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Accueil du site > Tribune Libre > Pourquoi suivent-ils Charlie ?

Pourquoi suivent-ils Charlie ?

Tandis que les « je suis Charlie » prolifèrent sur Facebook, je me souviens que le verbe "être" et le verbe "suivre" se conjuguent de manière identique à la première personne du singulier.

Dans la première compréhension que j'avais du message "je suis Charlie", je pensais qu'il s'agissait du verbe être et, à travers lui, d'un moyen de partager la peine de Charlie et de revendiquer la liberté d’expression dont usait ce journal.

A présent, je me demande s'il ne s'agit pas de « suivre » Charlie dans ses pires provocations à l’égard des religieux ou de « suivre » les pouvoirs publics afin qu'ils nous protègent de ce qu'a subi Charlie…

Dans l’esprit de ceux qui ont relayé les « je suis Charlie », il s’agissait certainement du verbe être. Le langage a une sagesse qui lui est propre. La nature polysémique de cette phrase élémentaire fait naître en moi un fort sentiment mêlant crainte et déception :

J'ai terriblement sous-estimé l'instinct grégaire, l'aisance avec laquelle on manipule et conditionne les masses pour les conduire là ou elles n'iraient normalement pas.

Ce sentiment me conduisit à échanger avec des « Je suis Charlie » :

« J’aurais eu de la crainte et de la déception si personne ne réagissait, si personne n'était choqué, si personne n'avait ressenti le besoin de se rassembler. » me dit un « Je suis Charlie ».

Si cela peut te rassurer, j’ai été choqué et effrayé par cet attentat.

Cependant, si on ne décide jamais de ses propres sentiments, on peut éventuellement les comprendre. L’empathie permet de modérer ou d’amplifier les sentiments d’autrui en fonction des nôtres et réciproquement.

 

  1. Comprendre ma crainte,

« Voir de la manipulation partout, c'est ça qui est décevant et flippant » me dit le « Je suis Charlie ».

Et pourtant, ma plus grosse crainte découle de l’ingénierie sociale, c’est-à-dire de la manipulation politique/médiatique qui découle et qui découlera de cet attentat.

1/ Une manipulation morale

« […] ces cérémonies de commémoration ne sont pas triviales. Derrière leur paravent de neutralité positive, elles sont des actes symboliques performatifs. Ces cérémonies nous enseignent quelles vies il convient de pleurer mais aussi et surtout quelles vies demeureront exclues de cette économie moderne et humaniste de la compassion. »[1]

Pour le dire plus concrètement, ces cérémonies (fortement médiatisées) indiquent quelles vies il convient de pleurer, quelles vies perdues il convient d’ériger en martyr, quels fronts de la liberté d’expression sont bons à défendre (et lesquels doivent être condamnés).

>> Probablement, un mouvement « je suis gazaoui » au lendemain du bombardement d’une école de l’ONU à gaza, n’aurait pas connu la même « émotion médiatique et politique »

>> Probablement, si Dieudonné et sa famille avaient été sacrifiées sur l’autel de l’extrémisme, le mouvement « je suis Dieudonné » n’aurait pas non plus connu une « émotion médiatique et politique » comparable (avec un François Hollande en tête du cortège…)

C’est dans cette dynamique que les journalistes n’hésitent pas à désigner et condamner explicitement les mal-pensants en déclarant : « C’est justement ceux qui ne sont pas Charlie qu’il faut repérer. Ceux qui, dans certains établissements, ont refusé la minute de silence. Ceux qui balancent sur les réseaux sociaux. Ceux qui ne voient pas en quoi ce combat est le leur. Et bien ce sont ceux-là que nous devons repérer, traiter, intégrer ou réintégrer dans la communauté nationale et là, l’école et les politiques ont une lourde responsabilité »[2]

C’est également dans cette dynamique que Dieudonné sera placé en garde à vue (pour apologie contre le terrorisme) après avoir usé de sa liberté d’expression pour déclarer « Je suis Charlie Coulibaly »[3]. Il s’agit pour l’idéologie dominante de redessiner les contours de la liberté d’expression avec d’un coté la bonne (celle qui consiste à outrager le christianisme et l’islam) et la mauvaise (celle qui consiste à dénoncer certains aspects du terrorisme et du sionisme…).

2/ Une manipulation politique

Je sais qu’être suspicieux vis-à-vis de certaines versions officielles est « décevant et flippant » pour ceux qui adhèrent à ces mêmes versions. D’une certaine manière, nous sommes tous conditionnés à redouter ces « théories du complot » et les « complotistes » qui les profèrent[4].

A ce jour, je n’ai aucune conviction sur les commanditaires réels de cet attentat à Charlie Hebdo (et leurs éventuelles complicités) et je reconnais que certains éléments (tels que la carte d’identité oubliée dans la voiture) sont relativement troublants et mériteraient une analyse plus approfondie[5].

Néanmoins, je suis certain que les attaques sous faux drapeaux sont des constantes factuelles à travers l’histoire[6]. L’existence de ces opérations scabreuses afin de déclencher des guerres et de manipuler l’opinion me suffit pour admettre qu’une complicité minimale de l’État est une éventualité significative dans le cas des attentats de Charlie Hebdo.

Cette suspicion d’un « false-flag » est particulièrement renforcée vu l’orchestration médiatique massive, les comparaisons systématiques avec le 11 septembre et les États-Unis ainsi que la disproportion des réactions émotionnelles[7].

 

  1. Comprendre ma (plus grosse) déception

Cet été, lors des bombardements à gaza, j’ai changé ma photo de profil avec celle d’un petit juif tenant un drapeau palestinien. Cette expression de mon indignation face aux massacres de l’armée Israélienne était relativement autonome et ne procédait pas d’un mouvement unifié.

 « Il n'y a pas à accorder plus de valeurs à une vie humaine qu'à une autre » me dit un « Je suis Charlie » pour s’indigner de mon indignation trop « modérée » pour les attentats de Charlie Hebdo.

Ce point de vue est strictement objectif et égalitaire. Malheureusement, notre réalité d’être humain est beaucoup plus subjective. Par exemple, si l’on te demandait si tu préférerais voir mourir tes proches (enfants/conjoint/parents) ou un inconnu, je pense que tu répondrais « un inconnu » au lieu de répondre « il n’y a pas à accorder plus de valeurs à une vie humaine qu'à une autre ».

