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Accueil du site > Tribune Libre > Rwanda – France : Vous avez dit « Silence turquoise » (...)

Rwanda – France : Vous avez dit « Silence turquoise » ?

Près de deux décennies après le génocide rwandais, il est toujours aussi difficile d’aborder le sujet, tellement l’émotion prend rapidement le dessus sur la raison. La violence verbale, voire physique, n’est jamais loin. Pour autant, on est toujours peiné face à la rhétorique consistant à peindre la France en « monstre absolu » tandis que les anciens rebelles « tutsis », aujourd’hui au pouvoir à Kigali, et leurs alliés, passent pour des « anges immaculés ». En réalité, et on ne le dira jamais assez, dans un conflit d’une telle ampleur, il n’y a ni ange ni démon. Les choses sont toujours infiniment plus compliquées. Ainsi l’ouvrage de Laure de Vulpian et Thierry Prungnaud, « Silence turquoise  », qui ressasse la « responsabilité de l’Etat français dans le génocide des Tutsi », laisse difficilement indifférent. Surtout après les récents évènements autour du M23 (combattants rwandais) dans l’Est de la République Démocratique du Congo. Car si vraiment silence il y a eu, dans la tragédie de la région des Grands Lacs africains, ce n’est sûrement pas autour du martyre des « Tutsis »

Un silence trop bavard ?

Ce silence-là, sur le génocide des « Tutsis »[1], qui fait autant de bruit, a fini par être exploité politiquement pour servir de masque sur une plus grande hécatombe : les millions de morts au Congo, victimes du régime des extrémistes « tutsis » au pouvoir à Kigali.

En tout cas, il faut avoir l’honnêteté de reconnaître que la communauté internationale s’est bel et bien émue des massacres dont les « Tutsis » ont été victimes au Rwanda, qu’un tribunal pénal international a été créé pour juger les responsables de ces atrocités, que partout au monde on continue d’arrêter de présumés génocidaires et que, par-dessus tout, les dirigeants « tutsis » ont été soutenus militairement pour prendre le pouvoir au Rwanda, en juillet 1994, et le conserver depuis. Et ce, malgré les graves abus dont ils s’étaient rendus coupables durant la guerre (1990-94) et la façon dont ils se conduisent depuis (dictature paranoïaque, emprisonnement et assassinat d’opposants, guerres à répétition contre le Congo,…).

Bref, il n’y a jamais eu de silence sur la souffrance des victimes « tutsies » du génocide, même s’il faut bien admettre qu’on ne parlera jamais assez des victimes d’un génocide.

Les vrais silences

Il y a en revanche des silences qui devraient interpeler la conscience collective. L’un d’eux concerne les victimes des guerres que le régime de Kigali mène au Congo depuis 1996, avec l’aide de plusieurs pays occidentaux (Etats-Unis, Royaume-Uni). Très peu de médias en France et en Europe parlent de cet effroyable conflit, le plus meurtrier du monde depuis la Seconde Guerre mondiale, avec un bilan astronomique de plus de six millions de morts, la moitié étant des enfants.

Si l’on peut parler de silence sur une population martyrisée, il s’agit bien des Congolais. Le plus troublant est que les dirigeants rwandais qui continuent de parler de « silence » sur le génocide des « Tutsis » sont les principaux auteurs de massacres, de viols et de pillages dans l’Est de la République Démocratique du Congo. Les Congolais ont découvert, qu’en l’espace de quelques mois, les victimes d’un génocide pouvaient se transformer en impitoyables machines à tuer, au point qu’ils sont, à leur tour, sous la menace de poursuites devant la justice internationale[2].

Avant même que les dirigeants « tutsis » rwandais n’entreprennent de s’en prendre aux populations congolaises, ils avaient réussi l’effroyable exploit de massacrer, en six mois, jusqu’à 400 mille de leurs compatriotes « hutus » qui s’étaient réfugiés au Congo. Le rapport du Projet Mapping d’août 2010 évoque un possible génocide contre les réfugiés dans les forêts du Congo.

