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Accueil du site > Tribune Libre > Qu’est-ce qu’un étranger ? Une question oubliée

Qu’est-ce qu’un étranger ? Une question oubliée

Une logique purement économique a imposé une image extrêmement dévalorisante de l’étranger. Ce discours tend à devenir la norme. Une logique de marché aux esclaves, qui est le signe d’une société dont les principes fondamentaux se délitent.

On tremble avec raison, en entendant un ministre du gouvernement de la République française, possible président de la République, parler de la création d’un ministère de l’Immigration et de l’Identité nationale. N’est-ce pas la République qui est en train de vaciller ? Il n’y a pas là de grandiloquence. Les mots ne seront jamais assez fermes pour déplorer qu’on ait pu en arriver à ce point.
Heureusement, il est encore possible que cela suscite un tollé dans les partis politiques, sauf dans celui du ministre en question et au Front national. On parle de passage d’une « frontière » ; on parle d’un « flirt très poussé avec l’extrême droite ». Oui, une ligne est dépassée. Mais on peut craindre que tout cela reste peu convaincant. Car il semble qu’on ait du mal à articuler, à cibler avec exactitude ce qui pose problème dans la proposition de Nicolas Sarkozy.
Parler de passage de ligne reste bien métaphorique. Mais la difficulté d’aller au-delà de cette métaphore ne vient-elle pas du fait qu’on ne sait plus exactement ce que cela signifie, défendre le statut de l’étranger dans la République française ? Car il est nécessaire de reconnaître quelque chose de bien fâcheux : le projet de N. Sarkozy est dans la droite ligne du discours commun sur les étrangers en France, un discours qui conduit bel et bien au genre d’idées qui sont celles de J.-M. Le Pen, mais qui est plus ou moins implicitement accepté par une grande majorité des élites françaises, politiques, voire intellectuelles.
La démission des républicains n’a-t-elle pas commencé du jour où il est paru concevable à un ancien Premier ministre de gauche de déclarer que Jean-Marie Le Pen posait de bonnes questions, mais y apportait de mauvaises réponses ? Il était loin d’être le seul. C’est tout un discours sur les étrangers (les « immigrés ») qui s’est imposé dans les esprits. Et si Jean-Marie Le Pen a dit un jour une chose juste, c’est quand il a parlé de la « lépénisation des esprits ».
Ce discours, nous le connaissons bien. Il consiste à considérer les étrangers dans le cadre étroit d’un flux. Il s’agit d’un flux à canaliser. Logique purement financière (voire foncière), qui revient à placer l’étranger vis-à-vis de la France et des Français dans un rapport d’employé à son employeur, de locataire à son propriétaire. Logique de marché. Allons plus loin : logique de marché aux esclaves.
On a poussé ici et là de hauts cris lorsque N. Sarkozy a élaboré le concept d’immigration « choisie ». Concept absurde au demeurant : comme s’il n’existait pas de lois en France sur les visas et les permis de travail, comme si l’on passait les frontières sans façon. Mais bien sûr, c’est de bien plus qu’il s’agit. Il s’agit tout simplement d’aller faire ses achats sur le marché de l’immigration. Logique de marché aux esclaves, en effet.
« Gérer des flux » : canaliser cette masse, cette horde épouvantable que sont les étrangers. Qui ne pense l’immigration dans cette logique-là ? Qui, dans les principales élites politiques ? Une des sources du mal est l’habitude de dresser le soi-disant portrait-robot du Français prêt à voter Le Pen et à rendre les immigrés responsables de tous les maux de la France. Portrait-robot profondément méprisant, et faux, tout simplement. Certes, J.-M. Le Pen a passé le premier tour de la présidentielle de 2002. Mais que ne rappelle-t-on qu’au second tour, 82% des votants se sont dressés contre une France lépéniste, avec un taux de participation massif ?
Démission des élites, qui ont pourtant la charge d’articuler un discours politique et social et qui s’y refusent, préférant aller au-devant de peurs largement imaginaires, mais si bien projetées sur le peuple français que celui-ci pourrait bien finir par croire que c’est là une image ressemblante. Logique de démagogue qui cherche à flatter la foule en la rabaissant autant que possible à ses plus bas instincts. Certes, toute la classe politique française n’en est pas là. Mais elle est sur ce chemin-là, car implictement elle a accepté toute cette logique des flux, avec toute la logique digestive de la nécessaire « assimilation ».
Ce sont l’image et le statut de l’étranger qu’il est nécessaire de redresser. Non, un étranger n’est pas seulement une force de travail et une source de richesse d’appoint. Un étranger est, tout d’abord, un être humain. Il est là, il vit là, selon des lois. Il a des droits. C’est une première chose.
Mais il faut aller plus loin. Tout Etat de droit a un devoir sacré d’accueillir humainement l’étranger qui vit ou passe ici, et de faire en sorte qu’il s’y sente à l’aise, lorsqu’il y reste selon les lois. La logique actuelle consiste à penser que c’est à l’étranger de faire tous les efforts. C’est contre l’hospitalité, qui fait partie de la dignité d’une nation.
Il y a plus important encore. Si nous avons besoin des étrangers, ce n’est pas seulement pour des raisons économiques. Au fond de ce concept si répandu d’immigration économique, à la lumière duquel la figure de l’étranger est de plus en plus systématiquement pensée, il y a l’idée qu’idéalement, la France devrait vivre en parfaite autarcie. L’immigré idéal, selon cette vision, c’est l’immigré qui nous donne ce dont nous avons besoin, et qui repart chez lui. Une bonne partie de l’argumentation de la gauche en faveur de l’immigration est sous le joug de cette logique implacable, qui est aussi celle de l’employeur qui voudrait pouvoir renvoyer l’employé qui a fait ce qui était utile à l’employeur. Idéal de profit qui se comprend, mais idéal de profit uniquement, ce qu’on ne peut accepter.
Mais qu’est-ce qu’un pays sans la présence de l’étranger ? C’est d’abord quelque chose qui n’a jamais existé. Et surtout, un pays sans la présence de l’étranger, sans l’apport de l’étranger en tant qu’étranger, c’est un pays en voie de disparition. C’est un pays, en effet, incapable d’absorber de la nouveauté, incapable de se renouveler, incapable de penser l’avenir et qui se ferme narcissiquement sur son « identité nationale ».
Il y aurait beaucoup à dire sur ce mal français qui consiste à n’avoir plus d’yeux que pour son passé. Il y aurait beaucoup à dire aussi sur cette République française qui n’a jamais très bien su se penser comme République. Poids d’une histoire grandiose, dans laquelle la République n’est qu’un segment ? Peut-être. Mais il est temps de réfléchir à cette image que nous avons de nous-mêmes, celle d’un pays qui ne peut que souffrir de la présence sur son territoire de gens qui ne parlent pas sa langue, qui s’habillent de manière bien distincte.
Il est temps de réfléchir sur cet esprit de clôture qui revient à considérer que tout ce qui nuance menace et que le temps n’est plus qu’à la préservation. Ne serait-ce pas que nous ne croyons plus en nous-mêmes ? Que nous nous sentons si faibles que tout ce qui viendra du dehors nous écrasera ? Il y a en tout cela un manque d’idéal.
Mais il faut, avant toute chose, se rendre capable d’articuler nettement les principes, retrouver le sens des devoirs sacrés qui unissent le citoyen à l’étranger, sans quoi la porte est ouverte au pire, sans quoi nous ne saurons plus faire la différence entre la Révolution française et la Révolution nationale.


