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Question nationale et révolution prolétarienne

Nation et État-nation sont des formes singulières des rapports de production générés par le mode de production capitaliste (MPC). Quand ce mode de production eut atteint son apogée et que la contradiction fondamentale régissant ce système eut commencé à entraver la valorisation du capital 

 

Nation et État-nation deux étendards des thuriféraires de la gauche d’affaires

Nation et État-nation sont des formes singulières des rapports de production générés par le mode de production capitaliste (MPC). Quand ce mode de production eut atteint son apogée et que la contradiction fondamentale régissant ce système eut commencé à entraver la valorisation du capital ; quand les rapports de production nationaux bourgeois apparurent trop étroits pour permettre la reproduction élargie du capital et le développement des forces productives sociales (prolétariennes), nation et État-nation devinrent des entraves dont le MPC chercha à se délester, espérant ainsi générer une nouvelle Ère de prospérité globalisée. En 1971, les entraves monétaires nationales furent abolies devant l’impérieuse urgence de libéraliser et de globaliser les échanges internationaux par l’abrogation des accords de Bretton Woods (1).

Les efforts catastrophiques pour transformer le dollar national américain en devise du commerce international, de même que les malversations pour faire émerger l’euro comme devise alternative du commerce mondial, ou encore les manigances présentes pour y substituer le yuan national chinois ou les Droits de tirage spéciaux (DTS), ont démontré la futilité de ces billevesées (2).

Ni la préservation, ni la transformation des rapports de production nationaux bourgeois ne pourront assurer la pérennité de ce mode de production moribond. La contradiction fondamentale qui régit ce système ne se situe pas entre les forces productives nationales et les rapports de production internationaux, mais au sein même des forces productives sociales, entre le capital mort – constant – robotisé et numérisé – déjà valorisé, et le capital vivant – variable – la force de travail génératrice de plus-value pas encore valorisée par le procès de reproduction élargie, et c’est là tout le drame de ce mode de production, la limite de son expansion.

La classe prolétarienne internationale ne doit en aucun cas se mettre à la remorque des bourgeoisies nationales pour tenter de préserver les rapports de production nationaux bourgeois soumis aux vicissitudes des crises systémiques du capitalisme. Les superstructures nationales et de gouvernance étatique bourgeoise, désuètes, ainsi que leurs substituts altermondialistes et gauchistes sont inopérants face à la crise systémique du mode de production. Toutes les superstructures nationales et/ou multinationales du capitalisme, ONU, CPI, FMI, BM, OCDE, OTAN, Union européenne, TIPP, Organisation de Coopération de Shanghai, CEI, États nationaux bourgeois, sont obsolètes et devront être détruites par la révolution prolétarienne. En aucun cas l’État national bourgeois ne peut devenir un agent de libération de la classe prolétarienne révolutionnaire. Au contraire, l’État national bourgeois, et l’idéologie nationaliste bourgeoise qui le légitimise, sont les ordonnateurs de l’oppression de la classe ouvrière, seule et unique classe révolutionnaire – jusqu’au bout – sous le capitalisme décadent. Depuis l’émergence de l’impérialisme, phase ultime du mode de production capitaliste, les luttes de soi-disant « libération nationale » sont des guerres réactionnaires menées par les bourgeoisies nationalistes chauvines pour assurer leur statut de garde-chiourme des intérêts d’une alliance impérialiste ou d’une autre. Toute et chacune de ces luttes de soi-disant libération politique nationale ont mené à la consolidation de factions capitalistes nationalistes et à l’aliénation de la classe prolétarienne. URSS, Chine, Corée du Nord, Mongolie, Vietnam, Cambodge, Algérie, Cuba, Angola, Nicaragua, pays de l’Est, Afrique du Sud, Népal, Palestine, etc. autant d’expériences nationalistes qui sans élimination du mode de production capitaliste, source de toutes les aliénations, ont viré au cauchemar pour la classe prolétarienne surexploitée et qui doit aujourd’hui se libérer de ses nouveaux geôliers.  

