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Accueil du site > Tribune Libre > Que crèvent les moines tibétains !

Que crèvent les moines tibétains !

Quand 99% des meRdias, des partis politiques, des syndicats, des intellectuels ( ?) et des artistes ( ?) tiennent le même discours sur un sujet donné, il y a tout lieu de se méfier. Souvenez-vous de l’hystérie « antifasciste » après le 21 avril 2002 (qui a servi à faire réélire triomphalement l’escroc Chirac), de l’intense propagande en faveur du Traité Constitutionnel Européen en 2005 (il s’agissait en réalité « de faire avaliser par les masses le programme de leur extermination »[1]) ou, tout récemment, du matraquage en faveur d’Ingrid Betancourt (une bourgeoise franco-colombienne détenue par une guérilla luttant contre un régime dictatorial à la botte de Washington, dont la libération a été obtenue « grâce » à l’aide israélienne – ça laisse rêveur…).

 Depuis quelques mois, la cause tibétaine est, à son tour, très « tendance »[2] : on manifeste un peu partout pour elle, les drapeaux tibétains se vendent comme des petits pains... Pour un peu, on en oublierait presque que ce qui est à la source de toute cette agitation, ce sont de violentes « émeutes » racistes (les Han et les Hui ont été massacrés par les « émeutiers » tibétains, ce qui a entraîné la réaction des autorités chinoises). Les hommes politiques d’extrême-droite, à qui ces évènements ont sans doute rappelé les « bonnes » vieilles ratonnades, se sont naturellement sentis solidaires des voyous tibétains. Selon Marine Le Pen, « au Tibet comme à Nanterre [sic] le communisme, fidèle à sa vision totalitaire du monde, démontre une fois encore son caractère antidémocratique et la vision toute particulière qu’il se fait de la liberté »[3]. Jean-Marie Le Pen, lui, s’est vanté d’être celui qui dénonce depuis « cinquante ans » les menaces que fait peser le régime chinois sur les droits de l’Homme. Dit autrement : le leader du FN était droit-de-l’hommiste avant les autres ! Et dire que, avant cette révélation fracassante, certaines personnes naïves ou mal intentionnées prétendaient que, dans les années 1950, Le Pen était en train de torturer en Algérie ! Les voilà rassurées : il n’en est rien !

 Les gangsters de l’UMP sont également ravis de tout le battage meRdiatique autour du Tibet : pendant ce temps-là, au moins, on ne parle pas du chômage, des privatisations, des délocalisations… La droite a l’habitude de désigner des boucs-émissaires – les jeunes des quartiers pauvres, les sans-papiers, les chômeurs, les cheminots, les autonomes, etc. – pour détourner l’attention de sa politique intégralement en faveur des riches. C’est maintenant aux « Chinois » de jouer ce rôle…

 La gauche est fidèle à elle-même : une fois de plus, elle est en première ligne dans la défense d’une « bonne cause » ultra-consensuelle. Marie-Ségolène Royal, dont on connaît le penchant pour les âneries religieuses, a annoncé qu’elle se rendrait au Tibet. Bertrand Delanoë – l’icône des bobos – a fait du dalaï-lama un citoyen d’honneur de Paris. Quant à Daniel Cohn-Bendit, autre idole des bobos, il a comparé la Chine actuelle à l’Allemagne hitlérienne qui, en 1936, n’était « qu’un pays totalitaire où il y avait simplement des camps d’internement, qui existent aujourd’hui en Chine. […] Si l’Europe avait la même confiance en elle-même que les Américains en eux-mêmes, on serait capable de faire plus pour les droits de l’Homme. »[4] Ses amis les dirigeants états-uniens ne lui ont pas parlé de Guantanamo ? Ils ne lui ont pas révélé, non plus, qu’il y avait plus de prisonniers dans leur pays que dans la Chine « totalitaire » ? C’est bien dommage…

 Les partis d’extrême-gauche, en bons chiens de garde du Système, ont hurlé avec les loups. La L. « C ». « R ». s’est solidarisée des moines et des jeunes tibétains « bravant la répression » et a reproché à Sarkozy la « grande timidité » dont il aurait fait preuve sur ce dossier. Elle est même allée jusqu’à se féliciter qu’une délégation de Reporters sans frontières ait « réussi à perturber le départ de la flamme olympique de Grèce »[5]. On imagine à quel point la bourgeoisie doit trembler devant ces « révolutionnaires » qui apportent leur soutien à une association anticommuniste financée par le Département d’État américain, Soros, Dassault, et Lagardère[6] ! Lutte Ouvrière a affirmé peu ou prou la même chose que la L. « C ». « R »., se plaignant que « l’Occident regarde ailleurs » pendant que « Pékin réprime »[7] (donc en Occident on ne nous aurait pas infligé suffisamment de propagande en faveur du « Tibet » ?!?) et que « la diplomatie française mette un bémol sur le Tibet et les droits de l’homme [en Chine]. »[8] On notera au passage l’acharnement de la L. « C ». « R ». et de LO à demander aux dirigeants français de faire preuve de plus de fermeté à l’égard de la Chine (plus de fermeté, c’est-à-dire ? des sanctions économiques ? des bombardements massifs « démocratiques » ?)… Acharnement d’autant plus suspect que ces deux organisations n’ont jamais exigé de nos dirigeants qu’ils fassent quoique ce soit contre les USA ! De manière plus générale, depuis des décennies, les partis d’extrême-gauche ont une fâcheuse tendance à être sur la même ligne politique que l’impérialisme américain : soutien à Soljenitsyne, à Solidarność, aux « combattants de la liberté » (sic !) en Afghanistan dans les années 1980 ou au Tibet aujourd’hui… Pure coïncidence ?

 En diffusant massivement de la propagande antichinoise, la classe politique dans son ensemble a tenté de relégitimer le régime pourri qui la fait vivre. Ainsi, ceux qui ont manifesté « pour le Tibet » ces derniers mois se sont sans doute senti « libres » tout ça parce que, à l’archaïque tyrannie d’un Parti « Communiste », la bourgeoisie française à préféré les multiples avantages d’une moderne dictature à partis multiples. On a même vu les membres du collectif Réaction citoyenne – avec un brin d’honnêteté supplémentaire, ils se seraient baptisés le collectif Réaction tout court – investir un immeuble de Coca-Cola en France et y déployer des banderoles « pro-tibétaines » aux cris de « liberté au Tibet » et « démocratie en Chine »… Mais quelle liberté ? Et quelle démocratie ? Celles que l’Occident, avec sa légendaire grandeur d’âme et son non moins légendaire désintéressement, apporte en ce moment aux Afghans et aux Irakiens ? Pas étonnant que le peuple chinois n’en veuille pas… Un membre du collectif, interrogé par un journaliste, affirmait vouloir attirer l’attention sur le fait que Coca-Cola allait s’enrichir lors des Jeux Olympiques de Pékin… Ce qui est certes immoral mais, enfin, depuis quand le capitalisme se soucie-t-il de morale ? L’interviewé arrive-t-il de la Lune ? Plus fort encore : ce membre du collectif Réaction citoyenne, tout en expliquant tout le mal qu’il pensait des marques qui allaient faire des profits durant les JO au mépris de toute considération humaniste, arborait fièrement une casquette Nike. Or, c’est bien connu : dans les usines Nike – du Vietnam au Mexique en passant par le Pakistan – l’atmosphère respire la liberté et la démocratie ! Bonjour l’indignation sélective…

 Il s’avère en fait que ce qui se joue en Chine n’a rien à voir avec la liberté, la démocratie, les droits de l’Homme ou le droit des peuples à l’autodétermination. Les quelques banalités suivantes suffisent à le démontrer :

- la majorité des Occidentaux ne sont pas libres, puisqu’ils sont fichés, filmés, fliqués, salariés… 

- les régimes occidentaux ne sont pas des démocraties : quand les peuples « votent mal », la bourgeoisie les fait voter une seconde fois « comme il faut », ou bien elle ne tient tout simplement pas compte du verdict des urnes ;

- les droits de l’Homme ne sont pas respectés en Occident (sauf bien sûr le droit à la propriété) ;

- les dirigeants occidentaux se contrefichent du droit des peuples à l’autodétermination : ils sont en ce moment furieux contre la Russie qui vient de reconnaître l’indépendance de l’Ossétie du Sud… Mais, après tout, lors d’un referendum sur une éventuelle indépendance qui s’est tenu le 12 novembre 2006, les Ossètes n’ont été qu’un peu plus de 90% à se prononcer en sa faveur ! Et ne parlons même pas de la situation en Palestine occupée, où les Arabes sont massacrés depuis 60 ans par un État israélien qui n’est qu’une succursale de l’impérialisme américain au Proche-Orient…

 Les raisons pour lesquelles les bourgeoisies occidentales haïssent la dictature bureaucratique chinoise sont toutes autres : elle est née d’une révolution, elle est (encore) officiellement communiste, elle met trop de temps à ouvrir (offrir ?) à la concurrence étrangère certains secteurs économiques (le secteur bancaire notamment), elle vient de faire passer à 25% le taux d’imposition sur les sociétés[9], etc. Mais il serait assurément contre-productif pour la classe dominante de mettre en avant de tels « arguments » pour convaincre les masses du caractère monstrueux du régime chinois – d’où l’utilisation de la rhétorique attrape-tout des « Tibétains opprimés »…

 De plus, outre le recours aux prétendus « combattants de la liberté » au Tibet, l’impérialisme américain et ses alliés essayent de se servir des populations musulmanes (ouïghoures) du Xinjiang pour déstabiliser le régime chinois[10]. Cela n’a d’ailleurs rien d’un secret : le National Endowment for Democracy (NED), organisme anticommuniste mis en place par Ronald Reagan en 1983, publie sur son site les noms des divers groupes qu’il finance au Xinjiang, ainsi que les montants qui leurs sont alloués[11]. Et sur le site internet du Congrès Mondial Ouïghour[12], qui a reçu 136 000 $ en 2007, se trouvent des liens vers les sites du NED et de Radio Free Asia – la radio anticommuniste fondée par la CIA en 1950[13]… 

 Récapitulons : en guise de bonne volonté vis-à-vis de « l’Ouest », Pékin devrait accorder une plus grande autonomie à deux régions, le Tibet et le Xinjiang, qui représentent au total 3 millions de km², soit un tiers de la superficie de la Chine. Or, si l’on en juge par les pratiques auxquelles les grandes puissances occidentales recourent lorsqu’elles veulent démanteler un pays trop puissant (cf. la Yougoslavie), on peut affirmer sans grand risque qu’une plus grande autonomie ne les satisferait aucunement : l’Occident plaiderait alors pour leur indépendance pure et simple. Et si par hasard cette indépendance était accordée aux Tibétains et aux Ouïghours, il se trouverait sûrement des Ménard et des Cohn-Bendit pour demander à ce que la Chine renonce également à la Mongolie-Intérieure. Il arrive parfois qu’en Occident des putes intellectuelles rappellent, pour s’en gausser, cette célèbre phrase qu’elles attribuent à la défunte diplomatie soviétique : « ce qui est à moi est à moi, ce qui est à toi est négociable. » Aveuglés par leur idéologie « libérale », ces penseurs stipendiés ne réalisent même pas qu’il s’agit là de la devise éternelle du capitalisme, depuis le génocide des Indiens jusqu’à nos jours...

[1] Rapaces, communiqué numéro 13 .