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30 réactions à cet article    


  • tvargentine.com lerma 12 avril 2007 09:41

    Quand,un français va à l’étranger ,c’est un étranger .

    Pourquoi voulez vous qu’un étranger en France soit Français ?

    Pourquoi vouloir recréer les anciennes colonies françaises ?

    Tous ses pays ont eux leur indépendance et disposent de richesses très mal répartis chez eux,mais c’est pas notre problèmes ,car nous n’avons pas à nous ingérer dans les affaires d’un pays étranger

    Il est vrai qu’un américain ou un magrebin qui ne dispose pas d’une sécurité sociale ou d’aides sociales (RMI ,aide aux logements,aimeraient être Français !,mais nous ne pouvons pas accepter la misère du monde smiley

    Ensuite ,être français ,c’est être rataché à des idées laîcs très fortes ,choses que d’autres n’ont pas.

    I am sorry my friend


    • gAZi bORAt (---.---.164.192) 12 avril 2007 13:27

      « Etre français, c’est être rattaché à des idées laïques.. »

      Vous êtes sérieux ?

      Avec votre raisonnement, vers quelle destination faudra-t-il diriger les charters de pr^tres traditionnalistes ?

      gAZi bORAt


    • chmoll chmoll 12 avril 2007 09:53

      l’avait pas raison chmoll ? vous commencez à avoir la tremblote,ben s’avez pas fini d’trembler,quand vous aurez elu votre poutine

      possible ça !! de toujours vous foutrent dedans,faut toujours vous assistez parait (j’chui pas sur) l’europe vas installer des camps d’réfugiers, les amerloques vont prétez leurs avions cargots

      au cas où ,n’emportez que l’strict minimum hein ? vos pas confondre tentes et apparts


      • Darkfox (---.---.141.125) 12 avril 2007 10:33

        Qu est ce qu un étranger.... mais vous êtes étranger dans le pays ou vous êtes (USA...) Vous acceptez les règles d’un pays pire que les notres et venez récrimer qu en france on fait de l esclavagisme ? Je souris en y pensant ... Donc tout dabord vous êtes vous même un esclaves puisque l’économie des Etat uni est basé sur vosprincipes... d’ailleur nous en sommes tous au même niveau ..qui va travailler pour vivre ?

        je vous cite « Tout Etat de droit a un devoir sacré d’accueillir humainement l’étranger qui vit ou passe ici » smiley nous sommes dans un monde d’intérêt, si vous voulez accepter des sdf dans votre maison c’est votre choix... D’ailleurs vosu êtes au Etat uni ? vous aidez les gens ? les mexicains vous les aidez ?