« si tu considères que l'être humain est subjectif, qu'il aura plus d'émotions pour la perte d'un être proche que pour celle d'un inconnu, cela revient à dire qu'il est logique que les Français, subjectivement, soient plus touchés par la perte de compatriotes qu'ils "connaissent", morts en France donc "chez eux" plutôt que la mort d'enfants qu'ils ne connaissent pas dans un pays qui leur est étranger.... ? » me répliqua le « je suis Charlie ».

Le fait d'avoir « plus d'émotions pour la perte d'un être proche que pour celle d'un inconnu » est une illustration de ce qu'est la subjectivité. Personnellement, je ne me sens pas beaucoup plus proche d'une victime française que d'une victime non-française (disons seulement légèrement plus proche). En revanche, je me sens beaucoup plus proche d'une victime « innocente » dont le seul tort est d'être née au mauvais endroit au mauvais moment (par exemple, des enfants palestiniens dans une école de l'ONU) que d'une victime dont l'activité quotidienne consiste (selon moi) à attiser les haines communautaires de manière stérile (par exemple, les dessinateurs de Charlie Hebdo)[8].

C’est ici que niche ma déception : dans le fait qu’une si grande partie de la population soit si facilement manipulable, que son instinct grégaire soit si puissant et que sa raison soit si faible. Cela tient probablement à ma personnalité : j’exècre l’indignation standardisée comme je vomis la pensée unique.

C’est l’aspect fulgurant et moutonnier du phénomène qui me désespère. Selon moi, ce phénomène est essentiellement dû à l’influence colossale des médias dominants sur l’opinion publique. —> Une influence colossale que j’avais grandement sous-estimée : c’est l’origine de cette « plus grosse déception ».

 

  1. Comprendre Charlie et la liberté d’expression

Avant de critiquer Charlie Hebdo, il est de bon ton de signaler que je m’associe à la douleur de leurs familles et que je condamne toute forme d’assassinat (pour des raisons militaires, morales, politiques, passionnelles…). Bref, j’aime la vie et les gentils.

1/ Un symbole de la liberté d’expression ?[9]

Extrait d’un article de libération datant 1996[10] : « Cavanna, Val et Charb (trois piliers du journal Charlie Hebdo) débarquent en estafette dans une annexe du ministère de l'Intérieur. Dans leur coffre, des cartons remplis de signatures qu'ils apportent à un conseiller de Jean-Louis Debré. En huit mois, 173 704 personnes ont répondu à l'appel « pionnier » de l'hebdomadaire pour demander l'interdiction du Front national. »

Demander l’interdiction d’un parti politique : en matière de liberté d’expression, on a vu mieux.

Philippe Val devient rédacteur en chef de Charlie Hebdo en 1992, puis directeur de la publication en 2004. Pour situer le personnage, Philippe Val est notamment la proie d’un lapsus qui lui fera dire, au sujet du conflit Israélo-palestinien : « On veut tous la paix contre les territoires occupés »[11]

Au chapitre « censure » de son article wikipédia, voici ce que l’on peut lire :

« Philippe Val a été accusé d'actes de censure, par exemple lorsque le dessinateur Lefred-Thouron démissionne de Charlie-Hebdo après un dessin refusé sur l'« affaire Patrick Font », celui-ci étant impliqué dans une affaire de pédophilie (dessin finalement publié la semaine suivante dans Charlie Hebdo). En 2000, un article d’Olivier Cyran est retouché. Celui-ci relate un dialogue entre le réalisateur Pierre Carles et le groupe Zebda et un passage dans lequel une critique contre le journal est supprimée. Plus récemment, le journaliste d’investigation Denis Robert a accusé Philippe Val d’interdire la parution dans Charlie Hebdo de tout article mettant en cause la multinationale Clearstream, dont l’un des avocats, Richard Malka, est également celui de l’hebdomadaire. »[12]

Le 2 juillet 2008, Siné, un dessinateur historique de Charlie Hebdo publie le texte suivant dans l’une de ses brèves humoristiques : « Jean Sarkozy, digne fils de son paternel et déjà conseiller général de l'UMP, est sorti presque sous les applaudissements de son procès en correctionnelle pour délit de fuite en scooter. Le Parquet a même demandé sa relaxe ! Il faut dire que le plaignant est arabe ! Ce n'est pas tout : il vient de déclarer vouloir se convertir au judaïsme avant d'épouser sa fiancée, juive, et héritière des fondateurs de Darty. Il fera du chemin dans la vie, ce petit ! »[13]

Selon Philippe Val, il s’agit ici de propos antisémites qui relèvent d’un excès de liberté d’expression. Dans une lettre d'excuses, finalement non publiée, Siné explique que c'est la conversion à une religion, quelle qu'elle soit, qu'il condamne, ainsi que « la fascination de la famille Sarkozy pour le fric ». Ces arguments n’empêcheront pas Philippe Val de lui annoncer son licenciement, le 15 juillet 2008. La justice donnera raison au dessinateur Siné puisqu’elle condamnera le journal « à verser 40 000 euros de dommages et intérêts à Siné pour rupture abusive de contrat. Le communiqué judiciaire doit être publié sur un bandeau de 15 centimètres en une de l'hebdo. Charlie Hebdo fait appel, et en décembre 2012, la cour d’appel de Paris confirme la condamnation et augmente le montant des dommages et intérêts à 90 000 euros. » [14].

Lorsque l’on aborde la question, Siné évoque les relations entre certains dessinateurs de Charlie Hebdo et le pouvoir politique.[15]

2/ La liberté d’expression comme notion juridique.

La liberté d’expression est un droit que nous avons acquis.

Les pouvoirs publics sont notamment en charge du respect de nos libertés publiques (parmi lesquelles la liberté d’expression) et de l’intégrité des personnes.

