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Accueil du site > Tribune Libre > Questions naïves aux libéraux

Questions naïves aux libéraux

Je suis perplexe et souvent sceptique face aux raisonnements tortueux du libéralisme, aux théories de tous ces experts ou journalistes économiques, qui me paraissent souvent contradictoires et parfois totalement farfelues, ce qui est dommage parce que l’application de ces théories joue sur la vie des gens simples. Mon bon sens demande quelques explications.

J’avoue mon ignorance en économie. Je n’y connais rien. Je suis sans doute doté du bon sens ancestral de ma famille paysanne, et pour moi deux plus un égale trois, qu’il s’agisse de sous, d’arpents de terre ou d’individus, fûssent-ils chômeurs...

On ne s’étonnera pas dès lors que je reste perplexe face aux raisonnements tortueux du libéralisme, aux déductions de tous ces experts ou journalistes économiques qui me semblent contradictoires et parfois totalement farfelues, ce qui est dommage parce que l’application de ces théories joue sur la vie des gens simples.

Je soumets donc ici quelques-unes des questions qu je me pose. Nul doute que les tenants du libéralisme qui fréquentent cet endroit auront à coeur de rétablir les vérités et de me remettre à ma place d’ignare (à moins qu’ils ne tiennent mon cas pour totalement désespéré...).


Parlons emploi : non-remplacement de fonctionnaires partant à la retraite, plans sociaux, fermetures ou délocalisations d’entreprises « sans licenciements secs ». Je suis ravi que des braves gens ne se trouvent pas du jour au lendemain à la rue, privés de perspectives, jetés dans l’angoisse du futur. Seulement dans ma naïveté je crois qu’un emploi perdu est un chômeur de plus, des candidats ne seront pas recrutés, des cadres, des employés, des ouvriers ne seront pas embauchés... Comme je sais que les gouvernements font toujours de la lutte contre le chômage une de leurs priorités, il m’arrive de penser qu’il y a là une contradiction... On me rassurera en me disant que le nombre d’emplois s’accroît dans le pays... emplois partiels, temporaires, intérimaires... Je suis certain qu’il sera facile de m’expliquer en quoi mon raisonnement sur ce point est primaire et stupide.

J’ai lu récemment un billet sur la Poste où il était dit que la Poste, service public, souffrait d’un beaucoup trop grand nombre d’employés, bien entendu tous paresseux, et que le résultat en était les queues qui s’allongent devant les bureaux jusqu’au milieu des rues. Et j’ai pensé que l’auteur voulait expliquer que si l’on divisait par deux le nombre de postiers aux guichets, les queues seraient du coup deux fois moins longues. Encore sans doute un rapport qui m’échappe...

Autre question. Notre nouveau président veut faire une France de propriétaires, cela me semble très bien, et facile avec ce cadeau de 5 000 ou 6 000 € pour un emprunt sur vingt ans compris entre 150 000 et 200 000 €. Tout le monde va pouvoir en profiter, et surtout les promoteurs immobiliers... Mais en même temps on nous dit que dans le monde actuel, le travail et surtout le travailleur doivent être flexibles, qu’il faut se bouger, aller chercher l’emploi là où il est. Ce qui ne me semble pas très pratique quand on est propriétaire et qu’on se voit chassé par la détérioration du tissu économique de l’endroit où on se trouve. Peut-être le gouvernement rachètera-t-il les appartements devenus invendables ?

Il me souvient d’avoir traversé le Pays de Galles au début des années 1980 et d’avoir vu, en particulier dans la région de Swansea, des rues entières, des alignées de maisons portant la pancarte « For sale »...

Parlons de la fameuse TVA sociale, bien que le Président semble aujourd’hui faire machine arrière sur ce sujet ( provisoirement j’espère, tant j’ai lu ici même d’articles où étaient démontrés de A à Z les bienfaits de cette mesure qui n’allait rien nous coûter, au point que je me suis demandé pourquoi personne, avant, n’avait pensé à un système aussi miraculeux...). Moi je me méfie, trop sans doute... Quand on crée un impôt c’est en général moi qui finis par le payer... Tiens, n’existe-t-il pas déjà une Contribution au remboursement de la dette sociale ?... (créée de façon toute provisoire par un dénommé Juppé) ? Cette TVA sociale donc ne nous coûtera rien à condition que les entreprises n’en répercutent pas le montant... Je suis sûr qu’il sera facile de me prouver que cette condition va être remplie sans problème. Il suffit de demander.

J’ai quand même quelques doutes, puisque cette mesure appliquée au Danemark, entre 1986 et 1989 me semble-t-il, a donné des résultats tellement désastreux sur la consommation qu’il a fallu faire marche arrière, refondre toute la fiscalité et en revenir au bon vieil impôt sur le revenu. En Allemagne, les premiers résultats de l’augmentation des taux de TVA par Mme Merkel, bien que l’on n’ait pas encore le recul nécessaire pour en juger, ne semblent pas non plus très concluants, la consommation ayant baissé ces derniers mois.

Service public, entreprise privée... Je sais, le premier aujourd’hui est hors course, coûteux, peu performant, sans avenir. La seconde, radieuse dans un univers de concurrence où les prix baissent, où le client souriant de toutes ses dents, comme le montrent les publicités, vient profiter des bienfaits de la société libérale. C’est très beau. Bien sûr, je suis moins souriant quand je dois jeter mon lecteur de DVD tombé en panne deux jours après la fin de la garantie et que plus personne ne sait réparer. Mais on ne me filme pas pour la pub...

Je suis moins souriant aussi quand je passe au péage de l’autoroute privatisée, et qu’en plus de l’augmentation il me faut attendre un quart d’heure parce qu’on a réduit le nombre de guichets à paiement manuel... (voir plus haut pour la lutte contre le chômage). Je m’étais imaginé bêtement que le service public avait pour mission de rendre service, dans l’intérêt général comme son nom l’indique, et que le privé avait pour mission de faire des bénéfices et de répondre à des intérêts particuliers (employeurs, actionnaires, utilisateurs de parachutes dorés)... Lourde erreur m’objectera-t-on... Je vis dans le passé...

