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Accueil du site > Tribune Libre > Retraite et espérance de vie

Retraite et espérance de vie

Pour une réforme plus juste : l’âge de départ à la retraite indexé sur l’espérance de vie de chaque catégorie socioprofessionnelle.

La loi portant réforme des retraites a été promulguée par le Président de la République et est désormais publiée au journal officiel. Les manifestations n’y changeront rien. C’est un parlement démocratiquement élu qui l’a votée et elle va donc légitimement commencer à s’appliquer. La réforme des retraites, comme toute tentative de changement, a enflammé notre pays pendant plusieurs semaines. D’un côté, un gouvernement conservateur qui s’est contenté de repousser l’âge légal de départ à la retraite sans se soucier le moins du monde de justice sociale. De l’autre, des syndicats d’un autre âge, incapables de la moindre proposition et se contentant de camper sur leurs positions archaïques en défendant des avantages acquis qui n’ont plus lieu d’être (je pense en particulier aux aristocrates de la SNCF).

Depuis le début du conflit, je n’ai jamais compris pourquoi aucun syndicat, aucune force politique (notamment le parti socialiste) n’a émis l’idée d’un départ à la retraite indexé sur l’espérance de vie de chaque profession et catégorie socioprofessionnelle (PCS). Il existe dans ce pays un Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques (INSEE) qui a parfaitement les moyens de déterminer l’espérance de vie de chaque catégorie socioprofessionnelle. C’est leur boulot. Il est fort probable qu’en 2010, un maçon ou un charpentier ait une espérance de vie moindre qu’un cheminot, un professeur d’université ou un cadre supérieur. Pourquoi ? Parce que soulever des parpaings à longueur de journée ou gambader sur une charpente quand on a soixante ans, c’est autrement plus éreintant et dangereux pour le physique que de taper sur les touches d’un clavier d’ordinateur ou de conduire un train. C’est une évidence.

Comme un maçon et un charpentier vont statistiquement mourir plus tôt, il me parait alors tout à fait légitime que ces travailleurs jouissent de leur retraite plus tôt. Cette réforme me parait profondément injuste car elle pénalise ceux qui ont commencé à travailler tôt, c’est-à-dire ceux susceptibles d’occuper un emploi physiquement usant et qui plus est, souvent mal rémunéré. Un cadre supérieur commence rarement sa carrière à l’âge de 17 ans. En revanche, l’allongement de la durée de cotisations fait qu’il partira au même âge qu’un ouvrier du batiment.

Je n’en veux pas à la droite d’avoir mis en oeuvre la politique pour laquelle elle a été démocratiquement élue. Je lui reconnais même un certain courage politique car elle sait qu’elle peut le payer très cher dans les urnes. Mais j’en veux à la gauche de n’avoir plus de programme, d’être incapable de pondre la moindre réforme un tant soit peu courageuse. Ce sont des notables, des petits bourgeois à la vision étriquée. L’horizon politique de la gauche se borne à défendre les "avantages acquis" de quelques professions telles que les cheminots dont le départ à la retraite est repoussé à ... 52 ans ! Je doute que la caisse de retraites de ces derniers soit financièrement à l’équilibre. Alors dans ces conditions, qui paye la différence ? Probablement, ceux qui ont commencé à travailler à 16 ans et qui partiront à la retraite à 62 ans.

Il ne me semble pas qu’il y ait une réforme des retraites plus juste que celle qui consiste à indexer le départ à la retraite sur l’espérance de vie de chaque catégorie socioprofessionnelle. Et si elle est élue en 2012, il ne me semble pas que la gauche aura le courage de remettre en cause ce que le gouvernement actuel vient de faire. Elle est bien trop heureuse que la droite se soit coltinée le sale boulot.


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23 réactions à cet article    


  • Basepam 12 novembre 2010 11:07

    Bonjour,

    Vous oubliez une variable dans votre théorie : le taux d’emploi des seniors est de 38,9%.
    Vous pouvez mettre la retraite à 90 ans si vous voulez, 60% d’entre nous n’auront pas d’emploi et donc une retraite misérable.