Luz, un dessinateur de Charlie Hebdo (survivant puisque absent au moment des faits) indique que : « Les médias ont fait une montagne de nos dessins alors qu’au regard du monde, on est un putain de fanzine, un petit fanzine de lycéen. Ce fanzine est devenu un symbole national et international, mais ce sont des gens qui ont été assassinés, pas la liberté d’expression ! Des gens qui faisaient des petits dessins dans leur coin. »[16]

Tout comme Luz, je pense qu’il est fondamental de distinguer :

- Les entraves à la liberté à la liberté d’expression : c’était le cas il y a un an avec l’interdiction du spectacle de Dieudonné à Nantes.

- Les atteintes à l’intégrité des personnes : c’était le cas lors des attentats de Charlie Hebdo.

Il me semble gravissime de confondre la liberté d’expression (qui nous touche tous, qui est une liberté publique) et un assassinat moral/politique (qui ne touche que les victimes).

Par nature, la liberté d’expression (une liberté publique) ne peut qu’être menacée par les pouvoirs publics et/ou la force publique.

Par nature, le terrorisme et les attentats menacent notre sécurité et notre intégrité physique.

 

  1. La ligne éditoriale de Charlie Hebdo

Voici un extrait du billet lapidaire d’Olivier Cyran qui a travaillé pour Charlie Hebdo entre 1992 et 2001 :

« Raciste, Charlie Hebdo ne l’était assurément pas du temps où j’y ai travaillé. En tout cas, l’idée qu’un jour le canard s’exposerait à pareil soupçon ne m’a jamais effleuré. Il y a avait bien quelques franchouillardises et les éditos de Philippe Val, sujets à une fixette inquiétante et s’aggravant au fil des ans sur le « monde arabo-musulman », considéré comme un océan de barbarie menaçant de submerger à tout instant cet îlot de haute culture et de raffinement démocratique qu’était pour lui Israël. Mais les délires du taulier restaient confinés à sa page 3 et ne débordaient que rarement sur le cœur du journal qui, dans ces années-là, me semblait-il, battait d’un sang plutôt bien oxygéné.
À peine avais-je pris mes cliques et mes claques, lassé par la conduite despotique et l’affairisme ascensionnel du patron, que les tours jumelles s’effondrèrent et que Caroline Fourest débarqua dans votre rédaction. Cette double catastrophe mit en branle un processus de reformatage idéologique qui allait faire fuir vos anciens lecteurs et vous en attirer d’autres, plus propres sur eux, et plus sensibles à la « war on terror » version Rires & Chansons qu’à l’anarchie douce d’un Gébé. Petit à petit, la dénonciation en vrac des « barbus », des femmes voilées et de leurs complices imaginaires s’imposa comme un axe central de votre production journalistique et satirique. Des « enquêtes » se mirent à fleurir qui accréditaient les rumeurs les plus extravagantes, comme la prétendue infiltration de la Ligue des droits de l’homme (LDH) ou du Forum social européen (FSE) par une horde de salafistes assoiffés de sang. Le nouveau tropisme en vigueur imposa d’abjurer le tempérament indocile qui structurait le journal jusqu’alors et de nouer des alliances avec les figures les plus corrompues de la jet-set intellectuelle, telles que Bernard-Henri Lévy ou Antoine Sfeir, cosignataires dans Charlie Hebdo d’un guignolesque « Manifeste des douze contre le nouveau totalitarisme islamique ». Quiconque ne se reconnaissait pas dans une lecture du monde opposant les civilisés (européens) aux obscurantistes (musulmans) se voyait illico presto renvoyé dans les cordes des « idiots utiles » ou des « islamo-gauchistes ». […]
Le pilonnage obsessionnel des musulmans auquel votre hebdomadaire se livre depuis une grosse dizaine d’années a des effets tout à fait concrets. Il a puissamment contribué à répandre dans l’opinion « de gauche » l’idée que l’islam est un « problème » majeur de la société française. Que rabaisser les musulmans n’est plus un privilège de l’extrême droite, mais un droit à l’impertinence sanctifié par la laïcité, la république, le « vivre ensemble ». »[17]

Sur son blog, Olivier Berruyer déclare que :

« Je ne suis pas Charlie, car je ne suis pas tout ça, moi je préfère que les gens soient – quand c’est possible – respectés, et qu’on travaille à rapprocher plutôt qu’à diviser.

Car je suis désolé, alors que plein de dessins de Charlie sont d’une intelligence extrême, la plupart de ceux-ci, ceux qui ont causé tant de problèmes et de dégâts, ne sont pas drôles, ne véhiculent aucune message, ne poussent pas à la réflexion : ce sont de simples provocations gratuites, sans talent, destinées à choquer, humilier, blesser (je ne dis pas non plus qu’il faudrait les interdire, bien entendu). »

Je rejoins largement les propos d’Olivier Berruyer que je relèverais avec un zeste de radicalité :

J’ai le droit de penser que Charlie Hebdo était un torchon dont l’essentiel de l’activité (présente) se résume à stimuler le choc des civilisations en stigmatisant les musulmans.

C’est ma liberté d’expression et d’opinion que de préférer m’émouvoir d’une école de l’ONU rasée par les bombes (non conventionnelles) de l’armée israélienne plutôt que de déplorer l’assassinat politique de quelques scribouillards médiocres, soumis à l’idéologie dominante dont l’essentiel fonds de commerce était la provocation religieuse et les moqueries stériles.

>> Voilà pour ma liberté d’expression et mon vomi de la pensée unique !

Conclusion

Sur son blog philolog, Tristane Banon m’avait appris à dissocier la tolérance et le respect. La tolérance était, d’après ses mots « une petite vertu »[18]. Dans une société plus apaisée, nous devrions emprunter à la tolérance que nous exigeons des musulmans pour donner au respect que nous leur devons.

J’achève généralement mes vidéos par le précepte Spinoziste « Ne pas railler, ne pas déplorer, ne pas maudire, mais comprendre ». Son corollaire négatif serait probablement : Respecter, espérer, aimer et ne pas méconnaître. La moquerie ne conduit que très rarement à la sagesse. Je suis certain que vous non plus n’avez pas besoin de dessiner le prophète en levrette pour bien vivre.

C’est pourquoi, j’en appelle au respect des croyances.

C’est pourquoi, je ne suis pas Charlie.

