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Accueil du site > Tribune Libre > Qu’est-ce que la diplomatie des ONG ?

Qu’est-ce que la diplomatie des ONG ?

Contextualisation de la relation ONG-Diplomatie…

C’est à partir des années 1980, que l’ensemble des pays développés a vu s’étendre la société civile. Celle-ci est ainsi rentrée dans le mouvement de la mondialisation au même titre que les marchandises, les biens et les capitaux. L’émergence des tissus associatifs et civiques s’inscrit ainsi dans des réflexions et des questions globales. L’importance prise par les institutions internationales comme la banque mondiale, le FMI ou l’OMC dans la seconde moitié du 20ème, a obligé les organisations de citoyen et plus précisément les ONG, à développer des relations particulières avec ces organismes à propos des questions globales comme les droits de l’homme, l’environnement, la santé, la justice sociale ou encore le développement à l’instar d’Oxfam, Greenpeace ou la WWF. Il en est de même pour les Etats, réels décideurs sur la scène internationale. De plus, les différentes situations plus ou moins urgentes que connaissent certaines régions du monde depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale amènent les ONG à effectuer un travail de court terme et de long terme auprès de situations délicates. Il faut également prendre en compte les évolutions technologiques et médiatiques, qui ont permis le lien entre des événements « lointains » et une prise de conscience proche. Les journaux, la télévision et maintenant les réseaux sociaux permettent un rétrécissement du monde propice au développement des ONG (les nouvelles technologies permettent la mise en place d’un marketing pour celles-ci). C’est donc à partir de ce développement que les ONG sont de plus en plus amenées à rentrer dans les jeux diplomatiques internationaux.

... qui entraine la mise en place d’un jeu d’échelle

Cette nouvelle place que disposent aujourd’hui les ONG entraine une connaissance pour celles-ci des mécanismes du jeu diplomatique international, en ce qui concerne les Etats, les institutions et les organismes internationaux avec lesquels les ONG vont être amenées à collaborer. L’importance du droit international doit être prise en compte par les ONG. Ainsi, elles doivent s’intégrer dans un système où chaque acteur gouvernemental, institutionnel doit convaincre pour ses intérêts propres. Le champ d’action des ONG doit dans un premier temps s’adapter aux situations déjà en place. Le contexte mondialisé ainsi que l’émergence des ONG permettent de remettre en cause l’adage journalistique : « Nous sommes plus touchés par un événement proche que par un événement lointain ». En effet, l’habileté des ONG réside, ou résiderait, dans la « déspatialisation » des phénomènes, afin de toucher le plus grand nombre de personnes. Cette forme de diplomatie à l’égard de la société civile, du profane, permet la mise en place d’action, par des acteurs, peu concernés ou impliqués dans le monde des ONG. L’exemple des divers ouragans à Haïti, du tsunami en 2004, ou encore du tsunami aux Philippines, montre la mobilisation financière, mais aussi humaine grâce au relais effectué par les ONG entre le lieu du drame et la collecte internationale de fonds. Cependant, la diplomatie utilisée pour mettre en action les citoyens à travers la planète n’est pas encore convaincante. Même si les mobilisations pécuniaires et humaines ont été remarquées, les fonds débloqués ont parfois connu des itinéraires relativement flous. Pour cause, les donateurs n’ont pas toujours su la destination ainsi que l’utilisation de l’argent qu’ils donnaient. Cela montre l’exploitation de la mondialisation, du rétrécissement de l’espace, pour mobiliser la société civile, mais également une utilisation de l’espace, de l’éloignement, pour dissimuler certaines actions. Un problème de transparence est encore à observer dans les échanges internationaux. C’est dans ces circonstances que le jeu diplomatique des ONG prend de l’importance, au sein de dynamiques locales et globales.

