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Accueil du site > Tribune Libre > Procès Colonna : avant le verdict

Procès Colonna : avant le verdict

A quelques dizaines d’heures du verdict, on peut se demander ce qui s’est passé au procès d’Yvan Colonna depuis que ce dernier a quitté l’audience, suivi de ses avocats.

Pas grand-chose est-on en droit de se dire. Effectivement, entre les témoins qui ont refusé de s’exprimer et se sont contentés d’un "je n’ai rien à déclarer", et le refus de la famille de se rendre à un tribunal qu’ils ne veulent plus cautionner, il semblerait qu’il n’y ait plus rien à dire.

Mais il y a quand même quelques petites choses qui ont retenu mon attention. Il y a cette énième incohérence dans la thèse de l’accusation, qui fait apparaître Yvan Colonna à deux endroits à la fois, le lendemain de l’assassinat du Préfet Erignac. Et si cela peut paraître sans importance, cela ne l’est pas, puisque l’accusation s’est bâtie sur les aveux de la femme de l’un des membres du commando, et que ceux-ci sont contredits depuis le départ par l’épouse d’un autre membre. Je vous conseille de lire ce passage dans la chronique de Stéphane Durand Souffland, ici sur le Figaro, il est très clair.

Et puis il y a les témoins qui ont pour la deuxième fois confirmé qu’Yvan Colonna était à Cargèse le soir de l’attaque de la gendarmerie de Pietrosella. Si la presse se fait écho de ces témoignages, ils semblent n’avoir aucune incidence sur le procès lui-même.

Pourtant certains éléments doivent interpeller. Paul Donzella, restaurateur à Cargèse, confirme ce qu’il a dit en 2003 devant les juges d’instruction, et en 2007 en première instance, à savoir qu’Yvan Colonna avait dîné dans son restaurant avec son fils le soir de l’attaque. Sylvie Cortesi, elle, se souvient aussi qu’il était au village ce soir là, les enfants de l’un et de l’autre jouant ensemble un peu plus tôt. Ni l’un ni l’autre ne sont de la famille. Ni l’un ni l’autre ne sont connus pour être des activistes nationalistes. Ni l’un ni l’autre n’ont refusé de témoigner à cet appel, comme l’ont fait les autres témoins qui connaissaient Yvan. Ils ont témoigné devant les juges d’instruction, puis sous serment devant deux cours de justice. Prendraient-ils le risque de se voir accusés de faux-témoignages, voire de complicité d’assassinat ? Franchement, je ne crois pas. D’ailleurs, si les policiers ont de telles certitudes, pourquoi personne ne les poursuit-il pour l’une de ces charges ? Leur témoignage est crucial (comme celui d’autres personnes avant eux), parfaitement recevable, et jamais remis réellement en question. Ils confirment avoir vu Yvan ce soir-là, et si c’était faux, ils auraient pris le risque qu’une preuve vienne transformer leur vie en cauchemar. Ils n’ont aucune raison de prendre ce risque.

Si l’on ajoute leur témoignage à celui des deux véritables témoins oculaires qui affirment qu’Yvan n’était pas le tireur (et eux non plus n’avaient rien à gagner, l’un, Joseph Colombani, était un ami du Préfet, et l’autre, Marie-Ange Contart, n’a aucun lien avec la famille et était croupière au casino d’Ajaccio), ainsi qu’au témoignage de la Juge Levert qui à la grande surprise du journaliste Philippe Madelin, a déclaré que pour elle il n’y avait que deux personnes sur le lieu du crime (comme l’ensemble des témoins sauf un), alors que toute la thèse de l’accusation repose sur la présence de trois personnes, il y a peu de chances qu’Yvan Colonna ait été là ou personne ne l’a vu.

On pourrait revenir en arrière et ajouter à cela les nombreuses incohérences de l’accusation révélées tout au long du procès, mais pour ceux qui débarquent, je vous encourage à lire les diverses chroniques relatant le procès qui ont été publiées.

En attendant, l’iniquité de la conduite du débat a poussé de nombreuses personnes à s’exprimer publiquement. Bâtonniers, Magistrats (la Vice-présidente du Tribunal de Grande Instance de Paris a elle-même dit qu’il aurait fallu accéder à la demande de reconstitution), avocats, artistes, élus (de plus en plus nombreux et de tous bords en Corse, les conseils municipaux ont publié des communiqués) ont fait part de leurs inquiétudes face au déroulement des audiences.