 

Changements d’allégeances et retournements d’alliances

Il est vrai cependant que dans de veine tentatives pour sauver leur capital et leur mode de production moribond la classe capitaliste internationaliste tente de démanteler les anciens rapports de production et les anciennes structures de gouvernance nationale pour les transformer en quelque chose de multinational, mais ayant les mêmes fonctions économiques, politiques et juridiques répressives. Ces transformations cosmétiques de l’appareil de gouvernance impérialiste ne visent pas à transformer l’essence du mode de production capitaliste, et la résilience populiste et gauchiste à ces transformations ne constitue en rien une résistance au capitalisme, pas davantage que les artisans luddites qui brisaient les machines à filer dans l’Angleterre du XIXe siècle ne contribuaient à renverser le capitalisme. Ainsi, le Brexit n’est pas une résistance à l’impérialisme étatsunien, mais une adhésion à l’impérialisme chinois, et une renégociation des ententes avec l’impérialisme européen. Ces futiles efforts de réformes des oligarques du capital ne font que prolonger l’agonie de ce mode de production moribond, tout comme les cantiques de la gauche nationaliste et les complaintes des thuriféraires de la droite réactionnaire pour préserver ces anciennes coquilles nationales évidées.

C’est le mode de production qui doit être changé. L’unique solution consiste à créer un nouveau mode de production non pas socialiste, mais prolétarien. De ce nouveau mode de production surgira de nouveaux rapports de production adaptés à cette nouvelle façon de produire, de distribuer, d’échanger et de répartir non pas des marchandises, remplies de plus-value spoliée, mais des biens sociaux pour la reproduction collective. Nous savons très peu de choses à propos de ce nouveau mode de production prolétarien – du nom de la classe qui l’aura fait surgir de ses mains, de son expérience et de ses connaissances –. Les seules choses que nous sachions avec certitude c’est que ce mode de production sera international, global, au service de l’Homme – sans classe sociale – non mercantile (adieu marchandise, plus-value, profit, monnaie, capital, propriété privée et salariat). Ce nouveau mode de production ne ressemblera surtout pas à ce que nous avons connu sous le capitalisme dans ses déclinaisons occidentale, soviétique, chinoise, cubaine, coréenne, vietnamienne, albanaise, et tiers-mondiste. Nous savons également que ce nouveau mode de production prolétarien, qui ne répondra pas aux finalités de reproduction élargie du capital comme mode d’efficience contre la rareté des ressources, parviendra à combler les besoins sociaux humains, finalité ultime de son développement. Nous reviendrons sur ce concept de finalité d’un mode de production. 

 

Marx l’a écrit

Marx a mis en garde le prolétariat international contre le nationalisme bourgeois réactionnaire et il a conclu le Manifeste par cette maxime « Prolétaires du monde entier, unissez-vous ! ». Pour déclencher la révolution prolétarienne, Marx n’a pas fait appel aux « peuples opprimés » (sic), aux « nations exploitées » (sic), aux « paysans paupérisés », ni aux « petits bourgeois déjantés » (soupirants du capital revampé). Quand Marx a constaté que les conditions objectives de la révolution prolétarienne n’étaient aucunement réunies en ce début de capitalisme triomphant, il a appelé à dissoudre la Première Internationale lui évitant de devenir une officine de bureaucrates réformistes – et de petits bourgeois parasites stipendiés par le pouvoir bourgeois engraissé par les cotisations de la classe ouvrière spoliée (3). 

Voici un extrait de la correspondance de Marx portant justement sur ces divisions nationalistes chauvines manigancées par le capital britannique pour diviser les forces internationalistes du prolétariat au sein de l’Empire britannique : « L’Angleterre a maintenant une classe ouvrière scindée en deux camps ennemis : prolétaires anglais et prolétaires irlandais. L’ouvrier anglais ordinaire déteste l’ouvrier irlandais comme un concurrent qui abaisse son niveau de vie. Il se sent à son égard membre d’une nation dominatrice, devient, de ce fait, un instrument de ses aristocrates et capitalistes contre l’Irlande et consolide ainsi leur pouvoir sur lui-même. Des préjugés religieux, sociaux et nationaux le dressent contre l’ouvrier irlandais. Il se conduit envers lui à peu près comme les « blancs pauvres » envers les noirs dans les anciens États esclavagistes de l’Union Américaine. L’Irlandais lui rend la pareille largement. Il voit en lui à la fois le complice et l’instrument aveugle de la domination anglaise en Irlande. Cet antagonisme est entretenu artificiellement et attisé par la presse, les sermons, les revues humoristiques, bref par tous les moyens dont disposent les classes au pouvoir. Cet antagonisme constitue le secret de l’impuissance de la classe ouvrière anglaise, en dépit de sa bonne organisation. C’est aussi le secret de la puissance persistante de la classe capitaliste, qui s’en rend parfaitement compte » (Marx à S. Meyer et A. Vogt-in Marx-Engels, Correspondances. Éditions de Moscou).

