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Accueil du site > Tribune Libre > Procès Colonna : un verdict dérangeant

Procès Colonna : un verdict dérangeant

Je tiens avant tout à préciser mon point de vue dans le sens quasi topologique du terme. Je suis totalement extérieur à cette affaire sauf à considérer que le seul fait d’être corse m’y relierait ce que la manifestation massive organisée dans les rues d’Ajaccio au lendemain de l’assassinat du préfet Erignac afin de condamner l’ignominie de l’acte suffit à contredire.

D’ailleurs, et second point sur lequel je tiens à être clair, je condamne sans ambiguïté l’assassinat, peu importe du reste les circonstances. Le préfet Erignac aurait-il été abattu de face, ou même dans un duel où il aurait pu avoir sa chance, j’estime qu’en démocratie, la violence n’est jamais la solution.

Et c’est parce que je condamne la violence sous toutes ses formes que je ressens comme un poids, ce soir, face à la violence d’un délibéré attendu de tous et qui, hélas, n’a pas surpris grand monde. Signe des temps...

Je faisais donc partie de ces citoyens sans parti pris qui attendaient le procès pour voir et tenter de comprendre. Ni pour, ni contre. Sans sympathie particulière pour Yvan Colonna que je ne connais pas.

Une question pourtant me taraudait déjà : pourquoi avoir attendu quatre ans avant de le juger ? Manquait-il des éléments au moment de son arrestation ? Des investigations étaient-elles encore menées dont sortiraient des éléments à charge plus définitifs ?

Première désillusion. L’accusation ne repose que sur les aveux des membres du commando et de leurs épouses, éléments qui se trouvent dans le dossier depuis le début.

Premier manquement à un droit fondamental, celui d’être jugé dans un délai raisonnable. Première violence.

En réalité, il faudrait remonter quelques temps auparavant pour vous faire part d’une première inquiétude. Bien évidemment, il y a cette fuite dans la presse des aveux et les titres sans appel « Wanted tueur de préfet » qui s’ensuivent accompagnés de la photo d’un homme ainsi déjà jugé coupable une première fois.

Il y a les premières déclarations du ministre de l’Intérieur de l’époque, M. Chevènement, grand républicain devant l’éternel et qui bafoue ainsi sans retenue la présomption d’innocence. On le sait, il sera imité quelques mois plus tard, par son successeur, dans son style « communicationnel », devenu depuis sa marque de fabrique : à vingt heures sous les applaudissements et les hourras d’une foule galvanisée, hypnotisée. « La police française vient d’arrêter l’assassin du préfet Erignac. »

Chaque violation d’un droit fondamental, chaque entorse faite à la séparation des pouvoirs ébranle la démocratie et à chaque principe que l’on bafoue, c’est le citoyen que l’on menace dans sa liberté, dans sa sûreté.

Or, force est de constater que la démocratie et ses principes ne sortent pas grandis du procès d’Yvan Colonna.

Est-ce un hasard si les dernières erreurs judiciaires, et notamment les affaires Dills et Outreau, sont commises en matière de pédophilie ? Le pédophile et le terroriste sont les deux incarnations du mal absolu dans nos sociétés modernes. Aujourd’hui, la lutte contre ces deux grandes figures sert de justification à toutes les atteintes portées aux droits fondamentaux.

Je vous invite pourtant à vous reporter à l’article [...] du Code de procédure pénale relatif à la constitution du fichier centrale pour comprendre que « la liberté ne se divise pas » comme le concluait le livre Ruptures censuré peu avant sa sortie au moment des élections présidentielles et qui traitait de la politique pénale menée jusqu’alors par le gouvernement en place laquelle est poursuivie sous la présidence actuelle. Il n’aura fallu au législateur que deux ans, de 2001 à 2003, pour étendre au droit commun (vol, escroquerie, etc.) le fichage des prélevés d’ADN initialement prévus pour les délinquants sexuels...

« Le bien contre le mal ». Présentée ainsi la lutte ne donne jamais rien de bon car elle justifie tous les excès. Les exemples, récents et internationaux, le montrent tous les jours. Que reste-t-il à une démocratie quand elle se comporte comme la dernière des dictatures ?

Pourquoi un tel détour me direz-vous ?

Parce que le parallèle s’impose naturellement. Qu’est-ce que cette police antiterroriste d’exception avec ses magouilles d’un autre temps, avec comme seule devise, « Notre fin, la bonne, votre sécurité, justifie tous les moyens, y compris les pires (falsification de procès verbaux, dépôt d’explosifs au domicile de particuliers...) » ?

Moi, comme citoyen, cette pseudo sécurité qui porte des atteintes flagrantes à ma sûreté, je la refuse.