    Merci
    Basepam


    • Micromégas 12 novembre 2010 12:03

      Quand on parle d’espérance de vie, il faudrait aussi faire attention à ne pas confondre celle des nouveaux-nés de 2010 et celle des gens nés en 1950. Or, j’ai remarqué que dans les discours de nos hommes politiques, la confusion est constante : ils font comme si les beaux chiffres de 80 ans d’espérance de vie concernant les retraités de 2010 !! Or, pour ces derniers, l’espérance de vie, c’est plutôt 65 ans, (lien) ce qui fait qu’avec la retraite à taux plein pile à cet âge-là, ils ne vont pas coûter trop cher à la société !


      • Blumaise Blumaise 12 novembre 2010 12:18

        Il est possible en effet que dans les années qui viennent, l’espérance de vie diminue. Nos grand-parents ont eu une vie plus saine et peut-être moins soumise au stress. Ceux qui ont survécu ont bénéficié des progrès de la médecine (antibiotiques etc.) au moment même où ils arrivaient à la retraite. D’où l’explosion des centenaires...
        Il n’est pas certain qu’avec notre rythme de vie effrénée, nous puissions atteindre ces âges canoniques. Nous serions peut-être bien avisés de retrouver le goût de la lenteur.
        Merci pour votre commentaire.


      • Croa Croa 12 novembre 2010 13:54

        « des syndicats d’un autre âge, incapables de la moindre proposition »

        Cette affirmation démontre que l’auteur ne lit pas les communiqués syndicaux !  smiley

        Par ailleurs,
         c’est surtout sur l’espérance de maintient au travail (âge à partir duquel le patron ne veut plus du salarié) qu’il faudrait indexer l’âge des départs à la retraite : Au lieu de reculer, l’âge des départs avancerait ! smiley


        • Blumaise Blumaise 12 novembre 2010 16:12

          Je lis les communiqués syndicaux mais je n’y trouve pas grand chose d’intéressant. Nous sommes un des pays d’Europe avec le plus faible taux de syndicalisation. La faute à qui ?


        • King Al Batar King Al Batar 12 novembre 2010 14:19

          OUi il en est de même pour les fumeurs.

          C’est ecrit sur les paquets de cigarettes.... « Les fumeurs meurent prématurément ». Il feront donc économiser des retraites à verser à l’Etat....

          Allez tous à vos clopes !


          • Blumaise Blumaise 12 novembre 2010 14:24

            Et en plus, ils paient des taxes sur chaque paquet acheté. Ce sont des citoyens exemplaires, peut-être les meilleurs d’entre nous !


          • Taverne Taverne 12 novembre 2010 14:34
            Y’a qu’à ! Y’a qu’à ! Les retraites
            novembre 12th, 2010

            Cette petite chanson plaisante m’ a été - très librement - inspirée ce matin par deux articles, l’un de Yann Wehrling, l’autre de Jean-Luc Bennahmias. Mais ces articles sont plus sérieux que ma chanson.

            La dette, la dette,
            Il faut faire quelque chose
            Parce que ça dégénère.
            La dette, la dette,
            Il faut faire quelque chose
            D’accord mais comment faire ?

            Qui c’est qui l’éteindra ?
            Ce s’ra pas les quadra,
            Pas les quadragénaires.
            Qui c’est qui s’ra gêné ?
            Pas les quinquagénai,
            Pas les quinquagénaires.

            J’entends quelques voix doctes
            Dire qu’on n’a pas besoin
            D’autant d’octogénaires
            D’autres plus innocentes
            Disent “coupons les retraites
            De tous les centenaires !”

            La dette, la dette,
            Il faut faire quelque chose
            Parce que ça dégénère.
            La dette, la dette,
            Il faut faire quelque chose
            D’accord mais comment faire ?

            Quelqu’un d’autre ânnona
            “On touche pas aux nona,
            Pas aux nonagénaires”,
            Un vieux concept tua
            Toutes les septua
            Les septuagénaires.

            D’autres mirent à bas
            Tous les sexagénai,
            Tous les sexagénaires !”
            Alors on dit comme çà
            Qu’il fallait faire payer
            Seulement les fonctionnaires.

            La dette, la dette,
            Il faut faire quelque chose
            Parce que ça dégénère.
            La dette, la dette,
            Il faut faire quelque chose
            D’accord mais comment faire ?