        Enfin bref c’est bien de faire philosopher mais il est mieux de vivre dans la vie réel.


        • mariellina (---.---.47.52) 12 avril 2007 23:32

          Si vous ne voulez pas philosopher, inutile de lire un article que vous ne pouvez pas comprendre. Apprenez à penser et cessez de ressasser les éternels mêmes arguments , voire phrases toutes faites que tous se repassent.


        • mariellina (---.---.47.52) 12 avril 2007 23:58

          L’auteur de cet article pose une question sous un angle nouveau. Bien peu ont su le lire et le comprendre.

          Il est triste de voir à quel point les esprits sont aveuglés par des thèses dont ils ne maîtrisent ni les tenants, ni les aboutissants. J’ai toujours pensé que la France d’aujourd’hui collaborerait sans état d’âme avec un état autoritaire, tout autant qu’elle l’ a fait en 1940. Quand je dis la France je ne parle pas de ceux qui conservent héroIquement et contre tout et tous la liberté de penser et le devoir de contradiction.

          Il ne manque que l’amorce. Elle est presque trouvée.

          Faites l’experience de l’etranger pour comprendre un peu de quoi il s’agit. Allez vivre à des milliers de kilomètres de votre pays natal , apprendre une langue qui n’a rien de commun avec la vôtre, vous heurter à une administration dont vous devez apprendre le langage pour comprendre ce qu’elle attend de vous etc...

          Comme les aristocrates de jadis, beaucoup de ceux qui regardent avec méfiance l’etranger arriver, se sont juste donné la peine de naître.

          Enfin, par pitié, évitez cette phrase rebattue « on ne peut pas accueillir toute la misère du monde ». Cherchez au moins d’autres mots !


        • seb59 (---.---.180.194) 12 avril 2007 10:52

          @ l’auteur

          N’importe quoi ! smiley

          Professeur de philo... ah d’accord !

          Et vous vivez reellement à St Francisco ? smiley

          Aux etats unis ? :— Pays du mur entre le mexique et les US, de la green card, des quartiers noirs, des travaux difficiles pour les minorités raciales, du liberalisme et du chacun pour soi ?  smiley

          Vous etes surement passés à l’immigration en entrant : « BEHIND THE LINE ! »

          Et rien ne vous a choqué dans ce grand pays de liberté ?

          « Tout Etat de droit a un devoir sacré d’accueillir humainement l’étranger qui vit ou passe ici, et de faire en sorte qu’il s’y sente à l’aise »

          Quel « devoir sacré » ? c’est dans la bible ?

          Non , nous n’avons aucun devoir. Mais la personne qui entre à des droits ET des devoirs, elle. Et si elle ne se sent pas à l’aise, pourquoi vient elle ?

          Peut t’on, nous, aller dans son pays et clamer que nous devons nous sentir à l’aise ?

          Je ne crois pas. smiley

          Meme aux US...


          • naudin (---.---.111.42) 12 avril 2007 11:05

            @ l’auteur,

            Une personne dans un pays étranger, avant d’avoir des droits, a un premier devoir, c’est de respecter les lois de ce pays. Loi sur le séjour des étrangers en premier lieu. « ... lorsqu’il y reste selon les lois. » C’est vous qui le dites. On est bien d’accord. Comment vous êtes-vous installer aux Etats-Unis ? De manière illégale ?


            • LE CHAT LE CHAT 12 avril 2007 11:33

              c’est quand même logique que les étrangers n’aient pas les mêmes droits que les citoyens d’un pays , sinon quel intérêt d’être un citoyen ???

              les étrangers qui se plaignent n’ont qu’à comparer avec les droits des étrangers dans leur pays d’origine , ils auront plus à se plaindre .D’autant plus qu’ils réclament des droits , mais fuient les devoirs , dont celui de se conformer aux règles et coutumes en vigueur dans le pays les acceuillant .

              Habitant à san francisco , dans ce grand pays si chaleureux pour les étrangers ,tu auras pu constater que la France est loin d’être la moins généreuse !