Lénine et les bolchéviques ont fait tout le contraire. Dans la Russie tsariste féodale – précapitaliste – ils se sont constitués en parti politique nationaliste russe – en secte militaire secrète – sous directoire petit-bourgeois – ; ils se sont emparés de la direction de la révolution démocratique bourgeoise soutenue par les masses paysannes analphabètes, empressées d’exproprier et de se partager la terre et les moyens de production agricoles afin d’ériger le mode de production capitaliste mercantile (NEP), plaçant le petit prolétariat russe, faible et inexpérimenté, à la remorque de la populace paysanne avide et de la petite bourgeoisie cupide. Rappelons que la révolution prolétarienne n’est pas une révolte de la misère et de la pauvreté contre l’opulence et la richesse, mais le renversement du mode de production capitaliste paralysé par la classe prolétarienne menacée et asphyxiée. La Révolution nationaliste bolchévique a fait la démonstration qu’un mode de production ne peut pas être escamoté, ni contourné. Pour mener une révolution anticapitaliste il faut vivre sous le mode de production capitaliste. Pour mener une révolution prolétarienne il faut une classe prolétarienne massive, majoritaire, éduquée, expérimentée dans la lutte de classe anticapitaliste. La Révolution démocratique nationale chinoise en refera la preuve trente années plus tard. En Russie, la révolution démocratique nationale bourgeoise a renversé l’ordre féodal et assuré l’édification d’une société capitaliste, ce que Staline – le « Petit père des peuples » – réalisera de main de maitre, au-delà de toute attente, comme le capital allemand allait l’apprendre, prouvant ainsi que le national-communisme russe était plus efficient que le national-socialisme-allemand.

Cependant, soixante-dix années plus tard, l’œuvre nationaliste bolchévique-stalinienne-russe allait connaitre son karma dans la « Pérestroïka » ; dans l’effondrement du bloc impérialiste soviétique et de son centre national russe (incapable d’assurer la reproduction élargie du capital d’État soviétisé) ; dans l’émergence du capital privé libéralisé en concurrence sur le marché mondial avec le capital occidental plus radical et performant. La Chine maoïste, sous la gouverne de Deng Xiaoping et de ses exégètes, poursuivra un chemin nationaliste bourgeois analogue. Aujourd’hui, nous observons la construction d’une nouvelle alliance impérialiste – l’Association de Coopération de Shanghai – autour de la Chine nationaliste et de la Russie nationaliste, chacune de ces puissances capitalistes ayant convenu de son rôle au sein de cette union réactionnaire à laquelle l’Inde nationaliste et le Pakistan nationaliste, tiers-mondistes, se sont joints récemment (4).

 

Prolétariat internationaliste vis-à-vis bourgeoisie nationaliste

Pour le prolétariat révolutionnaire, il n'y a rien de rassurant dans ces malversations, ces manigances internationales et ces préparatifs de guerre mondiale issus de l’esprit national-chauvin de Bandung (5). Le prolétariat doit rejeter toute association avec les bourgeoisies nationalistes – tiers-mondistes et soi-disant « non alignées » – qui depuis soixante-dix années ont fait des prolétaires du monde entier la chair à canon de leurs guerres nationalistes bourgeoises et le marchepied de leurs ambitions avec la complicité de la gauche bourgeoise déglinguée. On a enregistré 215 conflits bourgeois armés depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale et pas une seule « Libération nationale » de l’impérialisme international.

Aujourd’hui, les conditions objectives de la révolution sociale prolétarienne sont enfin réunies. La première de ces conditions étant l’existence d’une immense classe prolétarienne mondiale, éduquée, formée, expérimentée dans la guerre de classes, paupérisée et menacée, mais consciente de ses intérêts de classe et obligée de renverser ces conditions d’aliénation ou de périr. Voilà l’alternative qui se présente au prolétariat mondial auquel se sont joints 350 millions de prolétaires chinois et presque autant de prolétaires indiens dans la grande marche des forçats de la faim sans la gouverne d’un César, d’un Lénine, d’un Staline, d’un Trotski, d’un Mao, ou d'un quelconque tribun, car l’émancipation de la classe prolétarienne sera l’œuvre de la classe elle-même.  

