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Accueil du site > Tribune Libre > « Remettre les Français au travail » : paresse de l’esprit, ivresse (...)

« Remettre les Français au travail » : paresse de l’esprit, ivresse de la matraque (2/2)


Le travail est l’un des thèmes récurrents de la campagne présidentielle de 2007. Mais son traitement prend la forme d’un drôle de discours qui a bien le vent en poupe, depuis grosso modo la réforme des 35 heures. Il s’agit du fameux sermon en forme de retour de bâton selon lequel il faudrait « réhabiliter la valeur travail » et « remettre les Français au boulot », étant donné que « les 35 heures les ont rendus fainéants »...

C’est devenu le leitmotiv de nombreuses personnalités en mal d’idées (voire d’idéaux...). On se souvient par exemple des propos du député UMP Jacques Barrot (devenu commissaire européen aux transports) : « Nous sommes dans une société de pétanqueurs » ; ou encore de ceux d’Ernest Antoine Seillière, alors patron du Medef, qui félicitait le Premier ministre Jean-Pierre Raffarin avec ces mots : « Après des années de propagande fallacieuse sur les loisirs, vous avez sifflé la fin de la récréation. »

Ces déclarations ne sont pas des actes isolés ou accidentels : je pourrais en tartiner des pages tant cette antienne a été reprise en chœur par toutes les voix matraquophiles de France.

Laissons la parole au Conseil économique et social (CES), à travers un extrait de l’un de ses rapports, sobrement intitulé La place du travail : « Il ne semble pas, au travers des études et enquêtes qualitatives qui ont pu être réalisées à ce sujet, que la part relativement moins forte du travail dans la vie des personnes ait constitué une source de démotivation. En revanche, le travail précaire, l’insécurité de l’emploi, l’absence de déroulement de carrière et de valorisation des qualifications représentent dans l’opinion des travailleurs des facteurs beaucoup plus puissants de démotivation que la mesure quantitative du temps consacré au travail (1). » Et paf ! Prends ça dans ta face ! Ironie du sort, ce rapport avait été commandé par feu le gouvernement Raffarin dans le but officieux de « taper » sur les 35 heures...

Soit dit en passant, avez-vous remarqué que le « travaillez plus pour gagner plus ! » initialement promu par ce même gouvernement (et le suivant) s’est transformé par la suite en « travaillez plus ! » tout court puis en « travaillez gratuitement pour sauver la France ! » (suppression d’un jour férié pour financer l’aide aux personnes dépendantes)... À quand le « payez pour avoir l’honneur de travailler ! » ? On voudrait dévaloriser la valeur « travail », on ne s’y prendrait pas autrement !

Si les Français travaillent certes relativement moins longtemps que dans d’autres pays développés (2), ils travaillent surtout beaucoup mieux : leur productivité horaire est l’une des plus élevées au monde, équivalente à celle des Américains et très supérieure à celle des Britanniques (3) !

Pour des feignasses présumées, c’est plutôt pas mal, non ? Et comme diraient justement les Anglo-Saxons, l’efficacité d’une action ne se mesure pas au temps passé mais bien aux résultats obtenus... isn’t-it ? We have to be result-oriented  : les Français semblent l’avoir bien compris.

Le travail reste en outre une valeur très importante à leurs yeux, après la famille, mais bien avant les amis, les loisirs et la politique. Dans les années 90, cette tendance s’est même accentuée, à l’inverse d’autres pays européens comme l’Irlande, le Danemark ou la Grande-Bretagne (4).

Et puis si la France était vraiment une patrie de tire-au-flanc, pourquoi figurerait-elle parmi les pays qui attirent le plus d’investissements étrangers (5) ?

Au fond, c’est juste une question de bon sens : s’il y a du chômage et une croissance molle, ce n’est assurément pas la faute des Français qui soi-disant rechigneraient à bosser plus... En réalité, c’est le contraire ! C’est parce qu’il y a du chômage et une croissance molle que les Français travaillent « si peu »... Créez de l’activité et de l’emploi, ceux qui ont déjà un job pourront alors travailler plus et les chômeurs pourront eux travailler tout court !

*

Les chômeurs, accusés de se complaire dans l’oisiveté grâce aux Assedic, constituent un gibier de premier choix, dans cette espèce de chasse aux sorcières paresseuses. Le député UMP Jean Auclair l’a résumé avec une grande finesse : « Les chômeurs ne veulent pas travailler ! Être payés à ne rien faire, voilà ce qui les intéresse (6) ! » (Reconnaissons-lui au moins le mérite de dire tout haut ce que beaucoup pensent tout bas).

Une simple opération arithmétique, d’un niveau école primaire, suffit pourtant à montrer l’escroquerie intellectuelle.

D’un côté, il y a en France environ 230 000 offres d’emplois non pourvues (7). Admettons encore que ces emplois soient majoritairement des emplois temporaires, à temps partiel ou payés autour du Smic (BTP, restauration, hôtellerie, services aux personnes...). De l’autre, environ 2 700 000 chômeurs « officiels » en 2005 (plutôt 4 000 000 en fait... si on prend en compte les demandeurs d’emploi inscrits à l’ANPE mais non comptabilisés dans le chiffre officiel, comme ceux qui recherchent un CDD ou un temps partiel, ceux qui ont travaillé plus d’un mi-temps au cours du mois précédent...) et 1 200 000 RMIstes.

