Qu’est-ce que le survivalisme ?
(Petite étude "by Yeti" parce qu'il y en marre des conneries et du fatras.)
Mon objectif ici consiste juste à démeler un peu le sujet.
Le terme ''survivalisme'' est un grand fourre tout indéfini où d'une part on retrouve pêle-mêle des amalgames, des confusions, des fantasmes et des peurs projetées et qui d'autre part, comme si cela ne suffisait pas, recouvre une grande diversité de thèmes plus ou moins imbriqués (bushcraft, permaculture, écologie, autonomie, sexe ( -Le sexe ? T'es sûr ? -Non mais sait-on jamais ; si ça marche ... ;o) ) prévoyance, défense, individualisme, communautarisme, etc.), le tout dans un contexte culturel pour le moins rigide. C'est un peu comme vouloir parler zoologie en employant juste le mot ''animal'' pour chaque espèce, y compris les créatures mythologiques.
Et le fait que ce mot ne soit pas clairement défini n'empêche pas grand monde d'en parler ! Pas étonnant qu'il y ait autant de malentendus, de querelles ou de mal à propos.
Le Web regorgeant d'articles et de vidéos sur le sujet, je ne vous ferrais pas l'affront de poster de lien. Cela serait malhonnête car forcément sélectif et donc réducteur et orienté. Je citerais juste : la plus grosse communauté survivaliste accomplie de France.
1) Importance de la question : l'étiquette.
Une "étiquette" est malheureusement un mal nécessaire, tant de l'intérieur que de l'extérieur.
Le problème, c'est que ce sont généralement les autres qui vous la collent sur le paletot !
Nécessité : la fédération.
L'esprit humain a horreur du purement conceptuel ou du purement abstrait car il est incapable d'appréhender ce qu'il ne peut désigner. A plus forte raison, les personnes sont par nature incapables de se fédérer sans un point central, quelque qu'il soit. Et ce point central, quelque qu'en soit la cause, la nature ou la raison ne devient véritablement efficace que s'il est matérialisé.
Il faut donc tout d'abord un "mot" pour désigner l'idée, le concept mais également une image représentative pour qu'une cristallisation puisse se faire sans quoi le mot seul devient au contraire délétère (effet "arlésienne").
1re illustration : le mot.
La peur n'est qu'un mécanisme naturel de tension nerveuse face à l'inconnu ...
Dès lors que l'on met un mot, même si ce n'est pas forcément le bon (dangereux !) sur un concept totalement abstrait, notre esprit est alors capable, à défaut de le définir, au moins de se le représenter et donc de manipuler ce concept, d'y réfléchir. On obtient alors la capacité certes très relative mais au moins existante d'y faire face. Notre esprit n'est alors plus TOTALEMENT impuissant donc NOUS ne sommes alors donc plus totalement impuissant.
Supposons que vous marchiez de nuit dans la forêt … Il y de fortes chance que cette situation inhabituelle fasse naître une angoisse en vous. Imaginez alors qu'en fait une créature vous suit et donnez lui un nom : "Ho ce n'est rien ! Ce n'est que JeanJean, l'homme des bois … " Ensuite amusez vous à imaginer sa vie, ses habitudes, ces particularités rigolotes. Plus JeanJean sera défini dans votre esprit, plus la peur s'estompera.
Notez bien que JeanJean existe bel et bien. Simplement, il n'est pas un homme des bois mais juste un manque de connaissance et d'habitude d'un contexte particulier ; notion vague, floue, insaisissable qui ne l'est plus complètement dès lors qu'on la personnalise.
2e illustration : l'icône.
L'exemple le plus fréquent et le plus familier est bien évidemment les logos des marques !
Mais le porte drapeau est un exemple plus révélateur. Techniquement un étendard est non seulement inutile sur un champ de bataille mais constitue même un encombrement pénalisant. Il est pourtant extrêmement important, au point que des soldats se feront tuer pour qu'il ne reste pas à terre, car il représente à la fois la maison (= je suis impliqué, c'est aussi pour moi et ma famille que je me bat) la communauté car il est identifié et reconnu par tous et bien entendu la cause qui nous a tous mené ici. De plus, pour que l'étendard reste brandi, il faut des efforts, un acte. Le fait qu'il soit en l'air démontre que l'on a (encore) un pouvoir sur la situation.
Ce n'est pas pour rien que certains de chefs de guerre (ce qui soit dit en passant était déshonorant) ordonnaient que l'on abatte en priorité le porte drapeau.
