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Accueil du site > Tribune Libre > Réformer ou créer ?

Réformer ou créer ?

Ce petit article est en fait une réponse à celui de Kevin Quéral au sujet de la réforme du collège.

Il y a un petit bout de temps que je ne suis plus imprégnée de cette réalité, mon fils ayant quitté l'école depuis longtemps et mes petits enfants n'y étant pas encore entrés.

Néanmoins, comme la jeunesse est un potentiel d'énergie et d'idées infini, pourtant fragile, voir ce que l'on en fait aujourd'hui fait froid dans le dos.

Y réfléchir sérieusement et faire des propositions comme le fait l'auteur de l'article que je prends en référence, me paraît, non seulement de la plus haute importance, mais, pour une fois, fait dans un sens d'ouverture positive et non plus, comme toujours, sous forme de râleries quémandeuses. Cela induit le regard, intransigeant et perspicace ; cela motive, encourage ceux qui, non seulement aiment leur travail et souffrent de son nouveau cadre, mais ont conscience de l'urgence et de l'aspect fondamental de leur fonction, si elle a l'aise de s'épanouir et la possibilité de donner.

Les choses se passent toujours ainsi : des pionniers, plus audacieux, courageux, impliqués, se mettent en marche et donnent les bases d'un nouveau chemin. La plupart du temps, on ne les découvre que des décennies plus tard.

Alors, comme la chose est urgente, il serait profitable qu'on s'y mette tous, parents, ex profs, profs et tous ceux qui, du lieu de leur fonction, administratifs, éducatifs, psy,etc, fassent le pas du bilan exhaustif, en relèvent leurs manques, les impairs, voire les horreurs rencontrées.

Le retour au passé, y dénicher ce qui marchait bien me paraît le premier pas à faire ; le plus facile aussi car innover pour innover, merci, on a vu ! Mais qui sait, il y a peut-être des choses à garder de ces nouveautés ( c'est pas si vieux !!)

Avec les moyens modernes de communication que nous avons, il ne devrait pas être très long de réveiller chez eux les susdits concernés, sachant que nous sommes nombreux à attendre le signal pour se lever ; réfléchir et discuter, quand on sait que cela risque de ne pas rester des causeries de bistrots, ça aide et ça régénère.

C'est un énorme boulot ; partir bien sûr des idées de base produites par les pionniers, puis les pimenter, les délier, les compléter par d'autres idées qu'il faudra bien décortiquer ! ( bonjour les fins de semaine, loisirs gratuits garantis !).

Puis, trouver ce compromis pas compromettant et sans compromission, qu'on pourra proposer à tous.

L'équipe de départ, au taquet, comme on dit aujourd'hui, très au fait du sujet et très motivée, plus elle sera grande, plus la vague provoquée sera haute. En fait il s'agit rien moins que de provoquer un raz-de-marée !

Qu'on ne parle de rien d'autre en salle des profs, en surveillance, et même entre initiés, le week-end devant un barbecue !!

Je me suis laissé dire par des copines profs de collège à la veille de la retraite, que les jeunes recrues n'en avaient pas grand chose à foutre - elles-mêmes issues de cette « nouvelle » école-, faisaient leurs heures sans rechigner si celles-ci n'étaient que des heures de garderie ou de discipline, et fichaient leur camp dès la sonnerie tintée, pour aller vivre leur vie. Pourtant, je suis convaincue que parmi elles, si jamais se profilait une aventure qui les demande, il s'en trouverait de partantes et même si leur choix de carrière fut fait par défaut ! Avoir un métier intéressant est tellement plus intéressant.

D'un autre côté, nous avons tous souvenir des quelques profs qui furent nos guides, même si d'autres furent fatals en leur matière, et que la proportion des passionnés pédagogues avec qui on « accroche » est infime. L'important, c'est que les élèves n'aient pas tous les mêmes et qu'au bout, s'ils sont meilleurs en math qu'en latin, en anglais qu'en histoire, ils aient acquis par ceux-là qui a su les séduire, les rudiments, les bases de l'apprentissage, de la réflexion, de l'esprit critique et de la curiosité.

Redéfinir les buts de l'éducation et de l'instruction, nous contraint à être subversifs, aujourd'hui ! J'ai envie de dire donner des armes, mais quelles armes et à qui ?