            • logan 12 novembre 2010 19:46

              @ L’auteur

              « les syndicats archaiques qui n’auraient pas d’idées » est évidemment une affirmation totalement fausse, et très malhonnête, d’ailleurs c’est la mode en ce moment d’affubler ceux qui ne pensent pas comme l’UMP de gens qui n’ont pas d’idées, à croire que seule l’UMP aurait des idées, et quelles idées, appliquer les directives des libéraux et des financiers, servir les intérêts des riches ;)

              la retraite n’y coupe pas

              vous avez très bien intégré le discours gouvernemental en liant naïvement et sans réfléchir plus que ça le problème des retraites à l’age de départ à la retraite

              le problème des retraites est un problème de financement
              certes, l’amélioration moyenne de l’espérance de vie contribue à augmenter le coût des retraites, mais ce n’est pas le seul facteur et cela ne justifie absolument en rien qu’il faille faire travailler les gens plus longtemps il n’y a aucune logique à cela

              ça coûte plus cher ? et bien pourquoi ne pas payer plus ? pourquoi devrait-on se contenter de payer pour une retraite à 62 ans avec 42 annuités et pourquoi ne pourrait-on pas payer pour une retraite à 60 ans avec 37,5 annuités ? vous êtes-vous posé la question ?

              vous partez évidemment, comme vous l’a inculqué le gouvernement, de l’idée qu’il n’y a pas assez d’argent pour financer les retraites, mon dieu le pays serait endetté, il faut faire des économies, la belle affaire !
              mais à condition d’accepter ce discours qui est plus que contestable, déjà, pourquoi faudrait-il faire des économies à ce niveau là et pas ailleurs ?

              on a passé notre temps à l’expliquer et c’est quand même incroyable que vous soyez passé au travers
              oui, d’ici une trentaine d’année, si les prévisions les plus pessimistes faites par le conseil d’orientation des retraites se vérifient ( ce qui évidemment est impossible à savoir, surtout d’ici 40 ans il est impossible de prévoir ce qui va se passer en 40 ans , c’est comme si les gens dans les années 70 auraient pu prédire ce qui se passe aujourd’hui c’est absurde mais passons ), le rapport entre le nombre de retraités et le nombre d’actifs va diminuer de moitié, ce qui signifie en clair que les retraites vont couter plus cher
              mais c’est déjà ce qu’il s’est passé depuis les années 1970 jusqu’à aujourd’hui, le rapport entre le nombre de retraités et le nombre d’actifs a diminué de moitié, mais pourtant, jusqu’ici, on a toujours été capables de financer ces retraites, et pourquoi d’après vous ?
              parce qu’évidemment, un actif d’aujourd’hui produit bien plus de richesses qu’un actif d’il y a 40 ans, la productivité augmente elle aussi. Le PIB de notre pays a triplé en 40 ans et si l’on s’en tient aux mêmes prévisions du COR ils estiment que ce sera aussi le cas d’ici 2050 !
              Simplement ce qu’on a fait, c’est qu’entre temps on a alloué une plus grande part de ces richesses produites au financement des retraites, et qu’est ce qui pourrait nous empécher d’en faire de même à l’avenir dites-moi ?
              La dette publique ?
              Parlons-en.
              La dette publique comme vous le savez se forme et se creuse parce que le budget de l’état est régulièrment en déficit. Je ne fais qu’énoncer une évidence en expliquant qu’un déficit est le résultat entre des dépenses supérieures aux recettes.
              Vous n’êtes pas sans savoir je suppose que ces déficits nous les finançons en empruntant sur les marchés financiers ( en émettant des titres de la dette publique que des gens ou entreprises achètent en échange d’intérêts ).
              Saviez-vous déjà que cela n’a pas toujours été le cas ? Que l’état finance ses déficits de cette façon depuis les années 1970 seulement.
              Et savez-vous qui sont ces créanciers de l’état ?
              Ce sont principalement des banques, des assurances, des établissements financiers, et ensuite des particuliers ( en l’occurence des personnes riches qui veulent placer leur argent et en tirer une rente, des rentiers quoi ), 60% étrangers, 40% français, selon les estimations de la banque de France.
              Donc prennons le dernier déficit de l’état, celui de 2009, de 138 milliards d’euros, cela signie que 40% de ces 138 milliards d’euros c’est à dire 55 milliards d’euros en arrondissant ont été financés en empruntant à des banques, des assurances, des établissements financiers divers et des rentiers tous français.
              Comprennez-vous ce que cela signifie ?
              Cet argent, ces entreprises ne l’utilisent pas pour la production de biens ou de services, pour l’emploi ou je ne sais quoi, ces rentiers ils n’utilisent pas cet argent non plus pour acheter des biens ou des services, ils le placent pour en tirer une rente, quelques intérêts.
              Hors vous devez savoir aussi que l’état possède le pouvoir de fixer lui-même ses recettes en imposant qui il veut dans ce pays ?
              Alors posez-vous cette simple question ? Pourquoi l’état a-t-il emprunté ces 55 milliards en 2009 à ces banques et à ces riches, pour ensuite leur reverser, avec nos impôts, quelques milliards en paiement des intérêts, alors qu’il aurait très bien pu à la place leur imposer ces 55 milliards d’euros sous forme de taxes ou de cotisations et donc n’avoir à leur payer en retour aucun intérêt, et alors qu’il s’agirait du même argent, et que cet argent ne sert pas ni à la production ni à la consommation ?

