• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Tribune Libre > Pourquoi l’austérité ?

Pourquoi l’austérité ?

Le but premier de mon texte était de me faire ma propre opinion sur le sujet. Les médias et mes proches en parlent beaucoup, mais j'ai voulu me faire ma propre tête sur l'austérité. Pour ce faire, il me semblait important de me renseigner comme il se doit. Ce texte fait donc part des renseignements que j'ai pu obtenir et qui m'ont été utiles pour forger ma propre idée. Je tiens aussi à préciser que je n'ai pas inséré la totalité de mes recherches, j'ai coupé dans les grandes lignes pour ne pas faire un texte trop lourd.

Je n'ai aucune formation en journalisme ou quoi que ce soit, je ne suis qu'un collégien qui veut vous partager mon avis. Merci d'être compréhensif si certaines phrases peuvent vous sembler décousues. Merci de me faire part respectueusement de mes fautes d'orthographe ainsi que de mes phrases à retravailler, la qualité de mon texte pourra en bénéficier. Bien que l'économie m'intéresse beaucoup, je ne suis pas expert en la matière et je compte sur vous pour me spécifier certaines choses que je n'ai peut-être pas comprises.

Surtout, le plus important, donnez-moi votre avis !!

Introduction

Depuis quelque temps déjà, le mot sur les lèvres de tout le monde au Québec est « austérité ». Plusieurs manifestent en scandant des slogans dans la rue pendant que d’autres, acceptent et approuvent ce moyen économique. Malgré les manifestations de plus en plus présentes, le gouvernement actuel continu dans cette voie, tout comme certains pays d’Europe qui ont également choisi l’austérité pour régler leurs problèmes économiques. Plusieurs questions peuvent donc nous venir a l’esprit. « Qu’est-ce que l’austérité ? » « Est-ce que c’est un bon moyen à prendre ? » « Sinon, pourquoi tant de pays s’entêtent à prendre cette voie ? » Avant de se faire une thèse sur toutes ces questions, il est d’abord important de regarder plusieurs points. Premièrement, il faut savoir réellement en quoi consiste l’austérité, les effets d’une telle mesure sur l’économie, savoir la situation actuelle du Québec et finalement s’il existe d’autres moyens économiques pour régler une telle situation. Après avoir vu tous ces points, je pourrai donc donner mon opinion qui sera mieux éclairée.

 

Qu’est-ce que l’austérité ?

Donnons-nous d’abord une définition : « Politique économique visant à réduire l’ensemble des revenus disponibles pour la consommation, par le recours à l’impôt, au blocage des salaires, à l’emprunt forcé, aux restrictions de crédit et au contrôle des investissements. »[1] En d’autres termes, l’austérité est une politique gouvernementale qui vise à augmenter les impôts, tout en diminuant au maximum les dépenses publiques. Ce sont donc les deux aspects importants d’une politique d’austérité. L’effet de ces deux aspects sur un État sont les suivants : limiter les déficits publics et donc diminuer la dette d’un État, freiner l’inflation et éviter le surinvestissement. Ces objectifs à court terme sont suivis, à moyen et à long terme, par une restauration de la confiance dans l’économie et l’amélioration compétitive économique. Ces objectifs semblent bien beaux, mais les conséquences d’une politique de rigueur font en sorte que cette politique peut être moins efficace qu’elle en a l’air au premier regard. En effet, les conséquences sont, entre autres, de freiner l’activité économique, faire stagner ou même réduire le pouvoir d’achat de ceux qui obtiennent des prestations sociales (assurance maladie, chômage, bien-être social, etc.) et finalement d’accentuer les inégalités sociales. Théoriquement, cette façon de faire ne semble pas si dévastatrice même qu’elle semble plutôt bien. Cependant, il ne faut pas oublier que les conséquences finales de cette politique ce sont des pertes d’emploi, des services publics en difficultés et j’en passe. Par contre, théoriquement, il est vrai de dire que l’austérité aide un État à réduire sa dette.

