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Quand l’Occident dissimule son colonialisme derrière un évènement sportif...

 Ça y est nous y sommes. Quatre ans que le monde retient son souffle. Vendredi 11 juin 2010, s’est enfin ouverte en Afrique du Sud la plus grosse compétition de football de la planète, où les humains de toutes les nations, du peuple aux élites politiques et économiques, vont pendant un mois de matraquage médiatique aveuglant, pouvoir à cœur joie s’adonner à la satisfaction universelle de leurs pulsions serviles, cyniques et mercantiles. Ah ! Enfin, va-t-on pouvoir oublier les maux de ce monde en emplissant nos cœurs d’un petit fond de bonheur, de solidarité, d’humanisme inter-frontaliers, ou autres qualificatifs tous autant dénué de sens les uns des autres lorsque les adeptes de ce "sport" trouvent à justifier leur lobotomisation télévisuelle malsaine sporadique ou quotidienne. Cette force des institutions à placer devant les yeux du petit peuple d’esclaves modernes, des myriades d’écrans de fumée, de rêve d’argent et de sensationnalisme sportif, que le petit microcosme journalistique spécialisé exacerbe dans la plus profonde illusion pathétique mange avec toujours plus d’appétit dans la gamelle capitaliste, néocolonialiste, dogmatique, arrogante et asservissante.

Mais ainsi va la vie, et tourne le monde. Le monde est injuste, inégal, mais nous légitimons nos actions en justifiant qu’il en va ainsi, que nous n’avons aucun pouvoir sur les choses. Et l’institution du football fait croire à ses admirateurs qu’elle leur donne des gages de bonheur en substitut des substrats de frustrations et de déceptions, confortant la petite société dans l’hypnose collective pour la rendre malléable corvéable à merci. Et d’ailleurs, les gens trouvent normal qu’autant d’argent spéculatif soit en jeu, ils vont même jusqu’à remercier collectivement l’équipe qui gagne pour son honneur, sa bravoure et son courage d’avoir arraché la victoire, alors qu’elle vole et exproprie indirectement l’argent du peuple par l’entremise des fonds spéculatifs.

Bref, ainsi, va-t-on une fois de plus pouvoir laver nos cerveaux d’hommes rationnels en oubliant enfin la crise économique, les profits actionnariaux, le chômage volontairement entretenu, la précarité, la faim du Tiers-Monde, l’exploitation des dominés, les expropriations de terres par les trusts agroalimentaires, la crise écologique, le scandale de la marée noire en Nouvelle-Orléans, la guerre au Moyen-Orient pour le pétrole … la paix, la colonisation génocidaire de la Palestine par le tandem États-Unis/Israël, le camps de concentration de Gaza, les crimes contre l’Humanité de l’armée de Tsahal, les politiques européennes d’expulsion des immigrés issus des pays que l’Occident assassine, affame, exploite et asservit. J’oubliais presque la dictature des marchés financiers, les banques, la crise grecque, l’ouverture de l’Europe aux ajustements structurels et aux plans d’austérité du FMI et l’imposture des caisses de l’État vidées, dans l’impossibilité d’assurer une couverture sociale décente (maladie, retraite, vieillesse) à tout le monde. C’est dingue ce que le football, via les médias, va pouvoir nous remplir le cœur de bonheur…

La Coupe du Monde de la honte du Football, un bataillon du néocolonialisme sportif au service de l’Empire.

 Connaissez-vous la Coupe du Monde de Football ? Quelle question ! Trente deux équipes, dont une vingtaine issues de pays occidentaux, vont pouvoir fouler les pelouses de leurs crampons, et servir les bas instincts pulsatifs de milliers d’hommes et de femmes peuplant les stades en jouant aux gladiateurs des temps modernes. Sauf que ces gladiateurs sont devenus des hommes d’affaires intouchables, dont le salaire mensuel (disons honoraires ou dividendes) correspond, dans un pays comme le notre, à plusieurs années de travail d’un salarié français moyen. Juste pour pousser une balle avec ses potes jusqu’à 30 ans, pendant que de plus en plus de français (artisans indépendants, travailleurs précaires, services à la personne, travailleurs du social etc.) vont être obligés de travailler jusqu’à 65-70 ans, car n’ayant presque pas droit aux pensions de retraite (décote trop importante, manque d’annuités, retraites au rabais etc.), pomper pour le restant de leur vie sur leurs économies (s’il en reste) de toute une vie de travail pour subvenir aux besoins primaires. Pire, il paraît même qu’une prime de 390 000 euros, soit près de 25 années de SMIC brut, sera attribuée à chaque joueur de l’équipe de France en cas de victoire finale au tournoi. Près de neuf millions d’euros pour vingt-deux joueurs. Quelle sportivité ! A ce tarif, mieux vaut qu’ils perdent au premier tour.