 

 

NOTES

 

(1) Bretton Woods. http://www.les7duquebec.com/actualites-des-7/le-troisieme-stade-de-la-crise-systemique-mondiale/

(2) DTS. http://www.les7duquebec.com/7-dailleurs-invites/mort-et-resurrection-du-veau-dor-americain/

(3) Message courriel reçu le 11 juillet 2016. Publié avec l’accord de Roland Diagne. 

« Recevez ce texte sur les tueries US dont on ne peut partager le nihilisme de l'oppression nationale raciste de l'impérialisme US. En effet difficile de soutenir comme le fait l'auteur que le racisme est inexistant ou secondaire aux USA et plus généralement à l'époque de l'impérialisme, stade suprême du capitalisme pour paraphraser Lénine. Ce sont là des stigmates du trotskisme, du bordiguisme, bref de la maladie infantile bien connue et analysée par les bolchéviques. Les deux piliers de l'impérialisme US et plus généralement de l'impérialisme sont : l'exploitation du travail par le capital et l'oppression nationale. Son renversement par la révolution sera consécutif de l'alliance révolutionnaire entre la lutte de classe des travailleurs et les peuples, nations, minorités nationales opprimées. Voilà pourquoi sont joints ici deux autres textes qui abordent la même problématique en rétablissant cette vérité révolutionnaire contre cette approche nihiliste de la question nationale qui a fait tant de dégâts dans le mouvement communiste et qui a éloigné de lui les victimes prolétaires, paysannes, petites bourgeoises sans lesquelles l'avant-garde prolétarienne unie au-delà des "races" est condamnée au "solo funèbre" dont parlait Engels. » Auteur ROLAND DIAGNE.

(4) Alliance de Shanghai http://www.les7duquebec.com/actualites-des-7/etats-unis-chine-la-grande-confrontation/

Et http://www.les7duquebec.com/7-dailleurs-invites/la-chine-imperialiste-2/

Et http://www.les7duquebec.com/actualites-des-7/alliance-de-shanghai-contre-union-europeenne/

(5) https://fr.wikipedia.org/wiki/Conf%C3%A9rence_de_Bandung


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14 réactions à cet article    


  • Aristide Aristide 18 juillet 2016 19:58

    Aujourd’hui, les conditions objectives de la révolution sociale prolétarienne sont enfin réunies. 


    La lucidité du gugusse fait peur ...

    • Jo.Di Jo.Di 18 juillet 2016 20:59

      Le rôle capitaliste du gôôôchiste est de puriner les substrats communautés, infrastructures marxistes (proto-communisme du logos européen), par le consumérisme, le libéralisme du bébé-gode-gpa pour riches pédérastes, et la traite négrière Soros-Krupp pour remplir les supermarchés multiethniqués barbu-burqa-geek bobo.
       
      Comme disait Durkheim, la nation cette entraide abstraite, Jaurès le seul bien des pauvres, et Lénine, la haine des nations l’internationalisme des imbéciles
       
      «  Le cosmopolite représente le dernier degré de l’inhumanité capitaliste  […] Pour le cosmopolite, l’homme est un personnage schématique, “citoyen du monde” sans famille et sans peuple, sans traditions ni particularités nationales. Pour le marxiste, au contraire, l’homme est le produit d’un développement social déterminé, d’un certain nombre de conditions précises qui lui confèrent une formation psychique définie, un caractère national. » 

      Georges Cogniot (PCF avant les p... collabos de la ploutocratie sexialiste)
      Réalité de la nation, l’attrape-nigaud du cosmopolitisme


      • Robert Bibeau Robert Bibeau 19 juillet 2016 01:34
        @Jo.Di
        Comme d’habitude je ne comprend rien à vos propos divaguant Jo.di mais ça se sent vous y prenez du plaisir et c’est beau à voir 

        Du plaisir facile et gratis comme on dit au Canada la nation multinationale ( smiley

        Bravo jo-di de venir nous visiter ainsi chaque semaine ( smiley

        Robert Di


      • Jo.Di Jo.Di 19 juillet 2016 07:42

        Pourquoi cette immigration de masse a-t-elle été voulue et encouragée par les gouvernements les Bideaux et classes capitalistes européennes alors que ses conséquences nuisibles sont évidentes ?
         