Danger : mise au ban & réduction.
1er danger : le dénigrement.
Une étiquette sert à identifier rapidement. Le premier danger est la méprise ; le fait que les autres interprètent mal cette étiquette par simple ignorance. Le second danger qui en découle immédiatement réside dans la conclusion hâtive et l'amalgame malheureux (Genre "Tu es un patron donc un salaud et un riche."). Enfin, à cela viendra s'ajouter la mauvaise foi des opposants qui soit chercherons à pervertir cette étiquette en en propageant une vision ou une définition fallacieuse, soit tenterons purement et simplement d'y substituer une autre, négative et de préférence effrayante. (Cerveau reptilien ou système limbique !)
2e danger : la case réductrice.
La plupart du temps, une étiquette ne correspond qu'aux traits ou caractéristiques à la fois les plus visibles et aussi les plus fréquents. Ce n'est qu'un résumé, une représentation "par défaut" et parfois même minimaliste. Le piège est d'ensuite l'ériger en dogme et s'en tenir là de manière exclusive.
De plus, un survivaliste n'est pas que survivaliste : il a aussi une vie, une personnalité, divers centres d'intérêts, une spiritualité, etc. Et ainsi, il va donc cumuler des étiquettes indépendantes.
Sa démarche de survivaliste sera donc orientée et/ou complétée par ses valeurs et aspirations personnelles sans que pour autant cela ne fasse de lui encore plus ou moins un survivaliste ni ne soit forcément représentatif du survivalisme.
Donc toujours garder en tête que d'une part une étiquette n'est qu'un symbole (Qu'en est –il concrètement de chaque cas ?) et que d'autre part "L'un n'empêche pas l'autre."
En résumé.
Une étiquette, à défaut de mieux, est indispensable pour pouvoir définir un sujet et s'y reconnaître ou pas, en parler et y participer ou pas. Reste ensuite à mieux définir les choses et surtout à s'assurer que cette étiquette reste pertinente et correctement comprise ; qu'elle ne soit ni corrompue ni dénaturée, tant de l'intérieur que de l'extérieur.
Le danger ne vient jamais de l'étiquette mais du fait qu'elle ne soit pas la bonne !
Donc, pour en revenir au sujet, "Qu'est-ce que le survivalisme ?" est une question fondamentale. (Pourquoi ? => Car c'est un sujet dont on parle de plus en plus, souvent à tort et à travers, et pour le reste, Google est ton ami !)
2) Le survivalisme aux yeux de qui ?
Vision globale de l'intérieur, on trouve :
- "Faux" survivalistes avec l'étiquette = rêveurs séduit par un des aspects (parfois erroné) du survivalisme ; pèle mêle des Rambo du canapé, des Che Guevara (déjà ça part mal !) du dimanche et parfois des soixanthuitards resté scotchés dans l'expectative de l'époque Renaissance [Faudrait quand-même leur dire … ].
- "Vrais" survivalistes avec l'étiquette = personnes à part entière dont la démarche réaliste porte également sur le moyen et/ou le long terme et en adéquation avec leurs aspirations humaines ; pèle même des Rambo* du samedi/dimanche et plus si on peut [*Petit pied de nez norme Q175É aux ignorants mais néanmoins détracteurs] qui eux se voient plus modestement comme des campeurs/randonneurs, notamment pour le plaisir du contact avec la nature, des Che Guevara du canapé parce qu'il n'y a rien de tel que refaire le monde autour d'un verre et des soixantehuitards prennant les devant d'une vie à la fois plus simple et plus autenthique (au moins à leurs yeux).
- "Vrais" survivalistes sans l'étiquette = Les mêmes mais plus discrets, moins identifiés comme tel ou qui ne se revendiquent et/ou reconnaissent pas comme survivalistes ni adeptes d'une 'mouvance'.
NB : "Vrais" / " faux", il ne s'agit pas d'un jugement, juste d'un raccourci sémantique, une image.
Vision nébuleuse de l'extérieur, on trouve :
- Merdias = généralement (il y a des exceptions !) ils dénigrent, caricaturent, orientent malhonnêtement et/ou mentent même parfois purement et simplement ; on ne les présente plus …
- "Journalistes libres" = plutôt respectables (bien que pas toujours très professionnels ou "rodés") et fréquemment mal ou insuffisamment informés. (Il faut aussi dit que le sujet est vaste !)
- Monsieur Toutlemonde = n'a pas ou peu entendu parler du survivalisme notamment parce qu'il est très pris par la normalité de son quotidien.