 

[2] Extrait du journal de France 2 : https://www.youtube.com/watch?v=qc03SlaK_KA#t=61

[3] Article sur la mise en garde à vue de Dieudonné pour ses déclarations : http://www.agenceinfolibre.fr/info/dieudonne-place-en-garde-vue-pour-apologie-du-terrorisme/

[4] Cet aspect est particulièrement développé dans l’une de mes vidéos (30min - l’épisode 3 de ma chronique d’un éveil citoyen) : http://rutube.ru/video/c4d31cb31987ccb21a9fe56cd02c6896/

[5] Interview de Jean-Michel Vernochet : https://www.youtube.com/watch?v=Rlf8KHhJDxw

[8] A mon sens, c’est ainsi qu’il faut comprendre les violents propos de Guy Bedos à l’encontre Charlie Hebdo : https://www.youtube.com/watch?v=cxwwP62smgo#t=70

[9] Comme le signale à très juste titre Jonathan Sturel dans une vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=Jllgl5xDJZM

[10] Article de libération, « Les 173704 signatures de Charlie Hebdo » : http://ecrans.liberation.fr/ecrans/1996/09/12/les-173-704-signatures-de-charlie-hebdo_183854

[11] Vidéo de lapsus de Philippe Val à la 18 :40 de l’épisode 1 de ma chronique d’un éveil citoyen : http://rutube.ru/video/72829306a1e69c7a67835f64794e71ff/

[12] Cf page wikipédia de Philippe Val : http://fr.wikipedia.org/wiki/Philippe_Val

[13] Cf page wikipédia de l’affaire Siné http://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_Sin%C3%A9

[14] Cf page wikipédia de l’affaire Siné http://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_Sin%C3%A9

[15]Interview de Siné au sujet de ses anciens collègues : http://www.dailymotion.com/video/xb6hk0_interview-sine-charb-cabu-et-wolins_news

[17] Extrait du blog les crises qui reprenait un billet d’Olivier Cyran publié sur Article11.info : http://www.les-crises.fr/charlie-hebdo-pas-raciste-si-vous-le-dites-par-olivier-cyran/

[18] Philolog – La tolérance est-elle un vice ou une vertu ? http://www.philolog.fr/la-tolerance-est-elle-un-vice-ou-une-vertu/


Moyenne des avis sur cet article :  4.18/5   (34 votes)




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35 réactions à cet article    


  • soi même 15 janvier 2015 11:23

    Merci pour c’est article Allban que je partage.
    j’en arrive à peut près à la même conclusion, que c’est avant tous une manipulation de l’émotionnel qui c’est opérer suite à c’est attentats donc personne je pense est vécus une adhésion de cette acte.

    En réalité, il est très facile de manipulé l’émotionnel, surtout si l’on sait que le véritable ressort son toujours le doute, la peur et la haine.

    Ce qui n’a parue troublant dans cette affaire, c’est a peine 8 heures plus tard, l’on balançait l à la presse les noms des coupables , qui laissaient entendre que l’on allait vers une justice expéditive, à lors que jusqu’à présent le secret des identités étaient lever après une enquête minutieuse qui rassemblait toute les preuves factuels des faits !

    Il est probable que ce soit eux, comme il est aussi probable que sciaient on nous mèmes sur une voie de garage, et dans cette affaire doubler par l’autre affaire de Vincennes, c’est la justice et son principe qui a été spolier !

    C’’est pour cela que je vois même si ce n’est pas les mêmes protagonistes, une similitude avec l’incendie du Reichstag, et un viol collectif des foules de leurs indignations naturelles devant ces événements inacceptables !

    L’autre fait, et je voie que votre réflexion va dans ce sens, et j’espère sincèrement qu’il aura un grand nombre qui vont aller dans cette démange, cette remise en causse de notre passivité à ne pas voir, non seulement au delà de la simple provocation cela recouvre aussi cette complaisance d’acte barbare qui se produit ailleurs donc l’on pense que cela nous concernés pas et que surtout nous avons pas à vivre les retombés donc il est évident qu’il y a des liens, du fait même qu’un sujet aussi sensible que l’Islamisme et aussi de notre responsabilité par cette intolérance que l’on manifeste ouvertement à l’Islam à travers nos médias et le climat délétère qui traverse notre société !

    La causse première n’est pas l’Islam, c’est que l’on veut bien voir de l’islam , en cela il y a pas de doute si l’on n’a pas le courage de se remettre en doute, on serra toujours manipulé et victime de cette manipulation...


    • Alban Dousset Alban Dousset 15 janvier 2015 11:38

      Merci beaucoup pour vos encouragements.
      Il reste beaucoup de chemin à parcourir avant un éveil massif des consciences.
      Gardons espoir,


    • soi même 15 janvier 2015 11:50

      Il n’aura plus un éveil massif des consciences, et cela a toujours été le cas, entre les précurseurs et les retardataires, il y a toujours eu une lutte et c’est l’équilibre entre ces deux pôles qui fait qu’il peut avoir une avancer significatif d’une véritable moralité, et non ce moralisme de pacotille qui sens bon la naphtaline et couvre d’un voile épais l’amoralité de notre époque !

       


    • velosolex velosolex 15 janvier 2015 18:35

      Merci pour ses extraits qui me font regretter les charlie que je n’ai pas acheté



    • o.man 15 janvier 2015 11:52

      Le problème aussi c’est le mot « Charlie » !
      En anglais charlie c’est un charlot ou idiot .
      c’est quand même énorme , vous ne trouvez-pas , que des gens affichent publiquement et si facilement leurs état d’esprit  ?
      Ils ont du bien se poiler les anglophones .

      http://www.agoravox.fr/actualites/societe/article/ca-veut-dire-quoi-je-suis-charlie-161935

      Essayer de trouve la traduction du mot « charlie » , ça devient très difficile .
      http://www.wordreference.com/enfr/charlie

      Une variante tout de même , pour Patrick Pelloux , « J’essuis Charlie »
      http://www.tdg.ch/monde/europe/hollande-reussi-sourire-charlie-hebdo/story/11885370


      • o.man 15 janvier 2015 11:58

        Si un magasine anglais se serait nommé « Imbécile Hebdo » , croyez-vous que les anglais se seraient afficher « I am Imbécile » ?

        Non , évidemment !

        Alors pourquoi ce slogan est si vite sortie ?
        Qui en est à l’origine ?