Il n’y a plus de défense au procès, il n’y a plus d’accusé, et pourtant les éléments à décharge ont continué de se succéder les uns aux autres.

Je pense qu’on en a plus appris avec cette seconde instance. Là où la cour ne voit pas d’éléments nouveaux se présenter, non seulement j’en vois, mais je trouve en outre que la répétition des éléments de la première instance permet d’y voir plus clair. Je pense que les déclarations de Pierre Alessandri cette fois-ci ont laissé entrevoir une vérité qui avait manqué en première instance. Mises en relation avec les dérives policières dont la preuve a été apportée, on comprend mieux pourquoi le nom de Colonna n’a pas été rejeté par le commando au départ. On regrette que le président de la cour n’ait pas tiré les ficelles, comme s’il n’était pas intéressé par ce qui allait permettre d’y voir mieux. Comme avec les déclarations de Vinolas.

Il y a plein de choses qu’on pourrait regretter dans ce procès.

Il y a une chose sur laquelle je suppose que la famille Erignac a raison. Elle a droit à la vérité. Comme nous tous. Et la mémoire du préfet ne sera pas honorée par l’emprisonnement à vie d’un innocent, voire d’un homme dont on n’a pu apporter la preuve de la culpabilité (ce qui est, d’un point de vue de justice, la définition d’un innocent). L’acquittement d’Yvan Colonna donnerait-il lieu à une réouverture du dossier ? Ce serait tant mieux, nous ne sommes plus à deux ans près. Et la vérité mérite bien cela.
 


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44 réactions à cet article    


  • xavier 25 mars 2009 11:44

    Cet article et les précédents seraient plus crédibles si, encore une fois, emporté par l’élan de vos convictions, vous ne prenniez quelques libertés avec les faits, sans doute par méconnaissance du dossier.

    Vous consacrez en effet un paragraphe aux témoignages de Paul Donzella et de Sylvie Cortesi. Selon vous ils auraient déclaré avoir vu Yvan Colonna "le soir de l’assassinat" à Carghjese. Vous seriez bien inspiré de relire la presse les concernant ; leurs témoignages portent en effet sur la soirée de l’attaque de la gendarmerie de Pietrosella en septembre 97, pas du tout de l’assassinat du préfet le 6 février 98.


    • Roseau Roseau 25 mars 2009 12:06

      Vous avez raison en ce qui concerne Paul Donzella. Je vous rappelle cependant que la présence de Colonna à Pietrosella est l’un des éléments clés de l’accusation. De là à vouloir décrédibiliser tous mes articles... Libre à vous, de toutes façons vous ne les lisiez que pour y trouver une erreur. Bravo ! Cela ne change pas grand chose ni au verdict, ni à l’absence de preuves.


    • Roseau Roseau 25 mars 2009 18:12

      C’est corrigé.


    • vivi vivi 25 mars 2009 12:23

      A la lecture de votre article, Roseau, j’ai encore envie d’y croire. Je me dis en effet que même si les juges essaient d’occulter tous les éléments à décharges, à un moment donné, ça tombe sous le sens et que ça serait aussi pour eux une lourde responsabilité que de s’obstiner à faire d’Yvan Colonna le coupable et de ce fait le condamner quand même. Je me dis qu’il va être décider quelque chose, dans cette situation "spéciale", et qu’ils vont reconnaître l’injustice avec laquelle s’est déroulé le procès. Je me dis qu’il n’est pas trop tard pour bien faire...

      Par contre je voulais également profiter de votre article pour y adjoindre une reflexion, quelque chose que j’ai envie de dire (je n’ai pas réussi à publier un article, ça fait une ssemaine qu’il est en attente)
      Si vous permettez que j’en parle ici je vais faire un "copié collé")

       

      Au procès Colonna, il y a une femme.

      Elle regarde, elle écoute.
      Elle écoute le Juge Wacogne qui n’écoute pas Yvan Colonna. Elle écoute Vinolas… et Wacogne qui ne l’écoute pas.
      Elle écoute le médecin légiste et l’expert en balistique qui excluent la possibilité qu’Yvan Colonna soit le tireur… et Wacogne qui ne les écoute pas.
      Elle écoute les membres du commando qui innocentent tous Yvan Colonna… mais Wacogne ne les écoute pas…
      Elle écoute les témoins oculaires qui eux aussi innocentent Yvan Colonna….mais Wacogne n’ écoute toujours pas… Il n’y a pas plus sourd que celui qui ne veut pas entendre…
       
      Au procès Colonna, il y a une femme.
      Elle est discrète, mais elle est présente.
      Elle est présente lorsque le Juge annonce qu’il y aura des absents…
      Elle est présente alors que le dossier des écoutes téléphoniques … a disparu.
      Elle est présente lorsque excédé, Yvan Colonna quitte son propre procès, et récuse ses avocats…
       
      Elle a toujours été là ; inlassablement. Elle fait front.
      Discrète, mais présente. Douce, mais forte. Triste, mais Digne.
       
