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Accueil du site > Tribune Libre > Que faire du SMIC ?

Que faire du SMIC ?

Le gouvernement est sur le point de prendre une décision sur l’augmentation/ revalorisation du smic. Sur ce sujet le candidat Hollande n’avait pas fait de promesse précise (une indexation du smic sur la moitié de la croissance…). De son côté le ministre du travail Michel Sapin a donné très tôt la tonalité du gouvernement : « Il faut que le pouvoir d’achat du smic augmente, mais chacun est conscient que 74 % des smicards travaillent dans les petites et moyennes entreprises, que beaucoup des PME sont dans une situation fragile et qu’il ne peut pas y avoir un choc sur le smic ».

Le mot est lâché : pas de choc sur le smic. On croirait presqu’entendre le groupe d’expert sur le smic mis en place par Nicolas Sarkozy au début de son quinquennat. Ce groupe d’économistes et présidé par Paul Champsaur (ancien directeur de l’INSEE) a chaque année émis un avis défavorable à toute revalorisation du smic, avis que le gouvernement de Nicolas Sarkozy a scrupuleusement suivi pendant 5 ans. Il est encore à ce jour opposé à ce que le gouvernement de gauche revalorise au 1er juillet le smic, dans une fourchette au départ de 1,5 à 2,5 %, annoncé par les Echos autour de 2 %, et selon les fuites connues pourraient aller jusqu’à 2,2 %. Mais cette hausse se ferait par anticipation à la revalorisation qui doit intervenir le 1er janvier 2013. Le smic horaire pourrait passer de 9,22 euros à 9,40 euros, ce qui représente mensuellement une hausse de 27 euros.

Mais selon le groupe d’expert du smic et le Medef : augmenter le smic détruit des emplois. Alors que de son côté Jean-Claude Mailly, le secrétaire général de Force Ouvrière déclare qu’une hausse de 2 % serait « un premier faux pas » du gouvernement Ayrault. Avec la CGT il estime que 5 % est le minimum acceptable.

Pour les experts la règle doit rester celle qui autorise au 1er janvier de l’année une indexation du smic sur l’inflation, à laquelle on ajoute la moitié de l’évolution du pouvoir d’achat du salaire de base horaire ouvrier. Paul Champsaur rappelle que la France dispose du smic le plus élevé au sein de l’OCDE (Organisation de coopération er de développement économiques), ce qui a pour conséquence de compresser les bas salaires. Les études menées sur le sujet font état d’une réduction de 20 000 emplois dits peu qualifiés qui sont supprimés par point supplémentaires accordés au smic. De là à en déduire que sur une longue période où l’on a donné régulièrement (hormis les 5 dernières années) des coups de pouce, la France a un taux de chômage plus élevé que la moyenne du reste du monde occidental.

Voilà pour la position des experts. Mais de son côté jean-Claude Mailly de FO considère ces experts comme un « nid de libéraux »et affirme contrairement à eux qu’aucun expert n’a pu à ce jour démontrer sérieusement qu’augmenter le salaire minimum détruisait des emplois.

Il rappelle la forte attente des salariés en matière de réduction des inégalités et plus particulièrement sur le smic. Enfin il met plus généralement en garde le gouvernement contre toute politique d’austérité qui nous mènerait là où sont les grecs.

La balance ne semble pas pencher en faveur de Force Ouvrière, d’autant plus que la CFDT s’est bien gardée de se prononcer sur le sujet en attendant les négociations plus générales avec le gouvernement sur la politique salariale. Nous sommes donc bien parti pour une hausse qui de 2% au final, ne représenterait hors inflation qu’une valorisation de 0,6 % à savoir 6 euros par mois. Difficile sur une telle base de parler de politique sociale. En même temps les socialistes n’avaient rien promis, promesse donc tenue !