[2] Les scénaristes de la série télé « Plus belle la vie », « destinée à éduquer le bon peuple » (dixit do), ont apporté leur contribution à la propagande « pro-tibétaine » et antichinoise au cours de plusieurs épisodes. De plus, dans ce feuilleton, il était récemment question d’une femme qui aurait été assassinée il y a quelques décennies au Goulag, après avoir été dénoncée au KGB – peut-être par des militants du Parti Communiste Français. Depuis la chute de l’Union Soviétique, la bourgeoisie ne cesse de répéter que « le communisme est mort ». A en juger par la dose importante d’anticommunisme qu’elle diffuse via le  tittytainment quotidien, on peut au contraire estimer que la classe dominante est très consciente du fait que les aspirations à une société sans classes ni État sont encore bien vivaces.

[3] Communiqué du FN, 8 avril 2008.

[4] Dépêche AFP, vendredi 8 août 2008.

[5] Communiqués de la Ligue dite communiste révolutionnaire des 18 mars et 25 mars 2008.

[6] Voir Wikipedia.

[7] Journal Lutte Ouvrière n°2068 du 21 mars 2008.

[8] Journal Lutte Ouvrière n°2073 du 25 avril 2008.

[9] Ce qui a fait dire à un crétin cynique sur son blog : « Si vous êtes intéressés, c’est le moment de vous rapporcher [sic] d’un conseiller fiscal, pourquoi pas français, installé en Chine. »

[10] Le régime chinois n’est certes pas étranger à ce qui lui arrive au Xinjiang : rappelons que pour déstabiliser l’Union Soviétique, il a lui-même soutenu, semble-t-il dès 1978, les islamistes présents sur son territoire, qui sont ensuite allés combattre l’Armée Rouge en Afghanistan. Cela ne change rien au fait que les Ouïghours, comme les Tibétains, ont tout à perdre à accepter de servir de supplétifs des grandes puissances occidentales : les dirigeants desdites puissances ne voient dans ces populations rien de plus que des outils à leur service, qu’ils finiront par abandonner comme ils l’ont fait par le passé avec les Hmong et les harkis.

[13] Voir Wikipedia.


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51 réactions à cet article    


  • COLRE COLRE 6 septembre 2008 11:36

    C’était un communiqué de l’ambassade de Chine.


    • Avatar 6 septembre 2008 12:15

      Entièrement d’accord avec votre post Colre...

      Une ptite photo de certains émeutiers qui ouvrira peut-être les yeux de l’auteur de ce "papier"...


    • COLRE COLRE 6 septembre 2008 12:29

      Avatar, cette photo n’est qu’un vil montage des suppôts de l’infâme empire du mal ! vous êtes aveuglé par la propagande des médias soumis aux intérêts américano-sionistes !


    • aurelien362 6 septembre 2008 12:41

      Avant de dire n’importe quoi, avatar, la moindre des choses est de se renseigner.
      Cette photo a été prise en 2001, sur le tournage du film "the touch" (sorti en 2003 en France...) Des soldats chinois alors été utilisé comme figurants, et on leur avait demandé pour ces raisons d’enfiler des costumes traditionnels de moines boudhistes.
      L’association "France-Tibet" a elle même publié un démenti par la suite.

      Comme quoi il faut réfléchir un peu avant de se faire bourrer le crane. De plus je crois que les chinois ne serait aussi idiot pour organiser ce genre de deguisement en pleine rue -_-


    • Echo Echo 6 septembre 2008 12:55

      Et alors, ca nous change un peu des bouddhalatres habituels.


    • Avatar 6 septembre 2008 14:41

      Mea Culpa.

      Effectivement cette photo a bien été prise lors du tournage d’un film.

      Désolé, mais j’y avais crû de bonne foi car, même si l’usurpation a bien été utilisée par des soldats chinois, cette photo n’en est pas du tout une preuve.

      Et cette vidéo, trucage aussi ?


    • R.L. 6 septembre 2008 16:16

      Vous êtes en retard de 6 mois à propos de cette photo.
      Dommage pour vous.
      Mais c’est bien révélateur de votre ignorance et de vos préjugés.
      Il ne faut pas lire que le Figaro ou le Figaro-bis (Libération), écouter Europe, RTL ou F. I. ou regarder TF1/A2 !
      On étudie l’histoire, on prend une carte du monde où figurent pétrole, gaz et... bases militaires américaines.
      Ensuite, on réfléchit par soi-même, comme un grand.
      Beaucoup de choses devienne alors claires, surtout que nous avons maintenant -hélas- quelques décennies d’expérience...
      Le prochain clash américain : Iran, Vénézuela, Colombie ou Équateur ? Pakistan ?
      Ou répétition britannique au Xinjiang ? Ou ... ?
      Je vous laisse compléter.


    • aurelien362 6 septembre 2008 16:23

      Bah on n’a aucune preuve que les chinois se deguisent en moines ; cette vidéo, je n’y vois rien de compromettant. Les moines accusent le gouvernement chinois d’avoir envoyé des faux moines provoquer les émeutes ; Bien. Mais ou sont les preuves ? Ou sont les témoignages ?
      On entend juste parler les moines, mais le peuple, lui, quand est-ce qu’on lui donne la parole ? La parole des moines (désolé, je suis un laiciste convainqu) n’a pas plus de valeur que celle des autres. Après tout ils défendent leur chapelle (pour faire un mauvais jeu de mot...), mais leur témoignage n’est pas une preuve formelle du tout.

      Je ne dis pas que la Chine se conduit bien au Tibet, je dis juste qu’il faut cesser de propagaer des rumeurs, et se baser sur des preuves concrètes. Jusqu’à nouvel ordre, il y a eu au Tibet une émeute de tibétains qui sont allé tabasser (parfois à mort) des hans et des musulmans. Je ne me fie pas à ce que disent les autorités chinoises (pas objectives du tout), mais aux témoignages de tous les touristes présents sur place, canadiens, anglais, français, etc. qui confirment cette version.


    • sisyphe sisyphe 6 septembre 2008 16:55

      Bouuuhhhh....
      Les pauvres chinois massacrés par les tibétains ....
      Va-t-on vers un génocide des Han ? 
      Heureusement, l’esprit de Mao veille toujours sur son peuple, et sait éclairer ses lanternes

      Cet article, effectivement diffusé par l’ambassade de Chine, vaut son pesant de beurre de yack !


    • sisyphe sisyphe 6 septembre 2008 16:57

      sinistre spectacle pour une sinistre propagande


    • hgo04 hgo04 6 septembre 2008 20:52

      Naze cette photo... c’est bien lors d’une sceène d’un film qu’ils ont porté ces robes de moines, car ces derniers ne voulaient pas faire les figurants....

      Je pensais voir quelque chose de neuf, ben non... les moino pro neu neu ressortent les vieilles affaires nazes...

      Voulez vous des photos de la peau qui a été offerte à votre dalai ??? celle d’un tibétain, bien entendu, de caste inférieure... un paysans, un esclave.. bref une vie qui vaut rien selon le concept de la théocratie de cette époque et mené avec bienveillance par ce cureton bouddhiste, sauf de voir sa peau être offerte au 8° anniversaire de votre trés cher dalai...

      tiens, amusez vous :

      http://membres.lycos.fr/edipro/Actu/chine.htm


    • sisyphe sisyphe 6 septembre 2008 23:58

      C’est marrant de voir tous les fachos voler au secours de la Chine communiste !
      C’est parce qu’ils commencent à avoir du fric ? 
       smiley


    • hgo04 hgo04 7 septembre 2008 07:48

      Définition du "Fascisme" :

      (Wikipedia) :

      Le fascisme (en italien fascismo) est un mouvement politique d’origine italienne apparu en 1919. Ce terme, très utilisé, a par la suite pris un sens beaucoup plus large. Il est donc nécessaire de cerner ses différents niveaux d’acception.

      • Au sens strict, le terme désigne le mouvement politique fondé par Benito Mussolini, ainsi que le régime qui était en vigueur en Italie quand Mussolini était au pouvoir, de 1922 à 1945. Partisan du totalitarisme et adversaire de la démocratie et du socialisme, le fascisme mussolinien se réfère également aux idées du syndicaliste-révolutionnaire français Georges Sorel, pour qui l’émancipation de la classe ouvrière passe par la violence. Ce sens strict est notamment utilisé par les historiens.
      • Au sens large, le terme fascisme a pris un sens générique. Le modèle italien s’étant exporté dans toute l’Europe (nazisme en Allemagne, franquisme en Espagne), il s’est ensuite étendu à tout mouvement politique s’appuyant sur un pouvoir fort, prônant un État sécuritaire, les métiers organisés en corporations (ceci au moins jusqu’en 1945), l’exaltation du sentiment nationaliste et une politique réactionnaire. Le politologue français Pierre Milza a ainsi titré l’un de ses ouvrages Les Fascismes. De nombreux spécialistes affirment que le nazisme est à l’opposé du fascisme au sens strict, ce dernier ayant pour objectif de créer un état fort, alors que le nazisme a pour but de détruire l’état (justice, armée, police...) et faire détenir les domaines régaliens par le parti et ses dirigeants. De plus, le fascisme aborde très peu les thèmes raciaux, à l’inverse du nazisme.
      • Dans son acception la plus large, le terme est employé de manière péjorative par certaines idéologies qui tendent à associer le fascisme à leurs ennemis, ou le définissent comme étant l’opposé de leurs propres visions. Cette acception a été facilement employée par les Soviétiques durant la guerre froide, dans le cadre de la "tactique du salami" (cf. Mátyás Rákosi en Hongrie dans les années 1940/50), qui consiste à diviser les partis politiques adverses en les accusant de fascisme ou de révisionnisme, pour les éliminer un à un jusqu’à ce que le Parti communiste reste le seul parti. Les staliniens ont été jusqu’à traiter des dirigeants sociaux-démocrates de « social-fascistes ». Dans le débat politique contemporain, le terme fasciste continue d’être employé comme une injure.
      Evidemment, sisyphe, c’est la troisième partie qui te concerne... Vous ne pensez pas comme moi, vous êtes fascistes... lol...

      Moi je dirai que les pro tibétain sont des bobos, mélancoliques du temps passé où le tibet était une plaque tournante du trafic d’opium organisé par les anglais, grands libérateurs des peuples... c’est à dire avant le retour de la chine... Bon, ce pays n’est pas non plus un exemple à suivre, mais au moins ils sont chez eux...

      De plus, ces pro tibétains affichent au grand jour leur haine de l’autre, les chinois.. ce qui est du racisme en soit... C’est sur qu’il est plus facile pour eux de tenir ce genre de propos, sur l’occupation de territoire, quand cela concerne la chine.. mais sont bien silencieux quant aux problèmes entre israel et ses voisins... Pas de manif pour cette guerre qui n’en finit pas ??? qui fait des morts, qui maintient un peuple dans la misère et le dénûment ??

    • sisyphe sisyphe 7 septembre 2008 09:49

      Bon. 
      Alors, on va changer fasciste, par défenseur du libéralisme, ou néocon, et je repose la même question : pourquoi les néocons volent-ils brusquement au secours de la Chine communiste, de son système dictatorial, de ses atteintes à la liberté ? 
      Parce qu’elle commence à être une puissance financière ? 
      J’attends donc la réponse. 