 

Le cas du Québec

Regardons d’abord si la dette du Québec est aussi urgente à régler que nous pouvons le penser. Tout d’abord, la dette publique influence les dépenses de l’État en raison des intérêts et des frais d’administration qu’elle engendre. En effet, l’État dépensait 11.80 %[2] du Budget total en service de la dette en 2013. L’État doit donc payer les frais de la dette à la place de prendre cet argent et de la dépenser ailleurs dans le Budget. Cependant, une dette stable rattachée à des actifs ne nuit pas l’État quand il est temps d’intervenir dans l’Économie, mais au Québec, la dette est due par conséquent de déficits cumulés. De plus, le poids de cette dette commence à être inquiétant. Pour évaluer le poids de la dette, un ratio est calculé en fonction du PIB de l’État. Une dette dite « stable » a un ratio de 30 % du PIB. Au Québec, le ratio de la dette est de 54.3 %[3] du PIB en tentant compte de la dette des services sociaux, des réseaux de santé et de l’éducation. Le poids de déficit cumulé est, quant à lui, de 33%[4]. Ce poids est considérable puisqu’il affecte les finances publiques, le niveau de vie des citoyens et les capacités d’intervention de l’État en raison des services de plus en plus importants. Alors, parce que la dette n’est pas stable et que son poids est de plus en plus important, l’État doit s’en préoccuper et essayer de réduire ce poids sur l’économie du Québec et de la stabiliser. Le gouvernement actuel prend donc une bonne décision en ce penchant sur le sujet et en prenant des mesures pour réduire le poids de la dette. Cependant, le gouvernement prend-il les bons moyens ? Le gouvernement de Couillard a choisi l’austérité pour réduire la dette publique. Comme nous l’avons vu plus haut il est clair que l’austérité atteint son but qui est de réduire une dette à court terme. Cependant, plusieurs dommages collatéraux ont lieu ce qui ne semble pas préoccuper le gouvernement. En effet, les services publics sont touchés directement. Les soins de santé sont plus durs à obtenir et le personnel est coupé. Les régions subissent aussi des conséquences néfastes de l’austérité. Les compressions budgétaires ont un effet de centralisation vers les grandes villes, à l’occurrence Québec et Montréal. Les régions survivent donc, pour l’instant, à petits feux. L’ensemble de la population subit, quant à elle, l’écart entre les riches et les pauvres. L’austérité accentue les inégalités sociales et tout le monde en paye le prix. Même avec un court survole, nous pouvons voir que le peuple paie très cher ces politiques d’austérité et, malgré de nombreuses manifestations de plus en plus présentes, le gouvernement Couillard semble se fermer les yeux et se boucher les oreilles devant sa population criant à l’aide.

 

Existe-t-il d’autres moyens que l’austérité ?

Oui, en tout et partout, il y a trois moyens pour réduire le poids d’une dette publique. Premièrement, il y a bien sûr l’austérité. Deuxièmement, il y a ce qui est souvent appelé « l’autre politique ». Cette politique est sans doute la plus simple, elle consiste en fait à ne rien faire. Laisser les dépenses augmenter, ne pas augmenter les taux d’imposition, laisser le déficit se creuser. Dans ce cas, le budget de l’État sert donc d’amortisseur de la récession. Cette option est très risquée et est, généralement, à éviter. La dernière option qui reste à voir est la voie de la relance économique. Le gouvernement établit donc un plan qui vise à baisser les impôts et augmenter les dépenses. L’objectif est alors d’obtenir plus d’argent pour pouvoir en mettre plus dans la dette. Un débat s’installe donc entre l’austérité et la relance économique. Nous pouvons comparer ces deux politiques de la façon suivante : si je n’ai plus assez d’argent pour payer le terme de ma maison, deux choix s’offrent à moi ; me serrer la ceinture en économisant plus (austérité) ou encore plus travailler pour gagner plus d’argent (relance économique). En gros, l’austérité est plus efficace à court terme, mais est plus dommageable, la relance économique est moins efficace à court terme, mais est moins dommageable. Le débat entre les deux moyens est un débat éternel entre les économistes. Pour un économiste qui préfère l’austérité, il y en aura toujours un autre qui préfère la relance. En fait, il n’y a pas de bonne réponse à ce débat, nous pouvons dire que ça dépend de chaque situation particulière. Au Québec, selon Pierre Fortin, économiste réputé et professeur d’économie à l’UQAM, le gouvernement Couillard va trop vite :

 