      • dithercarmar dithercarmar 15 janvier 2015 18:15
        « Si les autres parties du monde ont des singes ; l’Europe a des Français. Cela se compense. » de Arthur Schopenhauer

        - S’il y avait un impôt sur la connerie, l’état s’autofinancerait.

        (Jean Yanne)


      • velosolex velosolex 15 janvier 2015 23:46

        Mefiez vous des appellations contrôles, 
        pour les journaux, comme pour les fromages

        Mais on ne serait surement pas d’accord sur ceux qui puent....

        Ce n’est pas parce que vous appellerez votre canard, « l’excellent » ou « Paris match » qu’il le sera. 

        « Jours de France » ne traduit pas non plus parfaitement la réalité sociale du pays

        Vaut mieux se la jouer modeste, par exemple s’appeler Charlie, jouer à l’idiot, et étonnez les autres. 

        Donc acte.....

        C’est comme ça qu’on gagne des matchs


      • Yohan Yohan 15 janvier 2015 13:09

        Ce journal, de piètre qualité et d’intérêt médiocre, était en train d’agoniser. Et là, ils viennent de le sauver. C’est con, non ? S’il y avait une Une à faire, je l’aurais fait là dessus smiley


        • fborion 15 janvier 2015 17:41

          Peut-être. Personne ne vous oblige à le lire. Je ne demande pas qu’on arrête toute la presse que je ne lis pas. Mais combien d’autres journaux bien plus médiocres ou « bien-pensants » tiennent le pavé parce qu financés par la pub (qui fait tenir beaucoup de journaux debout) ou grâce aux financiers que le possèdent (ex : Le figaro....). Ah au fait : ceux qui financent ces journaux ne leur laissent pas de liberté éditoriale bien entendu. Ils sont orientés, jamais indépendants, il y a les sujets tabous. Quant à la finance et ses abus par exemple, on évite d’y toucher, parce que conflit d’intérêt.


        • velosolex velosolex 15 janvier 2015 23:48

          Yohan


          Votre dépit fait peine à voir, moi ça me réjouit. 
          C’est ça, la pluralité
          Mais inutile de continuer à faire une tête de caricature
          L’atmosphère est assez plombante. 
          Enfin, j’espère que vous avez une petite réserve d’oxygène.
          ALLEZ CHARLIE !.....

        • Cassiopée R 15 janvier 2015 14:59

          Je suis certain que vous non plus n’avez pas besoin de dessiner le prophète en levrette pour bien vivre.

          C’est clair que les journalistes de Charlie hebdo vont beaucoup trop loin. C’est tout à votre honneur d’ouvrir les esprits sur cet aspect.


          • bright13 bright13 15 janvier 2015 15:51

            un article de plus sur le même sujet : « je ne fais pas partie du troupeau car moi je réfléchis et je considère que tous les autres (les je suis charlie) sont des moutons dénués de conscience.... »

            Si ce journal ne vous plait pas de l’achetez pas ! 

            Si vous considérez que l’islam a davantage de vertus que de vices ou si vous pensez que le prêtre vaut mieux que l’instituteur c’est votre choix mais faites crédit d’un cerveau à ceux qui pensent différemment...

            un condescendant ne vaut pas mieux qu’un crétin montant


            • Alban Dousset Alban Dousset 15 janvier 2015 18:02

              Je pense qu’il y a un abysse entre un mouton dénué de conscience et quelqu’un de manipulé.

              Je connais beaucoup de « je suis Charlie » dans mon entourage, ils ne sont ni stupide, ni cynique.

              Ils sont juste guidés par un instinct grégaire et un conditionnement social que je m’efforce de déconstruire dans mes articles.

               

              « Si ce journal ne vous plait pas de l’achetez pas ! » : C’est bien ce que je fais ! Mais vu l’ampleur du mouvement « je suis Charlie », il me semblait important de détailler les raisons qui me conduisent à m’en désolidariser.

               

              « Si vous considérez que l’islam a davantage de vertus que de vices ou si vous pensez que le prêtre vaut mieux que l’instituteur »

              >> Ce n’est pas mon opinion et j’apprécierais que vous évitiez de m’en inventer une.

               

              « faites crédit d’un cerveau à ceux qui pensent différemment... »

              >> Si je ne faisais pas crédit d’un cerveau à ceux qui pensent différemment, pensez-vous sincèrement que je me donnerais la peine de rédiger des articles sur Agoravox ?

               

              Comment pouvez-vous préjuger de ma condescendance avant même d’avoir engager le dialogue avec moi ?


            • velosolex velosolex 16 janvier 2015 00:08

              Père Dousset


              Je fais partie de ces impénitents à l’esprit grégaire et prosaïque, qui roulaient dans la fange de charlie, jadis !

              Mais grâce au ciel, je m’étais repenti.

              J’ai lu aussi gravement que j’ai pu le faire votre message épiscopale, avec mes petits moyens intellectuels, bien moins affûtes en toutes sortes de comparaison que les vôtres. 

              Vous m’auriez presque convaincu, à la lecture de propos si brillants

              Ah ! Que vous n’eussiez adjoint plutôt des images de la sainte trinité, plutôt que cette pornographie licencieuse, obscène à la raison, hostile à la morale la plus élémentaire, et même contraire aux sens, et à la façon d’un honnête homme !

              J’’avais réussi en effet à me sevrer comme un alcoolique anonyme. 
              Plus une page de charlie ! 
              Je ne lisais plus que le figaro, 
              de temps en temps « notre temps »

               Mais comme vous le savez, une seule goutte d’alcool suffit pour faire retomber dans l’addiction la plus notoire, quand on est atteint de ce genre de vis. 

              Je rechute donc et vient de prendre un abonnement d’un an. 
              Avec grande délectation même !

              Deux secondes de lucidité pour vous lancer un appel vibrant
              Comment m’en sortir ?

            • Alban Dousset Alban Dousset 16 janvier 2015 01:12

              @velosolex

               

              Vous êtes le premier de mes contradicteurs Agoravox à me faire rire.

              [Bon, peut-être le deuxième mais le premier m’avait fait rire malgré lui donc ça ne compte pas.]

               

              Je ne condamne pas l’humour ou le rire.

              Néanmoins, derrière le rire, et particulièrement derrière la moquerie, il y a de la peur.