Et puis, et j’en terminerai là parce que je sens d’ici l’énervement de certains lecteurs qui grandit, j’aimerais que l’on m’explique la différence entre gratuit et payant... Je regarde (peu mais enfin...) des chaînes de télévision gratuites, il m’arrive de voir des spectacles sponsorisés ou « mécénarisés », et quand j’achète mon pack de bière ou mes quatre yaourts au supermarché du coin je les regarde comme s’ils allaient pouvoir me dire ce que je paye à travers eux... Certainement des choses que je n’apprécie guère et pour lesquelles je n’aurais pas envie de débourser un centime. Pourquoi n’aurais-je pas le droit de décider moi-même de ce que que je veux financer ou pas ? N’y a-t-il pas une hypocrisie à dire que la Star’Ac, c’est gratuit ?

Je suis un archaïque, à moins que je ne devienne de jour en jour un peu plus sceptique...




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64 réactions à cet article    


  • Ploum 18 juin 2007 11:27

    Concernant la défiscalisation des intérêts d’emprunt, étant en cours de recherche actuellement je peux d’ores et déjà vous dire que la plupart des propriétaires actuels qui sont vendeurs profitent de l’aubaine pour faire grimper leurs prix d’autant, voire même plus.

    Tout le problème de vouloir faire de la France un pays de propriétaires, c’est que pour que les gens achètent, il faut soit construire, soit que des gens vendent. Or la construction reste stable, et pour que les propriétaires vendent, il faut soit qu’ils y soient contraints, soit qu’ils y gagnent, et vu le montant des loyers actuellement, il ne faut pas trop y compter, l’investissement locatif est encore beaucoup trop attractif.

    Si vraiment on veut un pays de propriétaires il n’y a pas 36 solutions, il va falloir sucrer les avantages de l’investissement locatif d’une part, et faciliter la vente de bien immobiliers. La déduction des intérêts d’emprunt, c’est sympa quand on a déjà un crédit sur le dos, mais pour transformer la France en un pays de propriétaires c’est aussi utile que du mercure au chrome à une jambe de bois.


    • jpv 18 juin 2007 11:49

      bien chouette article. merci.


      • caramico 18 juin 2007 11:58

        Je suis moi aussi un vieux c.. imbécile qui n’a rien compris au libéralisme, et qui se demande comment, au sortir de la guerre, quand le pays était ruiné, on a eu les moyens de nationaliser et de payer à rien foutre des centaines de milliers de fonctionnaires fainéants, tout en développant l’économie, alors que maintenant, on n’a plus les moyens, avec un P.I.B qui a explosé depuis.

        Comment a-t-on pu construire des autoroutes, des TGV, des Aibus, des centrales nucléaires, tout ça avec l’argent public ?

        Et bien non, maintenant on ne peut plus !


        • meta-babar 18 juin 2007 12:28

          ben oui mais il y en a qui se sont posés d’autres questions : pourquoi au moyen age on pouvait se sucrer sur le dos de la populace tranquillement, de droit divin et pourquoi maintenant on ne peut plus ? Alors ils se sont dit, on a qu’à remplacer dieu par la bourse, les féodaux par les entreprises, et hop on aura le même type de mécanisme, et en plus les gens penseront qu’ils sont libres, alors qu’avec l’envolée immobilière et les crédits pas chers, ils sont de véritables esclaves de leur consommation de biens merdiques fabriqués par des chtis nenfants dans des usines loin en Chine.


        • buildfreedom 18 juin 2007 14:04

          @caramico

          Le mieux, ce serait d’employer la même méthode : il suffit de demander aux américains un nouveau Plan Marshall.

          Amicalement, [email protected]
          Les Libéraux du Mouvement Démocrate


        • buildfreedom 18 juin 2007 14:13

          Deux précisions :
          - les libéraux sont CONTRE la TVA sociale.
          - la droite française n’est pas libérale, elle est conservatrice.

          Vous trouverez davantage de libéraux du coté du MoDem.

          [email protected] Les Libéraux du Mouvement Démocrate


        • faxtronic faxtronic 18 juin 2007 16:43

          mais oui bien sur le plan marshall, l’argument debilement con des liberaux primaires. Je suis aussi liberal, mais jamais je me laisserais a dire des conneries interplanetaires de cet importance. Le plan Marshall fut un coup de pouce, ni plus ni moins, pas un financement complet. Ensuite le niveau de vie etait moindre, et l’eta avait tres peu de frais, et les benefices des societes nationalisé allait a l’etat. Donc evidemment, tout etait different, et c’etait bien car cela ete reconstruit et bien. Ensuite il y avait eu des destruction enorme, donc tout l’argent disponible fut investit en France, ce qui est loin, tres loin, extrememnent loin d’etre le cas de nos jours.

          Voila pour reponde a cet stupidité ambulante qu’est buildfreedom.


        • faxtronic faxtronic 18 juin 2007 16:49

          pour terminer de repondre a buikdfreedom (deja son pseudo m’horripile,’il me fait penser a Halliburton (buid freedom in Iraq), Il n’y a aucune droite liberal et puissante dans le monde, car le liberalisme implique une non-implication de l’etat, ce qui tres paradoxal pour des gens qui veulent devenir chef de l’etat....... Personne ne paiera cher une campagne electoral pour quelqu’un qui se declare impuissant : « Voter pour moi, sponsoriser moi, et je vous promets que je ne pourrait rien faire » Risible.


        • buildfreedom 18 juin 2007 20:07

          @faxtronic

          Monsieur le « libéral »,

          Par delà vos insultes à ma personne ainsi qu’aux règles élémentaires de l’orthographe, considérez qu’un coup de pouce d’un montant de 4% du PIB à l’ensemble des pays d’Europe pendant 5 ans (soit 4% de croissance supplémentaire) suffirait amplement à sortir l’économie française de son marasme, pourvu qu’il soit judicieusement investi.

          Si la boutade ne vous convenait pas davantage que mon pseudo, c’est que je vous espérais plus subtil. Souffrez donc que je ne dépareille.