Les victimes de ces massacres ne pouvaient pas être les génocidaires rwandais de 1994. Des recherches et des témoignages recoupés aboutissent au même constat. C’étaient des enfants, des femmes, des vieillards, des malades, des pères de familles, qui marchaient groupés, persuadés qu’ils n’avaient rien à se reprocher et qu’ils allaient être épargnés. Ils furent pourchassés et achevés l’un après l’autre dans les forêts du Congo.

Le génocide rwandais avait été commis par des hommes « jeunes ». Ceux-ci avaient eu le temps de fuir, longtemps avant que l’armée de Kagamé se mette à bombarder les camps des réfugiés et à pourchasser les survivants qui marchaient « à pas de tortue » vers l’Ouest.

C’est qui les massacreurs[3] ?

Et, depuis, l’armée de Kigali ne fait que massacrer au Congo, violer les femmes (plus de 500 mille femmes congolaises violées) et terroriser les populations obligées de fuir sans discontinuer pour abandonner leurs terres.

On ne sait même pas par quel massacre commencer tellement il s’en est produit au cours des deux dernières décennies. Celui de Mwenga où des femmes congolaises furent enterrées vivantes ? Celui de Kindu où des dizaines de familles, fuyant les combats, périrent dans l’attentat au missile Sam-7[4] contre leur avion ? Celui de Kiwanja où les soldats rwandais, passant de porte à porte, exécutèrent jusqu’à 150 civils congolais, certains dans leurs lits ? Celui de Makobola, de Kasika, de Butembo-Kikyo, de Kisangani ?…

Quasiment toutes les villes de l’Est du Congo portent les stigmates du passage de l’armée « tutsie » de Kagame qui, hallucinant, continue de parler de « silence » sur le génocide de 1994. Parfois, ce discours sur le « silence » devient assez grotesque, lorsqu’on pense, juste une seconde, aux autres victimes, se comptant par millions, et qui, elles au moins, auront été véritablement des oubliés de l’histoire.

Comprendre ce qui s’est passé au Rwanda

Le plus important, dans tous les cas, et dans l’intérêt de l’histoire, est qu’on arrive à comprendre comment les gens ordinaires en sont arrivés à des excès d’une telle ampleur. Si on s’écarte du registre de l’émotion, on arrive assez facilement à comprendre les dessous de la guerre du Rwanda et la motivation de ses véritables instigateurs.

Il faut toujours se placer dans une perspective géostratégique de l’après-Guerre-Froide et les bouleversements géopolitiques que la nouvelle donne devaient provoquer en Afrique.

Ce ne fut pas seulement un conflit entre deux groupes ethniques se disputant les rênes du pouvoir. Ce fut, pour l’essentiel, une guerre entre grandes puissances (d’un côté les Français, de l’autre, les Britanniques, les Américains, les Canadiens et les Israéliens). Le rapport des forces devint rapidement déséquilibré pour la France, qui avait sous-estimé la détermination de ses adversaires du cercle fermé des « grandes puissances », décidées à l’éjecter de la région stratégique des Grands Lacs.

Mais il faut toujours avoir l’honnêteté de rappeler que l’engagement de la France au Rwanda s’inscrivait dans le cadre de la coopération en matière de défense, et elle n’était pas seule dans son cas. Le Rwanda avait signé des accords de coopération militaire avec plusieurs autres pays comme l'Allemagne, les États-Unis et la Belgique qui, jusqu'au mois d'avril 1994, continuait à former les unités d'élite des FAR. Sur un autre registre, la France ne figurait même pas parmi les plus gros fournisseurs d’armes du régime d’Habyarimana compte tenu des critères régissant les marchés publics en la matière.

