Pourquoi l’Ukraine n’est pas l’Afghanistan ? La guerre s’arrêtera quand la lassitude sera plus forte que le sacrifice du peuple ukrainien
Qu’augure-t-elle la guerre en l’Ukraine pour le monde ? Rien n’indique que l’armée ukrainienne pourrait changer le rapport des forces, un vœu pieux compte tenu des rapports de forces entre une grande puissance nucléaire et une puissance moyenne non nucléaire. Une guerre presque sans mouvement, une guerre statique, tout est remis sur les fortes fortifications russes dont les champs de mines sur des centaines de km, les tranchées, l’artillerie défensive, et aussi joue le moral des troupes dans ce piétinement de guerre qui s’opère dans le surplace et le pouvoir central de Kiev déclare qu’il n’y a pas d’impasse dans la guerre en Ukraine, alors que l’ex-chef de l’armée dit qu’il y a impasse. Et s’ils le déclarent et utilisent ce mot contradictoirement, c’est que réellement il y a impasse dans cette guerre.
Et que donne la guerre de drones et de tirs de missiles, de part et d’autre des deux belligérants ? Des destructions limitées, des incendies, des zones résidentielles endommagées, des morts et des blessés qui se comptent en centaines de milliers depuis deux ans un mois et 4 jours ; une guerre qui s’est tournée vers l’enlisement ; l’Occident campe sur cette guerre par procuration ; tout laisse penser que la guerre en Ukraine qui s’enlise dans la durée va provoquer des incertitudes telles que tout peut arriver. Alors que des solutions existent si réellement les deux camps veulent mettre fin à la guerre et se dirigent résolument vers la paix.
Des questions légitimes se posent sur cette guerre. D’abord, qu’entend-on par incertitudes sur cette guerre qui dure ? Qu’arrivera-t-il en 2024 et en 2025 ? Peut-on penser que la guerre en Ukraine restera en l’état, i.e. d’un côté l’Ukraine soutenue par l’Europe et les États-Unis, de l’autre la Fédération de Russie qui s’épuise dans la guerre sans visibilité de sortie ; les combats durent depuis plus de deux ans ; le conflit armé a bouclé deux ans, le 24 février 2024 ; la guerre est dans sa troisième année.
Certes, des armements toujours massifs qu’apportent les États-Unis et l’Europe à l’Ukraine, et une volonté du pouvoir de Kiev de libérer ses territoires occupés par les forces russes, la guerre continuera jusqu’à la victoire, et c’est sur cette pensée qui n’est toujours pas infléchi que l’Ukraine et ses alliés occidentaux n’y voient que le succès comme s’ils sont habités par quelque esprit dont ils ne peuvent se départir et comprendre que le rapport des forces entre l’Ukraine et la Russie est inégal. L’Ukraine, une puissance militaire moyenne qui ne fait pas partie des puissances nucléaires ; si elle l’était, certainement qu’il n’y aurait pas eu de guerre et n’aurait pas eu besoin d’aides de l’Occident.
Or, ce n’est pas le cas pour l’Ukraine, alors que la Fédération de Russie est une grande puissance nucléaire ; par le nombre d’ogives nucléaires, elle est la première puissance mondiale, devançant même les États-Unis. D’autre part, par la puissance de son armée, la Russie est dans le top des trois plus grandes armées du monde, avec la Chine et les États-Unis. On comprend que plus le conflit dure plus la situation devient difficile pour l’Ukraine ; le facteur temps ne va profiter à l’Ukraine même si elle est en permanence soutenue par les armements et aidée financièrement ; quant à la Fédération de Russie, avec une forte population ukrainienne d’origine russe dans les quatre régions annexées en plus de la Crimée, il est hors de question, comme le déclarent les hommes politiques russes, qu’elle revient sur ses annexions. Aussi peut-on dire que la Fédération de Russie comme pour l’Occident et l’Ukraine – une guerre par procuration contre la Russie –, les deux camps vont continuer à s’opposer ; il n’y aura pas de solution tant les enjeux qu’englobe cette guerre sont planétaires.
