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Remettre le système capitaliste ultra-libéral au service de l’ensemble de l’humanité

Le système capitaliste ultra-libéral atteint ses limites. Il devient urgent de rechercher un système mieux adapté aux besoins de notre espèce pour éviter la catastrophe sociale, économique et environnementale qui se profile à l'horizon. Il est hors de question de détruire, de façon irresponsable, le système actuel et de précipiter le monde dans l'anarchie. Ce qu'il faut, c'est conserver les points positifs de ce système mais le remettre au service de l'ensemble de l'humanité, en le dotant d'une orientation sociale et solidaire. Les idées, critiques et suggestions de tous sont bienvenues.

Depuis l'effondrement des doctrines communistes et l'échec des modèles d'économie collectiviste à la fin du siècle dernier, l'économie mondiale est dominée sans partage par le dogme libéral et est intégralement soumise aux règles du modèle et du système capitaliste financier international.

Au coeur de ce système règne l'idée que le marché et le privé sont parfaits tandis que les pouvoirs et l'intervention de l'Etat, inefficaces et coûteux, doivent être restreints au maximum et perturber le moins possible le fonctionnement naturellement harmonieux de l'économie ultra-libérale.

Il est vrai qu'en comparaison avec les systèmes rigides et bureaucratiques mis en place par les régimes marxistes et aux résultats affligeants qu'ils ont générés là où ils ont été appliqués (de l'URSS à Cuba et au Vénézuela ou de la Corée du Nord aux pays de l'Europe de l'Est), le système ultra-libéral et capitaliste financier international a obtenu des résultats incontestables en créant sans cesse de nouvelles richesses et en poussant la croissance à des niveaux inégalés.

Il fallait pourtant être bien naïf et aveugle pour croire que ce système ne connaîtrait aucune limite et, que '''ad vitam aeternam''', il continuerait à produire et diffuser sans fin, croissance, progrès et prospérité pour le plus grand bien de l'ensemble de l'humanité tel un Dieu bienfaisant, soucieux du bien-être de tous.
C'était oublier que tout système, poussé à l'extrême, de façon dogmatique et anarchique, finit par produire des aberrations et à se transformer, victime de ses propres excès, en une mécanique oppressante, dictatoriale qui, peu à peu, se retourne contre ses propres créateurs, les asservit et les réduit à la condition d'esclaves, dépouillés de tout pouvoir et contrôle réel sur le monstre qu'ils ont enfanté.
C'était oublier que ce système, basé sur la loi de la jungle, sur la compétition et la loi du plus fort, produirait les mêmes résultats que la Nature, où les puissants instaurent leur règne sans partage, où les faibles succombent et doivent se soumettre aux dominants, où morale et compassion n'existent pas, où s'adapter pour vivre et survivre, procréer et assurer la supériorité de sa descendance et de ses gènes, constituent les objectifs uniques et ultimes de l'existence.

Ainsi, poussé au maximum de sa puissance et de sa liberté anarchique, le système capitaliste a engendré, au fur et à mesure que ses fidèles adorateurs enlevaient un à un tout frein et toute barrière à son expansion de manière précipitée, un monstre économique dévorant tout sur son passage, sans limites ni retenue.

Et le monde s'est réveillé, en ce début de XXIème siècle, effrayé et angoissé par les dérives et les excès du Dieu qu'il avait aveuglement porté aux nues et adoré.

 Le Marché, dérégulé, sans foi ni loi, dématérialisé et désincarné, autogénéré et autogouverné, incontrôlable et incontrôlé, sans contours ni frontières, ogre multiforme à l'appétit effréné, dévore les hommes, les ressources et les profits, pour croître et croître encore, sans fin, sans morale, sans limites.

Nous pensions exporter, répandre notre richesse et assurer ainsi le développement et la prospérité de l'humanité entière mais nous n'avons fait qu'importer la pauvreté du reste du monde chez nous, que renforcer l'exploitation des faibles, des enfants, des pauvres, des malades par des entités internationales guidées par le seul moteur du profit et la recherche de l'accumulation de capital, de la rentabilité, au service exclusif d'actionnaires avides de dividendes, sans aucun esprit de solidarité ni d'éthique sociale, créatures froides et insaisissables dont le cerveau partagé se cache au coeur de tours d'acier et d'ordinateurs réfrigérés.

Quelques centaines de firmes et quelques milliers de milliardaires dont la patrie s'appelle profit et la religion dividendes, plus puissants que bien des états, décident quotidiennement, d'un trait de plume, du sort de milliers d'êtres, traités comme des pions d'argile sur l'échiquier de stratégies internationales obéissant à la seule logique du pouvoir, de la croissance et de la domination.

