Quelles leçons tirer du référendum en Ecosse ?
Il y a six jours, les Ecossais se prononçaient majoritairement pour le maintien au sein du Royaume Uni. Mais cette bataille gagnée par les unionistes ne doit pas faire oublier qu’il ne s’agissait que d’une bataille et qu’il y en aura sans doute bien d’autres, en Espagne, en Belgique… Qu’en penser ?
C’est ce que j’ai essayé de traiter dans le premier billet que j’ai consacré spécifiquement à l’Ecosse, et qui n’a pas été bien compris. Bien sûr, je reconnais l’existence d’un peuple écossais (même si je suis loin de bien connaître la question), mais les sécessionnistes devraient tout de même également reconnaître l’existence d’un peuple et d’une nation britannique, forgés par trois siècles de vie commune, d’innombrables guerres, de morts au combat sous l’Union Jack, de dirigeants communs (l’Ecosse ayant donné au Royaume Uni son avant-dernier Premier Ministre). Tout ce qui unit le peuple écossais à la Grande-Bretagne n’est pas négligeable et ne doit pas être oublié. Ce sont plus de dix générations qui ont vécu ensemble, tissé des liens, tout en laissant vivre une identité écossaise propre.
Dès lors, j’ai du mal à voir, dans ce cas précis, l’intérêt réel (au-delà d’un éventuel bénéfice financier, aléatoire et temporaire) de la sécession. J’ai l’impression que les partisans de l’indépendance cèdent aux esprits animaux du néolibéralisme et brûlent un passé qui ne le mérite pas, d’autant plus qu’il n’empêche pas d’écrire un nouvel avenir, où il ne serait pas nécessaire d’oublier ce qu’on a été.
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