Les premières sont les outils pour se débrouiller, mais pas juste comme ça vite fait, non, en approfondissant, en situant notre langue dans son évolution, mais surtout en donnant à l'esprit les structures pour le faire ; le latin, et l'allemand, sont deux langues extrêmement structurées, les enseigner compensent, si j'ose dire, les structures foutraques et complexes de la nôtre.

Or il apparaît que ce sont elles que l'on veut faire disparaître de l'enseignement !!

En lisant le programme proposé dans l'article de Kevin Quéral, cela saute aux yeux : à gauche, le nouveau programme, on pourrait presque dire, l'ancien, et qui a fait ses preuves.Comme petite parenthèse, je vous prie de vous rappeler comment les « petites gens » écrivaient naguère : belle langue, belle expression, aucun ego original s'impose qui se place en avant. Rappelez-vous aussi les armes donnés au peuple, solidaire et militant, qui firent de lui, par l'entremise du Parti Communiste, ne l'oubliant pas, des exploités, pauvres, qui n'avaient pas fait l'université, mais savaient faire des discours, lire des journaux, écrire leurs revendications et rêver au-delà de demain.

Certes, aujourd'hui, un tel but ne s'inscrit nullement dans les visées gouvernementales, au contraire ; et si on veut bien y faire attention, à chaque échelon social le problème est le même. Les élites ne sont pas ouvertes vers la culture, mais formatée pour servir le capital.

J'ai discuté récemment avec une gamine très douée qui, comme toutes ses semblables ayant réussi le bac avec dix-huit de moyenne depuis un lustre, se trouve drivée ( c'est fait exprès !) vers les écoles préparatoires, en vue d'enquiller Sciences-Po, l'ENA ou Lettres sup. Hargneuse et tenace, elle a voulu finir son année. Faisant visiter à sa mère les locaux de son lycée, elle lui montra tout en haut du bâtiments des fenêtres hautes et fermées : c'est là ; les fenêtres ne s'ouvrent pas pour que les jeunes ne se défenestrent pas.

L'oppression est une torture infligée. D'abord les profs toisent les élèves et les prend pour des cons, les humilient, les bafouent.

Les montent les uns contre les autres tout en leur demandant le même travail que jadis dans ces écoles. Plus de la moitié gicle avant Toussaint, et pas par incapacité intellectuelle, bien par « faiblesse » psychique à subir ce traitement ! Ils sont tous sous anti-dépresseurs, portés à bout comme pour craquer et accepter toutes les consignes !

En revanche, aux lycées ordinaires, on est cool, on met des bonnes notes, on incite les profs à être généreux au bac !

Tout se fait là ; tout. Même à dix-huit ans, on n'a pas le répondant.

Cette gamine a fini brillamment son année, a compris qu'elle ne voulait pas devenir « ça », a dit « tchao », et est partie en fac !

Mais la tête dans le guidon des études, les faibles, mine de rien, repartent merdeux et ne disent rien, ou un peu mais pas fort, et surtout, n'en font aucune analyse politique qui leur permettrait de comprendre de quoi il retourne. Alors le monde continue de tourner ; après le formatage hard de prépa, celui des écoles qui suivra ; au bout : nos élites.

Ainsi, vouloir l'exigence, plus douce et respectueuse, chez les jeunes – ce qui les empêcherait de pouvoir subir l'essorage nécessaire à la formation des élites- donner les clés à tous en les laissant libres à la sortie de faire ce qu'ils voudront, ou ce qu'ils pourront ( j'ai idée qu'à cet âge, si les choses ont été assez bien vécues, c'est quasi mêlé) n'est pas au goût du jour.

Donc il est bien clair que se lancer dans le projet énoncé dans l'article de référence ( dont je donne le lien à la fin) est un acte de désobéissance, au sens large, c'est-à-dire afficher qu'on se prend en main, que l'on a des choses à proposer, qu'on contredit les directives et, au fond, qu'on peut se passer du personnel ministériel !! Si les moyens mis chez ceux-ci étaient mis là, il y a de fortes chances que tout aille mieux !