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30 réactions à cet article    


  • chantecler chantecler 25 juin 2012 16:18

    Hausse du smig ?
    Certains l’attendent mais il serait plus sérieux d’aller le chercher dans la rue .
    Parce que pour l’instant le medef hurle à la mort .
    Ah ça on est loin de 1936 .
    Aujourd’hui la contestations en pantoufle ou derrière son écran !
    Alors en attendant ça sera 2, 2 % environ .
     smiley


    • Pelletier Jean Pelletier Jean 25 juin 2012 16:41

      @Chanteclerc,

      Oui, certes, en même temps il y a des réalitès (hormis la nécessité de mettre plus de justice sociale), augmenter la masse salariale de 2% pour des entreprises composées essentiellement de bas salaires, c’est souvent l’équivalent de la marge de l’entreprise ...



      http://jmpelletier52.over-blog.com/ 


    • Romain Desbois 25 juin 2012 17:12

      La fragilité de la plupart des petites entreprises tient au délai de paiement (60 à 90 jours) de leur donneur d’ordre , essentiellement les grosses entreprises du cac40. Ce fonds de roulement les étrangle pendant que leurs commanditaires s’engraissent.

      La première mesure efficace est donc de ramener à 30 jours maximum le délai de paiement .

      Sauf erreur de ma part, il me semble qu’en 68 le SMIC a été augmenté de 26% et l’on se souvient tous de la vague d’entreprise qui n’ont pas .... mis la clé sous la porte.


    • Pelletier Jean Pelletier Jean 25 juin 2012 17:39

      @Romain,

      oui les accords de Grenelle en 1968 ont prèvu une forte augmentation du SMIG de l’époque qui.....a été amputé dans les années suivantes par une très forte inflation.

      http://jmpelletier52.over-blog.com/ 


    • wesson wesson 26 juin 2012 10:12

      bonjour l’auteur,


      « oui les accords de Grenelle en 1968 ont prèvu une forte augmentation du SMIG de l’époque qui.....a été amputé dans les années suivantes par une très forte inflation. »

      ce que vous oubliez de dire, c’est que l’échelle mobile des salaires (mise en place en 1952 et abrogée en 1982) permettait de conserver aux salariés tout leur pouvoir d’achat. 

      Dans cette période, lorsque vous faisiez un emprunt à 15% pour payer votre maison par exemple, il était en terme réel à taux négatif : Plus vous progressiez dans le temps, moins la part de remboursement de l’emprunt était significative dans votre salaire. 

      Aujourd’hui c’est l’inverse : l’inflation est pratiquement stoppée, mais les taux d’emprunts alliés à la modération salariale qui semble être aujourd’hui la seule politique dont on veut entendre parler, rend pratiquement insupportable les remboursements au fur et à mesure qu’ils avancent.

      tl-dr ; l’inflation on s’en fout, lorsqu’elle était à 20%, vous n’aviez pas une manif pour le pouvoir d’achat.

    • alain_àààé 25 juin 2012 16:21

      j aime bien cet article mais je pense qu il est incomplet bien que beaucoup connaisse déja les sommes faramineuses que touche les patrons et j vais méme aller plus loin j ai connu au temps de la sidérurgie en LORRAINE dans les années 60 les milliards versé par tous les gouvernements pour des patrons qui sen mettaient plein les poches et cela a continuer méme au temps de miterrand qui d alleurs c est étonné que les milliards que recevez les entreprises ne se retrouvaient pas dans les investicements n y dans les salaires mais on n as pas entendu les syndicats se facher. puis dans les années 90 et 2000 les patrons on fait du chantage auprés des gouvernements de licencier et ont capitulsé mais surtout les syndicats ont marché dans la combine ce qui est le cas encore aujourdhui.je terminerais par la faute de la mere BROCHEN dit aubry d avoir accordé la flexibilté au patronnat pour avoir ses 35 h

       


      • Pelletier Jean Pelletier Jean 25 juin 2012 16:42

        @Alain,

        Lutter contre les salaires faramineux, certes.... pour autant il y a nettement moins de gens riches que de gens pauvres.... donc l’équation de redistribution n’est pas facile.

        http://jmpelletier52.over-blog.com/ 


      • Romain Desbois 25 juin 2012 17:16

        Instaurer un salaire maximum (un SMAC à 20 fois le SMIC) serait déjà un bon début, sans que cela coûte un centime à l’entreprise.

