon71 gordon71 7 février 2012 09:49

                                     recueil de voeux pieux

                                    30 orientations et pas un seul chiffre, pas un seul objectif chiffré

                                    des chartes, des engagements, des il faut (j’en ai compté au moins 12, mais je ne suis pas sûr)

                                    un apppel du pied grossier et électoraliste aux enseignants :« rassurez vous, tout va redevenir comme avant »

                                    et surtout un message aux grands pontes de l’enseignement parcellisé et disciplinaire, rassurez vous toutes les citadelles universitaires, disciplinaires et syndicales seront restaurées dans leur toute puissance féodale

                                    classique et pitoyable du vent, du vent et bla bla bla


                                  • jpm jpm 7 février 2012 10:30

                                    Quel genre d´engagements ou de chiffres auriez vous aimer avoir... apres tout ce ne sont que des orientations... et un discours d´intention. Malgre tout, j´ai trouve qu´il y avait quelques bonnes idees et un constat lucide de la situation actuelle... mais je suis egalement interesse de connaitre les propositions des autres candidats.


                                  • gordon71 gordon71 7 février 2012 11:44

                                    le seul bémol que je relève dans cet exercice de léchage servile des pouvoirs en place à l’éducation nationale

                                    c’est la défense de l’école privée, pour lequel vous vous excitez sur le fait qu’elle soit financée par l’état ; alors que sa raison d’être et son principal intérêt est de faire respirer un système éducatif beaucoup trop uniforme dans ses méthodes sa philosophie ses pratiques à mon goût.

                                    les écoles parallèlles qui firent florès à une époque manquent cruellement de soutien, Steiner, Decroly, Piaget, Freine Montessori etc...c’est de celà qu’à besoin le système éducatif qui n’échoue pas autant qu’on le dit, il arrive à produire des élites reconnues dans le monde entier

                                    mais qui prend comme seul modèle et comme seul étalon, cette formation des élites,
                                    du coup les autres élèves, sont vus uniquement en moins, moins bons moins performants, moins qualifiés

                                    c’est cet élitisme ultra restreint que je conteste le plus dans notre école unidimensionnelle


                                  • docdory docdory 7 février 2012 11:21

                                    Bonjour Chalot

                                    Pour moi, l’école, c’est un peu comme le rugby. Quand ça ne marche pas, il faut revenir aux fondamentaux !
                                    Donc, qu’est-ce qui est fondamental dans l’école, c’est d’acquérir des connaissances. 
                                    C’est donc le savoir qui doit être au centre de l’école, et non pas à l’élève de « construire son savoir » ,ce qu’il est bien en peine de faire.
                                    Il faut par ailleurs acquérir les connaissances fondamentales avant d’acquérir les connaissances accessoires.
                                    Toute la population française devra savoir parler lire et écrire et comprendre en bon français, par conséquent, il est totalement illusoire de prétendre enseigner l’anglais à l’école primaire, avec des instituteurs qui, pour la plupart, seraient bien embarrassés de devoir demander leur chemin en Angleterre et qui, de toutes façons, ne comprendraient pas la réponse.
                                    La connaissance de l’anglais n’est quotidiennement nécessaire que pour 5 ou 10 % des Français. A quoi bon enseigner l’anglais à l’école primaire alors que la maîtrise du français est si dramatiquement mauvaise chez les bacheliers ?
                                    De même, à quoi bon gaspiller le temps imparti à l’apprentissage du calcul à des pseudo- initiations à l’informatique en primaire, alors que la plupart des usages professionnels d’un ordinateur peuvent se maîtriser en quelques heures de cours en terminale ( une dizaine d’heures au maximum ! ) .
                                    Pourquoi introduire l’infâme solution de facilité que constitue l’usage autorisé des calculettes au collège, ce qui fait des enfants des handicapés dramatiques du calcul, incapables de se souvenir des tables de multiplication et de faire une division sans erreur.
                                    Au collège et au lycée, je suis effaré par le nombre d’heures perdues, directement ou indirectement, pour des pseudo-enseignements politiquement corrects faits par des « intervenants extérieurs », ou par des sorties scolaires dont j’ai malheureusement pu constater que la vertu pédagogique est des plus faible.
                                    Lorsqu’une classe passe une semaine en voyage scolaire, ce qui arrive une fois par an, non seulement ça coûte cher pour les parents, mais en plus, les deux ou trois enseignants mobilisés pour ce voyage ne font pendant ce temps pas cours aux autres classes, et l’expérience montre que ces cours supprimés ne sont jamais rattrapés ! 
                                    Arrêtons également les options à la noix, genre apprentissage des langues régionales et autres, qui coûtent une fortune à l’Etat alors qu’elle ne font pas partie du service public de l’éducation ( si des parents d’élève veulent que leurs enfants parlent une langue régionale, qu’ils se paient des cours privés à cet effet, à l’instar des parents qui veulent donner des cours de tennis ou de karaté à leurs enfants )
                                    Rétablissons une autorité des professeurs en rétablissant un système de sanctions efficaces et inflexibles pour les élèves perturbateurs, système qui existait pendant ma scolarité et qui n’existe plus actuellement.
                                    Appliquons le principe « à école publique , fonds publics, à école privée, fonds privés ».
                                    Enfin, une école républicaine se doit être d’une laïcité intransigeante : supprimons tous les accommodements religieux dans les écoles et cantines scolaires.

                                    • CHALOT CHALOT 7 février 2012 11:29

                                      Rien à retirer de ce que tu as écrit Doctory : cela paraîtrait rétrograde pour les modernistes à la noix. Pour moi c’est réaliste...Oui revenons aux fondamentaux !


                                      • gordon71 gordon71 7 février 2012 16:18

                                        chalot

                                        Foucambert vous ne trouvez pas que ça va un peu plus loin que l’incantation et les bons sentiments ?

                                        Ce type qui bosse depuis 40 ans dans l’indifférence des médias et des pouvoirs publics a une analyse décapante du fonctionnement de l’école mise au service du pouvoir économique mais ce n’est que mon avis


                                        • Jean J. MOUROT Jean J. MOUROT 8 février 2012 14:19

                                          Dans la dénonciation de la mise au service de l’école à l’économie, Foucambert est loin d’être seul. Je signalerai seulement le belge Nico Hirt, mais il n’est pas le seul. Certains s’en sont même fait une spécialité : les militants de l’ancienne Ecole émancipée de al FEN et ceux d’Emancipation aujourd’hui.

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