Purge morale en Catalogne !
TREIZE VOIX décident pour plus de SEPT MILLIONS d’habitants
Échange TAUROMACHIE contre "SODOME et GOMORRHE" ou comment effacer une tradition et garder les jouisseurs.
Grande et "hystérique" décision de Messieurs les députés Catalans de la Communauté autonome espagnole de la Catalogne.
24 juillet 2010 Interdiction de la Corrida, le torero Serafin Martin ne pourra plus toréer dans les Arènes de la Monumental à Barcelone (ni personne d’autre... )
La décision prise par un vote de 68 voix pour et 55 contre, sera applicable au 1er janvier 2012.
Sacrifice sur l'autel de la morale au profit d’une nouvelle et très rentable idéologie générationnelle, jouir... Toujours et partout.
La corrida,,, Beurk, quelle horreur ! Quelle barbarie, ah ! vite tournons la page sur cette tradition nauséabonde qui nous déshonore et nous fait honte... BRAVO messieurs les députés Catalans, quelle avancée pour la Catalogne et l’Espagne ! Et surtout un grand BRAVO à la démocratie espagnole, la Catalogne deuxième région d’Espagne avec plus sept millions d’habitants, on décide d’abolir, sous la pression des nouveaux moralistes culpabilisants désœuvrés anti-corridas, plusieurs siècles d'une tradition identitaire la plus représentative de l'histoire de ce pays, par 68 voix, contre 55 !!! Mais quel score ! Quelle victoire pour la démocratie, c’est à peine croyable... 13 personnes ont fait basculer et décidé "définitivement" du sort de la corrida pour plus de sept millions d’habitants ! Mais quelle victoire... ça c’est vraiment de la barbarie dictatoriale ! Démocraties, attention au danger des minorités majoritaires, souvenons-nous d'Isabelle la Catholique (création de milice et grande organisatrice de l'inquisition, chasse au Juifs, aux Arabes aux Gitans, bref à tout ce qui n'était "très" catholique et qui la gênaient (une pointure cette femme, un exemple), là en revanche sa statue qui trône au centre de Grenade, ne gêne personne... Et souvenons-nous du franquisme qui n'est pas si vieux, tiens le franquisme ! Cela me remet en mémoire la loi du référendum national de 1945 qui prévoit un référendum pour les affaires importantes. Est-ce que par hasard, la corrida ne méritait pas un référendum ? Cette tradition de plusieurs siècles n'était-elle pas une affaire assez importante ? Pourquoi n'a-t-on pas demandé au peuple ce qu'il pensait de l'abolition de la corrida ? Encore BRAVO à Messieurs les députés Catalans pour cette belle leçon de démocratie et d'histoire. Je suppose que certains d'entre vous (chers députés Catalans) ne devaient pas être nés (ou tout juste) du temps de Manolete 1917-1947 (Manuel Rodriguez Sanchez, dit) ! Pourtant une gloire de cet art, mort en 1947, il a débuté à Barcelone, et oui... On brade très facilement ce que l'on a acquis sans peine. Peut-être que les anti-corridas pourraient demander aussi que l'on enlève toutes les statues et que l'on fasse disparaître toutes traces écrites sur la corrida, autodafé national, (plus les noms de rues, les peintures, les statues... Que sais-je encore... Il faut aussi enlever de nos musées tout ce qui à trait à la corrida, Picasso, Goya, Antonio Carnicero ? J'allais oublier la marque au taureau. Lamborghini dont le sigle, au combien provocateur de nos jours, tient son origine au fait que Ferruccio Lamborghini, créateur de la marque, est né le 28 avril 1916 à Renazzo, en Italie, sous le signe zodiacal du taureau... Donc pas de panique, la marque (reprise par Audi) peut garder le sigle sans être montrée du doigt, ouf... à moins qu'il faille enlever des signes du zodiaque, le signe du taureau !!! Bien sûr que cette remarque est provocatrice, mais, comme je l'ai déjà dit, il faut aller jusqu'à l'absurde