S’il y a une chose qui ressort clairement du procès, ce sont les failles de l’enquête et de l’instruction qui rappellent d’une certaine manière la justice divine de l’inquisition fondée sur la question. La chasse à l’aveu, alpha et oméga de la vérité judiciaire à la française. Et pourtant, je me souviens de mes premiers cours à l’Ecole de formation du Barreau de Paris où l’on nous donnait ce conseil, la première règle : « Méfiez-vous de votre client. Il peut avouer quelque chose qu’il n’a pas fait pour couvrir un tiers ». Fragilité de l’aveu comme écho de la fragilité de l’homme. L’aveu ne peut-il pas, du reste, être rétracté ?

Difficile de ne pas faire également le rapprochement avec l’affaire Francis Heaulme où l’avocat général renonce à son réquisitoire et demande le non-lieu pour absence d’éléments matériels au soutien de la culpabilité alors que le prévenu avait avoué avant de se rétracter...

Dès lors, qu’une Cour d’assise spéciale, composée de magistrats professionnels, ait en quelque sorte lavé l’instruction de toutes ses faiblesses, voilà ce qui, aujourd’hui, au regard de l’idée que j’ai pu me faire du dossier, me dérange le plus.

J’avais encore quelque confiance dans l’institution judiciaire comme garante des nos libertés individuelles. Je me disais que, par principe, elle ne pouvait rendre une décision de culpabilité sur le fondement d’une instruction qui, au fil des débats, s’est avérée conforme aux soupçons de partialité émis par la défense et qui avaient justifié la constitution d’une mission d’observation de la FIDH dont le rapport ne sera pas inintéressant à lire même si les observateurs mandatés ont dénoncé le fait de ne pas avoir pu assister à l’ensemble des débats.

Tous les doutes auraient-ils donc été levés lors même qu’ils reposent sur les seuls éléments matériels versés au dossier : témoins directs, rapports du médecin légiste... Lors même que personne n’a pris le risque de les lever (absence de reconstitution). Comme si dans ce dossier où le prévenu était présumé coupable, le doute profitait à l’accusation...

Sinistre inversion, dangereuse inversion pour notre liberté individuelle.

Et pourtant, le verdict lui-même ne traduit-il pas la subsistance d’un doute en ne suivant pas le réquisitoire qui avait au moins le mérite de la cohérence ? A l’assassin, la peine la plus lourde. Avec la condamnation à perpétuité non assortie d’une période de sûreté, c’est une sorte de jugement de Salomon que la Cour a rendu. Comment dans ces conditions le comprendre, le recevoir sinon comme une capitulation du judiciaire face à une raison d’Etat qui le dépasse.

Or, si le judiciaire capitule ainsi, aujourd’hui, la question de savoir qui nous protégera, demain, de la violence étatique qui relève de son essence se pose avec une acuité aussi récurente qu’inquiétante.


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34 réactions à cet article    


  • arturh 14 décembre 2007 10:59

    « Difficile de ne pas faire également le rapprochement avec l’affaire Francis Heaulme »

    Quel rapport ? Pour Heaulme, il n’y a pas eu quatre témoignages qui l’incriminaient complètement et qui se seraient retractés trois ans plus tard dans des contre-témoiganges fumeux qu’aucune personne sensée ne pouvait prendre autrement que pour une démonstration publique de la fameuse : « omerta ».


    • Christophe Christophe 14 décembre 2007 12:09

      « Difficile de ne pas faire également le rapprochement avec l’affaire Francis Heaulme » Quel rapport ? Pour Heaulme, il n’y a pas eu quatre témoignages qui l’incriminaient complètement et qui se seraient retractés trois ans plus tard dans des contre-témoiganges fumeux qu’aucune personne sensée ne pouvait prendre autrement que pour une démonstration publique de la fameuse : « omerta ».

      Il existe deux rapprochements à faire en terme juridique, même si les faits reprochés ne sont pas identiques.

      Les témoignages sont des avoeux à l’encontre d’autrui ; Heaulme a, lui, reconnu avoir été le torsionnaire des deux enfants de Montigny-lès-Metz avant de se rétracter ; le tribunal n’a donc pas tenu compte de ses premiers avoeux dans, ni de la rétractation par ailleurs, elle a recherché des faits, des éléments tangibles qui pouvaient incriminer Heaulme dont nous connaissons les responsabilités qu’il a et qui sont reconnues par des éléments tangibles ayant mené à sa culpabilité dans d’autres affaires.

      Le second élément de comparaison est justement là. La justice juge un acte, pas ce qu’est le prévenu, ses engagements, ses positions ou d’autres actes que celui qu’elle traite dans le cadre des investigations menées.

      Concernant Colonna, il n’existe aucun fait démontré, aucun élément tangible qui puisse permettre de prouver quoi que ce soit. Pour Heaulme, c’est cela qui a conduit la justice à l’acquitter pour ce fait précis, mais pas pour les autres pour lesquels la justice a déjà fait son ouvrage. Pour Colonna, c’est l’inverse qui se produit ; Colonna ne peut prouver son innocence, d’après la justice française, basée sur la présomption d’innocence, ce n’est pas à lui de démontrer son innocence, c’est à la justice de prouver sa culpabilité.