Ce fut, comme toujours, une guerre sur fond d’enjeux économiques

Après la chute du Mur de Berlin, et l’élimination de la menace soviétique, les Etats-Unis, le Royaume-Uni, le Canada et, dans une certaine mesure, Israël, tenaient fermement à prendre pied en Afrique centrale pour s’octroyer une part des immenses richesses minières du Congo. C’était à l’aube du boom des nouvelles technologies.

Celui qui contrôlait les gisements miniers devenait incontournable. Le Congo détient plus de 70 % de réserves mondiales du coltan/tantale, indispensable à la fabrication des téléphones portables, ainsi que d’importants gisements d’autres minerais hautement stratégiques (cassitérite/étain, wolframite/tungstène, or, uranium,…).

Mais comment accéder à ces gisements en passant par le Président Mobutu, un « vieux dictateur » devenu alors infréquentable ? Ainsi le sort du Rwanda était-il scellé. Il fallait impérativement que ce « petit pays » passe sous contrôle des Anglo-Saxons pour qu’il serve de base arrière à la conquête des régions minières de l’Est du Congo. Les cessez-le-feu, les négociations d’Arusha, les casques bleus de la MINUAR, les diplomates par-ci, les négociateurs par-là,… tout cela n’était que « tralala » pour enrober une conquête militaire régionale, longtemps planifiée, et dont le Pays des Mille Collines n’était qu’une étape.

Attentat terroriste et stratégie du choc ?

C’est en explorant « La Stratégie du choc » de Naomi Klein qu’on comprend mieux le but caché derrière les pics des violences orchestrées au Rwanda. Il s’agissait de frapper durement les esprits par des actes d’une monstruosité inimaginable. L’enjeu, dans la stratégie du choc, consiste à créer un vide dans la « tête des gens » pour permettre à l’instigateur (du choc) d’écrire, par la suite, l’histoire à sa guise. Peu de gens, assommés par l’impact des horreurs, oseront contester la « version convenue » des faits et « l’histoire officielle ». D'autant plus que celle-ci est rapidement confortée par la frénésie du terrorisme intellectuel et des réactions typées d’une virulence pavlovienne.

Il fallait que le monde fût témoin d’actes impensables : un attentat terroriste rarissime[5], qui coûte la vie à deux chefs d’Etat à la fois, et des massacres, à la machette, « curieusement » filmés et diffusés en boucles. Les esprits seront suffisamment « conditionnés » pour ensuite laisser se commettre, dans un silence assourdissant, les guerres et les massacres au Congo. Ils ne pourront même pas s’indigner face à sept fois plus de morts (six millions de morts) que le bilan du génocide rwandais (800 mille morts). Naomi Klein évoque un processus de « zombification » des individus et des peuples qui, assommés par la brutalité du choc, et résignés, s’accommodent des situations aberrantes contre lesquelles ils se seraient normalement révoltés.

Génocide rwandais : des massacres « provoqués » mais pas « planifiés »

Ainsi le génocide rwandais fut-il un acte sûrement pas « planifié », mais tout à fait « provoqué ». Le Tribunal d’Arusha ferme ses portes fin 2014 sans avoir réussi à apporter une seule preuve de la « planification ». Le fameux « fax du général Roméo Dallaire » était un faux[6].

En revanche oui, des massacres « provoqués » par l’attentat contre l’avion du Président Habyarimana, attentat dont les instigateurs étaient tout à fait conscients des conséquences sur la population. Qui sont-ils ? Qui a commandité cet attentat ?

Pour les alliés du régime de Kagamé, ce sont les extrémistes hutus. Pour ses opposants, c’est Kagamé. Pour le juge français, Jean-Louis Bruguière, c’est Kagamé. Pour un autre juge français, Marc Trévidic, ce n’est pas Kagamé. Pour le juge espagnol Fernando Andreu, c’est Kagamé, et une procédure est même en cours. Pour Abdul Ruzibiza, c’est Kagamé,… puis, ce n’est pas Kagamé, et ensuite, c’est Kagamé[7]. Pour de nombreuses associations françaises (Survie) ce n’est pas Kagamé, mais pour les anciens compagnons d’armes de Kagamé (général Kayumba, général Karegeya[8]) c’est bien Kagamé. Pour… bref, on pourrait y passer toute une nuit.