              Si je mets en avant tout cela, c’est pour essayer de vous faire comprendre que le « manque d’argent » est une mascarade, nous sommes l’un des pays les plus riche au monde, nous sommes avec les américains le peuple le plus productif au monde, on produit largement largement de quoi financer nos retraites à 60 ans et avec 37,5 annuités de façon à ce que tout le monde puisse bénéficier d’une retraite décente à taux plein.
              Si l’état est en déficit, si les comptes de la sécu sont dans le rouge, si les caisses des retraites sont en déficit elles-aussi, c’est évidemment pour plusieurs raisons qui influent sur les dépenses ou les recettes, mais au bout du compte, parce que nous pouvons fixer arbitrairement ces recettes, parce que nous pourrions largement trouver assez d’argent pour financer tout ça, la raison principale est clairement un manque de volonté politique à taxer ceux qui ont de l’argent, beaucoup d’argent, et qui ne savent tellement plus quoi en faire, qu’ils se permettent même de s’en servir pour en tirer une rente sur le dos du reste de la société et de l’état.

              Et si l’on doit parler des banques en particulier, c’est encore pire de constater qu’au final, leur argent provient d’emprunts qu’elles font à la banque centrale européenne à un taux ( l’un des fameux taux directeur ) de 1%. Comprennez bien l’arnaque. Les banques empruntent à 1% puis achêtent les titres de la dette publique des états à 3% ( 12% pour la grèce pendant la crise grecque ) et se font une belle marge au passage.
              Là encore, pourquoi les états n’emprunteraient-ils pas directement à 1% à la banque centrale plutôt en supprimant ainsi l’intermédiaire, parfaitement parasite, des banques privées ?
              C’est justement ce que faisait l’état français avant les années 1970 et depuis 1945, c’est justement ce que font d’autres pays comme le royaume-uni, ou les états-unis.
              On voit bien ici le sacré privilège octroyé aux banques privées, qui leur permet de se faire des profits tranquillement sur le dos des citoyens, qu’est ce qui pourrait bien le justifier ?
              Pour info, alors que notre dette publique dépasse les 1200 milliards d’euros, nous avons payé depuis 1978 pratiquement 1100 milliards d’euros rien qu’en intérêts ( ce système a été mis en place en 1973 mais l’INSEE n’a pas publié de chiffres avant 1978 ).