          Mes condoléances, [email protected] Les Libéraux du Mouvement Démocrate


        • finael finael 18 juin 2007 20:50

          @buidfreedom

          Petit détail, quand le général Marshall a expliqué son plan au congrès il a fait, très justement, remarquer que pour 1$ « donné » au titre de ce plan, c’était 1,8$ qui rentraient dans les caisses des entreprises américaines sous forme d’achat de machines-outils, de camions, de locomotives, de nourriture, etc ...

          ... Et c’est ce qui s’est passé !


        • karg se 18 juin 2007 23:36

          « Le plan Marshall fut un coup de pouce, »

          Dans la jargon ça s’appel un ’Big push’, c’est pas suffisant pour faire démarrer un pays, mais sans Big push ça démarre pas.


        • karg se 18 juin 2007 23:42

          Le libéralisme économique est basé sur la théorie néoclassique, comme toute les théories ne sont des approximations de la vérité, si on l’applique à la lettre on va dans le mur.

          Le fait est qu’en économie il y a souvent des résultats contre intuitif (Ford augmente les salaires pour faire plus de bénéfice, les entreprises qui investissent à l’étranger créent plus d’emploi dans leur pays d’origines que les autres).


        • rem 18 juin 2007 13:00

          Article peu structuré qui fait appel à beaucoup de notion qui mériterait un article à part entière.

          Concernant le danemark le taux est de 25% sans taux réduit. Cependant les impots sont tout aussi lourd. Au niveau national, 3 tranches d’imposition allant de 6 à 15% et une « CSG » de 8% payable par tous. Au niveau local, une flat tax de 32 % en moyenne.


          • h. 18 juin 2007 13:09

            Et quels sont les chiffres francais pour les tranches d’imposition, la CSG et la « flat tax » ?

            PS c’est quoi la « flat tax » ?


          • meta-babar 18 juin 2007 13:26

            une taxe d’habitation ?


          • Becran 18 juin 2007 17:59

            « celui de la proportionnalité : le principe de l’impôt proportionnel est plus efficace économiquement et plus juste socialement que celui de la progressivité. »

            Un impôt proportionnel plus « juste » (disons plus équitable) qu’un impôt progressif... Permettez moi d’en douter.

            Pour moi, il s’agit pour évaluer l’équité d’un prélèvement, de comparer ce qu’il reste à chacun pour vivre, et non ce qu’on lui prélève... (et je vois venir les mauvaises langues, je n’ai pas dit qu’il devait rester strictement la même chose à chacun).

            Admettons que les niveaux de salaires suivants soient représentatifs —> 1000€ pour vivre dignement, 2000€ pour vivre moyennement, 4000€ pour vivre très confortablement et 8000€ pour vivre luxueusement. Si l’on établi sans distinction un impôt de 15%, il restera respectivement aux revenus cités ci-dessus, 850€, 1700€, 3600€ et 6800€. Avec ces écarts là c’est déjà flagrant, qu’en est il pour celui qui gagne 100 000€ (en admettant que ses amis banquiers ne lui trouvent pas des combines pour passer à travers l’impôt...), il lui restera 85 000€ !

            Avec un impôt progressif allant jusqu’à 60% (admettons smiley ), il resterait à cette même personne 40 000€, de quoi vivre 5 fois luxueusement !

            Si ça c’est la justice...

            C’est parce qu’il existe de telles disparités dans les revenus que l’impôt doit être progressif !


          • karg se 18 juin 2007 23:58

            L’impôt progressif est plus juste que l’impôt proportionnel :

            prennez 50% du revenu d’un smicard et 50% du revenu d’un personne qui gagne 4000 euro par mois.

            L"impact en terme de niveau de vie n’est pas le même. Alors on taxe les pauvres à 20% (TVA) pour taxer les très riche à 70% (TVA+IR+ISE-bouclier 50%)

            Cela permet aux pauvres de vivre mieux et aux riches de moins épargner.


          • Mjolnir Mjolnir 18 juin 2007 13:36

            « Je suis perplexe et souvent sceptique face aux raisonnements tortueux du libéralisme »

            Tout d’abord, je suppose que vous voulez parler du « libéralisme ECONOMIQUE » que prone ,entre autres, la droite de notre pays. Je tiens à préciser que le libéralisme au sens propre est une idéologie qui prone la liberté politique et la liberté de penser. Hélas, ce mot a pris un sens assez particulier chez nous et dommageable. Il serait trop long ici de développer mais brièvement, je dirais que ce pseudo libéralisme est peu libéral, car la liberté n’est accessible qu’aux plus fortunés : si vous êtes pauvre, il n’y a pas de liberté pour vous de vous loger décemment, de choisir votre métier, etc.

            Un société réellement libérale garantirait pour tous la liberté fondamentale : celle de VIVRE qui implique, celle de se loger, celle de se nourrir, celle d’avoir une source de revenu, celle de s’exprimer, tout cela sans discrimination (via la richesse).

            Il me semble primordial de redéfinir le libéralisme et de dénoncer l’imposture de ces soi-disant « défenseurs de la liberté » qui ne font que proner un « libéralisme » économique sauvage où prédomine les plus forts qui ne font que ronger la liberté des plus démunis.


            • Mjolnir Mjolnir 18 juin 2007 14:19

              @parkway

              Je ne suis pas sûr de vous comprendre...

              En tout cas, je ne voulais pas dire que le libéralisme est une forme d’anarchie (au sens populaire, càd absence de gouvernement). Au contraire, pour garantir les libertés de chacun sans pratiquer la loi du plus fort, sans être en perpétuel conflit, il faut une organisation (je reste intentionnellement vague car on peut discuter de sa nature) qui, certes, limitent certaines libertés individuelles (ex : on interdit le meurtre) mais ces restrictions sont nécessaires pour garantir des libertés plus fondamentales (on n’a pas le droit de me tuer, cela garantit ma liberté de vivre).