Conclusion et mon opinion

Alors, après avoir défini ce qu’est l’austérité, regarder la situation de la dette publique du Québec, regarder les autres moyens qui s’offrent à nous et avec l’avis d’un économiste québécois chevronné, il me doit de conclure que l’austérité est un moyen qui n’est pas nécessairement une mauvaise idée, mais qui est mal exécutée. Notre situation n’est pas si pire, celle de l’Ontario est pire que la nôtre (le poids de la dette du Québec selon les revenus de l’État est de 205% contre 212% pour l’Ontario[6]). Le poids de la dette publique a un ratio de seulement 33% du PIB total en déficit cumulé ce qui est préoccupant, mais pas aussi pressant que le gouvernement nous le fait croire. Oui, il faut s’en occuper, mais quand nous regardons tous les dommages que l’austérité fait à notre population il est clair que des moyens moins drastiques pourraient être pris. Je ne serais pas contre ces dommages si l’austérité était absolument nécessaire pour notre économie, mais elle ne l’est pas. Je me dois d’avouer que de vouloir atteindre l’équilibre budgétaire dans 4 ans semble une stratégie politique plus qu’économique. Par contre, adopter un plan de relance économique ne me semblerait pas plus logique. Dépenser de l’argent que nous n’avons pas encore dans les dépenses publiques me semble risqué vu la situation du Québec où les dépenses publiques prennent déjà beaucoup de place dans notre économie. La solution la plus logique est donc, comme le propose Pierre Fortin, couper peu à peu, mais pas drastiquement comme Couillard le fait maintenant. L’austérité n’est donc pas une si mauvaise idée que ça, mais elle est mal exécutée en mon humble avis. Et toi, qu’en penses-tu ?

 

Bibliographie

Dictionnaire Larousse en ligne, 2015

Leduc, Gilbert, Finances publiques : Québec va trop loin, selon Pierre Fortin,  La Presse, en ligne, consulté le 19 février 2015

http://www.finances.gouv.qc.ca/fr/page.asp?sectn=36&contn=332

 

[1] Entrée « Austérité » sur Larousse.fr (lire en ligne [archive])

[3] idem

[4] idem

[6] idem


Moyenne des avis sur cet article :  3.67/5   (3 votes)




Réagissez à l'article

7 réactions à cet article    


  • Pascal L 24 février 2015 15:43

    Il n’y a que les économistes néoclassiques pour croire que les règles qui s’appliquent à la maison sont également valables pour un pays. A ce jour, seul le contraire a été démontré (c.f. Steve Keen : « l’imposture économique »).


    Il existe une quatrième méthode pour réduire le poids de la dette : changer le système monétaire. Le système actuel repose sur la confiance dans le remboursement de la dette. On peut trouver une autre valeur pour appuyer la création monétaire : la confiance dans notre avenir. On peut financer des projets de construction de richesses futures sans passer par le crédit. La valeur future des projets garantie la valeur de la monnaie créée pour cet usage. Cela demande un peu de rigueur pour ne pas se laisser entraîner, mais c’est possible.

    • Jacob Guérin Jacob Guérin 24 février 2015 16:33

      @Pascal L
      Je ne suis pas sûr de bien comprendre ton alternative. Pour changer le système monétaire il faudrait que le gouvernement du Canada le décide non ? Sinon je ne vois pas comment nous pourrions financer des projets avec de l’argent que nous n’avons pas sans utiliser le crédit mais en disant que notre confiance envers la monnaie a changé. Il ne faudrait pas que cette nouvelle confiance soit accepté internationalement ? Parce que sinon, comment pourrions-nous faire des échanges internationaux si ils n’ont pas la même confiance que nous dans notre monnaie ? Peux-tu m’éclairer s’il vous plaît ton alternative semble intéressante mais je ne la comprends pas bien.


    • Pascal L 24 février 2015 20:42

      @Jacob Guérin
      Effectivement, changer le système monétaire est une décision d’état qui implique beaucoup de monde, mais ce n’est pas impossible. Aujourd’hui le système actuel s’est imposé progressivement dans la plupart des pays après l’abandon de l’étalon or. Il permet de créer une monnaie relativement stable et facilement échangeable sur les marchés. La stabilité vient du fait que toute monnaie créée par le crédit est détruite lorsque celui-ci est remboursé. L’inconvénient principal est qu’il faut créer en permanence du crédit pour qu’il y ait assez de monnaie en circulation. Ce crédit fait qu’il y a partout des intérêts à rembourser. Ces intérêts n’ont pas fait l’objet d’une création monétaire et pompent la monnaie en circulation dans l’économie réelle pour la placer sur les marchés financiers qui ne créent pas beaucoup de valeur. Le système actuel peut tout de même s’efondrer quand la confiance dans le remboursement du crédit diminue (subprimes, Grèce…)


      En général, la création de richesse demande des développements longs qui ne rapporte rien les premières années et crée de l’incertitude. Si on emprunte pour ces investissements, il faut alors rembourser intérêts et capitaux avant que le projet rapporte quelque chose, ce qui rend les coûts financiers prohibitifs. 
      Les financiers ne sont donc pas du tout portés sur les investissements créateurs de richesse et préfère s’adresser aux marchés financiers largement plus rentables et moins risqués. Aujourd’hui, plus de 98% de la monnaie en circulation est sur ces marchés et l’économie réelle doit se contenter du reste.

