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Quand supprimera-t-on enfin le stupide « malus écologique » qui pénalise les véhicules à essence pourtant nettement moins polluants que les diesels ?

par François Ramade, Professeur Emérite d'Ecologie à la Faculté des Sciences d'Orsay ( Univesité de Paris-Sud)

Parmi quelques autres mesures contestables adoptées lors du Grenelle de l’environnement, un stupide malus - bizarrement qualifié d’ « écologique »- créé par les législateurs se place au tout premier rang par son absurdité. Comment nos pouvoirs publics ont-ils pu promulguer une loi qui confère un nouvel avantage fiscal1 aux véhicules diesel, alors que la toxicité des émissions de ce type de moteur dans l’atmosphère urbaine était déjà largement documentée, et cela depuis parfois fort longtemps, constituant un atteinte permanente et grave à la santé des citadins ? A l‘opposé, cette loi pénalise commercialement à un niveau rédhibitoire les véhicules à essence car elle amplifie les avantages fiscaux déjà attribués au diesel. En effet, elle leur confère de facto un considérable avantage compétitif sur les véhicules à essence car cet aberrant « malus écologique » frappe ces derniers à partir d’une cylindrée encore modeste. Ce malus est d’autant moins justifié que leur moteur, obligatoirement catalysé par une réglementation remontant au début des années 1990, réduit en moyenne de l’ordre de 95 % ses émissions polluantes, alors même qu’elles sont déjà bien inférieures à celle d’un moteur diesel analogue en l’absence de pot catalytique. Cette motorisation présente donc de nos jours un risque minime pour la santé humaine à la différence de celles des automobiles à moteur diesel ! La justification de cette décision conférant en pratique sinon de jure cet aberrant avantage tarifaire au moteur diesel tient en le choix d’un critère de pollution irréaliste afin de comparer le potentiel polluant relatif à ces deux types de motorisation. Celui-ci ne prend en effet en considération, comme unique référence, que la quantité de dioxyde de carbone émise par kilomètre parcouru, au motif que ce gaz réchauffe l’atmosphère, alors qu’il ne présente aucune toxicité pour les êtres vivants car il est produit par leur métabolisme respiratoire.

L’adoption de ce critère par le législateur tient en ce que le diesel possède l’avantage d’avoir un rendement thermodynamique supérieur à celui du moteur à essence. En première approximation, on peut considérer qu’un moteur diesel présente (au mieux) un rendement supérieur de 30 % à celui à essence ce qui signifie qu’il consommera 30 % de carburant en moins par kilomètre parcouru2 et emmétra donc en moins autant de CO2. Toutefois, cette réglementation a dans le même temps, et de façon surprenante, délibérément ignoré qu’à l‘opposé, si l’on compare deux véhicules de même cylindrée fonctionnant l‘un au gazole l’autre à l’essence, les émissions toxiques des diesels par unité de consommation spécifique sont de beaucoup supérieures à celles du moteur à essence – jusqu’à plusieurs dizaines voire la centaine de fois selon le type d’ aéropolluant considéré si leurs moteurs ne sont par catalysés. Elle est encore en moyenne de 10 fois supérieures par rapport aux moteurs à essence catalysés pour les diesels catalysés et filtrés répondant à la norme Euro 5 - en vigueur jusqu’ en Septembre 2015 pour les nouveaux véhicules diesel immatriculés. Le Parc actuel d’automobile diesel présente de ce fait un impact redoutable sur la santé des populations qui leurs sont exposées, et ce d’autant plus qu’il comporte aujourd’hui encore encore une proportion importante d’ancien véhicules ni catalysés ni filtrés ou répondant aux anciennes normes euros, particulièrement laxistes pour les émissions des diesels !

En définitive, cette réglementation voulue par le Grenelle de l’environnement s’est avérée intrinsèquement calamiteuse. En effet, elle a largement bénéficié au diesel qui pour les petits véhicules perçoivent un « bonus » supérieur à celui des véhicules à essence et à l‘opposé pour les plus fortes cylindrées , d’un malus « écologique » bien plus faible que celui pénalisant les véhicules à essence de cylindrée identique. En conséquence elle a incité les particuliers à choisir plus encore qu’auparavant des voitures diesel et de ce fait a contribué de façon largement prépondérante à l’accroissement de la pollution de l’air des villes de notre pays .

Ainsi, en 2014, le parc automobile français comportait 62,1 % de véhicules diesel et cette motorisation a représenté 67 % des ventes de voitures neuves3.….celles de gazole ont elles atteint dans le même temps quelque 80 % de la consommation totale de carburant car les acquisiteurs de diesel parcourent plus de km par an que ceux de voitures disposant d’une autre motorisation

L’instauration de cette réglementation fondant la taxation des véhicules automobiles sur leurs rejets de CO2 s’avère donc particulièrement infondée. En effet, il est non seulement logique mais par ailleurs indispensable que dans toute action destinée à protéger l’environnement de l’homme, la préservation de la santé publique bénéficie d’une absolue priorité et constitue impérativement la mesure primordiale qu’il s’impose de mettre en œuvre en premier lieu de façon imprescriptible face à toute mesure destinée à pallier les autres contingences propres à une activité humaine particulière. Or l’instauration de ce malus écologique consécutive au Grenelle de l’environnement va à l ‘encontre de cette constatation de bon sens car elle a considérablement favorisé de facto le type de motorisation des automobiles dont les émissions sont de beaucoup les plus nocives à la santé publique.

1.1 - Les émissions des moteurs diesels : un risque chimique redoutable pour l’hygiène publique(25)

Quand on prend en considération les fondements scientifiques sur lequel doit s’établir une taxation des émissions des échappements de véhicules à moteur, la rationalité imposerait donc, plus encore que pour bien d’autres sources majeures de pollution, que soient ciblées en absolue priorité les risques pour l’hygiène publique des émissions des diesels. Par suite de leur forte toxicité tant aiguë qu’à long terme, réglementation destinée à réduire la pollution de l’air due aux émissions des véhicules à moteur devrait pénaliser prioritairement ce type de motorisaiton . En conséquence, le malus « écologique » devrait de toute évidence - à l’ opposé de la situation actuelle - s’appliquer principalement aux moteurs diesel et le bonus écologique à tout le moins aux moteurs à essence de faible cylindrée, beaucoup moins polluants.

1.1.1 Principales pollutions toxiques émises par les diesels

Il s’impose ici, fait connu de longue date, de rappeler que les rejets des moteurs diesel sont particulièrement dangereux pour la santé humaine. Cela résulte de nombreuses causes.

En premier lieu, le carburant du moteur diesel, le gazole, renferme naturellement, à la différence des supercarburants qui en sont dépourvus, une forte proportion d’Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques (HAP) car il correspond déjà à des fractions « lourdes » des coupes de distillation du pétrole brut. Or, ces HAP comptent parmi les plus redoutables composés cancérogènes(18) présents dans l’environnement 4. En outre, il renferme parmi d’autres contaminants divers composés soufrés dont la combustion conduit à des rejets de dioxyde de soufre dont la présence dans l’air des villes constitue une des causes majeures de bronchite chronique chez les non fumeurs et accroît la prévalence de cette affection chez les fumeurs. De plus , par la nature même du moteur diesel, la combustion du carburant y est – toutes choses égales par ailleurs - moins complète que dans un moteur à essence ! En conséquence, même s’ils sont catalysés et filtrés, les moteurs diesel rejettent ipso facto, même à leur régime optimal, plus de polluants que ceux à essence. Ces émissions sont encore plus importantes tant après un démarrage à froid, que lorsqu’ils travaillent sous de forte charge rejetant encore plus de HC imbrûlés et de particules dans l’atmosphère.

La particules rejetées par les diesel gén§rent une pollution particulièrement redoutable. Ces dernières , quelle que soit leur origine, se se classent en particules fines, les PM 10 (diamètre < 10 μm ), dont une proportion importante est constituée par des PM 2,5 (< 2,5 μm) qui atteignent les bronchioles et dont les plus fines, celles de diamètre inférieur ou égal à 1 μm, pénètrent dans les alvéoles pulmonaires. Au delà, les nanoparticules - les plus dangereuses d’entr’elles - dont le diamètre est inférieur à 0,1 μm (particules ultrafines), passent même dans la circulation sanguine.

Outre qu’elles renferment des HAP et autres substances cancérogènes, les particules fines présentent une nocivité propre(9)(11) et sont impliquées dans l’accroissement de la fréquence des crises d’asthme aigu(28) qui surviennent dans les villes lors d’épisodes de forte pollution atmosphérique et sont de plus la cause de nombreuses autres graves pathologies.

Le rôle des moteurs diesel est largement prépondérant dans la pollution atmosphérique particulaire car en Ile de France par exemple, il a pu être estimé que les véhicules diesel sont responsables de 70 % de la teneur de l’air en particules fines, proportion qui atteint dans l’air urbain plus de 90 % à Londres !

A cause de cette diésélisation excessive du parc automobile français, la totalité des grandes villes de notre pays excèdent en permanence la valeur moyenne de la teneur en PM 10 définie par l ‘UE. En conséquence de ce manquement permanent à la directive européenne sur la qualité de l’air urbain notre pays fait l ‘objet d’un recours devant la Cour européenne de justice pour ces infractions et risque de lourdes amendes en l’absence d’un quelconque progrès dans la qualité de l’air de nos villes pour la plupart des polluants émis par les automobiles diesel ….

