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Quand Steinbeck condamnait... Sarkozy

Le Prix Nobel de littérature 1962 savait parfaitement de quoi il parlait lorsqu’il décrivait : d’une part l’exploitation des classes populaires, la précarité des travailleurs ou les galères sans fin des accidentés de la vie ; d’autre part la rapacité des actionnaires, le mépris des propriétaires fonciers, la soif de possession d’aventuriers sans scrupules, la complicité d’un personnel politique cynique...

Malgré les illusions nées, dans les pays occidentaux, des évènements de 1968 et des immenses espoirs qu’ils ont suscités, rien n’a véritablement changé depuis cette époque, et John Steinbeck mort, les fondamentaux des relations sociales sont restés identiques. Nous assistons même, dans le cadre d’une mondialisation largement utilisée comme alibi par le patronat et les partis politiques complices, à une régression généralisée des droits des travailleurs, à une paupérisation des classes populaires, à une augmentation significative et dramatique du nombre des sans-abri et des mal-logés. Une régression, circonstance aggravante, amplifiée par l’individualisme et le consumérisme que vendent, à des populations de plus en plus anesthésiées par les discours dominants, les tenants du modèle libéral anglo-saxon, et notamment les politiciens de droite et les médias audiovisuels souvent placés, au mépris de toute éthique, entre les mains d’entrepreneurs sans états d’âme ou de serviteurs complaisants du pouvoir.

Normal de la part des possédants : ils protègent leur « gâteau » et, faute de répondant dans les milieux populaires ou les partis de gouvernement censés les défendre, se sont mis en tête, en un vieux réflexe atavique de classe, d’accaparer toujours plus de richesse, fût-ce en appauvrissant ceux sans lesquels ils ne seraient rien : les employés et les ouvriers. Certes, il y a bien ici et là des réactions, mais elles prennent trop souvent l’allure d’épiphénomènes que les oligarchies observent sans grande inquiétude. Ces mêmes oligarchies qui ont poussé un soupir de soulagement au spectacle des manifestations organisées en France contre les retraites : trop peu de monde dans les rues pour inquiéter le pouvoir, et d’insupportables cortèges « bon enfant » là où les cris de colère et les poings levés de rage auraient dû dominer pour contrer les scandaleuses régressions sociales.

Une faute collective dont la majorité des salariés ne prend pas la mesure, inconscients que ces travailleurs sont de leur force potentielle, bien réelle, face à ces oligarchies dominatrices et rapaces. Car les gouvernants et les patrons sont, pour la plupart d’entre eux, foncièrement des pleutres. Á cet égard, quiconque s’est opposé en entreprise au pouvoir en place sait à quel point la détermination de ce pouvoir est le plus souvent soluble dans la peur dès lors que les salariés, ces animaux domestiques trop fréquemment relégués au rang de bétail productif, retroussent les babines et montrent les dents au lieu de scander mollement des slogans éculés. Encore que cette saine réaction ne soit malheureusement d’ores et déjà plus d’actualité dans un nombre croissant d’entreprises, pilotées désormais depuis des sièges sociaux américains, suisses ou irlandais, et dont les unités de production, dirigées localement par des relais sans le moindre pouvoir de négociation, subissent l’ignoble chantage à la délocalisation. Et c’est ainsi que la météo sociale est progressivement passée d’un temps fraîchissant de force modérée à une forte houle.

Mais une forte houle, hélas, inopérante car le plus souvent intérieure ! Une houle qui agite la conscience de chacun, mais sans cristalliser, avec d’autres consciences individuelles, sur un avis de tempête collectif. La faute au chômage, à la précarisation grandissante, à l’individualisme, à la propagande de l’oligarchie, mais aussi à ces constantes de la relation des hommes à leurs dirigeants et à leurs gouvernants que décrit si bien John Steinbeck dans « Rue de la Sardine » : « Les choses que nous admirons le plus dans l’humain : la bonté, la générosité, l’honnêteté, la droiture, la sensibilité et la compréhension, ne sont que des éléments d’échec dans le système où nous vivons. Et les traits que nous détestons : la dureté, l’âpreté, la méchanceté, l’égoïsme, l’intérêt purement personnel, sont les éléments mêmes du succès. » Et c’est bien là l’énorme paradoxe de nos démocraties, gangrénées par cet aveuglement du plus grand nombre : nous admirons les premiers, les humanistes, les hommes et les femmes de progrès, les personnes de dialogue ; mais, dans l’espoir vain de bénéficier des miettes du banquet des puissants, nous élisons les seconds, les cyniques, les mégalomanes, les arrogants, les égotiques, le plus souvent alliés au grand patronat et aux dynasties fortunées. Pire encore : nous les réélisons lorsqu’ils ont pourtant été pris la main dans le sac des abus de biens sociaux, des prises illégales d’intérêts, des trafics d’influence ou du népotisme.

Le désordre n’est pas dans les faits, mais il est dans les esprits

Cynique, mégalomane, arrogant, égotique, tel est précisément l’homme – un archétype ! – que les Français ont porté à la tête de l’État en mai 2007, enfumés par un discours démagogique pourtant contredit par son action passée, tant sur le plan sécuritaire* que sur celui des finances**. Et que dire des rapports de dépendance maladive que cet homme entretient vis-à-vis des grandes fortunes ? Et, de manière plus générale, de son rapport à cet argent qui le fascine ? Que dire également de sa récupération compulsive des faits divers les plus monstrueux pour manipuler l’opinion ? Fût-ce, comme il vient de le faire avec l’horrible assassinat de Laetitia Perrais, en tordant le cou à la vérité et en instrumentalisant sans vergogne la mort de cette jeune fille pour désigner des boucs émissaires ? Sans le connaître – mais il a tant vu de ses semblables dans les hautes sphères de la finance, de l’industrie, de la politique –, Steinbeck a parfaitement décrit Sarkozy, comme il a parfaitement décrit le comportement moutonnier des masses en jetant sur elles un regard tout à la fois ethnographique et sociologique. Un regard dur pour les dominants et indulgent pour les dominés. Un regard simplement lucide.

Mais un regard qui a su saisir et traduire dans des romans puissants les moments où la révolte germe, enfle et se répand après un long temps de colère impuissante. Une révolte qui couve aujourd’hui dans de nombreux pays, et pas seulement dans des nations arabes où les libertés et l’accès légitime aux fruits de la croissance ont été trop longtemps confisqués par des dictateurs et des autocrates sans scrupules au profit de clans ou d’oligarchies. Un syndrome qui pourrait très bien débarquer de ce côté-ci de la Méditerranée tant sont fortes les attentes de la population française, et tant est inexistante, quand elle n’est pas délibérément régressive, la réponse d’un exécutif de plus en plus coupé du peuple.