Car qui pourrait contester sans arguments fallacieux, que ce qui vient de la base pour la base et qui se fait dans un but altruiste, a plus de chances de correspondre aux vrais besoins ; pas les besoins dont on nous fait croire qu'ils sont nécessaires au monde tel qu'il est.

C'est qu'on a envie de le changer ce monde, qui ne convient à pas grand monde !!

Alors, mobilisons-nous avec eux ; faisons passer le message et quand la crème aura prise, qu'ils ( que nous, mais je suis un peu « out » pour m'y inclure vraiment !) seront assez nombreux, que le projet sera convenable, pour tous ses pères, clamons le, montrons-nous, faisons du tapage, faisons peur, prouvons que non, nous ne sommes pas tous avachis, des, comment, des adeptes de la servitude volontaire !!

Renversons la vapeur et les profs, ces profs si décriés, si mal aimés, ces fonctionnaires si privilégiés, plutôt que de survivre, de se mettre en congé déprime, sans abuser, reprendront le cœur à l'ouvrage, la dignité, la fierté de l'inestimable fonction qui est la leur.

L'avenir est entre leurs mains, on le sait bien.

Comme il y a eu les cent signatures pour je-ne-sais-plus-quoi, pourquoi pas les cent signatures pour un nouveau collège, les mille, les dix mille, le million ? Des acolytes, des soutiens, des aides, à condition que, comme on le remarque souvent, cela ne devienne pas une débandade ingérable ; donc propositions exigeante !

Courage à vous.

 

http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/pour-une-contre-reforme-du-college-166731


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36 réactions à cet article    


  • Captain Marlo Fifi Brind_acier 2 mai 2015 09:25

    Salut alinea,
    Je ne voudrai pas te miner le moral de bon matin, mais je crois que malheureusement, il ne s’agit aucunement d’améliorer l’enseignement, mais de le déglinguer suffisamment pour que sa privatisation devienne possible.


    Il suffit de voir que le nombre d’heures allouées à l’enseignement du français a diminué comme peau de chagrin. En un siècle, le nombre d’heures de français a diminué de moitié...

    La privatisation des services publics est dans tuyaux des réformes structurelles, exigées par la Commission européenne pour « booster » la com-pé-ti-ti-vi-té , disent -ils...

    Méthode préconisée par l’ OCDE en 1996 : extraits :
    « Le rôle des pouvoirs publics consiste juste à assurer l’accès à l’apprentissage de ceux qui ne constitueront jamais un marché rentable ».

    « Les familles réagiront violemment à un refus d’inscription, mais pas non à une baisse graduelle de la qualité de l’enseignement »

    « L’apprentissage à vie ne saurait se fonder sur la présence permanente d’enseignants, mais doit être assurée par des »prestataires de services éducatifs« ..., les enseignants qui subsisteront s’occuperont de la population non rentable ».

    Si nous voulons sauver l’école et les services publics, il faut sortir de l’ UE.


    • Fergus Fergus 2 mai 2015 10:19

      Bonjour, Fifi Brind_acier

      Votre vision relève très largement d’un fantasme assez largement sous-tendu par l’idéologie politique pernicieuse d’un micro-parti.

      En réalité, la plupart des ministres réformateurs s’appuient bel et bien sur des travaux d’intellectuels et de hauts-fonctionnaires pour engager les réformes, sans volonté de détruire un système éducatif. Et c’est là que le bât blesse car, trop souvent, ces réformes font, sinon table rase, du moins le procès de méthodes dont la pertinence est avérée. Le résultat est un déséquilibre du système et une instabilité constante des structures.

      Et la compétitivité n’a rien à voir avec ces réformes. Si tel était le cas, la France - qui ne cesse de réformer contrairement à ses voisins - devrait être largement au sommet en matière de balance commerciale, ce qu’elle n’est évidemment pas !


    • Jean Marine Jean Marine 2 mai 2015 11:41

      @Fifi Brind-acier
       
      « La privatisation des services publics est dans tuyaux des réformes structurelles, exigées par la Commission européenne pour « booster » la com-pé-ti-ti-vi-té , disent -ils... »
       
      Ne mélangez pas tout avec votre phobie de la Commission européenne, ces politiques sont engagées dans un cadre beaucoup plus large.
       