pour voir le ridicule des situations. Car aujourd'hui on en est à stigmatiser tous ceux qui ont osé magnifier la tauromachie ou même l'évoquer, alors poussons l'absurdité à l'extrême et dans le même esprit de "purge morale" il faut exhumer tous les toreros décédés pour faire disparaître leurs corps et surtout leurs tombes, traces matérielles qui vont rester à jamais (Dieu merci),. Preuve que des hommes courageux ont donné leur vie pour défendre leur art "la Tauromachie" et que les "nouveaux barbares" en mal de morale ont effacé (pour l'instant, du moins) pour être dans la mouvance. Cette si belle ville de Barcelone, que j’ai fréquentée dans les années 1973-74-75 et qui est devenue en quelques années, l'équivalent de "Sodome et Gomorrhe", une ville pour fêtards frimeurs en mal d’ivresse (dans tous les sens du terme), de jouisseurs en mal de vices et de marchands de rêves en mal de réussite, le tout abondamment arrosé d'alcool et de fric et avec la bénédiction d'élus irresponsables, dénués de toute morale et qui n'ont d'autres motivations que le profit et le pouvoir qu'ils en tirent (Saint Ego, priez pour eux). Tout le monde "mange" sur cette pauvre ville (comme tant d'autres, il n'y a pas que l'Espagne ou les Baléares ou Marbella), en quelques années, Barcelone est devenue l'une des grandes destinations européennes où l'on "s’éclate" où on "fait la fête" (comme on dit aujourd'hui, traduction, boire toute la nuit et dégueuler le matin), dans la panoplie du vice, tout y est, la drogue, le sexe, l’insécurité, les vols, l’alcool, la corruption, l'accès à tous et pour tous les goûts, hétéros, homos, trans., bis, échangistes, chefs d'entreprises, pères de familles, cathos ou athées... Bref rien ne manque pour jouir... et j’en passe. Les jouisseurs, ces nouveaux Dieux des temps modernes (peut-être que Sartre, dans sa revue elle aussi des temps modernes, les aurait trouvés intéressants, qui sait !), parce qu'ils sont devenus le moteur de l'économie mondiale actuelle, ils sont plus que bienvenus à Barcelone et en Espagne, pour preuves les moyens de transports à grands coups de pubs dans les agences de voyages (avions, trains, bus spéciaux pour fêtards), rien ne manque, rien n'est négligé afin que le plus grand nombre puisse accéder à cette messe païenne (où tu étais ce week-end ? Oh putain, on s'est éclatés comme des branques... à bon, et où ça ? Mais à Barcelone con, t'es pas au courant, c'est le pied là-bas, on s'est pris une murge con ! On a gerbé partout... C'était super) sans commentaires. Et puis, c’est tellement rassurant de pouvoir enfin afficher toute cette décadence "positive" au grand jour et ne plus être obligé de se cacher pour vivre intensément toutes ses perversités contradictoires ! Enfin pouvoir partager ses tares en toute sérénité... Le pied, quoi ! Donc dans cet élan de déification de l'absurde, au pinacle de la connerie, peut-être, je propose de faire des arènes de La Monumental un lieu pour afters ou rave parties ou une taverne bavaroise ? Ou un sexe shop ? Ou alors le secrétariat des anti-corridas !!! Qui sait... Remarqué que nous n'avons rien à envier aux Espagnols en matière de connerie, j'ai lu dans une lettre ouverte à Messieurs les Conseillers Généraux de la Région Midi-Pyrénées, écrite par le Comité FLAC Toulouse Fenouillet, je cite : "La Région Midi-Pyrénées se veut innovante. Le spectacle décadent et passéiste de la corrida dévalorise son image de leader européenne. C'est bien regrettable." sic. A Toulouse aussi ils doivent préférer les jouisseurs, c'est sûr, c'est plus tendance et c'est moins décadent... Et surtout ça rapporte beaucoup d'argent à tout le monde et là peut-être, ils seront leader européen ! Mais de quoi...