            • yralim yralim 18 juin 2007 14:23

              Mjolnir

              Aïe ,aïe, aïe... Me voila pris en flagrant délit d’imprécision libéralistique. Il est vrai qu’on ne pèse jamais assez ses mots et que bien entendu je vous rejoins dans votre distingo. Mais voyez vous je parlais tellement du « libéralisme » dont on nous assaille chaque jour, terme qui j’en suis bien conscient veut entretenir la confusion entre idéologie libérale telle que vous la définissez et doctrine économique dite « libérale » c’est à dire l’idéologie « du renard libre dans le poulailler libre. » Alors disons pour être clair que ma contribution se rapporte aux théories économiques dites libérales et néolibérales... mais chacun l’aura compris. Amicalement.


            • Mjolnir Mjolnir 18 juin 2007 14:24

              @parkway

              j’aurais dû vous relire au lieu de réagir à chaud, j’ai compris ce que vous voulez dire. Désolé.

              Effectivement, l’anarchie est aussi un terme qui a été détourné. D’ailleurs, j’ai parlé du sens populaire de ce terme. Il me semble qu’il y a eu des expériences de micro-sociétés anarchiques aux amériques il y a quelques siècles.


            • Mjolnir Mjolnir 18 juin 2007 14:27

              Yralim

              « doctrine économique dite »libérale« c’est à dire l’idéologie » du renard libre dans le poulailler libre"

              J’adore cette image. smiley

              Amicalement


            • DD 18 juin 2007 13:50

              @ L’auteur

              Quel est le rapport entre votre article et le libéralisme ?


              • DD 18 juin 2007 13:52

                @ Moljnir

                Vous vous trompez en disant que le libéralisme est une idéologie. Le libéralisme est par définition le refus du dogme.


              • Mjolnir Mjolnir 18 juin 2007 14:09

                J’aurais du écrire « doctrine » à la place d’« idéologie » mais je suppose que vous m’avez compris.

                On ne va pas jouer avec les mots et les paradoxes d’autoréfécence du genre « le libéralisme refuse toute doctrine donc il se refuse lui même » !


              • DD 18 juin 2007 13:58

                @ L’auteur

                Je veux bien discuter des éventuelles contradictions intrinsèques au libéralisme, mais encore faudrait-il que vous nous définissiez précisément ce que vous entendez par libéralisme.


              • DD 18 juin 2007 14:14

                @ Parkway

                Le sens de votre intervention, s’il vous plaît ?


              • DD 18 juin 2007 14:40

                @ Parkway

                Ca serait « pertinent » que vous écriviez au moins un article, depuis le temps...


              • DD 18 juin 2007 15:23

                @ Parkway

                Vous avez raison, il ne faut pas s’attarder sur les mots. Ce que décrit l’auteur est effectivement révoltant, mais en toute humilité je ne suis pas sûr que l’on puisse l’attribuer au libéralisme.

                Cordialement.


              • etonne 18 juin 2007 15:25

                1) Pour moi le libéralisme économique est un état d’esprit : le plus fort gagne.

                2) Pour paraphraser Coluche : le libéralisme économique c’est simple : tu me donnes ta montre et quand tu auras besoin de l’heure, je te la donnerai (l’heure) dans le cadre d’un tarif forfaitaire (c’est appliqué au niveau des FAI, de la téléphonie, depuis peu pour l’énergie électrique... )

                Et ne pas oublier la loi universelle de l’économie (dite également la loi des Marioles )

                P*n = p*N

                Gros Prélèvement (P) sur une petite population (n) est égal à petit prélèvement (p) sur une grande population (N)

                (ex : suppression de l’ISF compensable par une augmentation de 0,00N % des impôts pour le bas peuple)

                Etonne


                • DD 18 juin 2007 15:31

                  Rien de scandaleux à ce que le plus fort gagne.


                • DD 18 juin 2007 15:31

                  Rien de scandaleux à ce que le plus fort gagne, a priori...


                • Inquiet 18 juin 2007 16:03

                  @PHILOU

                  « Rien de scandaleux à ce que le plus fort gagne, a priori... »

                  Comment dire, hum ...

                  A-t-on besoin d’élire quelqu’un pour prendre la défense des plus fort ?

                  Par définition, le plus fort, n’a besoin d’aide de personne.

                  Au contraire, le plus faible, si.

                  D’ailleurs, ce qui fait la différence entre une démocratie et une dictature, n’est-il pas en réalité « la loi du plus faible » pour la démocratie ?


                • DD 18 juin 2007 16:16

                  @ Inquiet

                  D’accord, vive la démocratie, vive l’exaltation de la médiocrité !


                • Mjolnir Mjolnir 18 juin 2007 16:45

                  @PHILOU

                  Vous dites « Rien de scandaleux à ce que le plus fort gagne, a priori... »

                  Tout dépend ce que vous voulez dire par « gagner ». si c’est un marché du genre « j’ai perdu le marché des haricots mais je peux gagner celui patates, comme ça, tout le monde est content », ca se défend...

                  Mais si c’est « j’ai gagné tous les marchés, tout est à moi, la bouffe, la terre, l’eau, l’air, je contrôle tout le marché et tant pis pour ceux qui n’ont pas les moyens »... Je crois que je n’ai pas besoin de développer ?

                  Quel sens a une société où seuls les « plus forts » pourraient vivre ?


                • meta-babar 18 juin 2007 17:39

                  Les pauvres sont evidemment médiocres... Alors que l’héritier lui... J’espère pour votre santé mentale que vous croyez en dieu, histoire de justifier le fait de laisser la majorité des humains dans la merde : Vous êtes né fort (surement par volonté divine) et ils sont faibles, voilà tout n’est-ce pas ?


                • DD 18 juin 2007 19:13

                  @ Meta-babar

                  Pour toi les pauvres sont des faibles. Quelle curieuse conception du vivre-ensemble ! Va te coucher.


                • DD 18 juin 2007 19:16

                  @ Mjolnir

                  Quel est le sens de l’existence, petit péteux ? Réponds à cela, on en reparlera après.


                • meta-babar 18 juin 2007 19:20

                  Ah ah ah mais vous êtes impayable cher philou. Mon post était en réaction au votre, et dénonçait ironiquement ce que j’ai perçu dans le votre.


