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Accueil du site > Tribune Libre > Pourquoi la grève, au fait ?

Pourquoi la grève, au fait ?

Alors que les négociations devraient commencer dans peu de temps entre les délégations syndicales et le gouvernement, une question reste toujours sans réponse : pourquoi avons-nous subi une semaine de conflits sociaux ? Pour la réforme des retraites ? Des régimes spéciaux ? Pour le pouvoir d’achat ? Pour quoi réellement, en fait ? Alors qu’il y a tellement de choses à l’heure actuelle qui mériteraient que nous descendions dans la rue, les usagers des transports en commun se sont sentis pris « en otage », car ils ont eu le sentiment que cette grève était injustifiée. Et si finalement cette grève était une bonne chose pour notre gouvernement, qui récupère l’opinion publique de son côté tout en réformant en douce des sujets bien plus délicats que ces régimes spéciaux ?

Je dois vous avouer tout d’abord que cette grève a mêlé en moi des sentiments paradoxaux : à la fois partisan d’une réforme d’ensemble des régimes spéciaux, j’étais solidaire des usagers des transports en commun et des conducteurs automobiles coincés sur les quais et sur les routes. Bien que je ne travaille pas actuellement, j’ai en mémoire les grèves de 2003, où j’ai comme tout le monde subi les avaries et les absences de train. Cependant, d’un autre côté, je reste aussi solidaire des fonctionnaires de tous genres, qui sont la dernière espèce de travailleurs encore en France à se battre. S’ils ne pouvaient plus s’exprimer, je pense que les réformes dont rêvent tous les hommes politiques de droite (ou presque) seraient toutes mises en application, transformant la France en satellite des Etats-Unis. Profitant de ce "luxe" (en tout cas, c’en est un aujourd’hui) de leur protection d’emploi, les fonctionnaires rappellent au pouvoir en place qu’il existe encore des gens opposés à ce qu’on ose encore appeler "réformes", alors qu’il s’agit pour la plupart de sacrifices demandés au peuple français, sans contreparties.

Or, cette fois-ci, j’ai remarqué, par le biais des médias en tous genres, qu’on a parlé du mécontentement des usagers (jusque-là, rien que de très normal), mais qu’on n’a JAMAIS finalement entendu clairement les positions des syndicats. Comme si, tout compte fait, ils avaient déjà tort de faire grève, puisque une majorité des Français sont pour une réforme (conception un peu dangereuse, puisque si on avait écouté les Français en 44, nous serions encore Allemands, ou en 1981, nous aurions encore la peine de mort, enfin passons...).

Autant en 1995 et 2003, une majorité de Français soutenait les manifestants (à tort ou à raison), autant, en cette fin d’année 2007, plus de solidarité ! Mais peut-être n’entendent-ils qu’un seul discours, et ce n’est pas tellement leur faute, vu qu’un seul discours est envoyé, celui d’un gouvernement qui dit qu’il ne faut pas céder, que les grévistes sont des "preneurs d’otages" (je rappelle que la séquestration est un crime passible d’un jugement en Cour d’assise et passible d’une peine maximale de 10 années de prison, alors qu’attendent-ils pour les faire juger ?) et que la réforme est nécessaire. Cela est discutable, mais on peut comprendre à la rigueur le point de vue de François Fillon et de son gouvernement. Ce qui est déjà plus ambigu dans leurs propos, c’est que finalement on comprend que les syndicats sont en majorité prêts à réformer les régimes spéciaux, mais pas à n’importe quel prix. On veut bien sacrifier ses avantages, mais en échange, nous voulons d’autres garanties. Or, comment la majorité traduit-elle cela ? "Ces gauchistes ne veulent pas que nous réformions". Enfin, c’est de bonne guerre, oserais-je dire, si ce discours ne devenait pas le dominant, celui que la majorité des Français entend et répète en choeur, notamment sur les quais de gare et de métro. En effet, je ne sais pas si vous avez posé ne serait-ce qu’une oreille sur les témoignages d’usagers excédés (et il y en a eu depuis une semaine), mais une grande partie de ce qu’on entend n’est que poncifs et lieux communs, phrases toutes faites empruntées de discours entendus depuis des lustres chez nos hommes politiques (de droite principalement). Et pourtant notre pays est loin d’être aujourd’hui le pays qui a le plus de grèves à l’année (les Anglais, les Allemands et même les Américains nous battent à plate couture à ce petit jeu, malgré les idées reçues). A croire que les utilisateurs de train et de métro sont devenus des robots...

