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Accueil du site > Tribune Libre > Risque élevé de famine en Mongolie

Risque élevé de famine en Mongolie

Le froid extrême décime le bétail en Mongolie, selon la FAO

FAO Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture

 Des températures chutant à -50°C ont décimé 1,7 million de têtes de bétail en Mongolie, menaçant les moyens d’existence de 21 000 familles d’éleveurs exposées au risque d’insécurité alimentaire, met en garde la FAO aujourd’hui.

Selon une évaluation rapide des besoins réalisée par la FAO sur l’impact de la catastrophe, une aide d’urgence de quelque 6 millions de dollars doit être mobilisée au cours des 3 prochains mois pour aider ces populations à passer l’hiver.

Cette vague de froid intense, avec des températures atteignant -40 ou -50°C, fait suite à un été et à un automne marqués par la sécheresse qui ont détruit le fourrage servant à nourrir les animaux durant les mois d’hiver. Les Mongols appellent ce phénomène météorologique extrême dzud.

Un bilan appelé à s’alourdir

Ce dzud s’est traduit par des pertes colossales de bétail : 1,7 million de bêtes au 31 janvier. Si les conditions actuelles persistent, le Gouvernement estime que les pertes pourraient atteindre 3-4 millions de têtes de bétail d’ici le printemps.

Un tiers de la population mongole est nomade et dépend entièrement de l’élevage pour vivre. Leurs animaux - moutons, chèvres, chevaux et chameaux - ainsi que de nombreux animaux sauvages sont en train de périr de froid, d’épuisement ou de famine. Les pertes économiques totales sont estimées jusqu’à présent à 62 millions de dollars.

Quatorze des 21 Aimags (provinces) de la Mongolie sont considérées comme gravement touchées. Selon la mission d’évaluation de la FAO, 21 000 familles d’éleveurs, chacune propriétaire de 100 à 300 têtes de bétail, ont perdu plus de 50 pour cent de leurs troupeaux.

Insécurité alimentaire

Les familles touchées sont en proie à des niveaux accrus d’insécurité alimentaire et à une baisse de leurs moyens d’existence devant la chute rapide de leurs revenus en espèces et la forte hausse des prix du fourrage par rapport à l’an dernier.

Faute d’une assistance dans les plus brefs délais, la pauvreté diffuse entraînera une migration de masse vers les villes dans les prochains mois.

Les experts de la FAO soulignent l’importance d’une aide d’urgence afin d’assurer la sécurité alimentaire des familles les plus vulnérables, et en particulier l’Organisation suggère une aide pour le bétail comme priorité absolue.

En parallèle, il y a un besoin pressant de fourrage, de compléments alimentaires pour les animaux et de soins vétérinaires jusqu’à la mi-avril pour un montant de 6 millions de dollars. Des profils de projets détaillés sont en cours de préparation pour être soumis aux donateurs.

Complément nutritionnel médical

La Commission régionale de la production et de la santé animales pour l’Asie et le Pacifique de la FAO a déjà fourni 5 000 doses de complément nutritionnel médical pour les vaches laitières, les génisses gravides et les jeunes veaux.

Les interventions à moyen terme devraient être ciblées sur la préparation aux catastrophes et les plans et stratégies de réduction des risques. La FAO est prête à fournir l’assistance requise par le pays.

La Mongolie couvre une superficie de 1,6 million de km2, soit environ la taille de l’Europe de l’Ouest. La mission de la FAO était sur place du 27 janvier au 1er février.


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12 réactions à cet article    


  • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 15 février 2010 11:26

    à l’auteur

    Le froid extrême décime le bétail en Mongolie = ont perdu plus de 50 pour cent de leurs troupeaux

     ? ? ? ...


    • LE CHAT LE CHAT 15 février 2010 11:32

      saleté de réchauffement ! Le GIEC avait pourtant tout prévu !!!!  smiley


      • anty 15 février 2010 14:08

        C’est bien connu le réchauffement extrême que connait la terre depuis plusieurs décennies

        s’accompagne toujours par des hivers longs et rigoureux.

