République Benallière : les « Kaïra » de l’Elysée. Dans l’Affaire Benalla, on demande…le Président, empêtré dans les arcanes de la Politique
« Un mensonge n'est souvent qu'un anachronisme, une anticipation de la vérité en retard. »
Robert Sabatier, Le livre de la déraison souriante (1991)
« Là, je te mets la chanson sur la prison, parce que je vais aller en prison un jour Inch'Allah ! »
Ramzy Bedia, Les Kaïra, comédie cinématographique, Gastambide, 2012
Note : ce texte tient compte des commentaires aimablement fournis par deux modérateurs que je remercie de leur lecture.
N’ayons pas peur des mots : tous les participants sans exception, acteurs, complices du micmac Benalla-Macron, et ceux qui les auront protégés, ont vocation non seulement à être entendus mais encore à être jugés et punis à hauteur de leurs responsabilités respectives afin de répondre de leurs agissements délictueux dans ce qui se révèle être une affaire politique, une affaire d’Etat dont les responsables doivent savoir que leur possible destination finale comme leur avenir proche sont l’emprisonnement et la sanction financière après la destitution de leurs fonctions.
Le Grand Carrousel présidentiel et gouvernemental déploie ses manœuvres calamiteuses et ses protestations courroucées du côté de l’Elysée et des services du Premier ministre tandis que le Sénat vient d’allumer un puissant projecteur de poursuite dans le faisceau duquel l’avion Macron, tel celui de Tintin dans « Le Sceptre d’Ottokar », vient d’être capturé, entouré des premiers flocons des obus tirés par la DCA républicaine.
http://casesdhistoire.com/wp-content/uploads/2015/10/Tintin01.jpg
Car il s’agit bien de République et d’institutions que ceux qui ont la lourde mission d'incarner, faire vivre et protéger, sont en réalité en train de flétrir en se conduisant comme une bande de délinquants.
On se souvient du singulier jeu de cartes que l’armée américaine avait distribué en 2003 à ses troupes lors de la Guerre du Golfe et qui représentait les visages des principaux dignitaires du régime irakien en perdition qu’il convenait de capturer :
https://www.nouvelobs.com/monde/20030413.OBS9448/les-dirigeants-irakiens-sur-un-jeux-de-cartes.html et https://www.liberation.fr/planete/2016/08/24/most-wanted-iraqi-playing-cards-jeu-de-vilains_1474440 et http://jeuxsoc.fr/jeu/persw.0.0
Ce même jeu est actuellement en passe d’être distribué en France avec ses atouts, ou plus précisément ses arcanes majeurs. En attendant de voir ce que réservent les Arcanes 8 et 10, la Justice et la Roue de la Fortune, que finiront bien par rencontrer les acteurs et ordonnateurs de « l’Affaire Benalla ».
Et voici que dans cette encore Ténébreuse Affaire, le Sénat vient de confronter l’Elysée à des investigations et des préconisations qui valent plus qu'un avertissement.
Le Sénat a en effet parfaitement joué son rôle et contribué à démasquer officiellement une partie de la camarilla en odeur de mafia - les "Kaïra" de la Présidence -, qui ont cru pouvoir s'affranchir des règles républicaines et des libertés publiques avec des acteurs tels que, pour commencer, quelques "belles prises" comme le Secrétaire général de l'Elysée, le directeur de cabinet du président de la République, le général de Gendarmerie chargé de la sécurité présidentielle, en attendant la capture de l'As de Coeur...
On attend désormais de la Justice qu'elle fasse réellement son métier puisque les autres institutions ne l'ont pas fait, l'Assemblée nationale ayant préféré se vautrer dans une honteuse caporalisation menée par le pouvoir exécutif en sabordant sa commission d'enquête pour protéger le chef de la bande.
Fort heureusement, les tirs de la DCA vont devenir plus précis de telle sorte que la chute du principal intéressé est désormais inéluctable, même si celui-ci croit encore pouvoir se donner trois ans pour agir en "prenant sa part" de responsabilité dans un désordre général qu'il aura sérieusement contribué à accroître :
Mais nous suivrons ici le sage exemple de M. Philippe Bas et ne commenterons pas les commentaires, lesquels appartiennent à ceux qui les font, sinon pour nous féliciter de ce que le Sénat, contrant l’hubris présidentiel, a parfaitement démontré son utilité comme contre-pouvoir dans l’affaire Benalla-Macron & Cie.