              Alors mon fils :
               >> Dites moi de quoi vous riez et je vous direz de quoi vous avez peur.


            • velosolex velosolex 16 janvier 2015 11:42
              Alban dousset

              Content que vous apprécier l’humour, la marque d’un esprit ouvert

              « 
              La moquerie ne conduit que très rarement à la sagesse »
              Dites vous. 
              Le « rarement » est intéressant. 

              Il fait référence à ce qui n’est pas coutumier. Et effectivement, nous traversons quelque chose d’exceptionnel.
              Un épisode de notre histoire assez sombre, et qui risque de le devenir de plus en plus si nous réagissons pas. 

              Des forces contraires à notre raison et à nos principes situées aux marges, quoique de moins en moins, font prosélytisme, se font menaçantes, cherchant à nous imposer leur mode de pensée. 
              Il faut sortir charlie de l’anecdote. Tout cela n’est pas qu’une histoire de fesses, de prophète irritée. On cherche simplement à tester nos limites. Cette histoire n’est qu’un prétexte, une sorte de crash test. 

              L’islam radical c’est vrai repose sur des diktats, qui sont à peu les même que l’on peut trouver dans n’importe quel système totalitaire. S’il y a une chose commune à tous ces modes de prêts à porter, c’est bien le manque d’humour. Depuis Rabelais, on n’a pas jamais dans notre pays abandonné le bon gros rire, qui balaye ces attitudes convenues, que privilégient les despotes, amateurs de garde à vous. 

              Charlie chaplin avait bien compris, dans « le dictateur », que c’était une très bonne arme pour casser l’image du nazisme. Car on parle bien d’image, et de représentation. Le salafisme,qui a trop bien compris ce qui se passait là, réagit où il se sent en danger. 
              C’est pour cela que les images de charlie sont devenus maintenant au delà ce qu’elles représentent, une sorte de symbole de la liberté d’opinion.

            • Alban Dousset Alban Dousset 16 janvier 2015 12:34

              @velosolex

              « Des forces contraires à notre raison et à nos principes situées aux marges, quoique de moins en moins, font prosélytisme, se font menaçantes, cherchant à nous imposer leur mode de pensée. »

              J’adhérerais presque à ce triste constat mais, selon moi, cette menace se nomme sionisme + néoconservateurs (et non islamisme radical).

              >> Que pensez-vous de Dieudonné et du sionisme ? Avez-vous consulté mes vidéos traitant de ces sujets ? Qu’en pensez-vous ?


            • velosolex velosolex 16 janvier 2015 15:51

              « Laissons donc les dieux s’occupaient seuls du sort de ceux qui se moquent des dieux »

              Disait Tacite.

              Je ne prétend pas avoir pertinence pour parler de choses qui me dépassent parfois. 

              Je n’apprécie pas dieudonné, que je qualifierais de personnage psychopathique,doué d’un vrai charisme, surfant sur l’air du temps, entretenant les clivages et s’en nourrissant, comme Houellebecq au niveau du roman. 

              Pour autant je juge assez ridicule de le poursuivre au tribunal, tant sa défense sera facile.
               On peut difficilement défendre la provocation de charlie hebdo, et s’opposer à celle de dieudonné, qui se définit, si je ne m’abuse, comme homme de spectacle.

               Les bouffons ont toujours été reconnu par les princes, comme seuls ayant le droit de se moquer d’eux. 
              Pour le sionisme, c’est une évidence que le sort fait aux palestiniens n’arrange pas la crédibilité de la communauté internationale. 
              Voilà si longtemps que ça dure, de traité de paix à ce qui est devenu feuille de route, feuille au vent, post it bientôt collé sur une porte....La moindre critique, et vous voilà taxé d’antisémite. Le même raccourci mental qui vous transforme en islamophobe si vous critiquez le fondamentalisme musulman

              Mais l’argumentation se construisant sur ce sujet, servant à instruire n’importe quelle cause, peut s’avérer être la plus lamentable dans ses fins. (Comme ces demeurés incultes qu’on instrumentalise pour aller faire le jihad)

              Plus d’un peuple s’est fait avoir par ce subverfuge :
               Les indiens à qui l’on promettait des terres en échange de leur alliance,
               les kurdes qui ont été manipulés d’une puissance à l’autre en échange de leur soutien, et qui ont été gazés ensuite,
               les arabes à qui le colonel lawrence avait promis monts et merveilles s’ils aidaient les britanniques contre les turcs....J’arrête là..
              .Le monde n’est qu’un échiquier, mais dont les joueurs eux même se trouvent sur le bord du précipice.

            • leypanou 15 janvier 2015 17:40

              Cet excellent article peut être complété utilement par cette opinion d’Henri Roussel alias Delfeil de Ton, fondateur de ce qui a été à l’origine de Charlie Hebdo (Hara-Kiri Hebdo).

              Il est certain qu’on ne risque pas d’entendre souvent cet avis sur les médias mainstrems, d’autant plus qu’Henri Roussel lui-même avait dit que c’est la première fois et aussi la dernière qu’il intervient sur la question.

              Propos très sensés incompréhensibles par les panurges.


              • Alban Dousset Alban Dousset 15 janvier 2015 18:04

                Effectivement, je l’aurais bien mentionné avec les autres sources mais j’ai vu son intervention après la publication de mon article.

                Son point de vue est d’un intérêt majeur.

                Merci pour vos encouragements,


              • Alphonse Dé 15 janvier 2015 18:19

                Encore une opinion saine et objective - celle de l’auteur, soutenue par un bon nombre de lecteurs / commentateurs.
                On en aura lu pas mal ici et sur d’autres sites, de vrais courageux s’impliquant pour le futur de tous, dans un élan certes utopique comme le souligne Soi - Même mais bravant le couperet de la fameuse liberté d’expression qui tôt ou tard, s’abattra sur ceux qui osent défier les maîtres.
                Quel monde...horrible ! et quel sombre avenir en perspective : il faut lutter contre les oppressions sans grande chance de gagner, tout en se modérant vis-à-vis de bon nombre de congénères qui ne facilitent pas la tâche.
                Le pire est que ceci ( ce fâcheux événement ) n’est rien en comparaison de ce qui vient ; une porte est ouverte vers l’inimaginable. Déjà d’autres ragoûts bien plus fumants mijotent dans les marmites de certaines administrations, des effluves carnées s’étiolent dans le vent d’hiver.