                • DD 18 juin 2007 19:23

                  @ Meta babar

                  Non, sans blague !

                  Le problème, c’est que TU n’avais pas compris mon premier message.


                • Mjolnir Mjolnir 18 juin 2007 22:26

                  @PHILOU

                  Vous dites « Quel est le sens de l’existence, petit péteux ? Réponds à cela, on en reparlera après. »

                  Je ne vois pas le rapport avec notre sujet.

                  Je ne répondrais pas à votre question car j’estime qu’elle n’a pas de sens, l’existence n’a pas de sens objectif. Je pense que c’est à chacun de trouver un sens à son existence.

                  Le sens du votre est d’insulter les autres ?

                  Quant à votre 1er message, si c’était du 2ième degré, veuillez au moins mettre des smileys, je crois qu’on est plusieurs à avoir du mal à vous comprendre.


                • karg se 19 juin 2007 00:02

                  « le libéralisme économique est un état d’esprit : le plus fort gagne »

                  Oui est Non, disont que c’est un système qui récompense l’effort et le talent, mais qui ne doit pas aboutir à l’oligarchie.

                  Certains libéraux ont ajoutés un rôle de protection sociales à l’état (protection des faibles économiques contre les forts). Popper est dans ce cas, même si c’était un pote à Hayek.


                • patroc 18 juin 2007 17:37

                  Article intelligent... Autres questions « ignorantes » à ce nouveau « french government » : - Si ceux qui travaillent déjà ont droit aux heures sup non soumises à impôt, qui va me faire travailler, moi, chômeur de classe 2, donc même pas comptabilisé chômeur, et bientôt RMIste ?... L’ETAT ? Les RMIstes nouveaux fonctionnaires ?... - Quel est cet argument de défendre les délocalisations via la TVA sociale quand on sait qu’un ouvrier chinois touche environ 200 euros par mois et en coûte environ 300 à l’entreprise ?... - Si on met en prison les récidivistes pour tous les délits cités dans le projet de Dati (ce qui va faire un grand nombre je crois), qui va financer la création de nouvelles centrales ? Passage au privé ?... - La création d’un ministère des « arabes et eventuellement des noirs » ne nous rappelle t-elle pas une autre époque qui préfigure un nouveau conflit pas si lointain ? -Si Sarko se bourre la gueule ou sniffe ce qu’il veut, c’est son problème, mais, avec ses tics, ne risque t-il pas d’appuyer, même sans le vouloir, sur le bouton rouge ?... - Sans parler de la retraite : Quel est le jeune qui va arriver à 42 ans de cotisation ?... De la sécu : Moi, smicard qui bosse 45 heures par semaine, 1 femme, 2 enfants et 15 euros de ma poche par première consult chez le médecin, la radio, la pharmacie, l’hopital. Si on y va une fois par an ça fait 400 euros... Si on choisissait d’être malade, on ne le serait pas !... - Et le reste, c’est pas fini ! Ca ne fait que débuter !


                  • finael finael 18 juin 2007 21:01

                    @ patroc

                    Mais voyons c’est très simple, le chômage est illégal en France (Préambule de la Constitution de 1946 repris dans celle de 1958 : « Tout citoyen a le droit d’avoir un emploi et le devoir de travailler »).

                    Donc on prend la moitié des chômeurs et on leur fait construire des prisons pour l’autre moitié !

                    Et il n’y a plus de chômage smiley


                  • ZeusIrae 18 juin 2007 19:58

                    « Comme je sais que les gouvernements font toujours de la lutte contre le chômage une de leurs priorités, il m’arrive de penser qu’il y a là une contradiction... »

                    Cela me fait penser à une anecdote(vrai ou faux on ne saura jamais).

                    Un economiste était en visite en chine à l’epoqie de Mao Zedong.Il voit des centaines de travailleurs construisant un barrage avec des pelles et demande :« Pourquoi n’utilise t’il pas des pelleteuse ?  »Cela leur ferait perdre leur travail" repond le contremaître. Alors l’economiste dit « Oh, je croyais que vous faisiez un barrage.Si vous voulez des emplois,enlevez les pelles et donnez leur des cuillères. »


                    • DD 18 juin 2007 20:00

                      Excellent ! Vous résumez la position de la gauche française : « Pour l’emploi, contre le travail ». Qu’elle est futée cette gauche, dites donc !


                    • yralim yralim 18 juin 2007 20:55

                      Zeusirae

                      Hé bien votre histoire est intéressante et vous avez sans doute en partie raison. Mon souci de faire court m’a peut être fait schématiser à l’excès et les choses ne sont pas aussi simples. Je crois cependant pour rebondir sur votre histoire, qu’il y a des conditions optimales pour qu’une tâche soit bien remplie, conditions qui tiennent à l’économie certes mais aussi par exemple à la qualité du travail fourni. Je ne suis pas spécialiste du terrassement mais évidemment l’utilisation des petites cuillers serait ridicule. Par contre on peut se demander s’il ne vaut pas mieux mille pelles que deux engins mal conduits, ( surtout si on ajoute dans les coûts le traitement social du chômage pour les 998 ouvriers laissés pour compte.) Le but est certes de construire un barrage,et les données à prendre en vcompte sont certes le prix de revient , mais surtout la qualité du travail fourni et la sécurité de l’ouvrage et aussi le facteur humain et l’emploi. tout a son importance. Amicalement


                    • marc 19 juin 2007 00:08

                      Yralim

                      D’ailleurs la Chine semble se développer pas mal avec ses pelles


                    • ZeusIrae 18 juin 2007 21:43

                      Certainement mais il ne faut pas tomber dans le travers inverse.

                      On ne peut pas maintenir indéfiniment des structure qu’on juge inefficace au nom de la paix social(protéger l’emploi).C’est une recette pour la stagnation.

                      Vous mentionnez la privatisation des autoroutes et ses supposés effets negatifs pour les utilisateurs.Mais la privatisation de ces equipements est decidé en fonction de critere financier et non en fonction des utilisateur.Une fois l’autoroute construite,il est moins cher de deleguer l’entretiens à une entreprise privé qui fera des benefices grâce au redevances payées par les utilisateurs.