              • fouadraiden fouadraiden 12 avril 2007 11:52

                auteur

                les étrangers dont on parle n’ont rien à voir avec le flux puisque leurs enfants le sont toujours.

                d’autant plus que contrairement à une idée fort répandue, que l’article propage aussi ,ce ne sont pas les émigrés-immigrés qui posent des problèmes au respect de la loi du pays d’acceuil mais bien les immigrés qui ont cessé d’etre des émigrés.

                il n’y a perception péjorative du flux migratoire que parce que les candidats à l’immigration sont considéres comme des individus venus du sud et rétifs au coprs social occidental.

                la preuve :

                il suffit de jetter un oeil sur le faciès de ceux qui tentent la traversée sud/nord et de les comparer à ceux que les médias appellent les « jeunes » des cités..pour l’oeil ordinaire ce sont presque les memes.


                • (---.---.38.189) 12 avril 2007 11:58

                  En France, un étranger c’est un non-Français. Et ce comme dans tous les pays au monde, où les étrangers sont naturellement tous les non-nationaux.

                  Un non Français, c’est aussi un naturalisé qui a conservé la double nationalité et qui refuse de s’intégrer.

                  Un Français qui profite ou favorise l’intrusion des clandestin est un collaborateur actif ou passif qui contribue au déclin du pays et à sa faillite sociale et économique.

                  Il y en a raz le bol d’acceuillir les profiteurs de tout poil, et les collaborateurs de cette invasion sauvage commencent à irriter sérieusement.

                  Bienvenue aux seuls touristes et travailleurs réguliers étrangers qui séjournent en France le temps de leur voyage ou de pour la durée de leur contrat de travail puis s’en retournent chez eux.


                  • miteny (---.---.130.65) 12 avril 2007 13:05

                    Je tiens à défendre l’auteur devant tant de commentaires nationalistes. C’est consternant de voir à quel point le nationalisme a de l’emprise sur les esprits faibles...


                    • seb59 (---.---.180.194) 12 avril 2007 13:31

                      @ miteny

                      « le nationalisme a de l’emprise sur les esprits faibles »

                      C’est bizarre que ca n’a pas d’emprise sur toi alors !

                      Dieuexiste ... tu crois vraiment qu’il y a un mec « magique » qui marche sur l’eau ? Et le pere noel , il existe aussi ?


                    • RéBaTass (---.---.201.6) 12 avril 2007 13:19

                      Comme d’hab les xénophobes régissent et tirent à boulets rouges sur les « étrangers ». Vraiment l’intellect de ces réactionnaires irrefléchis est ridiculement bloqué. Pourquoi penser la France comme le seul pays au monde ? Je me rappelle d’un espagnol d’origine, devenu francais mais tenant à son espagne qui expliquait que dans la culture de ses parents, un étranger est celui qui porte un « message » et donc qui mérite d’être écouté et entendu. Pour les lepeniste et Sarkophilo Villieristes, un étranger est un clandestin, un noir, un arabe, un chinois, un profiteur. Comment s’est imposé une telle conception de l’étranger ? Quand je marche dans les rues de mon pays et voit les etrangers, je pense tout de suite aux xénophobes qui monopolisent agora. Dans certains pays de noirs pour que les xéno comprennent, prés de la moité ou des fois le tiers de la population est étrangère, pourtant ce n’est même pas un théme politique. Voir des gens venir chez soi est un signe de reconnaissance de la réussite de son pays et du mieux être. Parler d’invasion savage d egens qui viennet légalement pour étudier, travailler donc dans le « donner et recevoir » est un manque de respect et un symbole d’un racisme assumé. je ne débattrai pas de cela. Ceux qui veulent voir des profiteurs, doivent visiter les labos de recherche en sceineces et techniques dans ce pays pour se donner une idée de qui profite. Visitez les hopitaux ou des médecins surdiplomés sont payés comme des infirmiers pour bosser avec leurs compétences et maintenir un système à la dérive. La première des dignités est le respect et les racistes de ce forum sont indignes et sont pour moi comme des animaux de zoo. Entre clandestin qui percoit moins de mille euros sans heures limites de travail, sans vie, sans aides et le patron resquilleur qui économise des dizaines de milliers d’euros , qui profite de qui ? Je me demande en voyant les étrangers se faire insulter par une classe politique incompétente et menteuse, pourquoi les étrangers paient des impots pour les profiteurs. Vraiment je ne comprends pas. Mais diable pourquoi ces roumains, ces anglais, ces africains, ces asiatiques paient ils des impots vu qu’ils ne font que profiter ? Mais au fait d’ou trouvent ils l’argent ces profiteurs ? Je suppose de la magie. Vu que pour l’animal raciste de base un étranger ne peut avoi rde cerveau et de compétences et même créer son entreprise. vraiment ces profiteurs... Si le seul problème de la France c’est les étrangers, que le trio Sarko Villislamiste et Lepen prennet un porte avion, et qu’ils y mettent tous les étrangers je dis bien tous pour l’Anbtarctique. la France devrait alors devenir tout de suite la première puissance mondiale. Mais au fait pourquoi ces incompétentes qui cherchent un bouc émissaire ne parlent ils pas des problèmes de la recherche ? de l’Université ? De l’innovation ? mais que fait on de la dette ? Ah j’oubliais, ces étrangers profiteurs qui ont eu l’audace d’être différents sont la cause de tous les maux de la France. je plains les animaux racistes de ce pays.