    • aurelien362 7 septembre 2008 11:17

      Allez dans google taper "le blog drzz" (blog de référence du néo conservatisme en france) et je ne crois pas que vous verrez beaucoup d’articles pro-chine, c’est plutot le contraire.
      Je vous retourne la question maintenant : pourquoi tous ceux qui il y a 40 ans etaient de fervetns maoistes revolutionnaire (Cohn Bendit, Bruckner, Glucksmann, Kouchner, etc.) sont-ils devenus si acharnés contre le modèle qu’ils admiraient autrefois ? (et ce malgré d’énormes progrès effectués....)

      Vous pratiquez un amalgame facile ; tous les témoignages fiables confirment que des émetueris tibetains ont passé à tabac des hans et des musulmans. Après, qui a parlé de génocide des hans ? Vous faites des fantasmes seuls :S


    • hgo04 hgo04 7 septembre 2008 16:52

      D’autant plus que fasciste ne convient pas non plus...

      Je ne me porte pas au secours des chinois.. je m’en contrebalance..

      Mais disons que je ne vois pas pourquoi certains prennent la défense de blezebuth en critiquant satan... les mélancolique du tibet d’avant ne valent guère la chine de maintenant.. sauf que maintenant ils mangent et se soignent.. ils vivent plus que les 35 ans d’avant...

      Alors critiquez la chine, oui.. mais faire croire que le tibet est opprimé.. bouh... !!! trop naze...

      Et comme on vous l’a dit sur d’autre intervention d’A.V z’êtes un petit fascho menteur... !!!


    • Eloi Eloi 6 septembre 2008 12:43

      Cela dit il est évident qu’une bonne nouvelle pour l’Occident serait le démembrement de la Chine.

      De là à imaginer que des actions concrètes soit envisagées, il faudrait vraiment être un complotiste malsain dans sa tête...

      Pour le pluralisme de l’information, à propos de la photo :
      http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=38863
      (démenti qui peut lui-même être envisagé comme de la propagande, bien sûr : le monde est terriblement compliqué)

      Pour propager la démocratie, ne serait-il pas mieux de commencer par balayer devant notre porte ? Mon collègue chinois se marre des prétentions occidentales... Peut-être a-t-il tort d’en rire (ce n’est pas forcément drôle), mais tant qu’il en rira, je ne vois pas quelle crédibilité nous pourrions avoir...


      • non666 non666 6 septembre 2008 13:24

        Tout ce que dit ce malheureux article surla récupération de l’affaire tibetaine par les bien pensants chez nous est vrai.

        Pour gagner son certificat de droit de l’hommiste, en 2008, "il faut en etre".

        Je ne peux etre un etre mauvais si je combat les chinois du tibet...
        On ne relira jamais assez mon puissantissime post sur la diabolisation : http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=21997

        J’en avais fait un sujet d’article sur les techniques de manipulation de foule, mais le comité central d’agoravox n’a pas jugé utile de le publier....

        Bref , l’Auteur voit juste en montrant du doigt les bien pensant chez nous.
        Sa defense de la chine est juste un peu exagérée.

        Il est arrivé a pied par la Chine et cela fait mal....


        • Tarouilan Tarouilan 6 septembre 2008 13:43

          Enfin, un avis sain et sympathique sur la Chine, loin du lavage de cerveau qui a transformé en zombies décérébrés beaucoup de nos contemporains.

          Le développement et l’importance de la Chine est garant de la paix du monde, toutefois, la Chine devra beaucoup développer ses capacité de defense, POUR ETRE CREDIBLE SUR CE PLAN, car il est à craindre que l’Empire du mal US, ne nous conduise à des guerres et agressions de toutes nature, et la Chine est une cible privilégiée.....LA CIA est tellement derrière le Dalaï-lama, que ce dernier a fini par l’avouer.... élément de l’épouvantable guerre géostratégique MONDIALE initié par les USA, qui a commencé ......


          • Céphale Céphale 6 septembre 2008 14:09

            @non666

            Et que dire des populations laborieuses de Cap !


            • Onegus onegus 6 septembre 2008 14:34

               Article stupide, qui illustre très bien comment, au prétexte de dénoncer la propagande d’un camp, on plonge dans celle de l’autre...

              Que la cause des Tibétains soit utilisée par la propagande occidentale n’enlève rien à sa légitimité ni à la réalité de leur souffrance, ni à celle des persécutions du pouvoir chinois depuis 50 ans...
              Et penser la combattre en ressortant les classiques de l’Agence Chine Nouvelle est d’une ânerie sans nom, car au final ce sont les Tibétains de l’intérieur qui payent le prix fort.

              Je conseille à l’auteur de méditer sur ces quelques images des "violents émeutiers racistes" Tibétain, ramenés à la raison par les tendres forces de sécurité chinoises...


              • aurelien362 6 septembre 2008 16:27

                Bah bien sur. Les soldats chinois tabassent à mort des émeutiers tibetains. Puis ils exhibent fièrement les corps devant les journalistes occidentaux et étrangers.

                Faut réfléchir un peu ; si les soldats chinois avaient commis ces massacres, est-ce qu’ils auraient laissé les corps à la vue de tous ? Est ce qu’ils auraient laissé les photographes prendre des clichés si nombreux et précis ?


              • Tarouilan Tarouilan 6 septembre 2008 15:33

                Le mythe du Tibet

                Piqure de rappel, pour rappeler ce qu’était une des plus épouvantables théocraties du monde.... thérapie contre le lavage de cerveau ambiant :


                Michaël Parenti

                Un des meilleurs analystes, révèle les dessous du "mythe du Tibet", du Dalaï Lama et de certains aspects du bouddhisme... Comment vivait-on lorsque les moines dirigeaient le Tibet ? Quelle a vraiment été la politique de la Chine dans cette région ? Et celle de la CIA ?

                Lhistoire du Christianisme, celle du Judaïsme, celle de l’Hindouisme et celle de l’Islam sont fortement marquées par la violence. A travers les âges, les religieux ont toujours invoqué un mandat divin pour massacrer des infidèles, des hérétiques, et même d’autres dévots au sein de leurs propres rangs. Certaines personnes soutiennent que le Bouddhisme est différent, qu’il se distingue nettement de la violence chronique des autres religions. Certes, pour certains praticiens à lOuest, le Bouddhisme est plus une discipline spirituelle et psychologique qu’une théologie au sens habituel. Il offre des techniques méditatives censées promouvoir la lumière et l’harmonie en soi. Mais à linstar de nimporte quel autre système de croyance, le Bouddhisme ne doit pas être appréhendé uniquement par ses enseignements, mais aussi en fonction du comportement effectif de ses partisans.


                Le bouddhisme est-il une exception ?


                Un regard sur l’histoire révèle que les organisations bouddhistes ne se sont pas abstenues d’actes violents si caractéristiques aux groupes religieux. Au Tibet, du début du dix-septième siècle jusquau sein du dix-huitième siècle, des sectes bouddhistes rivales se sont livrées à des affrontements armés et à des exécutions sommaires.1 Au vingtième siècle, en Thaïlande, en Birmanie, en Corée, au Japon, et ailleurs, des Bouddhistes se sont battus aussi bien entre eux quavec des non-bouddhistes. Au Sri Lanka, des batailles rangées au nom du Bouddhisme font partie de l’histoire cingalaise.2



                Il y a juste quelques années en Corée du Sud, des milliers de moines de l’ordre bouddhiste Chogye se sont battus entre eux à grand renfort de coup de poings, de pierres, de bombes incendiaires et de gourdins, dans des batailles rangées qui ont duré plusieurs semaines. Ils rivalisaient pour le contrôle de l’ordre, le plus grand en Corée du Sud, avec un budget annuel de 9,2 millions de dollars, auquel il faut ajouter des millions de dollars en biens immobiliers ainsi que le privilège dappointer 1.700 moines à des devoirs divers. Les bagarres ont en partie détruit les principaux sanctuaires bouddhistes et ont fait des dizaines de blessés parmi les moines, dont certains sérieusement. Le public coréen manifesta son dédain envers les deux camps, estimant que quelque soit la clique de moines qui prendrait le contrôle, "elle utiliserait les dons des fidèles pour acquérir des maisons luxueuses et des voitures onéreuses".3



                Mais quen était-il du Dalaï-lama et du Tibet qu’il a présidé avant l’intervention chinoise en 1959 ? Il est largement répandu par beaucoup de dévots bouddhistes que lancien Tibet était un royaume consacré à la spiritualité, exempt de styles de vie égoïstes, de matérialisme vide et de vices corrupteurs qui infestent la société industrialisée moderne. Les mass media occidentaux, les livres de voyage, les romans et les films Hollywoodiens ont dépeint la théocratie tibétaine comme un véritable Shangri-La (paradis terrestre).



                Le Dalaï-lama, lui-même, a affirmé que "l’influence pénétrante du Bouddhisme" au Tibet, "au milieu des espaces grand ouverts d’un environnement non corrompu a eu pour effet de produire une société consacrée à la paix et à l’harmonie. Nous jouissions de la liberté et du contentement."4 Une lecture de l’histoire du Tibet suggère une image différente. Au treizième siècle, l’Empereur Kublai Khan a créé le premier Grand Lama, qui devait présider tous les autres lamas à l’instar d’un pape qui préside ses évêques. Plusieurs siècles plus tard, l’Empereur de Chine a envoyé une armée au Tibet pour soutenir le Grand Lama, un homme ambitieux de 25 ans, qui s’est alors donné le titre de Dalaï (Océan) lama, dirigeant de tout le Tibet. C’est tout à fait une ironie de lhistoire : le premier Dalaï-lama a été installé par une armée chinoise.



                Pour élever son autorité, le premier Dalaï-lama saisit les monastères qui n’appartenaient pas à sa secte et aurait détruit les écritures bouddhistes qui étaient en désaccord avec sa revendication à la divinité. Le Dalaï-lama qui lui a succédé a poursuivi une vie sybaritique, jouissant de la compagnie de beaucoup de maîtresses, faisant la fête avec des amis, et agissant entre autres façons considérées inconvenantes pour une divinité incarnée. Pour cela, il fut éliminé par ses prêtres. Durant 170 ans, malgré leur statut reconnu de dieu, cinq Dalaï-lama ont été assassinés par leurs grands prêtres ou par d’autres courtisans.5


                Shangri-La (pour Seigneurs et Lamas)


                Les religions ont eu un rapport étroit non seulement avec la violence mais aussi avec l’exploitation économique. En effet, c’est souvent l’exploitation économique qui nécessite la violence. Tel était le cas avec la théocratie tibétaine. Jusque 1959, quand le Dalaï-lama a fini de présider le Tibet, la plupart de la terre arable était toujours organisée en domaines seigneuriaux travaillés par des serfs. Même un auteur sympathisant du vieil ordre admet que "bon nombre de domaines ont appartenu aux monastères et la plupart d’entre eux ont amassé dimmenses richesses.... De plus, certains moines et lamas individuellement ont pu accumuler une grande richesse par la participation active dans le commerce et le prêt d’argent."6 Le monastère de Drepung était un des plus grands propriétaires terriens dans le monde, avec ses 185 manoirs, 25.000 serfs, 300 grands pâturages et 16.000 bergers. La richesse des monastères est allée aux lamas ayant le grade le plus élevé, beaucoup d’entre eux étant les rejetons de familles aristocratiques.



                Les leaders séculiers firent aussi bien. Un exemple notable était le commandant en chef de l’armée tibétaine, qui possédait 4.000 kilomètres carrés de terre et 3.500 serfs. Il était aussi un membre du Cabinet intime du Dalaï-lama.7 Le vieux Tibet a été faussement représenté par certains de ses admirateurs Occidentaux comme "une nation qui n’a exigé aucune police parce que ses gens ont volontairement observé les lois du karma."8 En fait, il avait une armée professionnelle, bien que petite, qui a servi comme une gendarmerie en faveur des propriétaires pour maintenir l’ordre et traquer des serfs fugitifs.