                      Cela n’a pas grand chose avoir avec le liberalisme,c’est juste du bon sens.Et pourquoi l’Etat ne prendrais pas en charge ces activité au même conditions qu’un operateur privé(redevances ;,etc) ?Parceque c’est plus simple et moins cher,l’activité publique etant soumis à une reglementation lourde et cher(faut les gêrer tout ces fonctionnaires). Pour faire simple,c’est de la sous-traitance et que ce soit pour l’etat ou une entreprise,ça marche tres bien. C


                      • marc 19 juin 2007 00:14

                        Ca a tout à voir avec le libéralisme ( économique ) On rajoute un intermédiaire qui prélève lui aussi ses bénéfices . On ne s’y retrouve qu’on exploitant toujours plus les gens. J’ai vu Alstom par exemple, sous-traiter ses productions. Alstom aidait même un certain temps ces novelles entreprises qui fonctionnaient avec les anciens employés . A la nouvelle entreprise de baisser les coûts, d’accepter d’être payée à 90 jours, etc... sur le dos de qui ? Dans les nouvelles PME, pas de syndicat puissant, CQFD !!!


                      • marc 19 juin 2007 00:20

                        Je voudrais rajouter un exemple, celui de l’eau. Les collectivités territoriales ont délégué à Veolia et autres super entreprises touche à tout la distribution de l’eau : résultat l’eau 75% parfois plus chère, des profits monstrueux et même des rackets. Beaucoup de collectivités , même de droite s’en mordent les doigts et voudraient bien revenir en arrière mais elles n’ont plus les qualifications, etc...C’est une mafia qui nous gouverne !!!


                      • ExSam 18 juin 2007 22:11

                        L’auteur est trop sage pour s’emballer à l’idée de la rupture sarkozienne. C’est dommage, il n’aura pas l’occasion de boire une coupe au buffet des vainqueurs.

                        Une coupe avec Balkany, Fillon, Raoult, Devedjian, Hortefeux, Pecresse...Que de beau monde avec qui il aurait salué les réussites du nouvel ordre national.

                        Mais, qu’il se rassure, il va trinquer, comme nous tous, ou presque.


                        • yralim yralim 18 juin 2007 22:14

                          L’auteur en est tout à fait persuadé...


                        • marc 18 juin 2007 23:13

                          à l’auteur,

                          Merci ; Je n’arrive pas souvent à exprimer simplement ce que je sens être vrai ; vous avez un don pour ça


                          • moebius 19 juin 2007 01:35

                            Une demi heure de queue pour poster une lettre à la poste, le distributeur de timbre ne marche pas et le buraliste ne veut pas me vendre de timbres à l’unité et pas d’adresse e-mail. Je cherche en vain dans votre article un rapport avec le libéralisme, mais je cherche surtout un timbre. La poste resemble a une superette pimpante et moderne avec toutes ses affichettes qui vous vendent des colis prés timbrés, à une banque meme lorsqu’elle vous vantent des prets ou autre produits financiers a plus ou moins long terme, mais une demi-heure de queue ! ce service n’est pas efficace, un distributeur de timbre en état de fonctionner aurait suffit pas un systéme plus ou moins libérale


                            • aktos 19 juin 2007 09:46

                              Chez moi le bureau de poste c’est le fleuriste.


                            • jako jako 19 juin 2007 09:59

                              En Belgique pour le courrier uniquement de mini bureau de postes sont gêrés dans les superettes


                            • Gazi BORAT 19 juin 2007 07:24

                              @ l’auteur..

                              Merci pour ces vérités simples qu’il est bon de temps en temps de rappeler..

                              Le capitalisme suit un cycle quasiment invariable entre phase dirigistes/keynesiennes qui lui permettent de construire des structures économiques fiables, suivies de phases libérales où est gaspillé dans la spéculation tout ce qui a été construit dans la phase précédente..

                              S’ensuit alors une période de crise où le Capital déboussolé en appelle à l’Etat pour remettre de l’ordre dans tout cela..

                              On constate que le passé ne sert jamais de leçon et certains peuvent alors appeler « rupture » ou « rénovation » un retour à un ordre antérieur..

                              gAZi bORAt


                              • aktos 19 juin 2007 09:43

                                Bon article ! Bon normalement la TVA sociale devrait s’accompagner d’une diminution des 43% de l’impôt sur le travail ( heu charges sociale ou plutot cotisation ). On ne nous a pas dit combien.


                                • Niamastrachno Niamastrachno 19 juin 2007 11:43

                                  Oui et les entreprises vont reverser toutes ces économies aux particuliers en répercutant sur les prix parce que les entreprises elles sont vachement chouettes...


                                • Niamastrachno Niamastrachno 19 juin 2007 11:26

                                  Coluche disait :

                                  « Donner le désert à un ENARC, 5 ans plus tard il aura besoin de trouver du sable ailleurs »

                                  C’est aussi çà d’une certaine manière le libéralisme...


                                  • caramico 19 juin 2007 11:33

                                    Je reprends la discussion avec un intervenant qui semble suggérer que le plan Marschall serait la raison du développement des 30 glorieuses. Il aurait fallu un sacré paquet de fric pour que la France des cigales fonctionnaires tiennent pendant trente années à dilapider l’argent de nos bons amis américains.

                                    J’ai une autre interprétation, liée non pas à des études, mais à mon vécu.

                                    J’ai connu l’époque des réchauds à gaz, des barres de glace vendues dans la rue, des plats des particuliers emmenés au four du boulanger.

                                    A la même époque, une tante qui avait suivi un G.I. aux US nous faisait rêver. Et puis toutes les petites gens ont pu accéder au confort, acheter, consommer, faire tourner la machine, et rattraper le niveau des américains.