                      • Darkfox (---.---.141.125) 12 avril 2007 16:00

                        Voila une bonne réaction comme je les aime :) on critique un article venant de la part de quelqu un nous parlant de générosité que la France devrait faire plus acte de générosité et héberger tous les gens, et qui s exile Et on a le droit à une réponse... « bande de raciste » J aime cette discution :) Tout dabord, l’émigration ets importante dans notre pays et l’émigration choisie l ’est réellement , nous sommes tous d accord la dessus et il est normal que l’on veuille réguler ou choisir notre emigration. et nous aidons notre émigration avec des aides. ce qui n ’est pas le cas dans d autres pays ...

                        Donc élevé le débat plutot que de dire des choses comme ça.


                      • hahaha !! :-)) (---.---.119.14) 13 avril 2007 14:18

                        Pfff... Vous confondez émigration et immigration ! smiley L’émigration, ce sont des flux qui QUITTENT la France ! Un jeune français qui s’en va aux USA par exemple est de notre point de vue un émigré, mais du point de vue des américains, il est un immigré. Bref, commencez par maitriser des concepts simples comme çela avant d’essayer d’entamer une réfléxion sur ce sujet ! smiley Le FN n’est pas une source d’information objectives sur l’immigration ! smiley smiley

                        « Donc élevé le débat plutot que de dire des choses comme ça. » smiley smiley smiley La bonne blague !! smiley


                      • RéBaTass (---.---.201.6) 12 avril 2007 13:20

                        Comme d’hab les xénophobes régissent et tirent à boulets rouges sur les « étrangers ». Vraiment l’intellect de ces réactionnaires irrefléchis est ridiculement bloqué. Pourquoi penser la France comme le seul pays au monde ? Je me rappelle d’un espagnol d’origine, devenu francais mais tenant à son espagne qui expliquait que dans la culture de ses parents, un étranger est celui qui porte un « message » et donc qui mérite d’être écouté et entendu. Pour les lepeniste et Sarkophilo Villieristes, un étranger est un clandestin, un noir, un arabe, un chinois, un profiteur. Comment s’est imposé une telle conception de l’étranger ? Quand je marche dans les rues de mon pays et voit les etrangers, je pense tout de suite aux xénophobes qui monopolisent agora. Dans certains pays de noirs pour que les xéno comprennent, prés de la moité ou des fois le tiers de la population est étrangère, pourtant ce n’est même pas un théme politique. Voir des gens venir chez soi est un signe de reconnaissance de la réussite de son pays et du mieux être. Parler d’invasion savage d egens qui viennet légalement pour étudier, travailler donc dans le « donner et recevoir » est un manque de respect et un symbole d’un racisme assumé. je ne débattrai pas de cela. Ceux qui veulent voir des profiteurs, doivent visiter les labos de recherche en sceineces et techniques dans ce pays pour se donner une idée de qui profite. Visitez les hopitaux ou des médecins surdiplomés sont payés comme des infirmiers pour bosser avec leurs compétences et maintenir un système à la dérive. La première des dignités est le respect et les racistes de ce forum sont indignes et sont pour moi comme des animaux de zoo. Entre clandestin qui percoit moins de mille euros sans heures limites de travail, sans vie, sans aides et le patron resquilleur qui économise des dizaines de milliers d’euros , qui profite de qui ? Je me demande en voyant les étrangers se faire insulter par une classe politique incompétente et menteuse, pourquoi les étrangers paient des impots pour les profiteurs. Vraiment je ne comprends pas. Mais diable pourquoi ces roumains, ces anglais, ces africains, ces asiatiques paient ils des impots vu qu’ils ne font que profiter ? Mais au fait d’ou trouvent ils l’argent ces profiteurs ? Je suppose de la magie. Vu que pour l’animal raciste de base un étranger ne peut avoi rde cerveau et de compétences et même créer son entreprise. vraiment ces profiteurs... Si le seul problème de la France c’est les étrangers, que le trio Sarko Villislamiste et Lepen prennet un porte avion, et qu’ils y mettent tous les étrangers je dis bien tous pour l’Anbtarctique. la France devrait alors devenir tout de suite la première puissance mondiale. Mais au fait pourquoi ces incompétentes qui cherchent un bouc émissaire ne parlent ils pas des problèmes de la recherche ? de l’Université ? De l’innovation ? mais que fait on de la dette ? Ah j’oubliais, ces étrangers profiteurs qui ont eu l’audace d’être différents sont la cause de tous les maux de la France. je plains les animaux racistes de ce pays.