      Et elle se bat, avec un réalisme déconcertant, consciente que le combat est inégal, 
      Elle ne baisse pourtant pas les bras.
      Le combat, elle, elle le livre avec le cœur et la raison. Pour la vérité. Depuis 10 ans.
      Elle est digne, elle est vraie . Spontanée aussi. Aucun avocat pour lui dicter ses mots.
      Elle parle avec ses tripes, et ses mots sont des hurlements contenus.
      De douleur, d’impuissance face à « la machine qui veut broyer Yvan Colonna ».
      Dans ses yeux, brillants d’émotion et de sincérité, on y lit la tristesse, le désespoir, mais aussi la détermination et l’espoir.
      Et elle dénonce, d’une voix posée, les dérives de ce procès.
      Elle énumère les contradictions de l’accusation, les injustices de la justice, les traitements infligés à l’égard d’Yvan Colonna durant ce procès.
       
      Et Il y a tant à dénoncer…
       
      Peut-être devrions-nous faire de même. Pour qu’un procès soit toujours équitable, pour que les notions de la justice soient toujours respectées. Pour que l’issue d’un procès ne soit jamais décidée d’avance, pour qu’un homme ne soit jamais condamné à tort.
      Parce que l’erreur judiciaire est dejà intolérable, le complot judiciaire ne doit jamais être accepté.
       
      Il y avait une femme au procès Colonna.. Elle a quitté ce procès.
      En même temps que son frère, Yvan.
       L’entendre s’exprimer, et voir dans ses yeux tout cet d’amour, cette émotion, cette sincérité…. et réclamer la vérité, m’ont donné envie de lui rendre hommage car son combat mérite tous les honneurs.

      Courage, Christine, les masques sont tombés. Le peuple va demander des comptes. 
       

       

       


      • andré 25 mars 2009 15:05

        Merci Vivi. Vous avez l’audace d’être généreuse. Vous lire m’a fait du bien.


      • Roseau Roseau 25 mars 2009 23:46

        Oui Vivi, vous avez raison, et vous le dites très bien. Christine Colonna est une femme pleine de caractère qui se bat pour son frère de manière remarquable.


      • Collongues 25 mars 2009 12:25

        Heureux que tout cela finisse !!!

        Ces contributions partisanes, orchestrées laborieusement par la dizaine (pas plus !) de tenants de l’innocence du Dreyfus corse, du Patrick Dils de Cargèse, fatiguent le lecteur d’Agoravox et le font aspirer au verdict comme le nomade dans le désert aspire à la fraîcheur de l’oasis...

        Les faits sont têtus, comme chacun sait, et le verdict sera un verdict de culpabilité, à l’évidence !

        De grâce, qu’on nous fiche la paix avec ce pauvre garçon !...


        • Redj Redj 25 mars 2009 13:58

          Verdict de culpabilité certainement, vu qu’il était déjà coupable avant d’être jugé. Mais peu importe les absurdités apparues au procès, vu qu’il est coupable.


        • Philippe Antonetti 25 mars 2009 16:22

          Pauvre Collongues obligé de subir tant de mauvaise foi !!! Comme si la sienne ne lui suffisait pas !


        • Traroth Traroth 25 mars 2009 17:26

          QUELS faits ????


        • Philippe Antonetti 25 mars 2009 16:19

          Très difficile de se faire des illusions sur le verdict tant la volonté de condamner à tout prix est évidente. Peu importent les témoins oculaires, les expertises, les alibis, les rétractations beaucoup plus fermes qu’en première instance, les preuves des manipulations policières, l’acte d’accusation contredit par le juge d’instruction, les nombreuses incohérences, l’attitude très suspecte du président Wacogne, le ridicule de ce procès sans accusé ni défense, le trouble des chroniqueurs judiciaires, le revirement de l’opinion publique. Peu importe la teneur des débats et même sa tenue !
          Parce que des preuves il y’en a :

          - Si Colonna peut être à deux endroits différents simultanément, c’est la preuve qu’il peut tirer sur quelqu’un sans être présent sur la scène du crime. Il est très fort, SuperYvan.

