Réussirons-nous à survivre ? (Partie 1)
L'autre partie de ce texte sera publié la semaine prochaine. Cette partie présente les problèmes que nous avons en tant qu'humainité et la 2e partie sera davantage axé sur les solutions pour règler nos problèmes.
Avant-propos
Ce texte présente 4 auteurs différents ayant des solutions plus ou moins similaires à notre problème international. De quel problème s’agit-il ? Celui du réchauffement climatique. Ce problème, directement relié au capitalisme, s’empire de jour en jour sans que nous le voulions. Vous pourriez me dire que c’est faux et que tout va bien, mais ce n’est pas le cas. C’est en fait le pire problème que l’humanité n’ait jamais connu, car il menace directement l’extinction de notre espèce dite « intelligente » et il est maintenant très difficile de le régler. Les preuves scientifiques ne cessent de s’accumuler en disant qu’il est plus que le temps d’agir. Comme le disait Hans Jonas, pour qu’une action soit morale, les conséquences de cette action doivent être compatibles avec la permanence d’une vie authentiquement humaine sur Terre. Nos gestes que nous faisons de nos jours avec l’extraction de sables bitumineux, l’utilisation abusive des combustibles fossiles, etc., permettent-ils à l’humanité de perdurer ? Malheureusement, non.
La question à se poser est plutôt : comment peut-on faire pour régler ce problème ? C’est cette question que j’ai voulu approfondir avec ce texte. Je n’ai inventé aucune solution, je n’ai que repris celles déjà évoquées par des êtres beaucoup plus qualifiées et expérimentées que moi. Je veux donc vous présenter ces solutions pensées notamment par des économistes, ce qui les rend d’autant plus intéressantes puisque nous relions nos problèmes au capitalisme, pour faire en sorte que nous commencions à nous poser cette question. Je crois fortement que ce n’est pas seulement les têtes dirigeantes des grands pays qui doivent prendre une décision, mais bien toute la population planétaire. Je ne suis également pas un fervent défendeur d’une ou de plusieurs des solutions qui vous seront présentées, je crois seulement qu’il est bien de montrer au monde que nous avons un énorme problème et qu’il faut débattre mondialement de ce problème, en s’inspirant des auteurs ci-dessous, ou pas. Mais, s'il vous plaît, débattons pour léguer un monde meilleur aux générations futures, un monde où il sera encore possible de respirer de l’air frais et de manger à sa faim.
Chapitre 1
Le Capitalisme
1.1 Les bases du capitalisme
Le capitalisme peut sembler un système simple et instinctif pour nous qui sommes nés dans ce système, mais il possède pourtant quelques bases très importantes à savoir. Ces bases vont vous semblez évidentes, mais elles sont tout de même importantes pour le reste du texte. Je vous invite donc à prendre conscience de ces bases en remarquant qu’aucune d’entre elles n’a un principe d’environnement ou d’égalité relié.
1.1.1 La recherche du profit
Premièrement, le fondement principal du capitalisme est la recherche du profit. Comme vous le savez sans doute, le profit se définit comme étant la : « différence entre les dépenses occasionnées par la production ou la vente de biens et services et les recettes obtenues par l'entreprise qui les produit ou les livre sur le marché »[1]. Alors, dans un système capitaliste, le but premier des entreprises, ainsi que les particuliers, est de faire du profit, ce qui nous amène au deuxième point important à ne pas contourner.
1.1.2 L’accumulation du capital
À force de faire du profit, les entreprises et même les individus font de l’accumulation du capital. Ce phénomène économique possède deux fonctions distinctes, un au niveau macroéconomique et l’autre au niveau individuel. Au niveau macroéconomique, l’accumulation du capital permet d’augmenter la production totale de l’économie. Pour un individu, cette accumulation se fait en épargnant par exemple, et permet d’obtenir plus de biens sur une période à long terme.
1.1.3 Dissociation entre propriété, capital et travail
Le troisième aspect du capitalisme est la dissociation de la propriété, du capital et du travail. La propriété, c’est-à-dire les biens, appartient à une ou plusieurs personnes. La distinction de ce qui est à moi et ce qui ne l’est pas relève directement de l’idéologie capitaliste. Le capital est un montant d’investissement fait à la recherche du profit. Le travail est quant à lui, l’activité rémunérée effectuée par quelqu’un. Nous pouvons donc dire que l’humain travail pour pouvoir accumuler du capital qui lui permet d’avoir des biens à lui seul. Après cette distinction, qui peut sembler évidente pour nous, mais qui est en soi assez complexe, l’existence du mécanisme du salariat est apparue. Le salariat est un lien qui existe entre le salarié et l’employeur. Pour les libéraux, le salariat est un droit obtenu par le salarié qui est de recevoir un salaire.
1.1.4 Régulation par le marché
La dernière base du capitalisme à savoir est la régulation par le marché d’où le concept de la « main invisible ». Cette régulation permet de maintenir l’état stable et conforme à ce qui est prévu par l’entremise du marché économique. Pour se faire, les différentes entités de puissance dans le monde (les pays forts économiquement) ont le choix d’intervenir dans l’économie ou, le plus souvent possible, de ne pas intervenir dans l’économie est de laisser la « main invisible » faire son effet.