      « Libéralisation » est le terme politiquement correct pour parler de privatisation. Dès la fin des années 80, les socialistes ont travaillé sur ce qui allait devenir l’« Accord Général sur le Commerce des Services (AGCS) », approuvé et ratifié par les deux assemblées en 1994 dans le cadre de la création de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Cet accord majeur est le cheval de bataille du président de l’OMC, le socialiste néolibéral Pascal Lamy. Le principal objectif est de libéraliser les activités des services (quasi-totalité des activités humaines) dans tous les secteurs, au travers de négociations successives appelées cycles, supprimant un à un les obstacles au commerce (au niveau européen, tout découle de la même logique de l’AGCS de subordonner la quasi-totalité des activités humaines à un impératif marchand de libre-échange : la directive Bolkestein de 2006, la stratégie de Lisbonne, les décisions de Barcelone, le processus de Bologne…). La privatisation prioritaire en France a été celle du secteur bancaire dans les années 90. À terme, la libéralisation des services, notamment les services publics : secteurs de l’eau et de l’énergie ; Services aux affaires ; Communications ; Construction & Ingénierie ; Distribution ; Environnement ; Finances ; Santé & Services sociaux ; Tourisme ; Culture/Sports/Loisirs ; Transports ; Services postaux ; et bien sûr, Éducation. L’AGCS est une formidable machine à détruire les services publics mondiaux. Au travers cet accord, les formations PS-UMP-UDI ont cautionné sans en faire la publicité que tous les services deviennent de simples marchés à ouvrir à la concurrence internationale. Dans cette optique, l’éducation n’est plus un droit, mais devient une simple marchandise. Une perspective orwellienne qui laisse présager à terme une baisse de l’espérance de vie, un retour massif de l’illettrisme, des populations de moins en moins intelligentes et de plus en plus manipulables.


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 3 mai 2015 06:47

      @Fergus
      Voici les feuilles de route de la Commission européenne pour les 28 pays.


    • tf1Groupie 2 mai 2015 11:08

      @Alinea,

      Je ne crois pas que votre idée du « retroussons-nous les manches et bossons tous sur le sujet » soit réellement applicable.
      Il y a autant de visions de l’Ecole qu’il y a de citoyens (car tout le monde y est allé) et justement les discussions sur l’Ecole tournent souvent au brouhaha organisé.

      Il y a par exemple des avis comme celui de Fifi, et il y en a d’autres de gens qui ne savent pas ce qu’est l’Ecole aujourd’hui, car la population a changé, les élèves ne sont plus les mêmes, les connaissances a enseigner ont également évolué, etc, etc...

      Au final chaque tentative de réforme est systématiquement vouée aux gémonies ; l’épisode récent en est un bel exemple.
      La réforme avancée n’est pas très ambitieuse et pourtant on assiste à vociférations, désinformation, instrumentalisation politique et menaces de grève.

      On verse systématiquement dans la caricature, ce qui est d’ailleurs un peu le cas quand vous nous parlez de ces fameux lycées à classe prépa.


      • alinea alinea 2 mai 2015 11:17

        @tf1Groupie
        Pour prépa, c’est du vécu !
        Alors, rien faire ? Quel gâchis. L’idée d’échanges horizontaux, j’en vois bien les limites et j’ai toujours penser que les lois ne devaient pas être trop précises ; au fond, pour l’école, il suffirait de changer le programme et la pédagogie, qui a fait tant de dégâts, et puis laisser libres les profs, même sous la houlette d’inspecteurs qui ne seraient pas des flics ; des conseillers pédagogiques, c’est pas mal !
        J’ai vraiment un sentiment d’urgence qui me noue les tripes, j’ai une phobie du gaspillage !


      • alinea alinea 2 mai 2015 11:19

        @alinea
        l’école ne fait pas tout !! puisque j’ai écrit : j’ai penser !! smiley et ma spécialité c’est pourtant, la grammaire, si on peut dire ! smiley


      • Fergus Fergus 2 mai 2015 11:21

        Bonjour, tf1Groupie

        Je suis assez largement d’accord avec vous : la réforme en cours n’est effectivement « pas très ambitieuse » et ne remet en cause aucun grand équilibre de l’enseignement. Mais il est désormais évident que toute réforme portée par le gouvernement en place sera « vouée aux gémonies », parfois à juste titre, parfois non.