Dans ce monde glacé, soumis à la loi de la compétitivité et de la flexibilité, bonheur, morale, entraide, amitié et solidarité entre les hommes n'ont point de place.
Servis par une armée de thuriféraires, de nervis et de courtisans prêts à tout pour goûter à l'ivresse et aux plaisirs du pouvoir, du sexe et de l'argent, isolés dans leurs villas, palais, ilôts et yachts, dispersés aux quatre coins de la planète, évoluant dans un cercle de privilégiés où tout s'achète et se corrompt et où états et dirigeants politiques se plient à leurs quatre volontés et se disputent leur soutien et leur amitié, les grands capitalistes et capitaines d'industries, véritables seigneurs de l'univers gouvernent l'économie et la marche du monde avec cynisme et réalisme, soucieux de perpétuer le pouvoir des leurs, de leurs entreprises, de leur milieu.

Au lieu de favoriser le progrès social, de promouvoir des normes respectueuses des droits des travailleurs, des femmes et des enfants, de mettre fin à l'exploitation de l'homme par l'homme, d'améliorer la rémunération du travail et le bien-être des populations, de partager la culture et la connaissance, et d'une manière générale de tendre vers le progrès et la prospérité, nous n'avons fait ainsi que perpétuer et accroître encore les inégalités, renforcer les riches et affaiblir les pauvres.

Nous avons sacrifié nos idéaux et renoncé à la générosité, à la solidarité et au partage, sur l'autel de la compétitivité et de la consommation.
Ainsi va le monde à l'aube du XXIème siècle, les valeurs fondamentales de l'Homme et de la Société sont désormais subordonnées aux appétits d'une minorité d'êtres et de sociétés anonymes, mus par des aspirations matérielles et prosaïques, le pouvoir, la puissance et l'argent.

Ce système, profondémment injuste, générateur de malheur, d'inégalités et de pauvreté, nivelant vers le bas les revenus et la prospérité de tous afin d'accroître les gains et le pouvoir de quelques-uns, est-il vraiment inéluctable et, sous prétexte qu'il règne sur l'humanité depuis près de deux siècles, sommes-nous condamnés à le subir tel quel pour l'éternité ?


Il me semble qu'il est temps de rendre aux Etats et à la puissance publique, le statut et le rôle qui leur reviennent de garants de l'intérêt commun.
Il est temps de rétablir la hiérarchie normale des pouvoirs et de réinstaurer les valeurs fondamentales de la société solidaire au premier rang des valeurs prioritaires de l'humanité.

 Il est temps de réaffirmer que le marché, l'économie libérale et le profit ne sont que des instruments, des moyens qui doivent rester subordonnés à la prospérité et au bonheur des hommes et non constituer une fin en soi.
Il est temps de soumettre les firmes et le capitalisme international apatrides à une régulation adéquate au niveau de chaque nation, de chaque région, de chaque continent et du monde entier.
Il est temps de replacer le système économique mondial au service de tous et de le soustraire aux diktats d'une caste égoïste et prédatrice.
Il n'est évidemment pas question de se conduire de manière irresponsable en détruisant le système libéral et capitaliste et d'instaurer l'anarchie mais de recadrer ce système, de l'orienter et de le soumettre aux vraies valeurs de l'humanité afin de l'obliger à servir l'Homme au lieu de le dominer.

Pour atteindre ce résultat, je crois qu'il convient d'abord de :

-1) réviser les accords internationaux souscrits dans le cadre de l'Organisation Mondiale du Commerce afin de conditionner la libre circulation des marchandises au respect de standards sociaux minimaux portant sur la durée et les conditions de travail, les congés obligatoires, la couverture des risques d'accident et des problèmes de santé, la couverture en cas de chômage, le niveau relatif des salaires par rapport au pouvoir d''achat, les standards sanitaires et environnementaux etc... Il faut instituer des standards minimaux qui doivent être respectés par tous et dans le monde entier pour permettre les échanges et l'ouverture des marchés et taxer les produits de ceux qui ne veulent ou peuvent pas les observer pour établir des conditions concurrentielles équitables.

-2) négocier la fixation de parités monétaires correctes et de taux d'imposition minimaux avec nos différents partenaires pour éviter le dumping monétaire et fiscal.

-3) adopter des accords interdisant la surenchère aux subventions, exonérations et avantages divers dans le but d'attirer les entreprises et de les pousser à se délocaliser en fonction de ces éléments.