Une question vient à l’esprit : si le football était vraiment un sport, ne pourrait-on pas payer ces gens raisonnablement, à hauteur du salaire minimum, et reverser ces sommes colossales vers les caisses des États pour garantir les services publics ? Ne pourraient-ils pas reverser ce capital vers ceux qui en ont besoin, aux pauvres oubliés par l’Occident, aux peuples d’Afrique, d’Asie, d’Amérique, au lieu de prendre l’Afrique pour une cour de récréation ?

C’est toute une société du rêve qui s’exprime, donnant l’impression que ce type d’évènement renforce la cohésion sociale internationale, alors qu’elle n’est qu’un abyssal coup de force économique organisé au bénéfice des plus grands fauves prédateurs de ce globe. Bref, le fait de voir défiler sur un terrain des dizaines et des dizaines de panneaux publicitaires faisant le crédit des plus grosses multinationales mondiales affameurs d’êtres-humains, de type Nike, Samsung, Mc Donald’s, Adidas, Coca-Cola, Goodyear etc., devrait à mon goût, en énerver plus d’un. Entre chaînes de télévisions ayant acheté les droits de diffusion, membres des équipes techniques, footballers, agents, directeurs, personnels de la FIFA, j’en passe, tout ce petit monde ne cherche qu’une chose : que l’équipe nationale gagne à tout prix pour accroître les parts de marchés et les profits. C’est très résumé, mais voila l’art et le résultat d’un siècle de vomissures de propagande médiatique que l’on n’efface pas d’un coup de gomme, faire croire aux masses que ce qui débute aujourd’hui est un évènement sportif en leur vendant depuis l’enfance l’illusion que le sport rapproche les peuples.

Quand l’Occident fait de l’Afrique un terrain de jeu…

Me direz-vous, les milliers de personnes du monde entier qui vont se rendre en Afrique du Sud pour voir les matches vont faire vivre l’économie locale en consommant sur place, en créant l’échange avec la population locale…Et bien non. Combien de sud-africains ayant participé à la mise en place des infrastructures pour créer l’évènement vont faire partie de ceux qui vont réellement bénéficier de la consommation des occidentaux sur place ?

Pendant la coupe du monde, seuls les personnels salariés de la Fifa sont habilités à installer des points de vente sur le site, or les habitants locaux ont eu interdiction de le faire, alors que ce sont eux qui ont payé et vendu leur force de travail pour construire les infrastructures (stades, hôtels, commerces…). Les habitants auront l’interdiction de pénétrer dans les sites où se déroulent les matches, pour que les touristes occidentaux, casquettes sur le crâne et bananes remplies d’appareils photos à la taille, n’aient pas à côtoyer ni observer la pauvreté de la population du pays dans lequel ils viennent d’atterrir. Et les médias français qui aujourd’hui aimeraient crier "cocorico" critiquaient il y a deux ans les conditions dans lesquelles s’organisaient les jeux olympiques de Pékin… Il est plus facile de crier honte à la dictature populaire chinoise que de montrer comment notre propre pays et ses voisins font la même chose dans un continent où tous les État européens ont du sang sur les mains depuis deux cent ans. Et cela continue : la somme des bénéfices générés par un mois de compétition ira dans les comptes bancaires des capitalistes européens…