Donc nous avons d’un côté un gouvernement prêt à ne rien concéder, de l’autre des syndicats qui se lancent dans ce qui ressemble à un chant du cygne et de l’autre des Français, de plus en plus excédés, mais aussi de plus en plus formatés au discours ambiant, celui de ce "ras-le-bol’ généralisé de ces gens qui ne veulent pas être nivelés par le bas comme tout le monde.

Car que se cache-t-il derrière ces grèves ? Je suis surpris que personne dans le camp des syndicats n’ait encore osé aborder qu’un seul corps de fonctionnaires ne verra pas ses régimes spéciaux réformés, puisque les députés et élus continueront à profiter d’un niveau très avantageux de retraite (en gros, un élu cotise double pendant la période de son mandat). Proposé soi-disant pour pallier la "précarité" du statut d’élu, ce régime spécial n’a jamais pris en compte le fait qu’on pouvait se faire élire indéfiniment (demandez à Didier Julia, élu sans discontinuer élu de Seine-et-Marne depuis 1968...). Et ce n’est pas l’opposition qui lèvera la voix ! Après tout, eux aussi profitent de ce système bien plus avantageux que le régime des cheminots...

Je suis surpris aussi qu’aucun leader syndical ou politique n’ait demandé à ce que tout le monde fasse un effort pour l’intérêt général, dans cette période de crise et, paraît-il, de faillite. En gros, personne n’a osé répliquer publiquement et clairement qu’il était scandaleux que le président de la République s’octroie par voie législative une hausse de salaire (entre 150 et 200 % selon les estimations) et une hausse du budget de l’Elysée qui s’approche des + 30 %, alors que ce dernier s’était présenté comme le "président du petit peuple et des petites gens" et qu’il demande des efforts aux autres. Et qui a évoqué, à part Jean-Jérôme Bertolus sur i-Télé cette semaine (gonflé d’aborder ça en temps de grève d’ailleurs !), le fait que le "paquet fiscal"de 15 milliards d’euros voté à la rentrée législative 2007 a déjà coûté 0,5 point de croissance à la France, comparé aux 0,1 point qu’aura coûté cette semaine de grève ("catastrophique" pourtant, selon les mots de Laurence Parisot) ?

Bref, si cette grève est totalement injustifiée dans la mesure où elle est à la fois impopulaire et inutile (les syndicats sont pour une réforme), les manifestants se battent un peu contre des moulins à vent. Et pendant ce temps, ils sont devenus eux-mêmes l’arbre qui cache la forêt qui nous attend après les municipales, notamment sur l’évolution constitutionnelle du président, qui va renforcer son pouvoir plus que celui du président des Etats-Unis, et sur d’éventuelles réformes plus importantes et plus lourdes de conséquence pour la France (je pense notamment à la fermeture d’une soixantaine de Prud’homes, ce qui va accentuer les difficultés de s’opposer à des licenciements abusifs).

On sent que la partie est décidément perdue pour les opposants au gouvernement, malgré les nombreuses raisons qu’il y a de se battre dans notre pays, et la propagande a fait son effet sur les esprits français. Loin de moi l’idée de penser qu’il n’y ait rien à faire dans notre pays (bien au contraire), mais il faut bien avouer que le projet qu’on nous annonce pour les années à venir n’a rien à voir avec le "ensemble, tout devient possible" de la campagne présidentielle. Ca ressemble plutôt à un "chacun pour soi, de toute façon, c’est moi qui commande". Et c’est bien dommage pour notre pays...


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24 réactions à cet article    


  • tvargentine.com lerma 22 novembre 2007 09:52

    Voila donc une grêve ou les « fonctionnaires » n’ont pas manifesté pour les travailleurs pauvres ou sans boulot,ni pour les retraités qui touchent une misère.

    NON NON ! ils ont manifesté et bloqué la France uniquement par intêret particulier du « MOI JE » en laissant la facture aux citoyens qui travaillent durement dans le secteur privé.