C’est tout l’avenir de l’Occident qui est en jeu dans cette guerre, il en va de même pour la Russie ; la seule différence, c’est que la Russie est véritablement en guerre, ses forces sont projetées dans le combat avec toutes les difficultés que représente l’autre partie, i.e. l’armée ukrainienne, constamment approvisionnée en armements, alors que l’Occident ne fait la guerre que par procuration ; prenant soin d’éviter une confrontation directe qui le mènerait à une Troisième guerre mondiale, ce qui engendrerait une destruction mutuelle des deux camps ; ce que les deux camps opposés ne voudront en aucun cas.
Cependant, le facteur temps dans une guerre d’usure qui s’est installée ne sera favorable ni à la Russie ni à l’Ukraine ; certainement, il sera pire pour l’Ukraine pour la seule raison que l’Occident demandera des résultats et donc ne pourra indéfiniment prolonger cette guerre si l’armée ukrainienne, malgré les livraisons d’avions F16 en quantité, des systèmes de missiles à plus grande portée, de chars lourds et autres matériels de guerre ; en clair, comme pour le pouvoir de Kiev comme pour l’armée ukrainienne, ils sont tenus d’apporter des résultats ; le facteur temps est contre eux alors que la Fédération de Russie, son objectif est surtout de rester sur la défensive, protégeant les régions annexées ; et des offensives russes, réponse aux contre-offensives ukrainiennes, se soldant par d’autres villages pris au territoire ukrainien servant à renforcer ses annexions, et éventuellement à négocier leur retour lors des pourparlers de paix à venir ; l’offensive russe sert surtout à déstabiliser le camp adverse.
Et ni les sanctions économiques, financières et bancaires ni le plafonnement du prix du baril de pétrole pour les exportations russes n’ont produit d’effet suffisant pour infléchir la position russe ; la Russie est restée ferme, elle s’est adaptée même à la nouvelle donne de son économie, et ce à sa position mondiale avec les autres pays du monde comme l’attestent sa place dans le groupe des pays du BRICS+5 (Chine, Inde, Brésil, Russie, Afrique du Sud, Iran, Arabie saoudite, Égypte, Émirats arabes unis, Éthiopie), et son influence en Asie, en Afrique et en Amérique du Sud. Cette situation géostratégique montre que la Russie fait partie des trois grands pôles de puissance du monde ; la Russie, la Chine et les États-Unis régentent, sur le triple plan, économique, financier et militaire, le monde.
Donc, dire que la Russie battra en retraite et quittera l’Ukraine qui est déjà une option retenue par les pays occidentaux comme pour le régime de Kiev n’est qu’illusion mais une illusion qui marche pour affaiblir la Russie ; on comprend le souci de l’Occident d’élargir son aire d’influence à la Géorgie, la Moldavie, la Serbie et d’autres pays. L’objectif est de contrer l’axe Russie-Chine ; ce qui explique aussi l’aire d’influence occidentale à Taïwan, et à d’autres régions asiatiques. Le soutien progressif presque sans réserve de tous les types d’armements dont l’Ukraine a besoin, de même son financement par les États-Unis et l’Europe, relèvent de cette stratégie de puissance face aux grandes puissances adverses.
Et pour revenir à l’illusion de l’Occident dans la guerre en Ukraine, au départ ce n’était pas une illusion, en effet c’est la Russie qui a laissé cette illusion se développer et s’entretenir en Occident ; elle n’a rien fait pour l’arrêter ou ne pouvait l’arrêter ; elle en était incapable tant les forces de l’histoire étaient contre elles.