Une présence sur la scène internationale qui atteste d’une évolution rapide des relations entre ONG et diplomatie

La mondialisation a permis de montrer que la politique internationale ne reposait pas que sur des liens interétatiques, mais sur des interactions multiples. Ainsi, les ONG sont le symbole de ce détachement dans les relations internationales et ont fait l’objet de débat quant à leur volonté désintéressée, et sans but lucratif. Les Etats ont encore leur mot à dire, mais doivent prendre en compte des acteurs transfrontaliers. Il devient ainsi courant de parler pour les ONG, « d’acteurs hors souveraineté ». Cette présence accrue sur la scène internationale permet un élargissement du jeu d’échelle. En effet, dans les pratiques des ONG, le local se construit grâce à des partenariats. De manière globale, les actions des ONG doivent être divulguées et soutenues par une base populaire. Cet emboîtement entre le local et le global est possible grâce à la création de réseaux permettant de populariser les objectifs. Ainsi, deux outils ont été utilisés pour construire cette diplomatie. Dans un premier temps, la réunion de centaines d’ONG autour d’une cause commune, issues de cadres sous régionaux, continentaux ou planétaires. Dans un second temps, la création de plateformes nationales permettant d’associer des ONG de pays émergents ou du Sud aux côtés d’organisation du Nord. L’objectif est ici d’installer une diplomatie parallèle à la diplomatie classique et lui permettre d’avoir comme impulsion les sociétés civiles.

Diplomatie non gouvernementale et politiques internationales

Cette implantation au sein de dynamiques internationales a permis à des ONG de devenir expertes dans la mondialisation des processus de transnationalisation. Le contexte de la fin du 20ème siècle dont nous avons déjà parlé (mondialisation, internet, réseaux sociaux…) ainsi que la mise en place de réseaux et d’une bonne connaissance du droit international a permis à des ONG locales, qui n’avaient pas, de prime abord, les moyens de se faire entendre, la possibilité, grâce aux interconnexions qu’elles ont construites, de passer par des ONG plus importantes au Nord. Le relais s’effectue ainsi, en participant à la constitution d’une toile mondiale et multiscalaire. Les ONG ont pour but l’élaboration de nouveaux rapports de force et la mise en place de partenariats avec des entreprises multinationales ou des Etats par exemple. Elles ont pour volonté la participation aux prises de décisions et à leur mise en œuvre. Leur efficacité réticulaire et spatiale pour un coût financier et en ressources humaines inférieur à celui des Etats, peut à ce jour rivaliser avec les grands réseaux diplomatiques existants. Les ONG deviennent partie prenante de la complexité croissante des politiques internationales. Cette diplomatie s’articule autour de trois courants : les drames sociaux, la réforme des institutions internationales et l’environnement.

Les aspects critiques d’une diplomatie non gouvernementale

Il devient évident que cette « nouvelle diplomatie » ne fait pas l’unanimité, surtout auprès des diplomates professionnels. Une des principales critiques repose sur la transformation des ONG en partis politiques internationaux. Cela pose le problème de la légitimité, mais aussi de la démocratie. Certaines ONG sont accusées de contourner, grâce aux techniques évoquées plus haut (réseaux, diplomatie, partenariat…), les obstacles démocratiques, spatiaux et légitimes propres aux partis politiques déclarés. Les ONG se légitiment en se faisant les représentants de la société civile. La question est la suivante : doivent-elles représenter qui que ce soit, ou rappeler l’existence de problèmes, occultés par de nombreux intérêts ? Cependant, ces critiques sont souvent issues d’une « concurrence des diplomaties », et prouvent l’importance de la diplomatie non gouvernementale à ce jour. Il est alors remis en cause la partie désintéressée des ONG qui faisait débat au début des années 1970. Bertrand Badie, politologue, spécialiste des relations internationales et professeur l’IEP de Paris, parle même de « nouveaux bourgeois internationaux » et fait référence à la bourgeoisie du 18ème siècle qui s’emparait des choses publiques. 