Dans un article du 21 juin 2010 intitulé Climat social : l’avertissement lucide de... Tocqueville, je montrais que dans la France en apparence calme de janvier 1848 avaient déjà germé les fruits de la révolte qui allaient conduire quelques semaines plus tard à une révolution, avec à la clé la chute de la monarchie de Juillet et l’avènement de la IIe république. Seul Alexis de Tocqueville l’avait perçu comme en témoigne cet extrait de son discours du 27 janvier à l’Assemblée Nationale : « On dit qu’il n’y a point de péril, parce qu’il n’y a pas d’émeute. On dit que, comme il n’y a pas de désordre matériel à la surface de la société, les révolutions sont loin de nous. Messieurs, permettez-moi de vous dire que je crois que vous vous trompez. Sans doute le désordre n’est pas dans les faits, mais il est entré bien profondément dans les esprits. »***

La lumineuse prédiction de Tocqueville dans la France de 1848 vient de trouver une nouvelle illustration en Tunisie où les kleptocrates du clan Ben Ali-Trabelsi n’ont, à l’image de notre calamiteuse diplomatie, rien vu venir de la révolution qui a balayé le dictateur et ses complices. Et si, en France, nous étions également, toutes proportions gardées, dans les mêmes dispositions d’esprit que les Français de janvier 1848 ? Eu égard à l’incroyable déliquescence de l’exécutif, au mépris du chef de l’État pour la fonction publique, à l’essorage par le pouvoir en place des classes populaires toujours plus maltraitées, rien ne semble désormais impossible. « Qui sème le vent récolte la tempête  ! » dit avec sagesse le proverbe. Un proverbe que les caciques de l’UMP et les membres du « Premier cercle » feraient bien de méditer !

* Malgré les artifices mis en œuvre depuis des années pour faire chuter les chiffres de la délinquance, et notamment le recours accru à la main-courante qui n’entre pas dans les statistiques officielles, les atteintes aux personnes (meurtres, viols et agressions diverses) ne cessent d’augmenter alors que les effectifs de police et de gendarmerie ne cessent de diminuer !

** Nicolas Sarkozy est le champion du creusement de la dette sous la Ve République, ayant œuvré avec un zèle inégalé à la faire exploser, que ce soit comme ministre du Budget (1993-1995) du gouvernement Balladur, ministre des Finances (2004-2005) du gouvernement Raffarin, et président de la République depuis 2007.

*** Un extrait plus long et ô combien spectaculaire de ce discours figure dans l’article de juin. N’hésitez pas à le lire, il est d’une confondante actualité.  


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77 réactions à cet article    


  • ZEN ZEN 10 février 2011 10:26

    Bonjour Fergus
    Bien vu !
    Les sismographes s’affolent...
    « je crois que nous nous endormons à l’heure qu’il est sur un volcan, j’en suis profondément convaincu… » (A de T)
    Y a-t-il des vulcanologues à l’Elysée ?


    • Fergus Fergus 10 février 2011 10:58

      Salut, Zen.

      Merci pour ce commentaire. Cette citation de Tocqueville, ô combien prémonitoire !, figure à la fin du discours à l’Assemblée en janvier 1848 auquel j’ai consacré mon précédent article de l’été dernier. Elle souligne une évidence toujours d’actualité : peu d’hommes politiques ont une réelle capacité d’écoute du peuple, de ses attentes, de sa colère contenue mais bien réelle.

      D’où la pertinence de la question qu tu poses : « Y a-t-il des vulcanologues à l’Elysée ? » Et la réponse semble s’imposer d’elle-même au spectacle d’un président déconnecté qui ne cesse de jeter de l’huile sur le feu.

      Bonne journée.


    • Mania35 Mania35 10 février 2011 10:39

      Bonjour Fergus,
      Merci pour cet excellent billet. Que les fruits de la révolte murissent enfin !
      Un portrait de Sarkozy peint par ..... Victor Hugo :

      ” Que peut-il ? Tout.

      Qu’a-t-il fait ? Rien.

      Avec cette pleine puissance,

      en huit mois un homme de génie

      eût changé la face de la France,

      de l’Europe peut-être.

      Seulement voilà, il a pris la France

      et n’en sait rien faire.

      Dieu sait pourtant que le Président se démène :

       il fait rage, il touche à tout, il court après les projets ;

      ne pouvant créer, il décrète ;

       il cherche à donner le change sur sa nullité ;

      c’est le mouvement perpétuel ;

      mais, hélas ! cette roue tourne à vide.

       

      L’homme qui, après sa prise du pouvoir

      a épousé une princesse étrangère

      est un carriériste avantageux.

      Il aime la gloriole, les paillettes, les grands mots,

      ce qui sonne, ce qui brille, toutes les verroteries du pouvoir.

      Il a pour lui l’argent, l’agio, la banque, la Bourse, le coffre-fort.

       Il a des caprices, il faut qu’il les satisfasse.

      Quand on mesure l’homme et qu’on le trouve si petit

      et qu’ensuite on mesure le succès et qu’on le trouve énorme,

      il est impossible que l’esprit n’éprouve pas quelque surprise.

      On y ajoutera le cynisme car, la France, il la foule aux pieds,

       lui rit au nez, la brave, la nie, l’insulte et la bafoue !

       

      Triste spectacle que celui du galop, à travers l’absurde,

      d’un homme médiocre échappé “.

       

      Victor HUGO, dans “Napoléon, le petit”
      Réédité chez Actes Sud


      • Mania35 Mania35 10 février 2011 10:52

        Mon commentaire a disparu.

        Bravo Fergus pour cet excellent billet. Que les fruits de la révolte murissent enfin !

        Un portrait de Sarkozy fait par ..... Victor Hugo :
        http://librairie.caracteres.free.fr/dotclear/index.php/2008/11/23/407-napoleon-le-petit

        Bonne journée.


      • Fergus Fergus 10 février 2011 11:03

        Salut, Mania, et un grand merci pour cet excellent portrait de... Sarkozy par le grand Victor Hugo.

        Tout y est, de la petitesse d’esprit à la princesse étrangère en passant par l’agitation et les paillettes.

        Un portrait à mettre entre toutes les mains, et notamment celles des naïfs qui ont cru, en 2007, élire un homme d’état et qui ont porté au pouvoir un être d’une affligeante médiocreté, eu égard à la fonction.

        Merci encore et bonne journée.


      • pens4sy pensesy 10 février 2011 13:09

        Totalement actuel sous tous les aspects !


      • Fergus Fergus 10 février 2011 13:41

        Bonjour, Pensesy.

        Frappante ressemblance, en effet !


      • Francis, agnotologue JL 10 février 2011 10:44

        Bonjour Fergus,

        je crois pour ma part, que ça s’accélère : dans la guerre de classe en train de se livrer sous nos yeux, la tension monte.

        Olivier Tod, invité ce matin de France Culture disait que, d’une certaine façon, cette destruction des classes moyennes était une chance historique pour le peuple de retrouver une unité perdue : Cela est à mettre en parallèle la perte de crédibilité de l’UMPS.

        En vertu du principe énoncé ar Yvan Audouard, qui dit que, je cite :

        « Ce ne sont pas les mécontents qui prendront le pouvoir mais ceux qui auront su tourner le mécontentement à leur profit. » , le Front national est bien placé par ses discours populiste pour se ailler la part du lion.