On peut voir que les 4 bases primaires du capitalisme engendrent tôt ou tard des hiérarchies entre employés et employeurs ainsi qu’une idéologie totalement égoïste. Je ne pense qu’à mon profit, sans prendre en considération l’environnement ou les autres classes sociales de la société et du monde. Une sorte de compétition s’installe entre tout le monde.
1.2 Les problèmes du capitalisme
Bien que le capitalisme soit le meilleur système économique que nous avons connu à ce jour, il apporte bon nombre de problèmes. Les deux plus grands problèmes qu’il engendre sont sans aucun doute la disparité de la richesse et le réchauffement climatique.
1.2.1 La disparité de la richesse
Comme Thomas Piketty (prix Nobel d’économie en 2002) l’a dit dans son dernier essai Le Capital au XXIe siècle, le capitalisme engendre inévitablement une male répartition des richesses. L’écart entre les riches et les pauvres ne cesse d’augmenter en raison du but égoïste du capitalisme. Ce but, comme vu plus haut, est de faire du profit et d’en accumuler le plus possible. En effet, selon une étude réalisée par l’OXFAM, les 1 % les plus riches de la planète détiennent près de la moitié du capital mondial (48 %) et dépassera les 50 % en 2016. Les 1 % les plus riches ont donc plus d’argent réuni que les 99 % restant. Ce 1 % représente en fait 730 000 personnes et ce chiffre ne cesse de diminuer. Vous avez bien lu, 730 000 personnes ont donc plus d’argent que 72 270 000 personnes. Ces chiffres parlent d’eux-mêmes. L’étude estime aussi que 80 personnes ont plus d’argent que les 3.5 milliards de personnes les plus pauvres.
De plus, le rapport indique que 80 % de la population mondiale doivent se contenter de moins de 5.5 % des richesses. Ces données sont tout simplement ahurissantes. Ce qui est le plus alarmant dans tout ça, c’est que l’écart continue de se creuser ! Cette inégalité n’est pas seulement une atteinte à la moralité, mais elle anéantit la croissance économique et elle est lourde de conséquences sur les profits du secteur privé. En fait, il y a 1001 bonnes raisons de lutter contre cette inégalité, ne serait-ce qu’en pensant dans quelles conditions les habitants de pays plus pauvres vivent.
La situation en images :
1.2.2 Le réchauffement climatique
Le 2e problème que le capitalisme fait apparaître est le réchauffement climatique. L’accumulation de profit est tellement importante pour un libéralisme qu’il en veut toujours plus, peu importe les conséquences que cela peut apporter. C’est exactement ce qui s’est passé depuis l’invention de la machine à vapeur et qui continue à se produire aujourd’hui. C’est probablement le plus grand problème dans l’Histoire entière que l’humanité doit affronter en ce moment. Après une hausse de 0,85 °C en moyenne entre 1880 et 2012, l'augmentation des températures moyennes à la surface de la planète pourrait atteindre 4,8 °C à l'horizon 2100 par rapport à la période 1986-2005 si les émissions de gaz à effet de serre (GES) continuent à leur rythme actuel. Nous savons tous qu’elles ne font qu’augmenter depuis l’ère industrielle. Durant cette même période, ce réchauffement entraînerait inévitablement la fonte des calottes glacières ce qui ferait monter de 98 cm le niveau des océans. Ce 98 cm signifie la perte de plusieurs grandes villes dans le monde comme New York par exemple. Ce réchauffement climatique entraîne également l’acidification des océans et la disparition de nombreuses espèces animales. La Terre a perdu la moitié de ses espèces sauvages en 40 ans, c’est désastreux. De plus, le rendement agricole est lui aussi affecté par le réchauffement climatique. Bientôt, il y aura moins de nourriture sur la planète ce qui entraînera du même coup des guerres. Pour finir, le taux de carbone dans l’atmosphère n’a jamais été aussi haut depuis plus de 2.5 millions d’années. En effet, nous avons atteint le seuil de 400 parties par million (ppm) de dioxydes de carbone (CO2) dans l’atmosphère, un seuil symbolique selon plusieurs spécialistes.
La situation en images :
Le survol que nous venons de faire sur les deux problèmes que cause le capitalisme illustre assez bien dans lequel notre système économique et notre façon de penser nous ont embarqués. Tous s’entendent pour affirmer qu’il sera très difficile de s’en sortir indemne. Il faudra tout d’abord commencer à agir dès maintenant, nous connaissons déjà plusieurs solutions qui pourraient peut-être nous sauver si nous les utilisons de manière adéquate et le plus tôt possible. Nous verrons dans les pages suivantes quelques solutions proposées par des intellectuelles que nous pourrions adopter dès maintenant si tout le monde se mettait d’accord.
[1] Entrée « Profit » sur Larousse.fr (lire en ligne [archive])
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