          - On l’a mis en prison depuis six ans, or la France est une démocratie et le pays des droits de l’homme et jamais une démocratie ne mettrait un innocent en prison si longtemps. Autre preuve de sa culpabilité.

          - Il se revendique haut et fort nationaliste corse, c’est donc un ennemi de la France. Donc, il a tiré, c’est évident !

          - Il a été donné par ses amis et on sait que donner, c’est le fondement de l’amitié.
          Et ainsi de suite... On peut à l’infini tondre l’oeuf , expression corse dont l’équivalent français est "enculer les mouches", il n’en reste pas moins qu’emmurer à vie un homme dans de telles conditions serait de la part des neuf juges formant la cour spéciale une grave faute professionnelle.
           Et pourtant, beaucoup pensent qu’ils y vont tout droit, au risque pour eux de perdre pendant longtemps toute crédibilité dans leur vie professionnelle. Vous connaissez beaucoup d’avocats qui se priveraient d’utiliser un tel soupçon de partialité pesant sur un juge quand celui-ci ne se range pas à ses arguments ?
          Moralité : Colonna condamné = carrière foutue


          • W.Best fonzibrain 25 mars 2009 16:48

             julien coupat et yvan colona sont les deux premiers prisonniers politique de l’ère sarkozy

            et c’est que le début ,avec la fin des juges d’instruction,l’extention du secret defense,cela nous montre la très dangeureuse transformation de l’état français,la 5 ieme république étant déja fortement présidentielle,toutes ces dernières réformes nous mènent à une système pré fasciste.



            • Martin 27 mars 2009 04:43

              Coupat ne mérite pas d’être mis dans le même sac : il ne faudrait pas oublier que dans l’autre cas, il y a eu un homme abattu lâchement sans que les auteurs ne sachent aujourd’hui donner une revendication politique ayant la moindre cohérence.


            • azerty1710 26 mars 2009 02:56

              C’est vrai que l’image qu’on gardera de lui est celle d’un faux-jeton.


            • Philippe Antonetti 25 mars 2009 17:47

              fonzibrain, plus grave encore que les dernières réformes, le silence complice des "intellectuels", la passivité de l’opposition, la servilité des médias,etc...


              • Collongues 25 mars 2009 19:37

                Pour les médias comme pour les intellectuels, mettre un pied sur l’esquif Colonna, c’est comme embarquer sur le radeau de la Méduse... Sa culpabilité est tellement avérée, le geste qu’il a commis si abominable, et sa lâcheté face à ses juges qu’il n’a pas le courage d’affronter si révoltante, que personne ne se bouscule au portillon pour le soutenir !





              • Philippe Antonetti 25 mars 2009 20:40

                Visiblement, Collongues s’est encore trompé d’article à commenter !


              • azerty1710 26 mars 2009 02:53

                Vous oubliez Cantona, grand théoricien du beach soccer, poète hooligan et philosophe publicitaire. Ce n’est pas rien.


              • sirius sirius 25 mars 2009 17:56

                dite le procés collona est biaisé voir orienté depuis bien avant son ouverture la justice francaise n a pas fini de ce ridiculisé voir se discrédité degaule lors de la rédaction de la constitution de la 5 éme république tenait a la séparation des 3 POUVOIRS , l omnipresident autocrate a grand coup de réseaux fachiste de corruption et d affairisme ruine méthodiquement les institutions et la démocratie francaise ,parodoxalement donné aux francais par 1 MILITAIRE QUI AIMAIT SON PAYS ET SON PEUPLE .le nabo de l élysée lui a fait allégence a une organisation oligarchique financiére trans national qui ne considaire les peuples que comme force de travail que l on peut humilier don l opignon n est que quantité négligeable bref ce qui attends les JUSTICIABLES FRANCAIS , c est une justice a geometrie variable en fonction d intérets particuliers . JE VOUS LE DEMANDE OU VA LA FRANCE ?


                • Bulgroz 25 mars 2009 19:31

                  L’auteur ainsi que de nombreux autres intervenants semblent être convaincus de l’innocence de Colonna.dans l’assasinat du Préfet Erignac (genoux à terre, 3 balles dans la nuque). 