              Comprennez l’arnaque du « il n’y a pas d’argent ».
              En réalité, derrière le problème du financement des retraites, tout comme derrière le problème des déficits publics, il n’y a qu’un problème de partage des richesses produites par ces actifs de plus en plus productifs et donc dans un pays de plus en plus riche.
              Il n’y a pas d’argent, parce qu’on a choisit de partager les richesses d’une telle façon qu’on en donne aujourd’hui moins à l’état en proportion à ses dépenses, malgré l’augmentation de ses dépenses. On en donne moins aux travailleurs, malgré le fait que toutes ces richesses proviennent inexorablement de leur travail. Et certains, dont les actionnaires des banques en tête, se gavent et se gavent toujours plus.
              Quand Sarkozy fait 15 milliards de cadeaux fiscaux en début de mandat, faut quand même un poil percuter sur le fait que ce sont 15 milliards d’euros qui vont manquer chaque année dans le budget de l’état ...
              Quand on laisse se développer les pratiques des stock options et de l’intéressement sur les bénéfices dans les entreprises alors que l’on sait très bien qu’il s’agit de pratiques dont le principal intérêt est de rémunérer les gens sans avoir à payer de cotisations sociales, il n’est pas étonnant qu’on retrouve les caisses des retraites et la sécu en général dans le rouge ensuite, ça représente au minimum un manque de recettes fiscales ( si les stock options et l’intéressement étaient mis à contribution à la même hauteur que le reste des autres revenus ) d’au minimum 5 à 8 milliards d’euros. Ce serait largement de quoi financer les 5 milliards de déficit chroniques qu’il y avait avant la crise et avant que des centaines de milliers de gens perdent leur emploi et ne puisses plus cotiser.
              Quand on distribue des exonérations, dont les 3 quarts ne sont pas justifiées, à des milliers d’entreprises, dont par exemple les entreprises du cac 40 qui se sont illustrées cette année par un record du nombre d’emplois détruits malgré un record de leurs bénéfices, là on parle de 10 à 30 milliards d’euros de manque à gagner pour les recettes de la sécurité sociale ...
              Quand on prend les niches fiscales, comme la niche « Copé », mise en place récemment par l’UMP, révélée par le directeur du service du controle des comptes publics, qui concerne la vente de parties d’entreprises à d’autres entreprises, qui s’élève à hauteur d’un manque à gagner pour l’état de 15 milliards d’euros ?
              Mais comment pouvez-vous continuer à ignorer cette mascarade de la dette publique et à nous resservir telle quelle la propagande gouvernementale sur les retraites, liant et réduisant d’une manière simpliste le problème des retraites à un faux problème démographique ?

              Les syndicats, les associations, et les partis politiques, ont tous leurs propositions pour financer la retraite à 60 ans à 37,5 annuités à taux plein qui est revendiquée, non par seul principe aveugle que l’on ne doit pas toucher à je ne sais quel acquis, mais parce que nous savons très bien que l’on a de quoi dans ce pays le financer et qu’il n’existe AUCUNE BONNE RAISON OBJECTIVE de revenir sur ce PROGRES SOCIAL et donc de faire REGRESSER SOCIALEMENT les prochaines générations qui arriveront à la retraite.
              Oui les retraites vont coûter plus cher à l’avenir, mais nous serons vraisemblablement aussi plus riches collectivement, le gouvernement veut nous faire payer nous en nous faisant travailler plus longtemps et en faisant en sorte qu’il devienne impossible pour de plus en plus de monde d’obtenir une retraite à taux plein, et donc en réduisant ainsi indirectement le montant des pensions. C’est un choix évidemment totalement injuste, une façon de partager les richesses qui en ce qui me concerne ne me convient pas, il faut que ceux qui se goinfrent arrêtent de se goinfrer en s’accaparant de plus en plus de richesses et acceptent de partager, en tout cas il faut les y contraindre, ils sont en extrême minorité dans ce pays, ce n’est pas à eux de faire leur loi.


              • logan 12 novembre 2010 19:48

                bien évidemment, je corrige, je voulais dire "vous avez très bien intégré le discours gouvernemental en liant naïvement et sans réfléchir plus que ça le problème des retraites à l’espérance de vie moyenne"


              • Blumaise Blumaise 13 novembre 2010 00:23

                Tout d’abord, merci pour votre long commentaire. mais où donc avez-vous lu que je défendais l’UMP ? Vous avez lu l’article en diagonale ou quoi ? Je dis que cette réforme des retraites est injuste et que la seule réforme socialement juste serait d’indexer l’âge de départ à la retraite sur l’espérance de vie de chaque catégorie socioprofessionnelle sans se soucier des « avantages acquis » qui sont des avantages d’un autre âge, presque aristocratiques. En outre, je m’insurge contre l’incapacité de la gauche française et des syndicats à faire la moindre proposition de réforme alors qu’ils ont un boulevard devant eux. Mais dans cet article, je n’ai jamais défendu l’UMP.