        Et ca ne toucherait pas les petites , puisqu’ils passent leur temps à nous dire qu’ils ne gagnent pas autant que cela. (je subodore de belles surprises)


      • iris 26 juin 2012 10:27

        depuuis que je travaille c’est les commerciaux qui touchent le + qui gueulent le + fort-
        si je regarde 10ans en arrière dans mon entreprise ce sont les commerciaux qui ont eu les meilleures rémunérations- 
        et les patrons et entreprises du cac 40 dont les pme et pte dépendent ont a tellement peur de perdre des clients et du ca que l’on leur a donné beaucoup-et pour de l’argent qu’est que les vendeurs ne feraient pas !! 


      • Constant danslayreur 25 juin 2012 16:26

        En somme, c’est une histoire de doigts
        Quand le seigneur des annulaires vous promet une amélioration majeure de votre pouvoir d’Aicha par l’entremise d’un coup de pouce auriférotusl’asdansleculaire au Smic indexé sur l’index de ceci cela, alors le doigt d’honneur, majeur aussi, n’est pas loin.


        • kiouty 25 juin 2012 16:30

          Les libéraux n’ont toujours pas compris le paradoxe fondamental sur lequel ils sont assis : baser la croissance économique sur de la consommation, et ne pas donner aux consommateurs les moyens de consommer. C’est d’une absurdité délicieuse.


          • Romain Desbois 25 juin 2012 17:18

            Oui je n’ai jamais compris les capitalistes. Un commerçant n’a aucun intérêt à avoir des clients pauvres.


          • Pelletier Jean Pelletier Jean 25 juin 2012 17:37

            @kiouty,

            C’est pourtant une idée qui a la vie dure....il ya encore de pédagogie et de politique à faire pour la combnattre

            http://jmpelletier52.over-blog.com/ 


          • Marc Chinal Marc Chinal 26 juin 2012 15:14

            1 - ça dépend « quel capitaliste » car Ford (qui n’était pas l’un des moindre) avait augmenté les salaires pour permettre à ses ouvriers de se payer ses voitures (bon, d’accord, c’était aussi en contre partie d’autres magouilles, et « tout le monde avec un voiture », ça tue l’avenir de l’humanité...)

            2 - il semblerait que vous ayez tous la mémoire courte en oubliant ce qu’est « l’inflation ».
            Or, si on répartit mieux les richesses, l’inflation augmente.
            ça a toujours été comme ça, où que ce soit, et c’est normal puisque « la monnaie doit être rare pour avoir de la valeur. Si on dilue sa valeur (sa rareté) forcément, il en faut plus pour avoir la même chose ! »

            3 - Quand est-ce que vous allez arrêter de faire du vent et devenir « AM » (après monétiste) pour enfin torpiller le système dans lequel vous êtes tout le temps en train de chialer ??


          • Le péripate Le péripate 25 juin 2012 17:51

            Je ne sais pas si l’employeur état est au Medef mais le smic c’est aussi beaucoup la petite fonction publique ou para publique. D’où la prudence de l’employeur.... smiley

            Quant à savoir si le Smic détruit des emplois, hors les études qui sont très nombreuses et toutes affirmatives, c’est aussi une question de simple raisonnement.

            Raisonnement qu’il est inutile d’exposer ici.


            • Cédric Moreau Cédric Moreau 25 juin 2012 18:38

              Je vais tenter de deviner : l’augmentation du SMIC aurait un impact direct sur les coûts de production, réduisant ainsi les bénéfices. Certaines entreprises pourraient alors ne plus exister car ne pouvant payer leurs salariés : destruction d’emplois.