À ma droite donc, 230 000 offres non pourvues ; à ma gauche, au moins 3 900 000 personnes qui voudraient bien un emploi. Autrement dit, il y a dans le meilleur des cas 3 600 000 personnes pour qui, a priori, il n’y a pas d’emplois disponibles... Cette froide vérité mathématique nous rappelle une trivialité (pas si triviale visiblement) : les chômeurs ne sont responsables ni de leur état (on ne choisit pas d’être chômeur, on y est contraint) ni du fait qu’ils puissent galérer pour trouver du boulot.

Saviez-vous de plus qu’en France un tiers des créations d’entreprise est le fait de chômeurs (8) ? Plutôt pas mal pour des « parasites » !

Surtout quand on connaît l’impact considérable de la création d’entreprises sur l’emploi (près de 600 000 emplois concernés en 2003). Ces créations auraient été beaucoup plus difficiles sans le soutien financier des Assedic que le chômeur entrepreneur peut continuer à toucher lorsqu’il prépare et démarre son projet de boîte. Réduire les Assedic implique donc paradoxalement de prendre le risque de compromettre ce potentiel d’entreprises et d’emplois.

Continuons. Un des versets essentiels de la Bible du citoyen moderne affirme que « la consommation est le moteur de la croissance et donc de l’emploi (9) ». Consommer devient une sorte de geste patriotique : tu aimes ton pays ? Alors dépense ton argent, tu soutiendras la croissance et l’emploi et tu généreras des recettes pour l’État (via la TVA). Amen !

Or, à ce jeu-là, les plus « patriotes » ne sont pas ceux que l’on croit. En effet, les ménages les plus modestes - dont font partie l’écrasante majorité des chômeurs - consacrent la quasi-totalité de leur revenu à la consommation, contrairement aux personnes aisées qui consomment beaucoup moins (en proportion de leur revenu) car épargnent beaucoup plus(10). Etant réinjectées dans la consommation, les Assedic (tout comme les autres aides sociales) ne sont donc pas des dépenses sèches et inutiles qui partent en fumée... bien au contraire !

Et si les gens aisés consommaient « autant » (c’est-à-dire dans la même proportion de leur revenu) que les chômeurs, l’économie se porterait formidablement mieux et le chômage diminuerait... De ce point de vue, les chômeurs sont ainsi de meilleurs patriotes !

*

« Les Français ne travaillent pas assez », « ils ne pensent qu’aux loisirs », « les chômeurs ne veulent pas bosser », etc. Ce discours sur le travail est aussi erroné que perfide.

Son matraquage n’a en effet rien d’innocent. Il arrive à faire d’une pierre deux coups, en permettant d’un côté de dédouaner les décideurs politiques et économiques, et de l’autre de nous faire culpabiliser : « Si vous êtes pauvre, chômeur, précaire, si vous avez du mal à joindre les deux bouts, s’il n’y a pas assez d’emplois pour tout le monde, s’il y a des déficits sociaux colossaux, non seulement ce n’est pas de notre faute, mais en plus, c’est de la vôtre ! »

Or, quand on culpabilise, on ne se plaint pas, on ferme sa gueule, on rase les murs... La culpabilisation comme stratégie de maintien de l’ordre et de la paix sociale... dans un contexte où justement les raisons de se mobiliser et de se révolter se multiplient !

Pourquoi accepter de jouer le rôle de bouc émissaire ? S’il faut remettre quelqu’un au travail, ce ne sont pas les Français mais plutôt ceux qui sont censés les gouverner. À eux d’imaginer et d’appliquer des solutions efficaces pour répondre aux problèmes chroniques de la France : créer des emplois durables et « décents », combler les « fractures sociales », réduire les déficits, etc.

Et s’ils n’en sont pas capables, par paresse ou par incompétence, qu’ils abandonnent leurs responsabilités et leurs privilèges et laissent leur place à d’autres, plus motivés par œuvrer pour l’intérêt général que par exhiber leur bouille à la télé...



1 : CES (Conseil économique et social), La place du travail, juillet 2003. Rapport rédigé par Bernard Vivier et disponible sur http://www.ces.fr.

2 : D’après l’OCDE, le nombre moyen d’heures annuelles ouvrées par personne ayant un emploi était en 2004 de 1441 en France, 1443 en Allemagne, 1454 au Danemark, 1357 aux Pays-Bas, 1363 en Norvège, compris entre 1550 et 1700 pour la majorité des autres pays de l’Europe des 15, 1789 au Japon et 1824 aux États-Unis. Source : Perspectives de l’emploi de l’OCDE, 2005.

3 : Source 1 : OCDE, productivité horaire, données 2002 par rapport au niveau USA (100) : France 103, Allemagne 101, Royaume-Uni 79, Japon 72. Source 2 : Eurostat, productivité par heure de travail, données 2003 par rapport à la moyenne de l’UE à 15 (100) : France 115, Allemagne 103, Royaume-Uni 89, Japon 79, USA 113.

4 : Étude European Value Survey, parue dans le n°277 de la revue Futuribles (juillet-août 2002).

5 : Tableau de bord de l’attractivité de la France, 2e édition, AFII (Agence française des investissements internationaux), juin 2005. Disponible sur http://www.investinfrance.org.

6 : En séance à l’Assemblée nationale, le 02 février 2005. Propos rapportés par le quotidien Ouest France du 03 février 2005.

7 : ANPE.

8 : APCE (Agence pour la création d’entreprise), données 2003.

9 : Ce qui est vrai : la consommation est le principal contributeur du PIB, de l’ordre de 50 à 60 %, loin devant l’investissement des entreprises.