J'invite toutefois les lecteurs à lire la remarquable analyse effectuée par Régis de Castelnau que l'on trouvera ci-après et qui permet de penser que, faute de prendre la réalité des faits en compte, l'équipe Macron risque fort de rencontrer quelques sérieuses déconvenues, n'ayant toujours pas compris que l'explosion des Gilets Jaunes a aussi et pour cause l'exécration que rencontre le Président, personnage qui a amplement démontré qu'il était tout à fait indigne de la fonction qu'il occupe encore.
Il reste toutefois une double question à laquelle il faudra bien un jour que le chef de l’Etat réponde personnellement : pour quelle(s) raison(s) et dans quel but M. Macron s’est-il adjoint les services de M. Benalla ?
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On trouvera ci-après l'article de François Vignal (Public Sénat, référencé en annexe) qui décrit précisément le contenu de ce rapport, avec quelques commentaires de notre part en italique) ;
Affaire Benalla : ce que contient le rapport accablant de la commission d’enquête du Sénat
Plus de six mois de travail, 34 auditions et beaucoup de questions. La commission d’enquête du Sénat a rendu son rapport tant attendu, ce mercredi 20 février, sur l’affaire Benalla, soit 118 pages (160 avec les annexes) et 13 recommandations, qui visent notamment l’organisation de la sécurité de l’Elysée (voir le rapport dans son intégralité). Le rapport est accablant pour la présidence. Sa gestion de l’affaire « s’est révélée calamiteuse » déclarent les sénateurs, au point qu’il semblerait qu’il appartient désormais à la Justice de remplir sa mission.
- Demande de transmission au parquet des cas d’Alexandre Benalla, Alexis Kohler et Patrick Strzoda pour possible faux témoignage
On rappellera que la Haute assemblée avait saisi le 23 juillet dernier la commission des lois, dotée des prérogatives d’une commission d’enquête qui agit comme suit. Les personnes auditionnées n’ont pas d’échappatoire et doivent répondre sous serment aux questions posées par la commission, dûment informées qu’en cas de faux témoignage leur dossier peut être transmis au parquet, sur décision du bureau du Sénat. Ce dernier est saisi par les sénateurs pour les cas d’Alexandre Benalla et Vincent Crase, mais aussi, dans une moindre mesure, pour Alexis Kohler, secrétaire général de l’Elysée, et Patrick Strzoda, directeur de cabinet de Macron, lesquels « ont retenu une part significative de la vérité lors de leur audition », comme le relèvent les sénateurs dans une lettre à M. Gérard Larcher, président du Sénat, après avoir constaté une série « d’incohérences » et de « contradictions ».
Les 26 membres du bureau du Sénat, composé de l’ensemble des groupes, devraient prendre sa décision, par un vote à huis clos, le 21 mars prochain. On notera qu’un faux témoignage devant une commission d’enquête constitue un délit passible de cinq ans de prison et de 75.000 euros d'amende.
- Tensions entre l’exécutif et le Sénat
La commission d’enquête lancée en même temps à l’Assemblée nationale avait explosé en plein vol, l’impression générale se résumant à une volonté de ne rien trouver de consistant pour mettre à l’abri les intéressés et leurs agissements. La commission d’enquête sénatoriale a en revanche fort heureusement permis à la Haute assemblée de jouer sans retenue son rôle de contre-pouvoir au point de créer de fortes tensions entre l’exécutif et le Sénat. Signes de gêne sinon de panique devant les conséquences de ce qui allait immanquablement être découvert, on notera le comportement erratique des insectes fuyant de tous côtés une fois la pierre levée avec l’ appel d’Emmanuel Macron à Gérard Larcher, la tribune de la ministre de la Justice Mme Nicole Belloubet complétés par la subtile attaque de M.Christophe Castaner, qui n’a pas hésité à accuser les sénateurs d’être « des menaces pour la République » (!) s'ils cherchaient à « destituer » Emmanuel Macron.