              La solution, c’est de baisser le SMIC : main d’oeuvre bon marché, compétitivité, bénéfices ... et voilà, on retrouve l’emploi ! Les salaires de misère par contre, c’est un dommage collatéral ... mais bon on aura l’emploi, c’est pas ce qu’on voulait ?

            • Le péripate Le péripate 25 juin 2012 18:50

              Premier point le revenu et un salaire ce n’est pas la même chose.
              Ensuite il vaut mieux avoir un emploi, même mal payé, que pas d’emploi du tout.
              Ensuite il y a toujours une fraction de la population dont la productivité est faible, voire presque nulle. Ce sont les jeunes. C’est certainement un pur hasard si le chômage des jeunes de ce pays est parmi les plus élevés, corrélativement au niveau du smic.

              Bon c’est clair que si on bosse dans le « privé » genre Air France les jeunes on s’en tape. Jeunes à qui on va demander d’abonder tous les Ponzis qui traînent : retraites, dettes.... bon passons.

              Il y a encore un autre aspect dans cette question. Le prix. Comme vous avez eu de bons profs d’économie qui n’étaient pas des bouffons marxistes, vous avez appris que le prix est une information. Information qui oriente les choix de chacun, c’est bêtement de la régulation authentique, sans couloirs de paperasses et sans taxes. Bloquer un prix c’est détruire de l’information. La régulation ne peut plus se faire et il faut embaucher des grattes-papiers ignorants pour tenter de combler ce manque. Mais toujours en vain.


            • Cédric Moreau Cédric Moreau 25 juin 2012 19:41
              Plusieurs points.

              « Ensuite il vaut mieux avoir un emploi, même mal payé, que pas d’emploi du tout. »

              Dans le système actuel, à la présence près de l’Etat qui crée des effets de trappe (impôts, RSA, ...), vos avez raison. Et je trouve ça complètement aberrant aujourd’hui. Avec un tel gain de richesse due à l’industrialisation (comprendre aussi bien l’automatisation que les avancées techniques) on en profite pas pour verser ce gain de richesse à chacun. A la place, on préfère garder un système où l’on n’accès à ces gains que si l’on accès à un emploi de plus en plus rare. C’est absurde.

              Pour les jeunes, je vous concède bien qu’il n’y a rien d’hasardeux là-dedans : on ne veut pas de jeunes car ils ne sont pas rentables. Dans le même temps, ils ne le deviendront pas de sitôt vu qu’ils ne travaillent pas. Bon, on a compris l’idée du cercle vicieux.

              Concernant le blocage du prix, je ne vous suis pas.

            • Le péripate Le péripate 25 juin 2012 19:50

              Vous ne suivez pas... Est-ce à dire que vous ne comprenez pas ou que vous n’êtes pas d’accord ?

              C’est mieux avec un exemple simple.

              Si le prix d’un bien A augmente, c’est qu’il y a pénurie. C’est le signal pour que de nouveaux investisseurs viennent. Et quand le prix rebaissera c’est que la pénurie relative aura cessé.
              Si le prix d’un produit B baisse, c’est qu’il y a abondance et les investisseurs iront ailleurs, de manière plus profitable pour tous.

              Maintenant imaginons que le prix soit bloqué à la baisse : il y aura surproduction (cas bien connu en agriculture).
              Que le prix soit bloqué à la hausse : il y aura pénurie et file d’attente (cas du logement).