                                    Alors les riches se sont dit : mais qu’est-ce qui nous distingue de ces gens : rien ! Eux aussi ont la télé, la MALV et autre robots ménagers. Eux aussi partent en vacances à l’étranger. C’est intolérable, il faut que celà cesse. On va reprendre d’une main ce qu’on a donné de l’autre. Mais pour que ça se passe en douceur, on va noyer le poisson, on va trouver un bouc émissaire. Tout ce qui vous arrive, brave gens, c’est la faute des étrangers, haro sur les métèques. On va les virer, comptez sur nous, mais votez pour nous, vous verrez, tout ira bien.

                                    Un cheptel de 18% des français aux avant-dernières présidentielles qui ont voté Le Pen, quelle aubaine. Aux dirigeants paternalistes d’antan qui essayaient tant bien que mal de relever le niveau ont succédé des requins de la finance qui au contraire ont bien vu l’intérêt qu’ils avaient à abêtir les foules. A les apeurer, à les manipuler, à les encadrer, avec des puces RFID, des passeports bio-machins choses...

                                    Vive le progrès et à mort tous ces vilains terroristes qui nous empêchent de vivre en paix.

                                    Voilà le monde dont vous allez hériter, vous les jeunes.


                                    • Béguin Etranger 19 juin 2007 14:21

                                      @ux auteurs

                                      ne vous semble-il pas que nous avons assez retourné ces questions ? Qu’on ne les brasse que trop pour nous dans le déluge informationnel dont elles sont déjà l’essentiel ? Que les réponses sont en-deça, au-delà, ailleurs, autres ? Au delà de la gestion, de l’Etat. Du divertissement tragique qu’ils donnent. Des spéculations infantiles qu’ils autorisent. Et pourtant l’Etat ne nous rend pas plus libre. Il focalise pour ainsi dire tous les immobilismes. Vraiment, ce devrait être le cadet de nos soucis.

                                      Il ne perdure qu’en jouant sur les peurs et leurs compensations. Mais voyez ce qui se profile quand la confiance est possible, parce qu’on s’oppose vraiment à la religion moderne, à l’idéologie dominante (économiasme), donc à l’Etat, son valet :

                                      Madame, Monsieur,

                                      On sait bien que l’on n’est jamais mieux servi que par soi-même ; l’idée est donc d’appliquer ce principe au champ social.

                                      On se laisse dire que rien n’est simple : nous pensons au contraire que le plus difficile est de s’entendre, de se comprendre. C’est pourquoi toute action nécessite une phase de concertation : nous avons donc visé au plus ouvert et au plus précis. Mais il semble que, ce faisant, nous excitons quantités de préjugés, jusque chez ceux qu’on imaginait les plus souples.

                                      Les mouvements révolutionnaires (de changements sociaux profonds), jusqu’à aujourd’hui, procèdent des provocations des maîtres. Et dans ces mouvements même le mouvement réellement offensif est timide en un sens, la défense monopolise beaucoup d’énergie, la confiance ne gagne pas ; les maîtres conservent le plus souvent l’initiative. C’est pourquoi il nous semble prépondérant de soutenir un discours offensif qui dise la confiance radicale que nous voulons opposer pratiquement à la méfiance et à la superficialité ambiantes. Il s’agit pour nous de favoriser le plus possible la liberté individuelle la plus élémentaire (fondamentale), le plus vite ; car c’est la meilleure base pour les échanges humains et avec soi pour commencer. Et avant même la liberté de faire, c’est à la liberté d’être que nous pensons (au vrai nous ne les distinguons pas). Bref, nous ne transigerons pas sur les questions du travail, de l’argent et de la survie.

                                      Mais soyons clairs, ce qui favorise ce projet ce ne sont pas des critiques de détail et des états d’âmes, plutôt la communication des évolutions pratiques que le TPi vous incite à instaurer et leurs résultats. Nous ne nous soucions pas tant des opinions et des marottes de « notre » chapelle et des ses détracteurs que de son action auprès du tout-venant. Tout au plus nous faudra-t-il donner quelques précisions (certains par exemple confondent le TPi avec de l’assistanat ; le coup de l’inflation ne devrait plus guère tarder). Et il nous faudra encore aborder l’esprit du détournement des lois pour avancer vers la maturité du genre humain. Car en plus de paraître spontanément assez incontestable et enviable, pratiquement et théoriquement, notre proposition/discrimination est corroborée par le fait que seule sa perspective nous enthousiasme de façon conséquente : la vie tronquée, châtrée, stérilisée, débile, nous est un poids de plus en plus insupportable. Sans haine congénitale, acquise ou autres, nous en venons à nous découvrir des ennemis indignes. Nous sommes si peu de chose socialement, politiquement, écologiquement, cosmiquement, spontanément, comment ne pas prétendre y remédier de toute urgence ?

                                      Le TPi défie la puissance fabuleuse de l’Argent, du travail et de la peur (survie). Aujourd’hui, c’est de voter qui est antidémocratique puisqu’on ne choisit qu’entre des partisans de l’esclavage. Ce qu’on ne peut imaginer à notre place il nous faut le prendre. Nous partons de cette hypothèse, du constat que voter est inutile. Ai-je la force de soutenir cette thèse publiquement comme elle l’exige (une enquête sur la chose publique par le public même) ? Ai-je le droit de solliciter la chose publique de façon systématique et spontanée dans le sens de la liberté et de la bonne intelligence ? C’est à vous de le dire, de décider, pour cette fois, tous.

