• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Tribune Libre > Procès Colonna : le bal des menteurs

Procès Colonna : le bal des menteurs

Le bal des menteurs, c’est le bal des vampires... en pire. C’est la valse hallucinante de responsables d’instances étatiques qui tentent de cacher leur secret en s’acharnant sur un coupable idéal... qui est de moins en moins idéal comme coupable, mais qui est aujourd’hui l’innoncent évident.

Si j’avais la notoriété et la plume de Zola, je me lancerais dans un nouveau j’accuse...
Mais ce n’est pas le cas. Me retiendrai-je pour autant de dire l’état quasi halluciné dans lequel une telle mascarade me met.

Auparavant je disais, comme beaucoup, qu’Yvan Colonna avait été condamné sans preuve. Aujourd’hui, je me suis rendu compte que j’étais bien en dessous de la vérité. En fait, tout au long de ce procès (j’inclus la première instance), nous avons eu des preuves de son innocence.

Si des témoins étaient venus dire qu’ils avaient reconnu Yvan Colonna comme étant le tireur, cela aurait été classé comme preuve par le tribunal. Or, les deux seuls témoins oculaires du crime ont déclaré que l’assassin n’était pas Yvan Colonna. C’est aussi une preuve.

Si un expert balistique et un médecin légiste avait dit que le tireur avait les caractéristiques physiques d’Yvan Colonna, cela aurait été classé comme une preuve. Or le médecin légiste et un expert balistique affirment que le tireur mesurait au moins 1m82, et Yvan Colonna mesure 1m72. C’est encore une preuve.

Si l’empreinte du dernier membre du commando avait été celle d’Yvan Colonna, ç’aurait été une preuve. Sauf que l’empreinte digitale du dernier membre du commando n’était pas celle d’Yvan Colonna, et que ce dernier membre n’a jamais été retrouvé... A nouveau.

Ca commence à faire beaucoup de preuves de son innocence, non ? Preuves qui d’ailleurs ne seraient pas même nécessaires à sa libération puisqu’il est innocent jusqu’à preuve du contraire.

Si un truand dénonçait Yvan Colonna comme étant le tireur... Ah oui ! ça s’est produit. C’est d’ailleurs la seule justification qu’ont trouvée les juges de première instance pour leur intime conviction. Sauf que les truands se sont rétractés et ont dit avoir été forcés de le dénoncer sous pression policière, certains en donnant force détails sur les interrogatoires. Mais là, on ne veut plus les entendre. Dès que cela peut aller un tant soit peu à l’encontre de ce qui a été décidé à l’avance, on veut ne plus rien voir.

En fait, il semblerait que la cour cherche à balayer d’un revers les mouches qui tentent de perturber le cours des choses et de faire pencher la balance du coté de l’innocence d’Yvan Colonna.

Sauf que la balance penche depuis le départ du coté de son innocence, et la justice (la vraie, le concept même, ou la déesse justice si certains préfèrent) hurle aux imposteurs en voyant la parodie qui se déroule dans ses quartiers.


Le bal des menteurs... On en avait déjà eu un premier aperçu en première instance :

Roger Marion qui après avoir écrit dans son livre qu’il avait soutiré lui-même les aveux de Maranelli (membre du commando) qui accusait Colonna avoue qu’en fait il était parti manger un sandwich et boire une bière au moment de ces mêmes aveux, et qu’il n’a rien entendu.

Un policier qui après avoir soutenu qu’il n’avait absolument pas montré la déclaration d’un des membres du commando à son épouse avant de l’entendre, finit par avouer l’avoir fait, reconnaissant ainsi avoir poussé l’épouse à déclarer comme son mari qu’Yvan Colonna était coupable. Qui nous dit que le même subterfuge n’avait pas été utilisé pour les autres prévenus ? Personne. D’ailleurs eux-mêmes disent le contraire.