                De jeunes garçons tibétains ont été régulièrement enlevés à leurs familles et emmenés dans les monastères pour être formés comme moines. Une fois là, ils étaient internés à vie. Tashì-Tsering, un moine, rapporte quil était courant que des enfants de paysans soient sexuellement maltraités dans les monastères. Lui-même était une victime de viol répété à partir de lâge de neuf ans.9 Les domaines monastiques enrôlèrent de force des enfants de paysans aux fins de servitude perpétuelle comme domestiques, danseurs et soldats.



                Dans le vieux Tibet, il y avait un petit nombre de fermiers qui subsistaient comme une sorte de paysannerie libre, et, peut-être, en plus, 10.000 personnes qui composaient la classe moyenne constituée des familles de marchands, de commerçants et de petits négociants. Des milliers d’autres étaient des mendiants. Une petite minorité était des esclaves, la plupart du temps des domestiques qui ne possédaient rien. Leur descendance naissait dans l’esclavage.10 La plus grande partie de la population rurale - environ 700.000 sur une population totale évaluée à 1.250.000 - était des serfs. Les serfs et d’autres paysans vivaient généralement un peu mieux que les esclaves. Ils navaient pas de scolarité ni de soins médicaux. Ils passaient la plupart de leur temps à peiner pour les lamas de haut rang, ou pour une aristocratie foncière séculière. Leurs maîtres leur disaient quelle culture produire et quels animaux élever. Ils ne pouvaient pas se marier sans le consentement de leur seigneur ou lama. Et ils pouvaient facilement être séparé de leur famille sil plaisait au propriétaire de les envoyer travailler dans un endroit éloigné.11



                Une femme de 22 ans, elle-même une serve fugitive rapporte : "De jolies filles de serfs étaient habituellement emmenées par le propriétaire comme domestiques de maison et utilisées comme il le souhaitait". Elles "étaient juste des esclaves sans droits".12 Les serfs devaient avoir une permission pour tous leurs déplacements. Les propriétaires terriens avaient l’autorité légale pour capturer ceux qui essayaient de fuir. Un serf fugitif de 24 ans a accueilli l’intervention chinoise comme "une libération". Il affirmait que pendant le temps où il était un serf, il était soumis à un travail dur incessant, à la faim et au froid, incapable de lire ou d’écrire et ne sachant rien du tout. Après sa troisième tentative de fuite ratée, il fût impitoyablement battu par les hommes du propriétaire terrien jusquà ce que le sang lui coule du nez et de la bouche ; puis, ils ont versé de l’alcool et de la soude caustique sur les blessures pour augmenter la douleur.13



                Les serfs étaient dans lobligation de travailler à vie la terre du seigneur - ou la terre du monastère - sans être payés, de réparer les maisons du seigneur, de transporter sa récolte et de rassembler son bois de chauffage. Ils étaient aussi supposés fournir les animaux de transport et le transport sur demande.14 Ils étaient taxés sur le mariage, taxé sur la naissance de chaque enfant et sur chaque mort dans la famille. Ils étaient taxés sur la plantation dun nouvel arbre dans leur terrain et sur la possession danimaux. Il y avait des impôts pour les festivals religieux, pour le chant, la danse, le tambourinage et la sonnerie de cloche. Les gens étaient taxés quand ils étaient envoyés en prison et quand ils en sortaient. Ceux qui ne pouvaient pas trouver de travail étaient taxés pour être sans emploi et s’ils allaient dans un autre village à la recherche de travail, ils devaient payer un impôt de passage. Quand les gens ne pouvaient pas payer, les monastères leur prêtaient de l’argent à un taux d’intérêt de 20 à 50 pour cent. Certaines dettes étaient passées du père au fils et au petit-fils. Les débiteurs qui ne pouvaient pas honorer leurs obligations risquaient dêtre réduits en esclavage, parfois pour le reste de leur vie.15



                Les enseignements religieux de la théocratie soutenaient cet ordre de classe. Le pauvre et laffligé apprenaient qu’ils devaient supporter leurs ennuis à cause de leurs mauvaises manières dans des vies précédentes. Donc, ils devaient accepter la misère de leur existence présente comme une rédemption karmique et en prévision de ce que leur sort s’améliorerait une fois réincarné. Le riche et le puissant, bien sûr, considéraient leur bonne fortune comme une récompense, et une preuve tangible de leur vertu dans les vies passées et présentes.


                Torture et Mutilation


                Au Tibet du Dalaï-lama, la torture et la mutilation - incluant lénucléation, larrachage de la langue, le sectionnement du tendon du jarret et lamputation - étaient des punitions favorites infligées aux serfs fugitifs et aux voleurs. En voyageant à travers le Tibet dans les années 1960, Stuart et Roma Gelder ont interviewé un ancien serf, Tsereh Wang Tuei, qui avait volé deux moutons appartenant à un monastère. Pour cela, il a eu les yeux énucléés et la main mutilée afin de ne plus pouvoir lutiliser. Il explique qu’il n’est plus un Bouddhiste : "quand un saint lama leur a dit de m’aveugler, j’ai pensé qu’il ny avait rien de bon dans la religion".16 . Bien quil était contraire aux enseignements bouddhistes de prendre la vie humaine, quelques contrevenants étaient sévèrement fouettés et ensuite "abandonnés à Dieu" dans la nuit glaciale pour y mourir. "Les parallèles entre le Tibet et l’Europe médiévale sont saisissantes", conclut Tom Grunfeld dans son livre sur le Tibet.17



                En 1959, Anna Louise Strong a visité une exposition d’équipement de torture qui avait été utilisé par les suzerains tibétains. Il y avait des menottes de toutes les tailles, y compris de petites pour des enfants, et des instruments pour couper le nez et les oreilles, pour énucléer les yeux et pour briser les mains. Il y avait des instruments pour couper les rotules et les talons, ou paralyser les jambes. Il y avait des fers chauds, des fouets et des instruments spéciaux pour éviscérer.18




                • Tarouilan Tarouilan 6 septembre 2008 15:34

                  Suite : L’exposition a présenté des photographies et les témoignages des victimes qui avaient été aveuglées ou estropiées ou subi des amputations pour raison de vol. Il y avait le berger dont le maître lui devait un remboursement en yuan et du blé, mais a refusé de payer. Alors, il a pris une des vaches du maître ; pour cela, il eut les mains coupées. Un autre berger qui s’est opposé à ce que sa femme lui soit prise par son seigneur a eu les mains broyées. Il y avait les images dactivistes communistes dont le nez et la lèvre supérieure ont été coupées et celles dune femme qui a été violée, et puis, dont le nez a été coupé en tranches.19



                  Danciens visiteurs du Tibet commentent le despotisme théocratique. En 1895, un anglais, le docteur A. L. Waddell, a écrit que la population était sous la "tyrannie intolérable de moines" et les superstitions diaboliques quils avaient fabriquées pour terroriser les gens. En 1904, Perceval Landon a décrit l’autorité du Dalaï-lama comme "une machine d’oppression". À peu près au même moment, un autre voyageur anglais, le Capitaine W.F.T. O’Connor, a observé que "les grands propriétaires terriens et les prêtres .. exercent chacun dans leur domaine respectif un pouvoir despotique sans aucun appel", tandis que les gens sont "opprimés par une fabrique de prêtres et de monachisme des plus monstrueuses". Les dirigeants tibétains ont "inventé des légendes dégradantes et ont stimulé un esprit de superstition" parmi le peuple. En 1937, un autre visiteur, Spencer Chapman, a écrit, "le moine lamaïste ne passe pas son temps à administrer les gens ou à les éduquer. Le mendiant sur le bord de la route n’est rien pour le moine. La connaissance est la prérogative jalousement gardée des monastères et est utilisée pour augmenter leur influence et leur richesse."20


                  Occupation et révolte


                  Les communistes chinois ont occupé le Tibet en 1951, revendiquant la souveraineté sur ce pays. Le traité de 1951 prévoyait l’autonomie apparente sous l’autorité du Dalaï-lama, mais confiait à la Chine le contrôle militaire et le droit exclusif de conduire les relations avec l’étranger. Les Chinois disposaient aussi dun rôle direct dans l’administration interne "pour promouvoir des réformes sociales". D’abord, ils réformèrent lentement, comptant surtout sur la persuasion comme tentative pour effectuer le changement. Parmi les premières réformes quils ont appliquées, il y avait la réduction des taux d’intérêt usuraires et la construction de quelques hôpitaux et de routes. "Contrairement à la croyance populaire à l’Ouest", écrit un observateur, les Chinois "prirent soin de montrer du respect pour la culture et la religion tibétaines". Aucune propriété aristocratique ou monastique n’a été confisquée, et les seigneurs féodaux continuèrent à régner sur les paysans qui leur étaient héréditairement attachés."21



                  Les seigneurs et les lamas tibétains avaient vu les Chinois aller et venir au cours des siècles et avaient joui de bonnes relations avec le Generalissimo Chiang Kaishek et son pouvoir réactionnaire sur la Chine avec le Kuomintang.22 L’approbation du gouvernement Kuomintang était nécessaire pour valider le choix du Dalaï-lama et du Panchen Lama. Quand le jeune Dalaï-lama a été installé à Lhassa, cétait avec une escorte armée des troupes chinoises et un ministre chinois conformément à la tradition vieille de plusieurs siècles. Ce qui contrariait les seigneurs et lamas tibétains, cétait que ces derniers chinois étaient des communistes. C’était seulement une question de temps, ils en étaient sûrs, avant que les Communistes ne commencent à imposer leurs solutions collectivistes égalitaires au Tibet.



                  En 1956-57, des bandes armées tibétaines tendirent une embuscade à des convois de l’Armée Populaire de Libération chinoise. Le soulèvement reçut un appui important de la Central Intelligence Agency américaine (C.I.A.), comprenant un entraînement militaire, des camps d’appui au Népal et de nombreux ponts aériens.23 Pendant ce temps, aux Etats-Unis, la Société américaine pour une Asie libre, un front de la C.I.A., avait énergiquement fait la publicité de la cause de la résistance tibétaine avec le frère aîné du Dalaï-lama, Thubtan Norbu, qui jouât un rôle actif dans ce groupe. Le second frère aîné du Dalaï-lama, Gyalo Thondup, mis sur pied une opération de renseignements avec la C.I.A. en 1951. Il remit ça plus tard dans une unité de guérilla entraînée par la C.I.A. dont les recrues furent parachutées à nouveau au Tibet.24



                  Beaucoup de commandos et dagents tibétains que la C.I.A. avait déposé dans le pays étaient les chefs de clans aristocratiques ou les fils des chefs. Pour nonante pour cent d’entre eux, on n’en entendit jamais plus parler, selon un rapport de la C.I.A. elle-même, signifiant en cela quils avaient probablement étaient capturés ou tués.25 "Beaucoup de lamas et de membres séculiers de l’élite et le gros de l’armée tibétaine ont rejoint le soulèvement, mais, en général, la population ne l’a pas fait, ce qui entraîna son échec", écrit Hugh Deane.26 Dans leur livre sur le Tibet, Ginsburg et Mathos arrivent à une conclusion semblable : "Autant qu’il peut être vérifié, la plupart du peuple de Lhassa et de la campagne attenante ne rejoignis pas le combat contre les Chinois, aussi bien quand il commença quau cours de son déroulement."27 Finalement, la résistance seffondra.