10 : Étude BIPE, Les comportements financiers des ménages par groupes sociaux, décembre 2003. Le taux d’épargne des ménages appartenant aux 10 % de tête de la distribution des revenus atteint pratiquement un tiers de leur revenu. À l’opposé, les 10 % de ménages les plus modestes ont au contraire un taux d’épargne largement négatif.


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31 réactions à cet article    


  • (---.---.105.22) 2 avril 2007 10:36

    Tous ca se sont des conneries. Les français ne travaillent pas assez, les déficites de l’Etat, des comptes sociaux et la Dette le prouve assez, alors même que nous avons la plus forte imposition du monde.

    Quand au mythe de la productivité horaire, fort bien, mais les machines (parce que bon, la productivité, les salariés n’y sont pas pour grand choses, vous en conviendrez) des autre tournent plus longtemps dans l’année, et donc la productivité totale est largement supérieur. D’ailleur rappelez nous le PIB/Hab des français ??

    « Et puis si la France était vraiment une patrie de tire-au-flanc, pourquoi figurerait-elle parmi les pays qui attirent le plus d’investissements étrangers5 ? »

    Oui, la France vend son patrimoine (vous vous imaginez que le CAC40, ce sont des société « françaises » ??), qui est ensuite délocalisé. Et ?

    Enfin, le populisme sur les politiques.. Minable.


    • (---.---.30.51) 2 avril 2007 12:03

      il faudrait que l’auteur lise les interview d’ Almunia le commissaire européen socialiste ! vous verrez bien qu’il n’y a qu’en France que les aveugles sont aussi sourds !!


    • (---.---.85.100) 2 avril 2007 12:12

      Evidemment ce comentaire sera replié en moins de deux.

      Il est posté un lundi matin, la France qui tavaille n’a pas le temps de venir sur AV pour voter sur les commentaires, ben oui elle travaille quoi. Il ne reste plus que la France oisive pour repondre au commentaires au taquet. Et cette France n’aime pas qu’on lui demande de bosser. Bosser c’est mal, c’est de droite !

      Allez repliez moi ce commentaire sarkosiste et restez entre vous. Je vous souhaite une bonne branlette intellectuelle sur AgoraVox, le site de la pensée unique.


    • LeBouns (---.---.91.42) 2 avril 2007 12:32

      @IP:xxx.x88.105.22 :

      Il est préférable, lorsque l’on se pose en hérault du Travail, et pourfendeur des feignasses, de veiller à la qualité de son ortographe.


    • (---.---.30.51) 2 avril 2007 13:26

      ceci n’a rien à voir.... ou alors vous pensez que seuls les plus instruits devraient avoir le droit de réfléchir et donc de voter ? ne mélangez pas les notions

      merci


    • loki (---.---.169.25) 2 avril 2007 16:09

      heraut, et non herault... enfin me semble t il... :) cordialement, loki


    • loki (---.---.169.25) 2 avril 2007 16:10

      au temps pour moi, il semblerait que les deux orthographes soient valides... « toutes mes confuses » :)


    • Calmos (---.---.113.134) 2 avril 2007 17:29

      Loki.

      D’autant que « au temps pour moi » n’est pas correct :

      Il faut écrire : autant pour moi.

      Ce n’est pas grave : moi meme je fais pleins de fautes !!!


    • Aldoo (---.---.43.7) 3 avril 2007 10:21

    • raskolnikov (---.---.192.157) 3 avril 2007 11:27

      Comme l’intelligence, la mauvaise foi n’a pas de couleur, mais se loge plus certainement dans l’orbite frontale des gens de droites. Et je n’hésite pas à la dire, l’intelligence est forcément de gauche ! (la vraie gauche, pas celle de Royal qui est droite...)

      Car, la gauche, la vraie, celle de la contestation, de la jeunesse de l’esprit n’est pas exclusive justement, suscite la critique et l’émancipation intellectuelle et artistique, en somme aide à vivre et à donner par là un sens à sa vie, au-delà de la facticité de l’objet...et de son accumulation érigé comme une éthique indépassable...


    • raskolnikov (---.---.192.157) 3 avril 2007 11:28

      Eh non, c’est bien au temps pour moi...


    • tout faux (---.---.143.12) 4 avril 2007 12:10

      nous ne sommes pas le pays ou l’on paie le plus d’impots : regarde du coté de la scandinavie... nous ne sommes pas le pays ou les déficits sont les plus élevés : regarde le Japon ou les USA pour le reste, reprends les données et les sources (organismes internationaux et nationaux indépendants comme l’OCDE, le CES, la DARES...) Conclusion : tu dis beaucoup de bétises


    • Remy (---.---.29.19) 2 avril 2007 11:14

      eh oui les chiffres sont têtu ! Si les discours sont en contradiction avec les chiffres, on peut soupçonner deux choses ; méconnaissance des dossiers ou tentative de manipulation de l’opinion. Ces chiffres doivent circuler, être connu de tous afin de diminuer l’effet de la seconde. Merci de remettre les pendules à l’heure et à AgoraVox de le diffuser. Autre question gênante:Pourquoi le cours du yuan n’a quasiment pas varié alors que l’économie chinoise est florissante et connaît une croissance à deux chiffres depuis plusieurs années.... ? Ip xxx88.105.22 lisez l’article jusqu’au bout et regardez les données des experts de l’OCDE sur le nombre moyen d’heures annuelles ouvrées, a moins qu’eux aussi disent des conneries....