Et maintenant, c’est un témoin cité par la partie civile, Didier Vinolas, qui était le collaborateur du préfet Erignac, qui était aussi Secrétaire Général de la Préfecture, qui annonce avoir transmis à la justice des informations sérieuses sur deux membres toujours en liberté du commando, informations qui à leur tour pourraient encore innocenter Colonna, mais qui n’ont été prises en compte ni par les services de police ni par l’instruction, et qui ont même été cachées à la défense.

Et la cour refuse de reprendre l’instruction qui pourtant n’a cessé de montrer ses lacunes. Finalement, le message semble clair : peu importe la culpabilité de l’accusé, le procès ira jusqu’au bout, et nous n’avons pas envie d’en savoir trop sur son innocence. Mais vous en savez trop messieurs les juges, et cette innocence tout le monde peut la voir, à condition de regarder.

Par contre, nous revoici dans le bal des menteurs.

Parce que Didier Vinolas dit avoir transmis ces informations à (entre autres) Yves Bot, ex-procureur de la République. Celui-ci confirme, et déclare avoir transmis lesdites informations à Claude Guéant. Guéant conseille alors à Didier Vinolas par l’intermédiaire d’Yves Bot de se mettre en relation avec le patron du RAID (brigades d’interventions) Christian Lambert. Mais celui-là nie à la barre, etc. Et nous on n’en peut plus.

Je vais vous dire pourquoi on n’en peut plus. Parce que depuis longtemps on voit que ce procès est une erreur judiciaire. Mais on voit aussi que dans les hautes sphères de la justice et de la police, il y a quelque chose à cacher. Et si Yvan pense que c’est parce que Nicolas Sarkozi l’avait condamné d’office lors de sa déclaration publique le jour de l’arrestation en omettant l’adjectif présumé devant le mot assassin et qu’il ne peut plus perdre la face, je pense que lui aussi est en dessous de la vérité.

Je vais te dire Yvan, il y a certainement plus que ça. Ils ont plus à protéger qu’une vanité de Président.

Je ne permettrais pas de dire qui est dans le coup. Pas parce que j’ai la trouille, mais parce que je ne sais pas. Mais j’ai très peu de doutes sur le fait que la condamnation d’Yvan Colonna cache les secrets de certains sur la mort du préfet Erignac.

Et je souhaite la justice. Pas une mascarade. Et une vraie justice voudrait qu’on en finisse avec Yvan Colonna... Permettez-moi de préciser : en finir, c’est l’acquitter. Et qu’on reprenne une instruction qui fouille réellement pour répondre à quelques questions.

Pourquoi le Président de la Cour d’Assise cherche-t-il à discréditer absolument tout ce qui pourrait innocenter Yvan Colonna ?

Pourquoi Roger Marion a-t-il perdu les enregistrements téléphoniques qui innocentaient Yvan Colonna ?

Pourquoi le Juge Wacogne dit-il avoir volontairement omis de lire les informations qui lui avaient été remises par Didier Vinolas, et pourquoi les a-t-il cachées à la défense ?

Pourquoi les différents services de justice et de police donnent-ils des informations contradictoires ? Et qui ment ?

Pourquoi les parties civiles trouvent formidable Didier Vinolas lorsqu’il témoigne en leur faveur, et tentent de le discréditer lorsqu’il veut donner un complément d’information concernant l’affaire ? Qu’est-ce qui les terrorise à cette idée ?

Pourquoi la cour refuse-t-elle de rouvrir l’instruction quand il est évident que celle-ci a été bâclée, au risque de condamner un innocent à perpétuité ? Qui veut-elle protéger ?

etc. etc. etc.


Si cette justice est déniée aux français, certainement que 15 jours après la condamnation d’Yvan Colonna, la plupart auront oublié. Mais pas complètement. Il reste toujours des traces lorsqu’une injustice est commise. La force d’un peuple, la force d’une république, la force d’une démocratie, c’est la confiance. Si la confiance en la justice disparaît, alors c’est la terreur qui la remplacera. Elle sera peut-être cachée, sourde, mais elle sera là. Et c’est à nous de demander que justice soit faite. Et qu’on fouille du coté de ceux qui disent des contre-vérités, ceux qui mentent, ceux qui cachent.

