Quelques paradoxes liés à l’affaire norvégienne
L’affaire norvégienne est en train de devenir l’affaire dont tout le monde parle, éclipsant ainsi les précédentes, et avant d’être elle-même éclipsée par la suivante. Avant que ce ne soit le cas, penchons-nous sur ce dont on est déjà sûr, à savoir les paradoxes liés à cette affaire, et ils ne sont ni minces ni isolés.
Paradoxe n°1 : les médias sont en train de faire d’un fou furieux un héros
“Extrême-droite”, “raciste”, “islamophobe”, “Norvégien de souche” etc. etc. : la liste des qualificatifs dépréciatifs employés par les médias pour stigmatiser le tueur en série pourrait être allongée indéfiniment… Et pourtant, leur ultra-médiatisation de l’affaire est en train de faire devenir celui qu’ils vouent aux gémonies une véritable star mondiale, dont le nom sera bientôt aussi connu que Jésus (même s’il est compliqué, ce qui n’aide pas). Un terroriste ne pourrait rêver plan marketing plus parfait, c’est d’ailleurs la stratégie habituelle des terroristes : faire sauter une bombe au bon moment pour qu’elle puisse passer au JT de 20h… Ainsi des gens vont pouvoir s’identifier au Norvégien, dont la photo est à la une de tous les médias (mais pas d’Enquête & Débat, vous l’aurez remarqué). Certains vont même se dire qu’avec une pub pareille un petit massacre est à portée de main. C’est le même phénomène qui encourage souvent des mythomanes, comme celle du RER D en 2004, à se dire victime d’antisémitisme, car les médias mordent tout de suite à l’hameçon. Mais bon, ce n’est ni la première ni la dernière fois que les médias font grandir des monstres qui sans eux en seraient restés au stade d’enfants inoffensifs (niveau image s’entend). Il y a là un véritable problème que posent les médias en démocratie, contre le vivre ensemble, et il va bien falloir que quelqu’un daigne s’en (pré)occuper un jour. Cette entreprise de régulation des médias aura d’autant plus d’écho qu’un autre hurluberlu aura pris exemple sur le Norvégien pour commettre le même genre de crimes en France, en Angleterre ou ailleurs, ce qui n’est hélas pas à exclure vu le retentissement médiatique de cette affaire.
Paradoxe n°2 : Un blanc qui tire sur des blancs, c’est raciste.
Vous aurez remarqué que ce tueur est un blond bien blanc, et qu’il a tiré sur des compatriotes de gauche mais tout aussi blancs, et souvent tout aussi blonds que lui. Pourtant, il est qualifié un peu partout de “raciste”, d’”islamophobe” et d’”extrême-droite”. Qu’auraient dit tous ces commentateurs s’il avait ciblé des musulmans ? A l’extrême-droite de l’extrême-droite ? Pire qu’Hitler, Staline et Pol Pot réunis ? Plus islamophobe que le plus islamophobe des islamophobes ? Encore plus raciste que le pire des racistes ? Vraiment, cette banalisation des mots n’a pas de sens, sauf de faire perdre leur sens aux mots, ce qui est le projet politique de beaucoup de gens de nos jours.
Paradoxe n°3 : le tueur voulait enrayer l’islamisation, il va l’accélérer
Des textes du tueur commencent à circuler sur le web, selon une mécanique bien huilée, où l’on découvre son idéologie telle que définie par lui-même : anti-marxiste, anti-islamisation, anti-multiculturalisme. Son acte vise à faire prendre conscience du danger, pourtant c’est le contraire qui est en train d’arriver, comme tout permettait de l’anticiper. Le danger, c’est lui qui l’incarne désormais, et tout ce qu’il représente (blond aux yeux bleu, bref, le bon aryen). Les réactions sont épidermiques, passionnées, émotionnelles, donc la raison n’a aucune prise sur elles. Elles mettent en avant la folie des gens qui partagent l’idéologie de ce Norvégien, ce qui peut se comprendre, même si l’amalgame n’a pas lieu d’être évidemment, entre des démocrates qui émettent des idées et un malade mental qui émet les mêmes idées mais qui tuent des gens qui lui déplaisent. A l’instar d’un Le Pen (les morts en moins et l’antisémitisme en plus), ce Norvégien est en train de diaboliser un peu plus le camp auquel il dit appartenir et dont il dit souhaiter la victoire. Ce mec n’est pas seulement un tueur, c’est aussi un con fini !
Paradoxe n°4 : faire l’amalgame entre le tueur et l’extrême-droite, mais ne pas vouloir de l’amalgame entre terroristes islamistes et l’islam
Ai-je besoin de développer ? Peut-être juste pour dire que les islamistes qui perpétuent des attentats le font au nom de l’islam. Par contre ce tueur ne l’a pas fait “au nom de l’extrême-droite”, ni du christianisme. Pour un attentat de ce genre, il y a 17 497 fois plus d’attentats commis par des islamistes, comme le rappelle justement Riposte laïque : 17497 attentats mortels commis par des terroristes musulmans depuis le 11 septembre 2001. A noter également que le nombre d’actes terroristes commis par ceux qui se classent à l’extrême-gauche est largement supérieur à ceux commis par des gens se classant à l’extrême-droite :
Si vous voyez d’autres paradoxes à cette histoire de fous furieux, et même si vous n’en voyez pas, les commentaires vous sont ouverts !
Auteur : Jean Robin
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