-4) adopter internationalement des normes comptables obligatoires pour les entreprises multinationales et des règles communes applicables à la déclaration et la consolidation des bénéfices.

-5) adopter des standards obligatoires au niveau de la répartition des bénéfices, selon lesquels 50% minimum des bénéfices nets doivent obligatoirement être réinvestis dans l'entreprise dans le pays où ils ont été générés et/ou être distribués sous forme de primes ou d'actions aux employés.

-6) interdire toute distribution de bénéfices et de dividendes pendant 5 exercices successifs à tout groupe qui ferme un site, une usine ou un établissement provoquant une perte d'emplois dans un des états où ils sont installés.

-7) interdire toute transaction boursière ou financière à découvert.

-8) rétablir une séparation stricte entre les banques de dépôts spécialisées dans les crédits aux particuliers et aux petites et moyennes entreprises, et les banques d'affaires spécialisées dans le financement des grandes entreprises et des gros investissements, et dans les transactions boursières et opérations financières sur les différents marchés mondiaux.

-9) installer des autorités internationales chargées de surveiller le respect de l'ensemble de ces dispositions dans les différents secteurs économiques et d'infliger des pénalités et sanctions aux contrevenants et d'évaluer les risques présentés par les différents opérateurs (entreprises, banques, assurances, états, etc...). Il est essentiel d'adopter tout ou partie de ces mesures à l'échelle européenne et, en tout cas, là où c'est possible, au niveau national afin d'entamer l'oeuvre de redressement économique.

 

En tout état de cause, il faut solliciter l'esprit civique de nos concitoyens et leur moralité pour qu'ils sanctionnent par des mouvements de boycott les produits des états, des entreprises, des banques et autres entités qui ne respectent pas les standards minimaux sociaux, qui pratiquent une délocalisation permanente à la recherche de marges et de profits maximaux, ne respectent pas les droits des travailleurs et saccagent l'environnement.

La société doit accompagner ces mouvements civiques, les autoriser et les encourager en mettant à la disposition du grand public et des associations de consommateurs, en toute transparence et à travers la diffusion la plus large, toutes les informations disponibles sur les filières, processus et procédés de fabrication, de commercialisation et d'importation des opérateurs, fabricants et commerçants sur les différents marchés et produits.
Les informations financières et les statistiques sur les bilans, marges, chiffres d'affaires, bénéfices, impôts, dividendes versés, investissements effectués, salaires et rémunérations acquittées, etc ... doivent être librement accessibles à tous dans des formes compatibles avec le respect des données personnelles des personnes privées.

Ces dispositions me paraissent être les plus urgentes pour rétablir l'équilibre, aujourd'hui rompu, entre le l'ultra-libéralisme et l'intérêt supérieur de la Société, en plaçant à nouveau le marché et le capitalisme là où ils doivent normalement se trouver, c'est-à-dire, sous le contrôle des états et au service des citoyens. D'autres mesures devraient suivre et seront exposées ultérieurement.

L'AVIS, LES CRITIQUES, LES IDEES, LES SUGGESTIONS DE TOUS SONT BIENVENUS CAR '' DE LA DISCUSSION ET DU DEBAT JAILLISSENT LA LUMIERE ''.


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31 réactions à cet article    


  • Clark Kent Séraphin Lampion 31 juillet 2020 15:50

    Cette nouvelle version de Keynes a déjà montré ses limites.

    Dans un capitalisme « progressiste », la structure de l’emploi devrait correspondre à celle de la demande escomptée des agents économiques.

    Or les deux structures ne sont jamais tout à fait «  emboîtées ».

    Pousser la demande par la dépense publique, quand il y a des stocks disponibles de tout, a un effet d’entraînement, mais dès qu’il faut produire, on se heurte à des rigidités qui provoquent chômage et inflation.

    Chômage, parce que les capitaux soustraits par les prélèvements publics entraînent un manque à gagner peu visible mais bien réel tôt ou tard.

    Inflation, parce que l’excès de création monétaire se transforme en tensions sur l’emploi dans certains compartiments de l’économie.

    L’ajustement entre la « population demandée » et la «  population effective » n’est jamais réalisé par les moyens proposés par Keynes.

    Le « libéralisme » ou l’« ultralibéralisme » ne sont pas des perversions du capitalisme, mais une évolution logique d’un système fondé sur la recherche d’un profit optimal. « There is no alternative », disait Madame Thatcher qui omettait de précisre « inside capitalism ».