Enfin, les moteurs diesel, même catalysés, rejettent au km parcouru ou à consommation spécifique égale des quantités de peroxyde d’azote (NO2) supérieures à celle des moteurs à essence5, gaz qui en sus de sa toxicité intrinsèque, est à l‘origine d’aéropolluants secondaires beaucoup plus toxiques que les substances à partir desquels ils se forment6.

L’incapacité des technologies disponibles à épurer les émissions des diesels(1) au même degré que celles des véhicules à essence dans des conditions économiquement acceptables explique que même les dernières normes de l’UE, dites Euro 6, qui réguleront dès la mi-2015 les rejets des échappements des automobiles neuves à motorisation diesel7, sont plus tolérantes pour ce dernierl que pour le moteur à essence8 en ce qui concerne les valeurs limite de la teneur massique de l’air en particules fines, en hydrocarbures et en NO2.

Les émissions des moteurs diesel jouent de ce fait un rôle majeur dans l’apparition par temps ensoleillé des smogs photochimiques9 car la combinaison de la présence dans l’atmosphère d’hydrocarbures imbrûlés et de NO2 conduit à la formation d’ozone troposphérique lequel provoque ensuite celle de peroxyacyles lesquels génèrent des PAN10 par réaction ultérieure avec le NO2.11

Ces substances sont très irritantes pour les muqueuses des animaux, même à de très faible concentration dans l’air, inférieures à la parties par milliards en volume - ppb(v). Elles sont aussi très phytotoxiques produisant la mort des plantes à des teneurs atmosphériques d’à peine quelques ppb(v)(26)….Il a pu être estimé aux Etats-Unis que la pollution de l’air par l’ozone troposphérique et par les PAN est à elle seule la cause d’une perte annuelle d’une dizaine de milliards de dollars pour l’ agriculture américaine.

 

1.1.2 Conséquences médicales de la pollution atmosphérique par les rejets des diesels pour la santé publique

En dépit des arguments avancés pour justifier les avantages fiscaux conférés depuis des décennies au diesel dans notre pays, la nocivité des émissions de ce dernier est connue de longue date. On est de ce fait d’ailleurs surpris de constater qu’il a fallu attendre 2012 pour que l’OMS reconnaisse la cancérogénicité des particules fines. Cet organisme a néanmoins déjà insisté à plusieurs reprises, et cela bien avant cette date, sur les risques liés à la pollution atmosphérique dans les villes en particuier sur ceux des émissions des diesels(16).

De nombreuses études biomédicales ont déjà montré que la pollution de l’air urbain par les diesels constitue pour les citadins le principal risque pathologique lié aux polluants atmosphériques(17).. En Europe, des études épidémiologiques effectuées au début de la dernière décennie ont pu évaluer à 348 000 par an les morts prématurées consécutives à l’exposition aux particules fines(7). En France, il a pu être estimé que ces particules fines étaient la cause d’une mortalité annuelle de 42 000 personnes(12) dont celle d’au moins 15 000 personnes seraient dues aux rejets des échappements des diesels. Bien que doivent être ajoutées à cette préoccupante mortalité les victimes de graves autres affections chroniques induites par d’autres aéropolluants telles les maladies obstructives respiratoires, l’opinion publique s’en désintéresse selon toute apparence alors qu’il s’agit d’une mortalité annuelle au minimum 4 fois supérieure à celle due aux accidents de la route !12 On constate que, de façon paradoxale, les campagnes en faveur de la sécurité routière mobilisent à elles seules chaque année des sommes considérables, atteignant des dizaines de millions d’euros afin de prévenir les accidents, au travers de publicité télévisuelles, redio ou dans la presse écrite …alors qu’une authentique omerta s’applique à la mortalité et la morbidité pourtant considérables résultant de la pollution de l’air urbain par les véhicules diesel !

Pénétrant jusqu’à l’extrémité des bronchioles et dans les alvéoles pulmonaires, il a été démontré que les particules fines dites PM <2,5 μm jouent un rôle majeur dans l’induction de cancers du poumon. Il a été établis par d’autres recherches épidémiologiques que les particules fines rejetées par les émissions des diesels provoquent diverses maladies respiratoires(6) et lors des épisodes de pollution paroxystiques induisent un considérable accroissement des crises d’asthme(8) aigu chez les sujets souffrant de cette affection chronique. L ‘OMS rappelle aussi qu’elles interviennent dans la prévalence de nombreuses maladies cardio-vasculaires, voire même neurologiques (21). Et affectent aussi la gestation.

Par ailleurs, outre les risques cancérogènes dus à l ‘inhalation des HAP rejetés par les véhicules diesel, les retombées atmosphérique de particules solides contaminées par ces hydrocarbures sur les cultures légumières et fruitières dans les zones périurbaines représentent aussi un risque potentiel pour la santé des consommateur dont l’alimentation peut être polluée.

Enfin, d’autres études épidémiologiques ont montré que la pollution de l’air urbain qui résulte essentiellement des émissions des véhicules diesel, diminue l’espérance moyenne de vie des habitants des grandes ville(3). En Europe, cette baisse est par exemple estimée en moyenne à 8,5 mois(2) ! Cette réduction est de 7 mois pour les parisiens et de 8 mois pour les citadins de l’agglomération marseillaise selon l‘institut de veille sanitaire (InVS).

En date récente, l‘InVS a pu montrer que même au dessous de la valeur maximale tolérée dans l’UE de la teneur en PM 10 de l’air urbain - qui est de 40 μg/m3 - celles-ci présentent à court terme un impact significtif sur la mortalité. L’InVS a ainsi mis en évidence que toute augmentation de 10 μg/m3 de la masse des PM 10 provoquait une augmentation de 0,5 % de la mortalité13 ….La diminution de ce seuil à une valeur de 20 μg/m3, celle que préconise l’ OMS, éviterait chaque année en France 250 morts et quelques 1000 hospitalisations(10)..

1.2 - Sur l’inconséquence de prendre comme critère de taxation des véhicules automobiles leur rejet de CO2

Si l’on porte maintenant quelque attention sur la justification de ce bonus écologique14 on constate que cette mesure s’avère absolument inconséquente car elle est largement inefficace, relativement à l’objectif recherché.

En effet, elle ne concerne qu’une part très minoritaire du volume total des émissions annuelles de CO2 dans notre pays, la plupart des autres sources de rejets de ce gaz étant plus importantes que celles produites par les automobiles particulières, a fortiori au regard de celles de l’ensemble des pays de l’Union Européenne.

Tout d’abord et sur un plan général, on doit convenir qu’il est inconséquent d’édifier une réglementation taxant une technologie donnée source de pollution alors que d’autres causes technologiques à l’origine de la même pollution dont les émissions sont bien plus importantes que celles affectées par cette taxation, ne sont pas prises en compte ou de façon dérisoire par les organismes gouvernementaux à l‘origine de cette réglementation15.. Dans le cas présent, celui des rejets de dioxyde de carbone par les diverses technologies et autres actions humaines qui en génèrent, la réglementation française ignore les plus importantes d’entr’elles. Elle n’intervient au mieux sur les autres causes de rejet de CO2 dans l’atmosphère que par des « mesurettes » aux effets dérisoires ne permettant qu’une réduction symbolique des rejets qui leurs sont propres. Ici, l’obligation de réduction des rejets du principal gaz de serre produit par l ‘homme que représente le dioxyde de carbone16 devrait en effet s’appliquer en toute logique et en priorité aux plus importantes causes d’émission de ce gaz, celles qui se placent au tout premier rang par leur ampleur, ce qui n’est pas du tout le cas des rejets des automobiles des particuliers.

Quelles sont dans l’Union Européenne par ordre d’importance décroissante les principales sources de pollution atmosphérique par le CO2 ? En premier lieu vient la production d’électricité par des combustibles fossiles, principalement avec des centrales fonctionnant au charbon17. Après cette activité vient le chauffage – et la climatisation – des locaux domestiques, industriels et commerciaux….Autre facteur méconnu, qui constitue pourtant à l’échelle globale une cause de rejet de gaz de serre supérieure aux transports pris dans leur ensemble, vient l’agriculture et l’élevage. En réalité, il y a en effet bien longtemps qu’un célèbre écologue américain H. T. Odum(20) avait pu écrire que « nous ne mangeons plus des pomme de terre seulement faites d’énergie solaire mais des pommes de terre …surtout faites de pétrole » car l’agriculture intensive « conventionnelle » dite moderne, dans une quète incessante et inconditionnelle de l’accroissement du rendement des cultures, consomme de plus en plus d’énergie exogène introduite artificiellement dans les agro-écosystèmes. Cela signifie que pour une même quantité de nourriture produite, le contenu d’énergie artificielle qu’elle renferme - celle externe à l’énergie solaire captée par les plantes par la photosynthèse - a cru de façon considérable au cours des dernières décennies18….De plus l’accroissement spectaculaire du nombre d’animaux domestiques constitue une cause importante de rejet de méthane, un puissant gaz de serre.