      Si la culpabilité ne peut être prouvée, comme dans l’affaire de Montigny-lès-Metz, cela ne peut déboucher que sur l’acquittement. A l’inverse, cela a conduit à la culpabilité pour le cas Colonna. Il plane, à mon sens, moi qui ne suis ni corse, ni nationaliste, juste un citoyen lambda, comme un arrière goût de vendetta dans cette sentence.

      Si la République prône la vendetta, elle valide de fait tout autant les comportements criminels de certains nationalistes !


    • Traroth Traroth 14 décembre 2007 12:15

      Oui, en fin ça, c’est du procès d’intention. Le tribunal a choisi de croire qu’ils disaient la vérité quand ils avouaient et qu’ils mentent maintenant, alors que ça pourrait très bien être l’inverse (au passage : les policiers ont reconnu avoir suggéré le nom d’Ivan Colonna). Ce qu’il y a de sûr, c’est que ce sont des menteurs, et que donc on ne peut prendre aucun de leur témoignage en considération. Ce qui laisse le dossier non pas vide, mais pire, penchant dangereusement du coté de l’innocence de Colonna (rien à charge, les témoins directs de l’assassinat à décharge).

      Ne vous méprenez pas : à titre personnel, j’ai *l’impression* que Colonna est coupable, mais que la justice puisse balancer des condamnations sur la foi d’un dossier aussi léger est proprement effrayant. Demain, ça sera peut-être vous qui serez accusé avec un dossier vide, et qui prendrez perpét’ ?


    • arturh 14 décembre 2007 12:18

      Colonna n’est pas un sociopathe qui s’est accusé lui-même puis s’est rétracté. Ce sont trois témoins directs qui l’ont désigné. Des gens qui l’ont vu. Qui ont ensuite signé des témoignages écrits. Aucun rapport avec Heaulmes.


    • Christophe Christophe 14 décembre 2007 12:33

      Est-ce qu’un seul témoin, appelé à la barre, a exprimé avec certitude que c’était lui ?

      Qu’est-ce qui vous permet de dire que l’un est sociopathe mais les témoins sont équilibrés ?

      Dans quelles circonstances ces témoignages ont-ils été enregistrés ?

      Que vous ayez l’intime conviction que Colonna est coupable, c’est votre problème. Pour ma part, je ne me pose pas la question en ces termes. J’attends de la justice qu’elle fasse son travail conformément à la loi et aux principes républicains. Pour l’affaire Colonna, j’ai de sérieux doutes, sachant par expérience que la falsification de rapports de police, d’évitement de témoins génants, ... est monnaie courante dans les cas où la justice ne fait qu’avaliser une orientation venant de l’extérieur. Malgré votre naïveté affichée, je ne souhaite aucunement que cela vous arrive un jour, à vous ou à un de vos proches !


    • Gilles Gilles 14 décembre 2007 14:43

      Arthur

      « Ce sont trois témoins directs qui l’ont désigné. Des gens qui l’ont vu. Qui ont ensuite signé des témoignages écrits. »

      Toujours dans la désinformation Arthur. A part ses complices supposés, aucun témoignage ne l’incrimine directement. On ne sait toujours pas si il y avait 2 ou 3 tueurs et fait hallucinant, j’ai entendu à la radio l’avocat des partie civiles dire au lendemain de la reconstitution à Ajaccio :

      « La reconstitution n’a pas pu prouvé qu’il n’y avait que deux tueurs (ceux déjà condamnés) et donc c’est que l’hypothèse d’un commando a trois (donc avec Colonna) est la bonne et c’est la preuve que Colonna est coupable »

      Comme le dit l’auteur, c’est à Colonna que revient la charge de s’innocenter. De tels raisonnements foireux sont proprement incroyables dans un pays tel que la France. Cet avocat devrait être rayé du barreau


    • arturh 15 décembre 2007 09:13

      « Toujours dans la désinformation Arthur. A part ses complices supposés... » Ses complices supposés ? Et vous parlez de désinformation ? Ce sont des hommes qui ont dit clairement ce qu’ils ont fait et le rôle qu’avait eu Colonna dans cette histoire. Ca ce n’est pas de la désinformation. C’est un fait, aussi dur que la réalit d’un homme qui s’approche par derrière d’un autre homme innocent et sans défense et lui tire dans le dos trois balles de pistolet.

      Maintenant j’attends votre déinformation sur ce que signifie s’approcher par derrière d’un homme sans défense et lui tirer trois balles dans le tête.


    • arturh 15 décembre 2007 10:57

      "Procès Colonna : un verdict dérangeant par Christophe (IP:xxx.x13.87.75) le 14 décembre 2007 à 12H33

      Est-ce qu’un seul témoin, appelé à la barre, a exprimé avec certitude que c’était lui ?"