    Oui,nous soutenons les réformes de Nicolas Sarkozy pour casser cette conception du « MOI JE » qui ne regarde pas l’intêret général de la France ni de ses citoyens mais un intêret ultra corporatiste et réactionnaire quand on connait l’état réél du pays

      Lire les 10 réponses ▼ (de Martin Lucas, Francis, agnotologue, reaper95, undefined, Yohan, Gasty)

    • grangeoisi grangeoisi 22 novembre 2007 10:18

      @ l’auteur.

      ...Et pourtant notre pays est loin d’être aujourd’hui le pays qui a le plus de grèves à l’année (les Anglais, les Allemands et même les Américains nous battent à plate couture à ce petit jeu, malgré les idées reçues). A croire que les utilisateurs de train et de métro sont devenus des robots... vos sources svp ?

      Bon ! A l’issue de votre article on a quelle conclusion pratique ? On fait quoi ?



      • nebari 22 novembre 2007 10:28

        @ Lerma : bien vu le « moi je ». Serait ce une attaque contre sarkozi qui s’est augmenté honteusement ?.


        • Francis, agnotologue JL 22 novembre 2007 11:34

          Très bon article qui pose de très bonne questions. Merci à Reaper95 pour cette belle analyse.


          • Francis, agnotologue JL 22 novembre 2007 11:40

            Il se dit ces jours-ci, à mots couverts que cette grève pourrait bien être la dernière. L’on a entendu Fillon dire que ces grèves privaient les citoyens de leur liberté de se déplacer (!) Ce matin AG Slama dans sa chronique très libérale quotidienne sur France Culture faisait un court inventaire de ce qu’il en est chez nos voisins européens et dénonçait cette ’exception française’.

            En fait, la Charte des droits fondamentaux inscrite dans le traité obscurifié qui va être signé traitreusement, énonce sous forme de droits dits fondamentaux des arguments opposables aux droits acquis par la pratique et les luttes passées. Ainsi la liberté de circulation (art. II-105) devient opposable au droit de grève. Comme le droit de grève ne fait pas partie des droits fondamentaux, on peut dire que la Charte supprime de fait le droit de grève. Il en est de même pour la grève des services publics, incompatible avec le droit à l’accès aux services publics.

            Je n’hésite pas à le dire, cette Charte est une imposture qui énonce des interdits et des restrictions sous une forme inversée, une liste de droits nouveaux dits fondamentaux, soigneusement libellés par des spécialistes du droit des affaires. L’on s’est étonné de n’y voir en fait aucun nouveau droit par rapport à la Déclaration des droits de l’homme et du citoyens : l’explication est là, tout comme la justification de cette Charte. Les droits énoncés le sont sans aucune hiérarchie. Il appartiendra aux tribunaux de trancher : c’est tout bon pour les PIB, donc pour les profits puisque les procès seront payés par les ’pots de terre’ que sont les citoyens - par opposition à ’pots de fer’, les entreprises ou les organisations plus ou moins légitimes, promues pour la circonstance et dans la Charte, ce mélange hybride de droit commercial et de droits civiques, personnes morales parties prenantes de cette Charte.

            http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=31254

            Lire la suite ▼

          • Redj Redj 22 novembre 2007 13:28

            @ J.L

            « on a entendu Fillon dire que ces grèves privaient les citoyens de leur liberté de se déplacer ( !) »

            ==> voilà encore une contre vérité du gouvernement. On n’empêche pas les gens de circuler, on bloque juste un moyen de circuler. Les gens ne sont pas enchainés que je sache. Ce n’est pas parce que la piscine est fermée qu’on m’empêche de me baigner.(Bon je sais c’est de la sémantique...)


          • Francis, agnotologue JL 22 novembre 2007 13:41

            Redj, j’ai cherché une image pour illustrer cette pensée, la votre est excellente.

            C’est pourtant à ce titre que tous nos droits vont disparaître un à un, c’est ce que j’explique dans mon post.