    • Aimable 31 juillet 2020 21:44

      @Séraphin Lampion
      Le libéralisme est le produit de la consommation .


    • binary 31 juillet 2020 16:19

      S’il y a un premier échec à constater depuis des lustres, c’est celui de la profession d’économiste ! Il n’y a pas beaucoup de « sciences » qui ont atteint ce niveau de vautrage systématique.


      • infraçon infraçon 31 juillet 2020 16:58

        J’ai bien tenté une proposition hors capitalisme (https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/la-possibilite-d-une-societe-225438).

        Mais apparemment la sauce n’a pas pris.

        Pourtant ça avait de quoi plaire aux capitalistes (pas de congés payés, maladie, retraite, etc. Pas de salaires à verser), un guichet des échanges internationaux à rendre jaloux Jack Ma, un genre de Centre National de Contrôle capable de dire à l’instant t le coût en ressources énergétiques au millième de centime à la bourse de New-York d’une fourchette ou d’une centrale nucléaire. Mais effectivement il y avait peut-être des trucs qui ne leur plaisaient pas non plus (semaine de 24h voire moins, pas de hiérarchie).

        Quant au citoyen il y aurait eu des trucs qui lui auraient plu (tous les produits disponibles dans son quartier, un transport de porte à porte, un logement en fonction de la taille de son foyer, le choix de son/ses métier(s) et du lieu de résidence pour la durée qu’il veut). Là aussi il y avait des problèmes épineux pour le citoyen (pas de propriété privée, parcimonie de consommation).

        Mais si vous persistez à chercher un système social et solidaire avec de l’information (pas celle qu’on trouve au coin de la rue ou sous le sabot d’un cheval) qui vaut de l’or, bon courage et cherchez bien...


        • rogal 31 juillet 2020 19:56

          Quelle différence entre libéral et ultra-libéral, SVP ?


          • Attila Attila 31 juillet 2020 22:54

            @rogal
            Entre libéral et ultralibéral, ce n’est qu’une question de nuances.
            Le libéralisme se caractérise par la diminution du rôle de l’État dans l’économie et la société.

            Le plus important est la différence libéralisme/néolibéralisme :

            "Du libéralisme « classique » au néo-libéralisme, on transite de l’opposition – l’Etat contre le marché – à une alliance de l’Etat pour le marché et pour son développement. L’Etat, auparavant considéré intrusif et dangereux pour les libertés individuelles devient un acteur fondamental dans l’imprégnation du néolibéralisme au cœur de la société. Ainsi n’est-il pas étonnant de voir l’Etat voler au secours des banques " Lien

            .

            Les néolibéraux sont passé de l’État ennemi des libertés à l’État qui agit pour le marché. Non pas l’État régulateur du keynésianisme mais l’État au service du marché. Par exemple, après 2008, les banques ont été renflouées par de l’argent public : c’est du néolibéralisme, pas du libéralisme. Pour les libéraux, les entreprises doivent assumer les conséquences d’une mauvaise gestion sans que l’État n’intervienne.

            Dans les définitions du néolibéralisme qu’on nous donne, le mot « marché » est de la langue de bois. Il s’agit bien des profits des plus riches, ceux qui ont les moyens de s’offrir les médias et de financer la campagne électoral de leur candidat-homme de main. Les fournisseurs des grandes surfaces et les sous-traitant ne font pas partie de ce marché, comme s’en étaient aperçu les ouvriers des pme de l’agroalimentaire venus manifester lors du mouvement des Bonnets Rouges.
            .
            Pour comprendre, il faut prendre conscience de l’extraordinaire puissance financière des très riches. En 1992, le milliardaire américain Georges Soros a revendu un masse colossale de Livres Sterling. Dans ce genre de situation, la banque nationale du pays rachète sa devise pour que son cours ne s’effondre pas en raison de l’offre importante. Là, la banque d’Angleterre n’a pas pu empêcher l’effondrement de la Livre malgré des rachats massifs. Dans le bras de fer entre le milliardaire Georges Soros et la Banque d’Angleterre, c’est la Banque d’Angleterre qui a perdu. Et pourtant, l’Angleterre n’est pas un petit pays, son PIB est comparable à celui de la France.
            .
            Avec une telle puissance financière, il est facile de comprendre que ces milliardaires n’ont aucun mal à corrompre les gouvernements et à financer la campagne électorale d’un candidats qui, une fois élu, mettra l’appareil de l’État au service de ceux qui l’ont financé.

            .


          • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 31 juillet 2020 23:10

            @Attila

            Michea...Lasch ...