        Réponse : s’ils favorisent cette immigration c’est qu’elle leur profite. En attisant les antagonismes et la défiance mutuelle, elle paralyse les réactions et défenses de la population. Pour une classe dirigeante corrompue, une société balkanisée est plus facile à contrôler qu’une société homogène. L’insécurité née de l’immigration devient même une arme formidable de gouvernement. Et le valet caché du libéralisme, Bideau, le sait très bien ...
         
        La volonté collective ne peut réellement déployer son ampleur que dans le dévoilement d’une conscience communautaire sous-jacente, issue d’une société chargée d’Histoire, de traditions, de mémoire. Enlever cette mémoire, diviser les traditions, multiplier les histoires, et vous créerez le troupeau informe et impuissant des benêts. En fait, les Seigneurs, ne craignent que la gouvernance des morts. Les Bideaux doivent vider leur mémoire, grand remplacer l’Histoire du troupeau.


      • zelectron zelectron 19 juillet 2016 01:10

        prolétaire : personne qui ne possède pour vivre que les revenus que lui procure une activité salariée manuelle, et dont le niveau de vie, par rapport à l’ensemble du groupe social, est bas ; p.ext., travailleur manuel de la grande industrie.
        et grâce aux robots, il n’y en aura plus, la lutte des classe sera finie ! CQFD


        • Robert Bibeau Robert Bibeau 19 juillet 2016 01:30
          @zelectron

          SALUT ZELECTRON. Tu as raison la robotisation, mécanisation, numérisation des postes de travail élimine plusieurs emplois mais pas tous

          Les emplois de fabrication de robots et de manoeuvre d robots et de réparation de robots et de livraison de robots et d’ajustement de robots se multiplient et de nombreux emplois déqualifiés d services au robots mécaniques (leur apporter courant, matières premières, huile, etc... BREF le prolétaire ne disparaît pas il devient l’extension de sa machine - l’esclave de la machine - l’esclave salarié.

          Et la libération de ces conditions d’esclavage est la condition du progrès de la société toute entière

          Robert Bibeau. Éditeur. Les7duquebec.com



        • CN46400 CN46400 19 juillet 2016 15:18

          @zelectron

          Votre définition du prolétaire est celle qui arrange vos fantasmes. Les prolos sont « l’immense majorité qui doit travailler pour vivre », peu importe la nature de leur travail ? C’est l’antithèse de la bourgeoisie :«  infime minorité qui vit du travail d’autrui » . C’est dans K Marx : le manifeste du parti communiste (1848)


        • CN46400 CN46400 19 juillet 2016 15:30

          On peut suivre Bibeau quand il parle du dépassement des états-nation, mais pas quand il tient pour rien l’évolution productive, et culturelle, du capital vivant (les prolos) dans l’évolution du système capitaliste. En cela il est dans la ligne des post-staliniens et maoistes qui ont essayé de fourguer en Afrique, et ailleurs, l’idée que la phase capitaliste de l’évolution des sociétés humaines pouvait être court-circuitée pour passer directement du féodalisme au socialisme.


          • Robert Bibeau Robert Bibeau 20 juillet 2016 00:54
            @CN46400
            Vraiment étrange votre commentaire monsieur. Vous écrivez ceci « l’idée que la phase capitaliste de l’évolution des sociétés humaines pouvait être court-circuitée pour passer directement du féodalisme au socialisme. »

            Une repique - un duplicata - de ma thèse dans les derniers textes que j’ai présenté ici sur AGORAVOX.

            En effet une société ne peut faire l’économie d’un mode de production qui se suive invariablement l’un puis l’autre menant droit NON PAS AU SOCIALISME MAIS AU MODE DE PRODUCION COMMUNISTE PROLÉTARIEN

            rOBERT bIBEAU



          • CN46400 CN46400 20 juillet 2016 08:09

            @Robert Bibeau

            Je vous concède que mon post procède plutôt d’une déduction de vos propos que réellement de ceux-ci. Cependant votre vision de la NEP est érronée. Ce n’est pas les masse « arrièrées russes » qui l’ont imposée, c’est Lénine qui l’a conçue pour reprendre, après l’échec des spartakistes allemands, l’accumulation primitive du capital en Russie, déjà commencée avant 1917. La nuance, et elle est de taille, étant que contrairement aux constatations de Marx (l’état est dominé par la classe dominante...), Lénine prétend, en URSS, renverser les pouvoirs, c’est l’état qui doit dominer le capital (capitalisme d’état = définition de la NEP par Lénine). Et c’est d’ailleurs ce que l’on constate aujourd’hui en Chine.
             « Nous avons largement assez de pouvoirs disait Lénine, mais nous n’avons pas les savoirs, gérer, gouverner, nous est étranger, il faut négocier avec la bourgeoisie la plus avancée, allemande et américaine, ces savoirs qui sont inaccessibles par surprise. »