          • pallas 22 novembre 2007 12:38

            Qu’elle bande cretins, a la base la greve etait artificiel, monté de toute piece. Les syndicats ont ete arrosé depuis des années par les grands patrons qui sont copains comme par hasard avec les politiques, dans se monde la, les representants a vie syndicaux, thibaut par exemple (un hasard ?), les grands patrons a vie, les politiques a vie, sont ami ami. Est ce un hasard qu’il n’y a jamais de petits nouveaux en politique ou en leader syndicaliste ?. La greve avait pour but de depressurisé un peut la tension et de permettre la privatisation en mettant le peuple de son coté, le leader syndicale lui a la botte du politique pourra garder son poste et amener sa carriere a terme. Mais, la base ne suis plus les leaders syndicaux, la preuve avec la manif etudiante et le volte face faite a un leader syndical, apres tout, avec la crise actuel, les individues en ont ras le bol, le gouvernement n’a pas prevu que cela se corcerai, pourtant c’etait si previsible, le gouvernement a trop sous estimé les fonctionnaires qui sont sous pressions. Soit les individues ne sont que de vulgaires esclaves sans cervelles pour plus de 90% de la population, mais, il ne faut pas les prendre non plus des attardés mentaux, de plus il y a l’emergence d’individues qui sont vaccinés contre toute l’abrutissement mediatique qui commencent a controler petit a petit les foules et qui sont extremements intelligent. Nous assistons a l’emergence d’un nouveau type de personnes, je l’avai signalé il y a deja quelques temps, maintenant je sais qu’ils sont tres en colere, qu’ils sont capable de reunir des gens autour d’eux, ils commencent a apparaitre aux grands jours petit a petit tout en etant discret pour l’heure, Je crois que le gouvernement devrai prendre la menace de guerre civil tres au serieux. Les banlieues qui ont exploser et qui ont failli mettre la France en Loi martial pourrai exploser du jour au lendemain. Il faut eviter a tout pris que la situation ne degenere totalement et que plus personne n’est le controle sur rien, sinon demain nous assisterons a un chaos des plus total, des politiques intelligents ont mis en garde contre cela plusieurs fois, pourtant, ils semblent que cela reste lettre morte.

            Lire la suite ▼

            • Martin Lucas Martin Lucas 22 novembre 2007 23:12

              La touche entrée sert à quelque chose, merci pour nos yeux !


            • gül 22 novembre 2007 13:04

              Merci à l’auteur, c’est une bonne analyse de ce qui se passe actuellement dans le dos du peuple français qui est comme vous le soulignez fort justement, extrêmement minutieusement manipulé par des professionnels du fait...

              Merci aussi à JL de nous éclairer un peu plus sur ce qui était effectivement à craindre.

              J’avoue que l’état présent de notre démocratie est assez anxiogène.

              En effet qu’allons-nous donc bien pouvoir faire pour sortir de cette nasse dans laquelle nous sommes coincés, les crabes déjà assomés en majorité et les quelques résistants qui tentent, en vain, de se débattre ?

              Où allons-nous ? Quelle type de société laissons-nous se mettre en place ?

              J’ai bien peur que le jour du « Ah ! mais qu’ont-ils fait de mon pays, ça ne peut plus durer... » ne se lève alors sous une pluie de violente révolte difficilement contrôlable. smiley