                  Les communistes entrent


                  Quels que furent les maux et les nouvelles oppressions introduits par les chinois au Tibet après 1959, ils ont supprimé l’esclavage et le système de servage de travail impayé et mirent un terme aux flagellations, aux mutilations et aux amputations comme méthodes de sanctions criminelles. Ils ont éliminé les nombreux impôts écrasants, commencé des projets de grands travaux et ont énormément réduit le chômage et la mendicité. Ils ont instauré l’éducation laïque, brisant ainsi le monopole de l’éducation des monastères. Ils ont mis en place la distribution d’eau courante et d’électricité dans Lhassa.28



                  Heinrich Harrer (il fut ultérieurement révélé que Harrer avait été un sergent dans les SS d’Hitler) a écrit un best-seller racontant ses expériences au Tibet et qui a été montré dans un film populaire de Hollywood. Il rapporta que les Tibétains qui ont résisté aux Chinois "étaient principalement les nobles, les semi-nobles et les lamas ; ils ont été punis en étant contraint de devoir exécuter les tâches les plus humbles, comme travailler sur des routes et des ponts. Ils furent encore plus humiliés par le fait de devoir nettoyer la ville avant larrivée des touristes". Ils ont aussi dû vivre dans un camp à l’origine réservé aux mendiants et aux vagabonds.29



                  En 1961, les Chinois ont exproprié les propriétés foncières tenues par les seigneurs et les lamas et ont réorganisé les paysans en centaines de communes. Ils distribuèrent des centaines de milliers d’acres à des fermiers locataires et à des paysans sans terre. Les troupeaux qui appartenaient auparavant à la noblesse ont été rendu à des collectifs de bergers pauvres. Des améliorations ont été faites dans la reproduction du bétail et des nouvelles variétés de légumes et des nouvelles souches de blé et d’orge ont été introduites ; avec des améliorations en matière d’irrigation, tout cela aurait mené à une augmentation de la production agraire.30



                  Beaucoup de paysans sont restés aussi religieux quavant, donnant l’aumône au clergé. Mais les nombreux moines qui avaient été enrôlés de force dans les ordres religieux quand ils étaient enfants étaient maintenant libres de renoncer à la vie monastique, ce que des milliers ont fait, particulièrement les plus jeunes. Le clergé restant a vécu sur des bourses modestes dispensées par le gouvernement et sur le revenu supplémentaire gagné en officiant des services de prière, des mariages et des obsèques.31



                  Tant le Dalaï-lama que son conseiller et frère le plus jeune, Tendzin Choegyal, ont prétendu que "plus de 1,2 millions de Tibétains sont morts en conséquence de l’occupation chinoise."32 Mais le recensement officiel de 1953 - six ans avant les sévères mesures chinoises - a enregistré la population entière résidant au Tibet au nombre de 1.274.000.33 D’autres comptes de recensement évaluent la population tibétaine ethnique dans le pays à environ deux millions. Si les Chinois avaient tué 1,2 millions de Tibétains au début des années 1960, alors des villes entières et dimportantes parties de la campagne, en fait presque tout le Tibet, auraient été dépeuplé, transformé en un champ de batailles parsemé de camps de la mort et de charniers - dont nous n’avons vu aucune preuve. Les minces forces armées chinoises présentes au Tibet n’étaient pas assez importantes pour regrouper, pourchasser et exterminer autant de personnes même si elles y avaient consacré tout leur temps en ne faisant rien d’autre.



                  Les autorités chinoises reconnaissent "des erreurs", particulièrement pendant la Révolution Culturelle en 1966-76 quand la persécution religieuse a atteint une haute vague tant en Chine qu’au Tibet. Après le soulèvement à la fin des années 1950, des milliers de Tibétains ont été incarcérés. Pendant le Grand bond en avant, la collectivisation obligatoire et l’agriculture de grain ont été imposées à la paysannerie, parfois avec un effet désastreux. À la fin des années 1970, la Chine a commencé à relâcher le contrôle sur le Tibet "et a essayé de réparer certains des dégâts provoqué pendant les deux décennies précédentes."34



                  En 1980, le gouvernement chinois a amorcé des réformes censément conçues pour accorder au Tibet un degré plus grand d’autonomie et d’auto-administration. Les Tibétains seraient dès lors autorisé à cultiver des parcelles privées, à vendre leurs surplus de moisson, à décider eux-mêmes quel produit cultiver et à garder des yaks et des moutons. La communication avec le monde extérieur était de nouveau permise et les contrôles aux frontières furent facilités pour permettre aux Tibétains de visiter des parents exilés en Inde et au Népal.35



                  Dans les années 1990, les Hans, le plus grand groupe ethnique comprenant plus de 95 pour cent de la population énorme de la Chine, ont commencé à se déplacer en nombre substantiel au Tibet et dans diverses provinces occidentales. Dans les rues de Lhassa et de Shigatse, les signes de la prééminence han sont aisément visibles. Les Chinois dirigent les usines et beaucoup des magasins et des stands de vente. De grands immeubles de bureaux et de grands centres commerciaux ont été construits avec des fonds qui auraient été mieux dépensés pour des usines de traitement d’eau et des logements. Les cadres chinois au Tibet ont souvent considéré leurs voisins tibétains comme arriérés et paresseux, ayant besoin d’un développement économique et d’une "éducation patriotique". Pendant les années 1990, des employés du gouvernement tibétain soupçonnés d’entretenir des sympathies nationalistes ont été licenciés et des campagnes ont été lancées pour discréditer le Dalaï-lama. Des Tibétains ont, selon certaines sources, été arrêtés, emprisonnés et soumis au travail obligatoire pour avoir mené des activités séparatistes et s’être engagé dans "la subversion" politique. Certaines des personnes appréhendées ont été retenues en détention administrative sans eau et alimentation adéquates, sans couvertures, sujettes à des menaces, des coups et d’autres mauvais traitements.36



                  Les règlements de planning familial chinois permettent une limite de trois enfants par familles tibétaines. (Pendant des années, les familles hans étaient soumises à la limite de lenfant unique) Si un couple dépasse la limite, les enfants en excès peuvent être interdits d’accès à la garderie subventionnée, aux services médicaux, au logement et à l’éducation. Ces pénalités ont été appliquées de manière irrégulière et varièrent selon le district. Par ailleurs, l’histoire, la culture et la religion tibétaines sont négligées dans les écoles. Les matériels pédagogiques, quoique traduits en tibétain, se concentrent sur l’histoire et la culture chinoises.37


                  Élites, émigrés et la C.I.A.





                • Tarouilan Tarouilan 6 septembre 2008 15:35



                  Suite : Pour les lamas et les seigneurs riches, l’intervention communiste était une calamité. La plupart d’entre eux se sont enfuis à l’étranger, ainsi fît le Dalaï-lama lui-même, qui a été aidé dans sa fuite par la C.I.A. Certains ont découvert avec horreur qu’ils devraient travailler pour vivre. Pourtant, pendant les années 1960, la communauté tibétaine en exil a secrètement empoché 1,7 millions de $ par an provenant de la C.I.A. selon des documents rendus publics par le Département d’Etat en 1998. Une fois que ce fait a été rendu public, l’organisation du Dalaï-lama lui-même a publié une déclaration admettant qu’il avait reçu des millions de dollars de la C.I.A. pendant les années 1960 pour envoyer des escadrons armés d’exilés au Tibet pour saper la révolution maoïste. Le revenu annuel du Dalaï-lama dispensé par le C.I.A. était de 186.000 $. Les services secrets indiens l’ont aussi financé ainsi que d’autres exilés tibétains. Il a refusé de dire si lui ou ses frères travaillaient pour la C.I.A. L’agence sest aussi abstenue de faire des commentaires.38



                  En 1995, le News & Observer de Raleigh en Caroline du Nord, a publié en couverture une photographie couleur montrant le Dalaï-lama recevant laccolade du sénateur Républicain réactionnaire Jesse Helms, sous le titre "le Bouddhiste fascine le Héros des droits religieux".39 En avril 1999, avec Margareth Thatcher, le Pape Jean Paul II et George Bush premier, le Dalaï-lama a lancé un appel au gouvernement britannique afin qu’il libère Augusto Pinochet, l’ancien dictateur fasciste du Chili et un client de longue date de la C.I.A. et qui avait été appréhendé alors qu’il était en visite en Angleterre. Il a vivement recommandé que Pinochet ne soit pas forcé d’aller en Espagne où il était requis par un juge espagnol pour passer en justice pour des crimes contre l’humanité.



                  Aujourd’hui, surtout via la National Endowment for Democracy (NED) et d’autres canaux qui sonnent plus respectablement que la C.I.A., le Congrès US continue d’allouer 2 millions de $ par an aux Tibétains en Inde, plus quelques millions complémentaires pour "des activités démocratiques" dans la communauté d’exil tibétaine. Le Dalaï-lama obtient aussi de l’argent du financier George Soros, qui dirige Radio Free Europe/Radio Liberty, la radio créée par la C.I.A., ainsi que d’autres instituts.40


                  La question de la culture


                  On nous a dit que quand le Dalaï-lama gouvernait le Tibet, le peuple vivait dans une symbiose satisfaisante et tranquille avec leurs seigneurs monastiques et séculiers, selon un ordre social fondé sur une culture profondément spirituelle et non violente inspirée par des enseignements religieux humains et pacifiques. La culture religieuse tibétaine était le ciment social et le baume réconfortant qui maintenaient les lamas riches et les paysans pauvres liés spirituellement et pour soutenir ces prosélytes qui considèrent le vieux Tibet comme un modèle de pureté culturelle, un paradis terrestre.



                  On peut se rappeler les images idéalisées de l’Europe féodale présentées par des catholiques conservateurs contemporains comme G. K. Chesterton et Hilaire Belloc. Pour eux, la chrétienté médiévale était un monde de paysans satisfaits vivant dans un lien spirituel profond avec leur Église, sous la protection de leurs seigneurs.41 A nouveau, nous sommes invités à accepter une culture particulière selon ses propres canons, qui signifie l’accepter tel qu’elle est présentée par sa classe privilégiée, par ceux du sommet qui en ont profité le plus. L’image du Shangri-La du Tibet n’a pas plus de ressemblance avec la réalité historique que ne l’a l’image idéalisée de l’Europe médiévale.



                  Quand il est vu dans toute son effroyable réalité, le vieux Tibet confirme que la culture nest absolument pas neutre. La culture peut faire office de couverture de légitimation à une foule de graves injustices, bénéficiant à une portion de la population dune société au grave détriment dautres segments de cette population. Dans le Tibet théocratique, les intérêts dominants manipulaient la culture traditionnelle pour consolider leur richesse et leur pouvoir. La théocratie assimilait les pensées et les actions rebelles à des influences sataniques. Elle propageait la supposition générale de la supériorité du seigneur et de linfériorité du paysan. Le riche était représenté comme méritant sa belle vie et le pauvre comme méritant sa misérable existence, le tout codifié en enseignements à propos de la succession karmique des vertus et des vices issus de vies passées et présenté comme lexpression de la volonté de Dieu.