Bon je reprends notre sujet, j’ai lu (propos lu dans un post d'anti-corridas) que certains envisagent même de faire dans ces arènes de La Monumental (maintenant livrées à la curée) un musée, comme à Auschwitz , mais pour les animaux martyrs sic. !!! Surtout, vite stigmatiser les lieux. Alors là, les bras m’en tombent, mais on est dans quel monde... Déjà qu'il y a une solitude qui pose problème partout, et oui tout le monde frime, fait la "fête" mais après ces moments d'euphorie éphémère, pour un assez grande majorité de gens (tous sexes confondus) chacun rentre seul chez lui et lorsqu‘il referme la porte, c‘est la solitude, la terrible solitude, seul face à son inexistence (peut-être un des éléments de la barbarie moderne) seul calmant provisoire et illusoire, Internet ! Oui après la nuit blanche, le net ! Tout, oui je dis bien tout, plutôt que seul face à soi-même et à sa pauvre et misérable condition d'humain. Car pas de compensations réelles, il n’y a plus de vie de famille, ou très peu, c’est en voie de disparition, les enfants partent de chez eux où ils s’emmerdent, ou ceux qui restent c’est jusqu’à quarante ans et plus (pour les avantages), les vieux ils gênent, vite à l’hospice, du moins s‘ils n‘ont plus grand chose à donner, le mari lui aussi, sur un coup de blues, il peut être débarqué du jour au lendemain, les animaux dès que l‘été arrive on les abandonne, trop de contraintes, la SPA ne sait plus quoi en faire ? Et tout ce beau monde n’a qu’un souci, la corrida et la douleur du taureau ! Alors qu’il y a des vieux qui meurent sans qu’on s’en aperçoive, des enfants violés par des ecclésiastiques dont le grade interdit qu’on les juge (il font une retraite pour pénitence !), des pays où les gens vendent leurs gosses ou leurs organes pour du fric, des génocides à ciel ouvert, la Georgie, l'Irak, la Libye, le Yémen etc. (vive les Ricains, évangélistes moralistes de la planète, tuez et vous serez considéré). En voilà des vrais raisons de se mobiliser et de hurler l‘injustice du monde. Faut-il vraiment que cette société soit lâche et s’ennuie à mourir pour se chercher tous les matins des raisons d’exister, sans risque, devant son "ordi". Et aujourd’hui c’est "chaud", comme disent les "Djeuns" il ne faut pas avoir de complexes dans rien ni pour rien !! Il faut simplement oser, oui voilà le mot "oser" Exemple stupéfiant cité plus haut, (d'un anti-corridas) pour la reconversion des arènes de La Monumental, alors là, bravo ! L‘idée d‘un musée pour animaux martyrs, il fallait le faire, est-ce que les anti-corridas ne seraient pas, par hasard, les héritiers spirituels du surréalisme ! André Breton aurait bien aimé ça.
Faut-il chercher l'origine de ces comportements, ailleurs ? C'est pas possible que de telles idées viennent naturellement ? Peut-être faut-il les chercher dans l'urbanisation décadente et indigne et dans ce qu'elle génère pour ces occupants ? Je veux parler de l'habitat et de l’immobilier en Espagne (où dans de nombreux pays à forte destination touristique)... Et de ses conséquences sur l'anthropologie sociale et culturelle des habitants ! Cette parabole peut paraître surprenante, mais là aussi on a remplacé le beau, qui avait une histoire liée à des traditions et à des habitudes locales ancestrales, par le laid et surtout le rentable (ce qui va de pair), qui lui, n'en aura jamais d'histoire, sauf de dramatiques. Je me pose donc la question, est-ce que les abolitionnistes ou anti-corridas, dans leur sectarisme inconscient, ne seraient pas des "victimes" d'une forme d'environnement et d'habitat, dans lesquels l'ennui de vivre est tellement pesant, que pour survivre et faire face à une culpabilisation universelle et à leur carence en débordements compassionnels, sont absolument obligés de trouver une cause dans laquelle ils puissent exister (c'est là qu'on peut éventuellement regretter le travail que faisait l'église et les bancs sur les places des villages...). En effet, à Barcelone, on a modifié et mutilé de très beaux et populaires quartiers, comme celui de Barcelonnette, afin de satisfaire un marché spéculatif pour nouveaux riches en mal d’exotisme (pensez juste au bord de l'eau, ça ne pouvait pas rester aux pêcheurs) ! C’est peut-être là que les sociologues devraient porter leur regard et peut-être justifier certains indices en relations directes avec les comportements actuels ! Et c'est vrai que ça fait plus peuple d’habiter là, on se sent meilleur, comme si l'histoire et le passé des gens simples pouvaient "anoblir" les parvenus et les cons (ça ce saurait). Là aussi, les politiques avec les promoteurs et architectes tendances, imposent leur esthétique de l’ennui à grands coups de discours philosophiques et continuent à défigurer l’Espagne (et bien d'autres pays) pour s’en mettre plein les fouilles. Sans scrupules