En définitive, les dégagements de CO2 par les voitures des particuliers ne viennent en Europe qu’en 6 e position, classés en rang décroissant, parmi les causes technologiques d’émissions de gaz de serre après la production d’électricité avec des combustibles fossiles, le chauffage des bâtiments, l’agriculture, l’industrie, et enfin après les transports collectifs de voyageurs et de marchandises par voie terrestre lesquels, faut il le rappeler, font quasi uniquement appel …à des moteurs diesel. Il est donc non seulement inconséquent mais même absurde de taxer en premier lieu les moteurs à essence des véhicules automobiles des particuliers pour leurs émissions de CO2 si l‘on souhaite effectivement décarboner la production de l’énergie, alors que l’on ignore délibérément les autres causes, plus importantes, de rejet de ce gaz dans l’atmosphère terrestre. Cela est d’autant plus indispensable que l’on constate une augmentation des rejets d’autres activités plus émettrices de CO2 que les automobiles individuelles tels ceux des centrales électriques thermiques classiques. Ainsi on assiste de nos jours à un recours massif et croissant aux centrales électriques au charbon19 , dans le cadre de la dite transition énergétique, car le développement de réseaux centralisés d’énergie renouvelable implique, afin de palier leur intermittence, de disposer de sources permanentes d’électricité alimentant le réseau en « base » et/ou capables de répondre rapidement à une pointe de consommation….….De même les mesures prises jusqu’à présent dans notre pays pour l’isolement thermique des bâtiments afin de réduire leur consommation d’énergie donc leurs émissions de CO2 sont absolument dérisoires eu égard à l‘ampleur du problème quand on constate qu’au rythme actuel, plus d’un demi-siècle s’écoulerait avant que cette isolation ne soit achevée ! Que penser aussi de l’absence de mesure visant à réduire l’importance relative des transports routiers de fret lesquels20, combinés à ceux de voyageurs, dont les émissions sont particulièrement polliuantes(27) et qui rejettent dans notre pays plus de CO2 que les 38 millions d’automobiles particulières et ?

1.3 Quelles solutions pour provoquer une réduction significative de la pollution atmosphérique par les émissions des véhicules diesel ?

La gravité de la pollution de l’air urbain par les émissions des diesels atteint aujourd’hui un tel degré qu’elle a récemment suscité l’inquiétude de l ‘Organisation Mondiale de la santé et autres organismes compétents dans ce domaine. Ces dernières ont en conséquence souligné que cela impose des mesures urgentes et radicales – donc courageuses pour les politiques au pouvoir – afin de réduire cette source de pollution à des niveaux compatibles avec ce qu’exige la préservation de la santé publique et celle des écosystèmes qui lui sont exposés.

Deux séries de mesures s’imposent, les premières, contraignantes, auraient pour objet d’interdire la circulation en zones urbaines des véhicules diesel tant automobiles individuelles que véhicules de transports en commun et des utilitaires21 servant à celui de marchandises. Faut il rappeler que depuis plus de 10 ans, l’accès de la ville de Tokyo est entièrement interdit aux véhicules diesel, que Londres va faire de même et que l’accès de bien d’autres villes est en dehors de notre pays est limité pour de tels véhicules ?22 Par ailleurs, dans diverses villes d’Italie du Nord et d’autres pays européens, les autobus des transports urbains23 sont obligatoirement équipés, parfois depuis plus de trois décennies, de moteurs fonctionnent au GPL. Leurs émissions sont nettement moins polluantes de tous les types de véhicules à moteur thermiques car elles sont quasi uniquement composées de CO2 et de vapeur d’eau et ne rejettent aucune particule puisque leur carburant est du méthane, donc gazeux. Il serait par ailleurs dès à présent possible d’envisager des autobus et des véhicules de livraison équipés de moteurs électriques dont la recharge peut facilement se faire en période nocturne car ils fonctionnent sur des itinéraires précis et seulement pendant la journée24

Les autres mesures destinées à limiter l’usage des diesels impliqueraient en outre des dispositions fiscales diamétralement opposées à celles jusqu’à présent mises en œuvre par nos pouvoirs publics qui favorisent de façon à la fois scandaleuse et inconséquente les motorisations diesel, ainsi que nous l’avons évoqué dans ce qui précède.

Faut il rappeler que, dans la législation française, une automobile à moteur à essence de 3 l de cylindrée voit sa carte grise taxée au niveau de 15 à 16 cv fiscaux selon le modèle tandis qu’ une puissance fiscale de seulement 11 à 12 cv est attribuée à un véhicule diesel de cette même cylindrée, soit une taxe d’immatriculation s’élevant à Paris à 693 € pour l’essence et à 505 € pour la version diesel de même cylindrée ! En outre, depuis le « Grenelle de l’environnement », l’aberrant « malus écologique » qui pénalise prioritairement le moteur à essence car fondé sur les émissions kilométriques de CO2 , a subi en moyenne une hausse de 50 % depuis le 14 septembre 2014. Ainsi, il atteint depuis lors quelques 6500 € pour un véhicule à essence de 3 l de cylindrée alors qu’il sera de l’ordre de seulement 500 € pour un véhicule diesel de cylindrée identique25 car cet invraisemblable malus « écologique » est une surtaxe progressive et non proportionnelle aux rejets de CO2 au km26 !. En outre, on est conduit aux mêmes conclusions pour les carburants quand on songe que le gazole27, pourtant particulièrement polluant, est le moins cher de ces derniers. A l’opposé, le super 98, qui est, lui, le carburant liquide le moins polluant, est celui dont le prix est le plus élevé, non pas pour des raisons de coût de fabrication, mais parce qu’il est le plus taxé. Ici encore on ne peut que souligner l’incohérence de la réglementation française quand on sait qu’en Grande-Bretagne, le gazole est le plus cher des carburants automobiles et que l’écart de prix entre ce carburant et les essences est supérieur dans notre pays à celui de la plupart des autres pays européens28

Il s’imposerait donc de bouleverser les fondements de la taxation des véhicules automobiles en établissant cette dernière à partir de l’importance des émissions toxiques rejetées au km parcouru et non sur un critère de pollution absurde car ne prenant pas en compte la toxicité des émissions des véhicules à moteur pour les populations exposées. Ce critère est en outre inefficace relativement à sa finalité qui est la réduction de la pollution de l’air par le CO2 car elle ignore paradoxalement les activités de celles beaucoup plus émettrices de ce gaz que les voitures individuelles !

Enfin, bien au delà de ces considérations, une réorientation de la production de l‘industrie automobile française vers les véhicules à essence est devenue des plus urgentes car stimulée depuis trop longtemps par l’avantage fiscal conféré par les pouvoirs publics au moteur diesel, nos constructeurs nationaux ont fait porter tous leurs efforts sur ce type de motorisation. En conséquence, au cours des dernières années, jusqu’à plus de 70 % du parc automobile de notre pays a pu être pourvu de moteurs diesel, ce taux s’élevant à plus de 62% à l’ heure actuelle. Dans le même temps leur production de véhicules à essence, hors bas de gamme, s’est considérablement réduite, défavorisée par ce scandaleux et grotesque malus « écologique » affectant de façon disproportionnée ce type de voitures particulières. Il est résulté de ce dernier avatar de la réglementation nationale sur les émissions des moteurs des véhicules de transport terrestres, que l’industrie automobile française ne fabrique plus aujourd’hui aucun modèle à essence de cylindrée supérieure à 1600 cm !

Cela présente l’effet pervers de contraindre les consommateurs souhaitant acquérir de tels véhicules - en dépit du montant important de cet aberrant « malus écologique » - à se tourner vers la production étrangère en particulier allemande ou en provenance d’Extrême Orient 29. Il en résulte en conséquence un accroissement du déficit actuel de la balance des comptes de notre industrie automobile lié, outre cet accroissement des achats de véhicules à essence étrangers, à la perte de compétitivité tant sur le marché national qu’à l’exportation de leurs modèles à essence dès le milieu de gamme. En effet, la production française de ces véhicule a fortement chuté compte tenu de l’engouement de la clientèle nationale pour les diesels moins taxés. Cela a eu i pour conséquence que chez nos constructeurs, cette réduction de fabrication des version à essence obère le coût relatif de production de tout modèle, même dans sa version diesel par suite de l’effet d’échelle négatif induit par la réduction du nombre total de véhicules d’un même modèle30 fabriqués de nos jours...

En dépit des évidences évoquées ci-dessus, nos pouvoirs publics persistent(5) cependant à maintenir au delà de la mi-2015 ce scandaleux malus écologique(23)., ne tenant pas compte des émissions polluantes, au travers de la tarification aberrante dénoncée ci-dessus, donnant un avantage fiscal supplémentaire au diesel. Seul le bonus écologique sera supprimé à cette date pour tous les véhicules thermiques de faible cylindrée.

Autre indice de l‘inertie actuelle des pouvoirs publics face à l‘impérieuse nécessité de changer radicalement les bases de la taxation des véhicules automobiles, la commission sénatoriale compétente vient dans sa séance du 4 Janvier dernier de refuser la proposition de loi n° 802 (2013-2014) faite par les « verts »(27) relative à la prise en compte par le bonus-malus automobile des émissions de particules fines et d'oxydes d'azote(14).