                  Il pourrait être dit que nous, citoyens du monde laïc moderne, ne pouvons pas saisir les équations du bonheur et de la douleur, le contentement et la coutume qui caractérisent des sociétés plus traditionnellement spirituelles. Cela peut être vrai et cela peut expliquer pourquoi certains d’entre nous idéalisent de telles sociétés. Mais tout de même, un il énucléé est un il énucléé, une flagellation est une flagellation, et l’exploitation oppressante des serfs et des esclaves est toujours une injustice de classe brutale quels que soient ses emballages culturels. Il y a une différence entre un lien spirituel et un esclavage humain, même quand tous les deux existent côte à côte.



                  Bon nombre de Tibétains ordinaires souhaitent le retour du Dalaï-lama dans leur pays mais il apparaît que relativement peu souhaite un retour à lordre ancien quil représente. Une histoire publiée en 1999 dans le "Washington Post" note quil continue à être révéré au Tibet, mais



                  ... peu de Tibétains accueilleraient un retour des clans aristocratiques corrompus qui se sont enfuis avec lui en 1959, et cela comprend la plus grande partie de ses conseillers. Beaucoup de fermiers tibétains, par exemple, n’ont aucun intérêt à recéder la terre qu’ils ont gagnée pendant la réforme agraire que la Chine a imposée aux clans. Les anciens esclaves du Tibet disent qu’ils, eux aussi, ne veulent pas que leurs anciens maîtres reviennent au pouvoir.

                  "J’ai déjà vécu cette vie une fois auparavant", a dit Wangchuk, un ancien esclave de 67 ans qui portait ses meilleurs vêtements pour son pèlerinage annuel vers Shigatse, un des sites les plus saints du Bouddhisme tibétain. Il a dit qu’il vénérait le Dalaï-lama, mais a ajouté, "je ne peux pas être libre sous le communisme chinois, mais je suis dans de meilleures conditions que quand j’étais un esclave."42



                  Kim Lewis qui a étudié les méthodes de guérison avec un moine bouddhiste à Berkeley en Californie a eu loccasion de parler longuement avec plus dune dizaine de femmes tibétaines qui vivaient dans le bâtiment du moine. Quand elle demanda comment elles se sentaient à lidée de retourner dans leur pays dorigine, le sentiment était unanimement négatif. Au début, Lewis pensait que leur répugnance avait un rapport avec loccupation chinoise mais elles linformèrent vite quil en était tout autrement. Elles dirent quelles étaient extrêmement reconnaissante "de ne pas avoir du se marier à 4 ou 5 hommes, de ne pas devoir être enceinte presque tout le temps", ou de devoir supporter des maladies sexuellement transmissibles contractées par un mari errant. Les plus jeunes femmes "étaient enchantées de recevoir une éducation et ne voulaient absolument rien à voir avec une quelconque religion, et se demandaient pourquoi les Américains étaient si naïfs". Elles racontèrent les histoires des épreuves de leur grand-mère avec des moines qui les utilisaient comme "épouses de sagesse", leur disant "quelles gagneraient énormément de mérites en fournissant les moyens de léblouissement après tout, Buddha avait besoin dêtre avec une femme pour atteindre lillumination".



                  Les femmes interviewées par Lewis parlèrent avec amertume au sujet de la confiscation de leurs jeunes garçons par les monastères au Tibet. Quand un enfant criait après sa mère, il lui était dit "Pourquoi la réclames-tu, elle ta abandonné elle est juste une femme." Parmi les autres problèmes, il y avait notamment "lhomosexualité endémique dans la secte Gelugpa. Tout nétait pas parfait au Shangri-la", opine Lewis."43



                  Les moines qui ont obtenu lasile politique en Californie ont fait une demande pour obtenir la sécurité sociale. Lewis, elle-même une partisane pendant un temps, les a aidé pour les documents administratifs. Elle observe quils continuent à recevoir des chèques de la sécurité sociale dun montant de 550 à 700 dollars par mois avec Medicare et MediCal. En plus, les moines résident sans payer de loyer dans dagréables appartements équipés. "Ils ne paient aucune charge, ils ont laccès gratuit à internet avec des ordinateurs mis à leur disposition, ainsi que des fax, des téléphones fixes et portables et la télévision câblée." En plus, ils reçoivent un traitement mensuel de leur ordre. Et le centre dharma prend une collection spéciale de ses membres (tous américains), distinct de leurs devoirs de membres. Certains membres effectuent avec passion les tâches ménagères pour les moines, notamment les courses chez lépicier, lentretien de leurs appartements et leurs toilettes. Ces même saints hommes "ne voient aucun problème à critiquer lobsession des Américains pour les choses matérielles".44



                  Soutenir le renversement de la vieille théocratie féodale par la Chine ne signifie pas applaudir à tout ce que fait l’autorité chinoise au Tibet. Ce point est rarement compris par les adhérents du Shangri-La aujourd’hui à l’Ouest.



                  L’inverse est aussi vrai. Dénoncer l’occupation chinoise ne signifie pas que nous devons idéaliser l’ancien régime féodal. Une complainte commune parmi les prosélytes bouddhistes à l’Ouest est que la culture religieuse du Tibet est sapée par loccupation. Cela semble vraiment être le cas. Nombre de monastères sont fermés et la théocratie est passée dans lhistoire. Ce que je mets en doute ici est la nature soi-disant admirable et essentiellement spirituelle de cette culture d’avant l’invasion. En bref, nous pouvons préconiser la liberté religieuse et l’indépendance pour le Tibet sans devoir embrasser la mythologie d’un Paradis Perdu.



                  Finalement, il devrait être noté que la critique posée ici ne doit pas être considérée comme une attaque personnelle contre le Dalaï-lama. Quel que soit ses associations passées avec la C.I.A. et certains réactionnaires, il parle souvent de paix, d’amour et de non-violence. Et il ne peut lui-même être réellement blâmé pour les abus de lancien régime, nayant que 15 ans quand il senfuit en exil. En 1994, dans une interview avec Melvyn Goldstein, il dit en privé qu’il était depuis sa jeunesse en faveur de la construction d’écoles, "de machines" et de routes dans son pays. Il prétend qu’il pensait que la corvée (travail forcé non payé dun serf au profit du seigneur) et certains impôts imposés aux paysans étaient "extrêmement mauvais". Et il n’aimait pas la façon dont les gens étaient surchargés avec des vieilles dettes parfois transmises de génération en génération.45 En outre, il propose maintenant la démocratie pour le Tibet, caractérisée par une constitution écrite, une assemblée représentative et d’autres attributs démocratiques essentiels.46



                  En 1996, le Dalaï-lama a fait un communiqué qui a du avoir un effet dérangeant dans la communauté en exil. Il dit en partie ceci :



                  De toutes les théories économiques modernes, le système économique marxiste est fondé sur des principes moraux, tandis que le capitalisme nest fondé que sur le gain et la rentabilité. Le marxisme est basé sur la distribution de la richesse sur une base égale et sur l’utilisation équitable des moyens de production. Il est aussi concerné par le destin des travailleurs - qui sont la majorité - aussi bien que par le destin d’entre ceux qui sont défavorisés et dans le besoin, et le marxisme se soucie des victimes de minorités exploitées. Pour ces raisons, le système m’interpelle et il semble juste ... Je me considère moi-même comme demi-marxiste et demi-bouddhiste.47





                • Tarouilan Tarouilan 6 septembre 2008 15:37
                  Suite : Et plus récemment, en 2001, en visitant la Californie, il a fait remarquer que "le Tibet, matériellement, est très, très en arrière. Spirituellement, il est tout assez riche. Mais la spiritualité ne peut pas remplir nos estomacs."48 Voici un message qui devrait être pris en compte par les prosélytes bouddhistes bien alimentés en Occident qui dissertent avec nostalgie sur le vieux Tibet.



                  Ce que j’ai essayé de défier, ce sont le mythe du Tibet, l’image du Paradis perdu d’un ordre social qui, en fait, nétait rien de plus qu’une théocratie rétrograde de servage et de pauvreté, où une minorité privilégiée vivait richement et puissamment au prix du sang, de la sueur et des larmes de la majorité.
                  On est loin du Shangri-la.




                  Notes :

                  1. Melvyn C. Goldstein, The Snow Lion and the Dragon : China, Tibet, and the Dalai Lama (Berkeley : University of California Press, 1995), 6-16.

                  2. Mark Juergensmeyer, Terror in the Mind of God, (Berkeley : University of California Press, 2000), 113.

                  3. Kyong-Hwa Seok, "Korean Monk Gangs Battle for Temple Turf", San Francisco Examiner, December 3, 1998.

                  4. Dalai Lama quoted in Donald Lopez Jr., Prisoners of Shangri-La : Tibetan Buddhism and the West (Chicago and London : Chicago University Press, 1998), 205.

                  5. Stuart Gelder and Roma Gelder, The Timely Rain : Travels in New Tibet (New York : Monthly Review Press, 1964), 119, 123.

                  6. Pradyumna P. Karan, The Changing Face of Tibet : The Impact of Chinese Communist Ideology on the Landscape (Lexington, Kentucky : University Press of Kentucky, 1976), 64.

                  7. Gelder and Gelder, The Timely Rain, 62 and 174.

                  8. As skeptically noted by Lopez, Prisoners of Shangri-La, 9.

                  9. Melvyn Goldstein, William Siebenschuh, and Tashì-Tsering, The Struggle for Modern Tibet : The Autobiography of Tashì-Tsering (Armonk, N.Y. : M.E. Sharpe, 1997).

                  10. Gelder and Gelder, The Timely Rain, 110.

                  11. Anna Louise Strong, Tibetan Interviews (Peking : New World Press, 1929), 15, 19-21, 24.

                  12. Quoted in Strong, Tibetan Interviews, 25.

                  13. Strong, Tibetan Interviews, 31.

                  14. Melvyn C. Goldstein, A History of Modern Tibet 1913-1951 (Berkeley : University of California Press, 1989), 5.

                  15. Gelder and Gelder, The Timely Rain, 175-176 ; and Strong, Tibetan Interviews, 25-26.

                  16. Gelder and Gelder, The Timely Rain, 113.

                  17. A. Tom Grunfeld, The Making of Modern Tibet rev. ed. (Armonk, N.Y. and London : 1996), 9 and 7-33 for a general discussion of feudal Tibet ; see also Felix Greene, A Curtain of Ignorance (Garden City, N.Y. : Doubleday, 1961), 241-249 ; Goldstein, A History of Modern Tibet 1913-1951, 3-5 ; and Lopez, Prisoners of Shangri-La, passim.

                  18. Strong, Tibetan Interviews, 91-92.

                  19. Strong, Tibetan Interviews, 92-96.

                  20. Waddell, Landon, and O’Connor are quoted in Gelder and Gelder, The Timely Rain, 123-125.

                  21. Goldstein, The Snow Lion and the Dragon, 52.

                  22. Heinrich Harrer, Return to Tibet (New York : Schocken, 1985), 29.

                  23. See Kenneth Conboy and James Morrison, The CIA’s Secret War in Tibet (Lawrence, Kansas : University of Kansas Press, 2002) ; and William Leary, "Secret Mission to Tibet", Air & Space, December 1997/January 1998.

                  24. On the CIA’s links to the Dalai Lama and his family and entourage, see Loren Coleman, Tom Slick and the Search for the Yeti (London : Faber and Faber, 1989).

                  25. Leary, "Secret Mission to Tibet".

                  26. Hugh Deane, "The Cold War in Tibet", CovertAction Quarterly (Winter 1987).

                  27. George Ginsburg and Michael Mathos, Communist China and Tibet (1964), quoted in Deane, "The Cold War in Tibet". Deane notes that author Bina Roy reached a similar conclusion.