Donc "survivalisme ?" oui mais aux yeux de qui et de qui parle-t-on ?
3) Nature de la mouvance survivaliste ... (tour d'horizon).
Il existe autant de définitions du survivalisme qu'il y a de survivalistes et autant de visions du survivalisme que de gens qui en ont un tant soit peu entendu parler !
Pêle mêle, dans le survivalisme …
Ce qu'ont PEUT y trouver et qui ne devrait pas (autant) y être :
- Du phantasme (Ceci dit, les mecs seront toujours de grands enfants et les filles des princesses, quelque soit le domaine. C'est humain.)
- Du refoulement, des trucs à compenser, à combler, des quêtes existentielles, etc. Pourquoi pas ? Tant mieux même si une réflexion ou une approche typée survivaliste apporte un quelconque épanouissement personnel. Mais le reste est bel et bien hors sujet voir carrément un contre-sens.
- De la peur & ou de la rancœur : soit l'expression du point précédent mais là il s'agit d'une méprise individuelle, soit découlant pour ce qui est de la peur du fait de se lancer dans une nouvelle voie et pour ce qui est de la rancœur (ou plus généralement un regret ou détachement à contre-cœur) de l'incompréhension, du manque d'ouverture d'esprit voir de l'hostilité régulièrement rencontrés. (Des illuminés … Ou lorsque l'image "d'obsédés" remplace celle de survivaliste par exemple …)
Ce que l'on y trouve (parfois insuffisamment) :
- De la prise de conscience et de la réflexion élargie.
- De la prévoyance (ou simplement prudence) et de la prise d'initiative.
- De la survie pure et dure (sans quoi toute les autres questions ne se posent plus !) mais souvent bien plus modérée qu'on ne pourrait le penser.
- De la défense (fuite, discrétion) et au besoin de la riposte.
- De la notion de Vie, donc une projection "civilisée" dans le temps : survivre, ok, mais pour quoi faire ?
- Donc le l'autonomie et du retour plus ou moins prononcé aux sources, aux fondamentaux, à l'authentique.
- Un questionnement communautaire et social, accompagné ou pas d'une démarche.
- Des discussions "boutiques" car si c'est l'Humain qui est primordial, le matériel demeure déterminant pour la plupart des objectifs. De plus, c'est surtout un terrain à la fois neutre et connu ; idéal pour commencer à faire connaissance en discutant de choses et d'autres sans avoir à s'avancer personnellement. (Et faut avouer, parce que c'est sympa aussi de rêver !)
Ce que l'on n'y trouve normalement PAS (mais qui peut par ailleurs s'y greffer) :
- Du prosélytisme idéologique, politique ou religieux.
En revanche, des communautés survivalistes peuvent tout à fait se cristalliser autour d'une valeur quelconque, non pour la promouvoir mais essentiellement pour son côté fédérateur.
- De l'agressivité et encore moins de l'hostilité (On ne peut pas se battre et construire en même temps or il s'agit bien ici de construction et non de guerre ou de véhémence, dans quelque sens qu'on l'entende). La philosophie est celle de la loi du Talion : "Je n'ai rien contre l'idée de devenir potes mais essaies de me faire un p'tit dans l'dos et je ne te ferrais pas de cadeaux.".
- De la paranoia : les survivalistes n'agissent pas par émotion primaire ; ils savent très bien expliquer et argumenter leur motivation et leur démarche qu'ils ne font qu'assumer, c'est à dire concrétiser au mieux (même si c'est parfois brouillon). Et c'est précisément pour cela qu'ils sont vilipendés : l'establishment n'aime pas les affranchis, ceux qui pensent par eux même ou pire, deviennent plus ou moins indépendants ; les autruches quant à elles ne supportent pas les empêcheurs de rêver en rond et leur sale manie de mettre le doigt précisément sur ce que l'on ne sait justement que trop bien mais que l'on s'efforce à tout prix de garder sous le tapis tant cela fait peur. Comment ces impudents osent-ils braver des tabous sous prétexte que la réalité est là !!? (Pour info, beaucoup de survivalistes ou de survivalistes en devenir ont (eu) cette peur mais l'ont surpassée.)
- Des bisounours, hormis dans la première catégorie citée. (Ceux qui se disent ou voudraient être survivaliste mais n'en n'ont pas l'étoffe, à savoir avoir les pieds sur terre et agir de son mieux.)
Ce qui fait le plus souvent défaut :
Exactement comme dans la vie de tous les jours mais en (un peu) moins prononcé :
- Du réalisme : recul & lucidité ; poids de l'habitude… (La tête.)