On sait au moins que les grandes puissances (Etats-Unis, Royaume-Uni) qui soutenaient militairement le FPR, pour éjecter la France de la région, s’opposent toujours à l’idée d’une enquête internationale et observent un silence qui en dit long sur cet impensable attentat.

Vous avez dit « silence » ? En voilà des silences !

Boniface MUSAVULI



[1] De nombreux auteurs recommandent de parler de « génocide rwandais » et non de « génocide des Tutsis », les massacres ayant affecté toutes les communautés de la nation rwandaise. L’auteur met « tutsi » et « hutu » entre guillemet parce que les identités ethniques, même revendiquées, ne sont pas toujours certaines.

[2] L’ambassadeur américain chargé des crimes de guerre au Département d'Etat, Stephen Rapp, a affirmé au journal britannique The Gardian, que le Président rwandais pourrait être poursuivi devant la Cour Pénale Internationale.

[3] On a longtemps attribué les atrocités contre la population de l’Est du Congo aux seuls rebelles rwandais des FDLR. En réalité ces rebelles sont trop souvent manipulés par le régime de Kigali pour lui procurer un prétexte d’intervenir militairement au Congo. Ainsi, parmi les 287 éléments du M23, capturés au front, en octobre dernier, on a pu compter d’anciens combattants des FDLR (Hutu Rwandais), des Rwandais (Tutsis), des Ougandais et des Rwandais récemment refoulés de la Tanzanie. La lutte contre les « génocidaires hutus » fut, pour l’essentiel, un mensonge de guerre.

[4] Le même type de missile qui servi à abattre l’avion du Président Habyarimana. Le 10 octobre 1998, un commando de l’armée nationale rwandaise, sous couvert de la « rebellions congolaise du RCD », s’en servit pour abattre le Boeing 727 de la compagnie Congo Airlines (CAL). Tous les occupants (40 civils congolais) furent tués. L’affaire valut au Rwanda des poursuites devant la Cour Internationale de Justice.

[5] On sait maintenant que le Président Mobutu du Zaïre, en personne, faisait partie des chefs d’Etat qui devaient être assassinés ce soir du 06 avril 1994. Le sommet de Dar-es-Salam du 06 avril 1994, d’où revint l’avion du Président Habyarimana, aura été un guet-apens.

[6] Patrick MBEKOLe Canada dans les guerres en Afrique centrale – Génocides & Pillages des ressources minières du Congo par Rwanda interposé, Le Nègre Editeur, 2012, pp. 154 et svts.

[7] Cet ancien officier du FPR (rebelles tutsis), avait chargé le Président Kagamé avant de se rétracter car il avait été menacé par le régime de Kigali. Mais avant de mourir, le 23 septembre 2010, il a confirmé devant le juge français que Paul Kagamé était le commanditaire de l'attentat. Voir Pierre Péan, Carnages – Les guerres secrètes des grandes puissances en Afrique, Éditions Fayard, novembre 2010, p. 10.

 


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46 réactions à cet article    


  • Ruut Ruut 9 décembre 2013 09:39

    Civilisation ou guerre de clans ?


    • Olivier Perriet Olivier Perriet 9 décembre 2013 10:39

      Les accusations de complicité de génocide contre la France sont assez grotesques, il n’y a qu’à se souvenir de la chronologie des événements en 1994 :
      l’opération Turquoise a été lancée après des mois et des mois où la France a supplié la communauté internationale d’intervenir avec elle, pour finalement y aller seule.

      En revanche, oui, il y a un gros contentieux entre la France, qui soutenait tant bien que mal Habyarimana, et le FPR : les offensives lancées par ce dernier étaient militairement stoppées grâce à l’aide française.