                • dithercarmar dithercarmar 15 janvier 2015 19:01

                  Alban Dousset

                  Nous (parce que 2) avons beaucoup apprécié votre article, tant par l’écriture que pour l’analyse de nos contemporains (sur le fond comme sur la forme). Nous y ajoutons (modestement) ceci :

                  Mimétisme et psychologie sociale :

                  Le mimétisme comportemental peut aussi être examiné au niveau de ses conséquences sur la société, par le biais de la psychologie sociale. Il est en effet à la source de phénomènes de groupe ou de foule pouvant conduire à des travers comportementaux excessifs, voire des aveuglements dangereux , allant du simple conformisme jusqu’à l’hystérie collective. Par ailleurs le mimétisme peut résulter de manipulation mentale (propagande, gouroutisme).

                  Et merci.

                  Toutefois, vous en appellez au respect des croyances...
                  Pour nous, n’importe quelle « croyance » répond d’abord à sa définition et c’est pourquoi cette phrase est notre seul bémol apporté à votre lecture.


                  • Alban Dousset Alban Dousset 16 janvier 2015 00:52

                    Bonjour,

                    Merci beaucoup pour vos encouragements.

                    Wikipédia définit la croyance comme : « processus mental expérimenté par une personne qui adhère à une thèse ou des hypothèses, de façon qu’elle les considère comme vérité, indépendamment des éléments de réalité confirmant ou infirmant cette thèse ou ces hypothèses. »

                    Si l’on prend suffisamment de recul, notre conception du réel est une juxtaposition de croyances...
                    [Comme disait le moustachu : Il n’y a pas de fait, il n’y a que des interprétations...]
                    Or, je ne parviens à concevoir que l’on puisse se respecter (les uns et les autres) sans respecter les conceptions du réel (des autres).


                  • dithercarmar dithercarmar 16 janvier 2015 05:22

                    Alban Dousset
                    Bonjour,
                    <<
                    se respecter (les uns et les autres) sans respecter les conceptions du réel (des autres).>>
                    Mais il y a trés rarement réciprocité.


                    <<Si l’on prend suffisamment de recul, notre conception du réel est une juxtaposition de croyances...>>

                    "Quant au verbe croire, il ne se conjugue pas. C’est un verbe défectif qui ne s’emploie qu’à la première personne du singulier du temps présent de l’indicatif. Credo. Impossible à l’imparfait, non-sens au futur, ridicule au conditionnel présent, inopérant à l’impératif, le verbe croire isole le croyant, le retranche dans la singularité de sa confession personnelle."

                    Nous pensons qu’il est inutile de croire pour vivre et bien plus de vivre pour croire. La croyance (religieuse, politique, sociale etc) reste un barrage au développement de la vie ou du réel. Ceci est notre expérience, et nous est propre mais quand même partagée.
                     
                    Cordialement.


                  • kloey 15 janvier 2015 19:13

                    Je suis la personne dont l’auteur de cet article à utiliser les propos pour les estampiller de la bannière « je suis charlie ». Une fois son article publié sur Agoravox, il me fait part de ma participation indirecte à son article. Copier coller de ce que je lui répond sur la page Facebook où nous avions échangés : « J’ai lu l’article : je ne t’en veux pas, tant que ça fait avancer le débat... Ce qui est dommage je pense c’est d’avoir utiliser mes propos, sans m’avoir demandé, EN EXTRAITS, et non en totalité et surtout de les avoir utiliser pour représenter une partie de la population alors que ce ne sont que des impressions personnelles, je n’étais le porte-parole de rien. Et je n’ai jamais écrit »je suis charlie« , je ne l’ai jamais mis en photo de profil ni utiliser dans un commentaire, donc je ne pense pas avoir été le bon exemple...Je ne t’en veux pas, cependant permet moi de douter de la cohérence entre le discours que tu tiens » méfions nous des manipulations ou récupérations« et les actes » je prends les propos d’une personne, SEULEMENT EN PARTIE, pour les utiliser sans lui avoir demandé au préalable, afin d’étayer la thèse que je défends depuis le début....« Ahem...La récupération des événements par les politiques pour rallier les gens à leur parti, et le même procédé, en plus gros évidemment, que récupérer les propos de quelqu’un de cette façon afin de servir son article (donc par extension, ses propres intérêts ;)). Alors je ne t’en veux pas, je suis simplement déçue, car ce n’est pas loyal mais cela n’est pas grave L’individualisme avant le collectif  »  


                    • Alban Dousset Alban Dousset 16 janvier 2015 01:06

                      Je regrette pour ta déception Kloey,
                      Tu peux m’apporter la contradiction autant que tu veux (ici ou ailleurs).
                      Pour moi, seules les idées sont importantes.
                      Donc n’hésite pas à critiquer mon raisonnement ou mes idées.

                      Encore une fois, je te remercie de ton esprit de contradiction car il m’a inspiré cet article.


                    • 65beve 65beve 15 janvier 2015 19:31

                      Bonsoir,

                      « Je suis Charlie » c’est un symbole.
                      On a vu fleurir beaucoup de « je suis charlie, flic musulman, juif et même athée ».
                      Les gens sont sortis spontanément au début pour faire quelque chose.
                      C’est quand même mieux que d’organiser des ratonnades pour venger les victimes, non ?.
                      Perso, il y a longtemps que je ne lisais plus Charlie et personne ne m’a obligé à le lire.
                      J’aimais beaucoup Cabu : c’est pas comme Spinoza, c’est plus marrant, surtout les aventures du Grand Duduche.
                      cdlt.