                                      Béguin Etranger, mandataire du parti du monde, pour le journal officiel du pauvre / 190607 / http://ecrivainpublik.free.fr/

                                      Communication aux forums, http://www.appelauxsansvoix.org/forum/threads/thread/index.php?thread=490, http://www.xsorbit1.com/users/franckeinstein/index.cgi?board=Comptoir, aux coordinations du Forum Social des Quartiers Populaires (emails), à l’hebdomadaire La Vie (emails et courriers aux dirigeants, courrier des lecteurs et lecteurs), à Zaléa TV (email) et sur Agora Vox ( http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=25584). Mais aussi aux habitants de nos quartiers respectifs :

                                      Trésor Public inconnu :

                                      POUR TOUT LE MONDE, AU PLUS TARD LE 7 MAI 2008, 2000 € net / MOIS

                                      Parce qu’il n’y a plus d’Etats nationaux - mais que nous vivons tous dans un état d’esprit qui domine le monde

                                      Mais ne vous inquiétez pas, vous comprendrez toujours l’essentiel, l’utile et l’agréable. Ainsi :

                                      1. transmettez, communiquez cette idée naissante au plus grand nombre de gens, en tous genres, autour de vous, tout le temps, partout / puis essayez de rester en bonne intelligence sur ce seul sujet (TPi)

                                      2. croyez en ce projet devenu votre ou n’y croyez pas / veuillez nous préciser en quelques mots pourquoi vous ne pouvez pas y croire

                                      En fait ceci est une expérience démocratique, un pari laïc

                                      parce qu’il nous semble que nous pouvons simplement résoudre de nombreux problèmes sociaux (qui pèsent sur les discours et les réjouissances publiques : vie commune, emploi, logement, discriminations, immigration, éducation, infantilisation, sécurité sociale, dette publique...) ; et dans le même mouvement critiquer pratiquement la domination du travail sur la vie

                                      nous estimons donc que tout le monde, quand il le demande, devrait recevoir 2000 € net / mois pendant 9 mois (puis demander à nouveau, aussi longtemps qu’il jugera avoir besoin de cet argent). Ce revenu équivaut au coût de la survie (matérielle et morale) de la basse classe moyenne dans le lieu où vous êtes (par exemple 2000 € en France en 2007). Ce revenu n’est pas imposable (l’imposition commence au-delà de 2000 € selon les barèmes actuels) ; pas automatique, pas obligatoire (il faut le demander quelque soit son âge ; cela vaut pour ceux que l’on définit encore comme « mineurs »).

                                      C’est une expérience démocratique parce qu’elle est provoquée par une vieille idée qui prouve la lâcheté et la passivité du personnel politique. C’est une expérience démocratique parce que nous, les gens, décidons que la réalisation de cette proposition est la première urgence ; et que nous commençons de comprendre et d’apprécier que rien d’important ne se fasse sans nos impulsions. C’est pourquoi nous devons solliciter le personnel politique en occident et partout dans le monde si nous voulons le moindre accomplissement de notre volonté de vivre. Nous sommes fatigués d’attendre ; nous sommes assez matures pour imposer notre sens de la responsabilité (de la dignité). Nous avons confiance en nous-mêmes comme en quiconque, comme en notre parole.

                                      Les médias découvriront officiellement notre projet à partir du 7 mai 2007. Le personnel politique aura jusqu’au 7 mai 2008 pour le réaliser mondialement. Nous, les gens, avons juste à nous mobiliser, ainsi que notre attention commune, dans cette seule perspective (TPi). Certains demanderont peut-être comment nous mesurerons nos forces : mais pour atteindre notre but nous devons considérer que d’autres vont tenter de récupérer le mouvement que nous sommes. Cette résistance d’arrière-garde nous mobilisera et manifestera assez nos dispositions comme communes à la majorité de gens à travers le monde - ou pas (considérant que les exigences pratiques excluent les tièdes). Si votre principale inquiétude est financière, comme on peut s’y attendre, écoutez ceci : la Bourse, l’argent, les dettes publiques etc. ne sont que des conventions, des accords internationaux. Mais les nations sont mortes, agonisent. Nous, les anonymes, sommes le seul monde réel. Nous considérons même que la dette publique est le signe de notre recherche du meilleur pour tous (liberté) ; ainsi une profonde et énorme dette est un bon signe qui signifie la richesse du monde selon nous. Mais si vous laissez les dames penser statistiquement que cette société n’est pas si mauvaise, nous ne pourrons pas nous entendre. Bien que nous ne semblions pas dans la pire situation, même pour nous c’est trop de luttes stériles et de martyr insensé qui violent et renfrognent notre subjectivité.

                                      Toutes les actions doivent être envisagées, considérant toujours les médias dominants comme des ennemis que nous pourrions avoir à occuper et à utiliser éventuellement.

                                      MAIS D’ABORD NOUS DEVONS ENGAGER NOTRE PAROLE DANS LA BATAILLE

                                      Ce texte est un prétexte.

                                      http://ecrivainpublik.free.fr/


                                      • etarcomed 21 juin 2007 03:49

                                        Sur le non remplacement des fonctionnaires :

                                        L’idée de fond se base sur le fait qu’il faut rationnaliser le travail, c’est à dire faire en sorte d’avoir le meilleur résultat au meilleur coût. L’idée n’est pas que les fonctionnaires sont des fainéants.

                                        Caricaturons à l’extrème : Imaginons que nous ayons une administration un peu obsolète de moines copistes, chargés de recopier à la main des documents officiels simplement parce que c’est la tradition. Il parait évident d’une photocopieuse ferait l’affaire, et que profiter de leur départ en retraite pour ne pas les remplacer serait la moindre des choses.

                                        Vous me diriez que les maintenir créerait de l’emploi. Certes mais un emploi totalement improductif (bien qu’ils travaillent beaucoup) qui n’est qu’une façon de cacher le chômage. On pourrait aussi recruter une armée de dame pipi pour mettre tout le monde au travail comme cela se faisait dans les pays communistes. Ne pas remplacer ces moines-copistes dégage de l’argent qui aurait servi à les payer. On peut faire plusieurs choses avec cet argent. On peut recruter d’autres fonctionnaires, celui qui fera les photocopies par exemple, ou ailleurs dans d’autres métiers. On peut aussi le rendre à ceux à qui il appartient c’est à dire aux Français qui pourront alors le dépenser là où il le jugent le plus adapté et ainsi payer quelqu’un de productif.

                                        Au final, au lieu de payer quelqu’un qui ne nous apporte rien, on payera quelqu’un qui nous apporte quelquechose.

                                        Il y a un premier principe de dire que la fonction publique doit se rationnaliser. L’autre question est celle de savoir ce qu’on fait de l’argent économisé qui est un autre débat. On peut l’attribuer à la réduction de la dette et du déficit, on peut considérer que l’impôt est déjà trop important et qu’il faut le baisser, pour reinjecter de l’argent dans l’économie.

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