      Oui, les policiers qui ont receuilli les premières dépositions des complices directs ou indirects (leurs femmes) et qui ont dit que les témoignages concordants, simultanés, signés, avec des détails que la police ignorait ne pouvaient pas être mis en doutes...

      "Procès Colonna : un verdict dérangeant par Christophe (IP:xxx.x13.87.75) le 14 décembre 2007 à 12H33

      .... Pour l’affaire Colonna, j’ai de sérieux doutes, sachant par expérience que la falsification de rapports de police, d’évitement de témoins génants, ... est monnaie courante dans les cas où la justice ne fait qu’avaliser une orientation venant de l’extérieur. "

      Evidemment, la photo que vous avez choisi pour illustrer votre pseudo indique clairement que vous ne pouvez pas concevoir la justice autrement que comme une procédure inquisitoriale...

      Vous avez raison d’ailleurs de souligner qu’il y a, dans ce procès, deux justices qui se font face : celle qui a condamné Erignac à mort et celle qui a condamné Colonna à la prison à vie.

      Vous dites que je suis naïf ? Permettez moi alors de vous poser naïvement une question : Etes vous favorable à la peine de mort, comme ceux qui ont condamné le préfet Erignac ?


    • arturh 15 décembre 2007 10:59

      "Procès Colonna : un verdict dérangeant par Christophe (IP:xxx.x13.87.75) le 14 décembre 2007 à 12H33 Est-ce qu’un seul témoin, appelé à la barre, a exprimé avec certitude que c’était lui ?"

      Oui, les policiers qui ont receuilli les premières dépositions des complices directs ou indirects (leurs femmes) et qui ont dit que les témoignages concordants, simultanés, signés, avec des détails que la police ignorait ne pouvaient pas être mis en doutes...

      "Procès Colonna : un verdict dérangeant par Christophe (IP:xxx.x13.87.75) le 14 décembre 2007 à 12H33

      .... Pour l’affaire Colonna, j’ai de sérieux doutes, sachant par expérience que la falsification de rapports de police, d’évitement de témoins génants, ... est monnaie courante dans les cas où la justice ne fait qu’avaliser une orientation venant de l’extérieur. "

      Evidemment, la photo que vous avez choisi pour illustrer votre pseudo indique clairement que vous ne pouvez pas concevoir la justice autrement que comme une procédure inquisitoriale...

      Vous avez raison d’ailleurs de souligner qu’il y a, dans ce procès, deux justices qui se font face : celle qui a condamné Erignac à mort et celle qui a condamné Colonna à la prison à vie.

      Vous dites que je suis naïf ? Permettez moi alors de vous poser naïvement une question : Etes vous favorable à la peine de mort, comme ceux qui ont condamné le préfet Erignac ?


    • anny paule 15 décembre 2007 22:09

      Vous attendez que « la justice fasse son travail conformément à la loi et aux principes républicains ». C’est, je crois, ce que nous attendons tous... mais, en ce moment même, il est permis de s’interroger sur l’existence de ces principes républicains. C’est là que le bât blesse !


    • vieuxcon vieuxcon 14 décembre 2007 12:00

      Arthur c’est aussi facile de se défausser sur un absent. Collona était en fuite. Les accusés de l’affaire pouvaient lui faire porter le chapeau. Collona arrêté, ils ont le sens de l’honneur et le disculpe. C’est aussi recevable.

      Jean Pierre Lovichi je comprends bien votre désarroi, et je ne suis pas sur que ce procès soit équitable. Je ne dis pas que Collona ne soit pas coupable. Je n’y étais pas et je n’en sait rien. Je pense simplement que ce procès a été monté comme un spectacle, avec comme seul intérêt de servir la politique spectacle.

      J’espère que l’appel se fera dans un climat plus serein.


      • arturh 14 décembre 2007 12:11

        Ils ne se sont pas défaussés. Ils n’ont pas dit qu’ils n’avaient rien fait. Ils ne sont pas idiots. Ils ont juste dit ce qui s’était passé. ils savaient bien qu’à ce niveau de complicité, appuyer directement sur la gachette ne changerait rien.


      • Carine 14 décembre 2007 12:40

        Merci M. Lovichi pour cet article, objectif, qui traduit parfaitement le malaise ressenti à l’énoncé du verdict : une profonde inquiétude sur le respect de nos droits à tous dès lors que justice et politique se mêlent et s’entremêlent. Absence de lisibilité sur les motivations d’une telle sanction et le doute qui continue : le verdict a été énoncé à la majorité et non à l’unanimité. Cela signifie donc qu’au moins 1 des 7 juges a considéré que le dossier n’était pas suffisant pour le condamner ... si un magistrat professionnel a considéré que le dossier devait conduire à l’acquitement comment d’autres magistrats professionnels peuvent conclure à la culpabilité ? Et si c’est vraiment lui le coupable quid de la peine de sûreté ? Il serait intéressant de suivre les évolutions de carrière des 7 juges désignés pour cette Cour d’Assises spéciale. Mais ne cherchez pas pour cela Guillaune GASQUIE, journaliste d’investigation mis en examen pour détention et divulgation de documents classés, je crois qu’il a d’autres soucis par ailleurs ... C’était pas tout à fait ça l’image que je m’étais faite d’une démocratie à la française ...