            • foufouille foufouille 25 juin 2012 21:23

              « Ensuite il vaut mieux avoir un emploi, même mal payé, que pas d’emploi du tout. »
              vaut donc mieux le camp de travail
              le reste est aussi idiot que libertaryen voire libertasplusrien en cas de soumission


            • foufouille foufouille 25 juin 2012 21:25

              « Que le prix soit bloqué à la hausse : il y aura pénurie et file d’attente (cas du logement). »

              sauf que peripate entretient ryen
              comme c’est trop pourri pour etre louer, il vend
              son loyer est de toute facon trop cher, sauf pour un trop con pour acheter


            • Cédric Moreau Cédric Moreau 25 juin 2012 21:26

              C’était à dire que je ne comprenais pas pourquoi vous m’en parliez, même si j’avais mon idée : vous me parliez bien d’une part d’un prix minimum (dû au SMIC) et en même temps d’un blocage de prix (en référence à votre critique de la gauche sur un autre article, concernant le blocage des loyers et l’augmentation du SMIC).


              Je ne saurais vous répondre pour le logement, mon avis étant qu’il y a une bulle dans ce domaine, et que l’intervention de l’Etat ne fait que retarder l’échéance. C’est presque pire car il maintient un niveau maximum des loyers (le maximum actuel).

              Pour le prix minimum, incriminer le SMIC (si c’est bien votre argumentation) c’est oublier qu’il y a dans tous les cas un coût incompressible de fabrication, même sans main d’oeuvre. Le SMIC ne fausse rien.

              J’aimerais par contre vous emmener sur un sujet très lié que vous évoquez, celui de la régulation authentique, autonome, naturelle. Ma question est la suivante : vous prônez le libéralisme (d’après mes enquêtes...) et en même temps valorisez le « travail » salarié dans sa forme actuelle. Mais ne pensez-vous pas que justement le marché du travail est totalement faussé ?

              Personnellement, je le trouve faussé. Mon argumentation est simple : tout individu a besoin d’un revenu pour vivre. Or, actuellement, sauf cas marginaux (posséder un capital important, ...), seul le travail salarié permet d’obtenir un revenu. Le marché du travail est donc clairement dans une position de domination, et il n’y a aucun jeu de concurrence dans l’offre de travail. Que dit le libéralisme à ce sujet ?

            • foufouille foufouille 25 juin 2012 22:09

              "Personnellement, je le trouve faussé. Mon argumentation est simple : tout individu a besoin d’un revenu pour vivre. Or, actuellement, sauf cas marginaux (posséder un capital important, ...), seul le travail salarié permet d’obtenir un revenu. Le marché du travail est donc clairement dans une position de domination, et il n’y a aucun jeu de concurrence dans l’offre de travail. Que dit le libéralisme à ce sujet ?"

              le sien ?
              creve en travaillant
              le libertaryen fabrique un produit invendable car trop cher, c’est de la faute de l’ouvrier qui a pas 4 bras

              ( tu arriveras pas a le faire changer d’avis)
               


            • Le péripate Le péripate 25 juin 2012 22:32

              S’il n’y a pas de main d’oeuvre, c’est qu’il y a un robot. Si il y a un robot c’est qu’il est moins cher qu’un salaire. Salaire minimum et disparition des pompistes est un exemple.

              Ensuite je me perds... valoriser le travail tel qu’il est aujourd’hui... une entreprise est un faisceau de contrats qui lient actionnaires ou propriétaires, salariés, fournisseurs et clients. Libre à vous d’imaginer autre chose, mais c’est une invention de la société, comme une langue. C’est une division naturelle.

              Il y a surement d’autres points à développer.. à suivre... 


            • Le péripate Le péripate 25 juin 2012 22:47

              Ah oui, le nœud de l’argumentation  : tout le monde a besoin d’un revenu pour vivre.

              Certes.

              Il y a deux modes d’appropriation : par l’échange, et c’est la voie économique qui est gagnante gagnante, et le vol ou l’exploitation et c’est la voie politique qui est perdante perdante. C’est une affaire de Droit, avant même de faire éventuellement une analyse utilitaire des avantages de l’une ou l’autre.


