Rapport Combrexelle : Casse du Code du travail, la grande euro-offensive est lancée. Résistons aux diktats de l’Europe du Capital !
C’est tout sourire que le MEDEF, pardon Manuel Valls, a reçu le rapport Combrexelle proposant de démanteler le code du travail, sous un tonnerre d’applaudissements des médias des MM Dassault, Lagardère, Pinault et autre Bolloré. Ce rapport n’est pas une suprise, puisqu’il reprend l’ensemble des mesures réclamées par le grand patronat, et dont la Commission Européenne a ordonné la mise en œuvre notamment au printemps dernier. Ce rapport n’est donc que la première vague d’assaut – médiatique – afin de préparer l’opinion à la destruction du code du travail, et de l’ensemble des droits conquis par les dures luttes des travailleurs, et permettre à Hollande Valls, d’appliquer au plus vite et avec zèle les diktats de Bruxelles.
Car pour la France et concernant directement le code du travail, les ordres sont implacables. Et la déclinaisons des nouvelles mesures que propose le rapport Combrexelles n’en est que la stricte application. Voila ce que dit notamment la lettre du Kommissaire Moscovici à F Hollande (lire ici) :
Des mesures ont été prises pour réduire le coût du travail et améliorer les marges bénéficiaires des entreprises, notamment le crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi de 20 milliards d’EUR et l’allègement des cotisations patronales de 10 milliards d’EUR supplémentaires prévu dans le cadre du pacte de responsabilité et de solidarité. Ces deux mesures, qui représentent 1,5 % du PIB, devraient contribuer à combler l’écart entre la France et la moyenne de la zone euro concernant le coin fiscal sur le travail. Leur mise en œuvre devrait se poursuivre en 2016 mais, compte tenu de leur coût élevé pour les finances publiques, il est important d’évaluer leur efficacité au niveau des entreprises. Cette évaluation devrait particulièrement tenir compte des rigidités affectant le marché du travail et le marché des produits, et tout spécialement celles affectant les salaires. Le coût du salaire minimum reste élevé si on le compare à celui des autres États membres. Le salaire minimum continue d’évoluer d’une manière qui n’est pas propice à la compétitivité et à la création d’emplois. De plus, dans un contexte d’inflation faible, son indexation automatique pourrait conduire à des hausses de salaires supérieures à ce qui est nécessaire pour préserver le pouvoir d’achat
Traduction de la langue des technocrates de la Troika :
- réduire le coût du travail et améliorer les marges bénéficiaires des entreprises = baisser les salaires pour augmenter les profits des patrons, des banques, des actionnaires
- allègement des cotisations patronales = un moyen de diminuer les salaires des travailleurs. Le résultat c’est un déficit de financement pour la sécu, l’indemnisation chômage et le financement des services publics (école, transport etc…)
- rigidités affectant le marché du travail et le marché des produits, et tout spécialement celles affectant les salaires. Le coût du salaire minimum reste élevé = ce que la commission – c’est à dire les patrons – appelle « rigidité » c’est toutes les mesures de protections des travailleurs contre l’exploitation la plus dure ! c’est toutes les mesures permettant aux travailleurs de se défendre et de s’organiser. En un mot, la commission européenne du patronat veut renvoyer les travailleurs aux 19e siècle ! Et pour faire bonne mesure, pour obtenir une diminution de l’ensemble des salaires, afin que toute la richesse reviennent à cette seule classe d’assistés (qui sont les assistés, lire ici), de profiteurs et exploiteur qu’est la classe capitaliste, la Commission exige la diminution du salaire minimum.
De fait, la commission exige que le gouvernement Valls s’engage à :
à réformer le droit du travail afin d’inciter davantage les employeurs à embaucher en contrats à durée indéterminée ; à faciliter, aux niveaux des entreprises et des branches, les dérogations aux dispositions juridiques générales, notamment en ce qui concerne l’organisation du temps de travail ; à réformer la loi portant création des accords de maintien de l’emploi d’ici à la fin de 2015 en vue d’accroître leur utilisation par les entreprises ; à entreprendre une réforme du système d’assurance chômage afin d’en rétablir la viabilité budgétaire et d’encourager davantage le retour au travail
et
à éliminer les obstacles réglementaires à la croissance des entreprises, notamment en révisant les critères de taille fixés dans la réglementation pour éviter les effets de seuils
les mesures du rapport Combrexelle ne sont que la déclinaisons des instructions strictes données via la Commission Européenne par la classe capitaliste.
Personne ne doit se laisser prendre aux pièges de l’offensive médiatique visant à faire passer pour une « réforme » ou une évolution ce qui est une destruction. www.initiative-communiste.fr site web du PRCF se fait avec plaisir l’écho de l’analyse de la propagande médiatique par nos camarades du Cercle Ouvrier du Bassin Minier Ouest du Pas-de-Calais, jetant bas les masques.
Pour défendre les conquis sociaux, notre code du travail payé du prix du sang des luttes des travailleurs, il est indispensable de briser les chaines de l’union européenne. Tous ensemble, avec le PRCF, résistance !
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