      • (---.---.30.51) 2 avril 2007 12:13

        @ Remy avez-vous lu le rapport de l’OCDE perspectives et emploi 2004 ? où comment l’auteur déforme la réalité de l’expertise !

        voilà le lien : http://www.oecd.org/dataoecd/41/28/32505242.pdf

        il suffit de lire les 6 dernières lignes de la première page : « A un taux d’emploi relativement faible, vient s’ajouter un nombre d’heures travaillées par personne occupée parmi les plus bas de la zone OCDE (1459 heures annuelles en France contre 1762 en moyenne pour la zone OCDE) »


      • Remy (---.---.29.19) 2 avril 2007 13:02

        Certes Ipxxx70.30.51 mais sur le tableau qui suit ces lignes que vous avez cité les 5 pays qui travaillent le plus(au environ de 2000 heures) on trouve dans l’ordre : Corée, R tchèque, Slovaquie, Grece, Mexique. Cela démontre t-il qu’il y a une adéquation entre richesse du pays et heures travaillées ? Sur le même tableau nous trouvons derrière la France : l’Allemagne et la Norvege. Seraient- ils encore plus fainéants que les français ? tout cela est un faux débat. La richesse d’un pays ne se mesure pas au temps de travail mais bien a sa capacité a produire des richesses et a en faire profiter sa population(répartition).« La Valeur du travail » n’a de « valeur » que si elle produit des richesses et que cette production soit justement retribuer à la valeur produite. Est-ce le cas actuellement en France c’est une question...


      • (---.---.30.51) 2 avril 2007 13:24

        vous amalgamez des notions différentes, vous verrez dans ces tableaux que ces pays dont les actifs travaillent le plus sont aussi ceux qui possèdent le moins d’actifs aux travail (temps partiels/chômage/pré-retraites), de la même manière l’auteur faisait une grande confusion dans ses chiffres, en Angleterre par exemple le nombre de d’heures de travail annuel est moins important par actif, mais il y a beaucoup de temps partiels (très peu volontaires, surtout subis).

        la question de la redistribution des richesses produites est certes cruciale mais ne rentre pas dans ces statistiques.


      • parkway (---.---.18.161) 2 avril 2007 11:25

        excellent article de Amazir Zali !

        mon pauvre, tu vas t’en prendre plein la tête ;

        je les entends déjà : « en plus, avec un nom pareil »


        • GRL (---.---.28.166) 2 avril 2007 11:52

          Une grande entreprise , ....

          ... en affichant des bénéfices extravaguants aux yeux de salariés qui n’arrivent pas à joindre les deux bouts , ne respecte pas , 1°) la vie du citoyen en tant que consommateur ....

          ... en annonçant malgré tout les délocalisations malgré les dits bénéfices , ne respecte pas 2°) le rôle citoyen dans la force de production et montre qu’etre dirigeant , c’est avant tout avoir un appétit de pognon qui passe par le mépris de ceux par qui la satisfaction du patron arrive. Ils ne seraient rien sans nous , et ils nous effacent à la moindre opportunité.

          ... en achetant , vendant , fusionnant , supprimant des secteurs entiers , traite la masse salariale comme du bétail. Beaucoup de salariés ne savent plus , au bout de plusieurs remaniement , .. pour qui ils travaillent. Ils bafouent 3°) l’identité du travailleur , ce qui le fait exister à l’interieur de son entreprises et de ses journées de travail. Celui ci ne peut plus s’attacher à sa boite.

          ... en ne faisant plus aucun licenciement économique mais favorisant la démission par pression morale et la faute professionnelle « opportune » , l’entreprise oblige de plus en plus certains de ses cadres à faire un travail de « clébard » , de petit espion internet , de porteur d’hypocrisie patronale. Les cadres ne savent malheureusement pas dire non , et l’entreprise par ces pratiques aujourd’hui , s’attaque tout simplement à 4°) la dignité du citoyen par le bias du détournement abusif du code du travail et la corruption (souvent rétribuée) de certains travailleurs.

          ... en focalisant sur l’actionnariat , l’entreprise dévalorise la production au profit de la spéculation , qui elle ne produit rien . ah ... 5°) Le travail est dévalorisé aux yeux de tous. Aujourd’hui , le rêve d’etre rentier égale celui de gagner au loto , le travail n’est plus associé à la rétribution , au salaire. C’est tres grave.

          ... en représentant quoiqu’on en dise une certaine image de la force économique nationale , les grandes entreprises ont parfois de lourdes affaires judiciaires sur le dos qui , on le sait de maniere sure , ne conduiront pas ses responsables en prison . L’entreprise s’attaque ici 6°) à la justice , à la demande expresse des citoyens à voir la justice appliquée dans ce pays .

          Alors une entreprise n’est pas que celà , bien sur , mais honnetement , qui pourra dire aujourd’hui que ce que j’écris n’est pas monnaie courante et tendance affirmée ?

          Devant cette évidence :

          La vie du citoyen en tant que consommateur par le maintien au minimum de son pouvoir d’achat , son rôle en tant que force de production du pays , son identité sociale de travailleur pour une enseigne , sa dignité par le non respect du code du travail , ainsi que la valeur même de ce travail au sens large , du lien entre la rétribution et l’effort fourni , puis par l’impunité à une justice que tant d’entre nous souhaitent voir appliquée .... tous ces secteurs , ces aspects de la vie sont bafoués par cette course aveugle au profit incarnée aujourd’hui par les grandes entreprises ... au sens large , large car le fait est avéré et le constat rédigé au niveau populaire.