                        • Bois-Guisbert (---.---.156.187) 12 avril 2007 17:12

                          Je me rappelle d’un espagnol d’origine, devenu francais mais tenant à son espagne qui expliquait que dans la culture de ses parents, un étranger est celui qui porte un « message » et donc qui mérite d’être écouté et entendu.

                          Ah, c’est sûr, un étranger, c’est chouette, en tant que messager. Ce qui fait problème, ce sont cinq millions de messagers et a plus forte raison, six, sept, huit millions. Tant de messages deviennent illisibles s’ils sont écrits et inaudibles quand ils sont parlés. Alors, nous disons : « Non merci, sans façon` ! »


                        • Fred (---.---.20.123) 12 avril 2007 14:05

                          99.99% de l’humanité est étrangère... et moi et moi et moi ...

                           smiley


                          • Bois-Guisbert (---.---.156.187) 12 avril 2007 17:02

                            Par rapport à un étranger, un Français est quelqu’un qui éprouve de la fierté pour son peuple, qui a une communion d’esprit et de cœur avec lui, et qui éprouve des sentiments de solidarité et d’amour à l’égard de son pays d‘origine.

                            Par rapport à un Français, un étranger est quelqu’un qui éprouve de la fierté pour son peuple à lui, qui a une communion d’esprit et de cœur avec son peuple à lui et qui éprouve des sentiments de solidarité et d’amour à l’égard de son pays d‘origine à lui.

                            Or, cet étranger-là reste indéfectiblement un étranger, même s’il est né en France, même s’il a un passeport français, même s‘il joue dans l’équipe nationale de France de football, et qu’il s’appelle Zinedine Zidane.

                            Qui, en décembre dernier, à l’issue d’un séjour à Algérie, a déclaré, entre autre : “Ce merveilleux séjour m’a conforté dans mes sentiments de fierté que je porte pour le peuple algérien et notamment sa dynamique jeunesse”, déclare-t-il à la presse, avant d‘écrire à Abdelaziz Bouteflika, président de la République : « La communion d’esprit et de cœur que j’ai partagée avec les Algériens, durant toutes les étapes de mon séjour, a renforcé les sentiments de solidarité et d’amour que je ressens depuis toujours à l’égard de mon pays d’origine ».

                            Deuxième couche

                            Par rapport à un étranger, un Français, c’est un indigène, c’est-à-dire quelqu’un qui est originaire du pays où il se trouve, qui est fondé à parler de ses ancêtres les Gaulois, qui, métaphoriquement, descend de Vercingétorix...

                            Par rapport à un Français, un étranger, c’est un allogène -nos bons cousins québécois disent allochtones, ce qui est plus correct, et nos illettrés confondent avec halogène - c’est-à-dire dire quelqu’un qui n’est pas originaire du pays où il se trouve, qui parle d’ancêtres autres que les Gaulois et qui, métaphoriquement, descend d’un héros autre que Vercingétorix...

                            Alors quand un type dit : « Il faut traverser le périphérique, aller chez les indigènes là-bas, les descendants de Vercingétorix... Il faut casser les portes, et si elles ne veulent pas s’ouvrir, il faut y allé (sic !) aux forceps. Partout où la diversité n’existe pas, ça doit être une invasion de criquets, dans les concours de la fonction publique, dans la police Nationale. Partout de manière à ce qu’on ne puisse pas revenir en arrière. »

                            et bien, ce type, dans sa tête, est un étranger, même s’il est né à Lyon, même s‘il a un passeport français, même s’il a été ministre (délégué à la Promotion de l’égalité des chances) dans le gouvernement français, pendant deux ans, même s’il se mêle tapageusement de la politique française et qu’il s’appelle Azouz Begag.

                            Alors voilà, M. le professeur de philosophie, un étranger, comme d’autres vous l’ont dit, c’est quelqu’un qui n’est pas Français, mais ça peut aussi être un citoyen français dont la constitution mentale induit des attitudes et inspire des propos, qui ne sauraient être ni celles ni ceux d’un authentique Français.

                            Autre chose ?


                            • mcm (---.---.121.69) 12 avril 2007 17:08

                              Notre philosophe ne sait pas ce que c’est qu’un étranger, mais par contre il sait que la France a le devoir d’accueillir tous les étrangers.

                              Encore une admirable contorsion auto fellatrice, un glorieux monceau de vaine salive, une exhibition magistrale de la psychose bobo caviar.