              • vieuxcon vieuxcon 22 novembre 2007 15:10

                Je ne voudrais prendre parti, ni pour ,ni contre cette grève, mais seulement tenter de ré expliquer quelques infos que j’avais trouvé en 1995 sur un site intranet de la SNCF. Monsieur Louis Gallois était alors le président de la société Nationale, et il avait semble t’il, fait monté un argumentaire qu’il destinait à nos dirigeants politiques. J’ai beau recherché, je ne trouve plus dans mes archives personnelles ce texte, aussi je suis obligé de vous en faire part de mémoire. Dans un premier temps, il y était question de la réforme générale, des causes et des effets puis on y détaillait l’espérance de vie avec quelques vérités du style on peu difficilement faire des projections linéaires, il va arriver dans ses stats une part de femme dont l’espérance de vie est réduite du fait du tabac. Autre tendance lourde, le travail en horaire décalé, les « agents de maitrise à responsabilité et les petits cadres » ont une espérance de vie qui ne progresse plus, contrairement aux ouvriers et aux cadres de direction. Venait ensuite la comparaison entre les différents régimes, d’une part tel qu’ils sont perçu par le public, d’autre part tel qu’il sont réellement et pèse sur le budget de la nation. Je l’ai dit sur d’autre post, mais ca a été dit, y compris par des journalistes opposant à la grève. La retraite des cheminots est calculée sur 88% de leur salaire du fait d’une prime dite de résidence (elle est censée combler les ecarts de cout de la vie entre les régions) Il était démontré dans cet argumentaire, que la non prise ne charge de cette prime revenait plus ou moins à calculer la retraite sur les 20 dernières années et non sur les 6 derniers mois compte tenu du déroulement moyen de carrière dans le privé et à la SNCF. Voilà ce qui explique déjà pourquoi il n’a jamais été question d’aligner ce point. Pour la durée de cotisation à 37.5 annuité, ce rapport expliquait clairement, que le choix de l’entreprise, dans sa stratégie de ressource humaine, intégrait ce point, et qu’elle cotisait une surcote de 12 à 13%(On entend reprendre cela ici où là. Je crois que cette surcote est au niveau employeur, mais d’un coté ou de l’autre elle est intégrée dans le cout horaire de la SNCF)L’entreprise s’y retrouve aussi en ayant un personnel d’age moyen plus jeune et de donc de moindre cout ne serait ce qu’en raisons des avancements en échelons liés à la longévité dans l’entreprise. Le départ à 55 ans ne représentait donc pas un surcout pour l’état, mais une autre façon d’envisager les ressources humaines. (A ce stade là on pourrait se demander ce qui empêche de généraliser cet autre manière de compter, puisque de toute façon passé 50 à 55 ans la tendance et au départ anticipé, sauf que les entreprises reportent sur le chômage quelque chose que la SNCF avait intégré) Bref, Monsieur Gallois avait démontré au gouvernement de l’époque, que cette réforme n’apporterait rien à l’Etat en tout cas pour le régime cheminot. ET honnêtement je crois que ce point avait pesé plus que la pression de la rue.

                Aujourd’hui qu’en est-il ? Les données sont les mêmes, hormis que le régime général est passé à 40 ans et comme dit plus haut, le chômage supporte les travailleurs de plus de 50 ans, ce qui ne pèse plus dans la trésorerie des entreprises, mais sur la collectivité. (Je parle des grosse pas des artisans) Comme l’avait démontré Monsieur Gallois à l’époque, cette réforme ne rapportera rien à l’état, et elle coutera à la collectivité. Par contre elle ne sera plus un frein dans les prochaines négociations. Stratégiquement était ce le bon moment ? (mais y a t il un bon moment ?)Pour L’Europe certes non. La priorité devrait être la réduction du déficit public, alors pourquoi l’alourdir ? Monsieur Sarkozy pense que c’est un pas nécessaire pour faire avancer les autres réformes. Allongement du temps de cotisation, suppression de la durée horaire, maximale, assouplissement du contrat de travail. Autant de réformes qui selon lui sont nécessaires pour moderniser la France. Mais c’est un autre débat. J’aimerais juste que Messieurs les journalistes officiels, vous repreniez connaissance de ce dossier et que vous exprimiez plus clairement le deal. Est ce que la majorité des français est d’accord pour allonger la durée de cotisation des cheminots, en sachant qu’il en coutera un tout petit peu plus cher à chacun d’entre nous ? Je pense que c’est là le motif de la grève, même si les cheminots ne l’on pas clairement expliqués.

                Lire la suite ▼

                • vieuxcon vieuxcon 22 novembre 2007 15:21

                  j’oubliais un point important. Après la guerre, il y avait 500000 cheminots en 1972 environ 250 000 et aujourd’hui 120 000, de ce fait le régime des cheminots est un des rares régimes qui s’améliore (le nombre de décès étant notablement supérieur au nombre d’accèdant à la retraite) et il aurait du prochainement contribuer à l’amélioration du régime général. Mais ce n’est aussi qu’un détail comptable)


                • reaper95 reaper95 22 novembre 2007 16:24

                  En ce qui concerne le nombre de jours de grève par an dans les pays, j’ai obtenu cette information, il me semble, dans un récent numéro de Capital. Si je ne l’ai pas cité, c’est parce que je ne me souviens ni du numéro, ni de l’article en question. Et malheureusement, le manque de place chez moi, fait que je me débarrasse de mes magazines au fur et à mesure.

                  Je m’excuse sincèrement pour cette absence de précision.

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