          • Attila Attila 31 juillet 2020 23:23

            @Aita Pea Pea
            Sans oublier Michel Clouscard.

            .


          • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 31 juillet 2020 23:25

            @Attila

            Oui .


          • mmbbb 1er août 2020 10:47

            @Yaurrick dans un pays communiste la connivence d etat se dénomme « nomenklatura  » .

            Il est vrai qu en France , les pourfendeurs du libéralisme sont nourris a la mamelle de l ETAT, Les liberaux de droite n echappent pas a la regle , les politiques comme Fillon ! 

            La regle est dure , la pratique est souple !


          • Ouallonsnous ? 2 août 2020 18:54

            @mmbbb

            dans un pays communiste la connivence d etat se dénomme « nomenklatura » 

            Et dans un pays capitaliste ? La Mafia et l’état profond ?.


          • mmbbb 1er août 2020 10:39

            «  En tout état de cause, il faut solliciter l’esprit civique de nos concitoyens et leur moralité pour qu’ils sanctionnent par des mouvements de boycott les produits des états, des entreprises, des banques et autres entités qui ne respectent pas les standards minimaux sociaux, qui pratiquent une délocalisation permanente à la recherche de marges et de profits maximaux, ne respectent pas les droits des travailleurs et saccagent l’environnement. » . 


            Les masques qui devaient etre fabriques en France selon la promesse de Macron , ils sont a nouveau importes de Chine

            Apres le COVID 19 , des filles d attentes devant les magasins des grandes marque ZARA entre autres , Il es vrai que les gens ecocitoyens responsables s en tapent royalement de la provenance de leurs sapes !


            Beaucoup de francais seront dans des situations financieres tendues a la rentrée , Il est vrai qu ils s alimenteront BIO et consommeront francais !

             Vaste programme !


            • heber 1er août 2020 12:05

              je partage les remarques de Seraphin Lampion et de Yaurrick et l’explication très claire qu’a donné Attila à la question de Rogal sur la différence et l’évolution du simple libéralisme à l’ultra-libéralisme où l’Etat( les Etats ) se met( tent ) au service du marché et du capitalisme financier en ne jouant plus son( leur ) rôle de modérateur et de régulateur des excès du système.

              En ce qui concerne les interventions très fouillées,très intéressantes et très érudites de Copain, je ne partage pas son jugement sur le fait que le système libéral est un formidable mécanisme de redistribution des richesses et un système qui donne à tous la possibilité de s’élever et de pratiquer la philanthropie sur la base des tendances morales de l’homme naturel d’aider son prochain avec ses propres biens. Je conteste également comme Octave Lebel que cette lecture des textes corresponde à la réalité et que l’Etat soit le plus grand prédateur de libertés et de moyens financiers. La concentration actuelle de richesses dans le monde entre les mains de 1%de la population qui possède + autant que les 99%du reste du monde contredit clairement que le capitalisme ultra-libéral soit un formidable mécanisme de redistribution de richesses et je n’ai aucune confiance dans les penchants’’ roussauistes ’’ de l’homme naturel qui ,pour moi , à l’état de nature,est au mieux un être indifférencié et’’a-moral ’’ et au pire une sale bête , vicieuse, dangereuse et méchante , et donc , je ne crois absolument pas à la pratique ’’naturelle ’’de la philanthropie qui serait favorisée par le libéralisme.Quant à l’Etat, si je partage largement la critique de Copain sur la tendance tentaculaire des appareils administratifs de vouloir tout centraliser, réguler, traiter et bureaucratiser , tendance qu’il faut combattre fermement , il n’en est pas moins vrai que je déplore le fait que les Etats modernes ont clairement abandonné leurs responsabilités régaliennes et renoncé à réguler les excès du système économique dominant pour se mettre , comme le dénonce très bien Attila au service exclusif des grands prédateurs financiers du type Soros .

              Ceci étant , au-delà des divergences philosophiques et ou politiques, il faudra bien trouver une réponse à la crise majeure globale qui se rapproche , ce que , je crois, aucun d’entre vous , ne conteste.Alors quid, quelles sont vos pistes de solution ?

              Et là je rejoins mmbbb, nos concitoyens semblent largement s’en foutre, alors que faire pour sortir de la spirale qui nous entraîne vers le bas . Soit on regarde le système se casser la figure et l’humanité avec, en se croisant les bras ,ou on essaye d’ imaginer des solutions de sortie qui pourraient éviter la catastrophe et l’effondrement du système

              je suis pour la deuxième attitude, et j’ai émis quelques idées , valables ou utopiques , je n’en sais rien  ; et vous ? quelles sont vos pistes de solutions( seul infraçon s’est référé à une proposition concrète).