Ce n’est pas une sinécure, mais il est temps de se rendre compte que chaque œil rivé sur le tube cathodique pour admirer ces milliardaires pousser une balle constitue un consentement à la criminalité ambiante du système économique régissant nos frontières. Aux quatre coins du monde, surtout dans les pays plus pauvres, c’est partout la même logique du capitalisme : l’appareil économique occidental s’implante, génère des marges commerciales et des bénéfices. Il fait de l’argent sur place en exploitant la main d’œuvre locale, et rapatrie ses capitaux dans les grandes banques européennes. La coupe du monde de football, ou plutôt la poursuite de la partie de poker, faisant tapis sur la vie des Hommes pour le pillage néocolonialiste des pays d’Afrique par les puissances européennes. L’espoir des sud-africains de voir cet évènement se réaliser pour la première fois en Afrique, et dans leur pays, injectant des deniers et du souffle dans l’économie, risque bien vite de s’étioler, de s’étouffer et de se remplacer par de la hargne. De la hargne, de la haine et de la rancœur vis-à-vis des puissantes entreprises multinationales et du petit monde sportif qui fait tourner la machine sans complexes, dans un pays où la fin de l’Apartheid n’a jamais apporté la fin du racisme ou des inégalités de salaires fondées sur la couleur de peau.

Mais hélas, la coupe du monde n’est pas la seule à faire de l’Afrique un paillasson, il fut un temps où le Paris-Dakar fonçait à grande vitesse sur des kilomètres de sable en traversant des villages à toute allure sans aucun soucis pour la population et les cultures locales, laissant sur son passage fumée, poussière, vapeurs d’échappement, carcasses de voitures voir même des corps sans vie…encore une fois pour des poignées de dollars.

En écrivant tout ceci, j’entends déjà les blâmes les palabres et les foudres des admirateurs sportifs me dire que le football est un moyen d’accession pour de nombreuses population au bien-être matériel et social, à la cohésion sociale, à l’ascension sociale, que beaucoup de sportifs sont issus des classes populaires, et parviennent à la richesse par leur talent. Certes, c’est indéniable, ce sport n’a jamais trop été l’instrument des classes dominantes, il servait même de vecteur de l’exaltation du sentiment national dans les États fascistes du XXème siècle. Autrefois instrument du nationalisme, désormais au service du grand capital…le fusil change d’épaule, mais il continue de tuer.

Certes, ce sport constitue un espoir pour beaucoup de gens au Brésil, au Cameroun, en Côte d’Ivoire, etc. Mais pour combien qui attendent en vain de pouvoir se frayer un chemin décent sans être laissé pour compte, abandonné par leur système en admirant avec fierté et envie ce qu’ils ne pourront jamais faire ?

Vivement le 12 juillet 2010, lendemain de la finale, que tout ce marasme soit terminé. Pour autant, aucune chance que les gens du monde entier qui subissent la spirale ne s’attaquent ce jour là à l’ennemi commun pour imaginer une société plus juste, humaniste, égalitaire, solidaire et sociale.

Samuel Métairie.

http://sam-articles.over-blog.com


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23 réactions à cet article    


  • Hanoho Hanoho 14 juin 2010 19:12

    Eh oui, pendant le mondial, les flics s’occupent des stades, pas des blancs qui sont lynchés en toute impunité.

    Quand à la discrimination positive, même sous l’apartheid on n’avait pas été aussi hypocrite...
    Et c’est pas moi qui le dit.

    Enfin, sur l’état lamentable auquel est réduit l’Afrique du Sud, cela fait un moment que les (vrais) décideurs sont au courant, tandis que l’on baigne les populations mondiales dans le « rêve éveillé » d’une nation arc-en-ciel libérée de son passé nauséabond qui nous rappel les heures les plus sombres de notre histoaaaare.

    Le colonialisme, c’est celui du fric et des dogmes religieux internationalistes sur les peuples... Là, ils ne font pas distinction entre les couleurs de peau. Au moins, le néo-colonialisme n’est pas raciste et entube tout le monde. (sauf quelques minorités qu’il exhibe tel un cache sexe)


    • COVADONGA722 COVADONGA722 15 juin 2010 07:08

      étudiant yep que voila de l argent de mes impots « je sais peu pour l université » mal investit , yep déja le complexe de la repentance .Déja mis les pieds en afrique ?surement
      pas hein encore un doctus cum libro .Iil parait qu aux ames bien nées la valeurs ecten tous cas pour proferer des poncifs ya pas de doute.Au fait s agissant des populations africaines privées de « l évenement » je ne suis guere footeux mais mettez vos lunettes devants le poste de tv les stade sont pleins effectivement mais d africains.
      Comme disait Audiard les c.. ça ose tout ect...