Il faut se rappeler qu’après la débâcle qu’a vécue l’Union soviétique, dans la deuxième moitié des années 1980, et a fini par disparaître le 26 décembre 1991, les États-Unis restés seuls superpuissance militaire du monde avaient gagné la guerre froide sans guerre. Ils affichaient une supériorité militaire et technologique écrasante sur les autres pays ; les guerres hautement médiatisées du Golfe (Irak 1990-1991) et du Kosovo (1998-1999) ont consacré la domination au triple plan économique, monétaire et militaire des États-Unis et de leurs alliés, les pays d’Europe, sur le reste du monde.
Le monde était réellement dominé par les États-Unis ; un monde unipolaire naissait ; les pays sortis de l’ex-aire soviétique cherchaient à conforter leur indépendance, ce qui est naturel pour des pays qui n’ont connu que des guerres et leur assujettissement à une puissance tutélaire ; ils n’avaient pas de réelle indépendance. L’Occident leur offrait une planche du salut, celui de les intégrer l’Union européenne et l’OTAN. Et un cadre démocratique à ces États souverains qui deviennent en fait des « les Alliés » à l’Occident – celui-ci leur permettant de débattre de questions politiques, économiques et de sécurité, et les décisions prises collectivement et par consensus –, ne pouvait être qu’attractif.
L’URSS n’existant plus, après son éclatement, la Russie, héritière de l’URSS mais restée faible et très fragilisée, c’était l’époque de Boris Eltsine ; puis Vladimir Poutine prend la relève et devient président de la Fédération de Russie, début 2000. L’Occident profite de cet affaiblissement, ce qui est en fait dans l’intégration des pays d’Europe centrale et orientale (PECO), une marche naturelle, une marche nouvelle de l’histoire du monde.
Les trois premiers pays à entrer dans l’OTAN ont été la Pologne, la Hongrie et la Tchéquie (issue de l’ex-Tchécoslovaquie), faisant passer l’OTAN de 16 membres en 1982 à 19 membres, en 1999 ; en 2004, huit pays des PECO entrent dans l’Union européenne, ce sont la Pologne, la République tchèque, la Hongrie, la Slovaquie, la Slovénie, la Lettonie, la Lituanie, l’Estonie, plus Malte et Chypre dont sept membres rejoignent l’OTAN, le faisant passer de 19 à 26 membres. En 2009, l’intégration de l’Albanie et la Croatie font passer l’OTAN à 28 ; le Monténégro intégré en 2017, l’OTAN est à 29 ; la Macédoine du Nord en 2020, le faisant passer à 30 ; la Finlande en 2023, l’OTAN est à 31. Avec la Suède en 2024, l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN ou NATO en anglais) ou Alliance atlantique compte aujourd’hui 32 membres.
Un processus historique tout naturel que cette intégration des pays d’Europe centrale et orientale à l’Union européenne et l’Otan. Reste quelques pays européens dont l’Ukraine qui n’ont pas encore rejoint l’Union européenne et l’OTAN. Pourquoi l’Ukraine pose un grand problème ? Tout d’abord c’est un grand pays d’Europe en terme de population, de superficie et de ses capacités militaires, et disposent de quatre centrales nucléaires ; la centrale nucléaire de Zaporijjia est occupée par les forces russes depuis mars 2022. Mais le problème de l’Ukraine, c’est que les régions à l’Est et au Sud-Est de l’Ukraine sont peuplées majoritairement par des Ukrainiens russophones, d’origine russe ; ce sont la péninsule de Crimée, entourée par la mer Noire et la mer d’Azov, les régions de Donetsk et Louhansk, Kherson, Zaporijjia ; ces régions, bordées par la mer Noire et la mer d’Azov se trouvent à la frontière de la Russie.
Le problème de l’Ukraine n’a pas été pensé à sa juste mesure par l’Occident ; encouragé par l’intégration de la presque totalité des pays d’Europe centrale et orientale, il n’a pas pris en compte le problème des populations russophones qui sont d’ethnie russe. Dans sa stratégie d’englober l’ex-glacis soviétique pour faire face à l’alliance stratégique Russie-Chine, misant sur les avantages très attractifs offerts à ces pays, l’Occident a négligé la résistance de la Russie, estimant qu’elle suivrait le mouvement, que les résistances seraient dépassées d’autant plus que tous ces pays d’Europe centrale et orientale seraient dans une situation bien meilleure sur le plan économique, par des investissements massifs occidentaux, mais aussi sur le plan politique, puisque jouissant d’un débat démocratique, au sein de l’Union européenne et dans l’OTAN, sur toute décision collective.