        • arturh 14 décembre 2007 13:54

          Colonna a été condamné a exactempent la même peine de Alessandri et Ferrandi. Ce qui veut dire qu’ils les considèrent comme également coupable de l’assassinat d’Erignac. Ce qui veut dire qu’ils ne considèrent pas que le fait de s’approcher par derrière et appuyer sur le gachette trois fois mérite une peine supplémentaire. Ce qui est amusant, si on peu dire, c’est que les supporters de Colonna disent : « c’est pas normal ». C’est ce que je pense aussi d’ailleurs. Mais une peine égale pour les trois est compréhensible aussi.


        • Francis, agnotologue JL 14 décembre 2007 15:05

          Imaginons que Colonna était pourchassé par des tueurs parce qu’un Yvan Colonna mort n’aurait pu nier sa participation au meurtre du préfet (cf. le meurtre de Kennedy).

          Voilà qui expliquerait pourquoi il se cachait !? C’est une hypothèse qui pourrait peut-être mener quelque part. Morice dit sur un autre fil que le tribunal, en l’incarcérant, lui sauve la vie ... ?


          • Gilles Gilles 14 décembre 2007 15:20

            C’est sûr que de lourdes présomptions pèsent contre Colonna, a commencer par les aveux de ces co-accusés et leur rétractation pas vraiment franches, du moins en apparence.

            Certains déduisent de ce manque de conviction qu’ils mentent en dédouanant Colonna et que forcément il est alors coupable. Mais ils pourraient avoir d’autres intérêts à le sauver ou à le charger, non ? Comme par exemple, lorsque les policiers leur ont demandé si Colonna était dans le coup (déjà, ça rend louche les aveux), ils pourraient avoir dis oui pour les orienter vers une fausse piste aimablement servie sur un plateau par les flics et protéger le vrai coupable....qu’ils ont voulu continuer à protéger par loyauté ou peur pour leurs familles (vu que ce milieu nationaliste est d’une nature violente et mafieuse...). Rien de sûr, mais quand il y a doute.....on enquête ou on en laisse bénéficier l’accusé.

            Bref, à l’issu de ce procès, je crois que personne, mais personne ne peux déclarer avec assurance que Colonna est le coupable car il n’est condamné que sur des présomptions et non des preuves. A commencer par moi et c’est ce que j’ai pu aussi comprendre des teneurs des commentaires des protagonistes (y compris des gars comme le préfet Bonnet) dans les medias. Les doutes que l’on peut exprimer sur le fond de l’affaire sont :

            Le gros problème c’est que dans cette histoire comme tant d’autres on a cherché UN coupable au lieu DU coupable, sous la pression constante du politique soucieux de son image forte, sécuritaire. Une bonne enquête impartiale ne peut se réaliser que dans la sérénité.

            On a, fait incroyable, critiqué les flics pour avoir enquêté trop longtemps sur des pistes qui se sont révélées des impasses...hallucinant non ? Comme si la qualité de l’investigation se mesurait au gain de temps et de moyens alors qu’il est normal d’explorer TOUTES les pistes afin d’en éliminer les mauvaises et conforter la bonne hypothèse. A croire que certains politiques trouvaient inutile d’enquêter ailleurs que dans le sens de la piste officielle. Mais vous me direz, maintenant l’idéologie dominante veut du rapide, du bruyant, du clinquant et au service d’une conclusion pré-établis (on appelle ça de l’efficacité ou du pragmatisme)

            Sarkozy, maintenant président, a plastronné X fois devant les médias en le présentant d’emblée comme le coupable en requérant un châtiment exemplaire. Et Sarko, c’est un gars qui n’aiment pas être désavoué qui sait être revanchard avec ceux qui l’oublie...les juges en savent quelque chose, eux qui se font critiquer, insulter voir convoquer sur le champ pour une « mise au point » ou saquer quand ils déplaisent. sarko aurait du être inculpé pour infraction à la présomption d’innocence et démis de ces fonctions de ministre, mais aucun juge n’en a eu les couilles de faire respecter la loi pour ceux qui les édictent.