          Respect de l’entreprise par le citoyen :

          Et cetrains candidats veulent nous faire croire que nous sommes des feignants , en plus !? Ne nous étonnons pas alors que le salarié n’admire plus , ne puisse plus respecter son entreprise , y trouver des raisons consolidantes et fortifiantes pour aller y travailler, tant toutes les attitudes que je viens de vous citer y sont souvent portées avec hypocrisie et insolence ... avec mépris. Mais dites moi apres celà par quelle magie un salarié averti peut cultiver son respect et sa dignité alors que c’est la peur de ne plus bouffer qui le fait lever tous les matins ?

          Alors ,

          ... l’UMP voudrait comme d’autres partis , nous faire croire à une image du bonheur , mais ce que je viens de vous citer est typiquement sa culture , celle du MEDEF . Le mouvement UMP est en ce sens aveugle et dépourvu de toute humanité. ( Sarko fait la même erreyur avec sa police d’ailleurs , et comme il ne voit pas ce qu’il crée , il ne pourra pas comprendre comment rectifier le tir c’est d’une grande évidence ) Et nous , nous sommes des citoyens de ce pays , mais aussi des hommes et femmes qui aspirent à vivre décemment. Dans la France que propose l’UMP , c’est bien simple , il n’y a pas de dignité , pas de valeurs entre les travailleurs , nous ne devons pas , nous ne pouvons pas , le pays n’en a plus les moyens , signer à nouveau pour ce parti suicidaire qui a d’ailleurs vendu la force économique de la France au plus offrant durant les années Chirac. C’est une honte et redevenir digne commence par se rendre pleinement compte de celà.

          Ah , si vous pensez réellement que j’exagère , relisez un coup et demandez vous si c’est faux ou non . De tous ces aspects et je suis loin d’en avoir fait le tour complet , vous en avez tous eu un exemple autour de vous , un cas exposé à la télé , ou vous l’avez directement vécu , comme moi ... C’est , au delà d’etre inacceptable , une tournure que le candidat UMP avance comme nécessaire. Et bien même dans une vue à court terme , ceci , la continuité de ce que nous vivons , c’est notre mort économique . Osons le croire devant les discours fleuves du candidat , c’est si important pour ce pays , pour l’attachement que l’on y porte , attachement que la colère offre parfois à tort à l’extreme droite alors qu’il nous suffit de leur dire non , massivement non.

          Pensons y tant qu’il est encore temps. Ne l’oublions pas le moment du vote. Nous pouvons vivre mieux si nous refusons catégoriquement celà , au nom de nos vies , de celles des futurs travailleurs que sont nos enfants , au nom de notre dignité , de la fierté de pouvoir dire à son fils ou sa fille que l’on a travaillé quarante ans dans sa vie , sans paraitre un espece de mouton idiot aux yeux de gamins désabusés sans même avoir encore mis les pieds dans le monde du travail. Re-acceder à sa fierté de travailleur , pour pouvoir à notre tour éduquer l’enfant aux valeurs du travail... à condition qu’il en reste.

          Tout ceci , est effectivement tres important pour nous tous , de quelque bord politique que l’on soit. Une vision plus claire doit alors pouvoir nous aider à nous situer dans une configuration telle , telle que nous sommes théoriquement une immense majorité à revendiquer celà. Nous avons toute une qualité de vie à reconquérir , une dignité de travailleur à retrouver, de l’espoir comme de l’implication à la reconstruction d’une societé qui respecte TOUS ces citoyens au travers du travail et de la justice .

          Cette reconquete passe , je ne vous le cache pas, par la mise hors jeu de l’UMP , simple et efficace , et ce dès le premier tour.

          GRL.


          • Ronny 2 avril 2007 12:00

            @ auteur

            Bon papier, qui tord le coup à pas mal d’idées reçues. Du genre, les chomeurs sont des feignasses qui ne veulent pas travailler, ou les français ne foutent rien... Tous ceux que je connaissenet ne rêvent que d’un travail stable. Or que leur propose-t-on ? Des petits jobs, contrats archi-précaires, salaires minables, et declassification assurée (emploi de plongeur pour un cadre en elctronique, etc.). Avec toujours cette culpabilisation : "quand on cherche du boulot on prend ce qui se trouve. Et bien, non, désolé, l’individu a une diginité, même si il n’y a rien de deshonnorant à faire la plonge.

            Effectivement, nous avons l’une des meilleures productivités horaires au monde, la meilleure du G8 étendu ! Nous sommes la deuxième destination mondiale en termes d’investissements, à pondérer cependant en regard de leur nature (fonds de pension donc investissements fortment spéculatifs et non productifs). Reste que nombre de boîtes étrangères viennent chercher la qualité des savoir-faire, de l’ingénieur à l’ouvrier. Je me rappelle des cadres de Toyota, entreprise installée du côté de Valenciennes, qui disaient qu’ils n’avaient jamais vu un pays où les gens bossaient autant sur leur lieu de travail, lors des heures d’activité, mais qui s’étonnaient de voir les employés se barrer dès 17 heures au premier coup de klaxon debauchage. Et oui, y’a une vie à côté du travail.