                  Je suggère que ceux ci communiquent illico leurs témoignages et/ou les preuves y afférentes au procureur de la république dont je vous donne les coordonnées : 

                  Palais de Justice - B.P. 47 
                  4 boulevard Masseria 
                  20181 AJACCIO Cedex 
                  Tél : 04.95.29.06.06 
                  Fax : 04.95.29.06.05 

                  Pour ma part, n’ayant aucun élément de preuve à charge ou à décharge dans cette affaire, je m’en remets plus modestement et plus sereinement aux services de la Justice Française.

                  Faites vite, c’est urgent. Tout témoignage sera pris en compte. C"est votre devoir de citoyen.


                  • Philippe Antonetti 25 mars 2009 20:42

                    Allez on recommence !! Boulgroz, veuillez remettre des minuscules à justice française, un sonotone à vos oreilles et de verres plus gros à vos lunettes !


                  • vivi vivi 25 mars 2009 20:54

                    Tout témoignage sera pris en compte ? C’est nouveau ça, non ?


                  • Roseau Roseau 25 mars 2009 23:49

                    @Bulgroz. L’ironie est parfois déplacée. C’est le cas avec votre intervention. Respecter la justice ne veut pas dire être un mouton servile. Un peu d’histoire, que ce soit celle de la Corse, mais aussi celle de la France, vous apprendra que les pays grandissent avec les hommes qui pensent et s’expriment, pas avec ceux qui se taisent ou ironisent avec mesquinerie.


                  • Christoff_M Christoff_M 26 mars 2009 02:44

                     ou doit on prendre les cemises noires et les pancartes pour défiler pour "l’innocent berger"...

                    dire que les corses sont tétus c’est peu dire mais qui nous prouve l’innocence de ce monsieur ?? les militants parlent du courage de sa soeur ?? sans penser un moment à la veuve du procès assassiné...

                    la vie d’un représentant de l’état français a surement moins de valeur pour des militants orientés et manquant un peu de recul !!


                  • Philippe Antonetti 26 mars 2009 07:05

                    Encore un dangeureux nid de terroristes ! Allez donc voir l’article de Mediapart http://www.mediapart.fr/club/blog/georges-de-furfande/250309/l-avocat-des-erignac-une-plaidoirie-desolante .
                    Tous ces gens qui déclarent Yvan Colonna coupable, avec leur pauvre ironie, leur mesquinerie, leurs insultes, leurs arguments ridicules, leur ignorance totale de la teneur des débats, leurs préjugés lamentables sont à l’image de la justice et d’un régime qu’ils défendent : petits, lâches et sournois ! Ils ignorent, aveugles et sourds, qu’eux aussi auront à en subir l’arbitraire.


                  • vivi vivi 26 mars 2009 08:50

                    @christoff

                    vous dites : les militants parlent du courage de sa soeur ? ? sans penser un moment à la veuve du procès assassiné...

                    1- je ne suis pas militante.
                    2- Je n’ai d’admiration que pour les gens à la recherche de la vérité.
                    3- L’entêtement ne vient clairement pas des corses dans ce cas.



                  • geko 26 mars 2009 09:03

                    @Cristoff

                    Même si le "et c’est tant mieux" de la conclusion me laisse un goût amer, la mort d’un représentant de la république mérite une justice exemplaire et ce à quoi nous assistons est son opposé ! Cette justice là salit la mémoire d’Erignac et porte un coup bas aux valeurs de notre république.


                  • Philippe Antonetti 26 mars 2009 09:17

                    Les avocats de parties civiles ont l’indécence d’évoquer la mémoire du préfet Erignac alors qu’à aucun moment, ils n’ont réagi aux nombreux éléments qui auraient pu permettre d’approcher la vérité. La vérité ne les concerne pas, la vérité ne les intéresse pas. Ils se contentent d’une justice bancale, sur le fond et la forme, d’une condamnation plus que douteuse et entachée d’innombrables tricheries.
                    Circulez, y’a rien à voir !!


                  • Collongues 26 mars 2009 10:27

                    Quelle indécence que d’évoquer la mémoire du Préfet Erignac lors du procès de son assassin présumé !!! Comme vous, je suis écoeuré !


                  • arturh 26 mars 2009 11:08

                    Tant que vous y êtes, vous devriez exiger que le nom du préfet Erignac ne soit JAMAIS prononcé au procès de Colonna !


