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Accueil du site > Tribune Libre > Qui combattra le tout-à-l’anglais aux élections européennes (...)

Qui combattra le tout-à-l’anglais aux élections européennes ?

Nous sommes à moins d'un mois des élections européennes, et force est de constater que les programmes des partis politiques en présence sont peu conscients de la bataille linguistique qui se joue en Europe.

Il est pourtant très simple de se faire une idée des enjeux qui attraient à la question linguistique de l'UE : en lisant la page wikipédia consacrée.

Libre à chacun d'interpréter et de juger que le tout-à-l'anglais n'est pas un probllème, mais dans ce cas ce choix devrait être énoncé clairement, car la question du sort des langues et des cultures, patrimoine de l'humanité, ne devrait pas être pas simplement ignorée, l'enjeu étant trop important.

Voici donc les partis en présence qui proposent une politique linguistique :

L'Union Populaire Républicaine :

Maintien et approfondissement de « l’exception culturelle », avec une aide des pouvoirs publics à la création artistique française, aux films et aux chansons françaises.

Obligation de qualité culturelle sur les grandes chaînes de télévision et stations de radio publiques (dont TF1 renationalisée) : quotas minimaux de programmation de pièces du théâtre français classique, d’opéras, de films classiques, de documentaires historiques, géographiques, scientifiques de bonne vulgarisation.

La France doit dénoncer la « mondialisation » – qui n’est en fait qu’une américanisation – et favoriser l’ouverture de toutes les cultures du monde sur l’universel et sur un pied d’égalité.

Obligation sera faite aux grandes chaînes de télévision et stations de radios publiques (dont TF1 renationalisée) de diffuser des informations et des films représentant les points de vue et les sensibilités d’autres civilisations : cinéma japonais, chinois, indien, russe, égyptien, africain, brésilien, etc.

Le chef de l’État s’exprimera systématiquement en langue française dans toutes les rencontres internationales et demandera aux ministres d’en faire autant.

Le Parti Fédéraliste Européen  :

Les Fédéralistes protégeront toutes les cultures et les identités européennes. Nous ferons respecter la diversité des langues, des religions ou de la non-croyance, des cultures et des libertés individuelles dans tous ses aspects et dont la protection sera placée sous l’égide de la CEDH.
Nous nous engageons au maintien officiel des différentes langues nationales et régionales dans l’union européenne. Nous favoriserons l’enseignement dans les états membres des diverses langues européennes.

Europe Démocratie-Espéranto propose :

l'apprentissage de la langue Espéranto par tous les européens qui le souhaitent (l'Espéranto est une langue internationale créée en 1887 et qui est parlée aujourd'hui par plusieurs millions de locuteurs dans le monde (1 à 5 selon les sources)).

que la diversité linguistique dans l'enseignement soit assurée et pour ce faire, il est proposé que tous les enfants accèdent à un enseignement de l'Espéranto en primaire pour gagner du temps dans l'apprentissage des autres langues ensuite (2 langues étrangères au minimum au cours du secondaire)

le soutien de l'Union Européenne dans les actions de traductions en diverses langues (nationales ou régionales) dans tous les domaines

la création d'un statut européen de traducteur.

que la Commission Européenne rende compte de manière annuelle de l'état de la diversité linguistique et culturelle au sein de l'Union Européenne

Les trois approches sur la politique linguistique énoncées ci-dessus sont très différentes. 

L'approche de l'UPR se place dans l'optique de développer et de faire du français une nouvelle langue internationale. Cela ne semble pas une solution pour la sauvegarde de la diversité linguistique, car le rôle destructeur que joue actuellement l'anglais pourrait être joué par le français ou le chinois. On peut, de plus, se questionner quant au réalisme de ce scénario (la ville de Bruxelles se dirigerait vers l'adoption de l'anglais comme troisième langue officielle, en Afrique le Gabon et le Sénégal pensent à adopter l'anglais plutôt que le français), et s'il était de faire du français UNE des langues internationales (ce qu'il est déjà), on pourrait mettre en avant la nécessité d'une langue de communication internationale unique, qui permette à tous de communiquer.

L'approche du Parti Fédéraliste est révélatrice d'un manque d'engagement et d'un manque de réflexion, comme c'est le cas pour l'Union Européenne qui soutient la diversité linguistique et culturelle sur le papier. En effet une langue internationale est nécessaire, on le voit en Europe avec la montée impressionante de l'anglais. Ne pas aborder directement la question d'une langue de communication internationale, c'est être adepte du libéralisme linguistique et culturel, et laisser le plus fort l'emporter. 

Le scénario mis en avant par la liste Europe Démocratie Espéranto semble lui se rapprocher d'une solution éthique et efficace, ce qui semble logique vu que cette question est le but primaire de son existence. Toutefois on pourrait y reprocher de ne pas proposer l'espéranto comme langue de travail et langue de communication officielle de l'Union Européenne, bien que ceci découlerait d'une forte promotion de l'espéranto dans l'enseignement des langues par exemple.