Cela est d’autant plus consternant que divers organismes internationaux, dont le dernier en date l’OCDE, ont rappelé aux Etats membre que « du point de vue de l’environnement, rien ne justifie de taxer le diesel moins que l’essence. L’élimination des incitations fiscales dont le diesel fait l ‘objet permettrait de réduire les effets de la pollution  » (4)(19)

Mais au delà des automobiles des particuliers, il est indispensable de prendre en considération, pour une évaluation exhaustive des pollutions induites par les véhicules à moteur, l’ensemble des véhicules terrestres en particulier les camions assurant le transport routier de fret. En conformité avec les préoccupations de la Commission européenne, un retour à tout le moins partiel au transport ferroviaire de marchandises s’impose à la fois pour réduire la pollution atmosphérique générée par les routiers31 et aussi afin d’économiser l’énergie(27) ( et ipso facto de réduire précisément les émissions de CO2)….. L’écotaxe représentait la première étape de ce changement puisque son produit devait être utilisé à la modernisation du transport de fret par voie ferroviaire…On sait comment par laxisme voire par lâcheté, et aussi par démagogie, les pouvoirs publics actuels ont cédé aux exigences de « bonnets rouges » alliés objectifs du lobby des routiers32. On pourrait aussi s’étonner de ce que s’agissant d’une Directive européenne, c’est à dire d’une loi fédérale33, nos pouvoirs publics ont refusé de la mettre en œuvre. Faut il rappeler qu’entr’autres l’Allemagne et les Pays-Bas l’ont appliquée sans aucune réticence dans les mois qui ont suivi sa promulgation ? Va-t-on évoquer une fois de plus la sempiternelle « exception française » pour justifier ce renoncement ?

 

 

Bibliographie

 

Les référence ci-dessous sont citées dans le texte par leur n° entre parenthèses pour les différencier des appl-els de notes bdp.

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2)Annesi-Maesano I. ( 2014). “ Contre la pollution, il est urgent d’agir ; l’immobilisme n’a que trop duré”, Le Monde, Samedi 25/03, p. 18.

3)Aphekom(2011). « Closing gap : understanding the impact of air pollution on health », http//aphecom.org

4)Barr oux R. (2014). “ La pollution atmosphérique coûterait chaque année 3600 milliards de dollars, selon l ‘OCDE. L’organisme plaide pour l’abandon des politiques fiscales favorables au diesel”, Le Monde, samedi 24/05, p. 4.

5)Baudet M.B. & Le Hir P. (2014). “Pollution de l’air : l’inertie de la France depuis vingt ans ; des ministres de l’écologie de droite comme de gauche racontent les difficultés à adopter des mesures structurelles au delà de l’ urgence”. Le Monde, samedi 15/03 p. 1 et 7.

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10)Corso M., Pascal M., Wagner V. et al. ( 2015). « Impact à court terme des particules en suspension (PM10) sur la mortalité dans 17 villes françaises, 2007-2010 », InSV, Bull. Epid. Hebdo., , n° 1-2, 06/01, http://www.invs.sante.fr/beh/2015/1-2/2015_1-2_3.html *

11)Foucart S. ( 2014). “La pollution de l’air tue plus que le tabac : l’OMS a revu fortement à la hausse le bilan sanitaire des polluants atmosphériques : 7 millions de déces en 2012”, Le Monde, Jeudi 27/03, p. 2.

12 ) Garic A. ( 2013).

a) « Les particules fines causent – elles vraiment 42 000 morts par an en France ? », Le Monde, 08/03, p. 5.

b)« les poussières toxiques, un mal chronique », Le Monde, 27/03, p. 6.

13)Jérome B. (2014). “ Pollution : Hidalgo prône la gratuité du stationnement. La mairie veut banir le diesel des rues de Paris d’ici 2020”, Le Monde, Mardi 20/05, p. 12.

14)Hervieux O. ( 2015). « Rapport de l’examen par le sénat de la Proposition de Loi n° 802 relative à la prise en compte par le bonus-malus automobile des émissions de particules fines et d'oxydes d'azote et à la transparence pour le consommateur des émissions de polluants automobiles”, Commission sénatoriale, 04/01, http://www.senat.fr/rap/a14-085/a14-0858.html

15)Kotin P., Falk H.M., Thomas M.( 1955). « Aromatic hydrocarbons : presence in te particulate phase of diesel engines exhaust and the carcinogenicity of exhaust extracts », Arch. Indus.Health, Vol. 11, p. 113 – 120.

16)Krzyzanowski M. ( 2005). « Health effects of transport related air-pollution  », WHO General Office for Europe, Copenhague, 12 p.

17)Landrin S. & Van Eeckhout L. ( 2014). « Diesel et pollution de l’air à Paris : l’étude scientifique qui alarme - la pollution de l’air à Paris équivaut à un tabagisme passif », Le Monde, Mardi 25/11, p. 1 – 6.

18)Nessel, C. S. (1999). “A comprehensive evaluation of the carcinogenic potential of middle distillate fuels.” Drug Chem. Toxicol., Vol. 22 (1), p. 165-80

19)OCDE (2014). « Le coût de la pollution de l'air : Impacts sanitaires du transport routier », 09/10, 88 p. http//dx.doi.org/10.1787/9789264220522-fr

20)Odum H. T. (1970) « Environnement, power and Society »,Wiley Interscience, New York, 371 p.

21)OMS. ( 2014). Ambient air pollution : exposure and mortality by 2012, Global Health Observatory, http://www.who.int/gho/phe/outdoor_air_pollution/en/

22)ORS (Office Régional de la santé en Ile de France). Evaluation des risques de la pollution urbaine sur la santé pour la santé en Ile de France http://www.ors-idf.org/

23)Pietralunga C. ( 2014). “ Le bonus écologique pour les voitures thermiques sera supprimé à partir de mi-2015”, Le Monde, Vendredi 03/10, p. 6.

24)Pimentel D. et al. in Ramade (2014).,« La fin des famines ?Vers une agriculture durable », , Dunod Sciences, Paris, Chapitre V, Bilan énergétique de l’agriculture.

25)Ramade F. ( 2011). « Rôle des moteurs diesel dans la pollution atmosphérique », in « Introduction à l’ Ecochimie  », Lavoisier Tec&Doc, Chap.§, p. 196 et suiv.

26)Ramade F. (2012). « Effets des photo-oxydants sur les végétaux » Pollution atmosphérique, in « Eléments d’Ecologie : Ecologie appliquée », Dunod, Chapitre 3, p. 200 et suiv.

27)Ramade F. & Garnier C. (1974). Crise de l’énergie, protection de la nature et transports, Courrier de la Nature, n° 34, p. 283 – 289.

28)Salvi, S. S., Frew A. et al. (1999). “Is diesel exhaust a cause for increasing allergies ?” Clinical and Experimental Allergy , Vol. 29 (1), p. 4-8.

29)Tissot S. (1999). « Toxicité des particules émises par la circulation automobile », Rapport de synthèse, Loi sur l’air, INERIS, Convention 13/98, 30 p.

30)Van Eeckhout L. (2014). « Les verts proposent de taxer l’achat de voitures diesel, Le Monde, Samedi 08/05, p. 5.

31)Van Eeckhout L. (2015). « La pollution a un impact immédiat sur la mortalité », Le Monde, 06/01, p. 7.

 

La rédaction de ce texte est fondée sur la consultation d’un grand nombre de références bibliographiques extraites d’ouvrages académiques, de grandes revues scientifiques et/ou techniques ainsi pour certaines de la presse de qualité ou accessibles sur le web. Nous n’avons cité ici qu’un condensé de ces dernières pour éviter une liste trop extensive.

1 Il faudrait souligner ici que dans notre pays, les véhicules diesel ont toujours bénéficié d’une surprenante manséutude fiscale des hommes politiques au pouvoir…. Cette dernière, on ne le répétera jamais , résulte en grande partie, des pressions occultes du lobby des « routiers »…et plus récemment de celle de nos constructeurs automobiles nationaux qui ont privilégié de façon inconséquente la diésélisation de leur gamme ….

2 Il s’agit là d’un maximum car l’écart moyen de consommation au km d’un véhicule entre essence et diesel était en France de 25 % en 2010 et de 21 % en 2013

3 CCFA (2014). « Le parc automobile français en 2014 », Cté des constructeurs français d’autmobiles, http://www.ccfa.fr/IMG/pdf/cp-parcautomobilefrancais010114-2.pdf

4 L’EPA, l’organisme public américain de protection de l’environnement, puis le Programme des Nations Unies pour l’Environnement et l’OCDE ont identifié depuis longtemps 16 HAP dits « prioritaires » qui sont les plus dangereux pour la santé humaines des divers types hydrocarbures que comporte cette famille chimique. Parmi eux, le benzo(a)pyrène, rejeté parmi bien d’autres HAP avec les échappement des diesels - qui est également l’agent principal du cancer du poumon de fumeurs - est d’une telle cancérogénicité qu’il sert d’étalon en cancérogénèse chimique pour les substances inhalées !

5 Ainsi, il a par exemple été démontré que dans la ville de Londres, les véhicules diesels sont responsables de 95 % des émissions de NO !

6 C’est en particulier le cas des nitrates d’HAP.

7 L’application de cette norme envigueur depuis Septembre 2014 est différée à Septembre 2015 pour les voitures diesel neuves, autre marque de la bienveillance persistante dont témoignent les pouvoirs publics de notre pays pour ce type de motorisation !