      • Massaliote 15 juin 2010 09:23

        « Sciences Po » D’après les articles navrants que j’ai lu sur Avox le pouvoir de nuisance de cette institution semble illimité. Recrute t’on sur les critères de connerie bien pensante et d’auto-suffisance ?Quand on pense que ces gens sont les décideurs de demain... Si un peuple a les gouvernants qu’il mérite nous sommes tombés bien bas. smiley


        • Massaliote 15 juin 2010 09:39

          « Sciences Po » D’après les articles navrants que j’ai lu sur Avox le pouvoir de nuisance de cette institution semble illimité. Recrute t’on sur les critères de connerie bien pensante et d’auto-suffisance ?Quand on pense que ces gens sont les décideurs de demain... Si un peuple a les gouvernants qu’il mérite nous sommes tombés bien bas. smiley


          • Massaliote 15 juin 2010 09:41

            Navrée pour le doublon j’ai appliqué malgré moi le principe de Kroutchev : « à force de taper sur un clou on finit toujours par l’enfoncer ». smiley


          • Samuel Moleaud 15 juin 2010 09:47

            Si vous relisez la fiche, je ne suis pas étudiant A science-po, mais EN Science Politique.... Deuxièmement, si vous avez été lire mes autres articles, vous saurez en peu de temps que je ne suis pas le type d’étudiant sciencepoïste qui ira former les bataillons des dirigeants de demain...

            Libre à vous de considérer comme navrant cet article, et je vous remercie d’ailleurs pour la critique. Mais je trouve assez risible le fait qu’on l’on puisse parler de plein de choses avec les pires mots, ça passe. Lorsque l’on parle du foot, alors là... l’institution, la nouvelle religion, le dogme est atteint, et les prisonniers de cette institution prendront l’article comme dirigé contre eux. Cela conforte la thèse de l’article des 50 ans de propagande que l’on efface pas comme ça.


            • Massaliote 15 juin 2010 11:23

              « je ne suis pas le type d’étudiant sciencepoïste qui ira former les bataillons des dirigeants de demain... » Merci pour la bonne nouvelle ! Mais à contrario l’espèce des bobos-tiersmondistes spécialistes de l’enfumage ne semble pas près de s’éteindre. smiley


            • Heil Cartman Heil Cartman 15 juin 2010 13:33

              +1 a Ribagel et Massaliote

              Marre de se voir accuser de tout les maux, nous occidentaux supérieurs avons au contraire aidé l’ensemble de l’humanité à s’élever (par notre domination). Que les inférieurs soient incapables d’en faire autant n’est pas de notre faute.

              Heureusement qu’ils reste des gens comme Riba et Massa (consonance un peu louche quand même) pour garder les yeux ouverts et nous « blanchir » (ah ah, elle est bonne celle-là, je me fais rire parfois).

              Sieg !


            • Hanoho Hanoho 15 juin 2010 14:19

              Quel crétin ce Cartman. 60 ans de retard sur l’Histoire. Allez donc nous faire croire que la FIFA est dirigée par des blanc néo-nazis... Vous avez tout compris.

              Pour actualiser vos connaissances, regardez ça.


            • Heil Cartman Heil Cartman 15 juin 2010 15:44

              Oui bof, une « pâle » copie (si je peux dire) de l’original. Mais la grenouille peut-elle vraiment se faire bœuf ?

              De toute façon il manquera à ce type le plus important : la gégène ! Car là ou y a pas de gégène y a pas de plaisir.


            • Τυφῶν בעל Perkele Hermann Webster Rorschach 15 juin 2010 10:57

              Merci cher... cher machin, pour cet article qui vient nourrir la pile de preuves abondantes qu’Agoravox, c’est de la merde.