Le programme du Parti Socialiste ne dit rien sur la diversité culturelle et linguistique, mais une plateforme participative appelée "Choisir notre Europe" propose une mesure pour sauvegarder la diversité culturelle et linguitique.

La culture ne représente que 0,1% du budget de l'Union : nous souhaitons développer un fonds européen de la culture, qui viendrait notamment aider les pays en difficulté et qui pourrait être financé par une taxation des flux de données, puissants pourvoyeurs de contenus culturels, ainsi qu'un fonds de solidarité pour le maintien du patrimoine culturel européen.

Cette mesure est la preuve d'une considération de la question linguistique et culturelle. Toutefois, la mise en place d'une situation où les individus créeraient et produiraient d'eux-même dans leurs propres langues, plutôt que de devoir les y inciter en dépensant, ne serait-elle pas plus logique ?

Les partis sont nombreux à ne rien proposer, et à soutenir donc indirectement le laissez-faire libéral qui contribue à la supprématie de l'anglais et à la disparition de la diversité culturelle et linguistique :

Bien que la question lingusitique et culturelle ne soit pas la seule en jeu pour ces élections, l'ignorance quasi générale dont elle fait preuve est inquiétante. Il est dommageable que cette question soit ainsi abandonnée, puisque l'étude des intérêts économiques et culturels montrent que 80% de la population de l'Union Européenne aurait intérêt à arrêter l'usage de l'anglais en tant que langue internationale et de passer à une langue neutre. 

Post Scriptum : Je sais que je ne voterai pour aucune des listes qui n'aborde pas cette question, qui me semble primordiale (les disparitions de culture et de langue ne sont pas réversibles). Sauf peut-être les listes Démocratie Réelle qui demandent une participation citoyenne après coup.


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19 réactions à cet article    


  • Nicolas_M bibou1324 24 avril 2014 17:56

    Qui combattra l’idée de l’U.E. aux élections européennes ?


    • enréfléchissant 24 avril 2014 19:53

      et après ? ^^


    • Bruce Baron Bruce Baron 24 avril 2014 20:00

      L’anglais n’est pas un problème, bien au contraire. En France il faut préparer les mentalités à l’idée qu’un individu puisse maîtriser 3 ou 4 langues : Le Français (logique), l’anglais (la langue internationale et la langue des affaires) + 1 ou 2 autres langues, selon les affinités de chacun.


      • Hubu Hubu 24 avril 2014 20:14

        Et les Anglos saxons pourquoi on ne leur demande pas de savoir parler 3 ou 4 langues ?


      • Rensk Rensk 25 avril 2014 00:25

        Hé du c..

        Voici un lien qui peu vous aider a vous informer sans devoir se soumettre a apprendre la langue...

        Suffit de mettre en coller le lien de l’article pour avoir la traduction...

        Ce qui donne ça pour le journaliste enlevé hier dans Time...
        et qui donne ça pour Sueddeutsche

        Suffit d’utiliser un outil (encore a améliorer mais)


      • Mmarvinbear Mmarvinbear 25 avril 2014 13:48

        Mais c’est le cas, mon gars ! 


        Dans leurs business schools, l’allemand, le chinois et le japonais sont bien cotés. Le français et l’espagnol un peu moins.

      • pjf971 24 avril 2014 22:22

        Si, l’anglais EST un problème, c’est celui de la pensée unique.
        Une langue n’est pas neutre, on s’en aperçoit tous les jours, et singulièrement s’agissant de l’Europe.
        C’est l’anglais, qu’on le veuille ou non, qui contribue à imposer à l’Union européenne ce libéralisme effréné qui la mène dans le mur.
        C’est l’anglais qui risque de mener l’Union européenne à se faire hara-kiri avec ce Traité de libre échange dont on nous menace.
        L’anglais, qui s’insinue partout, est une menace grave. Il serait temps de s’en apercevoir et de réagir.


        • Rensk Rensk 25 avril 2014 00:39

          Moi, je me permet de prétendre que dès le moment où l’anglais a été utilisé en « diplomatie » et pour les contrats... les juges et les armée ont beaucoup a faire...

          J’ose prétendre que quand le français était la langue des diplomates il y avait bien moins de conflits « artificiels »... car : essayez d’argumenter sur de l’anglais en justice, cette langue manque clairement de « précision » dans l’interprétation du contrat... a vos dépend bien sûr !


        • Rensk Rensk 25 avril 2014 00:14

          Vous n’aviez pas une loi pour protéger le français en France ?

          A-t-elle été abrogée où tout simplement « oubliée » ???