        Personne parmi les présidentiables du PS, ce parti de petits notables et de nostalgiques du passé glorieux des classes moyennes, ne souhaite devenir celui qui est forcément voué à l’échec, j’en veux pour preuve ce lapsus de Pierre Delanoé, je cite de mémoire et en substance : si nous revenons au affaires, ce sera la catastrophe. Ceci explique également la valse hésuitation de DSK alias l’Arlésienne qui, s’il se présente ne pourra pas le faire sous l’étiquette socialiste sans soulever dles quolibets de la foule si ce n’est pire.


        • Francis, agnotologue JL 10 février 2011 10:47

          Ce post est parti plus vite qu’une fusée, avec ses bugs. Je voulais ajouter qu’il est clair que le salut ne peut venir que du coté d’une alliance des répulblicains de tous bords et des communistes qui ont compris que la croissance quantitative du PNB n’est pas la solution.


        • Francis, agnotologue JL 10 février 2011 11:10

          Emmanuel Todd était l’invité ce matin de 8H40 à 9H45 des matins de France Culture pour parler parler sur le thème : « les sociétés arabes s’occidentalisent-elles ? » 

           
          cette émission est disponible en podcast.

          Nb. Cette émission dure 135 minutes. Les interventions d’Emmanuel Todd (que l’on ne présente plus), se situent aux gaps suivants : 55’ à 70’, et 95’ à 120’.


        • Fergus Fergus 10 février 2011 11:11

          Bonjour, JL.

          Souhaitons que cette alliance des républicains puisse voir le jour. Mon vote ira dans ce sens. Mais très honnêtement, je continue de craindre un vote PS utile précisément lié au rejet de plus en plus grand de Sarkozy. Se débarrasser du plus mauvais président que l’a France ait connu sous la Ve république est devenu l’objectif à atteindre pour de nombreux Français de gauche ou de droite modérée. L’idéal serait qu’il explose en plein vol suffisamment tôt pour ne pas être sur la ligne de départ : les jeux s’en trouveraient plus ouverts et plus propices à l’émergence de ce front républicain.


        • Francis, agnotologue JL 10 février 2011 11:33

          Fergus,

          je ne suis pas sûr que son absence serait une bonne chose : au contraire, si l’UMPS est une réalité, le cumul de leurs voix n’étant pas extensible, ce qui ira à l’un n’ira pas à l’autre, surtout si c’est DSK pour le PS. Je crois même que, dans cette circonstance, l’oligarchie et ses médias mainstream n’en soutiendront qu’un des deux.


        • Gabriel Gabriel 10 février 2011 11:00

          Bonjour Fergus,

          Les raisins de la colère seront bientôt mûrs pour les vendanges. Mentir ne pose absolument aucun problème de conscience à ce type. Lui et sa clique d’incompétents notoires se foutent littéralement de ce que nous pensons et ce n’est pas avec l’affameur du FMI que cela changera. Il faut rendre le pouvoir au peuple par un contrôle des élus avec pouvoir de destitution immédiat en cas de mensonge ou de corruption. Il ni a aucune autre alternative.

          Cordialement


          • Fergus Fergus 10 février 2011 11:26

            Salut, Gabriel.

            Globalement d’accord, et notamment sur le Mensonge omniprésent et même érigé en système de pouvoir par Sarkozy et sa « clique », d’où l’illustration de cet article.

            Pour ce qui est du contrôle des élus, 100 % d’accord sur ce point, mais malheureusement il n’est pas près de voir le jour tant que le pouvoir sera politique sera dominé par l’UMP et le PS car une telle innovation nécessiterait soit l’organisation d’un référendum, soit la convocation du Congrès avec, à la clé, une majorité des 3/5e sur le texte. D’autant moins évident que ni l’UMP ni le PS n’ont envie de scier la branche confortable sur laquelle ils sont assis.

            A moins d’une prise de conscience des électeurs et d’un vote massif sur les partis protestataires, mais l’opinion est-elle suffisamment mûre pour cela ?

            Autre possibilité, et le PS peut y apporter un sérieux coup de main s’il a enfin grandi : la constitution de ces jurys citoyens que souhaitait Ségolène Royal et qui fonctionnent très bien au niveau local en différents lieux d’Allemagne du Nord et de Scandinavie. Chaque année, les élus sont tenus de présenter un bilan d’étape de leur action et de justifier les raisons pour lesquels les objectifs n’ont pas été atteints, la synthèse des débats entre jurés et élus faisant l’objet d’une publication dans la presse. Instituer cela en France ne nécessite pas de passer par la voie référendaire ni par la voie parlementaire, les élus n’étant pas révocables. Mais ils sont placés sous une surveillance citoyenne, et cela peut tout changer !

            Cordiales salutations.


          • Ariane Walter Ariane Walter 10 février 2011 11:12

            Superbe article Fergus, absolument superbe...Merci


            • Fergus Fergus 10 février 2011 11:37

              Salut, Ariane, et un grand merci pour cette appréciation.

              Mais ce qui compte, ce n’est évidemment pas la forme, mais le fond de l’article, et je croise les doigts pour que nous soyons les plus nombreux possible à ouvrir les yeux sur ce qu’est réellement la présidence Sarkozy et sur la nécessité de chasser cet homme et ses amis d’un pouvoir qui leur a permis de commettre tant de dégâts.

              J’en appelle à la dignité des Français et à leur capacité à saisir les forces qui sont en eux, ces mêmes forces qui ont permis aux Tunisiens de se débarrasser en quelques mois d’un dictateur qui semblait intouchable et qui vont peut-être permettre aux Egyptiens de se débarrasser d’un kleptocrate qui semblait également inamovible. Le pouvoir en France tient finalement à peu de choses : quelques millions de personnes en colère dans la rue et il tomberait probablement comme un fruit mûr. Nous nee sommes pas là, mais le terreau a été largement fertilisé par l’incurie et la duplicité des gouvernants de la Sarkozye !


            • Fergus Fergus 10 février 2011 12:54

              Bonjour, Siegfried, et merci pour votre commentaire.

              Tocqueville est effectivement un intellectuel intéressant et « La démocratie en Amérique » un livre de référence accessible à tous et encore régulièrement utilisé de nos jours dans milieux éducatifs.

              Je connais Roger Chartier de réputation, mais je je n’ai jamais lu « Les origines culturelles de la Révolution française ». Merci de nous recommander ce livre qui passe effectivement pour porter un regard neuf sur cet évènement majeur de notre histoire.


            • bakounine 10 février 2011 11:52

              Bravo Fergus,

              Comme on dit l’espoir fait vivre, mais plus le temps passe et moins j’ai la sensation d’une solution pour l’être humain.
               le systeme actuel se fout des idées il n’y a que le pognon qui compte !! suffit de voir les modeles de sociétés ; alors pour changer la donne. il faut etre pret à perdre beaucoup sa famille, sa vie...et là lol pour le coup tout le monde prefere rester esclave, bouffer de la merde, et participer à la destruction de son espèce.


              • Nestor 10 février 2011 12:50

                Salut Bakounine !

                « il faut etre pret à perdre beaucoup sa famille, sa vie.. »

                Tiens un petit cadeau. ...