                  28. See Greene, A Curtain of Ignorance, 248 and passim ; and Grunfeld, The Making of Modern Tibet, passim.

                  29. Harrer, Return to Tibet, 54.

                  30. Karan, The Changing Face of Tibet, 36-38, 41, 57-58 ; London Times, 4 July 1966.

                  31. Gelder and Gelder, The Timely Rain, 29 and 47-48.

                  32. Tendzin Choegyal, "The Truth about Tibet", Imprimis (publication of Hillsdale College, Michigan), April 1999.

                  33. Karan, The Changing Face of Tibet, 52-53.

                  34. Elaine Kurtenbach, Associate Press report, San Francisco Chronicle, 12 February 1998.

                  35. Goldstein, The Snow Lion and the Dragon, 47-48.

                  36. Report by the International Committee of Lawyers for Tibet, A Generation in Peril (Berkeley Calif. : 2001), passim.

                  37. International Committee of Lawyers for Tibet, A Generation in Peril, 66-68, 98.

                  38. Jim Mann, "CIA Gave Aid to Tibetan Exiles in ’60s, Files Show", Los Angeles Times, 15 September 1998 ; and New York Times, 1 October, 1998 ; and Morrison, The CIA’s Secret War in Tibet.

                  39. News & Observer, 6 September 1995, cited in Lopez, Prisoners of Shangri-La, 3.

                  40. Heather Cottin, "George Soros, Imperial Wizard", CovertAction Quarterly no. 74 (Fall 2002).

                  41. The Gelders draw this comparison, The Timely Rain, 64.

                  42. John Pomfret, "Tibet Caught in China’s Web", Washington Post, 23 July 1999.

                  43. Kim Lewis, correspondence to me, 15 July 2004.

                  44. Kim Lewis, additional correspondence to me, 16 July 2004.

                  45. Goldstein, The Snow Lion and the Dragon, 51.

                  46. Tendzin Choegyal, "The Truth about Tibet."

                  47. The Dalai Lama in Marianne Dresser (ed.), Beyond Dogma : Dialogues and Discourses (Berkeley, Calif. : North Atlantic Books, 1996).

                  48. Quoted in San Francisco Chronicle, 17 May 2001.



                • hgo04 hgo04 6 septembre 2008 23:46

                  J’ajouterai la simple définition de CRIME CONTRE L’HUMANITE...

                  WIKIPEDIA...

                  Une définition complète et détaillée par l’article 7 du Statut de Rome [modifier]

                  L’article 7[1] définit onze actes constitutifs de crimes contre l’humanité, lorsqu’ils sont commis « dans le cadre d’une attaque généralisée ou systématique dirigée contre toute population civile et en connaissance de l’attaque » :

                  • le meurtre ;
                  • l’extermination ;
                  • la réduction en esclavage ;
                  • la déportation ou le transfert forcé de population ;
                  • l’emprisonnement ou autre forme de privation grave de liberté physique en violation des dispositions fondamentales du droit international ;
                  • la torture ;
                  • le viol, l’esclavage sexuel, la prostitution forcée, la grossesse forcée, la stérilisation forcée ou toute autre forme de violence sexuelle de gravité comparable ;
                  • la persécution de tout groupe ou de toute collectivité identifiable pour des motifs d’ordre politique, racial, national, ethnique, culturel, religieux ou sexiste, ou en fonction d’autres critères universellement reconnus comme inadmissibles en droit international, en corrélation avec tout acte visé dans le présent paragraphe ou tout crime relevant de la compétence de la Cour ;
                  • la disparition forcée de personnes ;
                  • le crime d’apartheid ;
                  • d’autres actes inhumains de caractère analogue causant intentionnellement de grandes souffrances ou des atteintes graves à l’intégrité physique ou à la santé physique ou mentale.

                  À la lumière de l’article 7 et des textes qui le précèdent, trois grands principes de droit international peuvent être dégagés qui régissent le crime contre l’humanité : il peut être commis en tout temps (en temps de guerre extérieure ou intérieure comme en temps de paix) ; il est imprescriptible ; personne ne peut échapper à la répression, des chefs de l’État aux exécutants (article 27 du Statut[1]). Le crime contre l’humanité consacre donc une certaine primauté du droit international sur le droit national par sa nature même, puisqu’il peut s’agir aussi bien d’agissements légaux qu’illégaux dans le pays concerné. Ce qui peut être déclaré légal par un certain régime peut devenir illégal compte tenu de la législation de la justice pénale internationale.

                  La question se pose aussi de la pertinence de la loi française de 1994 sur les crimes contre l’humanité maintenant que l’article 7 apporte sa propre définition. En effet, la définition française est beaucoup moins large et moins précise que celle de l’article 7. Or pour ne pas se voir dessaisis au profit de la Cour pénale internationale, les États Parties doivent s’assurer que leur législation nationale leur permet bien de juger les individus ayant commis des infractions relevant de la compétence de la Cour. Il est probable que la France va intégrer les définitions du Statut de Rome dans son droit pénal français.

                  """

                  Le tibet, avant le retour de la chine, soit vers 1950, donc aprés que le crime contre l’humanité soit défini, le tibet donc, pratiquait ces actes inhumains...

                  Les esclaves, le droit de vie et de mort, les conditions de vie au niveau deqs animaux, les enlèvements pour remplir les monastères, les tortures... bref ce que l’on appelait la théocratie était bien présente sur ces terres...

                  L’âge moyen de vie était de 35 ans pour les gens communs...

                  Alors cessons ce spectacle ridicule offert par certaions illuminés en quète de notoriété publique par l’intermédiaire des médias...

                  La chine n’est pas une démocratie... et alors ??? Vous voulez vraiment faire le tour de ces pays la ???


                • hgo04 hgo04 7 septembre 2008 16:55

                  Entièrement en accord avec vous....



                • Marsupilami Marsupilami 6 septembre 2008 15:55

                   @ L’auteur

                  Titre immonde et article partial et outrancier même s’il contient de nombreuses allusions à des faits réels et avérés. S’il est vrai que la tibétolâtrie et la dalaïlamamnia actuelles sont stupides et risibles, il n’en reste pas moins que le peuple tibétain, que j’ai appris à aimer et à apprécier sa culture au Népal, au Ladakh et à Darhamsala, est objectivement oppressé par l’envahisseur Han.

                  Il ne fait aucun doute que le Tibet d’avant l’invasion chinoise était une odieuse théocratie moyennâgeuse et esclavagiste et que la plupart des serfs tibétains qui étaient victimes de la dictature des moines ont été soulagés d’en être libérés - j’ai eu de nombreux témoignages directs sur ce sujet. Mais tous regrettaient la destruction impitoyable de leur culture, qui aurait pu être évitée.

                  Enfin, je trouve que juger de l’état actuel du Tibet à l’aune de ce qu’il était avant l’annexion chinoise est d’une profonde malhonnêteté intellectuelle. Depuis l’invasion Han, les tibétains ont beaucoup changé, sont entrés en contact avec le monde moderne, certains ont beaucoup voyagé et à mon avis aucun ne voudrait le retour à la théocratie d’antan. En tout cas, aucun de ceux avec qui j’en ai parlé (et pourtant c’étaient des réfugiés) ne le souhaitait.

                  Il est vrai que les moines étaient des parasites qui vivaient sur le dos du peuple asservi. Ce sont d’ailleurs toujours des parasites, mais est-ce une raison pour demander qu’ils crèvent ? Les Han n’en n’ont-ils pas assez massacré ? Qu’ils restent dans leurs monastères, oui, qu’ils ne se mêlent plus de la vie publique, oui. Mais pas la peine de t’aligner sur le ministère de la propagande Han.

                  Ton article est anachronique.


                  • aurelien362 6 septembre 2008 16:31

                    Une petite reflexion : surement que les hans ne se comportent pas très bien au Tibet ; surement que beaucoup de tibetains regerttent la destruction de leur culture (comme en france, les bretons, corses, etc. )
                    Mais si les tibetains avec lesquels vous discutez sont des réfugiés, il est normal qu’ils donnent une image péjorative des hans.
                    Mais il faut voir ce que pense le peuple tibétain qui vit en chine, je ne parle pas des moines mais des citoyens en général...


                  • Marsupilami Marsupilami 6 septembre 2008 16:41

                     @ aurélien362

                    C’est juste, mais comment savoir ce que vivent les Tibétains en Chine, étant donné l’implacable censure chinoise ? D’après ce que j’en sais (je suis assez l’actu sur eux, vu que c’est un peuple que j’aime bien), il y en a pas mal, dans les classes moyennes et supérieures, qui collaborent avec les Han et s’en sortent très bien matériellement. Je ne porte pas de jugement sur eux. Mais chez les pauvres, la situation est assez tragique, même si elle l’est nettement moins que du temps de la théocratie. Si les Hans n’avaient pas fait la connerie de vouloir détruire la culture tibétaine, les choses se seraient probablement mieux passé. Il fallait évidemment ôter tout pouvoir autre que spirituel aux religieux, réaliser une réforme agraire, mais il n’était pas nécessaire de détruire tous les monastères et d’essayer d’éradiquer la culture tibétaine dans toutes ses dimensions. Rien à voir avec la Bretagne ou la Corse. Et puis les communistes chinois, même s’ils étaient moins pire que les théocrates bouddhistes, n’ont guère de leçons de droits de l’homme à donner...


                  • hgo04 hgo04 6 septembre 2008 23:49

                    Cool votre réflexion sur la destruction de la culture etc...

                    Et pour la france.. pouvez vous dire quelle est notre culture ??? et si elle est en danger ou pas ??


                  • sisyphe sisyphe 7 septembre 2008 00:01

                    Tiens !
                    Le facho se jette sur l’affaire, comme un pitbull sur un gosse, pour essayer d’embrayer sur son petit racisme ordinaire...
                     c’est sûr qu’il faut pas leur demander trop de finesse, mais là, c’est quand même bien grossier, mon gars...
                     smiley


                  • hgo04 hgo04 7 septembre 2008 07:59

                    Tiens le caniche à mémère revient mordre les mollets ??? C’est sur qu’avec un QI de truite, faut pas trop en demander...

                    Parce que le genre d’intervention où le mot faciste est lancé dans les trois premiers mots, ne provient pas d’un cerveau normalement constitué...

                    Allez sisyphe, faut aller plus loin.. donnez nous par exemple, votre vision du ponde ?? comment ?? pas d’idée ?? ben ça alors.... !!!


                    Petit exemple glané d’içi et de la :
                    """
                    > France, pays en voie de sous-développement...
                    														par sisyphe (IP:xxx.x34.184.215) le 6 septembre 2008 à 00H19 							
                    							

                    															
                    							 								Article puant de racisme, qui a forcément entrainé la cohorte des dégénérés à venir défouler leur petites haines ordinaires, et leurs frustrations d’impuissants et d’éjaculateurs secs...
                    J’espère que l’auteur en est fière.
                    Comme quoi, comme on disait, il y a vraiment des femmes aussi cons et nuisibles que les pires des connards
                    C’est pas nouveau, mais quelle honte...


                    """

                    Toujours dans la reflexion et la dentelle...... on ne se refera jamais...

                  • hgo04 hgo04 7 septembre 2008 08:51

                    Et puis attention, hein ?? ou j’appelle philbrasov.... j’ai adoré vos échanges..sur l’OTAN....

                    Un régal pour les yeux...