            • Cédric Moreau Cédric Moreau 25 juin 2012 23:06

              Je suis peut-être un peu flou, c’est volontaire car je ne voulais pas utiliser les 3 mots tabous qui influencent tout de suite le débat. Mais bon, essayons.


              Ce dont je parle, c’est d’imaginer une autre forme de travail incluant le revenu de base. Vous savez, ce revenu inconditionnel versé à tous sans contrepartie de travail, d’un montant environ égal au seuil de pauvreté (et certainement indexé sur un indicateur de production de richesses).

              Ce qui me plaît énormément dans ce concept, c’est qu’il y en enfin une vraie collaboration saine entre employé et employeur. Le demandeur d’emploi est libre de travailler ou non. Il n’est pas contraint de participer à la production de richesses marchandes, puisqu’il n’est pas dans le besoin. Au pire, s’il veut obtenir un bien quelconque, il peut se vendre sur le marché du travail afin d’obtenir l’argent nécessaire à l’acquisition de ce bien.

              C’est là que je voulais avoir votre avis, car en tant que libéral, le marché du travail devrait être régit par les mêmes règles de concurrence que la marché des biens et services. Et pour moi il ne l’est pas : ce sont les entreprises les plus puissantes qui règnent sur le marché de l’emploi, puisqu’elles ont le monopole des biens produits (et donc le monopole de la production, et de l’emploi qui en découle).

              En somme, elles accaparent presque tous les pouvoirs, et mon avis est que le marché du travail y est grandement pour quelque chose.

              Bien à vous.

            • Le péripate Le péripate 26 juin 2012 09:15

               smiley
              Le revenu de base. Pourquoi pas. Hayek le défendait.Plutôt mollement, comme une concession.
              Le seuil de pauvreté : vous devez parler de ce mauvais indice calculé sur une fraction arbitraire du revenu médian dans un pays donné. L’indice de Gini est bien meilleur pour caractériser l’inégalité économique. Le vrai seuil de pauvreté pour tous les statisticiens sérieux est le revenu de 1$/jour pour l’extrême pauvreté et de 2$/jour pour la pauvreté, et permet de suivre l’évolution réelle des revenus. Voir Gapminder.org.
              La situation de l’emploi que vous décrivez me semble être celle d’un monde où il n’y aurait que quelques très grandes entreprises. C’est peut-être votre environnement professionnel mais c’est très loin d’être la réalité, même dans le cadre actuel du capitalisme des copains (croony capitalism).
              Même si le salarié en entretien d’embauche peut avoir l’impression d’être dominé, il faut se rappeler que les entreprises sont en concurrence entre elles pour l’accès au travail.
              La situation est assez semblable sur le « marché » amoureux : les séducteurs aguerris savent qu’à trop vouloir prouver on se dévalorise.


            • Le Grunge Le Grunge 26 juin 2012 08:03

              Et bien on va faire comme les Allemand et tous les autres pays d’Europe, on va le supprimer le SMIC, tout comme le CDI !!!!!!! Et après, on fera comme nos ministre ont fait pour montrer l’exemple, on va baissé nos revenue !!!!! Merci UE smiley

              C’est bien joli mais une PME parfois ne peut pas augmenter les salaires au risque de voir le patron payé pareil que les employés, et bien sur pariso (cette petite "&@¤ !§) nous a bien fait comprendre que les bénéfices, c’est pour le capital ou les actionnaire, au pire, c’est pour préparer la délocalisation. 
              Donc vous pouvez vous tripoter le mou tant que vous voudrez pour trouver la solution, tant que des têtes ne seront pas tombé, on vivra pas tranquille un point c’est tout !!!

              • alf guitarman alf guitarman 26 juin 2012 12:50

                 

                Il faut descendre dans la rue !! ce que je m’en doutais....ils vont faire une politique de droite avec un discours de gauche et se partager le gâteau comme l’UMP .....c’est à nous de parler....maintenant  !!

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