              • bakounine 10 février 2011 13:01

                Nestor, j’aime bien la version des « berurier noir »
                merci pour le cadeau ^^


              • Fergus Fergus 10 février 2011 13:08

                Bonjour, Bakounine.

                Vous avez raison : dans notre société, et désormais quasiment à tous les niveaux, seul compte le profit, avec pour conséquence de développer les secteurs d’activité marchands au détriment de tous les autres. D’où les restrications imposées aux services publics non directement producteur de richesses,

                Une politique inepte et de courte vue car les services publics sont largement contributeurs à la bonne marche du secteur marchand par la qualité des infrastructures ou des réseaux dont il a la charge.

                Quant aux citoyens, beaucoup trop s’accrochent à de menus avantages et se taisent par crainte de perdre ces miettes. Pire : au lieu de crier leur colère à la face des dominants et d’exiger d’eux une répartition plus équitable des richesses, ils regardent d’un air suspicieux ceux qui sont encore plus bas qu’eux dans l’échelle sociale, avec comme seule préoccupation de conserver un avantage sur eux, aussi dérisoire soit-il.


              • Nestor 10 février 2011 12:30

                Salut Fergus !

                Je suis comme la majorité des intervenants de ce fil, d’accord avec ce que tu dis dans ton article.

                Mais tu vois aujourd’hui je me dis, nous sommes souvent tous sur une même longueur d’onde, nous nous indignons de ce que font subir au peuple ces gens qui sont au pouvoir, comme de leurs manigances et de leurs mensonges.

                Est-ce que notre blabla au quotidien sur Agoravox sert vraiment à quelque chose, en majorité nous sommes souvent tous d’accord avec ce qui est dit, on ne fait que s’indigner et répéter de jour en jour que ce système doit changer, être détruit, anéanti.

                Ne serait-il pas temps de passer à autre chose, par exemple proposer des manifs pacifiques et apolitique où nous revendiquerions ensemble un changement.

                Qu’est-ce qui nous en empêche, notre peur qu’il y ait des dérapages, notre peur de perdre pour certains le milieu dans lequel la vie est agréable au quotidien, malgré qu’ils la condamne ?

                La politique mener et les mensonges et autres provenant de ce gouvernement changeront-ils grâce aux quelques papiers sur lesquels nous déposons quotidiennement notre indignation ? Malheureusement je crois que non !

                Si nous sommes vraiment et sérieusement outragés par les façons d’agir « mensonges et autres » et les façons d’imposer « d’infliger » au peuple ce que ce gouvernement se permet, alors je crois qu’il faudra poser un jour nos plumes et lever nos culs de nos chaises pour prendre nos jambes et rejoindre la rue.

                N’est-ce pas là notre devoir, nous qui chaque jour n’écrivons que ça, qui chaque jour critiquons ce gouvernement, ces irresponsables ?

                Ne finirions nous pas par être vraiment nous même des irresponsables ? Avec tout ce que nous écrivons, si nous sommes comme nous l’évoquons, des être conscients animés de compassion, ne serait-il pas temps que nous agissions pour que les choses bougent concrètement ?

                N’est-elle pas là notre cohérence ou incohérence ? nous qui revendiquons sur du papier mais n’osons pas franchir le pas qui nous mènerait demain dans la rue avec nos concitoyens pour demander une vie meilleur pour tous, une politique plus propre, plus raisonnable et surtout plus humaine.  

                Le temps passe, les gens souffrent, les polémiques ne ne cessent d’accroitre, mais rien ne bouge malgré tout ce qui est condamnable, alors si nous le voulons ce changement de politique, ce serait peut-être à nous de changer nos façons de le condamner, de la plume à la rue, avec comme ordre premier, le pacifisme.  


                • Fergus Fergus 10 février 2011 13:16

                  Bonjour, Nestor.

                  Entièrement d’accord avec toi : on peut débattre sans fin des insuffisances du pouvoir, ce n’est évidemment pas nos articles et nos commentaires qui suffiront à jeter à bas un système à bout de souffle et en grande partie corrompu (au sens pourrissement).

                  Je crois moi aussi qu’il faudra tôt ou tard descendre massivement dans la rue pour faire entendre la colère des classes populaires et moyennes dont les droits sont toujours plus bafoués et le pouvoir d’achat mis à mal au profit d’une oligarchie cynique.

                  J’y suis prêt personnellement. Encore faudrait-il qu’un tel mouvement soit lancé par une figure suffisamment charismatique et qu’il s’appuie sur un élément déclencheur...


                • Yohan Yohan 10 février 2011 12:54

                  Les français payent au prix fort leur passivité et leur indulgence coutumière. Se contenter de confier les clefs du camion tantôt à l’un tantôt à l’autre des abrutis qui nous gouvernent depuis 30 ans, en amnistiant trop facilement leurs écarts de conduite et en banalisant leurs écarts récurrents, nous a mené dans le mur. La probilité, l’intégrité morale, le désintéressement n’étant pas des qualités suffisamment valorisées chez nous, nous n’avons sous la main que des attelages politiques à notre image. 


                  • bakounine 10 février 2011 13:04

                    Yohan nous connaissons vos preferences elles ne correspondent pas à l’aspiration d’un monde meilleur, ça serai plutot l’inverse !!


                  • Fergus Fergus 10 février 2011 13:23

                    Bonjour, Yohan.

                    Nous n’avons en effet que « des attelages politiques à notre image », et c’est bien là le problème, et là la raison pour laquelle nous réélisons des gens sans scrupules.

                    Des gens qui, comme nous, se laissent aller à des entorses avec la loi, avec l’éthique, avec la moralité. La différence : les nôtres sont petites, les leurs sont beaucoup plus importantes. Mais en leur permettant de continuer à agir de même, on achète le droit d’en faire autant, fût-ce à une échelle beaucoup plus modeste !



                    • alberto alberto 10 février 2011 14:13

                      Bonjour Fergus : Excellent le parallèle avec Steinbeck !

                      Je t’applaudis des deux mains (ce qui a aussi pour effet d’éloigner les moustiques selon le vieil africain, le pote à Cabanel...)

                      Mais amèrement, à l’exemple du commentaire de Nestor un peu plus haut, je suis un peu désespéré de constater que la plus grande probabilité a venir pour les prochaines élections présidentielles sera de se repayer un membre de la bande UMP/PS...

                      Peut-on espérer que les prochaines élections cantonales apporteront un peu de lumière sur les éventuelles modifications de l’électorat ?

                      Voir aussi les possibilités de la manip dite de pyralène, si tu avais lu son post ?
                      Pour faire court : pour la présidentielle, on (nous les mécontent du système UMPS) s’abstient au deuxième tour de la présidentielle, pour essayer de « délégétimer » le président(e) élus avec le moins de voix possibles et ensuite voter pour « nos » candidats pour les législatives qui suivront...Mais il faut reconnaître que, politiquement, nous sommes dans un sacré merdier  !

                      P.S. C’est fou ce qu’il peut circuler en ce moment sur la toile le petit poème à Totor : un de mes potes me l’avait adressé y a pas huit jours !

                      Bien à toi.