                      • Gwendhale 16 janvier 2015 01:19

                        Cela me fait marrer ce genre de Torchon, visant à prendre de la hauteur sur un sujet qui n’en a pas. Je rappelle la phrase apocryphe de Voltaire « “Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’à la mort pour que vous ayez le droit de le dire”. Arrêtons les Débats stériles et débiles... Car ce que tu exprimes est une question de Goût et d’opinion, qui ne rentre pas en compte, si l’on réfléchit de manière sensé sur la libre expression. A ce niveau, la France est actuellement un Etat Totalement incohérent concernant le Sujet (Loi Gayssot qui est une aberration intellectuelle, racisme insulte etc). On devrait à ce niveau s’inspirer des Jugements de la cour suprême des Etats Unis, qui précise que la liberté s’arrête là ou elle conduit directement à un acte illégale. Par exemple, quelqu’un qui dit à un autre »tues le !« . Pour le reste, il est de notoriété publique que les Journalistes ne sont en aucun cas objectifs et ont tous des intérêts particuliers. Par conséquent rien d’intéressant n’émane de cet article, si ce n’est des poncifs et des raccourcis, ayant pour objectif que les rapports entre les êtres soient courtois et respectueux, ce qui relève pour ma part plus du fantasme, que de la réalité. Il n’y qu’a observer les hommes Politiques (racailles, Karcher, pauvre con et j’en passe)...Sans oublier le côté très Moraliste du papier, sans le talent ou la cohérence d’un Brassens. No comment

                         »J’ai le droit de penser que Charlie Hebdo était un torchon dont l’essentiel de l’activité (présente) se résume à stimuler le choc des civilisations en stigmatisant les musulmans.« 

                        Tu as tout a fait le Droit et même si tu peux avoir raison, cela ne Justifie pas qu’ils se fassent tuer pour des caricatures ... Et prendre en contre exemple une autre atrocité dans le monde (ici Palestine Israël) ne minimise pas en aucun cas les actes commis par ces agités du Bocal qui n’ont pas lu le Coran... Attention

                         »La moquerie ne conduit que très rarement à la sagesse" Evites les fausses affirmations pseudos Moralistes, cela devient à la fin ridicule.... Merci

                        Bonne continuation et désolé pour les fautes je n’ai pas pris la peine de me relire !


                        • Grandi Grandi 16 janvier 2015 03:56

                          Bonjour et merci Alban pour cet article. Je partage depuis longtemps votre déception sur l’influence des médias. Les oligarques, qui ont depuis longtemps compris les avantages qu’ils pouvaient tirer des outils pouvant influencer l’opinion publique, nous ont insidieusement mis au pas. Le pire de ces médias est à mon sens la télévision. Elle entre chez monsieur tout le monde pour imposer son monologue et lui expliquer la pensée correcte. La campagne actuelle visant à préparer le mouton, pour qu’il réclame lui-même un état policier est remarquable. Il suffit de compter les mots terrorisme, peur, terreur, djihad, agression, insécurité pour comprendre où veulent en venir les organisateurs de cette triste comédie. Les personnes émancipées ne pèsent pas lourd face à ces hordes de drogués au » journal de 20h ».


                          • Grandi Grandi 16 janvier 2015 03:58

                            Ils sont confortés dans leurs certitudes en discutant le lendemain avec leurs collègues, qui ont vu le même journal la veille et qui ont donc la même opinion. Ce constat étant fait, je me suis demandé ce que je pouvais faire à mon humble niveau, pour tenter de contrecarrer cette pensée unique. Prêcher dans sa paroisse n’ayant pas un grand intérêt, j’ai donc opté pour la solution qui consistait à aller sur yahoo, tenter de rabattre les brebis vers des sites comme agoravox en glissant leurs noms dans les commentaires que je faisais. Étrangement, yahoo vient de supprimer les commentaires sur ses informations et ceci coïncide à quelques heures prêts avec l’attentat de CH. Hasard ou censure ? Bref, je pense qu’il va falloir que nous réfléchissions à la manière d’organiser une controffensive médiatique pour rétablir le temps de parole et la diffusion des idées dissidences qui sont, j’en suis convaincu l’attente inconsciente d’une majorité de citoyens isolés et muets.


                            • Grandi Grandi 16 janvier 2015 03:59

                              La seule occasion pour eux de s’exprimer étant la grande mascarade du vote démocratique. Le citoyen libre peut rageusement jeter son bulletin dans l’urne pour sanctionner le mauvais ou favoriser le bon candidat qu’on lui a précédemment présenté à la télévision. De toute manière, les deux adversaires sortent de la même école d’administration et ont été sélectionné par les mêmes sponsors, pour leur haut sens consensuel.  Et, si par malheur comme en 2005, l’électeur s’avisait de ne pas voter comme il faut, on ne tiendrait pas compte de son opinion et on passerait la loi de force. Donc, si quelqu’un a des suggestions, qu’il les exprime.  

                              Vive la France.


                              • Kijmix Delabas Kijmix Delabas 26 janvier 2015 16:13

                                Çà fait plaisir de ce sentir moins seul !! Je suis d’accord a 200% avec vous et depuis longtemps !! a la suite des événements j’ai écrit ce petit texte tellement mon indignation était grande sur cette manif :

                                Au défilé des hypocrites,ils étaient là, sans être là
                                la main sur le mouchoir,histoire d’être là pour l’faire valoir
                                mêmes les plus fous, mêmes les plus fafs,main dans la main ils étaient là

                                Sacrés Charlie t’avait besoin,sous ton crayon t’tromper de guerre
                                tu sait très bien que la misère sous son costume mène à la haine
                                Bien avant tout ces malheurs j’aurais voulu qu’ont soit Charlie,
                                croit tu qu’le chien que l’ont va battre va pas finir par mordre son maitre
                                croit tu qu’l’enfant qu’ont abandonne, celui qu’est plus bon a personne
                                va pas trouver son âme sœur,dans la folie et dans les pleurs

                                Ce monde de fous et d’égoïstes,n’voulant qu’une chose, son p’tit bonheur
                                son p’tit ordi et son i phone, s’foutant de ceux que l’ont bastonne,
                                Cette maman tenant la main, de son enfant sous les gravats,
                                et de ce père priant le ciel, de l’injustice tuant les siens
                                j’aurais voulu qu’ont soit Charlie quand tout bascule, quand tout chavire
                                quand la noirceur, et la tristesse, voile mon cœur séchant mes larmes,
                                j’aurais voulu être Charlie pour dessiner ces injustices
                                pour dénoncer tout ces faiseurs ,tout ces créateurs de l’horreur...

                                Ce modeste texte pour vos faire part du sentiment d’injustice que je ressent 

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