                  • Philippe Antonetti 26 mars 2009 11:43

                    J’affirme qu’il est indécent d’évoquer le préfet Erignac pour le mêler à une vengeance, et non à la recherche de la vérité. J’affirme que ni les enquêteurs ni les magistrats ni les parties civiles n’ont cherché à savoir ce qui s’était réellement passé. J’affirme que ce procès est truqué, indigne d’un état de droit . J’affirme enfin que votre atveuglement de moutons haineux met en danger l’avenir de nos enfants !


                  • Philippe Antonetti 26 mars 2009 11:46

                    J’affirme qu’il est indécent d’évoquer le préfet Erignac pour le mêler à une vengeance, et non à la recherche de la vérité. J’affirme que ni les enquêteurs ni les magistrats ni les parties civiles n’ont cherché à savoir ce qui s’était réellement passé. J’affirme que ce procès est truqué, indigne d’un état de droit . J’affirme enfin que votre aveuglement de moutons haineux met en danger l’avenir de nos enfants !


                  • arturh 26 mars 2009 12:49

                    Parler de haine quand on parler de l’indépendantisme corse, et donner des leçons à ce sujet pour l’ducation de nos enfants, ça pourrait être comique si ce n’était tragique. pour l’ducation de nos enfants, malheureusement ils ne retiendront que la longue série de meurtres, en particulier en raison de décisions de "justice" prise par les indépendantistes à l’encontre d’autres indépendantistes.

                    Entendre parler de "justice" les indépendantiste, c’est comme entrendre Jean-Luc Talamoni parler de "l’Etat de droit".

                    Venir se faire donner des leçons de justice par des nationalistes corses qui font tout pour étouffer la mémoire du préfet Erignac dont il n’est jamais question dans leurs interventions, c’est vraiment la nausée.

                    Vous parviendrez sûrement à convertir à vos idées une petite minorité de nos enfants, à l’image de la petite minorité que vous représentez. Je les plains.


                  • azerty1710 26 mars 2009 16:12

                    C’est pas l’article "de" médiapart. C’est une note sur un blog hébergé par Médiapart. Tous les journaux en ligne quasiment ont des plateformes blog sur lesquelles n’importe qui peut poster son avis.


                  • arturh 26 mars 2009 11:06

                    On voit bien la portée de l’actuelle stratégie concertée pour refaire une virginité au mouvement indépendantiste corse, qui semble avoir décidé d’utiliser Agoravox comme un de ses principaux vecteurs.

                    Pas étonnant. On se souvient que les négationistes du 11 septembre choisirent Agoravox comme leur site favori. Ils ont disparus, victoire d’Obama oblige. C’est vrai qu’avec Obama au pouvoir, ça devient carrément dur de faire croire qu’en réalité c’est un grand complot de l’Etat américain qui a organisé les attentats du 11 septembre.

                    Place, donc, au grand complôt de l’Etat français contre Colonna et l’indépendantisme corse. Je suppose qu’on a pas fini d’en entendre parler sur Agoravox.

                    Il ne s’agit même plus de nier des faits, il s’agit d’une véritable entreprise négationiste.

                    Cet article consiste à introduire le fait qu’en réalité la seule preuve contre Colonna serait juste un seul témoigange, et qui plus est d’une "faible femme" "puisque l’accusation s’est bâtie sur les aveux de la femme de l’un des membres du commando, et que ceux-ci sont contredits depuis le départ par l’épouse d’un autre membre" comme l’écrit l’auteur en introduction. Se serait risible si ce n’était pas tragique. Si on ne parlait pas d’un homme abattu par derrière d’une balle tirée à bout portant dans la tête, ce qui éclabousse obligatoirement le tireur du sang de sa victime.

                    C’est à ça qu’on voit le pathétique de cette tentative de réhabilitation de Colonna. C’est qu’il tente de généraliser le principe mafieux de "la loi du silence", qui consiste à tenter de forcer les gens à oublier qu’en réalité, ce sont les hommes qui ont fait partie du commando et qui ont été pris par la police qui ont identifiés Colonna comme faisant partie de l’expédition pour tuer le préfet. En particuler Ferrandi.