Ah ! Saint Jean Bouche d'Or...
« Le Sénat est une assemblée parlementaire libre, indépendante, non alignée » a cadré d’emblée le président de la commission d’enquête, le sénateur LR Philippe Bas, en présentant devant la presse le rapport. Cet ancien secrétaire général de l’Elysée sous Jacques Chirac a alors clairement rappelé que le Sénat s’était bien gardé d’empiéter sur le travail de la justice. « Nous avons enquêté sur le fonctionnement de l’Etat et pas sur les agissements de Monsieur Benalla » a justement souligné Philippe Bas.
- « Sécurité du président de la République affectée » et « dysfonctionnements majeurs »
La charge des sénateurs est lourde pour l’Elysée et ressemble fort à un carton plein puisque tous les coups ont porté au point de susciter les réactions d’une insigne maladresse tant de M. Griveaux que du Premier ministre. Les sénateurs ont en effet pointé des « dysfonctionnements majeurs » au plus haut sommet de l’Etat. Comme l'écrit F. Vignal qui cite Philippe Bas : « Nous avons réuni suffisamment d’éléments pour estimer que la sécurité du président de la République a été affectée » a estimé M. Philippe Bas, qui souligne « qu’il n’y aurait pas eu d’affaire Benalla si une sanction appropriée avait été prise dès le 2 mai 2018 », constat qui le conduit à demander de « prévenir et sanctionner les conflits d’intérêts parmi les collaborateurs des cabinets pour qu’ils ne soient dans la main de personne »…
A ses côtés, les rapporteurs, M.Jean-Pierre Sueur (PS) et Mme Muriel Jourda (LR) qui ont retracé l’affaire ont précisé dans les détails les contradictions que relate ce document d’enquête (voir l’article de F. Vignal sur les principales déclarations de la conférence de presse).
Un document dont le sous-titre est très précis en ce qu’il constitue l’exécution d’une MISSION D’INFORMATION SUR LES CONDITIONS DANS LESQUELLES DES PERSONNES N’APPARTENANT PAS AUX FORCES DE SÉCURITÉ INTÉRIEURE ONT PU OU PEUVENT ÊTRE ASSOCIÉES À L’EXERCICE DE LEURS MISSIONS DE MAINTIEN DE L’ORDRE ET DE PROTECTION DE HAUTES PERSONNALITÉS ET LE RÉGIME DES SANCTIONS APPLICABLES EN CAS DE MANQUEMENTS.
- Services de la police « maintenus dans l’ignorance »
La lecture de ce document est sans appel sur bien des points. Après les événements du 1er mai 2019 , le rapport souligne les conséquences « graves » « de l’ignorance dans laquelle ont été maintenus » les services de la police :
« Alors que le ministre d’État, ministre de l’Intérieur, le préfet de police de Paris, le directeur de cabinet du Président de la République (…) ont été mis au courant dès le 2 mai de l’"affaire Benalla" (…), l’information n’a étrangement pas trouvé le chemin de certains services du ministère de l’intérieur qui, de leur côté, auraient pu initier les premières enquêtes administratives », écrivent les sénateurs.
- « Défaillances » des autorités
Le rapport pointe ensuite plusieurs « défaillances » des autorités : « Absence de signalement au parquet », les sénateurs constatant « lors des auditions un spectaculaire renvoi circulaire des autorités les unes aux autres » ; « Doutes sur l’effectivité réelle des sanctions infligées » et « confiance maintenue jusqu’en juillet » envers Alexandre Benalla, ce que viendront confirmer les agissements ultérieurs de l’intéressé.
- Mission de sécurité « aux contours obscurs »
Le rapport note aussi le « flou entretenu sur le périmètre des missions qui étaient réellement confiées à M. Benalla ». Loin de se cantonner « à des missions logistiques », le rapport met en avant « une mission spécifique de coordination des services de sécurité de l’Élysée aux contours obscurs » au risque, paradoxalement, de mettre à mal la sécurité du chef de l’Etat.