L’objectif visé dans l’élargissement à l’est de l’Europe, et l’intégration à l’OTAN pour l’Occident est d’imposer sa suprématie de sur le reste du monde. Si les pays d’Afrique, d’Asie et d’Amérique du Sud ne peuvent remettre en cause l’ordre unipolaire dominé par les États-Unis depuis la chute de l’URSS, il n’en est pas de même pour les deux grandes puissances, la Chine et la Russie, qui prônent et travaillent pour fonder un monde multipolaire. L’objectif de l’Occident est d’opposer un front aussi vaste que possible face à la Chine et à la Russie, ce qui explique le soutien durable pour l’Ukraine
L’enjeu est donc planétaire et dépasse de loin les objectifs occidentaux qu’ukrainiens pour ce qui est de récupérer par la guerre les territoires ukrainiens annexés, après référendums, par la Russie. L’objectif de l’Occident dans cette guerre, en fait, est de contrecarrer à tout prix son déclin ; un monde multipolaire n’avantage ni les États-Unis ni l’Europe. Les grandes puissances dont la Chine et la Russie qui ont véritablement émergé en ce début de XXIe siècle pourraient non seulement bouleverser l’ordre dominé aujourd’hui par l’Occident mais ce que l’Occident craint le plus est qu’il soit supplanté par les puissances montantes, à moyen terme ; une perspective qui est réellement potentielle dans les décennies à venir.
Aussi, peut-on dire que, certes l’Occident a intégré la presque totalité de l’Europe centrale et orientale, mais il n’a pas su s’arrêter à temps ; ne serait-ce que prendre en considération les populations russophones qui ont refusé de rejoindre l’Union européenne et l’OTAN. Or, c’est là l’erreur, l’Occident a préféré rester dans sa ligne de conduite stratégique, et pousser le gouvernement de l’Ukraine à s’opposer à ses propres régions pour les ramener par la force conformément au plan établi depuis longtemps, qui était censé, par ses élargissements à d’autres pays en Europe et proche d’Europe, à décupler sa puissance face aux deux puissances adverses.
L’Occident, en fait n’a vu que ses intérêts stratégiques dans l’intégration de l’Europe de l’Est. De même, les pays de l’Europe de l’Est étaient aussi partants. Mais quand une stratégie ne va pas avec les objectifs tracés, insuffisamment pensés historiquement, qui relèvent en fait d’une illusion de pensée de la part des décideurs occidentaux, « bâtie » sur trop d’optimisme en leur puissance, ou plus simplement dit, l’Occident ne veut pas d’un monde multipolaire parce qu’il sait que si ce monde multipolaire vient à exister, les rapports des forces ne resteront pas ce qu’elles sont aujourd’hui dans un monde multipolaire, forcément l’Occident perdra son leadership et son hégémonie sur le monde. Une défaite de l’Ukraine face à la Russie sera un tournant pour le monde puisqu’elle sera aussi une défaite pour l’Occident.
Aussi avancer dans cette guerre et l’Occident qui dit qu’il ne fait qu’aider l’Ukraine pour récupérer ses territoires, alors qu’il vise, à travers la guerre en Ukraine à affaiblir la Russie, et ce faisant, l’Occident maintient son hégémonie sur le monde, et donc sur la Russie et la Chine. Qu’il promette à l’Ukraine, par des réformes, à devenir une démocratie, membre de l’Union européenne et de l’OTAN, et qu’il est engagé à faire respecter sa souveraineté et son intégrité territoriale, à se défendre et à résister aux attaques russes, il n’empêche que tout revient aux capacités propres de l’Ukraine pour faire reculer la Russie, ce qui n’est pas acquit du tout ; la lassitude même est en train de gagner les forces ukrainiennes devant une puissance qui n’est pas dans les capacités de l’Ukraine de lui faire la guerre ; l’écart des forces est trop grand entre les deux pays.