            Le jury.....composé de magistrats. Ce jury n’est en rien un jury populaire. Je comprend pourquoi dans les affaires de terrorisme on a décidé de faire appel aux professionnels. Mais les magistrats sont chapeautés par...... un certain Sarkozy et leur avancement dépend en parti de son bon vouloir (c’est au niveau du gouvernement que sont nommés les procureurs et d’autres pontes de la justice). Là aussi il y a doute sur l’impartialité du jury. il faudra suivre les années prochaines les promotions gagnées par ces magistrats, on aura peut être des surprises.

            Au sens de la justice il est coupable maintenant. Mais au sens de la Justice (avec un grand J), rien n’est sûr. La justice perd encore de sa crédibilité auprès de millions de gens. Il aurait mieux valu prendre le risque de libérer un « peut être » assassin que de donner cette impression de vouloir trouver un coupable à tout prix, quel qu’il soit. Surtout que les soit disant moyens mis à disposition pour avoir une défense irréprochable ne sont qu’illusoires puisque tout se décide à huis clôt entre magistrats sous l’oeil inquisiteur de NS (il doit bien y avoir sa photo dans la salle des délibérations, non smiley )


            • Sébastien Sébastien 14 décembre 2007 15:30

              Cette affaire Colonna, on pourra en debattre a l’infini. Il n’y a peut-etre pas de preuve materielle mais les elements a charge sont manifestement suffisant pour le faire condamner. Apres ce ne sont que des suppositions et des croyances sans aucun fondement. Aucun d’entre vous y etait, non ?


              • Traroth Traroth 17 décembre 2007 17:40

                Là n’est pas la question. Le problème, c’est justement que ceux qui y étaient ont dit que ce n’était pas Colonna, et que ceux qui ont avoué et ont été condamné, qui avaient initialement dit que Colonna était coupable, se sont rétractés en disant que la police les avait poussé à le dire et que des policiers ont reconnu avoir parlé de Colonna en premier. Mais bien sûr, comme les médias l’ont répété à merci, « les rétractations n’ont pas été très convaincantes ». On a donc condamné Colonna à cause du ton de la voix des condamnés. Enocre plus fort que Dills qui avait perdu la première révision de son procès parce qu’il portait des lunettes de soleil. La justice française devient délirante, là !


              • herve33 14 décembre 2007 15:47

                Les médias n’ont pas du tout insister sur le fait que les juges qui ont exprimé leur verdict étaient tous professionnels , donc dépendant du ministère de la Justice , de Rachida Adati . Yvan Colonna était déjà jugé coupable avant même son procès car son acquitement pour manque de preuves auraient décrédibilisés le Président Sarkozy .

                Bref , sarkozy voulait que Y Colonna soit coupable , donc il l’est .


                • vivelecentre 14 décembre 2007 17:50

                  n’importe quoi !

                  je croyais que la legislature etait vent debout contre les reformes du garde des sceaux ?

                  respectez au moins la chose jugée, d’autant plus que de toute façon, il y a appel de la defense et du ministere public...


                  • Lesage 14 décembre 2007 19:33

                    Excellent article mais quel gâchis tout cela !! Bien sur qu’il faut condamner cet assassinat odieux mais le sentiment dominant à l’issue de ce procès à un goût d’inachevé. La passion l’a emportée sur la raison d’état tel que nous la concevons et cela induit un paradoxe. La justice au regard des preuves qu’elle n’a pas eu, à la lecture des témoignages qui dédouanaient Monsieur Colonna aurait due être impartial aux regard des pièces rapportées. Une cour d’assise est censée être un espace-temps indépendant, le théâtre d’une pièce jouée après répétitions.... Ces répétitions ont été mal réglées et le metteur en scène pas à la hauteur à cause d’une enquête bâclée. L’intime conviction ne participe pas de l’instinct, aux jeux peut être .... La justice c’est pas Las Vegas et le black Jack. On ne joue pas à la roulette russe avec des innocents potentiels. IL y eu les affaires Outreau, Dils, Chouraqui, André Kaas indemnisé à hauteur de 103000 euros après avoir passé 3 ans en prison pour rien, après avoir tout perdu....Sa maison, son commerce florissant, sa femme et ses enfants..... La France en matière de justice est une petite Amérique la peine de mort en moins. Au lieu de vous pavaner, Etat-vitrine des droits de l’homme aux yeux d’un monde qui vous ne regarde parce que passé de mode, améliorez l’état de vos prisons surpeuplées dénoncés par la ligue des droits de l’homme, stoppez la vente d’armement aux dictatures tels que la Libye, faites comme en Suisse, autorisez la vente des biocarburants à l’huile de friteuse, eux ils ne nous ont pas attendu !!!!! En France si votre véhicule contrairement à la suisse roule à l’huile de friteuse, vous risquez la grosse amende.... Nicolas Hulot thésaurise sans le vouloir la théorie d’un paradoxe bien français. Balayons notre palier avec qu’un concierge ne le fasse... Notre justice est à cette image !