        D’ailleurs un groupe d’experts a affirmé en septembre 2009 (quelques mois avant Copenhague) qu’ils s’attendent cette année a un hiver d’une douceur exceptionnelle.

        Et comme ces gens ne peuvent pas se tremper donc on assiste donc a un hiver rude qui en réalité est doux.

        Voilà, voilà....


      • Shaytan666 Shaytan666 15 février 2010 11:56

        Si mes souvenirs sont bons, je suis de nouveau trop fade que pour chercher, le plus grand problème de la Mongolie, n’est pas le froid, -40° est une température normale pour l’hiver mais plutôt l’élevage intensif des chèvres à cachemire et la culture du coton.


        • foufouille foufouille 15 février 2010 12:15

          arte a justement passe un reportage sur ce sujet
          les chevres ont tout bouffer au point que le gouvernement est oblige d’exproprier les eleveurs
          qui toucheront une rente a vie, seront reloges et auront de la terre a cultiver


        • foufouille foufouille 16 février 2010 10:13

          c’est bien la mongolie interieure dans le reportage et non le laddak


        • Hesprides Hesprides 15 février 2010 12:11

          Que ca soit dans les deserts chauds ou dans les deserts froids, les episodes extremes qui viennent perturber le monde des nomades sont recurents, d’ailleurs ils sont tellement monnaie courante que ces populations ont un vocabulaire special pour les nommer !!

          Le mode de vie des nomades est ainsi fait et tellement etroitement lié aux conditions naturelles !!

          Le nomade accepte ce risque qu’il gere en recoltant les fruits quand tout va bien : liberté, richesse, aucune dependance economique envers les centres urbains....

          Le probleme c’est d’une part notre perception de ces catastrophes avec les medias contemporains et d’autre part la dependance de ces populations qui depuis la colonisation s’est accrue envers les marchandises du monde sedentaire et de ses modes.

          Des crises pareilles s’inscrivent dans le cycle de la nature en general, ils permetteront demain une selection des betes les plus vigoureuses et feront en sorte que les liens familiaux et tribaux en sortent renfonrcés par les manifestations de solidarité.


          • emachedé emachedé 15 février 2010 14:35

            Les perturbations engendrés par les gaz à effets de serre vont accroître les disparités climatiques : hiver plus rigoureux, été plus chaud.
            C’est exactement ce qui se passe : 1m50 de neige à NY et Washington DC. Canicule avec 50°c à Rio et ces -50°C anormales en Mongolie. Pour Rio, c’est le fameux El Nino qui pose encore problème.
            Et ces différences (hausse du nombre d’ouragans, cyclones, année sur deux saisons...) le GIEC l’avait prévu.

            De part la rapidité du phénomène en moins de 30 ans, les causes essentielles humaines sont plus que probables.
            Bien sûr il y a encore des illuminés et des pro-lobby pétroliers pour vous dire le contraire.


            • pecqror pecqror 15 février 2010 16:29

              Les pertubations extremes sont plutot lié au refroidissement climatique. Une accentuation de l’évaporation des océans, et radoucie l’hiver se qui fait monter la température moyenne.


              La hausse du nombre des ouragans est un canular

              Bien sûr il y a encore des illuminés et des pro-lobby pétroliers pour vous dire le contraire.
              Parce qu’a nouvelle ordre le président du GIEC fait partie du lobby pétrolier, son bouquin a l’eau de rose à même été publié par un pétrolier. Les lobby pro-pétroliers qui sont sceptiques est aussi un canular.


            • PapyJako PapyJako 17 février 2010 17:12

              @emachedé

              De mon temps, la situation était extrêmement simple : il y avait le froid, qui était froid, et puis le chaud, qui était ... chaud.

              Mais, depuis, il y a eu un progrès fulgurant de la pensée, que j’ai un peu de mal à suivre, car je suis un peu lent. En effet, outre les catégories de froid froid et de chaud chaud, on a maintenant inventé :

              - Le réchauffement qui produit du froid ...
              - Le refroidissement qui produit du chaud ...