      • Fergus Fergus 2 mai 2015 11:31

        Bonjour, alinea

        En matière de réforme de l’enseignement, ce sont les Finlandais qui vont le plus loin, et cela malgré un très bon classement Pisa. Fini l’enseignement par matière, et place à la transversalité, autrement dit à l’enseignement par thèmes !

        Pour être de la réforme, ça c’est de la réforme, de la vraie ! smiley


      • tf1Groupie 2 mai 2015 11:48

        @alinea
        « il suffirait de changer le programme et la pédagogie ».

        J’aime bien votre « il suffit » car c’est justement un travail énorme, avec de gros risques d’erreurs, avec une population française prête à faire feu dès le moindre petit loupé !

        Je suis d’accord avec votre sentiment d’urgence : il y a quelques années il n’y avait pas urgence, mais à force de renoncements et d’immobilisme l’urgence devient prégnante.

        Pour la Prepa j’ai aussi du vécu (moi et mes fils) ; dire que tout le monde prend des antidépresseurs c’est excessif, caricatural. Quand aux fenêtres condamnées ce n’est pas du tout lié aux prépas : on le fait également dans des bahuts très médiocres. C’est pour éviter des accidents surtout avec la peur de parents qui font des procès pour un oui ou pour un non.
        Dans certains collèges standards on refuse d’accrocher des videoprojecteurs au plafond de peur que des élèves se pendent.

        A partir d’anecdotes on peut faire tout un tas de clichés sur l’Ecole ; et en même temps on exagère, c’est dans l’air du temps : l’Ecole française n’est pas si mauvaise que cela, mais on en exige tellement.


      • tf1Groupie 2 mai 2015 11:51

        @Fergus
        « parfois à juste titre, parfois non »

        Qui est capable de juger du bien-fondé de telle ou réforme ?

        Et surtout : qui veut d’un débat honnête ??


      • Fergus Fergus 2 mai 2015 12:10

        @ tf1Groupie

        Vous avez raison, et c’est pourquoi je me mêle très peu de ce débat de spécialistes.

        Et ce ne sont ni mon parcours (très indiscipliné, avec 9 écoles fréquentées jusqu’à Bac-2), ni celui de mon fils (que son excellence au collège à mené à Henri IV) qui me donnent les clés de ce que doit être un parcours d’enseignement optimal. Voilà donc un dossier sur lequel je me garderais bien de donner des conseils à qui que ce soit.


      • alinea alinea 2 mai 2015 12:24

        @tf1Groupie
        Quand je dis « c’est du vécu », c’est la manière dont cela a été vécu !! Une oppression réelle, que doit ressentir, au moins, la moitié des « élus pour élite » puisqu’ils se cassent fissa !!


      • alinea alinea 2 mai 2015 12:30

        Fergus,
        L’ Enseignement de l’ignorance !! 2006 Jean-Claude Michéa !!! smiley


      • tf1Groupie 2 mai 2015 13:41

        @alinea
        Si pour vous « exigence » est synonyme « d’’oppression » alors même l’Ecole pour tous doit vous sembler abominable.
        Faire du Latin quelle souffrance, apprendre sa grammaire quelle oppression !

        Faut savoir ce qu’on veut : il faut parfois accepter de « se faire mal » pour surmonter les obstacles.
        Les chinois en savent quelque chose et leur système scolaire est souvent cité en exemple.


      • alinea alinea 2 mai 2015 13:50

        @tf1Groupie
        Oh la la !! On pourrait avoir un gros long débat là dessus !!
        Je vois une différence entre l’exigence et la « souffrance » quand on pratique les arts martiaux et les « mêmes » quand on est à l’armée !
        J’aime l’effort, je suis exigeante, tenace et je sais que les enfants le sont naturellement !
        Mais je ne supporte pas le pouvoir, l’abus de pouvoir ; je n’ai jamais supporté, donc ne le souhaite à personne, l’abaissement, serrer les dents, pour acquérir le droit d’abaisser et faire serrer les dents !
        Vous voyez ?
        On éduque les gamins : quand ils sont faibles on les humilie, les oblige,etc ; quand ils ont passé l’épreuve, ils humilient, ils obligent !
        Non ! il y a d’autres moyens qui peuvent y ressembler si on n’y prête pas attention, mais qui, fondamentalement sont exactement opposés !