              Typhon


              • Heil Cartman Heil Cartman 15 juin 2010 13:39

                Y a toujours des louches pour venir là ou ils ne devraient pas être et dire ensuite qu’ils seraient mieux ailleurs.

                Sieg !


              • Samuel Moleaud 15 juin 2010 11:32

                Oui Hermann, je suis d’accord, agoravox, c’est de la m.... vu l’état du débat que les commentateurs apportent en dessous des articles qui leur déplaisent...

                Pour ceux qui pensent que cet « évènement sportif » est sain :
                http://endehors.net/news/coupe-du-monde-fric-immonde


                • JJ il muratore JJ il muratore 15 juin 2010 11:50

                  Métairie : nous sommes deux à ne pas apprécier le foot et nous avons donc un point commun. Là s’arrête ce qui nous uni.
                  Pour le reste je vous laisse mariner dans vos aigreurs que doivent provoquer vos poncifs éculés et systémiques du genre anti-occident-marxisto-débiles.
                  Vous êtes condamné à prendre sous peu des tonnes de spasfon.


                  • Marc Bruxman 15 juin 2010 12:19

                    "Juste pour pousser une balle avec ses potes jusqu’à 30 ans, pendant que de plus en plus de français (artisans indépendants, travailleurs précaires, services à la personne, travailleurs du social etc.) vont être obligés de travailler jusqu’à 65-70 ans« 

                    Jaloux ! En gros vous avez raté votre vie vous gagnez pas de thune et vous reprochez à ceux qui ont réussis de bien gagner. Eux, ils ont réussis grace au foot, il y a d’autres moyen de réussir.
                    Et vu les sommes qui sont brassées sur leur nom, normal qu’ils gagnent bien.

                     »Une question vient à l’esprit : si le football était vraiment un sport, ne pourrait-on pas payer ces gens raisonnablement, à hauteur du salaire minimum, et reverser ces sommes colossales vers les caisses des États pour garantir les services publics ? Ne pourraient-ils pas reverser ce capital vers ceux qui en ont besoin, aux pauvres oubliés par l’Occident, aux peuples d’Afrique, d’Asie, d’Amérique, au lieu de prendre l’Afrique pour une cour de récréation ? « 

                    Toujours la même rangaine, on a pas réussi, on veut le fric de ceux qui ont réussis. En Asie justement les peuples ont réussis. Regardez comme la Chine s’est enrichie en 30 ans, Hong Kong, Taiwan, la Corée du Sud. Tous enrichis de façon phénoménale ! L’affrique peut faire de même ! ! ! Il faut juste qu’ils le veuillent. Et qu’ils arrétent de se complaire dans un »on est pauvre que l’occident paie". L’occident n’a pas payé pour la Chine, il y a investit et la richesse est venue. Que l’affrique s’ouvre à l’investissement étranger et mette en place les conditions de la réussite et le business puis la richesse suivront.



                    • Samuel Moleaud 15 juin 2010 12:31

                      Je ne suis pas jaloux, je critique juste le fait qu’il y ait deux poids deux mesures. En France, nous avons la facheuse tendance à vouloir sous payer les salariés et vendre la marchandise toujours plus chère. Cela se répercute sur les salaires... Même dans un pays riche, cela se traduit par de l’exploitation du temps de travail, alors que dans bien d’autres pays encore plus capitalistes, le travail est davantage respecté. (Etats-Unis, Allemagne, pays de Scandinavie...)

                      Je connais quelqu’un âgé de 55 ans qui est artisan dans le bâtiment, il n’est jaloux de personne puisqu’il a choisi l’artisanat pour l’indépendance du travail. Seulement il doit faire 65 heures par semaine pour « gagner » sa vie, et n’est pas assuré d’avoir une retraite s’il ne la constitue pas lui-même. Si l’on rajoute le poids des charges qui font que sur 1000 euros facturés, il ne lui en reste que 300, son amour de l’artisanat s’est transformé en dégoût pour ce système qui aspire l’argent vers les mêmes poches.
                      Les footballers, tennismen, et autres sportifs font un métier qu’ils ont choisi soit, mais les salaires spéculatifs sont disproportionnés, je considère que c’est du vol. Pas de la jalousie.