                              • Vincent Renault 12 avril 2007 19:19

                                Merci à tous ceux qui ont bien voulu répondre.

                                Beaucoup des commentaires postés confirment que le problème dont je parle existe bien.

                                Pour ma part, je n’ai jamais écrit, par exemple, qu’un étranger et un citoyen ont les mêmes droits. Qu’on pense au droit de vote, pour commencer. Qu’on pense aussi, dans un pays étranger, à la protection dont disposent les ressortissants d’un pays de la part de leurs consulats.

                                Ce qui est intéressant (mais aussi alarmant), c’est de remarquer que certains, lorsqu’ils entendent parler de respecter les droits des étrangers, et du danger d’une attitude esclavagiste à l’égard des étrangers, entendent quelque chose de tout différent, à savoir qu’il faudrait accueillir tout le monde et faire de tous les étrangers des citoyens.

                                Lecture trop rapide ? Quoi qu’il en soit cela manifeste un malaise profond et des idées bien tordues : beaucoup trop de monde s’imagine que les étrangers viennent ici avec une mentalité d’envahisseurs. Rien n’est plus faux. Les étrangers se battent quotidiennement avec la langue, avec le mal du pays, avec les difficultés à s’adapter, etc. Ce ne sont pas des envahisseurs. Tout ce que montre cela, c’est une lépénisation des esprits, en fait. Les gens sont persuadés que les Huns, les Goths et les Wisigoths sont à nos portes ! La conséquence, c’est que l’étranger est tourné en ennemi portentiel... Sale logique... Tout ce que je veux dire, c’est que la France joue un jeu très dangereux AVEC ELLE-MÊME, en jouant à la pauvre jeune fille effarouchée par la violence potentielle de l’étranger.

                                D’autre part, il est triste d’observer qu’on en est venu à définir le Français exclusivement par le « respect de la loi », le « respect des traditions ». Être citoyen, c’est aussi un devoir de participation critique aux débats sur son propre pays, et c’est ce que j’essaye de faire. Ce n’est pas une question de philosophie.


                                • Rocla (---.---.122.65) 12 avril 2007 19:45

                                  Un étranger ça doit être un qui est ici et qui vient de là-bas . Non ?

                                  Rocla


                                  • Votre collègue et ami le Prof. Diafoirus (---.---.132.32) 13 avril 2007 07:04

                                    « On tremble avec raison, en entendant un ministre du gouvernement de la République française, possible président de la République, parler de la création d’un ministère de l’Immigration et de l’Identité nationale. N’est-ce pas la République qui est en train de vaciller ? »

                                    Pour ta guidance, Ducon, je vis dans un pays où l’on a un ministère de l’immigration. Et je ne m’en porte pas plus mal. Loin de là. Ah, bien sûr, ça n’est pas une république. C’est une monarchie. Et république y’a super-double-plus-bon, monarchie y’a super-double-plus-caca, c’est bien connu, d’ailleurs, y’a qu’à voir : Cuba, Corée du Nord, Zimbabwe, Vénézuéla, Chine cocotte, tout ça y’en a républiques, démocratiques de préférence, populaires en plus, y’en a super bon ! Suède, Danemark, Norvège, Hollande, UK, Australie, y’en vilaines monarchies, y’en a super-caca. Nous sommes bien d’accord, très cher ?

                                    Oh... pardon ! J’avais pas vu : « Vincent Renault, professeur de philosophie. » Ça explique tout. Mes excuses les plus plates, cher Maître et Professeur.


                                    • therezoula (---.---.96.193) 13 avril 2007 10:20

                                      On cite à tort et à travers la phrase de Rocard « La france ne peut pas accueillir toute la misère du monde » pour justifier ce qui n’est ni plus ni moins que rejet de l’étranger au nom d’une logique économique. Pourquoi omet-on systématiquement la fin de la phrase, qui en change radialement le sens : « mais la Frane doit en prendre sa part » ?


                                      • jltisserand (---.---.166.165) 14 avril 2007 04:47

                                        @ l’aueur.