L’Ukraine n’est pas l’Afghanistan ; la guerre en Afghanistan face à l’URSS a duré 9 ans ; la guerre en Afghanistan face aux États-Unis et l’OTAN a duré près de 20 ans ; l’URSS comme les États-Unis et l’OTAN ont été forcés évacuer ce pays parce que le peuple afghan peu importe le temps vit dans la guerre et ne baissera jamais les armes ; le peuple afghan ne peut vivre sans son choix de vivre ; que des Talibans gouvernent le peuple afghan, peu importe, le peuple l’accepte, parce que ce sont des Afghans et font partie du peuple. Et c’est cette lutte contre des étrangers qui a mû le peuple tout entier dans la guerre, dusse-t-elle durer ce qu’elle doit durer jusqu’à la victoire.
L’Ukraine ne peut pas mener une guerre pendant huit ans, dix ans voire plus ; son peuple ne l’accepterait pas ; il ne peut se sacrifier pour un temps long, à une guerre ; qu’à la fin, il prend conscience que ce n’est pas sa guerre ; que le pouvoir central ukrainien, l’état-major et son armée, et surtout le peuple ukrainien, comprendraient qu’ils ne peuvent retourner des populations entières des régions de Crimée et du Donbass qui ne veulent pas d’eux et qui ont choisi la Russie.
Tant que la guerre est supportable avec l’aide occidentale, elle se poursuivra ; mais, passé un temps d’usure et de lassitude, lorsque le peuple ukrainien comme son armée qui est issue du peuple comprendra que la cause est vaine, que le sacrifice n’a pas de sens tant les peuples de Crimée et du Donbass rejettent cette Ukraine devenue leur ennemie, forcément, par lassitude, il ordonnera la fin de la guerre. Ce sera le peuple et l’armée qui obligeront le pouvoir central ukrainien de mettre fin à la guerre.
Il reviendra au peuple ukrainien, à travers ses institutions, de choisir son propre avenir ; quant à l’Occident, comme pour toutes les guerres passées, ce sera un échec de plus ; ce ne sera pas un cauchemar ; il n’aura pas à regretter son combat parce qu’il aura agi dans cette guerre pour sa pérennité, en tant qu’Occident qui a pesé longtemps sur le destin du monde.
Mais l’histoire de l’humanité ne fait pas du surplace ; des pays de continent entier ont été colonisés et, le temps a passé, puis est venue la décolonisation. Ceci simplement pour dire que les puissances ne connaissent pas leur destinée ; et dans la destinée de tout peuple est inscrit l’« aspiration à tracer son chemin lui-même », en tant que peuple libre par « essence » ; et s’il n’est pas libre, il doit alors lutter pour la liberté qui est la plus chère, et respectueuse vis-à-vis des autres peuples libres.
Et, après l’Ukraine, l’Occident continuera à s’opposer aux autres puissances ; il cherchera à trouver d’autres voies pour imposer son hégémonie sur le monde, ce qui est dans son droit, la question est toujours la même : « Pourra-t-il arriver à ses fins ? » Illusion des décideurs occidentaux ou non d’arrêter la marche du monde, quelle est la puissance qui accepterait d’être supplantée par une autre puissance sans rien opposer à ce déclin ?
Le monde est ainsi monté ; le combat, la lutte pour se préserver et préserver ses acquits relèvent de la nature humaine, d’essence universelle. Sans ces frictions interhumaines, le monde serait sans sens ; sauf que les puissances qui sont mortelles ne peuvent indéfiniment régenter le monde, sinon le monde serait aussi sans sens.
Medjdoub Hamed
Auteur et chercheur spécialisé en Economie mondiale,
Relations internationales et Prospective
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