                      Et que veux dire réussir sa vie ? Est-ce juste avoir beaucoup d’argent ? Pas pour moi.

                      En ce qui est de l’Afrique qui peut se développer soi-même, tu dis que c’est le cas. Ce qui est dramatique, c’est qu’en Asie ou en Afrique, ce sont les élites qui s’enrichissent. Pas le peuple.
                      Le peuple, lui, il subit l’implacable logique économique des institutions financières de l’OMC en passant par le FMI. Car les Etats d’Asie qui se sont développés ont appliqué la loi du marché une fois l’Etat renforcé, consolidé... Ceux d’Afrique n’en n’ont pas eu le temps après leur décolonisation. A un tel point que dans des pays comme Madagascar, la France reste le premier bailleur de fonds, et la néocolonisation économique arrange les deux camps des élites : les multinationales font leurs profits, et l’élite malgache s’enrichit sans appliquer la répartition sociale.
                      Mais tu as raison, si l’Afrique reste pauvre, c’est qu’elle ne veut pas, ou à cause du climat.

                      Arrêtez de lire les journaux, ça fait de vos cerveaux des éponges.


                    • Heil Cartman Heil Cartman 15 juin 2010 13:43

                      +1 Marc (même si vous avez un pseudo louche).

                      D’ailleurs ca devient vraiment usant de toujours laisser les petits critiquer les grands. Il est temps d’écraser quelques volonté dissidente et orgueilleuse sous notre botte. Rien ne vaut les bonnes vieilles méthodes, la preuve, nous n’avions pas ce genre de soucis à l’époque.

                      Sieg !


                    • Marc Bruxman 15 juin 2010 19:02

                      Comme vous le dites, votre ami artisan est écrasé par les charges. C’est à dire tout ce que l’on paie pour entretenir ceux qui échouent. 


                      Si sur 1000 € facturé votre ami gardait la propriété de ces 1000 €, il vivrait certainement très bien de son métier. Il embaucherait même surement pour ne pas faire 65 heures par semaines ce qui ferait un chomeur de moins à payer. 

                      Mais non, on a préféré créer ici : 
                      • Un SMIC qui est une interdiction de travail pour toute personne ne rapportant pas au moins 2000 € mensuel à son employeur. Bcp de gens sont trop bêtes pour rapporter cela, ils sont condamnés au chomage la ou ils pourraient faire des petits boulots. 
                      • On taxe les gens riches pour que ces gens interdits de travail ne se révoltent pas et aient de quoi vivre. 
                      Ce système est débile. On a voulu faire nos humanistes en disant « salaire minimum » mais en réalité on interdit de travailler à tous ceux qui n’ont pas un QI ou une force de travail minimale. Or il y aura toujours des gens « bêtes ». Peut être vaudrait il mieux qu’ils occupent des emplois de services simples et soient rémunérés à cette hauteur plutôt que d’être au chomage. Si un mec a la possibilité de toucher 600 € / mois (par rapport à ce qu’il rapporte) alors, on perd 1000 € (salaire + cotisation qu’il aurait touché et ne touchera pas) plus 800 € d’aides diverses (RMI, logement, etc, ...). Soit 1800 € mensuel de perdu pour la société rien que sur sa tête. Cet argent manque aux artisans, aux commercants, aux entreprises et aux travailleurs de la classe moyenne. Or, ce sont ces gens la qui ont les moyens de réinvestir et de créer des richesses. 

                      Quand à l’asie bien sur que les « élites » en profitent plus que d’autres. Mais bon dans le cas de la Chine 300 millions de personnes ont rattrappés le niveau de vie des occientaux. (Soit environ 23% de la population). Ca fait une grosse élite qui s’est enrichie. Pour d’autre qui n’ont certes pas rattrappés notre niveau de vie, l’amélioration est palpable. Dites vous bien que si le sort des employés de Foxconn est effectivement horrible, ils viennent ici car leur sort à la campagne est LARGEMENT PIRE. Les terres la bas se prétent peu à la mécanisation, les horraires sont pire qu’en villes, vous travailler dans une chaleur étouffante en faisant un travail très pénible. Aussi dur que soit l’usine, ils y sont venu parce que c’était moins pire que leur vie à la campagne. 