                      • Fergus Fergus 10 février 2011 14:58

                        Merci, Alberto.

                        Pour ce qui est de la « manip de Pyralène », si j’en approuve la finalité, je crains malheureusement qu’elle ne soit illusoire pour plusieurs raisons :
                        1) Un président, même mal élu, se considèrera quand même comme un président aux prérogatives pleines et entières (c’est dans gènes des UMPS !)
                        2) Rien ne pourra véritablement changer aux législatives tant qu’il n’aura pas été introduit un minimum de proportionnalité, une véolution dont ne veulent pas du tout l’UMP et si peu le PS, histoire de ne pas scier la branche sur laquelle ils sont assis.
                        3) En admettant que la fronde se manifeste aux législatives, encore faudrait-il qu’elle soit massive pour empêcher une Assemblée UMP/PS, et je crains que l’électorat ne soit guère prêt à ce type de révolution par la voie des urnes.

                        Bref, comme tu le dis, nous sommes dans un « sacré merdier ». C’est pourquoi, au lieu de se lamenter, il faut continuer à enfoncer le clou jusqu’au moment où les consciences auront suffisamment évolué...

                        Cordiales salutations.


                      • sisyphe sisyphe 10 février 2011 14:21

                        Bonjour Fergus 


                        Constat malheureusement tout à fait lucide. 

                        Mais , personnellement, je ne pense pas que le peuple de France soit suffisamment révolté pour entreprendre une démarche « à la tunisienne ou à l’égyptienne ». 

                        Comme vous le dites, trop de choses à perdre ; l’emploi, les crédits en cours, l’isolement, le délitement du lien social, le peu déjà acquis....

                        Il est vrai que la paupérisation gagnant les classes moyennes, va grossir le rang des révoltés contre un système inique, mais de là à en espérer une révolte, une insurrection.... 

                        Je me répète, mais, en attendant les manifestations d’une légitime révolte, qui risque de trop tarder pour empêcher que les dégâts soient irréversibles, il reste, à l’horizon 2012, un moyen d’exploiter une faille de ce système électoral et constitutionnel totalement verrouillé ;
                         les législatives, 
                        où les Français auront l’opportunité de choisir des élus parmi les partis qui inscrivent dans leurs programmes les changements radicaux nécessaires et urgents, pour une reconquête de la démocratie :
                        - l’instauration d’une VIème République, qui permette d’échapper au présidentialisme, au bipartisme, à un pouvoir de plus en plus autocratique ; 

                        - la nécessaire réforme monétaire permettant aux états (et donc aux citoyens) de reprendre la main sur le nerf de la guerre ; la création monétaire, en en excluant les organismes financiers, les banques privées, les spéculateurs ; 

                        l’instauration de véritables contre-pouvoirs permettant aux citoyens de faire valoir leur voix et leurs droits ; référendums, plaintes en nom collectif, contrôle des élus, etc....

                        - la construction d’une Europe débarrassée de ses potentats libéraux, et réellement représentative des intérêts des citoyens

                        Saisissons nous des maigres armes encore à notre disposition ; d’ici là, essayons de sensibiliser le maximum de citoyens à ces exigences, faisons pression sur les élus, les partis, pour qu’ils inscrivent dans leurs programmes ce que nous attendons d’un véritable processus de re-démocratisation. 

                        Tout peut et doit se jouer lors des prochaines législatives ; ne manquons pas cette opportunité. 


                        • sisyphe sisyphe 10 février 2011 14:32

                          .. et puisque nous sommes dans les citations : 


                          Être démocrate, ce serait agir en reconnaissantque nous ne vivons jamais dans une société assezdémocratique.

                          [Jacques Derrida]

                          et ... 

                           La démocratie est une bonne fille ; mais pour qu’elle soit fidèle, il faut faire l’amour avec elle tous les jours.

                          [Edouard Herriot]

                           
                           


                        • Fergus Fergus 10 février 2011 15:04

                          Salut, Sisyphe.

                          Je ne crois pas, effectivement, que le peuple français soit mûr : la colère reste en germe !

                          Les législatives comme arme anti UMPS, oui évidemment, et je le souhaite ardemment, mais comme je viens de l’écrire en réponse à Alberto, je n’y crois pas trop en l’état actuel des mentalités : pas assez mûrs, là encore. Du moins pour 2012, et cela en grande partie lié à la focalisation de l’électorat sur une priorité : virer Sarkozy, le reste apparaissant du coup quelque peu secondaire. Mais je peux évidemment me tromper...

                          Merci pour les liens.

                          Bonne journée.


                        • Francis, agnotologue JL 10 février 2011 15:07

                          @ Sisyphe, par curiosité, je suis allé voir le lien auquel le mot jour renvoie. C’est intéressant, notamment celle-ci, je trouve :

                          "

                          L’honnête homme ment dix fois par jour, l’honnête femme vingt fois par jour, l’homme du monde cent fois par jour. On n’a jamais pu compter combien de fois par jour ment une femme du monde.« (Hyppolyte Taine)

                          En revanche je n’aui pas trouvé celle de Desproges : »il y a des jours où l’on se demande si dieu ne boit pas".


                        • Fergus Fergus 10 février 2011 16:42

                          @ JL.

                          On pourrait même se demander si, ne serait-ce qu’une fois, Dieu a essayé d’arrêter de boire !


                        • Francis, agnotologue JL 10 février 2011 18:23

                           smiley  smiley  smiley


                        • kitamissa kitamissa 10 février 2011 14:25

                          bon alors ,c’est quand qu’on la fait cette putain de révolution ? perso,comme arme ,j’ai le vieux Chassepot du grand’père,double percussion à broches et cartouches au fulminate et chargées au gros sel ....un tuyau de plomb qu’on a conservé qui provient de l’ancienne chasse d’eau à chaîne des wc .....deux marteaux achetés en solde chez Castorama.....un vieux pied de biche,et le martinet que j’utilisais pour faire faire les devoirs du soir à mes gamins tant ils étaient cabochards !


                          mon voisin a conservé des vieux litrons vides en verre à étoile avec étiquette Gévéor ! de quoi faire des cocktails Molotov ,comme l’essence est à 1,40 € le litre,on préfète utiliser la gniole à 70° pure prune,qui fait fondre les tasses au moment du pousse café et qui sert à faire démarrer la Mobylette les matins d’Hiver !

                          on a également un couteau à scie pour le pain,le hachoir à viande,et la broche du tourne broche ! 

                          quelques amis de bonne volonté et prêts à en découdre avec les Nervis du pouvoir viendront également avec leur matériels et les chiens ...Boby un corniaud de 13 ans, Louloutte une chienne Teckel de 5 ans qui détournera l’attention des clébards de la Police en remuant du troufignon pour faire distraction ....Féroce,un Caniche de 10 ans qui imite bien quand il couine la sirène d’alerte incendie ......

                          bon,si l’auteur veut bien nous communiquer la date et l’heure et l’endroit du départ de la révolution,pas de problème,on vient en renfort avec le Renault Trafic de Dédé le plombier qui possède deux chalumeaux !

                          c’est la Luuuuttteee Finaaaaalllleee !