            Du coup, notre productivité annuelle, même si elle reste forte, n’est pas la meilleure. La question qui se pose derriere tout cela est « pourquoi travaille-t-on ? Certes pour gagner notre vie. Mais coment motiver les gens actuellement, avec des revenus du travail qui stagent, pour ne pas dire regressent. Les libéraux disent que le coût du travail est trop élevé. C’est globalement faux, il suffit de comparer les salaires dans différents pays de l’UE par exemple pour s’en rendre compte. La part nette du salarié est souvent plus faible en France que chez nos voisins, et si les charges sont élevées, le salaire »chargé" (net employé + charges salariale + patronale) est sensiblement le même, voire inférieur. Ainsi en moyenne Eurostat révèle que le cout moyen mensuel était en 2003 en France 5% inférieur au même coût en Allemagne, en Autriche et au Luxembourg, , 10% inférieur par rapport au RU, et 25% inférieur par rapport à la Suède. Ce qui est vrai, en revanche, c’est que nous sommes plus chers que la Roumanie, (3 fois) ou la Grèce (2 fois), et que le néolibéralisme mondialisé aimerait nous voir ajuster nos coût sur ceux de la Chine ou de l’Inde... Désolé, même pas en rêve !

            De plus le monde du travail n’a pas profité des gains de productivité colossaux effectués. En France, par exemple, la part des salaires dans le revenu national, qui était de 69 % durant les années 70 est tombée à 59 % à la fin 90. Les gains de productivité ont de fait globalement été accaparés par la spéculation et par l’actionariat...

            Actuellement, le mot c’est « travailler plus, pour gagner plus ». Mais le slogan ne dit pas qui va gagner plus. Je crains que ce ne soit pas le travailleur, comme dirait Arlette !


            • Comenius (---.---.123.169) 2 avril 2007 23:23

              Quelques documents précis sur cette question de la durée du travail qu’il est bon de lire en détail.

              Travail : 34 heures par semaine aux Etats-Unis La durée du travail est en moyenne de 34 heures par semaine aux Etats-Unis, à comparer avec une durée de 36 h en France, de 32 h en Grande-Bretagne et de 29 à 36 heures dans les principaux pays européens, pour l’ensemble des emplois à temps plein et à temps partiel.

              Ces valeurs peuvent surprendre. Elles proviennent pourtant des statistiques officielles de chaque pays et elles donnent une idée plus exacte de la réalité que les statistiques habituelles limitées aux seuls emplois à temps plein.

              Durée du travail : 32 heures en Angleterre La durée moyenne du travail, pour l’ensemble des emplois à temps complet et à temps partiel, est de 32 heures par semaine en Grande Bretagne et de 36,28 heures en France.

              Durée du travail : apparences et réalité, France et autres pays Pour une durée légale du travail de 35 heures par semaine en France, la durée effective moyenne est de 39 heures pour les emplois à temps plein et de 36,3 heures pour l’ensemble des emplois (temps plein et temps partiel). Par comparaison, ces durées sont inférieures en Grande-Bretagne : 37,2 heures pour les emplois à temps complet et 31,7 heures pour l’ensemble des emplois. Elles sont aussi inférieures aux Etats-Unis et dans plusieurs pays en Europe.

              En tenant compte de tous les emplois, à temps partiel et à temps complet, la semaine de travail est de :
              - 36,3 h en France
              - 36,2 h en Italie
              - 35,1 h au Danemark
              - 33,8 h aux Etats-Unis
              - 33,6 h en Allemagne
              - 33,2 h en Espagne
              - 31,7 h en Grande-Bretagne
              - 30,1 h en Suède (36,1 h pour ceux « au travail »)
              - 29,2 h aux Pays-Bas (44% de temps partiel)


            • Majax WC (---.---.60.142) 2 avril 2007 12:07

              Très bon article. La première partie m’avait déjà particulièrement intéressé. Par contre, je pense aussi que vous allez avoir chaud aux oreilles, comme l’on dit, avec des idées aussi subversives.

              De plus, et sans aucun parti pris politique, je pense que le candidat UMP, s’il gagne, ne gagnera pas sur son discour sur le travail, mais sur l’aspect sécuritaire de sa campagne.

              En effet, vendre le « travailler plus pour gagner plus » à une grande majorité de salariés qui n’ont déjà pas l’impression d’être justement payé pour ce qu’ils font actuellement, n’aura pas grand résultat.

              N’en déplaise aux intégristes du boulot, bien sur du bon coté du manche, non le travail n’est pas une valeur, mais un moyen de gagner de quoi vivre (sauf pour les boulots passion), et non il n’est pas central, la vie sociale existe à l’extérieur, en dehors de tout cadre hiérarchique, et je ne parle pas de la vie en famille, des activités associatives, qui bien plus, sont des facteurs d’épanouissement personnel.

              Cela dit, et c’est plutôt rassurant, ces discours idiots sur le travail existent depuis quelques temps déjà, mais ne prennent visiblement pas dans la population. Ils ne sont que prétexte a asservir un peu plus les salariés, sans bien sur les payer en conséquence.


              • raskolnikov (---.---.192.157) 3 avril 2007 11:38

                Exact, mais à force d’être matraqués à longueur d’antennes,ces propos du travailler plus pour gagner plus, couplé avec les feignants de chômeurs... ça donne la culpabilisation et la haine de l’autre.... La division quoi, pas de solidarité possible, en tous les cas, plus difficile « grâce » à la « néantisation » médiatique qui l’a rend invisible... d’où la nécessité de RESISTER !! au maximum et de bouger dans les assoc’, les blogs, les manifs et l’agit prop !


              • ZEN zen 2 avril 2007 12:09

                @ Amazir

                J’attendais la suite..je ne suis pas déçu.