                    Inutile de rappeler pourquoi il faut "oublier" le témoignange de Ferrandi. C’est difficile de faire croire qu’un dur comme Ferrandi puisse céder aux "pressions" de la police. Alors les membres du mouvement chargés de la propagande de la loi du silence sur Agoravox font comme si Ferrandi et Alessandri, ils n’existent carrément plus, il n’y aurait plus que "des femmes". Qui plus est il faut faire oublier le contre témoignage de Ferrandi au procès de Colonna, sensé "l’innocenter" alors que les mots de Ferrandi méritent d’être retenus dans l’Histoire de la Corse comme un modèle de condamnation de l’honneur d’un homme :

                    "Je sais que tu es un homme d’honneur et que si tu avais participé à cette action, tu l’aurais revendiquée. Par conséquent, je confirme que tu ne faisais pas partie du groupe".

                    Et, à côté de la dureté du "contre-témoignage" de Ferrandi, on a déjà vu le pathétique des ces "pauvres femmes", effectivement, forcées au procès de Colonna de revenir sur leurs aveux. Leur attitude a été largement commentée à l’époque, et "loi du silence" ou pas, on s’en souvient très bien, tant c’était frappant. Pauvres femmes, en effet, premières victimes de cette folie meutrière dont la première "qualité" est évidemment un machisme venu du fond des âges.

                    J’ai déjà réagi aux articles quotidiens de propagande sur Agoravox de cette petite minorité qui ne représente qu’une petite minorité de Corses et qui font honte à la grande majorité des Corses et en réalité à la Corse toute entière.

                    On sait que c’est la mise en place d’une stratégie du mouvement autonomiste pour instrumentaliser maintenant ce pauvre type de Colonna et en faire un martyr de la "cause" et pour faire oublier la réalité stupide et meurtrière de l’indépendantisme corse radical dont ne veulent absolument pas l’immense majorité des Corses. Et dans lequel s’était laissé entraîner Colonna.

                    Colonna y aura tout perdu : son honneur et sa liberté.

                    On ne peut que plaindre maintenant, à cause de la logique mafieuse de ce mouvement concerté, tout Corse qui oserait affirmer les faits contre cette propagande parce qu’il sera dorénavent en danger de mort en Corse.

                    Ce mouvement va donc parvenir à faire taire toute voix qui voudrait rappeler les faits en Corse. Mais on le sait, il ne parviendra pas à atteindre et faire taire les consciences de la très grande majorité des Corses qui connaissent, hélas mieux que quiconque en France, de quoi il s’agit dans toute cette affaire.

                    Les indépendantistes qui organisent cette propapande, d’abord et avant tout à destination des Corses n’y gagneront rien. Ils n’auront pas d’autre victoire que la mort.

                    Mort, où est ta victoire ?


                    • Roseau Roseau 26 mars 2009 11:49

                      Vous êtes tellement à coté de la plaque arthurh... Vous voyez des "membres du mouvement" partout, là ou il n’y a que des corses et des continentaux qui réclament la justice. Même pas une justice particulière, mais une justice qui corresponde aux fondements de notre constitution. Quant aux mots de Ferrandi, d’abord vous n’y étiez pas, et ne pouvez savoir le ton sur lequel ils étaient prononcés, et ensuite personne n’a jamais pu vraiment comprendre ce qu’il avait voulu dire, parce que cela a tout de suite été interprété de manière biscornue par des gens comme vous. Il a été très clair en appel, plus la peine d’interpréter une phrase pour en faire des gorges chaudes pendant un an.


                    • arturh 26 mars 2009 12:26

                      Ferrandi a en effet été très clair dans son témoignage à la police. Une fois condamné à la prison à vie, il a été aussi parfaitement clair au procès de Colonna, dans son "contre-témoignage" . Ces mots étaient tès clair : "Tu n’es pas capable d’assumer ta participation à ce que nous avons fait, tu n’es pas un homme d’honneur, on ne veut plus de toi". C’était limpide. J’ai même cru y deviner en plus un sous-entendu, du genre : "Maintenant, va au diable".


                    • Lesage 26 mars 2009 13:48

                      @Arthur vous dites :

                      "Ferrandi a en effet été très clair dans son témoignage à la police. Une fois condamné à la prison à vie, il a été aussi parfaitement clair au procès de Colonna, dans son "contre-témoignage" . Ces mots étaient tès clair : "Tu n’es pas capable d’assumer ta participation à ce que nous avons fait, tu n’es pas un homme d’honneur, on ne veut plus de toi". C’était limpide. J’ai même cru y deviner en plus un sous-entendu, du genre : "Maintenant, va au diable"."