On dirait que finalement, le seul qui dise la vérité depuis le début, c’est l’accusé...

Il y a 110 ans, Emile Zola écrivait à Félix Faure :

"Et c’est fini, la France a sur la joue cette souillure, l’histoire écrira que c’est sous votre présidence qu’un tel crime social a pu être commis.
Puisqu’ils ont osé, j’oserai aussi, moi. La vérité, je la dirai, car j’ai promis de la dire, si la justice, régulièrement saisie, ne la faisait pas, pleine et entière. Mon devoir est de parler, je ne veux pas être complice. Mes nuits seraient hantées par le spectre de l’innocent qui expie là-bas, dans la plus affreuse des tortures, un crime qu’il n’a pas commis.
Et c’est à vous, monsieur le Président, que je la crierai, cette vérité, de toute la force de ma révolte d’honnête homme Pour votre honneur, je suis convaincu que vous l’ignorez. Et à qui donc dénoncerai-je la tourbe malfaisante des vrais coupables, si ce n’est à vous, le premier magistrat du pays ?"


Et plus loin dans sa lettre :

"L’opinion préconçue qu’ils ont apportée sur leur siège est évidement celle-ci : « Dreyfus a été condamné pour crime de trahison par un conseil de guerre ; il est donc coupable et nous, conseil de guerre, nous ne pouvons le déclarer innocent ; or nous savons que reconnaître la culpabilité d’Esterhazy ce serait proclamer l’innocence de Dreyfus. » Rien ne pouvait les faire sortir de là.
Ils ont rendu une sentence inique qui à jamais pèsera sur nos conseils de guerre, qui entachera désormais de suspicion tous leurs arrêts. Le premier conseil de guerre a pu être inintelligent, le second est forcément criminel."


"Telle est donc la simple vérité, monsieur le Président, et elle est effroyable, elle restera pour votre présidence une souillure. Je me doute bien que vous n’avez aucun pouvoir en cette affaire, que vous êtes le prisonnier de la Constitution et de votre entourage. Vous n’en avez pas moins un devoir d’homme, auquel vous songerez, et que vous remplirez. Ce n’est pas, d’ailleurs, que je désespère le moins da monde du triomphe. Je le répète avec une certitude plus véhémente : la vérité est en marche, et rien ne l’arrêtera. C’est d’aujourd’hui seulement que l’affaire commence, puisque aujourd’hui seulement les positions sont nettes : d’une part, les coupables qui ne veulent pas que la lumière se fasse ; de l’autre, les justiciers qui donneront leur vie pour qu’elle soit faite. Quand on enferme la vérité sous terre, elle s’y amasse, elle y prend une force telle d’explosion, que le jour où elle éclate, elle fait tout sauter avec elle. On verra bien si l’on ne vient pas de préparer, pour plus tard, le plus retentissant des désastres."

Emile, que n’es-tu pas vivant aujourd’hui pour mettre un terme à ce nouveau bal des menteurs...


Moyenne des avis sur cet article :  4.59/5   (39 votes)




Réagissez à l'article

23 réactions à cet article    


  • morice morice 18 février 2009 11:54

    Si j’avais la notoriété et la plume de Zola, je me lancerais dans un nouveau j’accuse...

    vous pourriez, on y est là. Beaucoup de gens savaient et l’ont caché.


    • Jack Nico 18 février 2009 13:35

      @morice , vous dite " Beaucoup de gens savaient et l’ont caché." , quel rapport avec le smilblick ??

      que voulez vous dire ??


      • Roseau Roseau 18 février 2009 18:15

         Moi non plus je n’ai pas bien compris Morice...


      • Emmanuel Aguéra LeManu 19 février 2009 11:06

        ...ont caché Yvan", je suppose ?

        Mais puisque vous voilà sur le sujet, dites-le haut et fort là :

        http://www.yvan-colonna.com/index.php?action=petition

        Bravo et merci à l’auteur.


      • Philou017 Philou017 18 février 2009 15:10

        La culpabilité supposée de Colonna semble en effet poser probleme. A-t-on affaire à une justice d’état ?