et avec la bénédictions des élus, car c'est très bien vu et même encouragé, qu'importe ce qui sortira de tout cela ! Allez, vous autres, les petits, partez du quartier, caltez volaille, passez votre chemin, il n’y a plus de place pour vous, l'histoire de "votre" Espagne n'intéresse plus personne, vous êtes des passéistes obstructionnistes, il n’y a plus rien à voir pour ceux qui sont nés là et qui ont l’audace et l'outrecuidance de vouloir y rester !!! Dehors, ceux qui ont du fric arrivent, tous les pseudos artistes, les bobos de services, les mafieux, les tatoués en mal d’identité avec piercings décoratifs et toute la déco auto mutilatrice pour atrophiés du cerveau sont là... C’est ça être "fun" être dans le coup, être tendance, ou ne pas être (comme dirait Shakespeare) ! Comme s'il suffisait de se grimer pour s'approprier une culture, c'est pathétique à mourir, tout ça. En tant qu'artiste, je constate bien tristement que ce n'est pas l'art qui mobilise le monde, que ce ne sont pas les oeuvres de l'esprit, tableaux, musique, poésie ou autres qui nourrissent l'intellect de cette clientèle de jouisseurs. Non, de nos jours, plus encore qu'avant, ils misent tout sur l'apparence, leur train de vie, leur réussite maintenant c’est leur peau... et pas un morceaux de couenne n’y échappe (je vous passe les détails) autrefois, un tatouage signifiait quelque chose, mais bon, les temps changent ! Pourtant, je continue à penser que rien n'arrive au hasard, il y a une raison à tout, cette dévalorisation systématique de notre société, ce recours à l'absurde et à la jouissance forcené quotidienne pour seul mobile à l'existence, cela ne pourra durer qu'un temps. Le plus grave, c'est que pour plaire à toute cette "faune", des élus remettent en cause ce qui à fait partie des fondements de leur propre pays, patrimoine du peuple Espagnol (relire Garcia Lorca ou Antonio Machado), tout est remis en cause ! On est prêt à renier sa propre culture et ça propre histoire ! Pour le confort moral et physique de tous ces bobos jouisseurs,. Quand on en est là, c'est qu'on n'est pas loin de toucher le fond. Comme le font actuellement peut-être sans en avoir conscience, les anti-corridas Espagnols. Ils en sont même à renier Manolete ! Ah, elle est chouette cette Catalogne et cette Espagne ! Mais où est-elle cette belle Espagne que j’ai connue dans les années 70 ? Les arènes avaient une fonction sociale très forte, pour la plupart, situées au cœur des villes, elles rassemblaient les gens et les confortaient dans leur identité et leur fierté d'Espagnol. Je descendais à l'Avenida Palace avenue du Général Franco à Barcelone, J'allais voir les potiers à La Bisbal d'Emporda, village d'artistes, j'allais me baigner à Aiguablava... Où est cette Espagne, qui aujourd'hui, divise au lieu de rassembler ? En 2008, j'ai revu toute cette côte de Cadaqués en passant par Tarragone, de Peniscola puis Valence en passant par Alicante, Murcie, jusqu’a Torremolinos, c’est un conglomérat de parpaings, au style "ploucs" gavés de fric, bâtiments stéréotypés et insipides, avec pour but principal de montrer sa "réussite" (tu parles d'une réussite, ces "merdes" les unes à côté des autres !), toutes ces résidences en rang les unes en face des autres et même si on ne voit plus la mer, ce n’est pas grave, on loue c’est là l’essentiel de leur ambition ! Louer, louer, toujours louer et plus cher que la veille, toujours plus cher... Plus personne ne se connaît et ne veut se connaître, on n’a plus le temps et puis ça ne rapporte pas. D'ailleurs beaucoup de ces constructions stéréotypées sont achetées par des étrangers, qui ne viennent que quelques jours par an ! Alors pour eux, le paysage, les traditions ou l‘environnement, ils s'en tapent complètement, c‘est pas leur problème. Le plus comique (si je puis dire) c'est que tous les joyeux propriétaires de ces "verrues", pensent avoir fait un placement hors pair !! Mais l'histoire risque bien de les décevoir et de me donner raison, lorsqu'on défigure un site, une ville ou un pays, cela se retourne le plus souvent contre soi-même. Car tous ces touristes acquéreurs, si ils ont acheté là au début, c'est qu'ils avaient trouvé, lors de leur première visite, l'endroit très beau, et aujourd'hui, c'est eux les "saboteurs" les destructeurs de sites, ils scient la branches sur laquelle ils sont assis !!! C'est certainement notre côté masochiste. Et puisque c'est à la mode de parler de crime contre l'humanité, ça c'est un crime contre l'humanité. Mais ce crime est beaucoup plus subtil que la mort directe... Ou que de tuer un taureau dans un arène, il tue insidieusement, très lentement et à posteriori. Cadeau empoisonné pour la génération qui suit et qui elle, est obligé de s'avaler ce décor à "chier" véritable défit et agression à la beauté et à