                    • Lesage 14 décembre 2007 19:44

                      Petites erreur de frappes dans mon témoignage, désolé :

                      « Etat-vitrine des droits de l’homme aux yeux d’un monde qui ne vous regarde plus parce que passé de mode » et, « Balayons notre palier avant qu’un concierge ne le fasse... Notre justice est à cette image ! »


                    • Lesage 14 décembre 2007 21:25

                      Ce qu’il me restera du procès d’Outreau comme celui d’Yvan Colonna c’est un sentiment d’insécurité pas apport à la justice... Drôle non ? L’administration est tellement figée dans son temps qu’vous avez l’impression lorsque vous avez affaire à elle d’vous prendre une vague scélérates (vagues de plus de 30 mètres) sur le coin de la tronche.....


                    • Jean-Pierre Lovichi Jean-Pierre Lovichi 14 décembre 2007 22:27

                      je tiens à remercier l’ensemble des personnes qui ont laissé un commentaire à l’article ci-dessus pour le ton et la qualité des débats. Il reste par ailleurs une question qu’il convient d’aborder : c’est la notion de tribunal d’exception. Si le fait que devant les assises classiques la décision soit rendue sans autre motivation que l’intime conviction du fait que le jury populaire incarne en quelque sorte le peuple lequel ne peut se tromper, émanation du vox populi, vox dei, cxe prinicpe ne saurait s’appliquer à une formation constituée de magistrat professionnels. il n’est pas normal que pour des décisions aussi graves de par leurs conséquences, il n’y ait pas de motivation, d’arguments, lesquels permettraient du reste une meilleure acceptation de la décision. Ce point me semble capital et à discuter. Pour le reste, il faut effectivement respecter la chose jugée et faire jouer les voies de recours qui existent. Le procès devrait reprendre dans un an. une année de plus pour Yvan Colonna à passer en prison. il y aura le rapport de la FIDH, et ce ne sera pas à mon sens anecdotique... D’ici là, j’espère que les jeunes corses, et les moins jeunes sauront rester calmes et se battront pour leurs convictions en usant de toutes les tribunes et de tous les moyens légaux, qu’ils ne se laisseront pas entraîner par le sentiment de haine qui peut les animer aujourd’hui. La violence ne changera rien. J’espère qu’ils sauront raison garder là où la justice a manifestemen manqué de raison. La Corse, le procès COlonna à venir a besoin de paix et de sérénité.


                      • arturh 15 décembre 2007 07:21

                        Les jeunes corses, et les moins jeunes, sauront, dans leur immense majorité, rester calme à la suite de cette décision de justice parfaitement justifiée. La haine, la violence auto-justifiée, les exécutions sommaires n’est en réalité que le fait d’une infime minorité de corses qui détruisent la Corse et font du mal à l’immense majorité.

                        Il semble que pour vous, cette minorité de corses soient les seuls à qui vous jugez utile de vous adresser, comme si les autres corses n’existaient pas. Soit. Mais n’essayez pas de nous faire croire qu’il s’agit de tous les corses.


                      • Jean-Pierre Lovichi Jean-Pierre Lovichi 15 décembre 2007 12:18

                        Non Arthur, je ne m’adresse pas qu’à une minorité de corse, je m’adresse juste à ceux qui ressentent ce jugement comme une injustice et qui pourraient être tentés de surréagir et de commettre des actes de violence...


                      • arturh 15 décembre 2007 14:01

                        Oui, vous ne vous adressez qu’à ceux là. Et vous faites comme si vous parlie à tous les corses, au lieu de préciser. Et vous auriez dû préciser, en plus, qu’ils ne représentent qu’une infime minorité.

                        La formule exacte était donc : D’ici là, j’espère que L’INFIME MINORITE de jeunes corses, et les moins jeunes, ATTIRES PAR LA VIOLENCE sauront rester calmes et se battront pour leurs convictions AUTREMENT QUE PAR LA VOIE DU TERRORISME ET DE LA VIOLENCE.


                      • anny paule 15 décembre 2007 22:23

                        Le problème actuel, dont le procès Colonna n’est qu’une face visible, c’est bien le refus d’entendre « la vox populi ».

                        Nous sommes entrés dans une ère nouvelle, celle de l’arbitraire... du fait du prince, et il faudra du temps pour revenir à un monde humain, humaniste, respectueux de la sagesse héritée d’un long passé. Je crains que nous ne soyons un jour victimes potentielles de ce monde en train de se jouer sous nos yeux.


                      • Lesage 15 décembre 2007 05:34

                        Lorsque l’on a un ma-tu-vue a la tête de l’état, proclamant lorsqu’il était ministre de l’intérieur que l’assassin avait été arrêté on saisi la superficialité du personnage et la future faillite de nos institutions... Un bidon....