          • Captain Marlo Fifi Brind_acier 25 avril 2014 10:01

            Rensk
            C’est écrit dans la Constitution, le français est la langue de la Nation, mais comme la Constitution ils s’assoient tous dessus...


          • clermontparis 25 avril 2014 11:48

             Aujourd’hui, et particulièrement en France , l’anglais est indispensable si nous voulons accéder à des connaissances et des informations plurielles . Nous ne pouvons pas nous permettre avec nos petits moyens de traduire et d’éditer tout ce qui mérite de l’être ...ni de suivre les informations journalières secouant le monde ...ce qui nous permettrait d’avoir des points de vue diversifiés et plus objectifs . Avec notre ÉTAT, nos JOURNALISTES et nos POLITICIENS nous en avons grand besoin : nous vivons sous la pensée UNIQUE et biaisée .
            S’il est difficile et long d’apprendre une langue nous pouvons quand même améliorer nos informations sur les sites belges , suisses , et surtout canadiens que je recommande pour tous les sujets sociétaux .
            Celui qui ne possède qu’une langue me semble en état d’infériorité . même s’il est américain .
             


            • Krokodilo Krokodilo 25 avril 2014 11:51

              Excellente idée ce récapitulatif sur un sujet caché par tous les grands partis et nombre des petits. Un récent documentaire causant des scénarios d’un premier contact avec les Extra-terrestres (supposés hostiles...) faisait justement remarquer que nous espérons nous faire comprendre des ET alors que nous ne sommes même pas capables de nous comprendre entre nous, Terriens ! La promotion de l’espéranto est la solution la plus rationnelle, la plus équitable (politiquement et économiquement neutre, même temps consacré aux langues par tous, linguistiquement la plus internationale), la plus démocratique (langue de loin la plus facile donc la seule envisageable pour être comprise par une large part de la population mondiale). L’UE s’honorerait d’essayer cette solution pour la communication, qui plus est créée par un Européen, puis transmise durant un siècle et quelques par des convaincus de toutes cultures.
              Mais voilà, les grands partis et la poignée de gens qui dirigent l’UE soutiennent le traité transatlantique (APT) et donc la soumission aux normes américaines, un transfert du pouvoir aux multinationales et aux tribunaux qui jugeront les litiges, bref un changement de civilisation décidé par une poignée de gens ! Dans ce contexte, il est bien évident que l’anglais a des soutiens infiniment plus puissants et plus nombreux que ceux du français, d’une UE à plusieurs langues officielles (qui ne marche pas) ou de l’espéranto comme langue de communication. Perso, j’aime bien Corinne Lepage et son action, de son côté le FDG s’est positionné contre l’APT, l’UPR soutient le retour du français, mais je voterai EDE.


              • Emmanuel RODARY 25 avril 2014 12:03

                Bonjour,

                Le programme du Parti Fédéraliste Européen est un programme adopté au niveau européen ce qui explique que le sujet des langues ne se focalise pas sur le français, ce que vous sembliez attendre.

                Vous écrivez à propos de ce programme « Ne pas aborder directement la question d’une langue de communication internationale, c’est être adepte du libéralisme linguistique et culturel, et laisser le plus fort l’emporter ».
                Cette analyse est contradictoire avec les extraits du programme que vous publiez  :
                « Nous ferons respecter la diversité des langues »
                « Nous favoriserons l’enseignement dans les états membres des diverses langues européennes ».
                Si nous favorisons l’enseignement des DIVERSES LANGUES EUROPEENNES et le RESPECT DE LA DIVERSITE des langues cela signifie l’exact contraire du « laisser le plus fort l’emporter » que vous prétendez que nous favorisons.

                Votre analyse est donc un contresens.

                Meilleures Salutations
                Emmanuel RODARY
                Secrétaire Générale de la section française du Parti Fédéraliste Européen.


                • Krokodilo Krokodilo 25 avril 2014 12:33

                  Favoriser l’enseignement des langues, c’est peu ou prou ce que fait l’UE depuis des années, un voeu pieux qui n’a abouti qu’à une UE anglophone de fait, sinon de droit (officiellement on est encore dans les trois langues de travail, fr, angl, all). La vérité c’est que tous les organismes européens travaillent en anglais, et même à la CJE, ultime bastion du français, l’anglais est en train de s’imposer, tant la langue que le droit anglo-saxon.
                  Donc un programme qui dit simplement « favorisons l’enseignement des langues » n’est qu’une hypocrisie qui entérine de fait la situation actuelle, au mieux une façon très politicienne d’esquiver le problème par une formule en langue de bois - attitude compréhensible mais inopérante.