                          • Fergus Fergus 10 février 2011 15:10

                            Bonjour, Kitamissa.

                            Je ne suis ni voyant extra-lucide, ni dans la peau des gens : je constate simplement que la colère et l’exaspération ne cessent de monter. Peut-être y aura-t-il, tôt ou tard, des mouvements de foule spontanés, peut-être pas. En réalité, il ne se passera sans doute rien de significatif avant 2012. Mais les premiers mois du prochain quinquennat pourraient être déterminants si le peuple français a, une nouvelle fois, l’impression qu’il s’est fait rouelr dans la farine.

                            Une petite caresse à Boby, Louloutte et Féroce !


                          • kitamissa kitamissa 10 février 2011 17:27

                            bonjour Fergus ..


                            vous savez ,moi,je prends toujours les choses graves avec humour ! je sais bien que ça va pas,que les classes moyennes s’appauvrissent,qu’il y a de la grogne,qu’il y a un ras le bol général,que les prix flambent etc !

                            mais soyons objectifs,ce mal n’est il présent que depuis 2007 ? est ce que ce n’est pas la somme de toutes les conneries accumulées depuis plus de 40 ans,et du mépris de tous les dirigeants que nous avons eus du devenir de notre pays ?

                            en ce moment,et comme pas mal de pays,on est surendettés, on s’est un peu mieux sortis de la crise que certains autres pays certes,mais le boulot a foutu le camp ailleurs ! 

                            c’est à dire en Chine,en Inde,et au Brésil ! et nous,les beaux jours passés c’est bien fini,et il peut bien y avoir Pierre,Paul ou Jacques au commandes,ce sera pareil ! il y a des milliards d’Euros à la traîne,on paie rembourse les intérêts et on emprunte un peu plus parce que nous sommes un état avec des garanties, et à la botte du FMI,de la Banque Centrale Européenne,des grands groupes qui nous tiennent par les c........ ! et ceci même si c’est un Humaniste,parlant bien,grand philosophe,et intellectuel qui ne fait pas de fautes de Français quand il parle et que ne va pas au Fouquet’s comme à la cantine,ce sera la même chose,les rupins resterons rupins,parce que si on les emmerde il se barrent en Suisse ou à la Barbade avec leur pognon,les classes moyennes mettront toujours la main au portefeuille pour payer les impôts,les fauchés resteront fauchés parce que personne ne distribue la galette gratuitement ! et les chômeurs dans leur ensemble continueront à tirer la langue vu qu’il y aura encore de moins en moins de boulot !

                            voilà mon point de vue ! chacun le sien,je suis à la retraite,j’a vu au cours de ma vie des politiques défiler en promettant monts et merveilles à tout le monde,j’attends encore !

                          • Fergus Fergus 10 février 2011 17:48

                            @ Kitamissa.

                            Je comprends bien votre position, et vous avez raison de souligner que la dégradation de la situation française, notamment sur les plans sociaux et conomiques ne date pas de ce quinquennat.

                            Mais Sarkozy, on le voit clairement dans le domaine économique, a accéléré la chute en multipliant les aberrations, notamment en laissant filer la dette dans des proportions invraisemblables (avant même la crise de l’automne 2008) et en créant dès son arrivée à l’Elysée de nouvelles, coûteuses et inutiles niches fiscales.

                            Depuis, il navigue sans cap et fait voter sans cesse, dans de nombreux domaines, de nouvelles lois, parfois contradictoires et la plupart du temps inapplicables, et pas seulement par manque de décrets organiques. Bref, c’est n’importe quoi, et pour cause : Sarkozy a remplacé la gouvernance par de la com’, censée faire croire aux Français qu’il a la situation en main alors qu’il ne contrôle pratiquement plus rien. En cela, Sarkozy est une calamité, et une partie de son électorat en est désormais persuadé.


                          • kitamissa kitamissa 10 février 2011 18:10

                            oui,j’en fais partie de ces déçus,et c’est pour une Dame blonde que je vais voter comme tous ceux que je connais et qui ont le même sentiment !


                            au moins ça servira de coup de semonce ! et puis même si c’est cette Dame blonde qui passe,ça sera bien fait pour la gueule de ceux qui se sont foutus de la notre depuis trop longtemps !

                          • Fergus Fergus 10 février 2011 18:48

                            @ Kitamissa.

                            Nous divergerons donc sur le choix de notre bulletin de vote en 2012. Pas question pour moi de voter pour la « dame blonde » : trop de points de blocage vis-à-vis d’elle.

                            Bonne soirée.


                          • Nestor 10 février 2011 18:54

                            Salut Kitamissa !

                            Parce que tu crois que Marine Le Pen va rentrer dans la gueule des privilégiés, tu te mets le doigt dans l’œil mon vieux, si elle passe ça ne les dérangera point, ils garderont leur privilèges et ils en sont totalement conscients.

                            Ce qui les fait flipper à tous ses privilégiés c’est la gauche, la vrai.

                            Pose toi la question Kitamissa, tu crois qu’ils ont plus peur de qui ces gens là, de Marine Le Pen ou tout ce qui pourrait se rapprocher d’un vrai gauche (pas ps) ?

                            Ils savent très bien qu’avec Marine Le Pen ils garderont tranquillement leur privilèges et sont aussi conscient qu’avec les autres ce ne serrait pas le cas .

                            Ceux qui comme tu le dis sont la cause de cette descente aux enfers de notre nation, serraient prés comme toi demain à voter pour le front national, mais ne voteront jamais pour une gauche qui revendiquerait plus de sacrifice de leur part. 


                          • rocla (haddock) rocla (haddock) 10 février 2011 19:01

                            Pardon Fergus , 


                            Là je lève mon verre à Kitamissa , 

                            Nestor , une tournée à tous les révouloutionnaires ! 

                            Bordel de caramba de merde !

                          • rocla (haddock) rocla (haddock) 10 février 2011 19:03

                            c’ était pour son post de 14h25...


                          • Nestor 10 février 2011 19:33

                            Salut Rocla !

                             Oui tu as raison trinquons donc avec ces gens qui ont parfois au péril de leurs vies permis de sortir leur pays de l’oppression.

                            À leur santé !


                          • rocla (haddock) rocla (haddock) 10 février 2011 19:36

                            Salut Nestor , 


                            Levons nos verres à tous les assoiffés du monde !

                            Nestor magne toi ....

                            euh Nestor c ’est pas toi Nestor , c ’est Nestor de Moulinsart ..... smiley

                          • Fergus Fergus 10 février 2011 19:56

                            Salut, Capitaine.

                            Excellent en effet, le post de Kitamissa 14 h 25. Comme quoi les sujets les plus sérieux peuvent prêter à sourire. Et puis les chiens sont des animaux sympathiques. En revanche, j’aime beaucoup moins les niches (fiscales).

                            Cordiales salutations.


                          • Nestor 10 février 2011 19:57

                            Rocla, ça ne me dérange pas le moins du monde d’être un serviteur, si les gens ont besoin de mes services, de mon aide, je me donne avec plaisir à ceux qui en ont les besoins. Et quand ils me demandent comment me remercier, une assiette de soupe me suffit s’ils en ont la possibilité, sinon rien, on ne peut servir Christ et Mamonne en même temps.