        Apres les prisons, la "Justice" Française semble couler bien bas.

        Rappel :
        Julien Coupat, le dangereux épicier de Tarnac, purge son 96ème jour de prison .

        Julien Coupat, chef présumé d’un groupe à l’origine de dégradations contre des lignes TGV, a été entendu cet après-midi par le juge d’instruction Thierry Fragnoli, avant une nouvelle audition prévue vendredi après-midi, a-t-on appris auprès de son avocate."Cette audition, la deuxième depuis sa mise en examen, s’est bien passée", a dit à l’AFP Me Irène Terrel, précisant qu’une troisième audition serait organisée vendredi après-midi.
        www.lefigaro.fr/flash-actu/2009/02/11/01011-20090211FILWWW00625-sabotages-sncf-coupat-entendu.php

        Deux auditions en 96 jours. Rien de sérieux au dossier et toujours détenu. Quelle honte pour la république.

        Le pouvoir ne s’arrête pas là. Dans notre beau pays, le fichage s’étend  :

        En janvier tombe un bilan révélateur : 577 816 gardes à vue en 2008, soit une hausse de 71,6 % en sept ans. Trois millions de personnes sur le fichier FAED (empreintes digitales) : + 93 % en six ans. Un million sur le FNAEG (empreintes génétiques) : + 6 % en trois ans. Pour avoir refusé le prélèvement ADN, un lycéen de Saint-Nazaire a écopé, le 3 février, de deux mois avec sursis et 300 € d’amende.
        www.ouest-france.fr/actu/actuDet_-Fichage-et-pressions-pour-intimider-les-citoyens-_3636-827605_actu.Htm

        Le gouvernement n’ayant rien d’autre à proposer aux citoyens, il se focalise sur l’ultra-sécuritaire. Combien de temps les Français laisseront toutes ces dérives se développer ?


        • Carine 18 février 2009 15:59

          Merci Roseau pour cet article qui change profondément de ce que j’ai pu lire auparavant. Preuve qu’il est très bon, aucun commentaire partant dans tous les sens sur la Corse en général et les corses en particulier ...
          Vous reprenez les points de telle manière qu’il faudrait vraiment être de mauvaise foi pour parvenir à étayer le contraire. Vous posez également les vraies questions ...
          A tous ces éléments peuvent s’ajouter ceux-ci en vrac que je vous laisse apprécier :

          - Alain Ferrandi peu de temps avant l’ouverture du procès Colonna est roué de coups en prison, son agression n’a jamais été expliquée et aucune sanction n’a été prononcée à l’encontre des agresseurs dont l’identité (sauf erreur de ma part) n’a jamais été communiquée

          - La femme d’Alessandri a eu ses comptes bloqués au moment de l’ouverture du procès ; l’Etat lui réclamant de payer une somme (135 000 € me semble-t-il à vérifier) sans aucune décision de justice en ce sens. Le minimum vital obligatoire si tel avait été le cas (injonction de payer) n’a pas non plus été appliqué ...

          - Versini a été libéré peu de temps après la condamnation de Colonna en première instance, sa demande ayant été introduite (hasard du calendrier) au moment de l’ouverture du procès.

          Toutes les formes de violence sont condamnables, il y a celle qui est tout simplement stupide et fondamentalement inutile, qui s’attaque aux biens et qui ne fait pas grandir les hommes, il y a celle qui s’attaque aux hommes, souvent à un homme, qui écoeure, qui scandalise et qui ne sert à rien et puis il y a celle (celleS ?) sournoise, celle qu’on ne voit pas venir, celle qui se met en marche comme une machine folle qu’on ne peut arrêter, celle qu’on n’attribue à personne mais que l’on subit finalement tous, celle qui dessine le visage d’une société en cherchant sa justification dans une raison supérieure tellement supérieure qu’elle en oublie l’homme, celle qui rend les choses irréversibles, celle qu’on refuse de voir parce qu’elle nous pose des questions sur ce que nous sommes vraiment ...