                                        Merci de pour article. Merci de mettre en evidence que le francais (dont je suis) d’une maniere generale se positionne en fonction de ses prejuges, de ses conceptions ou « visions » de l’immigration. Et fonction aussi de sa « bien pensance » et d’une education fermee. Les voyages c’est le 4 * ou 5 ou 6, la plage fantastique sous les cocos et les larbins a servir le whisky sur glace dans de grands verres embues. Ou sont les rencontres, les discussions avec les personnes de « la vraie vie » du pays visite. Comment comprendre un pays quand on se contente d’etre salue tous les matins par le gerant alonne du resort ? et on revient persuade d’avoir rencontre u pays ! L’Afrique, le magrheb ? Combien connaissent la realite, la faim le travail toute une journee pour moins d’un Euro ? Combien de mes concitoyens savent que le seul reve c’est de s’expatrier ? que l’Europe est un fantastique Eden pour une population au bord du desespoir ? tres peu bien sur ! Mais aussi nos politiques n’ont pas fixe les regles de l’emigration. Je vis maintenant dans un pays comme migrant. Dans quelques 2 ou 3 ans je demanderai la double nationalite. Acte volontaire par excellence qui ici est empreint d’une certaine ferveur. Il n’est que de voir les chinois ou thailandais venir recevoir leur « diplome » pour comprendre leur implication dans le pays. Bien evidemment ils ont du « payer » avant d’en arriver la. Car leurs droits sont ceux des gens communs ET LEURS DEVOIRS aussi. TOUT LE MONDE APPREND LA LANGUE DES L’ARRIVEE. les cours sont gratuits.

                                        Moyennant quoi, ici les clandestins ca n’existe pas. la societe est metissee (extraordinaire) la politique comprend u n parti anti emigration (il faut dire aussi qu’ils ont un parti « Horse and ridding ») plutot sage.

                                        mais c’est aussi un pays qui sait dire quand les choses ne vont pas. Ils ont tente de recevoir des refugies africains qui ne s’adaptent pas au pays (a ses regles ?) et la decision a ete prise sans probleme de stopper l’experience.

                                        Voila j’ai aussi decouvert mon nouveau monde.

                                        Bien a vous. Jean luc


                                        • Victoire (---.---.65.82) 15 avril 2007 12:12

                                          « Qu’est-ce qu’un étranger ? » en effet, une question qui semble avoir petit à petit été oubliée au cours des commentaires.

                                          Bon ou pas bon, l’étranger ? peu importe au fond. Des étrangers, il en faut partout ne serait-ce que pour que NOUS, on se sentent Français en négatif.

                                          Mais quels critères prendre pour sa définition ? Justement, il me semble que c’est sur cela que devrait porter le débat et je m’étonne qu’un Philoso-man se soit contenté de n’aborder la question qu’en titre d’article.

                                          Ainsi, en France, l’étranger l’est avant tout d’un point vue politique. Son statut juridique est de celui qui n’a pas le droit de vote. En France, « la nation est avant tout un pélbiscite de tous les jours » selon la formule de Mr Rénan, une entité politique qui repose sur la volonté individuelle d’y adhérer.

                                          N’est-ce pas cela qu’y fait problème ? Cela suffit-il ? Ne faut-il pas aller plus loin dans la reconnaissance de l’étrangeté de nos concitoyens ? Toutes ces question font des grosse bulles dans notre mare politique dernièrement. et oui, le modèle d’intégration républicain n’aurait pas réussi aux dernières nouvelles à masquer les différences culturelles que tous - citoyens certifiés ou vilains immigrés- revendiquent de plus en plus.

                                          Je propose donc de réorienter le débat : Un étranger est-il seulement un étranger de la république ? Mais alors, que faire de la différence si l’on ne veut pas l’effacer ?

                                          ++ smiley


                                          • (---.---.145.99) 15 avril 2007 12:21

                                            Les ressortissants de l’U. E. partagent avec les Français la citoyenneté européenne et votent à certaines élections, sous réserve de réciprocité.


                                          • (---.---.49.142) 15 avril 2007 20:30

                                            1. Le « philosophe-man », comme quelqu’un m’a appelé, signale qu’il écrit ici en tant que citoyen, non en tant que professeur de philosophie...

                                            2. Un étranger est une personne qui n’est pas citoyenne de la République française.

                                            3. Le citoyen se définit par les droits et les devoirs qui lui sont reconnus par la loi, en vertu des principes déterminés par la Constitution. Toute autre définition, que ce soit par le paiement des impôts (obligatoires pour citoyens et étrangers) ou par la reconnaissance de valeurs, conduit à une distinction entre CITOYENS DE PREMIÈRE ET DE SECONDE ZONES.

                                            4. Aucune communauté de citoyens de peut s’arroger le monopole de la définition de la citoyenneté. Ce serait fermer l’avenir d’une nation au nom d’opinions personnelles ou circonstancielles.

                                            5. Nous ne devons pas essayer de clôturer la signification de notre nation (fermeture sur une culture et des habitudes), mais au contraire l’ouvrir. Le passé n’a de sens que pour le futur.


                                          • Senatus populusque (Courouve) Courouve 15 avril 2007 20:37

                                            « Les ressortissants de l’U. E. partagent avec les Français la citoyenneté européenne et votent à certaines élections, sous réserve de réciprocité. »

                                            Ce qui montre que la France est loin de traiter les étrangers aussi mal qu’on le dit.

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