                  • sisyphe sisyphe 7 septembre 2008 09:55

                    Ma vision du monde, mon brave, je l’ai déjà largement exprimée, dans un ensemble d’articles et d’interventions. 
                    Et puisque vous semblez, tel un bon fouille-merde, vous intéresser de près à mes interventions, vous devez donc bien la connaître... smiley
                    Pas la peine de jouer, sur ce plan là, au candide ; vous ne me la ferez pas.

                    Si c’est le mot fasciste qui vous gène, je l’ai déjà dit ; pas grave, on le remplace par crypto-néolibéral ou néocon, pour vous faire plaisir. 

                    Mais vous essayez , une fois de plus, de noyer le poisson, sans répondre à mon interpellation ; que vient faire, dans un article sur la Chine et le Tibet, et, donc, l’écrasement de la culture tibétaine, votre coq à l’âne, sur la culture française, avec, bien évidemment, tous les sous-entendus xénophobes et racistes qu’il induit ? 

                    Merci de votre réponse. 
                     smiley


                  • aurelien362 7 septembre 2008 11:23

                    Apparement il s’agit tout simplement de dire qu’en france, on se vante d’être un pays "multiculturel", on promeut les cultures étrangères (ce qui est d’ailleurs une bonne chose si c’est fait dans la limite du raisonable), mais que par contre au Tibet on considère que la culture doit rester "pure" et que les influence étrangères n’y ont pas leur place.

                    Je suis allé recemment en Crète ; un pays qui suites aux invasions, a un mélange de culure grecques et turques ; bah le résultat est tout à fait admirable ; et je ne vois pas au nom de quoi le tibet ne pourrait pas être ouvert à la culture han.
                    Certains par exemple dénoncent la ligne de chemin de fer qui s’ouvre entre la chine et le tibet.... sans se rendre compte des énormes avantages que ça offrira aux tibetains... :S


                  • hgo04 hgo04 7 septembre 2008 17:10

                    Mon dieu... Allez je vous donne un petit conseil.. quand vous lisez une réponse et avant d’y répondre vous même, laissz vous le temps de la réflexion : votre réponse sent la bile..

                    Concernant la culture, je me demande bien ce que certains ont à défendre la culture tibétaine, alors que notre propre culture est diluée par cette population cosmopolite qui vit sur ce territoire...

                    En effet, les mêmes qui préconisent la diversité dans notre pays, se précipitent pour une selection raciale au tibet.. moi cela m’interpelle...... pas vous ??


                    Où lisez vous un terme raciste ?? votre cerveau, enfin ce magmas impotent qui en tient lieu, est malade, mon cher sisyphe...

                    D’ailleurs, aurelien vous répond en partie... même en totalité.. et j’ajouterai l’ile de la réunion, avec sa population trés "mélangée".... et sa culture si particulière... est magnifique tant pour la vue mais aussi pour la vie...

                    Alors vos commentaires foireux sont bien de votre niveau...

                    Ensuite, j’aime bien savoir qui me prend ainsi d’assault et pourquoi.. c’est donc en lisant vos... hum... "billets", que je vois à qui j’ai à faire... et vous avez raison, je suis un fouille-merde puisque je suis allé lire un de vos vos billet... (rassurez vous pas tous, un a suffit...)

                    Faut vous détendre, sisyphe.. vous n’avez jamais essayé le yoga, le taichi.. ou tout simplement un traitement médicamenteux à base de psychotropes, cela devrait faire l’affaire.. reposez vous, sisyphe, reposez vous....



                  • Gargamel Gargamel 6 septembre 2008 16:21

                    Merci à Marsupilami pour ce post de raison, qui était absolument nécessaire.
                    Vous êtes graves quand même, juste parceque les médias et la plupart des gens dénoncent quelque chose vous vous mettez à l’opposé, par principe, pour vous sentir plus beau.
                    En attendant là vous défendez un massacre et l’oppression d’un peuple, réveillez vous bon sang ! Et les torts de l’ancien régime ne rend pas les exactions d’aujourd’hui acceptables.


                    • aurelien362 6 septembre 2008 16:32

                      Si ce massacre existe...
                      Parce qu’à part les moines et RSF, on n’entend pas beaucoup de témoignages de tibetains (qui vivent au tibet je veu dire, pas des réfugiés...)


                    • foufouille foufouille 6 septembre 2008 18:28

                      dictature ou pas ca depend des coins. les reportages sous titrees sont les mieux. des fois on voit meme des gens pauvres heureux et qui ne travaillent pas avec leur vetements neuf......


                      • Lapa Lapa 6 septembre 2008 18:56

                        cet article fait penser à du lerma qui aurait appris l’orthographe.

                        le passage sur marie ségolène m’y a fait penser. Le contenu pseudo réveilleur de conscience à l’encontre "de la pensée unique" aussi.

                        ceci étant on s’en fout des tibétains c’est vrai. La Chine est juste un pays totalitaire d’1,2 milliards de personnes et ça à l’air d’en faire bander plus d’un sur AV...


                        • casp casp 6 septembre 2008 19:00

                          Oui mais alors...

                          Tout le monde crois que la terre est ronde. ; (sauf quelques irréductible pensant qu’elle est creuse ou plate..)

                          D’après votre logique... C’est louche non ?

                          Il existe parfois dans le monde des sujet consensuel.. Et oui c’est possible... Quand aucune interêt ne viens troubler le jeux ; et quand l’humanité parle avec son coeur tout le monde


                          • aurelien362 7 septembre 2008 11:25

                            L’ennui c’est que ce sujet n’est absolument pas consensuel. Il ne l’est que chez les bobos français et la classe politique dite "UMPS" (pour reprendre Bayrou ^^) ; et encore même pas tout à fait (Mélanchon ou Raffarin sortent du lot).
                            C’est un peu autre chose qu’admettre que la terre est ronde.


                          • Parpaillot Parpaillot 6 septembre 2008 19:04

                            J’ai rarement lu un article aussi stupide, d’une telle bêtise crasse !...

                            Le titre déjà donne la nausée ... En le lisant, on s’imagine qu’il s’agit d’une provocation qu’il faut prendre au second degré ... Eh bien non ...

                            Imaginons maintenant que les termes "moines tibétains" soient remplacés par des termes propres à désigner des religieux d’une autre obédience, voire de simples fidèles d’une autre religion, qu’en serait-il ? L’article aurait-il été publié ?

                            Je m’étonne que la censure d’AgoraVox ait laissé passer cet article ! Le publier, c’est vraiment prendre les lecteurs pour des imbéciles ! C’est un abus !

                            Sinistre spectacle en effet !


                            • Lapa Lapa 6 septembre 2008 19:08

                              imaginez simplement un "que crèvent les palestiniens !"

                              ça vaudrait le coup d’oeil. ceci étant le titre à l’avantage de nous assurer directement que l’article ne peut pas être sérieux et intelligent.


                            • aurelien362 7 septembre 2008 11:27

                              Le titre ne vise pas les tibetains dans leur ensemble mais ceux qui prétendent les représenter. Donc votre comparaison n’a pas de sens. "Que crève le Hamas" serait une comparaison plus appropriée. Et je ne sais pas si elle vous choquerai tellement.


                            • aurelien362 7 septembre 2008 11:28

                              Votre comparaison ne tient pas la route, car ce n’et pas le peuple tibetains qui est visé par l’article, mais ceux qui prétendent le représenter. "Que crève le Hamas" serait une meilleure comparaison. Et vous approuveriez surement des deux mains.


                            • bobov 7 septembre 2008 00:38

                               Très bon résumé de la situation. Un article qui fait vraiment plaisir, et des commentaires qui montrent la manip et la disinformations des media fonctionnent...


                              • Tarouilan Tarouilan 7 septembre 2008 01:44

                                Si vous avez le coeur bien accroché, petite description des rites et comportements religieux tibétains, c’est spécial et édifiant :


                                La lecture de certains textes tantriques, notamment des TANTRAS qualifiés de " supérieurs ", génère parfois un profond malaise.

                                LE KALACHAKRA TANTRA, " La Roue du Temps ", est certainement le texte le plus sacré du bouddhisme tibétain, sa rédaction remonterait au premier roi de SHAMBHALA (SUCHANDRA " Lune parfaite "). Ce TANTRA fondamental du VAJRAYANA a été traduit en français. Le livre est édité par DESCLEE de BROUWER. Depuis l’année 2000, il est distribué dans toutes les grandes librairies. Certains libraires, peu attentifs au contenu de leurs livres, ont mis le kalachakra à côté de délicats textes religieux, empreints de poésie mystique.

                                Le chapitre six du kalachakra Tantra comprend un traité d’alchimie et de démonologie infantile. La strophe 125 de ce traité est peu ragoûtante. C’est une prescription moyenâgeuse qui affirme sans ambages : "La consommation de matière fécales et d’urine, de sperme et de sang menstruel, mélangés à la chair humaine, prolonge la vie. " Ce sont les cinq ingrédients qui entrent dans la composition des pilules de "nectar".
                                Selon le KALACHAKRA TANTRA, c’est le Bouddha lui-même qui explique comment préparer et utiliser ces ingrédients pour rajeunir, supprimer toutes les maladies, mettre fin aux difformités corporelles…

                                Des lamas distribuent parfois des " pilules de nectar " à leurs élèves les plus zélés. C’est une faveur rare, toujours appréciée comme une grâce du Vénérable et Omniscient Rinpoché.
                                Le lama KELSANG GYATSO, entré dans la dissidence qui ébranle l’école GUELOUPA, recommande d’éviter de consommer ces pilules. Dans son livre "Guide du Pays des Dakinis " (éditions THARPA). Il donne des précisions sur les cinq " nectars ", page 22 , édition de 1997 :
                                " Toutefois, seule une personne ayant des accomplissements exceptionnels peut transformer des substances impures, telles que de l’urine et des excréments, en précieuses pilules de nectar ; il est impossible qu’une personne sans entraînement et qui a peu de réalisation le fasse. Certains pratiquants étaient connus parce qu’ils faisaient des pilules à partir de véritables viandes et de véritables nectars et qu’ils les distribuaient, et ce bien qu’ils n’aient reçu aucun signe indiquant que les ingrédients avaient été transformés. Différents textes tantriques nous préviennent de ne pas accepter ces pilules, sinon il se pourrait que nous mangions des excréments ! "
                                (note : Les chairs du chien, du cheval, de l’éléphant, de la vache et de l’être humain constituent les cinq viandes.)

                                Jean-Luc ACHARD, chercheur au CNRS, a traduit un texte DZOGCHEN intitulé " Le Cycle de l’Immortalité Adamantine ". Ce cycle, le sPyi-ti yoga (prononcer " Chiti Yoga " est l’un des cycles de la Grande Perfection (Dzogchen). Le DZOGCHEN est considéré comme l’enseignement le plus élevé de l’école NYINGMA.
                                Ce texte est attribué à PADMASAMBHAVA. Le folio 1O est digne de la magie noire du KALACHAKRA TANTRA :
                                " Il existe une préparation secrète propre à ces enseignements du sPyi-ti et aux substances et objets que tu découvriras : tu mélangeras de ma semence, du sang des règles de YESHE TSOGYEL, de la semence de huit Vidyadharas et de huit Mahâsiddhas, des cheveux, du sang écoulé du nez et de l’amrita.
                                La base de la préparation sera de la chair d’un brahmane aux oreilles en forme de conque. Celui qui consommera les pilules ainsi préparées, qui les verra, les touchera ou plus simplement, en entendra parler, sera digne des offrandes de la multitude. "


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