Pierre Benjamin GIRARD, www.geogir.fr


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9 réactions à cet article    


  • sls0 sls0 6 février 2017 13:47

    Un résumé rapide d’une charte :
    1) Quelqu’un a faim, on lui donne du poisson et surtout on lui apprend à pêcher pour qu’il soit indépendant à l’avenir.
    2) Quelqu’un subit une catastrophe, on l’aide en fonction de ses capacités.
    3) Quelqu’un a besoin d’une expertise technique, on la fait en fonction des connaissances acquises en 1 et 2 plus les connaissances personnelles et professionnelles des intervenants.
    5) Hors urgence toutes actions passent par une grille d’analyse pour voir sa viabilité et son utilité, la décision est collégiale.
    6) Hors urgence, tout équipement doit être trouvable et réparable sur place.
    7) Aussi important que le matériel, la formation.
    8) Pas d’intervention d’une personne à l’étranger sans un stage d’interculturalité.

    Voilà l’ONG telle que je la connais, beaucoup des personnes parlent d’ONG sans savoir ce que c’est.
    On parle d’ONG à la Soros, pour moi ce ne sont pas des ONG, elle profitent d’étiquettes.
    Sur Haïti, j’ai vu ou plutôt je n’ai pas vu les résultats de l’ ONG des Clinton, par contre j’ai vu leurs leurs budgets, leurs notes de restaurants et leurs véhicules. A comparer à une action en cour en ce moment avec un budget de 7200€.
    L’action à 7200€ sera encore visible dans 20-30 ans si un cyclone ne vient pas l’effacer.

    Action politique ? La seule chose que j’ai vu personnellement c’est que suite aux actions précédentes et leur coté apolitique, on est bien vu localement ce qui dérange parfois le Quai d’Orsay dont on s’en fout assez souvent de leur avis.
    Le fric ? C’est contrôlé par un commissaire aux comptes.

    Un conseil, jetez un oeil dans les rapports d’activités annuels, on y apprends plein de choses, quand on voit d’où vient le fric on a parfois des réponses à certaines impressions.


    • Pseudonyme Pseudonyme 6 février 2017 23:11

      Ou les ONG plus simplement bras armé des diplomaties occidentales, pudiquement appelé ’ soft power ’ .

      Les ONG ont acquis en quelques décennies la réputation d’être purement et simplement au service du néo-colonialisme.

      Quantité de pays ne veulent plus d’elles sur leur territoire craignant la déstabilisation.

      Pourquoi utiliser tellement d’arguties et de jargon technocratique pour nous expliquer les ONG, quand il est évident que le reste du monde les déteste.

      Au service de la mondialisation néo-libérale ces nouveaux parasites prolifèrent sur la misère du monde.

      Combien de membres des services secrets occidentaux dans le personnel des ONG ? Moins que dans les ambassades ? ou plus en proportion.....

      Organisation Non gouvernementale.... pourquoi cette référence à des gouvernements * On aurait pu les confondre ?

      C’est quand même plus simple et plus sain dit comme ca, non ?


      • njama njama 7 février 2017 08:05

        Si à la base les ONG déclarent pour la plupart dans leurs statuts œuvrer gracieusement à des actions philanthropiques, sous la vitrine angélique leurs intentions ultimes ne sont pas toujours aussi désintéressées qu’on pouvait le penser. Certaines même au prétexte d’ingérence humanitaire, sont devenues de véritables machines de guerre ou coloniale au service des intérêts financiers ou politiques de leurs grands mécènes privés ou institutionnels.
        La grosse différence entre diplomatie et ONG est que ces dernières n’ont pas le statut de sujet de droit international, ce qui ne les empêchent pas bien que le sachant pertinemment de lancer des campagnes médiatiques d’indignation contre les États qui légifèrent souverainement pour réglementer leurs présences, leurs actions, ... parasites, si pas toxiques parfois.