                      Le pire de tout, ce qui a le plus detestable c’est de transformer des propos, les mettre à sa sauce. Ferrandi n’a jamais dit cela de façon littéral !!
                      C’est HONTEUX !!!!


                      • arturh 26 mars 2009 14:45

                        Après avoir dit aux enquêteurs que Colonna avait participé à l’exécution d’Erignac, il a dit pour revenir sur cet aveu au procès de Colonna qui le suppliait de l’innocenter : ""Je sais que tu es un homme d’honneur et que si tu avais participé à cette action, tu l’aurais revendiquée. Par conséquent, je confirme que tu ne faisais pas partie du groupe".

                        Comment on passe du premier témoignage que Colonna avait participé à l’action , qui relève de la revendication de la participation à cette action au nom du fait que c’est une question d’honneur, à dire répondre cette phrase alembiquée de la part de quelqu’un qui, en raison de la nature de Ferrendi, ne pouvait pas dire quelque chose sous une quelconque pression policière.

                        C’est tellement évident que l’auteur de l’article préfère faire comme si le témoignage de Ferrandi n’avait jamais existé. L’auteur préfère faire carrément comme si les principaux éléments à charge contre Colonna ne sont pas les témoignages de Ferrandi et Alessandri, deux hommes que les "pressions policières" ne pouvaient pas faire plier. 

                        Pas utile d’ailleurs, puisque la phrase de Ferrandi au procès de Colonna indique bien qu’il fait une question d’honneur de revendiquer "l’action".

                        C’est la raison pour laquelle votre tentative de faite de Colonna un martyr est vouée à l’échec. Tout juste parviendra-t-on à exercer une menace sur toute personne qui émettrait un doute en Corse sur "l’innocence de Colonna" qu’il est désormais obligatoire de considérer comme une victime de "l’Etat colonialiste".

                        Ca ne servira à rien, c’est trop grossier, ça ne convaincra que la petite minorité convaincu d’avance.

                        Et, je le répète, le pire, c’est que Colonna y aura tout perdu, sa liberté, et son honneur, pour toujours.


                      • Philippe Antonetti 26 mars 2009 15:18

                        Et arturh une occasion de se taire ! Dans la mauvaise foi, la malhonnêteté, il aurait sa place à Sèvres, ce bon arturh, si la place n’était pas déjà prise par quelques ministres, magistrats et hauts fonctionnaires qui font tout pour cacher la vérité sur cette affaire. Ce procès est une caricature de tout ce qu’il y a de plus détestable dans l’attitude des pouvoirs publics en Corse (et surement ailleurs), mépris, injustice, abus de pouvoir, manipulations, stigmatisation de tout un peuple, etc.
                        Moi, je n’utilise pas de pseudo, et la mort d’un homme, qui qu’il soit, et la peine d’une famille me touche profondément...


                      • Christoff_M Christoff_M 27 mars 2009 03:10

                         il me semble qu’il vous faut relire la littérature héroique...

                        la fuite n’a jamais été une preuve de corage mieux elle encourage une sanction plus sévère...

                        Quand aux réactions d’hystérie collective de certains ici, vous etes bien loin de la justice !!

                        Le militantisme et le fanatisme explique la névrose obsessionnelle de certains "supporters ici bas" !!

                        je vous propose la distribution de chemises noires et de pancartes... la milice n’est pas loin...


                      • Philippe Antonetti 27 mars 2009 07:26

                        Et christoff cirera les bottes !


                      • Christoff_M Christoff_M 28 mars 2009 02:13

                         Je ne suis pas militant ça m’évite de me fatiguer le cerveau pour des décisions que je ne suis pas habilité à prendre... quand on veut se substituer à l’état et à la justice, c’est la qu’on commence à porter des bottes noires ! les agités de dernière minute ne m’ont jamais inspiré confiance !!

                        S’il y avait autant de fait troublants de faits à avancer, d’erreurs, pourquoi la fuite et ne pas avoir plaidé sérieusement la défense, et fuir la reconstitution, sans compter la cavale qui n’a fait qu’agraver son cas...

                        Au lieu de répondre par des insultes comme des fanatiques bornés, vous n’avez aucun argument sérieux et donc vous avez non seulement compliqué le cas de celui que vous prétendez défendre mais en plus vous donnez une image pitoyable des corses et de votre ile...


                      • lefrero 27 mars 2009 21:00

                        pour moi yvan restera toujours le maitre najeur-sauveteur de la plage du pero.

                        PRET A SAUVER SON PROCHAIN

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