                        • vivelecentre 15 décembre 2007 07:01

                          a l’auteur

                          esperons aussi d’ici là que les corses temoins de ces affaires ne soient plus frappés d’epidemie d’amnesies

                          c’est quand même curieux ces gens qui ont plein de chose a dire et qui d’un coup ne se souviennent plus de rien !

                          Dementez moi, on pourrait croire qu’ils subissent des gentilles pressions ! Ce n’est pas le cas , n’est ce pas ?


                          • Jean-Pierre Lovichi Jean-Pierre Lovichi 15 décembre 2007 12:16

                            En terme de pression, je pense que les pressions qui ont été les plus manifestes n’étaient pas du côté que l’on croit :

                            - Guéan qui conoque Marion une semaine avant et qui ose dire sous serment que c’est parce que ce dernier avait subi des menaces par téléhone de quelqu’un avec un gros accent corse... A voir Marrion à la TV et devant les radios, on ne pouvait pas penser que cet homme se setait particulièrement menacé...
                            - le préfet bonnet qui se sent obliger de donner son sentiment dans la presse une semaine avant de de voir déposer... et qui à l’audience est nettement moins affirmatif que dans la presse...
                            - le médecin légiste qui reviet le lundi avec nettement moins de certitudes mais qui continue à regretter qu’aucune reconstitution n’ait été organisée...
                            - les comptes bloqués de Madame Alessandri par le trésor public...
                            - certains membres du commando qui arrivent à une année de demander des libérations conditionnelles...


                          • arturh 15 décembre 2007 13:55

                            La culture de la violence machiste dans toute sa splendeur ! Tant que vous y êtes, vous devriez aussi nous expliquer que c’est certain que les femmes de Ferrandi et Alessandri, elles, quand elles sont revenues sur leurs témoignages spontanés, ont montré qu’elles n’avaient subi aucune pression en Corse pour raconter que soudain, elles ne se souvenaient plus de rien.

                            En fait ce procès a été terrible pour la culture de la violence clanique et féodale en Corse qui a éclaté au grand jour. Vous n’êtes quand même pas obligé d’en rajouter.

                            Pauvres femmes corses...


                          • vivelecentre 15 décembre 2007 16:28

                            «  » aboutir une revendication EST LE BULLETIN DE VOTE«  »"

                            alors expliquer moi pourquoi a chaque elections les listes independantistes font des scores de misere ?

                            parce que la grande majorité du peuple corse veut rester français ! et des elections A BULLETIN SECRET sont des rares exception a une expression hors de la pression terroriste !

                            Terroriste intelectuel et terroriste physique conduisant a l’amnesie obligatoire , la fameuse OMERTA

                            Ca , c’est la réalité des consequences de cette mouvances criminelle et lache qui n’a même pas le courage d’agir a visage decouvert


                            • vivelecentre 16 décembre 2007 08:32

                              Ma haine ne concerne que les groupuscules qui font regner la terreur et dont les pressions ont pour consequence l’amnesie contagieuse que l’on a pu voir a ce proces

                              ma haine va aussi a la lacheté d’un mouvement dont les membres s’activent bien caché derriere des cagoules, avec des actions laches et annonymes,

                              Dans d’autre mouvement et pas des moindres ,AD par exemple, les membres on au moins le courage d’assumer leurs actes

                              mais comme vous ne voulez pas que l’on denonce cette loi de la terreur, vous pratiquez l’amalgame et vous pretendez de ma part a une attitude raciste..

                              humaniste je le suis certainement tout autant que vous, mais humanisme ne veut pas dire naiveté ou lacheté et abandon à la cause du plus fort

                              D’autre part, vous confondez , vous confonder delation et civisme

                              Et oui, si je suis temoins d’un crime , je denonce l’auteur

                              A ma connaisance, les juifs deportés n’etaient pas tous auteurs de crimes(...) , et s’ils ont été denoncés, c’est par un autre mecanisme qui n’a rien a voir avec le civisme

                              Votre amalgame douteux ( un activiste en fuite ou un juif deporté sous la seule appartenance à une conviction religieuse) ne grandit pas vos propos

                              Je suppose que si vous voyez un assasin a l’oeuvre , vous lui offrirez refuge et lui prommetrez silence absolu sur ses excations...

                              Quand aux scores des independantistes et leur poid réel dans les elections , c’est tout au plus autour de 10%

                              L’idée independantiste est tout a fait respectable , ce que font une partie des independentiste de cette cause et tout a fait detestable !

                              quand au reste, relisez mieux mon intervention, je n’ai pas remis en cause le secret de l’isoloir en corse ( que je situe toujours en France...) mais j’ai dis que c’etait l’une des rares occasion pour exprimer ses convictions sans subir la pression des amis/famille ou de la pretendue opinion publique locale

                              je n’ai pas dit que l’omerta n’existait pas sur le continent, et je n’ai pas pretendu avoir fait une enquete personnelle et connaitre des auteurs sur cette affaire comme sur aucune autre...

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