              • Attila Attila 1er août 2020 14:02

                @heber
                Des solutions, il y en a sans doute déjà plusieurs. Le problème principal, à mon humble avis, est que la majorité des électeurs élisent ou laissent élire les serviteurs de Soros et Bernard Arnaud.
                Élection ou révolution, de toute façon il faut le soutient de la majorité des citoyens. Si les citoyens ne se déterminent pas pour rejeter les prédateurs financiers, même la meilleure des solutions ne pourra pas être mise en œuvre.
                Et pourtant, les électeurs ont montré qu’ils pouvaient se mobiliser pour faire battre un candidat dont ils ne voulaient pas. C’est en 2002, au deuxième tour des élections présidentielles, les électeurs n’ont pas voulu, dans leur grande majorité, d’un des deux candidats. Ils se sont mobilisés et sont venu voter contre, même si l’autre candidat n’était pas l’idéal pour tout le monde.
                La majorité des électeurs peuvent très bien se mobiliser dès le premier tour pour faire battre le candidat du Fric, Sarkozy, Hollande, Fillon, Macron ou un autre.

                .


              • Attila Attila 1er août 2020 14:16

                @heber
                Tous les États ne se sont pas couché devant les prédateurs financiers : l’Islande a mis des banquiers en prison et Poutine a fait de même avec les oligarques russes.

                .


              • zygzornifle zygzornifle 1er août 2020 13:00

                C’est comme le tigre végétarien on n’y croit pas trop 


                • Spartacus Lequidam Spartacus Lequidam 1er août 2020 13:21

                  Quelle horreur ce capitalisme !  smiley

                  Qu’il est asservit et esclave dit cet auteur avec son ordinateur autrefois inutilisé que par des ingénieurs de IBM, que le marché a fait baisser les prix pour qu’il puisse en utiliser un.

                  Qu’il est victime du profit et dépouillé de tout, lui qui pourra retrouver gratuitement ses pages de délires anticapitalistes diffusées a qui le veut gratuitement et sans payer sur un moteur de recherche installé dans son canapé Ikea sur sa table son whisky d’Ecosse et ses noix de cajou à 0,99€ le paquet venu d’Inde.

                  Et lui qui ne « contrôle rien » dans un monde ou 3 chatons et une pelote de laine ont plus de visibilité que n’importe quel industriel capitaliste. C’est trop horrible.

                  En résumé, le gauchiste diabolise le capitalisme sur des fariboles fictives, mais en fait, ce qu’il lui reproche c’est de le mettre en compétition. 

                  Remarquez que ces anti-capitalistes parlent « au nom des victimes factices » en surjouant les mots. Mais jamais en fonction de leur position sociale.

                  Les anticapitalistes en général sont au bon co,fort et loin des pseudos-victimes du capitalisme, mais chez les fonctionnaires et avantagés de la gamelle de l’état. Leur profil est bobo payé au statut et pas au travail fournit.

                  La haine du capitalisme c’est le reflet de la peur de la compétition qui détruit et remet en cause pour le bien de tous les rentes et les rentiers. Surtout ceux de la gamelle de l’état.


                  • heber 1er août 2020 13:35

                    Spartacus,

                    ce que j’aime chez vous , c’est la critique constructive ! des propositions , toujours des propositions, j’admire ! 


                    • eddofr eddofr 4 août 2020 12:17

                      @heber

                      Ben non, pourquoi Spartacus ferait-il des propositions, puisque selon lui ce système est parfait tel qu’il est ?


                    • heber 1er août 2020 15:39

                      Attila,

                      vrai mais voter pour d’autres ok mais pour quel programme, quelles propositions ?

                      Quant à l’Islande et à la Russie, vous avez raison mais ce ne sont que des exceptions ,hélas !


                      • flourens flourens 1er août 2020 15:44

                        il faut savoir choisir ses mots, pourquoi utiliser le verbe « remettre » alors que le capitalisme n’a jamais, jamais été au service du quoi que ce soit sauf de son propre intérêt mais en aucun cas au service de l’humanité, quand on a à faire à un tigre mangeur d’homme il faut s’en débarrasser, il est illusoire de vouloir le « remettre » dans le droit chemin, pareil pour le capitalisme, il faut s’en débarrasser, épicétou


                        • heber 1er août 2020 16:50

                          flourens

                          Outre le sens de ramener à une position antérieure ,le terme remettre a plusieurs acceptions dont celles de rétablir un processus ou de faire passer quelque chose dans un nouvel état . c’est cette dernière acception que j’utilise dans le titre ; d’ailleurs la teneur de l’article démontre bien que je n’ai jamais cru que le capitalisme ait été ,à un moment quelconque du passé au service de l’humanité mais rien n’ interdit de chercher à l’y mettre . Je suis , à cet égard , moins pessimiste que vous et les tigres, par nature, ne sont pas tous, des mangeurs d’homme .