      • tf1Groupie 2 mai 2015 14:16

        @alinea
        C’est très relatif votre vision de « l’abus de pouvoir » : par principe un enseignant contraint (sauf pour quelques très rares élèves).
        C’est vrai aussi pour former des sportifs, des danseurs, des musiciens, etc...

        Vous avez un problème de cohérence : il faut contraindre sans contraindre, exiger sans exiger.

        C’est finalement un discours que l’on entend beaucoup aujourd’hui : ne pas « brutaliser » ces pauvres enfants. A un moment donné faut savoir ce qu’on veut

        Quand à parler d’élèves faibles en classe prépa...


      • alinea alinea 2 mai 2015 14:24

        @tf1Groupie
        Il ne faut pas brutaliser, non ; brutaliser peut conduire au pire ; mais on doit exiger, oui, exiger conduit au meilleur.
        Ma foi, si vous ne voyez pas la différence !!
        Notez tout de même ce que j’évoque dans ces quelques lignes, c’est que l’exigence, type armée, paye, et forme les élites ; mais quelles élites avons-nous ?
        L’exigence laisse les meilleurs sortir du lot, mais n’enfonce pas les moyens, les médiocres, qu’elle tire vers le haut.
        Tout ça me fatigue ; je vois ceux qui sont contents, et ceux qui s’en foutent.
        Je trouvais dans ce projet quelque chose de dynamique et très chouette, pour une fois, des propositions, des questionnements et des recherches de tactiques pour avancer.
        J’ai fait un com en bas de page ! je devrais m’en foutre, je ne suis pas concernée moi-même !! smiley


      • alinea alinea 2 mai 2015 14:37

        @tf1Groupie
        La contrainte n’est pas abus de pouvoir ; l’abus de pouvoir, c’est l’arbitraire !


      • soi même 2 mai 2015 14:42

        @alinea, c’est justement avec des raisonnement comme celui de Fifi Brind_acier qui se focalisé sur l’étatisation des esprits comme étant le garant de la Liberté, et de l’Équité, ne voit pas d’où en faite vient cette philosophie politique donc les Marxistes comme les Socialistes l’ont reprit aux Monarchistes qui est si bien exprimé par Louis XIV, l’État c’est MOI !

        Hors c’est que l’Éducation Publique ne devrait en au cas relevé de la tutelle de l’État, elle relève de notre Liberté fondamental de notre choix et en aucun cas de la tutelle de l’État , donc si actuellement tous s’effondre dans sens c’est une bonne chose , cela revient à notre initiative de l’autre c’est mauvais, car justement avec c’est état d’esprit de tous vouloir contrôlé et bien et comme rien à été fait , si ce n’est un constant que c’est bien par cette lutte contre libération de l’Éducation relève de chez choix personnel et de sa Liberté, et bien c’est par l’argent, par la finance que cela s’impose et il est vrai à se compte fait de s’inquiète et en même temps ceux qui s’inquiètent porte une lourdement responsabilité, à que l’économie devienne justement totalitaire et au final asservie l’Éducatif aux lois du marché, ce que naguère l’État fessait en asservissant l’Éducatif pour avoir de bon troufion qui ont remplies de gloire sanglantes les tranchées de 14-18 !

        https://www.youtube.com/watch?v=VpWgLrP51wo

         


      • kalachnikov lermontov 2 mai 2015 21:23

        @ soi même

        Réformer, créer ? Non, tourner en rond mais pas mode derviche, plutôt en se cognant au mur.

        https://www.youtube.com/watch?v=HrxX9TBj2zY


      • soi même 3 mai 2015 14:07

        @lermontov ; une époque donnée se caractérise toujours avec des implusions contradictoires, ce que vous évoqué n’est rien d’autre qu’une face de la pièce, c’est une illusion de pensé que le monde n’est régit que par une face !