              J’ai essayé de joindre Karl Popper pour qu’il m’explique comment ces choses - qui ne satisfont aucun critère de « falsifiabilité » - peuvent naître dans l’esprit d’un scientifique. Malheureusement, Karl Popper nous a quitté il y a 16 ans ... S’il était encore vivant, cela l’aurait certainement tué.

              Pour ce qui est de la « hausse des ouragans, cyclones ... », ce n’est pas parce que le GIEC le dirait que c’est vrai. J’observe :

              1) Qu’il faut dater un peu pour tirer argument d’une déclaration du GIEC, sauf si c’est pour rire.
              2) Qu’il paraîtrait même que le GIEC ne l’aurait pas dit ... ou, comme disait Coluche, qu’il ne l’a pas dit fort ... Mais cela n’a plus aucune importance. Maintenant, on sait d’où venait l’alarmisme du GIEC.
              3) Qu’en plus, il n’existe aucun travail scientifique qui établisse une hausse significative des phénomènes climatiques extrêmes (les déclarations à visée publicitaire du WWF, de Niholas Culot de Gr€€np€ac€ et autres alarmo-écologistes ne comptent pas)
              4) Et qu’enfin, les travaux de l’Université de Floride, qui fait autorité en la matière, montrent que l’énergie cyclonique globale (ACE, qui totalise tous les cyclones du monde, petits et grands) n’a jamais été aussi basse depuis 30 ans et qu’elle a été divisée par 2 en 5 ans (voir mon post « L’activité cyclonique a chuté de 50% en cinq ans »).

              Il va falloir vous faire une raison ... une page est en train de tourner.

              Ne soyez pas le dernier rat à quitter le navire ... Suivez l’exemple donné par le rat de tout en haut de l’échelle ... retournez votre veste si l’intérieur n’est pas trop usé !...



            • sobriquet 15 février 2010 14:57

              Ce qui manque, lors de ce genre d’évènements, c’est du recul sur les causes et les impacts. Je vais essayer de m’y coller pour cette fois. Mais prenez du recul sur mon recul :)

              -40°C est une température fréquente en Mongolie. La première chose qui m’est venue à l’esprit a été qu’il s’est produit la même chose que dans de nombreux autre pays convertis au productivisme : la préférence en des espèces animales et végétales plus productives fabriquées « en laboratoire » a rendu les espèces plus faibles, moins adaptées au climat. La déforestation a rendu les écarts de températures plus virulents. Enfin bon, les forêts, en Mongolie, ...

              Ma première impression était probablement erronée. La Mongolie n’a pas suivi le même parcours que la plupart des pays asiatiques : alors qu’en général la production, notamment de viande, augmente exponentiellement depuis 1960, la production mongole a tout juste doublé, avec des fluctuations très importantes. Je n’en connais pas la cause.

              4 millions de têtes de bétail perdues correspondent à un peu moins de 10% des réserves. Ca fait beaucoup, mais je remarque que les réserves ont drastiquement augmenté : +50% environ entre 2005 et 2008 pour les ovins et +125% entre 2003 et 2008 pour les caprins ! Parralèlement, la production bovine a chuté. Finalement, ce coup de froid pourrait faire revenir la Mongolie à ses réserves de 2006.

              De manière générale, je constate que la plupart des productions ont radicalement changé de tendances depuis 1999-2000. Du haut de mon ignorance, j’attribuerais bien ça à un choix politique radical. En conséquence, je serais bien tenté d’imputer les malheurs actuels à des choix politiques dirigistes et manquant de considération.

              Je me demande comment revenir aux niveaux de production de 2006 peut avoir des conséquences si radicale sur la population. Si vous avez des compléments d’information, ça m’intéresse !


              • PapyJako PapyJako 17 février 2010 16:42

                Article intéressant, qui montre clairement

                1) Que l’ennemi principal de l’homme c’est le froid, et pas la chaleur.
                2) Que la principale des préoccupations de l’humanité est de se nourrir.

                Seul regret : pourquoi n’y a-t-il aucune référence ?

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