        Pour connaître les ONG on ne pourrait faire l’économie des critiques dont elles sont l’objet, au lieu de leur donner trop vite le bon dieu sans confession, l’habit ne fait pas le moine.
        ONG : Organisations Non Grata Par Ahmed Bensaada — 07 juin 2016
        Les ONG et les mécaniques de la guerre hybride Par Andrew Korybko — 27 octobre 2016 


        • njama njama 7 février 2017 08:12

          Il est assez salutaire que toutes les dérives des ONG soient massivement connues ... au principe de se débarrasser des brebis galeuses

          Le rôle trouble des ONG de défense des Droits de l’Homme
          Par Eva Bartlett — 13 octobre 2015

          Une affiche d’Amnesty cautionnant la guerre menée par l’OTAN. « Droits humains pour les femmes et les filles en Afghanistan. Otan : Gage de progrès » [Lors du Shadow Summit for Afghan Women’s Rights le 20 mai 2012 à Chicago]

          Je compile ci-dessous les personnes et les groupes « défenseurs des Droits de l’Homme » les plus connus : beaucoup, voire la plupart, sont liés au Département d’État US et à des financiers comme George Soros.

          Comme l’écrivait Rick Sterling dans son article « Humanitaires en guerre à propos de la Syrie » (mars 2015) :

          … « Une campagne de soutien massive est en cours pour soutenir l’intervention étrangère en Syrie. L’objectif est de préparer l’opinion publique à une No Fly Zone (zone d’exclusion aérienne) contrôlée par le Etats-Unis et d’autres puissances militaires. C’est ainsi qu’avait commencé l’invasion de l’Irak. C’est de manière identique qu’on avait préparé le public à l’attaque aérienne US/OTAN contre la Libye.

          Les résultats du « changement de régime » en Irak et en Libye ont été un désastre. Les deux actions ont considérablement réduit la sécurité, la santé, l’éducation et le niveau de vie des populations, elles ont créé l’anarchie et le désordre et ont déclenché une explosion de violence et de sectarisme dans la région. A présent les organisations Occident/OTAN/Israël et puissances du Golfe, soutenues par les principales organisation humanitaires qui préconisent l’intervention, veulent faire pareil en Syrie ».

          [..........]



          • njama njama 7 février 2017 08:44

            Amnesty International vient encore une fois de plus lâcher ses chiens, qui, s’il faut l’en croire, dénonce tortures et exécutions de masse qui auraient été commises dans la (seule) prison de Sednaya, au nord de Damas,entre 2011 et 2015. Nul doute que les médias relaieront docilement sans rien vérifier ses aboiements sur le régime syrien.

            Mon scepticisme sur la validité de ces informations pas de première fraîcheur sur la Syrie qui tombent (inopinément ?) dans un moment creux où depuis la « libération » de Alep les médias, ayant fait depuis plusieurs années l’économie d’être sur place n’ont plus grand chose à dire sur ce conflit, se fonde sur une prudence motivée par les récurrentes allégations de cette ONG et sur les objectifs douteux et manifestement partiaux qu’elle poursuit :

            Syrie : Pour qui roule Amnesty International ?
            Par Silvia Cattori — 26 mai 2015
            Billet rédigé après la publication du rapport d’Amnesty International sur « les crimes de guerre et violations des droits humains à Alep en Syrie. »

            Le rapport d’Amnesty International du 4 mai en est un ultime exemple (3).

            Son biais démontre qu’Amnesty, est aujourd’hui une ONG dont la direction abandonne de plus en plus son rôle d’honnête dénonciateur des abus touchant les victimes, pour faire sienne la propagande répandue par les partisans de l’idéologie d’ingérence humanitaire (4).

            Le rapport d’Amnesty n’a aucune crédibilité car il se fonde essentiellement sur la collecte de chiffres et les comptes rendus d’ONG proches des groupes djihadistes extrémistes sunnites qui veulent renverser Assad – comme l’OSDH – et qui ne font que de servir ou répercuter leur propagande. Chiffres et compte-rendus rapportés sans vérification par l’AFP, dont les dépêches sont ensuite reprises telles quelles par les « grands médias ».