          Mme Alessandri aurait-elle eu un autre témoignage à la barre si ses comptes n’avaient pas été bloqués ?
          Ferrandi aurait-il fait des révélations s’il n’avait pas été roué de coups ?
          Versini jouait-il sa libération en venant témoigner ?

          Toutes les formes de violences sont condamnables mais il y a celles contre lesquelles on peut lutter au delà de notre colère et que l’on peut sanctionner et puis il y a les autres qui nous font baisser la tête, qui nous empêchent d’avancer et contre lesquelles on ne peut rien faire.

          Je crois que ce procès déchaîne autant de passion parce que nous avons tous conscience des violences que ce drame exerce sur nous et des traces, comme vous le dites très justement, qu’il laissera dans notre société.


          • Roseau Roseau 18 février 2009 18:14

             Oui, il est sûr qu’il y a encore beaucoup de questions à poser... Peut-être écrirai-je bientôt la liste des questions et la liste des incohérences de l’accusation, pour aider la justice...


          • appoline appoline 19 février 2009 17:54

            Quand l’état se comporte comme un malfrat, il perd tout respect des concitoyens ; c’est très grave car dans ces conditions il est impossible que celui serve d’exemple pour la nation. La justice reste le ciment qui peut réunir le chef d’état au peuple mais à force d’être reniée, il peut s’en suivre des actes violents et irréversibles. Il devient urgent de faire un grand ménage dans les coulisses afin d’assainir cette fange qui oeuvre dans l’ombre.


          • Philippe Antonetti 18 février 2009 17:12

            Je ne peux qu’adhérer totalement à votre article. Mais ou sont donc les intellectuels français, si prompts à donner des leçons au monde entier ? Ou est le Zola du 21ème siècle ?...
            Peut-être à la garden party de l’Elysée...


            • Roseau Roseau 18 février 2009 18:18

              Je ne désespère pas d’en voir un prendre la parole. Yvan Colonna a tout de même eu des soutiens de personnalités dans cette épreuve. Mais c’était toujours des gens qui l’avaient connu personnellement et qui avait le courage de ne pas croire en sa culpabilité, quoi qu’on dise d’eux. Je comprends aussi que pour d’autres, la confusion règne et qu’il soit difficile de prendre partie. Ca le devient de moins en moins, tant la supercherie est évidente aujourd’hui.


            • Philippe Antonetti 18 février 2009 18:43

              Je ne peux que vous donner raison. Je n"attends de personne qu’il se prononce actuellement sur la culpabilité d’Yvan, mais sur les conditions dont est rendue la justice, et , sur ce problème crucial dans une prétendue démocratie, le silence des intellectuels me brise les oreilles. Il me semble qu’il y énormément à dire à propos du dossier Colonna.


            • titinu 18 février 2009 18:26

              nous avons une justice digne d’un erépublique bananière ! la preuve en est apportée tous les jours dans ce procès , en autre.


              • Roseau Roseau 19 février 2009 00:21

                Certainement, mais on ne peut pas se contenter de la critiquer en mettant tout le monde dans le même sac, même si c’est parfois tentant. Il faut se battre pour que la justice soit juste... Des fois on ne sait pas comment, mais exprimer une volonté de la voir changer est déjà un premier pas. Le danger de ce procès, au delà de la vie du prévenu, c’est la décrédibilisation de la justice. Quand on se met à avoir envie d’intervenir à ce point là (et cela même de la part de gens qui ne sont pas des enragés de la politique), c’est qu’il y a une défaillance. Et là elle est sérieuse.


              • capone1300 18 février 2009 21:49

                Il est probable que le Prefet Erignac a été assassiné pour des raisons autres que celle évoquées.
                Et si le préfet se poser trop de question concernant les liens étroits entre le gouvernement francais et les nationalistes.
                Laissant les nationalistes corses gérer les casinos, les machines à sous en afrique en contrepartie de financement de certains partis francais ???
                Il est ensuite possible d’imaginer que la cavale de Colonna ait été négociée en lui promettant de l’oublier au bout de quelques mois.
                Après la vie politique étant ce qu’elle est, les amis d’hier sont le ennemis de demain.
                Il serait peut être intéréssant de suivre cette piste là.


