Quelques idées pour pallier l’omerta imposée aux victimes de viol
"La thérapie de groupe produit son effet en psychothérapie, c'est un fait reconnu.
On y trouve des témoins de notre souffrance, ce qui permet de sortir de l'isolement, et on peut faire profiter les autres de sa force face à l'adversité, ou profiter et apprendre de celle des autres.
Mettre en commun les expériences permet aux nouvelles victimes de trouver des armes face aux difficultés de manière beaucoup plus rapide.
Imaginons un instant que nous arrivions à mettre en avant cette richesse, à la montrer aux femmes isolées, aux femmes qui se sentent emprisonnées ? Imaginez que celles qui ont été découragées par la 'justice', ou par des proches, puissent avoir accès à cette connaissance, et à cette richesse humaine ?
Cela ne serait-il pas d'une aide formidable ?
Et bien imaginez que j'en connais une qui a eu une idée toute simple, inspirée de la page de soutein à Tristane sur Facebook , ainsi que du conseil d'une amie du réseau social.
Elle a ouvert sa propre page, relatant son 'affreuse' histoire personnelle. Elle n'est pas connue, n'a pas d'avocats. Mais ce n'est pas important, avec les quelques amies glânées au fil des rencontres sur ces pages (Tristane Banon, Nafissatou Diallo, et d'autres), même des sites sur la protection des animaux, sujet apparament bien différent), le premier jour de l'ouverture de sa page, plus de 50 personnes se sont inscrites, (ndlr 73 à ce jour) elle a reçu plein de témoignages de sympathie faisant état de chaudes larmes versées à la lecture de ce qu'elle a enduré.
Plus de cinquante personnes ont pu avoir connaissance de son expérience ! Et bien laissez moi vous dire que rien que pour le soutien qu'elle a reçu, cela valait plus que bien des tonnes de billets de banque ! Elle peut donc envisager le procès qui suivra peut-être la plainte qu'elle a déposée, avec une sérénité multipliée. En effet, même si rien ne se passe, et que sa 'crédibilité' est mise en cause. Elle a, quelque part, obtenu la reconnaissance qu'elle attendait.
Et que dire des perspectives que cela ouvre au niveau du partage de connaissances, de la 'thérapie de groupe' ?
Moi même (son ami) en ai été bouleversé. Là j'ai compris ce que cela voulait dire la 'solidarité féminine'.
Il suffit d'ouvrir une page Facebook, et d'écrire. Elle en a aussi profité pour se filmer et raconter cela sur Youtube (elle n'a pas montré son visage, elle a filmé le chat, elle ne voulait que laisser le son sur Youtube, mais ne sachant comment faire, elle a pris sa caméra !)
Mais attention, afin de ne pas avoir de problèmes, elle a changé les noms, et cette page ne porte pas son nom. (ATTENTION AUX ACCUSATIONS DE DIFFAMATION ET CALOMNIE)
Mais dans l'anonymat, AUCUN PROBLEME.
Rien ne vous empêche par la suite de contacter des gens qui viennent et avec qui on se sent des affinités.
Voilà, c'est tout simple, et à mon avis, cela peut changer des masses de choses, et surtout, cela vous rend indépendantes des réseaux en place, personne pour diriger vos confessions, ou pour vous décourager.
Don Diego"
NDLR : cette histoire est vraie, le comité de soutien connaissant une personne lui ayant déjà relaté les faits
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