8 On se doit de noter que même dans la norme Euro 6, les quantités maximales de NO2 rejetées sont fixées à 80 mg/km pour le diesel et 60mg /Km pour l’essence. De même celles de particules sont de 5 mg/km pour le diesel et nulle pour les véhicules à essence (4,5 mg/km pour ceux à injection directe qui sont encore fort peu répandus). Il faut de plus rappeler que toutes choses égales par ailleurs, le diesel rejette nettement plus de nanoparticules, les plus dangereuses, que les moteurs à essence. De même, bien que les rejets tolérés d’hydrocarbures soient au maximum de 90 mg/km pour le diesel et de 100 mg/km pour l’essence, ces derniers diffèrent beaucoup au plan qualitatif. En effet, les émissions de HC par les véhicules à essence correspondent quasi entièrement à des hydrocarbures aliphatiques, de faible toxicité tandis que ceux du diesel comportent une proportion importante d’HAP dont la toxicité chronique en particulier l’action cancérogène est redoutable. On trouve donc ici dans la situation laxiste où en l’absence de solution technologique satisfaisante , on adapte la norme au niveau de pollution concerné et non l ‘inverse !

9 La mesure limitant sans discernement la vitesse des automobiles par temps de smog photochimique est donc parfaitement infondée pour les véhicules à moteur à essence, lesquels, catalysés et filtrés, rejettent à la différence des diesels des quantités insignifiantes d’hydrocarbures imbrûlés et d’oxydes d’azote agents de ces smogs. Il est donc à craindre que cette mesure soit le fait de pouvoirs publics qui évitent de reconnaître ainsi l’absurdité de leur politique qui les a conduit à gratifier les véhicules diesel et son carburant le gazole d’avantages fiscaux injustifiés pendant des décennies. Cela signifie aussi que l’Etat a de facto favorisé quasi délibérément la pollution atmosphérique dans les villes en conférant au diesel cet absurde bonus écologique et le maximum d’autres avantages fiscaux à ce type de moteur intrinsèquement plus polluant que celui à essence ….Cela s’est aussi vérifié pour la journée sans voitures, qui cocnernaient indistinctement tous les types de motorisation …..

10 PAN = PeroxyAcylNitrates

11 En conséquence, on relève ici une autre aberration administrative qui limite à 70 km/h la vitesse de tous les véhicules par temps de smog, mesure qui ne devrait concerner que les véhicules diesel, car ceux à essence bénéficient de pots catalytiques réduisant de façon très efficace les émissions de NO2 et d’hydrocarbures imbrûlés…..

 

12 Ainsi, les analyses de la pollution atmosphérique dans Paris a récemment montré que la

13 De 1,04 % chez les personnes âgées de plus de 75 ans.

14 Ce bonus a été attribué de facto par les pouvoirs publics au moteur diesel au motif qu’il s’impose de limiter les émissions de CO2 dans le cadre d’ engagement pris dans le cadre du protocole de Kyoto, afin de prévenir le réchauffement climatique, justification dérisoire quand on constate que d’autres sources, plus importantes de rejets de CO2, telles le chauffage des locaux d’habitation, industriels et commerciaux, la production agricole, ou encore….la circulation des véhicules utilitaires transportant des marchandises et celles des transports routiers de voyageurs….Enfin, nous rappellerons que dans le cadre de la transition énergétique promue par le présent gouvernement qui se traduira par une sortie partielle du nucléaire, la production d’électricité par des centrales thermiques fonctionnant essentiellement au charbon - afin de pallier l’intermittence des ENR - conduira à un accroissement des rejets de CO2 supérieurs à terme à ceux des véhicules automobiles

15 Pis encore, la soi-disant transition énergétique voulue par le gouvernement actuel, dont l’objectif majeur est la mise en œuvre d’une réduction à 50 % de la part du nucléaire dans la production électrique, avancé arbitrairement et sans aucune justification technique crédible par une promesse électorale de l’actuel Président de la République, aura pour conséquence…d’accroître de façon importante les rejets de CO2 de notre pays car, cette sortie partielle et inavouée du nucléaire, se traduira inévitblement par un recours massif au charbon ainsi que l’exemple allemand l’a déjà démontré ? En effet, l’intermittence des ENR implique obligatoirement de disposer en parallèle d’une capacité électrogénératrice très importante afin de pallier les périodes où le vent et/ou l’ensoleillement font défaut et qui peuvent persister pendant plusieurs mois d’affilée comme l’ont démontré les hiver 2012-2013 et 2013-2014 en Europe atlantique et centrale…

16 Le changement climatique contemporain, dont les activités humaines sont l’agent primordial, résulte du rejet de gaz de serre consécutif à diverses activités anthropiques, majoritairement technologiques par suite des colossaux rejets de CO2 (38 Gt en 2013) consécutif à l’usage des combustibles fossiles ( charbon, pétrole et gaz naturel) pour la production d’énergie.

17 Et à un moindre degré au fuel ou pour certaines au gaz naturel. Il importe de préciser que ce dernier est une fausse solution pour une réduction significative des rejets de gaz de serre car la réduction, de 50 % par unité d’énergie produite ne change pas l’ordre de grandeur des rejets. De plus le prix du gaz naturel, toujours élevé, fait que plusieurs entreprises produisant de l’électricité avec entr’autres des centrales au gaz à cycle combiné, dont le prix du kwh, particulièrement élevé, ont du fermer des unités quasi neuves, comme en Allemagne où ont été définitivement arrêtées en 2013 des centrales ayant tourné moins de 100 heures en une année.

18 On songera par exemple au bilan énergétique désastreux que constitue pour toute culture l’usage des engrais chimiques nitrés (24) .

19 Ainsi que l’a fait l’Allemagne de façon accélérée dans le cadre de sa « sortie du nucléaire » pourtant encore très partielle. Ce recours massif à des centrales au charbon pour répondre aux besoins en électricité fait que ce pays ne pourra honorer après 2020 ses engagements de réduction des émissions prévues dans le cadre de l’UE….De même le Danemark, champion du développement des énergies renouvelables en Europe avec près de 30 % de son bilan électrique total ….assure les 70 % restant par de l’électricité produite par des centrales au charbon….

20 Bien que le rôle des lobby soit souvent évoqué envers et contre tout il reste néanmoins évident que celui des transports routiers a joué un rôle permanent et déterminant dans la bienveillance fiscale pour le diesel qui a caractérisé depuis plusieurs décennies la position sur ce sujet des politiques au pouvoir quel que soit le courant de pensée dont il provient.

21 On omet par exemple trop souvent que la pollution de l’air de Paris intramuros, résulte à plus de 50 % des émissions de véhicules utilitaires de plus de 2,5 t tous équipés, de moteurs diesel….

22 On ne pourra ici que s’étonner des réticences l’attitude réticentes du gouvernement actuel face à la proposition de Mme Hidalgo de bannir le diesel des rues de Paris, d’ici à 2020 (13).

23 Les autobus employés pour les transports en commun en milieu urbain sont particulièrement polluant lorsqu’ils fonctionnent au diesel à cause des arrêts et des redémarages fréquents, ces derniers impliquant de fortes charges d’où l’importance des émissions de particules fines et de HAP imbrûlés…

24 Pour cette même raison, ce type de moteur est particulièrement adapté aux véhicules de livraison, dont des versions circulent d’ailleurs déjà, en particulier dans la région parisienne, mais de façon pour l ‘instant assez confidentielle…

25 En effet, un véhicule à essence de cette cylindrée rejette de 191 à 200 g de CO2 par kilomètre ce qui le place dans la gamme de taxe de 6500 € ( rejet de 190 à 200 g par km selon le dernier barême à la hausse adopté par le gouvernement français en Septembre 2014). A l ‘opposé, un véhicule équipé d’un moteur diesel de même cylindrée, rejette moins de 151 g de CO2 par km et en conséquence se trouve taxé à seulement 300 €. On constatera donc que nos pouvoirs publics actuels, ignorant les données épidémiologiques qui démontrent la redoutable nocivité de ce type de motorisation pour la santé humaine ont mis en place des mesures qui ne pourront qu’accroître encore le nombre d’automobile diesel circulant dans notre pays….fait paradoxal - mais qui met en évidence l’inconséquence des hommes politiques en charge des affaires publiques françaises - cette taxe ne s’applique pas au poids lourds, eux tous diésélisés, dont les émissions de CO2 sont très considérables car il s’agît de moteurs de très grosse cylindrée, excédant 10 l, et de véhicules qui de plus circulent en quasi permanence ( à l’exception du dimanche) ……. 

26 Ainsi, cette taxe s’élève à 500 € pour un véhicule émettant de 141 à 145 g de CO2/km, 2200 € pour des émissions comprises entre 156 et 175 g CO2/km et 4000 € pour des émissions de 186 à 191 CO2/km soit un facteur multiplicateur de 800 % de cette taxe pour un accroissement des rejets de 31 % ! Au delà de l ‘iniquité d’une telle taxe, il faut bien convenir qu’elle démontre une volonté délibérée des pouvoirs publics de pénaliser le moteur à essence …mesure incontestablement aberrante quand on prend en considération….la nocivité du diesel pour la santé publique ! En réalité, on est en droit des s‘interroger sur le fait qu’en l’absence d’imposition de droits de douane, notre classe politique qui brille décidément par son inconséquence - tout courant de pensée confondus - a voulu, de façon inavouée, faire un obstacle aux importations de véhicules de grosse cylindrée, allemands, mais aussi britanniques, suédois ou encore japonais….