                • 3.14 3.14 18 février 2009 22:35

                  L’innocence de Colonna est évidente mais il est utile pour certains...voici ce que le Réseau Voltaire dit sur cette affaire :
                  "Nous révélons ici que le préfet Érignac n’a pas été tué par des nationalistes, mais abattu par un tueur à gage, immédiatement exfiltré vers l’Angola où il a été engagé à la sécurité du groupe Elf. Le mobile du crime était précisément lié aux fonctions antérieures d’Érignac, responsable des réseaux africains de Charles Pasqua au ministère de la Coopération. Quand à Yvan Colonna, c’est un ami personnel de Nicolas Sarkozy depuis des décennies et leurs enfants se sont fréquentés."

                  http://www.voltairenet.org/article157210.html (à la fin de l’article "Dernier acte")


                  • Roseau Roseau 19 février 2009 01:40

                    Le problème avec Voltaire.net, c’est qu’il y a tout et n’importe quoi. Que les enfants Colonna et Sarkozi se soient fréquentés, peut-être, mais Yvan n’a jamais été un ami personnel de Nicolas Sarkozi. C’est un peu à l’emporte pièce...


                  • morice morice 19 février 2009 02:04

                     là c’est n’importe quoi !!


                  • Philou017 Philou017 19 février 2009 09:34

                    Sur ce coup, Meyssan parait s’être avancé trop vite. Mais nicolas Sarkosy connaissait la famille Colonna :
                    serumdeliberte.blogspot.com/2008/08/les-liens-entre-nicolas-sarkozy-et-yvan.html
                    serumdeliberte.blogspot.com/2008/08/ce-que-pense-le-parano-thierry-meyssan.html

                    Quand on fouille, on trouve de droles d’informations :

                    Or, le préfet Bonnet n’était pas le seul à avoir été approché par un informateur. Les gendarmes, eux aussi, avaient leur indic. Le 24 juin 1998, il aiguille les militaires sur une piste qui mène tout droit au « réseau Pasqua », un réseau qui serait au service de l’ancien ministre de l’Intérieur.

                    La légion de la gendarmerie de Corse a visiblement pris les renseignements très au sérieux. En juillet 1998, une note d’information, rédigée sur un papier sans en-tête, est envoyée à Paris : elle contient des «  révélations » sur l’assassinat de Claude Erignac. Sur ce document, classifié, nous pouvons lire : « De plusieurs rencontres avec des personnes habituellement fiables et des recoupements au cours des semaines passées, il ressort un certain nombre d’éléments relatifs au réseau sur l’île. De plus, un individu a fait des révélations sur l’affaire de l’assassinat ».

                    Suivent neuf pages dans lesquelles les gendarmes détaillent le « réseau Pasqua » en Corse. Nom après nom. À côté de certains noms, comme ceux correspondant à l’ancien préfet du Var, Jean-Charles Marchiani, ou à l’homme d’affaires spécialisé dans les jeux, Michel Tomi, on remarque la lettre « a ». « Selon l’informateur, toutes les personnes désignées par (a) seraient des commanditaires de l’assassinat Erignac », précise la note d’information, juste avant de révéler : «  L’auteur du crime est un individu surnommé trois doigts ». Les militaires s’expriment à l’indicatif. En ce juillet 1998, ils sont visiblement sûrs de leur information : «  Il s’agit d’un Français qui dirige une équipe (…) au service du RPR et en particulier de Pasqua depuis longtemps. Cet homme aurait déjà agi en Corse pour commettre des actions violentes et aurait été vu sur l’île avant l’assassinat ». Et les gendarmes de lister «  plusieurs individus » répondant au «  surnom de trois doigts ».
                    www.bakchich.info/Affaire-Erignac-quand-les.html

                    Les tueurs du préfet Erignac ont-ils pu, malgré un vague vernis nationaliste, être instrumentalisés par le grand banditisme ? Fort possible, à en juger par plusieurs témoignages de magistrats recueillis par Bakchich. Le mode d’exécution extrêmement professionnel –trois balles dans la nuque–, porte plus la marque des vrais truands que des bergers idéalistes.
                    www.bakchich.info/Le-prefet-Erignac-un-cadavre.html

                    La Pasqua connection ?
                    www.bakchich.info/La-Pasqua-connection.html

                    Yvan Colonna coupable ?