              • djanel Le viking- djanel Le viking- 13 novembre 2010 00:51

                Les avantages acquis seraient-ils des privilèges d’après vous ? Vous êtes tomber sur la tête ou quoi  ?

                Ce que vous appelez avantages acquis ne sont en réalité que des droits obtenus comme celui de pouvoir partir en retraite quand on devient vieux. Mêmes dans les sociétés les plus primitives, les vieux restaient à la maison et étaient à la charge de leurs enfants. Tout le monde trouve ça normal. Puisque ces mêmes enfants furent dans leur jeune age à la charge de leurs parents. La retraite n’est donc qu’un remboursement des services que les parents ont octroyé à leurs enfants. Pourquoi, voulez vous qu’il en soit autrement.


              • Blumaise Blumaise 13 novembre 2010 00:57

                Je persiste et signe : Les avantages acquis sont des privilèges à partir du moment où ils sont financés par les autres salariés, en particulier des salariés plus défavorisés.
                 Et je ne vous autorise pas à me dire que je suis tombé sur la tête simplement parce que j’exprime une opinion différente de la vôtre.


              • spartacus spartacus 13 novembre 2010 11:48

                Laisse tomber, Une fois qu’on a goûte aux « privilèges » il est impossible de s’en passer.

                Pour ne pas l’admettre ils ont inventés « les droits acquits ».
                Les nouveaux nobles n’aiment pas la vérité.



              • Blumaise Blumaise 13 novembre 2010 12:06

                Entièrement d’accord avec vous Spartacus


              • djanel Le viking- djanel Le viking- 14 novembre 2010 06:12



                Bon, je discute donc avec des rigolos dont l’un a pris comme pseudo le nom d’un esclave en révolte contre l’ordre Romain. . Jamais celui qui mourut crucifié sur la Via Appia n’aurait renié un droit acquis de haute lutte.

                Un aperçu de ce qu’a vécu Spartacus. La répression est sanglante : 6 000 esclaves sont crucifiés sur la Via Appia, entre Rome et Capoue. De plus, Pompée, entre-temps rappelé d’Espagne par le Sénat, massacre 5 000 esclaves en fuite dans le nord de l’Italie. Pour te déniaiser, clique donc là-dessus  pour comprendre ce que nous a coûté le prix de la liberté et le droit de pouvoir vivre correctement des fruits son travail.

                N’est-ce donc pas sur le travail des ouvriers et des employés (privé ou d’état) qu’est fondée la richesse de la nation.

                Je ne crois pas que cet individu qui se fait passer pour un héros n’appartienne à l’élite. Il commet trop de fautes d’orthographe et n’est pas très logique dans la compréhension des périphrases comme celle-ci « les droits acquis » qui signifie qu’on a dû se battre et lutter pour les obtenir. Certaines revendications populaires qui ont été formulée au 19ième siècle comme pouvoir bénéficier d’une retraite après une longue vie de labeur, ne furent acquis qu’au 20 siècle dans le pacte républicain en 44. N’oublie pas petit con que ce pacte nous a été accordé en échange d’un désarmement de la résistance et d’un renoncement à se venger contre tous ceux qui avait collaboré. Renier ce pacte, reviens à renier la paix sociale actuelle.


                Quant à l’autre qui ne m’autorise pas à lui dire qu’il est tombé sur la tête, qu’il sache donc que je n’en ai rien à foutre de ses états d’âme si je le vexe.


              • spartacus spartacus 14 novembre 2010 14:51

                C’est vrai qu’au lieu de répondre sur le fond , le dénigrement c’est plus simple.


                La lutte contre les privilèges et les privilégiés c’est Spartacus. 

                Un privilège est une différenciation que les autres n’ont pas. Exactement la définition des « droits acquis ».

                Quand a justifier au nom de droit a la retraite pour tous justifier des bonifications et une retraite différente corporatisme de la masse. injustifiables privilèges.

                Quand à la lutte quand on est dans une « situation de monopole » pour obtenir des avantages égoïstes et corporatiste face à des décideurs salariés qui gèrent des fonds qui ne leurs appartiennent pas, bien souvent de la même corporation et qui en bénéficie. Faut arrêter de faire croire que c’est une lutte à armes égales.