             Du vivant de Lénine, cette thèse n’a été contestée par personne. C’est pourtant sur ce terrain que Staline (socialisme dans un seul pays) a pris le pouvoir, sans que les principaux soutiens de la NEP (Trotski et Bouhkarine) la défendent réellement après 1924.


          • Robert Bibeau Robert Bibeau 20 juillet 2016 13:40
            @CN46400
            Camarade vous êtes totalement incapable d’être matérialiste historique et dialectique - incapable d’être scientifique. 

            Ainsi votre argument à propos de la NEP dévoile votre pensée idéaliste bourgeoise. Ce n’est pas votre faute je le comprends. Un siècle de métaphysique ’communiste« dans des sectes comme le PCF et tout le reste de la go-gauche bourgeoise française vous mène directement au marais de l’idéalisme proudhonien - vers le socialisme utopique. Lénine en est aussi responsable de ce dégradation idéologique chez les communistes.

            EXEMPLE. La NEP fut effectivement une politique proposée par Lénine et approuvée - endossée par la majorité du Parti bolchévique mais suite = poussé jusque dans leur dernier retranchement = par l’impérative nécessité pour sauver leur pouvoir - le pouvoir du Parti bolchévique de la faillite économique de la Russie de lancer un programme économique pour la construction du capitalisme d’État.

            En effet LÉNINE a la franchise d’admettre qu’il »négocie" - emprunte serait plus juste - à la grande bourgeoisie les méthodes de gouvernance capitaliste pour construire le capitalisme - CHOSE INÉVITABLE CAR ON NE PEUT SAUTER UNE ÉTAPE HISTORIQUE = UN MODE DE PRODUCTION ET PASSER DU FÉODALISME AU COMMUNISME.

            Vous pointez correctement l’erreur de LÉNINE en déclarant L’URSS RENVERSE LES POUVOIRS ET PRÉTEND QUE L’ÉTAT VA DOMINER LE CAPITAL. Autrement dit LÉNINE déclare que les rapports de production (L’État en étant l’État major et le protecteur) détermine le développement des moyes de production - des forces productives et du mode de production dans son ensemble. 

            FAUX = IMPOSSIBLE sous la société de la rareté des ressources avec des moyens de production arriérés non industrialisés robotisés - les forces productives te les moyens de production détermine le développement des rapports de production y compris la forme et la structure et les fonctions de l’État de classe et la classe prolétarienne EMBRYONNAIRE DANS LA RUSSIE POST-TSARISTE - ne peut être l’État du prolétariat quasi inexistant.

            Ce ne sont pas les grands hommes qui font l’histoire mais les classes sociales. 

            En effet les supporteurs petits-bourgeois de la NEP n’ont pas défendu la NEP quand Staline a été placé à la gouvernance de l’État bourgeois russe car la NEP n’Était plus la politique bourgeoise requise par le développement rapide des forces productives capitalistes d’État - l’étape de l’industrialisation lourde était arrivé - ce que Staline avait compris et la politique de Staline et de son groupe de bolcheviques fut de poursuivre le travail de LÉNINE et d’ériger le capitalisme d’État à grande échelle en URSS ce qui sauvera la Russie capitaliste en 1941 contre le capitalisme allemand qui sera anéantie par l’Armée rouge des capitalistes soviétiques qui en 20 ans auront érigé une force industrielle - des moyens de productions gigantesques prouvant que pour cette période historique le capitalisme MÊME D’ÉTAT est un mode de production efficient

            Le problème c’est AUJOURD’HUI - que le capitalisme croule sous ses contradictions et n’est plus efficient =  QUE FAIRE ?

            Robert Bibeau. Éditeur. http://www.les7duquebec.com



          • CN46400 CN46400 20 juillet 2016 15:35

             Je vous remercie pour votre leçon « révolutionnaire » qui n’est bourrée que de certitudes sans aucune place pour le moindre doute. C’est vrai que le « socialisme dans un seul pays » de Staline a suivi la NEP de Lénine, mais l’un est l’anti thèse de l’autre et n’ont, l’un comme l’autre, rien à voir avec la bourgeoisie russe alors détruite, et pour l’essentiel émigrée et ruinée.