                          • flourens flourens 1er août 2020 17:26

                            @heber
                            les tigres non, mais le capitalisme oui, il faut avoir le courage de le dire


                          • heber 1er août 2020 22:44

                            francis 29 

                            Article remarquable de Ziegler qui montre bien la monstruosité d’un système dirigé par des prédateurs et laissé sans réelle gouvernance publique mais je reste convaincu que si nous ne pouvons pas récupérer les hommes du système comme ce Warren Buffet et consorts , nous pouvons toutefois changer profondément le système,  en reprendre le contrôle et lui assigner des objectifs au bénéfice de tous 


                            • heber 1er août 2020 22:49

                              flourens,

                               je ne partage pas votre vision  très pessimiste et je pense , à tort ou à raison, que l’on peut reprendre le contrôle du système et le faire évoluer au bénéfice de tous ; vous n’y croyez pas, OK , c’est votre opinion , je la respecte mais elle diffère de la mienne et cela n’a rien à voir avec un quelconque excès ou manque de courage


                              • heber 2 août 2020 09:04

                                Francis 29 Entièrement d’accord avec vous et j’ ajouterai une deuxième catégorie d’ irresponsables, ceux qui crient et tempêtent contre les ultra riches et les multtinationales mais continuent à voter pour les mêmes et à acheter leurs tee- shirts à 5 euros fabriqués par de véritables esclaves tout en manifestant contre l’ exploitation capitaliste du tiers monde.


                                • Hokken Hokken 3 août 2020 11:38

                                  Bon essai, point de vue lucide, et propositions de transition intéressantes. Je suis globalement d’accord avec l’analyse.

                                  J’ajouterais cependant que notre paradigme est essentiellement une projection de notre niveau de conscience. Le monde extérieur n’est qu’un reflet de notre monde intérieur. On ne peut pas changer la nature humaine avec un coup de baguette magique. L’oppressé d’aujourd’hui est souvent l’oppresseur de demain.

                                  Les élites sont vivement critiques et hais par la majorité mais ils représentent aussi pour beaucoup le but ultime à atteindre, le succès par excellence. « Il faut des jeunes Français qui aient envie de devenir milliardaires » nous dit Macron, comment peut-on espérer que ce monde évolue vers plus de lumière et de justice avec des leaders dont la vision semble être essentiellement basée sur l’enrichissement personnel ?

                                  Mon avis c’est que le véritable changement passe par une révolution intérieure profonde et durable, par une refonte complète de la vision de notre place dans l’univers. On ne peut forcer ce changement sur l’individu, la compassion et le véritable esprit de groupe se développent naturellement dans un sol sain, peu de leaders sont actuellement capables de préparer ce genre de sol car la plupart d’entre eux ne sont que des produits de leur culture/civilisation et n’ont ni la grandeur d’âme ni la vision nécessaire pour entreprendre cette mission.

                                  La forme et la vie qui l’anime sont les deux aspects fondamentaux de l’univers qui en s’équilibrant, produisent une saine et naturelle évolution de la conscience. Notre civilisation ne perçoit plus la vie, le culte de la forme a enfermé l’humanité dans un fonctionnement psycho-mental entièrement artificiel dans lequel l’énergie vitale ne peut plus circuler librement. Ce phénomène de cristallisation de la forme mène, ou à la destruction libératrice des schémas mentaux et émotionnels artificiels que nous imposons à la spontanéité de la vie ou au terrible statu quo du pouvoir totalitaire. La forme n’est rien sans la vie, c’est ainsi que meurent les mondes.


                                  • heber 3 août 2020 14:05

                                    Hokken,

                                    Exact, on ne peut forcer l’individu à changer mais on peut tenter de l’éduquer  en le convainquant ,même s’il est clair que le processus ne peut être que très long et difficile.Et je suis d’accord avec vous ,encore faut-il qu’il y ait des leaders  dignes et exemplaires ,aptes à susciter la confiance ,à la mériter et qui soient  porteurs d’un projet  inspirant et suffisamment réaliste.