                    Ces hommes, mais aussi leurs compagnes, ont, dans un premier temps dénoncé « Yvan » comme étant le tireur, pendant leur garde à vue, en mai 1999. Déclarations accablantes, circonstanciées, réitérées - l’atout maître du ministère public. Ainsi Pierre Alessandri déclare-t-il à la police lors de sa garde à vue : « Mon rôle consistait à assurer la protection de celui d’entre nous chargé d’exécuter le préfet Claude Erignac, à savoir Yvan Colonna. » (…) « C’est Colonna personnellement qui avait en charge d’assassiner le préfet Claude Erignac au moyen d’une arme que nous avions dérobée lors de l’action menée contre la Gendarmerie de Pietrosella. » Et d’ajouter : « C’est lui qui a abattu le Préfet Claude Erignac. ».

                    Avant, des mois plus tard, de se rétracter. Le 26 décembre 2000, le même Alessandri assure aux enquêteurs : « Je voudrais juste vous dire qu’Ivan Colonna n’était pas sur le lieu de l’assassinat du Préfet de Région. » Sans plus d’explications.

                    Didier Maranelli, un autre membre du commando, lui emboite le pas : « Je tiens à déclarer qu’Yvan Colonna n’a jamais fait partie du groupe auquel j’appartenais. » Ajoutant, quelques temps plus tard, avoir été « mû » lors de ses premières déclarations accusant Colonna par « la peur de voir mes proches inquiétés » par les enquêteurs de la Division nationale Anti-Terroriste qui lui avaient intimé d’accuser Yvan Colonna.
                    www.bakchich.info/Les-zones-d-ombres-du-proces.html

                    Merci à Backchich

                    Le nationaliste sait parfaitement que le dossier d’accusation ne contient que les déclarations de certains des co-accusés. Rien de plus. Aucune preuve matérielle, pas d’empreintes et de surcroît les enquêteurs n’ont pas retrouvé sa trace via les téléphones portables comme cela a été le cas pour le reste du commando.

                    Or, aujourd’hui, force est de constater qu’il ne reste pratiquement plus rien pour l’impliquer depuis que ses co-accusés l’ont dédouané devant la cour d’assises.
                    www.investigateur.info/news/articles/article_2003_07_7_triomphe.html

                    C’est que la nouvelle est trop belle à deux jours du référendum que le ministre de l’Intérieur organise en Corse pour modifier le statut de l’île. Quoi qu’il en soit, les électeurs rejettent le projet Sarkozy qui, selon certains, favorise les intérêts mafieux.
                    lavapeur.over-blog.fr/article-24318914.html

                    Le noeud de l’affaire ERIGNAC passe par la "disparition" du journal intime du préfet, et par d’autres révélations troublantes de DOMINIQUE ERIGNAC au juge LAURENCE LE VERT, sur procès-verbal. Son mari lui avait souvent fait part, qu’il apprenait des choses importantes pour l’exercice de ses fonctions ou sur la situation en CORSE.
                    "On" a éliminé un homme qui en savait trop, très informé, l’un des mieux informés sur toutes les affaires corses par des "circuits tout à fait particuliers".