27 On retrouve ici encore la trop souvent dérisoire « exception française » systématiquement évoquée par les hommes politiques de notre pays pour justifier trop souvent des décisions aberrantes relatives à la gestion des affaires publiques. Il faudrait ainsi, par exemple, expliquer aux citoyens concernés la raison pour laquelle la charge en dérivés soufrés des gazoles vendus sur le territoire national est en toute légalité significativement supérieure à la valeur maximale à celle tolérée par la réglementation de pays européens beaucoup plus soucieux de la protection de l’environnement de l ‘homme comme les nations scandinaves. …..

28 L’écart de taxation entre l'essence ( Super 95) et le gazole, est en France de 17 centimes d'euros par litre en faveur du gazole, contre 12 centimes d'euros en moyenne dans l'Union européenne (à 29). Cette anomalie a récemment été épinglée par la Cour des comptes, qui relevait qu'il constituait pour l’Etat une perte de recettes de 6,9 milliards d'euros en 2011.

29 On notera l’arrêt de la fabrication de véhicules haut de gamme et la baisse de la production des modèles « familiaux » d’automobiles, par les constructeurs nationaux à la suite de la baisse des ventes en grande partie consécutive à l’application de ce « malus écologique ».

30 Ainsi, la production de la Renault Laguna toutes motorisations confondues a chuté en 5 ans de 150 000 à 20 000 véhicules par an et celle de la C5 Citroën de 120 000 à 15000 véhicules par an… Dans un cas comme dans l’autre la réduction drastique des achats des versions essence a diminué la compétitivité des versions diesel de ces modèles.

31 Faut il rappeler que le fer électrifié consomme 7 fois moins d’énegie que les camions par tonne/km !

32 Nous rappellerons que l’abandon par le gouvernement de l’écotaxe se traduit par divers effets pervers. Outre le gaspillage de deniers publics que représente cet abandon, estimé à plus de 800 millions d’euros, l’indispensable financement des infrastructures de transport non routières qui devait être permis par cette écotaxe sera effectué par recours à divers impôts indirects à la charge…du contribuable et/ou de l’automobiliste …. Une fois de plus, sous la pression du lobby des routiers, on assistera, par suite du manque de volonté politique des pouvoirs publics, à la privatisation des profits et à la socialisation des risques…

33 et non d’un sujet de discussion comme les directives de Bruxelles, sitôt qu’elle concernent la protection de l’environnement de l’homme ou de la nature, le deviennent trop souvent dans notre pays


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31 réactions à cet article    


  • Daniel Roux Daniel Roux 17 janvier 2015 10:51

    Quand ?

    Quand les poules auront des dents.
    Quand les politiques auront d’autres préoccupations que leur élection et son financement.
    Quand la politique ne sera plus dictée par les groupes se pression (lobbies en novlang).
    Quand la santé publique prévaudra sur les dividendes des riches actionnaires.
    Quand les citoyens s’informeront ailleurs que sur la télé et autres médias sous contrôle des financiers.
    Quand les consommateurs réfléchiront avant d’acheter.


    • devphil30 devphil30 19 janvier 2015 07:20

      Autant dire jamais ........

      L’écologie est une belle mascarade pour faire rentrer de l’argent.

      Je poserais plutot la question à quand une énergie propre ?

      Le groupe Total et consorts ont trop d’argent à faire pour accepter une remise à plat de la consommation de pétrole ( essence ou diesel on s’en fiche ) , des solutions ont été inventé mais très vite racheté par les grands groupes pétroliers pour continuer à assurer leurs résultats et les dividendes des actionnaires.

      Les grands groupes pétroliers sont tellement dans une logique financière que je suis certain qu’ils ont assurés leur puits d’extraction contre les guerres nucléaires , l’explosion de la planète.
      Ainsi quand il ne resta plus de vie sur terre , ces destructeurs de la planète seront encore plus riche....

      Philippe


    • Chuck Maurice 17 janvier 2015 13:15

      Hum,

      Si je devais me suicider, (encore que, le suicide c’est une vengeance personnelle et moi personnellement, je ne m’en veux pas) je le ferais avec une voiture à l’essence, car ce qui est sûr, c’est que dans un environnement clos, réduit et confiné, il suffirait d’allumer le moteur et d’attendre seulement quelques minutes pour être sûr de mourir alors qu’avec un véhicule au diesel tout ce que je risque, c’est d’être très malade et encore...

      Contrairement au diesel, les moteur essence ne brûlent pas la totalité du carburant et rejettent tout un tas de saletés dans l’atmosphère au contraire des moteurs diesel.

      Donc question toxicité...

      Et puis plein d’autres choses qui font que les deux types de carburants ont chacun leur place pour une certaine utilisation, mais bon, comme à chaque fois, quand on est en présence d’une diatribe bien biaisé, il vaut mieux ne pas perdre de temps en rhétorique.


      • izarn izarn 17 janvier 2015 20:56

        Non t’as rien compris. L’essence est plus raffinée que le fioul, donc il y a moins de cochonneries, CQFD.
        Mieux encore, mélangée avec de l’ethanol c’est encore plus propre.
        L’ethanol brule>>>Eau+CO2


      • Croa Croa 17 janvier 2015 23:06

        À Chuck,

        Dans un environnement clos et confiné (le garage par exemple) tu es sûr de mourir que ton moteur soit diesel ou à mélange carburé ! Cette mort viendra du monoxyde de carbone et non pas des polluants.
        Mais tu as raison en ce qui concerne les imbrûlés toujours présents avec la seconde catégorie de moteurs car un mélange carburé étant toujours riche il reste des imbrûlés forcément ! (NOTA à l’attention des lecteurs sans culture technique : un mélange carburé c’est toujours ce qui est dans le cylindre des moteurs dit « à essence » - mais pouvant aussi bien marcher au gaz par exemple - que celui-ci résulte d’une injection ou d’une carburation.)
        *
         Lorsque l’auteur écrit que le carburant le plus propre est le SP98, il signe son ignorance car c’est celui qui contient le plus de produits dangereux, notamment de benzène connu pour son pouvoir cancérigéne bien plus élevé que celui des suies ( « particules » en langage politiquement correct.) Les nouvelles essences, dites sans plomb, contenaient toutes du benzène au début mais si les pétroliers ont fini par arriver à produire du SP95 sans benzène, il n’en est pas de même du SP98 qui reste une vraie saloperie. 


      • Croa Croa 17 janvier 2015 23:25

        À Izarn,

        L’essence n’est pas plus raffinée que le fuel smiley
        (sauf en proportion celle qu’on arrive à tirer de pétroles lourds ou bitumineux.) L’essence est juste plus légère, ce qui veut dire qu’elle ne sort pas du même robinet pendant le processus de raffinage.
        Par contre sa combustion est théoriquement plus propre que celle du fuel et effectivement encore plus propre en mélange avec de l’éthanol. Tu oublie cependant que dans un moteur à mélange carburé la combustion est incomplète ! (Idéalement il faudrait utiliser des diesels à essence ce qui est possible techniquement mais économiquement, donc politiquement, inadmissible ! smiley )


      • Doume65 17 janvier 2015 13:35

        Texte étonnant, venant d’un « Professeur Emérite ».

        Il reproche un avantage (ou le contraire) accordé à un type de moteur, pour l’achat d’un véhicule en arguant à partir du parc automobile.

        Un « Professeur Émérite » devrait savoir que le parc automobile n’est pas représentatif de l’offre en véhicules neufs et que l’avantage n’est acquis que pour les véhicules neufs. Faire l’amalgame entre le parc automobile et cet avantage relève donc soit d’un d’esprit faiblard, soit d’une malhonnêteté.
        Pleurer sur la pollution des moteurs diésels sans filtre à particules est idiot dans le contexte du bonus-malus, vu qu’il n’y en a plus en vente depuis plusieurs années.

        D’autre part, cet avantage n’est pas accordé au diesel parce qu’il est un diesel, mais parce qu’il émet moins de CO².

        A l’heure actuelle, Peugeot vend des véhicules aux normes Euro 6, dont les moteurs diesels ne polluent pas plus que les essences (actuels), tout en consommant moins. Pourquoi les frapper d’un malus ?


        • izarn izarn 17 janvier 2015 20:59

          Pas de malus, on donne au diesel son prix exact : Plus cher que l’essence.
          Radical !


        • Rincevent Rincevent 17 janvier 2015 13:41

          Même si on ne prend en compte que son portefeuille, le Diesel, pour la majorité des automobilistes, ne s’impose vraiment pas : http://www.quechoisir.org/auto/actualite-voiture-diesel-un-achat-souvent-injustifie


          • jef88 jef88 17 janvier 2015 14:35

            Ce malus est d’autant moins justifié que leur moteur, obligatoirement catalysé par une réglementation remontant au début des années 1990, réduit en moyenne de l’ordre de 95 % ses émissions polluantes

            donc la consommation a diminué de 96% ! ! !
            j"ai arrêté de lire à ce moment ....