      Les massacres après l’attentat contre l’avion d’Habyarimana font penser à d’autres épisodes violents dans l’histoire : Saint Barthélémy, massacres de la Révolution française, de la Commune de Paris...(analysés par l’historien Alain Corbin dans Le Village des cannibales)

      Le vide crée à la tête de l’État, décapité par la mort du président et du chef des armées, a été l’étincelle qui a mis le feu aux poudres, dans une ambiance déjà extrêmement lourde (violences constantes depuis plusieurs années, rivalités économiques entre communautés, pression militaire extérieure (FPR) ). L’angoisse se dissipe dans le sang et les massacres « tribaux » : on va tuer ses voisins car on s’imagine que « l’ennemi intérieur » va nous massacrer aussi.

      Moi ce que je finis par me demander c’est : Est-ce que la France n’aurait pas dû prendre plus franchement parti (ou alors ne rien faire), plutôt que de ménager la chèvre et le choux et laisser pourrir une situation pendant des années ?


      • MUSAVULI MUSAVULI 9 décembre 2013 11:07

        Perriet,
        La France avait pris le parti d’une solution négociée, et c’est ce qu’on attend d’une grande puissance dans des moments pareils. Elle a même affaibli Habyarimana en retardant certaines livraisons d’armes pour le contraindre à accorder des concessions au FPR et de continuer à négocier. Dans cette affaire, Paris a seulement mis du temps avant de se rendre compte que le FPR et les Anglo-saxons voulaient la « totalité » du pouvoir à Kigali. A ce moment-là, la France ne pouvait pas s’engager plus qu’elle ne l’était déjà. C’était l’affrontement direct entre soldats occidentaux sur le sol africain. Des commandos britanniques, canadiens et américains accompagnaient déjà le FPR au front. Il n’y avait plus rien à faire. Il fallait se retirer.


      • Olivier Perriet Olivier Perriet 9 décembre 2013 11:21

        C’est ce que je dis :
        quand on est conciliant avec une partie qui ne l’est pas, on envenime plus la situation que de la calmer.


      • Emmanuel Aguéra Emmanuel Aguéra 10 décembre 2013 14:44

        Bonjour Musavuli.

        Votre article est le bienvenu. L’éclairage géostratégique, du moins en ce qui concerne ce qui s’est passé au Rwanda est indispensable. Je partage votre effarement devant l’hypocrisie de Kigali... et le silence assourdissant qui enveloppe ces nettoyages macabres et... institutionnalisés. Ceci va nous péter à la gueule, et encore une fois, on dira qu’on savait (vrai), puis qu’on a laissé faire (vrai), puis qu’on l’a soutenu et pour finir... organisé ! (j’ai entendu tant de fois, même au UK, dire que Mitterrand était le responsable des 600.000 morts, que rien ne m’étonnera)
        La solution pour moi réside dans la transparence, la maîtrise de la distribution et le contrôle de l’utilisation des aides internationales... C’est une autre histoire. Mais à l’évidence, certains y trouvent leurs comptes, et il faut frapper là où ça fait mal.
        Mais au fait, qui les arme, ces braves gens ?
        Euh...