Sur la demande de permis de port d’arme de l’ancien chargé de mission, le rapport affirme ainsi qu’elle « résultait en réalité d’une initiative d’Alexandre Benalla entérinée a posteriori par sa hiérarchie ». Pour trouver une base juridique et rentrer dans les clous, Alexandre Benalla a alors notamment imaginé et proposé à sa hiérarchie la possibilité pour le Président de la République « de prendre un décret secret », lequel "constituerait une autorisation de port d’arme à titre exceptionnel" » (voir ci-après).
- « Prérogatives et moyens importants »
La commission a ensuite pu clairement établir et confirmer qu’Alexandre Benalla disposait « de prérogatives et de moyens importants » à l’Elysée tels que véhicule, appartement de fonctions de 84 m2, habilitation secret-défense, téléphone hautement sécurisé Teorem, dont il était le seul à disposer à la chefferie de cabinet et rendu plusieurs mois après son licenciement. tous moyens dont il a continué de disposer après les événements du 1er mai.
Au sujet des passeports diplomatiques, le rapport souligne que « la délivrance de quatre passeports professionnels ne semble, ni courante, ni justifiée à ce niveau de responsabilités ». Il note au passage « de nettes contradictions concernant la chronologie précise de la restitution des passeports professionnels d’Alexandre Benalla », lequel a « continué à utiliser ses passeports diplomatiques après son licenciement » en effectuant plusieurs voyages.
- Contrats russes : « Un risque pour la présidence de la République et pour l’État »
Les questions les plus lourdes sont soulevées par « l’affaire des contrats russes » avec l’oligarque Iskander Makhmudov, révélée par Mediapart. Le rapport dénonce à ce propos « de graves soupçons de faux témoignages » et surtout « des conflits d’intérêts majeurs et graves » puisque le rapport d’enquête relève que « l’implication directe d’Alexandre Benalla et de Vincent Crase dans la négociation et la conclusion d’activités de nature privée, qui plus est pour le compte d’intérêts étrangers puissants, constituerait non seulement une faute déontologique majeure pour les intéressés, mais également un risque pour la présidence de la République et, à travers elle, pour l’État ».
(Qui sait si l’information judiciaire - j’en formule ici l’hypothèse-, saura révéler, si tel est le cas, les liens de M. Benalla avec des co-contractants chinois dans le cadre de ses voyages en Afrique ?On pense ici à la société FSG -Frontier Service Group-, cf. ci-après https://fr.sputniknews.com/international/201902221040118735-dementi-groupe-chinois-fsg-aucune-relation-benalla/)
Les sénateurs ajoutent « qu’il ne fait en effet nul doute que les relations entretenues avec un oligarque russe par un collaborateur de l’Élysée directement impliqué dans la sécurité de la présidence de la République et d’un réserviste du commandement militaire du palais de l’Élysée exerçant une responsabilité d’encadrement seraient de nature, en raison de la dépendance financière qu’elles impliquent, à affecter la sécurité du chef de l’État et, au-delà, les intérêts de notre pays ».
- Les 13 recommandations du rapport
Les 13 recommandations par lesquelles conclut le rapport portent sur quatre points principaux. Le premier appelle à « garantir un haut niveau de sécurité au président de la République » de deux manières :
- Renforcer le cadre réglementaire du groupe de sécurité de la présidence de la République (GSPR) en réaffirmant « la compétence exclusive des membres des forces de sécurité intérieure » pour la sécurité du chef de l’Etat et en définissant « les règles et procédures de recrutement ». Une manière de clarifier qui fait quoi.
- « Maintenir la responsabilité organique du ministère de l’Intérieur sur le GSPR ».
Le rapport recommande ensuite de « renforcer la transparence dans le fonctionnement de l’exécutif ». Les sénateurs font ici huit propositions :
- Rappeler « les règles déontologiques devant régir les relations entre les collaborateurs de la présidence, ceux des cabinets » et « les administrations centrales ».
- « Mettre fin à l’expérience des collaborateurs « officieux » du Président de la République et faire respecter strictement leurs obligations déclaratives à tous les chargés de mission de l’Elysée ». Alexandre Benalla n’avait pas fait sa déclaration d’intérêt à la Haute autorité pour la transparence de la vie publique. Il était pourtant obligé de le faire. Une absence de déclarations qui a pris une nouvelle ampleur, en raison de la révélation de l’existence du contrat russe, dont le premier a été signé quand il était encore en fonction à l’Elysée. Au sujet des contrats russes, Jean-Pierre Sueur estime qu’« il y a là quelque chose de considérable pour la sécurité de la présidence de la République et au-delà ».