                                    La confiance ne se décrète pas, elle se mérite ; oeuvrons dans ce sens


                                    • eddofr eddofr 4 août 2020 12:42

                                      Selon moi, il suffirait de trois mesures pour régler directement ou indirectement tous les problèmes :

                                      1. La saisie systématique de l’objet et du moyen du délit.
                                        Autrement dit, si le capital est l’objet ou le moyen du délit, on saisit la totalité du capital et pas seulement le fruit du délit (le bénéfice « illicite »).
                                      2. L’impôt sur les successions à 100% au dessus d’une valeur plancher (un abattement).
                                        Cette valeur devant être suffisante pour que celui qui a honnêtement gagné sa fortune puisse mettre ses descendants à l’abri du besoin mais pas au point d’en faire une « caste » de rentiers héréditaires.
                                      3. « Investir » une part substantielle de l’argent ainsi récupéré dans une justice et une police d’investigation indépendante (distincte des « forces de l’ordre », qui elles, doivent rester « aux ordres » du gouvernement démocratiquement élu), afin que toute impunité de la fraude ou du délit devienne pratiquement impossible.

                                      Ces mesures appellent cependant un consensus sur deux points :

                                      1 Établir la liste des délits assez graves pour justifier la saisie.
                                      Est-ce qu’un excès de vitesse de 1 km/h justifie la saisie du permis et du véhicule ?

                                      2 Établir le montant de l’abattement sur le droit de succession.

                                      Serait-ce un million d’euros, 10, 100 ? Cela doit-il inclure la résidence principale ? etc. ...


                                      • eddofr eddofr 4 août 2020 12:46

                                        @eddofr

                                        A noter, que dans un tel système, la justice pourrait déchoir un « gouvernant » de tout pouvoir, même issu des urnes, s’il est établit qu’il en a abusé gravement.


                                      • heber 4 août 2020 14:58

                                        eddfor

                                        Merci de proposer des mesures et des pistes de solution.Ceci étant, je trouve que baser le système sur des mesures autoritaires et punitives est dangereux car les intéressés feront tout pour y échapper et la motivation de solidarité et d’entraide disparaîtra pour faire place au ressentiment voire à la haine ;

                                        je préférerai un système basé sur l’appel à l’intelligence des gens ,en démontrant clairement qu’à trop vouloir gagner les 1% de riches vont inexorablement tôt ou tard tout perdre et vivre , de toute façon, dans l’intervalle dans une ambiance délétère où ils seront de plus en plus montrés du doigt et dénoncés tandis qu’eux-même et leurs familles seront de plus en plus soumis au risque de représailles et à l’insécurité permanente ; ce qui à mon avis est, hélas, inéluctable à terme si rien ne change ;

                                        en d’autres termes, le discours serait : vous êtes les premiers à avoir intérêt à partager , en vous réservant certes une part substantielle de votre fortune pour vous , vos parents et vos enfants mais en donnant le superflu ;

                                        ainsi vous garderez le beau rôle, vous vous assurerez la reconnaissance et la bienveillance de tous et vous pourrez continuer à vivre comme vous l’entendez sans être dérangés ou persécutés ;

                                        et en effet , quel est l’intérêt pour un milliardaire en dollars de conserver tous ses milliards qu’il ne peut de toute façon, et quelques soient ses excès , dépenser sauf à jeter l’argent par les fenêtres ? S’il conserve 100 ou 500 millions d’euros pour lui et les siens, devra-t-il serrer sa ceinture et vivre pour autant comme Mr dupont ? N’aura-t-il pas plus que le nécessaire pour vivre agréablement avec sa famille tout le reste de son existence où il veut et comme il veut ? A-t-il vraiment besoin de plus ? Alors pourquoi ne pas donner le reste spontanément à la collectivité pour aider son prochain ? Et pourquoi ne pas le faire tout de suite, sans attendre ?

                                        Voilà à mon avis quel devrait être , en tout cas , au départ , le discours à tenir aux 1% d’ultra-riches  ; après , on peut aviser et tabler sur des mesures davantage incitatrices si certains ne veulent pas entendre raison ; ceci étant , on ne résoudra pas le problème de l’humanité en déshabillant paul pour habiller pierre ; ce serait trop simple s’ il suffisait de faire cela ; il faut changer le système en profondeur et cela ne se résume pas à réquisitionner les capitaux des riches pour les redistribuer aux pauvres car cette opération est ’’one shot ’’et que fait-on les années suivantes ?

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