- De l'ouverture à l'autre et de la bienveillance mais sans excès, par reflexe otarcique (Le cœur.)
- De l'audace "réelle" et "pertinente" (Les tripes).
- De l'organisation : ordre, méthode, discipline.
A pondérer bien évidemment, selon les personnes, les domaines, les sujets et les contextes. De plus, il faut reconnaitre que la barre de l'indépendance est souvent haute lorsque l'on sort d'un mode vie "carte bleue" car nouveauté = inconnu = peur. On ne s'émancipe pas du jour au lendemain ...
En résumé :
Le survivaliste n'est pas méchant, il est au contraire généralement gentil avec souvent un fond de générosité mais surtout il n'est pas complètement naïf ou "innocent" (au sens 'niais') !
Il a conscience que la Vie n'est pas qu'un concept et ne se résume pas qu'à des mots et des habitudes donc sans vouloir être parfait, il joint le geste à la parole, du mieux qu'il peut.
Il a donc en premier lieu conscience que pour pouvoir faire quelque chose, par exemple aider quelqu'un, il faut déjà en avoir les moyens. Donc d'une part "Charité bien ordonnée commence par soi-même" et d'autre part "A tout seigneur, tout honneur" ou "Comme on fait son lit on se couche". (Pour plus de détail, relire La Fontaine.)
Et malheureusement cela fait déjà beaucoup à mettre en place, tant matériellement qu'humainement. Mais si d'aventure il y du rab en terme de ressources ou de potentiel, la plupart du temps le survivaliste préférera (ou a même l'intention de) en faire quelque chose comme partager ou aller plus loin dans le développement de sa communauté ou de sa vie que de le laisser perdre.
Et oui, c'est vrai qu'il ne faut pas prendre cet enfant du Bon Dieu pour un canard sauvage …
4) Qu'est-ce qu'une situation de survie ?
(Juste histoire de reposer les bases et d'y voir plus clair.)
C'est tout simplement lorsque le pronostique vital est engagé à court terme et point n'est besoin d'une catastrophe pour cela. Ex : un dialysé.
On peut raisonnablement étendre cette définition à toute situation plus ou moins critique qui tarde à se résoudre.
Dans les autres cas, il ne s'agit que d'une situation de crise voir un simple aléa de la vie dont la perception est d'ailleurs souvent amplifiée par son caractère inhabituel.
La situation de survie est parfaitement résumée par la fameuse règle des 3 :
- 3 secondes d'inattention.
- 3 minutes sans respirer.
- 3 heures sans protection (aux éléments :vent, soleil, …)
- 3 jours sans boire.
- 3 semaines sans manger
- 3 mois sans rapports sociaux.
Conseil perso : attention à ne pas négliger le premier et le dernier points !
Remarque importante :
Le survivaliste a cette image (péjorative) précisément parce qu'il se prépare AUSSI à une situation "de survie", ce qui marque les esprits. Mais la démarche est en réalité globale et dans l'idée, va aussi bien du petit imprévu du quotidien que jusqu'à pourquoi pas des scénario plus hollywoodiens. Partant de là, il est prévoyant ... (Encore une fois, à pondérer selon les préoccupations et tempérament de chacun.)
S'en tenir uniquement à la notion réductrice de "survie extrême", du forcené avec sa kalachnikov assis sur sa palette de corned beef, est une énorme méprise ! (Parfois voulue d'ailleurs.)
5) Qu'est ce qu'un survivaliste ?
D'abord deux considérations parmi d'autres …
Qu'est-ce qu'un "héro" ?
Lors d'une discussion, un ami qui, concrètement, connaît très bien la vie et ce notamment sous ses aspects les plus sombres, nous dit [en parlant de contexte vraiment méchants…] : "Moi qui l'ai souvent vécu, je peut vous le dire : quand ça va vraiment mal, les héros ça n'existe pas ; ce n'est pas vrai."
Ce à quoi je lui ai rétorqué : "Si ! Pour moi le mec qui se lève tout les jours à 5 heure du mat' pendant 30 ans pour aller faire un boulot de con à l'usine juste pour nourrir sa famille et lui assurer un toit est un héros."
Ce qu'il a immédiatement approuvé en revenant sur ses propos. Pour la petite histoire, c'est la seule et unique fois où j'ai vu cet ami être (partiellement) pris en défaut. Faut dire qu'il a du vécu le Monsieur …
Je ne suis honnêtement pas en mesure de me prononcer plus sur ce sujet et je pense être loin d'être le seul dans ce cas là. Mais c'est à chacun de se faire son opinion sur la question ; la vraie question n'étant pas là.