                    • fourreau 15 juin 2010 13:51

                      Bonjour Samuel,
                      Prose intéressante, le fonds et la problématique sont justes. Mais pourquoi as tu choisi comme décor une coupe du monde en Afrique du Sud ? Cet événement se déroule exactement avec les mêmes rituels quelque soit le lieu où il s’implante. En profiter pour dénoncer le néocolonialisme est une faute, car ce dernier est calamité bien avant ce cirque footballistique et y demeurera encore après...


                      • Numero 19 Numero 19 15 juin 2010 15:34

                        S’apitoyer sur la condition des faibles, dénoncer à quel point le monde est peuplé de méchants... c’est bon, vous vous sentez mieux ?
                        Dénoncer le colonialisme... ah oui, le truc vieux d’il y a 50 ans auquel tout français pense automatiquement à chaque fois que je vois une personne de couleur et vice-versa.

                        Merci d’avoir dénoncé à quel point les méchants étaient méchants. Merci d’avoir éclairé notre lanterne.


                        • Georges Yang 15 juin 2010 16:15

                          A force d’etre bien pensant on en devient ridicule


                          • HELIOS HELIOS 15 juin 2010 16:44

                            juste un petit mot en passant....que cet article m’inspire... ; PISSE-ViNAIGRE.

                            Nous conaissons tous ce que ce mot (composé), veut dire. Il est decliné dans d’autres domaines comme GATE-SAUCE, RABAT-JOIE, TROUBLE-FETE et j’en passe, surement des plus rigolos...

                            Pourquoi suis-je tout à coup interresé par ce genre de mots et des personnes qu’ils recouvrent... parce que l’auteur nous pond un article sur lequel il a fait un effort, donc on peut le remercier pour le travail accompli, mais dont le theme nous fait associer sa personne, je veux dire son esprit, n’ayant pas l’honneur de le connaitre, a cette denomination.

                            En effet, nous voila en presence d’une competition sportive qui a pris une ampleur mondiale, a laquelle tous les pays (Corée du nord, Iran) prennent part, même s’il ne sont pas qualifiés et qui trancende la religion, la culture et les conflits en cours.
                            Peut on rever plus de chaleur humaine ?

                            Evidement, et comme toute organisation, elle a ses defauts. On ne pourra pas dire qu’elle est intellectuellement elevée, mais elle est sportive et ne vise pas l’elevation de la connaissance. On ne pourra pas dire qu’elle est ecologique, qu’elle est respectueuse de tous, bien que... le racisme en soit banni ni qu’elle laisse la place à de vraies valeurs humaines, et l’argent est la pour le rappeler....

                            Mais, stigmatiser tel que cet article le fait SIMULTANEMENT le football (je ne suis pas amateur, personnellement) et le monde occidental, avec un titre racoleur sur une colonisation rampante (hypothetique et dissimulée) ne rappelle encore une fois, les petits voyous qui venaient a la fete du village le 14 juillet et qui ne dansaient pas, mais profitaient du rassemblement populaire et de la joie pour ruminer je ne sais quelle vengeance dans l’ombre derriere l’estrade de l’orchestre

                            Tenez, même les palestiniens, s’ils avaient eu les moyens d’une equipe (bientôt j’espère)seraient en Afrique du sud pour defendre leurs chances.

                            Merci donc pour votre travail, mr l’auteur, dommage que votre aigreur tente, sans succes j’espere de jeter l’opprobe sur une manifestation de joie de quasiment toute la planete. Que le Dieu Vuvuzela, vous enseigne la tolerance, l’ouverture d’esprit et la bienveillance envers les autres et passez une bonne soirée et si j’osais... une bonne coupe du monde.


                            • Leilanie 15 juin 2010 19:18

                              Samuel,

                              Très bon article.

                              Le fait de se plaindre ou de faire des constats ne signifie pas pour autant que l’on soit frustré ou dénué d’une philosophie de vie qui donne le bonheur. D’ailleurs pas besoin de tournoi de foot pour nous faire oublier nos difficultés...

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