            • izarn izarn 17 janvier 2015 21:09

              Et alors ? Si en plus ça consomme moins pas besoin d’en rajouter en baissant les taxes.
              De toutes façon à l’occase le diesel c’est de l’arnaque, beaucoup trop cher pour perfos médiocres.
              Je ne roule pas beaucoup, alors le diesel rien à foutre.
              Et j’aime le son du moteur à 6500 trours...Gardez vos tracteurs, gardez vos vaches....En plus le diésel ça pue.


            • Doume65 17 janvier 2015 22:48

              « Ce malus est d’autant moins justifié que leur moteur, obligatoirement catalysé par une réglementation remontant au début des années 1990, réduit en moyenne de l’ordre de 95 % ses émissions polluantes donc la consommation a diminué de 96% ! ! ! j"ai arrêté de lire à ce moment ... »

              C’est parce que tu as d’abord arrêté de réfléchir. Les émissions polluantes ne sont pas directement proportionnelles à la consommation. Tu peux, avec la même consommation émettre plus ou mois de polluants. cela va dépendre de la qualité de la combustion et du carburant, des températures atteintes, du relâchement ou pas de ces polluants, de leur possible destruction dans des pots catalytiques, etc, etc...

              Un exemple avec un chauffage au bois : La même quantité de bois peut émettre 100 fois plus de particules dans un cas (bois humide dans un foyer ouvert) que dans un autre (chaudière à granulé)


            • Croa Croa 17 janvier 2015 23:31

              T’as arrêté de lire des conneries en effet...
              Mais là tu ne l’as pas fait exprès ! smiley
              (L’explication est dans le commentaire précédent.)


            • Esprit Critique 17 janvier 2015 15:28

              Un inventaire ou on oublie le transport aérien , bizarre !

              je viens d’acheter un diesel faible consumation , avec filtre a particules, une voiture « basse » peu de prise au vent, qui émet peu de co2, et très peu de particules ,même si je roule moins, j’apprécie le confort de conduite par exemple pour monter ou descendre un col.

              Certains préfèrent les très hauts quatre-quatre essence a moteur 3 litres , idéale pour bien être vu !, c’est vrai que ça flatte le bobo ! 


              • velosolex velosolex 17 janvier 2015 15:36

                Je suis d’accord avec vous.


                Du reste, comment pourrait on ne pas l’être ? 

                Mais étant donné que la plupart des gens ont l’avis de leur portefeuille,
                 le diesel dans ce pays a pris l’allure d’une religion

                Il faudra donc attendre que le prix du diesel en question soit plus cher que le prix de l’essence
                Pour qu’ils changent de religion. 

                Regardez votre article : Son pourcentage de popularité est à peu près celui de l’équipement en diesel.
                En Angleterre il aurait 20% d’hostilité, c’est là bas le pourcentage de diesels..

                Notons que le japon, qui avait presque le pourcentage de diesel que la france, championne du monde encore une fois de la connerie, a su, en quelques années, inverser vraiment la courbe, au prix d’une polique offensive, faite de primes et de pénalités

                • velosolex velosolex 17 janvier 2015 15:38

                  Rectification !

                  Le pourcentage positif est maintenant à 39%  ! Encourageant....

                • Croa Croa 17 janvier 2015 23:47

                  Il reste de l’espoir : Tu es jeune et beaucoup de vieux, et un professeur émérite (!) traînant par ici sont encore plus cons !
                  *
                  Dans la première phrase tu confond diesel et gazole (fuel incolore plus taxé que le fuel domestique teinté de rouge, on peut aussi écrire gaz-oil mais pas diesel qui désigne exclusivement l’invention de Monsieur Rudolf Diesel donc une catégorie de moteurs à combustion interne.)
                  *
                  Écoute bien tes professeurs, ce qui te surprend aujourd’hui tu le comprendra demain ! smiley


                • Laurent 47 17 janvier 2015 18:38

                  Curieux, tout de même, cet acharnement contre le diesel, alors que selon de responsable de Peugeot ( entendu ce matin à RMC ), les moteurs diesel modernes, équipés de filtres à particules, ne polluent pas plus que les moteurs essence ! Le principal défaut du diesel, c’est qu’il fait rentrer moins d’argent dans les caisses de l’Etat ! Par contre, personne ne semble s’intéresser aux additifs qui entrent dans la composition du super, ou de l’essence sans plomb. Essayez un peu d’en savoir plus, et vous vous heurterez à un mur ! Cette enquête a déjà été effectuée aux Etats-Unis, et a donné des résultats un peu inquiétants ! Mais comme d’habitude, le bon peuple, trop stupide pour comprendre les finesses de la finance et des lobbies pétroliers, n’a nul besoin d’en savoir plus !

                  Par contre, ce sont les camions équipés de moteurs diesel qui posent le plus de problèmes, car beaucoup, surtout ceux venus de l’Est de l’Europe, ne sont pas équipés de filtres à particules, alors qu’ils traversent toute la France !

                  • Croa Croa 17 janvier 2015 23:56

                    Le défaut du diesel, c’est qu’il faut qu’il en ait un ! Les pétroliers n’ont pas beaucoup d’essence mais ils doivent absolument en vendre et l’automobile est parfaite pour ça alors que les camions sont déjà clients pour écouler leurs gazoles et qu’ils n’en demandent pas plus !


                  • sicome 17 janvier 2015 19:08

                    ancien cadre d un tres grand fabricant de carburateur auto , je dis que ce prof« emerite »n y connait rien en carburation ou injectionessence et j imagine qu emerite il n enseigne plus vraiement et ne connait pas le diesel ( je ne roule qu a cela ) dont je rappele qu il consomme 15a 20% DE MOINS QUE L ESSENCE et a la fin tout est brule


                    • sicome 17 janvier 2015 19:19

                      j ajoute qu il y a peu de B E moteurs diesel dans le monde et que de grands progres sont encore possible ; la FRANCE est leader dans ce domaine... . CE prof« emerite » d ecologie a sans doute TROUVE LA le seul moyen de faire parler de lui  


                      • Croa Croa 18 janvier 2015 00:16

                        « que soient ciblées en absolue priorité les risques pour l’hygiène publique »
                        *
                        La survie des espèces serait donc moins importante que l’espérance de vie ?

                        Autrement dit : La santé de chacun serait-elle plus importante que la catastrophe qui nous fera crever tous ensembles ?

                        CET AUTEUR ’’ÉCOLO’’(?) MARCHE À COTÉ DE SES POMPES !  


                        • François Ramade 20 janvier 2015 17:30

                          Cette personne s’est distinguée par le nombre, la véhémence.....et la discourtoisie (en étant euphémique) de ses réactions,qui se caractérisent surtout par nombre d’affirmations dépourvues de discernement et intr !nséquement erronées........Cette hostilité à l ’égard du texte en question est même incompréhensible laissant penser soit que l’auteur de ces réactions se sente atteint personnellement quand on évoque le problème des pollutions par les véhicule diesel soit qu’il est professionnellement intéressé dans la fabrication ou la vente de tels véhicules. En tout état de cause, mon article n’a en aucun cas pour objet de stigmatiser les possesseurs d’automobiles diesel car ils ont de nos jours objectivement raison, au plan de leur intérêt pécuniaire, d’acquérir de tels véhicules dont l’achat est encouragé par l’Etat car ils sont moins taxés et dont le prix de revient quand on roule beaucoup, est inférieur à celui d’un véhicule à essence analogue. De plus, le profane peut en toute bonne foi être convaincu que le diesel est moins polluant que l’essence et donc qu’il contribue à la protection environnementale en faisant un tel achat puisque les pouvoirs publics pénalisent l’essence - au travers des bases de la tarification du Malus qui prend comme référence de façon absurde les émissions de CO2 comme critère du degré de pollution !

                          Je ne répondrai ici qu’à une des réactions de cette personne, citée ci-contre , dans laquelle elle fait allusion au fait que les considérations sur le risque climatique devraient avoir l’ascendant sur les risques sur l ’hygiène publique. Ici encore, on ne peut que souligner la faiblesse de l’argumentation de son auteur. 
                          Ainsi que je me suis évertué à l’expliquer dans cet article, la taxation des véhicules automobile selon leurs rejets de CO2 est inconséquente. Elle serait à la limite partiellement justifiée si ces émissions représentaient une part importante du CO2 rejeté par la somme des activités individuelles, collectives, industrielles, de transports etc... de notre pays, donc de l’impact climatique potentiel de ces rejets. Malheureusement les données statistiques officielles montrent que c’est fort loin d’être le cas puisque les automobiles à essence ne représentent que quelques pour cent des émissions totales de CO2 de notre pays. Les pouvoirs publics ont donc gravement manqué de discernement dans cette affaire car ils se doivraient ici de donner la priorité à l ’hygiène publique en favorisant les véhicules à essence puisque leurs rejets impactent peu l’ensemble de ceux de C02 et en faisant porter à l’opposé l’effort fiscal sur les autres sources bien plus importantes des rejet de ce gaz afin de réduire significativement l’impact climatique des systèmes énergétiques de notre pays... Faut il rappeler que le gazole consommé par les diesels représente actuellement 82 % de la consommation totale de carburant par les véhicules automobiles et émet donc en première approximation une proportion analogue des dégagement totaux de CO2 par les véhicules à moteur (en réalité plus que cela car l’essence est plus hydrogénée que le gazole- et donc moins de 18 % des rejets totaux de CO2 par les véhicules automobiles sont le fait de ceux à essence) .... Nous suggérons donc à la personne concernée de faire l’effort de bien se documenter au préalable au plan scientifique et technique car le sujet en question, certes vaste et complexe, et de lire attentivement l’argumentation et les publications citées en référence dans l’article concerné avant de prétendre le contredire .....Cela lui évitera de faire preuve en premier lieu dans ses réactions .... de son incompréhension de la problématique abordée et de sa profonde méconnaissance du sujet en question.. ;.