                            Parole d’un guerrier dragon.


                          • rocla (haddock) rocla (haddock) 10 février 2011 20:14

                            Nestor , 


                            j’ te classe parmi les bons.... smiley



                          • Peachy Carnehan Peachy Carnehan 10 février 2011 14:31

                            Salut Fergus.

                            Bravo pour l’article.

                            Je doute que Sarko ait la capacité de méditer sur quoi que ce soit. Même sur un proverbe. J’ai le sentiment que le concept de « méditation » dépasse son entendement.


                            • Fergus Fergus 10 février 2011 16:48

                              Salut, Peachy.

                              Très franchement, je crois que ce mot n’a strictement aucune signification pour lui. Son univers : l’envie, la manipulation, la jouissance, le dépit, la vengeance. Sarkozy est un primaire quasiment dénué de toute approche morale et intellectuelle. Alors, méditer...

                              Bonne journée.


                            • sisyphe sisyphe 10 février 2011 17:09

                              C’est un lien qu’un autre internaute avait mis ; je le remets parce qu’il correspond très exactement à ce qu’est le petit kondukator ; c’est frappant !



                            • Fergus Fergus 10 février 2011 18:44

                              @ Sisyphe.

                              La ressemblance est effectivement frappante.


                            • brieli67 10 février 2011 14:32

                              BON APPETIT Messieurs !!

                              Adaptez personnages, lieux et circonstances !!

                              du Hugo encor’ et encore !!


                              • brieli67 10 février 2011 14:46

                                sUR LE SITE DES IMMORTELS

                                cette tirade du « valet » Ruy Blas 1838 déjà.

                                Car l’Espagne se meurt, car l’Espagne s’éteint !
                                Ton globe, qui brillait dans ta droite profonde,
                                Soleil éblouissant qui faisait croire au monde
                                Que le jour désormais se levait à Madrid,
                                Maintenant, astre mort, dans l’ombre s’amoindrit,
                                Lune aux trois quarts rongée et qui décroît encore,
                                Et que d’un autre peuple effacera l’aurore !
                                Hélas ! ton héritage est en proie aux vendeurs.
                                Tes rayons, ils en font des piastres ! Tes splendeurs,
                                On les souille ! Ô géant ! se peut-il que tu dormes ? –
                                On vend ton sceptre au poids ! un tas de nains difformes
                                Se taillent des pourpoints dans ton manteau de roi ;
                                Et l’aigle impérial, qui, jadis, sous ta loi,
                                Couvrait le monde entier de tonnerre et de flamme,
                                Cuit, pauvre oiseau plumé, dans leur marmite infâme !


                              • Fergus Fergus 10 février 2011 16:53

                                Salut, Brieli, et merci pour ces liens sur les superbes textes de Victor Hugo.

                                Je ne connaissais pas Vincent Meillon. Voilà un homme qui gagnerait pourtant à être un peu plus connu.

                                Bonne journée.


                              • Arthur 10 février 2011 16:04

                                bonne réflexion un peu désabuser. a nous de pas tombé dans la révolte c’est faire son jeux.

                                « Qui sème le vent récolte la tempête  ! » propos du Conte de Saint Germain à la veille de la révolutions Française adressé à la Noblesse et au Roi Louis XI qui avait perdue tous lien avec le peuple.



                                • Fergus Fergus 10 février 2011 17:28

                                  Bonjour, Arthur.

                                  Etes-vous sûr de votre citation ? Car, sauf erreur de ma part, le Comte de Saint-Germain a quitté la France bien longtemps avant la révolution et, en tout état de cause, encore sous le règne de LouisXV (je me suis intéressé à Saint-Germain dans le cadre des supercheries à l’époque où j’ai écrit sur l’un de ses contemporains, l’inénarrable Alexandre Poinsinet, un article intitulé « Le Roi des naïfs »).

                                  Qu’une révolte fasse le jeu de Sarkozy, c’est possible effectivement car elle pourrait souder la droite dans un réflexe d’auto-défense de ses intérêts, et cette droite a beaucoup à perdre. Mais rien n’est sûr et la Sarkozye pourrait également sombrer. Chi lo sa ?


                                • Arthur 10 février 2011 23:18

                                  erreur de ma part c’est LOUIS xvI


                                • Arthur 10 février 2011 23:35

                                  Au regard de se qui se préparent en douce aux États Unis

                                  http://www.agoravox.tv/tribune-libre/article/les-camps-d-enfermement-aux-usa-28986

                                  Soyons vigillans

                                  Des derniers lois qui a fait voter Hadopi2 avec des articles liberticides, c’est visible qu’il attend un débordement pour saigne.
                                   Nous aurions tords de le sous-estimes dans sa capacité de nuisance, il a prouver qu’il s’embarrasse pas pour arrivé à ses buts..


                                • Fergus Fergus 11 février 2011 09:33

                                  Bonjour, Arthur.

                                  Fort heureusement, nous n’en sommes pas là, et malgré les lois de type Hadopi, le risque est faible dans la mesure où Sarkozy est désormais affaibli, et le soutien de son camp est essentiellement devenu un soutien de façade destiné à ne pas hypothéquer la candidature de 2012. Le ton de ces godillots risque toutefois de changer si, d’ici à l’été, leur champion reste englué dans des sondages désastreux. Dès ors la question d’un cahngement de casting à droite sera posée...

                                  Pas de grand danger supplémentaire pour les libertés d’ici à la présidentielle : trop peu de temps et des élus qui risqueraient de traîner les pieds, sans compter les risques d’invalidation par le Conseil constitutionnel, voire d’avis négatif du Conseil d’Etat en amont.

                                  En réalité, et il faut absolument que les Français aient conscience de cela, le grand danger résiderait évidemment dans une réelection de Sarkozy. Interdit de 3e mandat par la Constitution, le président pourrait sonner libre cours à des contre-réformes sésastreuses tant sur le plan des libertés que sur le plan socio-économiques. La priorité est donc bien de lui barrer la route !


                                • brieli67 10 février 2011 16:23

                                  dans ce monde de brutes 


                                  dé-dra-ma-tisons avec les divas, les Sociétaires
                                  maintenant que les vers de VH vous sont connus 

                                  Donnez-moi l’arsenic, .............

                                  la suite



                                  • Fergus Fergus 10 février 2011 18:59

                                    @ Brieli.

                                    Excellente, cette parodie de Ruy Blas.

                                    Et quel plaisir de retrouver les compères Hirsch et Charron, deux acteurs du « Français » que, soit dit en passant, mon père servait régulièrement à la table de La Régence (aujourd’hui disparue), alors le plus vieux restaurant de Paris avec Le Procope.


                                  • brieli67 10 février 2011 18:49

                                    aaaaaaaaaaaaaaaaaah ! Il ont osé http://static.agoravox.fr/smileys/mort_de_rire.png


                                    Qui ils ? Les Cotton Club Singers, des variétés très populaires à Budapest 

                                    ont donné suite et conclut 

                                    la chanson du Suicide hongrois / sombre dimanche/ Gloomy Sunday




                                    M’enfin : Qu’ls nous le prennent , le reprennent .....
                                    on s’en fout de la date limite : c’est passé, dé - passé

                                    • rocla (haddock) rocla (haddock) 10 février 2011 19:06

                                      Sombre soirée .