      Il faudrait donc financer ces investissements par des capitaux permanents non remboursables.
      Il est donc tout à fait possible de créer une monnaie, non sur une ligne de crédit mais sur des fonds propres d’une entreprise ou d’un organisme public qui a un projet de création de richesse. La contrepartie est bien évidemment des parts de l’entreprise pour un investissement privé et dans le cas d’un investissement public, la valeur de la monnaie est tenu par l’enrichissement probable du pays à l’issue de l’investissement. D’ailleurs beaucoup d’investissements utiles ont plus de retombées sur la société elle-même que sur les créateurs. Les logiciels sont typiquement dans cette situation. L’inconvénient d’un tel système est que le banquier doit avoir une réelle expertise technique sur les projets financés pour éviter les opportunistes et les projets délirants.

      On peut également ajouter un deuxième mécanisme pour renforcer la création de richesse en créant une monnaie fondante. Cela fonctionne comme un intérêt négatif. Les comptes où il reste de l’argent en fin de mois sont diminués tous les mois d’un petit pourcentage. Cela a plusieurs effets :
      • compenser l’usure et l’obsolescence des investissements,
      • pousser ceux qui ont de la monnaie à la faire circuler plus vite. Cela augmente le rendement économique de la monnaie.
      • rétablir l’équilibre entre l’acheteur et le vendeur. Dans ce cas l’acheteur est maintenant préssé comme le vendeur, car la monnaie s’use comme le produit vendu.
      • pousser les financiers à s’intéresser plus à la création de richesse qu’à la prédation des richesses existantes.

      Des mécanismes de blocage de la fonte sont possibles pour permettre de faire des économies pour un projet déterminé. On peut également faire appel à une monnaie non fondante pour les économies.

      Cela nous amène à un autre point : il est aujourd’hui possible d’utiliser plusieurs monnaies dans une même transaction. Les moyens électroniques de paiement permettent de débiter et créditer plusieurs comptes avec des algoithmes qui permettent de sélectionner la monnaie en fonction des priorités de l’acheteur et du vendeur. Les Suisses utilisent un système à deux monnaies depuis plus de 80 ans avec le Franc WIR qui s’ajoute au Franc Suisse. Dans ce cas plus ancien, le fonctionnement est manuel et les chèques ont deux lignes. Le Franc Wir se crée sur de l’investissement immoblier d’entreprise et pèse 10% du PIB suisse.
      Avec un pool de monnaie, nous pouvons spécialiser les monnaies selon les besoins de la société. Une monnaie pour l’éducation, une monnaie pour la santé, une monnaie pour l’énergie… Les prix sont affichés selon la valeur d’un ensemble de monnaies choisies parmi les plus stables. En faisant des choix sur les monnaies que nous voulons utiliser ou garder, nous pouvons également choisir les projets qui ont le plus de valeur pour nous. De la démocratie dans le porte-monnaie en quelque sorte.

      On peut des infos supplémentaires sur le site de Bernard Lietaer.

    • Jacob Guérin Jacob Guérin 25 février 2015 23:58

      @Pascal L
      Tout ça est bien intéressant mais si c’est réalisé un jour (je suis d’avis que notre système monétaire devra changer un jour ou l’autre) ça sera probablement dans un but plus grand que celui de régler la dette du Québec. En attendant que le système monétaire change il faut quand même accepter le système dans lequel nous sommes et trouver une solution dans ce système non ? Faire des pressions pour changer le système peut être un bon début mais ça ne veut quand même pas dire d’attendre le changement de système pour se pencher sur notre dette...


    • Pascal L 26 février 2015 11:21

      @Jacob Guérin
      Notre système économique actuel est un système de prédation qui fonctionne depuis la nuit des temps. On est passé de l’esclavage à la colonisation puis au système actuel avec régulièrement des guerres pour corriger les déséquilibres. 

      Inventer un nouveau système n’est pas difficile. Ce qui est compliqué c’est de le faire admettre par une majorité et surtout à ceux qui profite de ce système.
      Il est tout à fait possible de faire un passage en douceur en supprimant le monopole des monnaies actuelles. Les nouvelles monnaies peuvent alors trouver leur éco système et peuvent réduire les monnaies actuelles aux espaces où elles peuvent encore avoir de l’intérêt.

      Quand au système actuel, il crée de tels déséquilibres qu’il finira par tomber comme un fruit mûr. Les dettes ne sont pas remboursables à l’infini. Tout au plus peut-on admirer l’intelligence de nos gouvernants pour trouver les meilleures solutions pour le prolonger. Les derniers accords sur la dette de la Grèce ou de la France sont des petites merveilles d’hypocrisie. Mais plus cela dure, plus dure sera la chute.