      • MUSAVULI MUSAVULI 10 décembre 2013 19:09

        Bonjour Emmanuel Aguera et merci pour votre réaction. Effectivement, comme vous le redoutez, "tout ceci va nous péter à la gueule". C’est en se situant sur l’angle de la géopolitique et de la géostratégie qu’on comprend mieux ce qui s’est passé au Rwanda et qui se passe au Congo. En 1994, on était parti pour un grand bouleversement en Afrique centrale avec, en chantier, le démantèlement du Congo. Le Rwanda, soutenu par les Américains, les Britanniques et les Israéliens, avait déjà, sur le papier, acquis un territoire de 300 km à l’intérieur du Congo (aux termes des fameux accords de Lemera). L’Ouganda également. Mais les populations congolaises locales ont refusé d’être soumises à l’autorité des deux dictateurs (Kagamé/Rwanda et Museveni/Ouganda). Les Congolais sont fermement restés attachés à leur identité et leur « Congo uni », le "Congo de Lumumba" comme ils aiment le chanter. Un attachement qu’ils vont devoir payer cher. C’est ainsi que les dirigeants rwandais, ougandais et leurs soutiens américains et britanniques, vont se livrer à des actes impensables, dans le but de briser les Congolais en tant que « nation ». Des guerres à répétition, des assassinats des chefs coutumiers et des notables locaux, des assassinats de prêtres, des leaders politiques, des militants des droits de l’homme, des massacres à répétition, des exodes forcés des populations, des viols systématiques de femmes congolaises pour les contaminer au VIH et briser les repères familiaux,... bref, toutes les horreurs imaginables dans le but de soumettre un peuple à des autorités imposées de l’extérieur. On en est maintenant à plus de six millions de morts, mais ils n’ont toujours pas baissé les bras. Les médias se taisent parce qu’ils sont au courant, mais évitent de fâcher certaines personnalités comme les dirigeants des multinationales qui espèrent réaliser de bonnes affaires si un jour le Congo est morcelé. Mais aussi de prestigieux dirigeants occidentaux. Pensez seulement qu’un tyran comme Kagame a pour conseillers l’ancien Président américain Bill Clinton et l’ancien Premier ministre britannique Tony Blair. Alors, tout le monde se tait et observe le plus grand abattoir du monde en silence. Mais il arrive que les peuples se réveillent. Alors, ce jour-là, ça explose et, comme vous le dites "ça nous pète sur la gueule". 


      • Emmanuel Aguéra Emmanuel Aguéra 12 décembre 2013 10:57

        En avant l’Afrique Nouvelle
        En avant le Congo Nouveau
        Le socialisme y nous appelle,
        En avant le Congo Nouveau !
        Quelle est la p. de salope,
        Qu’a tué not’ frère Mumumba,
        Quelle est la p. de salope,
        Qu’a tué not’ frère Mumumba ?

        L’espoir ne meurt jamais dans les têtes bien pleines.
        Amitiés.


      • claude-michel claude-michel 9 décembre 2013 10:51

        Notre belle armée (présente sur les lieux) a laisser faire sans réagir...regardant les massacres (le génocide) mais aucune intervention...A croire que pour nos gouvernants certains noirs ont plus de valeur que d’autres.. ?

        Bizarre...

        • claude-michel claude-michel 9 décembre 2013 10:53

          Vous avez dit « RACISME ».....morale et exemplarité.. ?


        • VICTOR LAZLO VICTOR LAZLO 9 décembre 2013 11:57

          @Claude michel


          L’armée ne peut intervenir que dans un certain cadre légitime :
          Exemple : en juillet 1962 l’armée française est restée l’arme au pied alors que devant elle on massacrait homme, femmes et enfants (« blancs », je le précise, puisque vous avez l’air obsédé par le racisme). Pourquoi ? ne pas re-déclencher une guerre...
          Autre exemple : la Yougoslavie et Sbrenica où français et casques bleus se sont retrouvés dans des situations analogues à celles du Rwanda...Et les mêmes « bavures » et « absences »...

          Pour le Rwanda la France avait un mandat et une mission qu’elle a rempli au mieux . L’Angleterre, les USA et Israel (concerné dans le cadre de la « guerre de l’eau ») ont trainé la France dans la m...pour des motifs disons « stratégiques », et ici nos gogos et traitres perpétuels ont suivis avec cet enthousiasme particulier propre aux mouchards de la Collaborations et autres massacreurs de Harkis ...

          Nous n’avons rien faire en Afrique. Que les Africains réglent leur problémes entre eux. Que faisait le merveilleux Mandela pendant que les Rwandais s’entretuaient à quelques centaines de km de chez lui ?