                Les nouveaux nobles travaillent à l’EDF, et dans la fonction publique. Ne vous en déplaise. 


              • spartacus spartacus 12 novembre 2010 21:11

                L’auteur n’a pas dit qu’il était UMP. Le droit d’en parler n’est pas bipolaire.

                Les syndicats sont archaïques, j’en suis confus mais dans la rue il n’y avait que des bonifiés. Que des masses issues de la fonction publique, de privilégiés de multinationales ou de statutaires qui ne vont pas jusque 60 ans (Energie pétrolière, dockers).
                Les bonifications sont aussi des cadeaux à payer. Les 

                Au nom de quoi le débat sur l’age de départ serait tabou ?
                Pourquoi avec un déficit de 9milliards la retraite du privé compense la retraite de l’EDF des personnels favorisés qui eux partent à la retraite à 55ans et que l’INSEE informe que c’est eux qui vivent le plus vieux ? 

                La démagogie consiste à faire croire qu’en augmentant les impôts sur telle ou telle catégorie sociale changerait la donne de la démographie.

                Aujourd’hui 25% du CAC40 appartient aux fonds de pensions hollandais, Anglais, ou Américains. Les taxer plus revient simplement à déplacer les sièges sociaux.
                On en arrive à une stupidité ou le salarié d’une multinationale Française travaille pour la retraite des autres et rien pour lui :
                Voir que ses cotisations servent :
                -Pour les salariés qui ont payé moins et qui partent à la retraite. 
                -Pour les fonctionnaires qui cotisent moins partent plus tôt, avec un calcul plus favorable.
                -Pour les retraités Américains ou Anglais.

                La retraite en France c’est catégoriel injuste et ceux qui râlent le plus sont les moins à plaindre !


                • Sachant Sachant 12 novembre 2010 22:31

                  A Spartacus

                  Tu confonds tout

                  Bipolaire, c’est alterner les très hauts et les très bas
                  La joie et la tristesse
                  La passion et l’abattement (Pas fiscal)
                  Les engouements frénétiques et le défaitisme le plus profond

                  A l’extrême

                  Bipolaire, c’est être maniacodépressif
                  « Manic depression » comme on dit de nos jours
                  Comme la rumeur le confère à notre président bien aimé

                  T’inquiète si ça ne se guérit pas,ça se soigne !


                • spartacus spartacus 13 novembre 2010 11:43

                  Vexé ?

                  Surement un « bonifié ».



                • Sachant Sachant 12 novembre 2010 22:22

                  A partir de l’exemple ci-dessous, complétez la phrase (5 points)

                  Je vivrai moins longtemps qu’un sénateur

                  J’aurais donc moins de retraite (En temps et en argent)
                  Et une moins bonne santé

                  Je suis moins riche qu’un sénateur
                  ...
                  ...

                  Vous avez deux secondes...


                  • Sachant Sachant 12 novembre 2010 22:52

                    Retraite et espérance de mort


                    • resistance 12 novembre 2010 23:12

                      On dit souvent que le Président de la République et le Parlement ont été démocratiquement élus.


                      Pour ma part, et bien que je ne prône pas la révolution, qui risquerait de faire plus de mal que de bien, je mets un sérieux bémol à cette assertion : la démocratie suppose une liberté de choix chez les électeurs. Or les promesses du candidat étaient mensongères, nous le savons bien aujourd’hui. Par ailleurs, la presse chargée de nous informer est en grande partie aux mains des puissances d’argent. Le citoyen mal informé, ou celui qui croit (il est vrai que cette naïveté est coupable, mais qui n’a jamais naïvement donné sa confiance à un menteur ? Qui peut se vanter de n’avoir jamais manqué de lucidité ?) dans les mensonges dont on l’abreuve, celui-là est-il libre de ses choix ?

                      Donc, l’élection a-t-elle été véritablement démocratique ? Je n’en suis pas si sûre.
                      Certes nous devons respecter les institutions : elles nous évitent une violence qui pourrait devenir meurtrière et donc contredirait le bien commun. Mais de grâce, soyons lucides sur la véritable légitimité des pouvoirs en place. 

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