                        • sicome 18 janvier 2015 07:08

                          d apres wikipedia il est specialise en pesticides et insecticides 


                          • François Ramade 18 janvier 2015 15:32

                             Avant d’émettre un jugement de valeur, il vaut mieux au préalable bien s’informer. L’auteur de et article a été pendant mrès de 10 ans membre de la commission supérieure des installations classée laquelle a pouvoir de faire fermer toute installation industrielle dont le niveau de polution excède les valeurs règlementaire . Par aileurs, il a été pendant près de deux décennies membre de la commission mixte sur la Toxicité des substances chimiques Ministère de l’Environnement-Ministère de l ’industrie laquelle a pouvoir d’interdire la mise sur le marché de toute substance ou mélange de substance présentant un danger pou r la santé publique et/ou l’environnement sa compérence scientifico-technique dépasse largement le strict cadre de ses recherches lajeurs qui outre les pesticides cocnerne tous les polluants organiques persistants. A ce titre, il a aussi travaillé jusqu’au milieu de la décennie 200 sur les HAP...dont les véhicules diesel sont en grandepartie repsonsable e l’air des villes. 

                            Si le pseudo Sicome souhaite avoir plus de documents sur ce qu’a publié l’auteur de cet article, je ( personnellement je n(utilise jamais de pseudo etsigne toujours mes écrits de mon nom car ainsi que lle soulignait le célèbre philosophe B. Spinoza, en 1670 dans son Traité Théologico-Politique, dans une libre République, quiconque à le droit de penser ce qu’il veut et d’écrire ce qu’il pense - sujet très d’actualité en ce moment) je lui suggère de consulter sur Iternet sur Google pe « Professeur François Ramade »...il y trouvera plus de 200 000 référence, car il est enoutre l’auteur de 25 livres académiques dans le domaine des Sciences de l’environnement, dont plusieurs sont consacrés au risque chimique risque chimique et des conséquences de la pollution enviironnelmentales par les substances chimiques .....

                          • sicome 18 janvier 2015 16:17

                            JE NE VOUS AI JAMAIS VU VISITER UNE DES USINES QUE JE DIRIGEAIS POUR COMPRENDRE LA CARBURATION ET LE CONTROLE MOTEUR


                          • François Ramade 18 janvier 2015 19:38

                            Cher Monsieur,


                            Je pense que la problématique évoquée n’est pas seulement une question physico-chimique de carburation (ou d’injection) dans des moteurs à allumage commandé ou dans ceux à combystion iiterne. Même si n-bein entendu les émissions au plan quantitatif voire qualitatif dépendent de la nature de la carburation et du comtrôle de l’alimentaityon combustion, le problème est ici d’analyser de façon concrète et intrinsèque quelle est l’importance qualitative et quantitative des émissions des échappement s de véhicules à essence ou diesel, toutes choses égales par ailleurs. Ce bilan comparatif des émissions montre que d’une part, les moteiurs à essence muni de pôts catalytiques à triple effet ce qui est aujourd’hui la règle n’émettent pas d’Hydrocarbures Aromatiques polycycliques ni de SO2 car la loi exige aujourd’hui que les super soient dépourvus de soufre et que de toute façon, ils n’en renfermaient par le passé que de très faibles teneurs. A l ’opposé, le gazoil dit gazole a renfermé jusqu’à 500 mg/l de Soufre et aujourd’hui encore, la règlementation des carburants fixe cette teneur à la valeur limite de 10 mg/l si mémoire est bonne. Par ailleurs ; même dans le cas des normes Euro 6, que vous connaissez certainement ... et qui ne seront appliquée qu’à partir de la mi-Septembre 2015, la réglemenbtation tolère pour le diesel des émissions en NOx, Hydrocarbures imbrûlés et particules fines toujours supérieures à celels exigées des moteurs à essence. Quinconces a quelques notions sur l’épuration des produits de combustions des diesels est au fait des difficultés d’arriver à équilibrer la réduction des NO2 et celle des émissions des particules fines et des hydrocarbures. Par ailleurs se pose la question de l’efficacité dans le temps ds filtres à particules....E définitive et bien qu’il faille reconnaître que les constructeurs ont amélioré considérablement depuis les premières normes euro l’épuration des émissions des diesels, il n’en subsiste pas moins qu’Euro 6 inclus, le diesel demeure significativement plus polluant relativement aux émissions toxiques que l’essence. IL serait t difficile de comprendre que des organisations internationales telles que l’OMS, ou encore les rsponsables de grandes capitales des pays lesplus développés continuent à envisager des mesures de restrictions cocnernant la circulation des diesels dans les villes si ce différentiel d’émission de polluants toxiques avait été réduit à un niveau qui interdirait cette distcinction entre essence et diesl
                            Je vous prie d’agréer, Cher Monsiuer, mes distinguées salutations.

                            F. Ramade


                          • Spartacus Lequidam Spartacus 18 janvier 2015 10:21

                            Bel article documenté avec des références et argumentations.


                            Reste a comprendre cette haine absurde du CO2. 

                            1. La concentration de CO2 dans l’atmosphère de la planète est plus faible aujourd’hui, même en incluant les émissions d’origine humaines, qu’il ne l’a été durant la plus grande partie de l’existence de la vie sur Terre.

                            2. Le climat mondial a été beaucoup plus chaud qu’en ce moment pendant la majeure partie de l’existence de la vie sur Terre. Aujourd’hui, nous sommes en plein dans une période interglaciaire de l’Ère Glaciaire du Pléistocène qui a commencé il y a 2,5 millions d’années et n’a pas pris fin.

                            3. Il y a eu une période glaciaire il y a 450 millions d’années durant laquelle la concentration de CO2 était environ 10 fois supérieure à ce qu’elle est aujourd’hui.

                            4. Les Hommes ont évolué sous les tropiques près de l’équateur. Nous sommes une espèce tropicale et nous ne pouvons survivre dans des climats plus froids que parce que nous avons du feu, des vêtements et des abris.

                            5. Le CO2 est la source d’énergie la plus importante de toute vie sur terre. Toutes les plantes vertes utilisent du CO2 pour produire les sucres qui fournissent de l’énergie pour leur croissance et pour notre croissance. Sans CO2 dans l’atmosphère la vie fondée sur le carbone ne se serait jamais développée.

                            6. Le niveau optimal de CO2 pour la plupart des plantes est d’environ 1600 parties par million, quatre fois plus élevé que le niveau actuel. C’est pourquoi les sériciculteurs injectent délibérément dans les serres le gaz riche en CO2 qui s’échappe de leur chauffage à gaz et au bois, obtenant ainsi une augmentation de 40 à 80 pour cent de la croissance de leurs plantes.

                            7. Si les émissions humaines de CO2 finissent effectivement par provoquer un réchauffement significatif (ce qui n’est pas certain), il pourra peut-être être possible de produire des cultures vivrières dans le nord du Canada et de la Russie, de vastes zones qui sont pour le moment trop froides pour être cultivées.

                            8. Qu’un taux élevé de CO2 provoque un réchauffement significatif ou pas, le niveau élevé de CO2 lui-même se traduira par une augmentation considérable du taux de croissance des plantes, y compris des cultures vivrières et des forêts.

                            Bref taxer le CO2 c’est taxer la vie. Ce n’est ni une question de finance, ni une question scientifique, mais de groupe de pression écolo, qui ne doivent leur existence que sur l’ignorance et l’exagération.

                            .


                            • JC_Lavau JC_Lavau 24 avril 2015 09:21

                              @Spartacus. Toi mon gars tu en sais trop. Et en savoir trop ou penser trop, ça donne du plomb dans l’organisme...


                            • KarlMax 18 janvier 2015 10:42

                              « 40% de gens pas d’accord avec l’article » (SIC !)

                              Dans ces 40%, je suis absolument certain qu’il y en a un sacré paquet qui mettent du fioul domestique dans le voiture mazout.
                              « Rouler au rouge » (à 30%, 60% ou 100%) est un sport national en France :
                              - Ca explique aussi le nombre délirant de « véhicules mazout » vendu.
                              - Et ça explique aussi les énormes anomalies statistiques relevées par l’INSEE (qui reste étrangement muette sur le sujet)

                              Et quand aux « filtre à particules miracle » des diesels (normes euro 4 et 5) : ils ne filtrent rien du tout !!!
                              Ils stockent les particules, les cassent en particules en plus petites, puis les rebalancent en intégralité dans la nature lors des phare de régénération du filtre.

                              Et là ou c’est très bien fait, c’est que la régénération du filtre à particule ne se produit jamais à base vitesse : parfait pour ne détecter presque aucune pollution lors du contrôle technique !

                              Elle est pas belle la magouille ?!


                              • JC_Lavau JC_Lavau 24 avril 2015 09:28

                                Un véhicule diesel moderne ne pollue pas. Aucune comparaison avec ce qui se faisait voici vingt ans. Et comme il consomme moins...

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