                • Emmanuel RODARY 25 avril 2014 14:47

                  @Krokodilo : Je vous invite à relire ce que j’ai écrit puisque c’est à une version transformée que vous répondez à ma réponse.
                  Je n’ai pas écrit et il n’est pas écrit dans le programme du parti fédéraliste européen « favoriser l’enseignement des langues » mais « favoriser l’enseignement des diverses langues européennes ».
                  Dans le premier cas, on ne voit pas de distinction entre favoriser l’anglais ultradominateur, dans le second, celui retenu par le Parti Fédéraliste Européen, c’est la diversité qui est ce sur quoi on doit concentrer les efforts.
                  Transformer ce qui est écrit pour le critiquer à mauvais escient ce n’est pas constructif pour un dialogue sain.

                  Si vous voulez questionner le programme du PFE je vous répondrais bien volontiers, mais de grâce, partez de ce qui figure dans ce programme plutôt que de formulations biaisées qui portent une idée inverse.

                  Je précise qu’étant partie prenante de la réflexion qui a mené à la rédaction de ce programme -dont cet article- je pense pouvoir être certain de moi quand il s’agit de justifier l’emploi des mots « diversité » et « diverses » dans cet article.

                  Il s’agit bien de protéger les langues qui pourraient être en perte de vitesse à cause de la suprématie de l’anglais (et de l’allemand en Europe Centrale) et c’est pourquoi nous avons tourné ces deux phrases dans ce sens en insistant sur la diversité... ce que vous excluez de votre réponse.


                • Krokodilo Krokodilo 25 avril 2014 16:24

                  Votre indignation ne change rien à ma réponse. Comment favoriserez-vous l’enseignement de diverses langues européennes, sachant qu’on ne peut faire apprendre des langues de force, qu’il y faut une grande motivation, beaucoup de temps et d’énergie. Et combien de langues, 5, 6, 7 ? A quel niveau les petits Européens arriveront-ils dans ces nombreuses langues ? N’y aurait-il plus que des génies dans votre UE du futur ? Et surtout, en quoi votre plan (à très très long terme...) va-t-il bien pouvoir changer au fait que toutes les institutions européennes travaillent en anglais ? (Politique, finance, commerce, armée, police, science, portuaire, ferroviaire, et même le droit maintenant) Votre plan, c’est du vent, du « yaka », au mieux un aveuglement et une grande naïveté. Ca rappelle le rapport d’une commission d’un inénarrable panel d’experts européens qui naguère recommandèrent d’apprendre l’anglais bien sûr, mais aussi sa langue régionale, celle du ou des pays voisins, ainsi qu’une autre langue « internationale » pour faire bon poids ! Ce qui d’ailleurs ne changea rien à l’anglicisation de l’UE, que nombres de hauts responsables souhaitent maintenant officialiser - si ce n’était à la fois anticonstitionnel et malvenu politiquement !


                • Artnar 25 avril 2014 12:07

                  Article intéressant, je ne m’étais pas poser cette question pour conforter mon choix pour telle ou telle liste aux élections européennes.

                  Ceci dit votre article illustre très bien le reportage qu’il y a eu sur arte qui tentait d’expliquer le phénomène d’apparition des langues considérées comme internationales.

                  L’idée principale des intervenants était qu’une langue s’imposait souvent dans les échanges internationaux grâce à deux piliers :
                  - le premier étant la langue d’origine des publications scientifiques et techniques dont les termes ne sont pas forcément retranscrit dans les autres langues. même moi dans mon travail je parle avec les mots middleware, hardware , software mails ... (Choses qu’essaient d’éviter de faire nos amis du québecs en francisant cette terminologie.) Cela aboutit de facto à une incrustation des anglicismes dans le langage courant et à un recul des langues utilisatrices.

                  - le second repose sur la propagation culturelle. Il suffit de regarder les pays d’origines des artistes ou films se vendant le mieux dans le monde L’illustration se fait aisément dernièrement par la publicité dont certaines ne sont même plus doublées(Nespresso notamment..) et plus incidieusement par certains programmes pour la jeunesse où le français est carrément mélangé à l’anglais (Suivez l’exploratrice ..)

                  La force d’une langue se puise dans sa capacité à poser les mots lui servant à appréhender et décrire et apprécier le monde. Dès lors que celle-ci perd cette capacité, elle est selon moi en danger... Donc pour conserver notre français il faudrait s’atteler à arrêter « de parler en francglais » Après dire c’est une bonne chose ou non je ne saurais dire.. La seule chose qui m’embête c’est d’avoir à utiliser l’anglais de plus en plus souvent dans mon travail (plus par flemme d’apprendre une seconde langue que par idéologie smiley )


                  • taktak 25 avril 2014 14:38

                    Eh bien il y a la campagne d’abstention citoyenne du CNR-RUE

                    et cette campagne sera aussi l’occasion de lutter contre le tout anglais.

                    Le PRCF aussi mène également campagne pour la diversité linguistique, la défense de la langue française et dire non au wall street english.


                    • straine straine 25 avril 2014 17:55

                      MDR Babel dans toute sa splendeur !

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