                Question abordée hier soir chez Moati dans « Riposte »


                • raskolnikov (---.---.192.157) 3 avril 2007 11:39

                  Tout à fait, l’intelligence est bien de gauche... au risque de passer pour sectaire et donc... de droite ! lol


                • raskolnikov (---.---.192.157) 3 avril 2007 11:54

                  Contre-Attaque !

                  Très bon article !! A diffuser !

                  A propos des commentaires contre l’idée véhiculée par les média du chômeur fainéants. C’est un scandale, tout à fait d’accord. Mais il ne faut pas se décourager. Pendant que ces cons nous méprisent, ils bossent...alors qu’on a le temps de lire et de s’ouvrir au monde, de « frotter sa cervelle à celle d’autrui » comme disait Montaigne, en somme de vivre.

                  Il faut encourager les autres à ne pas rogner sur sa dignité en acceptant un travail d’esclave payé un salaire de misère. Accepter un travail pour se nourrir et satisfaire ses besoins les plus élémentaires, en conservant sa dignité. Dans le cas contraire, bousiller le système de l’intérieur en retournant comme un gant les accusations de fainéantise justement.

                  Les vrais profiteurs sont ailleurs. Ce sont les très gros bourgeois (le MEDEF avec les Seillière, les Parisot tous ces parasites qui vivent sur le dos de tous les salariés et les chômeurs par la même occasion (TVA etc etc), les politiques de l’UMP) que les petites cadres, en bons petits soldats du capitalisme, en bon apôtres publicitairement télégéniques singent pathétiquement et que les médias montrent à leur tour, en doublant l’effet de sidération de la pub comme des modèles indépassables de vertu... (cachée) ultralibérale, sourire ultra-bright et derrière la tête : le mépris de l’autre, le mensonge, l’arnaque, la compromission, etc etc etc. Certaines pubs ont le cynisme d’en jouer, c’est hallucinant, c’est le serpent qui se mord la queue !

                  Mais le boulot, c’est pas la vie !

                  Petites armes de résistance quotidienne face à la propagande médiatique en faveur du Capital :

                  Guy Debord : La Société du spectacle (1967) et ses Commentaires (1988), Folio poche. (Ces Œuvres, collection Quarto, chez Gallimard)

                  Evelyne Pinto et consorts : Pour une analyse critique des médias. Le débat public en danger.

                  Dans la collection Raisons d’Agir, les livres de Bourdieu, Sur la Télévision, Contre-Feux I et II ; Serge Halimi : Les Nouveaux chiens de garde ; Eric Hazan ; LQR. La propagande du qotidien (sur la novlangue du matraquage médiatique en faveur du parti de la presse et de l’argent) ; Marie Bénilde. On achète bien les cerveaux. La publicité et les médias.

                  Tout Plutarque, Sénèque et Cicéron, la plupart chez Rivages Poche, dont Plutarque, récent : conseils aux politiques pour bien gouverner ; récent, aussi, de Cicéron, Petit manuel de campagne électoral.

                  Les moralistes français aimés de Nietzsche (Ecce homo, etc etc etc) : La Rochefoucault, Chamfort, La Bruyère, tous chez Folio.

                  Michel Foucault : Surveiller et Punir, chez TEL Gallimard.

                  Ivan Illich : La convivialité, au Seuil.

                  Enfin, toute cette sorte de livre dont on ne parle jamais à la TV et trop rarement dans la presse (s’agissant des auteurs récents, les autres n’étant pas d’ « actualité »...)

                  Zygmunt Bauman : Le présent liquide : Peurs sociales et obsession sécuritaire, vient d’être réédité au Seuil.

                  Etienne de La Boétie : Discours de la servitude volontaire, écrit il y a plus de quatre cents ans, mais d’une cruelle actualité ! (Chez Mille et une nuit, pour 2 € et quelques, mais l’édition de Claude Lefort, un peut plus chère, fournit plusieurs analyses très pertinentes !

                  L’effort de lecture en général, le « travail » de concentration et de réflexion qu’elle engage justement offre l’immense avantage de ne pas sombrer dans les idées reçues les plus stériles et les plus cyniques du... « travailler plus pour gagner plus »....

                  Mais, il faut aussi se détendre et là, d’autres pistes de lecture, notamment les thèmes de l’oisiveté aux éditions Allia, avec Paul Lafargue, Malévitch, Bertrand Russel etc etc etc. Et un petit préféré, La Promenade de Robert Walser, exemple éclatant d’écrivain reconnu par les plus grands de ces pairs à son époque (Mann, Benjamin, Hesse, Musil, Kafka), atypique, marginal et génial et... totalement impubliable s’il était notre contemporain, justement... A méditer...

                  Cette liste est très très loin d’être exhaustive naturellement. Elle n’a pour seule ambition la volonté de partager une expérience. Pour que cette dernière fasse éclore des idées originales, des impressions singulières, comme autant de bulles de joies simples évoluant au dessus d’un tombereau de merde... celui de notre monde d’aujourd’hui.

                  Si ces cons d’ultralibéraux lisaient plus et « travaillaient » moins à exploiter les autres...