            Le discrédit d’Amnesty International
            Par Philippe Tourel — 28 novembre 2016
            Sous couvert de défense des « droits de l’homme », Amnesty International continue de travailler la main dans la main avec les puissances qui cherchent à déstabiliser des pays, ici le Soudan, tout comme hier en Libye, et aujourd’hui en Syrie. [Silvia Cattori]


            • njama njama 7 février 2017 08:47

              pas mieux non plus pour cette officine

              Syrie : Human Rights Watch poursuit ses accusations à l’aide de fausses photos
              Par Moon of Alabama — 17 mai 2015

              La semaine dernière, nous avons constaté que le directeur de Human Rights Watch, Kenneth Roth, avait utilisé une image des destructions à Gaza provoquées par Israël pour accuser le gouvernement syrien d’utiliser aveuglément des « bombes barils ». Nous écrivions alors :

              C’est donc au moins la troisième fois qu’HRW utilise une photo détournée pour accuser des ennemis actuels de l’impérialisme américain d’avoir causé des destructions que l’empire américain et / ou de ses amis ont causées. 

              Ce n’est pas seulement du parti-pris de la part d’HRW, c’est de la fraude pure et simple.



              • njama njama 7 février 2017 09:28

                pas mieux non plus ici

                Rôle des médias et des ONG dans un contexte de guerre
                Que valent les informations fournies par l’ONG « Avaaz » ?

                S’il est vrai que, comme il est dit dans l’Evangile, « la vérité nous rend libre », alors le quotidien Libération devrait changer de nom. Fidèle relais, depuis toujours, des mots d’ordre, analyses et menées militaro-diplomatiques américano-sionistes, le quotidien « libéral-libertaire » a mené une campagne ininterrompue de harcèlement contre le gouvernement syrien depuis le début des troubles.

                Guy Delorme Source : InfoSyrie, 29 juillet 2011

                Un article de Dominique Guillet :
                L’ONG Avaaz : un écran de fumée occultant les bombes à uranium appauvri
                2 décembre 2012
                Peu de temps après l’opération psychologique spéciale dénommée 9/11, le Général Wesley Clark, ancien général en chef de l’OTAN (Organisation Terroriste de l’Atlantique Nord) rencontre, au Pentagone, un officier d’état-major qui le convie à consulter un document confidentiel émanant du Ministère de la Défense US et stipulant que, dans les 5 années suivantes, sept pays seront envahis (“libérés” dans le langage Orwellien) par les USA : l’Irak, la Syrie, le Liban, la Libye, la Somalie, le Soudan et l’Iran.

                Est-ce donc une coïncidence si l’organisation dénommée Avaaz a soutenu les interventions militaires en Libye (19 / 20 / 21) et en Syrie (25 / 26 / 27 / 28) ? Est-ce donc une coïncidence si Avaaz se mêle des affaires internes de la Somalie (2 / 3 / 4) ? Est-ce donc une coïncidence si Avaaz se mêle des affaires internes du Soudan (5) en accusant, par ailleurs, le très diabolisé Iran de livrer des armes (7 / 8 ? Est-ce donc une coïncidence si Avaaz se mêle des affaires internes de l’Iran (9 / 10) ?

                Qui sont donc ces “activistes Avaaz” impliqués très concrètement, en 2012, dans des opérations de déstabilisation de la Syrie (11) ?

                L’organisation Avaaz n’est-elle pas tout simplement une tête de pont de la CIA, un gigantesque écran de fumée occultant les bombes libératrices à uranium appauvri de l’Impérialisme Occidental ?

                L’ONG Avaaz : Duper les progressistes sur les guerres [1/2]
                Par John Hanrahan — 29 avril 2016
                Nous vous présentons, en deux parties, une remarquable étude consacrée à Avaaz, une organisation de défense en ligne qui abuse de la confiance que lui accordent 41 millions de sympathisants, persuadés qu’elle oeuvre en faveur de la paix et de la justice. Il convient de souligner que cette organisation a incité ses membres à soutenir les guerres en Libye et en Syrie. Arrêt sur Info.