                    Claude ERIGNAC est devenu l’homme qui en savait trop, cela est certain. Il a mêlé dans la même enveloppe, enfermée dans son coffre, la note BOUGRIER(dont CLAUDE GUEANT a eu un exemplaire, c’est peut être la raison pour laquelle il a convoqué ROGER MARION.... ?), qui comme l’enquête a pu le prouver, a déclenché, le processus de l’assassinat. ce n’est pas par hasard.
                    Elle est là, l’affaire d’ETAT, dans la disparition de ces pages, écrites de la main du préfet, et dont l’ETAT ne peut nier l’existence, tant les témoignages sont concordants.
                    Ce texte existe et une photocopie aussi.
                    Madame veuve DOMINIQUE ERIGNAC ajoute au procès-verbal de LAURENCE LE VERT qu’elle est très préoccupée et même inquiète de ne pas retrouver toutes ces notes de son époux.
                    Elle ajoute un détail troublant, elle a été étonnée que pratiquement tout ce que l’on a retrouvé dans le bureau de son mari, concerne la période située avant le mois de juillet 1997. En dehors d’une note concernant le mois de novembre 1997, on a retrouvé aucun manuscrit.
                    Qu’a écrit le préfet de si brûlant, de si gênant, de si confidentiel entre juillet 1997 et février 1998 ?
                    lavapeur.over-blog.fr/article-14279610.html

                    Sur l’assasin :
                    "Après les éventuelles commanditaires, passant à la photographie, tirée d’un portrait robot du présumé assassin de CLAUDE ERIGNAC ; ce présumé assassin est doté du sang froid des tueurs professionnels, n’hésitant pas à poser calmement l’arme du crime à terre en faisant attention de ne pas l’endommager, et plus loin avec d’infimes précautions dépose le chargeur et s’en va calmement sous la protection de complices placés dans le "sous-marin", garé devant le KALLISTE ; ce professionnel du crime, véritable barbouze, ancien légionnaire, ancien du Front National, récupéré par les "R.G." et la "D.S.T" était en relation avec"le squale". Il faisait parti du commando PIETROSELLA qui, dans sa revendication fait référence à "l’esprit légionnaire". La Légion Etrangère est une de nos plus nobles institutions qui n’a rien à voir avec ce beau grand blond, qui a regardé froidement sans tuer la seule témoin de l’assassinat d’ERIGNAC et pour cause.... .
                    Voici donc sa photographie en noir et blanc : les cheveux sont blonds cendrés :
                    Rien à voir avec YVAN COLONNA, n’est-ce-pas ? Son prénom Ive, son nom CART.....et mesure 1,83m.
                    lavapeur.over-blog.fr/article-14542584.html


                    Je ne peux pas mettre un nom sur les deux personnes que j’ai vues ce soir là. J’ai vu Yvan Colonna pour la première fois, le soir où il a parlé sur TF1 [quelques heures avant de prendre le maquis], Je l’ai bien regardé. Il n’y a pas eu le “tilt” que vous avez quand vous vous dîtes que vous avez déjà aperçu cette personne. Après, j’ai vu des photos dans la presse et ça ne m’a toujours rien dit, sauf peut-être quelques-unes. Aujourd’hui, je le regarde encore et je n’éprouve pas de déclic. Je ne peux pas être affirmatif, ni dans un sens, ni dans l’autre, je le regrette…”
                    prdchroniques.blog.lemonde.fr/2007/11/21/je-regarde-yvan-colonna-et-je-nai-pas-de-declic/

                    Quels sont les dessous de l’assassinat d’Erignac, les vrais mobile ? Quelque chose de pudiquement oublié par la Justice Française ....


                  • JONAS JONAS 18 février 2009 23:07

                    @ Tous :

                    Dans le monde, il y a des hommes et des lopes ! Yvan Colonna appartient aux premiers. S’il avait tué le Préfet, il aurait avoué et dit pourquoi, mais il n’aurait pas balancé ses complices.


                    • Jack Nico 18 février 2009 23:57

                      A tous Merci pour lui, merci pour la Corse, Merci pour nous qui croyons encore a l’honneur et l’honneteté !


                      • Roseau Roseau 19 février 2009 00:14

                        De rien Jack. Au plaisir de te rencontrer un jour.


                      • Jack Nico 19 février 2009 07:58

                        pas de probleme , ce sera avec plaisir  !

                        Serra di Scopamene 45 bornes au nord de Sartene .


                        • Emmanuel Aguéra LeManu 19 février 2009 11:09

                          J’insiste (excusez-moi).

                          SIGNEZ !

                          Un média citoyen, faut qu’ça serve à qqchose.

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON






Les thématiques de l'article


Palmarès