              Comme Lénine, Staline voulait réaliser l’accumulation primitive du capital, mais, avec de tous autres moyens, travail forcé, autarcie, exode rural forcé. Certes ce sont les masses qui font l’histoire mais les individus jouent aussi un rôle qui n’est pas toujours que de figuration. Si le système stalinien a permit de gagner la guerre anti-nazie, il n’a pas permis le renversement du capitalisme qui ne le sera que lorsqu’il devra admettre, par la force, ou par la négociation, ses limites sociales et son incapacité fondamentale à assouvir les intérêts de tous les prolos.
             Quand à votre conception de la négociation inter classes sociales, elle repose sur un vide historique abyssal. La lutte des classes ne s’appuie pas que sur la guillotine ou les kalachnikov....


            • Robert Bibeau Robert Bibeau 20 juillet 2016 16:05
              @CN46400

              Vous ne devez pas vous offusquez monsieur. Lisez mes textes - et confrontez mes thèses avec la réalité observable - PAS AVEC LES DOGMES PSEUD COMMUNISTES ET SEUDO MARXISTES dont on vous a farci la tête - JE SAIS - JE CONNAIS - J’AI ÉTÉ DES DIZAINES D,ANNÉES MILITANTS DANS DES SECTES DE GAUCHE.

              Prenons un exemple La fameuse thèse de l’impossibilité du socialisme dans un seul pays que vous me présentez ci-haut. Quelle ridicule thèse que l’intelligentsia de la gauche bourgeoise a répandu dans le mouvement depuis Trotski et autres petits-bourgeois communistes.

              RIDICULE. Quelle loi scientifique décrète que le socialisme nécessite un, deux, trois ou 18 pays d’implantation simultané pour fonctionner. LA PREUVE DU RIDICULE DE CETTE THÈSE EST QUE VERS 1960 LE SOI-DISANT SOCIALISME existait dans une vingtaine de pays dans monde du Vietnam à la Pologne en passant par la Corée et  Cuba l’Angola etc. et pourtant = nul mode de production communiste n’est sortie de cette expansion mondiale  de ce modèle soviétique du capitalisme - un capitalisme d’État qui n’a jamais été le mode de production communiste et même pas la voie vers le communisme À PREUVE EST SORTIE DE TOUT CECI LA RUSSIE DE ELTSINE LA CHINE DE DENG TSIAOPING, LE CUBA DE RAOUL, ET LA ROUMANIE DE - LA YOUGOSLAVIE D ET L’ALBANIE DES MAFIEUX ALBANAIS LES PLUS EFFRAYANTS SUR TERRE.

               
              il faut revenir sur Terre camarade - de 1917 à aujourd’hui aucune société sur Terre n’a vécu d’aventure communiste - une aventure socialo-capitaliste d’État OUI et pas dans un seul pays mais dans 26 pays couvrant presque la moitié de la planète 

              C’est la triste réalité que vous avez sous les yeux si vous savez lire la réalité. 

              Il faut tout reprendre depuis le début et c’est ce à quoi je me dépense mon temps. MERCI BEAUCOUP DE SORTIR DE VOTRE SECTE ET D’OSER ME RÉPLIQUER 

              VOUS ÊTES SUR LA VOIE DE LA DÉSECTORISATION SOCIALISTE

              Robert Bibeau Éditeur http://www.les7duquebec.com

               

            • CN46400 CN46400 20 juillet 2016 22:34

              "Quelle loi scientifique décrète que le socialisme nécessite un, deux, trois ou 18 pays d’implantation simultané pour fonctionner.« 

               Encore une lacune historique, la thèse du socialisme dans un seul pays date de la période 24-27, seule l’URSS était concernée. Elle fût démontée rapidement, notamment par un article, prémonitoire, de Trotski, qui fit remarquer que l’autarcie qu’elle impliquait, générerait des pénuries et donc un état policier incompatible avec le »socialisme".
               Mais parvenu à tous les pouvoirs, Staline, tout en abandonnant la formule, en conserva le principe, d’où les plans quinquennaux, le goulag, la rupture des contrats NEP avec les capitalistes étrangers, l’isolement diplomatique....etc

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