      Le système économique socialiste a fini par disparaître (sauf en Corée du Nord) à cause de ses défauts. Il faut savoir que le système économique capitaliste n’est pas meilleur. Dans l’économie communiste, il y avait une pénurie dans le plein emploi. Nous avons un chômage de masse dans l’abondance. L’économiste János Kornai a écrit : « en examinant les problèmes d’une économie socialiste, on voit que le problème de la pénurie joue un rôle similaire au problème du chômage dans la description du capitalisme. » Il est temps de passer à autre chose et il ne faut pas avoir peur de notre avenir.

    • Jacob Guérin Jacob Guérin 26 février 2015 16:01

      @Pascal L
      Totalement d’accord que notre merveilleux système capitaliste qui crée des inégalités inimaginables entre nous devra tomber dans un avenir poche. Je n’avais pas pensé que les dettes ridicules que les pays ont en ce moment seraient peut-être un signe qui veux nous alarmer. Le changement de système pourrait finalement se faire plus tôt que je ne le croyais. La population devra se lever.


    • Jacob Guérin Jacob Guérin 26 février 2015 01:55

      Je viens de réaliser qu’il manque une partie du paragraphe intitulé : Existe-t-il d’autres moyens que l’austérité ? Désolé de l’erreur je croyais pourtant que tout avait sortit comme il faut. Je vais donc le reprendre ici : 

      Oui, en tout et partout, il y a trois moyens pour réduire le poids d’une dette publique. Premièrement, il y a bien sûr l’austérité. Deuxièmement, il y a ce qui est souvent appelé « l’autre politique ». Cette politique est sans doute la plus simple, elle consiste en fait à ne rien faire. Laisser les dépenses augmenter, ne pas augmenter les taux d’imposition, laisser le déficit se creuser. Dans ce cas, le budget de l’État sert donc d’amortisseur de la récession. Cette option est très risquée et est, généralement, à éviter. La dernière option qui reste à voir est la voie de la relance économique. Le gouvernement établit donc un plan qui vise à baisser les impôts et augmenter les dépenses. L’objectif est alors d’obtenir plus d’argent pour pouvoir en mettre plus dans la dette. Un débat s’installe donc entre l’austérité et la relance économique. Nous pouvons comparer ces deux politiques de la façon suivante : si je n’ai plus assez d’argent pour payer le terme de ma maison, deux choix s’offrent à moi ; me serrer la ceinture en économisant plus (austérité) ou encore plus travailler pour gagner plus d’argent (relance économique). En gros, l’austérité est plus efficace à court terme, mais est plus dommageable, la relance économique est moins efficace à court terme, mais est moins dommageable. Le débat entre les deux moyens est un débat éternel entre les économistes. Pour un économiste qui préfère l’austérité, il y en aura toujours un autre qui préfère la relance. En fait, il n’y a pas de bonne réponse à ce débat, nous pouvons dire que ça dépend de chaque situation particulière. Au Québec, selon Pierre Fortin, économiste réputé et professeur d’économie à l’UQAM, le gouvernement Couillard va trop vite : « De la rigueur, oui, mais sans précipitation. »[1] Pour lui, il vaudrait mieux comprimer les dépenses de 1 milliard $ par année pendant quatre ans plutôt que 4 milliards $ en un an. Il ne voit donc pas l’utilité de l’austérité en ce moment, mais il conseillerait tout de même au gouvernement de commencer à couper tranquillement pour ne pas bouleverser l’économie québécoise, mais pour tout de même réduire la dette peu à peu. Avec les chiffres que nous avons vus plus haut, la conclusion de Pierre Fortin semble plus que logique. De plus, quand nous prenons le temps de comparer avec d’autres pays qui ont essayé cette politique économique, nous nous rendons vite compte qu’aucun d’entre eux n’en est sorti avec des résultats positifs. Le moins mauvais résultat d’une politique d’austérité est celui de la Lettonie qui a réduit son PIB de 20 % puis qui a par la suite fait un redémarrage économique. Même si ce résultat n’est pas très brillant, l’austérité a, d’une certaine façon, fait un effet positif au pays.

      [1] http://www.lapresse.ca/le-soleil/affaires/actualite-economique/201411/20/01-4821073-finances-publiques-quebec-va-trop-vite-selon-pierre-fortin.php

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON

Auteur de l'article

Jacob Guérin

Jacob Guérin
Voir ses articles



Publicité



Les thématiques de l'article


Palmarès



Publicité