      • Crab2 2 mai 2015 11:22

        Réforme du collège

        « La soumission au religieux est un désastre  »  ! - Élisabeth Badinter -

        http://laicite-moderne.blogspot.fr/2015/05/reforme-du-college.html

        ou sur

        http://laiciteetsociete.hautetfort.com/archive/2015/05/02/reforme-du-college-5614498.html


        • alinea alinea 2 mai 2015 12:28

          @Crab2
          Le deuxième lien est « codé » !!
          C’est peut-être parce que je n’aime pas beaucoup Élisabeth Badinter, mais je trouve ce qu’elle dit d’une banalité..., enfin, banal !!


        • alinea alinea 2 mai 2015 12:37

          Bon, je pense que Kevin Quéral peut continuer à « garder » ses élèves ; plus personne n’a même envie de discuter ! smiley
          (on va dire que Kevin..., pour le coup, c’est un générique !! qu’il m’excuse)


          • jtr54 2 mai 2015 17:47

            Je suis en classe prépa et je peux vous assurer que ma vie est un milliard de fois plus belle que celle qui vous décrivez dans votre article.Pourtant je suis dans une prépa classée dans les 20 premières de France.Peu de pression, prof qui nous soutiennent et même nous couvent parfois, aucun départ d’élève dans l’année, une ambiance sympa, décontractée, sans compétition.Je sais que mon commentaire détonne devant les caricatures faire par les médias (et par vous) sur les classes prépa, je tiens simplement à apporter mon vécu aux gens apeurés à s’aventurer en prépa par votre faute et vos « on dit ».


            • alinea alinea 2 mai 2015 18:09

              @jtr54
              Je vous rassure, personne n’a peur d’aller en prépa à cause de moi : la jeune fille qui m’a raconté ça l’a vécu comme ça ; elle m’en a parlé hier, c’est pourquoi je l’ai noté !
              La prépa de mon temps, c’était comme vous dîtes ; celle qu’elle décrivait - c’était à Paris mais je ne me souviens plus quel lycée !
              Cela ne détonne pas du tout : le système est fait pour « aller » à 20% de la population ; vous en faites partie, voilà tout !


            • alinea alinea 2 mai 2015 18:35

              @Alex
              Non, c’est pas scandaleux puisque les autres sont inutiles ! enfin vous comprendrez que tout dépend de quel point de vue on se place ! smiley

              Pourquoi Athena ? Non, une belle main de sculpteur qui sculpte !! une chouette...


            • alinea alinea 2 mai 2015 19:41

              @Alex
              Maintenant que vous le dîtes !! Ça fait un bail que je n’ai pas lu ce genre de trucs !
              Paris ? C’est où ?!! vingt six ans que je n’y ai pas mis les pieds !! ni l’oeil !!


            • alinea alinea 2 mai 2015 23:20

              @Alex
              J’ai pensé que ça ne se faisait pas !! ce n’est pas de la littérature, c’est pourquoi je n’ai pas dit ce genre de littérature...etc.
              Un truc, c’est un mot fourre-tout, mais c’est pas péjoratif !! croyez-le bien ; de toutes façons, cette chouette l’oeil en coin, je l’aime bien !! smiley


            • Philippe Stephan Slipenfer 2 mai 2015 19:45


              le saviez-vous-----source cerveau et psycho n°68 Avril 2015
              .
              .
              .
              Selon le dernier classement PISA des systèmes éducatifs
              des pays de l’OCDE, la France occupait en 2013
               la 25 place sur 65 pays participants. Un classement en net recul,
              accompagné d’un triple constat ; la proportion d’élèves en
              difficulté a augmenté, les scores en mathématiques sont
              en chute libre et les élèves sont de plus en plus anxieux
              notamment face aux problèmes de mathématiques.
              Nous savons tous que deux critères de sélection règnent
              en maîtres dans notre École : l’excellence mathématique
              et, dans une moindre mesure, le français et l’orthographe.
              Nous savons également que certains enfants ont parfois des
              talents qui ne sont pas valorisés par ce système de sélection.
              La bonne nouvelle issue des laboratoires de psychologie
              et de neurosciences est la suivante : ces talents que sont
              les sens de l’espace, du toucher, de la musicalité, du social
              ou de l’émotion sont aussi des intelligence.
              Selon la théorie des intelligences
              multiples, nous n’aurions pas une intelligence, mais huit.
              L’intelligence ne serait pas une qualité unique mesurable
              par le quotient intellectuel. Il existerait en fait huit intelligences
              différentes se référant à des domaines comme la logique, le
               langage, le corps, les relations humaines, l’émotion, etc.