                                    • rocla (haddock) rocla (haddock) 10 février 2011 19:09

                                      Avisse aux révoloutionnaires , 


                                      Vends un stock de lances-bières , très bon état ...

                                      • Fergus Fergus 10 février 2011 22:29

                                        Vous avez raison, Alchimie, la situation des Français, même modestes, est enviable comparée à celle de nombreux habitants de la planète.

                                        Mais ce constat, présenté tel que vous le faites, relève de la démagogie et n’apporte pas grand chose au débat qui nous occupe.

                                        Bonne soirée.


                                      • Brazouzen Brazouzen 11 février 2011 07:13

                                        Super l’article...
                                        Oui,ca gronde...mais il y encore beaucoup trop de division dans notre pays pour que cela bouge..et il faut avouer que les divisions sont entretenues si bien et si facilement...
                                        La Vieme république est en fin de vie,mais bon,maintenant une révolution tout le monde l’a dans un coin de la tete...mais ca passe aussi par un combat physique,nan ?Et quand je vois le courage des francais qui baissent les yeux lors d’agressions dans les transports en communs...bah je suis pas optimiste !Une révolution chez nous,ca peut arriver demain avec un element declancheur...mais sans unité du peuple elle est morte-née....et quand on voit le chamaillage permanent des francais....
                                        Le ménage faut le faire,croire qu’un parti politque ou un autre peut le faire a notre place,je n’y crois pas...la question a t-on les corones de tous descendre a Paris enfoncer les portes de l’assembléé et de l’elysée...et tout ca sans se faire instrumentalisé par des partis politiques..en sachant qu’il y aura des pertes et que ce sera peut etre lui ou moi ou toi qui sait ?A la TV ca parait facile...,mais un moment quand tu te rend compte que les robocops et leurs super boucliers y sont costauds,et qu’il faut y aller au coktail monotof pour les cramer...c’est pas simple,eux aussi ils ont des momes...
                                        Bref,comme j le dis souvent:En France:trop de cows-boys et pas assez d’indiens"


                                        • Fergus Fergus 11 février 2011 09:03

                                          Bonjour, Brazouzen.

                                          Je fais le même constat que vous : le mécontentement des uns, la colère des autres sont bien là, et le pouvoir aveugle et autiste n’en a manifestement pas conscience. Cela ne suffit pourtant pas à cristalliser les forces pour mettre en péril un pouvoir très largement discrédité. Par frilosité, par individualisme, par fatalisme.

                                          Doit-on d’ailleurs évoquer une « révolution » possible dans la société française. A mon avis, non, et cela d’autant moins que nos concitoyens s’en remettent désormais à la présidentielle de 2012. C’est après que les choses risquent de se compliquer pour le pouvoir si les affaires de la France sont conduites de la même manière, au mépris des classes populaires.

                                          Cela dit, pourquoi attendre ? Comme je l’ai écrit plus haut, il suffirait à mon avis que les employés, les ouvriers, les chômeurs, bref tous ceux qui ont à soufffrir d’une politique de classe dont ils font les frais, descendent en masse dans la rue crier leur colère pour que s’ouvre une crise de régime. Qu’en sorttirait-il ? Difficile à dire, et pour cause : rien n’est plus surprenant que la conclusion des grands mouvements populaires, dans un sens ou dans un autre.

                                          En attendant, et pour reprendre une expression populaire imagée mais parlante, « on n’a pas le cul sorti des ronces ! »

                                          Cordiales salutations.


                                        • Georges Yang 13 février 2011 11:22

                                          Bonjour Fergus
                                          Steinbeck, toujours d’actualité, parlant de la responsablité diluée des puissants dans les raisins
                                          Autre roman moins connu sur la crise Bound for glory (en route pour la gloire) de Woody Guthrie, le père d’Arlo et sa phrase culte prononcée par le héros qui fait du stop
                                          Quand on lui demande quel est le sens de la vie il répond
                                          The more we eat, the more we shit !


                                          • Fergus Fergus 13 février 2011 12:58

                                            Bonjour, Georges.

                                            Si je connais assez bien l’oeuvre de Woody Guthrie (et nettement moins celle de son fils Arlo), je n’ai en revanche jamais lu Bound for Glory. Voilà une excellente idée de lecture pour les prochaines semaines.
                                            Excellente, cette phrase culte. A laquelle je pourrais ajouter concernant la voracité : « Plus on veut se gaver, plus on bave ! »

                                            Cordiales salutations.


                                          • srobyl srobyl 13 février 2011 20:07

                                            Excellent, Fergus. Bravo pour votre persévérance. Il le faut, encore et toujours, face à la résignation générale..
                                            Sarkozy a dit qu’il fallait « sanctionner les dysfonctionnements » (dans son dialecte habituel...il a sans doute voulu dire sanctionner les auteurs des dysfonctionnements)
                                            Bien vu  : il n’a plus qu’à se faire hara kiri. 


                                            • Francis, agnotologue JL 13 février 2011 20:23

                                              srobyl,

                                              tout à fait d’accord ! Ceci dit, il parait qu’il faut dire « seppuku » !

                                              Je ne lui en demande pas tant, seulement qu’il se casse, et le plus vite possible !

                                              Bonne soirée.


                                            • Fergus Fergus 14 février 2011 09:08

                                              Bonjour, Srobyl, et merci pour votre commentaire.

                                              En matière de « dysfonctonnement », Sarkozy est un champion, lui qui annonce tout et son contraire, lui qui fait promulguer des lois inapplicables, lui qui réduit les effectifs de police et de gendarmerie (ou les affecte à ses multiples déplacements) alors que les atteintes aux personnes atteignent des sommets...

                                              De là à ce qu’il se fasse hara-kiri, aucune chance : Sarkozy n’est jamais responsable de rien ; il trouvera toujours un bouc émissaire. Qui plus est, il s’aime beaucoup trop pour attenter à sa vie et, victime de sa mégalomanie, reste en outre persuadé d’être un phare du monde.

                                              Qu’à cela ne tienne, contentons-nous de le virer en 2012 d’un poste qu’il n’aurait jamais dû occuper si la France n’avait été victime en mai 2007 d’un aveuglement funeste.

                                              @ JL.

                                              Merci pour ce lien instructif.
                                              Bonne journée.


                                            • srobyl srobyl 15 février 2011 10:35

                                              JL
                                              Merci pour cette rectification.
                                              J’imaginais pour le petit nicolas un acte plus adapté à ce médiocre personnage, une auto-sanction pour tyranneau de seconde zone. et non un rituel reservé aux plus valeureux... on sait bien que de ça, il est incapable. Tiens par exemple, comme Napo : se coiffer lui-même, non de la couronne impériale, mais d’un bon gros bonnet d’âne.
                                              Raccompagnons-le vers la sortie, et vite !

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