- Sur le même thème, les sénateurs recommandent de « prévoir par la loi des sanctions pénales en cas de manquement aux obligations de déclaration d’une nouvelle activité à la commission de déontologie de la fonction publique ».
- « Conditionner le recrutement des collaborateurs du Président à la réalisation d’une enquête administrative préalable » pour s’assurer que leur « comportement » est compatible avec la fonction.
- « Mettre fin à la pratique des conseillers communs au président de la République et au premier ministre ». Selon les informations issues du budget 2019, au 31 décembre 2017, le cabinet du Président de la République était composé de 52 membres dont 12 étaient également membres du cabinet du premier ministre (8 de ces 12 conseillers étant rémunérés par Matignon).
- Pour aller plus loin dans la transparence, le Sénat propose d’enrichir le rapport sur les membres de cabinets ministériels, déposé chaque année en annexe du projet de loi de finances, « d’un volet supplémentaire permettant de dresser un tableau du nombre, des missions et des rémunérations des personnels affectés à la présidence de la République ».
- Renforcement de la « transparence des recrutements dans les différentes réserves de la gendarmerie nationale et la rigueur des règles de sélection » de la réserve opérationnelle. Vincent Crase, mis en cause dans l’affaire, est chef d'escadron dans la réserve opérationnelle de la gendarmerie.
- « Rendre obligatoire l’établissement d’une liste des activités professionnelles exercées par les réservistes du commandement militaire du Palais de l’Elysée ».
Troisième point sur lequel le rapport de la commission d’enquête insiste : renforcer les pouvoirs de contrôle du Parlement. C’est l’une des fonctions de l’Assemblée et du Sénat, avec le vote et l’élaboration de la loi. Les sénateurs en profitent pour rappeler un principe auquel ils sont attachés, alors qu’ils voient dans la réforme des institutions en cours un affaiblissement du Parlement.
- Le rapport demande en effet de « conforter le pouvoir de contrôle du Parlement sur les services de la présidence de la République ».
- Les sénateurs veulent « établir et confirmer la plénitude des pouvoirs d’investigations des commissions d’enquête parlementaires » dans le respect de la « séparation des pouvoirs et du secret de l’instruction, y compris quand la justice enquête ».
Dernier point : « Clarifier l’obligation de signalement d’un crime ou d’un délit » en application de l’article 40 du code de procédure pénale.
- Pour cela, les sénateurs préconisent de « mieux définir la portée juridique des obligations de signalement au parquet » et « d’en informer largement l’ensemble des élus, responsables et agents publics ».
Comme on le voit, et c’est moi qui parle, il s'agit bien d’une cuisine élyséenne qui sent le brûlé et dont le chef de brigade, le second, les chefs de partie, le tournant, forment une chaîne de commandement dont un gâte-sauce a manifestement bousculé l’ordonnancement comme le fonctionnement.
Sources :
https://www.20minutes.fr/politique/876948-20120209-politiques-reelus-apres-avoir-condamnes
http://casesdhistoire.com/wp-content/uploads/2015/10/Tintin01.jpg
On désigne par arcane toute opération hermétique dont le secret ne doit être connu que des seuls initiés. (En occultisme, c'est le nom des cartes, ou lames, du jeu de tarot utilisé à des fins divinatoires : 22 arcanes majeurs et 56 arcanes mineurs.) Le mot arcane qui vient du latin arcanum, qui veut dire « secret, désigne, en alchimie, une préparation mystérieuse réservée aux adeptes. C'est par extension que l'arcane change ensuite de nombre et s'affiche au pluriel, pour former « les arcanes », c'est à dire les mystères, les secrets... de la politique, par exemple. Les arcanes de la politique sont les manœuvres mystérieuses et les procédures secrètes qui régissent, dit-on, le monde de la politique. On évoque pareillement les arcanes du pouvoir, les arcanes de la médecine ou les arcanes du Tarot.
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