              Nous possédons tous les huit intelligences, mais, sous l’influence
              de notre bagage génétique, de notre culture et de notre histoire
              personnelle, certaines se sont développées plus que d’autres.

              Les écoles ayant appliqué la théorie des intelligences multiples
              ont observé une amélioration des résultats de leurs élèves,
              de leur comportement et de la réussite des enfants en difficulté.

              Des établissements comme
              le groupe scolaire des Hauldres mettent en pratique
              la théorie des intelligences multiples. Dès la maternelle,
              ils proposent aux enfants des petits coins dédiés dans
              la classe à chaque type d’intelligence. Le coin
               logico-mathématique propose des jeux de nombres,
              d’énigmes ou de logique (« embouteillages »), des cartes,
               des jeux de dames, etc. Le coin musical et rythmique
               propose xylophones et écouteurs, lecoin visuel-spatial
              des puzzles... Les enfants sont libres de passer plus de
              temps là où ils le souhaitent,et les enseignants observent
              les affinités de chacun et les consignent dans un tableau
              récapitulatif qui leur permet de savoir comment leur classe
              est constituée : a-t-elle une dominante de petits mathématiciens,
               de poètes en herbe, d’enfants sociables ou introvertis.

              c’est kool non ?.... smiley
              quand je pense a tous les coup de règles sur mes doigts quelle misère


              • Philippe Stephan Slipenfer 2 mai 2015 19:51

                @Slipenfer
                j« ai taillé a l »arrache comme un salopio dans le dossier de cerveau et psycho.
                mais a coule pas .
                pitié pas sur la tête. smiley
                .
                http://www.cerveauetpsycho.fr/ewb_pages/e/espace-numerique-detail.php?art_id=34001&num=68


              • alinea alinea 2 mai 2015 19:56

                @Slipenfer
                C’est vrai que ce serait si simple, un peu d’écoute , un peu d"amour, en vrai ; par cette mystification de liberté qui n’est qu’une absence de repères, avec la trouille aux fesses quand même ! mais la simplicité, c’est très compliqué.
                Bien sûr que l’intelligence n’est pas qu’un cerveau gauche digne des autistes !
                ils étaient bien serrés, vos doigts ? Je me demande ce qu’avaient les gens en tête en faisant ça, une répétition, un devoir, sûrement ! ça fait mal en plus.


              • Philippe Stephan Slipenfer 2 mai 2015 21:11

                @alinea
                coucou
                une tite vidéo aussi
                on peu mettre les sous-titre en français dans « paramètre »
                les mômes du futur ils feront eux même leurs programmes scolaire.
                celui il a 13 ans et ça promet .
                https://www.youtube.com/watch?v=h11u3vtcpaY


              • Kevin Queral Kevin Queral 4 mai 2015 11:17

                Bonjour Alinea,
                Je viens de lire votre article, et je suis comme souvent très proche de votre point de vue. Nous travaillons en ce moment au budget d’une structure hors contrat, et c’est là que ça devient complexe. Les coûts tournent autour de 4000eurs par élèves et par année, à supposer que nous n’ayons pas à payer les locaux, ce qui est en bonne voie.
                La somme reste cependant gigantesque pour 99% des familles. Nous n’avons donc que peu de solutions : trouver un ou des mécènes, ou bien proposer cette formule à des familles extrêmement riches et inquiètes tout en intégrant 10% de pauvres qui auraient la gratuité...
                pas simple...


                • alinea alinea 4 mai 2015 11:34

                  @Kevin Queral
                  Non c’est pas simple, d’autant plus que cela s’inscrit dans la durée !
                  Moi qui pense toujours à des bidouilles « marginales », je pense par exemple à un panel de profs qui seraient bénévoles, leur première année de retraite par exemple ; ou à l’intervention de certains parents d’élèves, soit sur un sujet précis, soit dans un art quelconque ; des services civiques pour les CDI ou assimilés ; des travaux en communs, comme le ménage !!
                  Inventer, du coup, un autre type de rapports entre les gens ! Mobiliser le maximum de bonnes volontés et de bonnes compétences !
                  Détermination et courage, vous l’avez, alors je vous souhaite la chance

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