                • njama njama 7 février 2017 09:51

                  Pas mieux non plus du côté de Médecins Sans Frontières, ni de Médecins du Monde qui est son avatar version ingérence humanitaire intégriste

                  MSF s’est engagé au côté des groupes terroristes contre l’Etat et le peuple syrien
                  — 10 mars 2016
                  Les accusations de Bachar Jaafari à l’encontre de Médecins sans Frontières ne nous surprennent pas. Des membres de MSF ont joué en Syrie le rôle d’espions qu’avait joué Médecins du Monde à Gaza. Depuis le début de la crise en Syrie, nous avons exposé l’engagement de MSF au côté des groupes armés (*). Ses membres sont entrés illégalement en Syrie, guidés par des agents secrets liés aux Frères musulmans, en zones prétendument « libérées », où des mercenaires, financés au début par le Qatar, s’étaient implantés pour s’attaquer à l’Etat syrien, à ses infrastructures, à ses habitants. Ils ont été à l’origine de campagnes mensongères relayant la propagande des groupes armés. [Silvia Cattori]
                  ----------------------------------------

                  Sur l’ingérence de Médecins ... en Syrie aux côtés de groupes terroristes on pourra consulter cet article : http://www.silviacattori.net/article4300.html
                  Par Majd Haddad, le 15 mars 2013

                  et particulièrement l’Annexe (en bas de l’article) :

                  Silvia Cattori a interrogé des responsables de MSF, de MDM, d’associations musulmanes et syriennes dans le cadre d’une enquête entamée en 2012 -restée en suspens pour cause de maladie- au sujet de l’engagement d’ONG humanitaires, dans le conflit syrien et de l’appui qu’elles apportent à de prétendus « humanitaires » financés par des associations musulmanes. Deux d’entre elles se sont avérées étroitement liées au pro-israélien BHL et asservies à son idéologie de l’ingérence. Ce que répond ci-dessous, le 27 mai 2012 M’hammed Henniche, président de l’UAM93, (Union des Associations musulmanes de Seine-Saint-Denis), à la journaliste Silvia Cattori fait apparaitre que la mission de Jacques Bérès, en février 2012 à Homs, avait été organisée et financée par l’UAM-93 et l’association France Syrie Démocratie en Syrie. Et que Jacques Bérès devait en retour toucher les médias sur fond humanitaire de manière à propager la propagande de l’ASL. Et que le convoi conduit par Bérès et Didier Peillon en mars 2012, dans une zone sous « contrôle » ASL, avait bel et bien été financé par MSF, ce que l’un de ses responsables avait nié ; et que le but de ces médecins était plus politique qu’humanitaire.

                  (*) Extraits de l’échange entre Silvia Cattori et M’hammed Henniche

                  M.H : [...] On a fait plus qu’ils n’espéraient. On a permis de médiatiser la situation, par le nombre d’articles et de passage à la TV qu’on a eu moi et Jacques Bérès. Lui a même eu le journal TF1, I-Télé, France 2, etc

                  On lui a permis [à Bérès] d’entrer à l’intérieur ; on a pris en charge sa mission, on a acheté du matériel et surtout trouvé des réseaux à travers les Syriens pour qu’on lui permette d’entrer en Syrie.

                  Après sa première mission Bérès a eu une dizaine de passages télévisés, Al-jazzera toute la journée ; bfmt, i-tele, canal plus, France 5, et la TSR l’a aussi invité… mettez le nom Bérès sur notre site et vous verrez…Même le New York Times
                  --------------------------------------
                  Jacques Bérès agent double MSF - MDM ?

                  pourtant s’ il fut co-fondateur de Médecins sans frontières il le fut aussi de Médecins du Monde.

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