l'esthétique. Modification du biotope, subtile et insidieuse, qui a pour résultats et cela à plus ou moins longs termes, l'ennui, la neurasthénie, bref, un état de mal être qui conduit soit à la dépression soit pour les plus fragiles, au suicide... Et bien d'autres symptômes, encore plus pervers, car moins décelables et qui font le bonheur de nos pharmaciens, de nos psychologues et psychiatres de services. D'où la recherche de solutions extérieures permanentes et la naissance quasi quotidienne d'associations de toutes sortes, derniers remparts (biens éphémères) pour essayer de résister à ce rouleau compresseur qu'est Le PROGRÈS ou du moins ce que l'on prend pour du progrès. Depuis quelque temps, en Espagne, le réveil est un peu plus dur, la dure réalité de la spéculation tous azimuts et de l’inconscience des acquéreurs et des élus locaux, qui ont vivement encouragé cette défiguration de la côte et de l‘espace urbain, villes et villages et qui n’ont vu que leur petit profit et leurs avantages, est en train de transformer l'euphorie générale de ces dernières années, par la dure réalité de ces échecs architecturaux. En effet dans beaucoup d'endroits, qui étaient des petits trésors de nature, des petits joyaux de constructions locales et après avoir bien défiguré tout ça, la pollution résidentielle est aujourd'hui arrêté, la crise (et peut-être un réveil inconscient) est passé par là, comme après un cataclysme ! Vide, tout est vide (de touristes et de sens). A toute chose, malheur est bon... Et comme réponse provisoire à cette errance psychologique, à ce mal être quasi européen voir mondial, cet ennui planétaire, la seule réponse que trouvent les élus, Messieurs les députés Catalans, c'est de s’attaquer aux traditions ! Quelle aubaine, justement il y en a une qui se présente et de plus, elle se trouve bien dans la cible compassionnelle actuelle, la corrida. Je réitère, persiste et signe, BRAVO, encore BRAVO Messieurs les députés Catalans, pour cet acte de courage opportuniste. Mais une tradition, pauvres "inconscients", il faut des années, parfois des siècles pour quelle s’installe, pour qu’elle fasse partie des coutumes, elle n’est pas là par hasard et si elle a pu exister, c’est qu’elle sert à quelque chose de bien plus profond que les motivations et les états d'âme des nouveaux moralistes culpabilisants désœuvrés, que sont des ANTITOUT et c'est un peu ce qui me dérange chez eux. Chers députés Catalans, essayez, de toute votre grandeur de petits élus, de savoir si il n'y aurait pas d'autres "chats à fouetter" que de vouloir abolir, purement et simplement tout ce qui dérange (vos plans électoralistes), il faudrait peut-être essayer de voir si on ne pourrait pas ADAPTER les traditions à la pensée et à la morale de notre temps. Sinon, effectivement, il est possible de régler tous les problèmes de façon RADICALE. Entre ces deux mesures, il y a, la demi-mesure, c'est à dire, celle de l'intelligence, du dialogue et des concessions mutuelles.
J'ai certainement été un peu long, mais je ne me suis pas contenté de juger tel ou tel, ce n'est pas mon rôle. J'ai essayé de situer les anti-corridas dans un système et un contexte qui je crois, a son importance et cela sans approuver et de loin leurs comportements, mais ce regard peut nous éclairer un peu sur les causes psychologiques et sociologiques profondes qui peuvent donner naissance à toutes ces prises de positions (que je n'excuse pas) et surtout à cette violence débridée et incontrôlée qui s'expriment aujourd'hui, un peu dans tout d'ailleurs, mais très exemplaire en ce qui concerne la corrida. Ce glissement des mentalités, qu'elles qu'en soient les causes, doit nous alerter fortement, car demain peut-être, d'autres traditions ou coutumes qui jusqu'alors nous paraissaient tout à fait légitimes, risquent d'un seul coup, de nous apparaître comme désuètes et insupportables. Et je voudrais terminer par cette constatation, je me suis rendu compte, au fil de mes recherches et des commentaires sur le sujet de la corrida, que les aficionados et tous les amoureux de cet art, ne se montrent pas beaucoup et ne font pas beaucoup parler d'eux ! Comme si ils se sentaient coupable de quelque chose ou porteurs d'une maladie honteuse ! Alors je veux ici les rassurer, vous n'avez pas de maladie et votre choix est aussi respectable que celui des anti-corridas. Vous pouvez et vous devez, comme je l'ai fait, dire le fond de votre pensée et surtout ne pas DÉFENDRE la corrida, car la défendre signifierait que vous la considérez COUPABLE. Donc exprimez-vous, car, que je sache, jusqu'à présent et à preuve du contraire, nous sommes en démocratie et pouvons encore parler et dire librement (et surtout courtoisement) ce que nous pensons. Bien cordialement.
Diego de Plana
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