                • boubou (---.---.2.36) 2 avril 2007 13:44

                  merci pour cet article !! car j en ai marre de me faire traiter de faineants et de profiteurs car je touche le RMI !

                  j ai des competences mais je refuse de les brader pour me faire exploiter comme un moins que rien !! et quand vous vous apercevez que vous n avez pas plus d argent en travaillant qu en etant au RMI, le choix est vite fait !! et vivre avec 380 euros/mois, c est pas la joie

                  on dit « que l avenir appartient a ceux qui se leve tot » ! mais on oublie de parler de tout ceux qui se levent tot et qui n arrivent pas a joindre les 2 bouts !! et ils sont nombreux !!

                  alors, que l on continue de me traiter de faineants, de communistes (que je ne suis pas) ! je suis patient et a mon avis, tous nos contradicteurs (qui doivent surement avoir une bonne situation) penseront, tot ou tard, comme nous. Pourquoi ? car l on vit dans un systeme stupide et inhumain qui finira par les broyer eux aussi (et oui, un jour ou l autre, ils seront trop vieux, trop chers....) mais malheureusment, ils sera trop tard !!

                  allez, une petite citation pour la route (qui date de 1920)

                  « Le capitalisme, c’est la croyance stupéfiante selon laquelle les pires hommes vont faire les pires choses pour le plus grand bien de tout le monde » John Maynard KEYNES


                  • boubou (---.---.2.36) 2 avril 2007 14:41

                    allez, un peu de baume au coeur ! il n y pas que chez les fromages qui puent qui se font exploiter

                    http://blogs.lexpress.fr/nycoste/2007/03/meritocracy.html#comments

                    "Meritocracy

                    On apprend, dans le silence sidérant des médias et des politiques, que la chaîne de magasins de produits électroniques Circuit City a décidé de virer 9% des ses employés, soit 3400 personnes ce 28 mars. Les salariés licenciés sont tout simplement, selon un communiqué très franc du groupe, ceux « qui gagnent trop », en tout cas plus que la moyenne minable de 11 dollars de l’heure payée aux vendeurs de ce réseau de grandes surfaces.

                    Aux quatre coins du pays, des employés méritants et expérimentés, jusqu’alors dûment récompensés pour leur bon boulot par la direction de leur magasin, ont été priés de quitter sur le champ leurs lieux de travail, après s’être vu remis un chèque d’indemnité correspondant à six semaines de salaire. Un détail : en les mettant à la porte, la direction du personnel les encourageait à déposer une nouvelle demande d’embauche pour le même job, à des conditions cette fois nettement moins favorables.

                    Circuit City assure (surtout à ses investisseurs) que cette mesure audacieuse leur permettra d’économiser plus de 770 millions de dollars par an, une bouffée d’air frais, sans doute, pour ses marges bénéficiaires, réduites par la chute constante du prix des télévisions numériques et des ordinateurs.

                    Les consommateurs américains s’en foutent un peu car ce genre de ménage anti-social leur permet de s’équiper en gadgets au moindre coût. Enfin, jusqu’à un certain point : le laminage des salaires des employés du commerce de détail a un effet visible sur la qualité du service. A New York, je suis las de tomber sur des vendeurs totalement ignares sur leurs propres produits, incapables parfois de déchiffrer le libellé des étiquettes. Il devait y avoir, dans le Circuit-City de mon quartier, tout au plus deux vendeurs compétents. On a du leur régler leur compte."

                    et Sarko veut encore nous vendre son « travaillez plus pour gagner plus »

                    et il reponds quoi a ceux qui licencient les gens qui gagnent plus ???

                    désesperant !!


                  • Jean-Phi (---.---.240.74) 2 avril 2007 18:42

                    Arretez de critiquer Nicolas Sarkozy sur sa fameuse phrase « Travailler plus pour gagner plus ». C’est son projet et je suis convaincu qu’il tiendra sa parole !

                    Il n’est pas aussi menteur que tout le monde le dit !

                    Seulement cette phrase, elle n’a pas la signification que l’on pourrait croire...

                    « Travailler plus pour gagner plus » = Vous travaillez plus pour que les actionnaires gagnent plus !

                    Il tiendra parole !


                    • bien vu (---.---.157.66) 2 avril 2007 19:27

                      bien vu, mort de rire


                    • Emile Red Emile Red 3 avril 2007 12:47

                      Deuxième partie aussi excellente que la première.

                      Amazir Zali je suis heureux que vous confortez, de manière plus sérieuse, ma tribune « coup de gueule » du 14 mars.

                      On en revient toujours de la problématique chomage/faibles salaires vers l’explication non implication patronal/banque au profit des fonds de tout poil.

                      Le travail ne représente plus un des piliers de la société humaine mais un outil à fructifier les richesses de ceux qui peuvent investir, au mépris de toute morale fondamentale.

                      L’internalisation des entreprises a permis de niveler toutes les différences de leurs employés en une espèce de modèle robotique standard dont la comparaison doit être soutenable de Paris à Pékin.

                      Il n’est pas étonnant que ce soit Sarkozy, un néo-conservateur, qui soutienne le + pour + quand on connait cette idéologie(?) mondialiste asservissante.

                      Il est bien dommage qu’il y ait tant d’aveugles pour soutenir celui qui les détruira.


                      • Le chien qui danse (---.---.74.71) 3 avril 2007 19:22

                        Quel attrappe couillon ce +pour+, moi mon boss les heures sup il aime pas trop, il prefère qu’on speed plus dans le même temps, qu’il y ai du rendement. C’est vrai des fois j’aimerai faire quelques’heures de plus, surtou en été ou les jours sont plus long et que l’on peut encore faire des choses aprés le travail, mais c’est pas moi qui décide c’est le patron et il aime pas les heures sup le patron, trop chères...

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