Mon idée en évoquant l'héroïsme n'était que de souligner qu'il est important d'avoir confiance en soi, en connaissance de cause, d'oser mais sans non plus tomber dans l'excès inverse c'est à dire de présumer inconsidérément de ses forces ou sous-estimer une situation notamment en terme de coût réel (toutes considérations confondues) et de faisabilité.
Vaste sujet là aussi …
Le survivaliste est-il fou ?
La folie est-elle de croire ou de ne pas croire ? …
Comme dit l'adage, "c'est quand on voit les couilles qu'on sait que c'est un mâle.".
En attendant, on ne peut que faire de son mieux pour observer les choses, les situations, les étudier, tenter de les comprendre (de manière approfondie et non pas simplement superficielle !), leur accorder l'importance et donc l'attention et les efforts que l'on juge adaptés et prendre en son âme et conscience des décisions qui de toute façon, par nature, sont toujours des paris. Si la certitude est souvent un luxe dont on doit se passer, cela n'empêche donc en rien de se faire sa propre idée plus ou plus précise des choses et effectivement plus ou moins conforme à leur réalité et de prendre des intiatives (ce que de toute façon on fait forcément dès lors qu'une alternative existe) ; toujours en tenant compte que ce n'est jamais qu'une simple "marge de probabilité".
Aussi, quelle que soit notre vision du monde, des choses, de la vie, de tout ce que l'on veut …
Si cela n'engage effectivement que nous-même, LA question sur laquelle il ne faut jamais faire l'impasse est la suivante : "Qu'est-ce que j'en sait vraiment ? Sur quoi je me base concrètement pour penser ça ?"
(D'où viennent mes infos ? Sont elles fiables, conformes à la réalité et surtout complètes ? Comment avoir une conviction si en définitive on ne sait pas grand chose du sujet ? …)
Or une décision ne peut concrètement être autre chose qu'un acte (c'est un dire un déclenchement de conséquence) et l'inaction alors qu'une alternative était possible est une décision …
Comme je dis toujours : "Les mots "regrets" et "remords" ont été inventés pour pouvoir dire "Si j'avais su …" au lieu de "Et pourtant je le savais !".
Imaginez que vous vous fassiez renverser par une voiture et qu'arrivé à l'hôpital, avant même de savoir ce que vous avez, vous apprenez que le type n'était pas assuré : quel effet cela vous ferait-il et surtout que ressentiriez vous à son propos ; que penseriez vous de lui ?
Pourrait-on parler de folie ? Demandez vous maintenant qui est l'assureur de votre vie ...
La dessus, chacun voir midi à sa porte. Ou 14h, s'il préfère !
Et si tu n'aimes pas ...
Pas de soucis, n'en manges pas, mais ne cherches pas à en dégouter les autres.
Ma définition du survivaliste ?
Je pense avoir bien défrichée la question. Il ne me reste plus qu'à avoir l'honnêteté d'y répondre (Ce n'est pas une obligation mais quand on lance un sujet, il faut assumer).
Alors oui, chacun son opinion, blablabla … On n'est d'accord. Ceci n'est que la mienne et pour cause ; il me semble impossible de poser une définition digne de ce nom du survivalisme ou du survivaliste du fait même, encore une fois, de la diversité du contenu. Je pense néanmoins que ma vision de la chose conviendra à plus d'un.
"Un survivaliste c'est quelqu'un qui est incapable d'hypothéquer et déléguer sa vie.
Partant de là, responsable, il s'efforce d'être lucide -sans exclusion-, réaliste et prévoyant.
Son objectif primordial étant la sauvegarde dans le temps de lui-même, de ses proches et de ses biens."
(Après, on a tous nos limites et nul n'est parfait.)
Alors faut-il être survivaliste ?
Non, il faut juste être soi-même !
A chacun de voir dans quelle mesure (ce n'est pas gratuit) il veut être libre ou pas, c'est à dire :
- "être" et non "avoir",
- "penser" et non adopter un dogme,
- "agir" et non "subir".
- etc.
Et il n'y a aucun jugement à porter sur qui que ce soit car seuls les faits jugent l'Homme.
L'avenir est déjà écrit mais par nous tous et au quotidien ...
Pace e salute.
PS : la question qui serait intéressante à développer est "Qu'est-ce qu'un non-survivaliste ?" …
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