          Quant aux Européens ils ont laissé à la même époque la Yougoslavie s’enfoncer dans l’enfer. 
          A part la France on n’a pas vu grand monde pour s’interposer entre les fous furieux Croates et Serbes...Et pour le résultat qu’on sait...Au final il a fallut que les Américains interviennent (plus tard, trop tard) au Kosovo pour en terminer avec ces guerres européennes...



        • MUSAVULI MUSAVULI 9 décembre 2013 12:49

          Lazlo, vous dites : « Que les Africains réglent leur problémes entre eux. » Justement, il ne s’agit plus d’Africains dès lors que des Américains, des Britanniques, des Canadiens et des Israéliens se mêlaient au conflit pour chasser les Français. Les Africains ne peuvent pas régler un conflit d’une telle ampleur. 


        • claude-michel claude-michel 9 décembre 2013 12:54

          Victor Lazlo.........(L’armée ne peut intervenir que dans un certain cadre légitime)...Terrible parole pour la défense des peuples...laissez mourir ces gens qui gêne mon paysage.. ?

          Vous arrivez à dormir le soir.. ?

        • VICTOR LAZLO VICTOR LAZLO 9 décembre 2013 20:33

          @MUSAVILI

          Vous dites : « Lazlo, vous dites : « Que les Africains réglent leur problémes entre eux. » Justement, il ne s’agit plus d’Africains dès lors que des Américains, des Britanniques, des Canadiens et des Israéliens se mêlaient au conflit pour chasser les Français. Les Africains ne peuvent pas régler un conflit d’une telle ampleur. »

          Musavili, les Canadiens sont intervenus en tant que Casques Bleus. Les Israeliens, Anglais et Etats uniens sont intervenus en sous-mains, en armant les Tutsis et en organisant la propagande pro-Kagame. 
          Que la France intervienne à ce niveau là aurait eu un sens. En dénoncant les massacres organisés par les Tutsis par exemple, ou en s’opposant en amont aux livraisons d’armes et de moyens de communication à Kagamé.
          Mais en aucun cas la France n’avait de légitimité (et plus encore de « technicité ») pour intervenir militairement sur le terrain. Elle ne pouvait que s’y salir les mains en pure perte ; et pire encore : donner un vernis de respectabilité « anti-coloniale » aux Tutsis génocidaires de Kagamé.
          Seuls des soldats africains auraient pu intervenir sans encourir le soupçon de colonialisme.
          L’armée sud -africaine ou sénégalaise auraient dû être les acteurs « modérateurs » du conflit rwandais. Pas l’armée francaise.

        • Arnaud69 Arnaud69 9 décembre 2013 10:57

          L’Afrique aux Africains !

          Ils doivent commencer à se prendre en main sans attendre que la France vienne arranger tous leurs soucis à chaque coup dur.
          La France est un tout petit pays et n’est pas le seul pays du monde en capacité d’aider l’Afrique.

          De plus, nous avons tellement traumatisé les Africains que le mieux c’est d’éviter de s’y faire remarquer au moins pour les 1000 prochaines années.
          Intervenir en Afrique, se mêler de quoi que ce soit c’est du néo-colonialisme, donc que les Africains se débrouillent entre eux !

          Que l’Afrique se démerde, d’autant que les Français ne sont pas les seuls a avoir été en Afrique ...


          • lionel 9 décembre 2013 12:00

            EXCELLENT article Musavili, merci.


            • Furax Furax 9 décembre 2013 13:27

              Merci Musavili de revenir inlassablement sur l’horrible carnage qui se déroule à l’est de la RDC.
              On évalue actuellement le nombre des victimes à plus de cinq millions !
              Kagame et sa bande, qui ont également provoqué sciemment la massacre des gens de leur tribu (voir également l’enquête de Pierre Péan) sont de véritables nazis.


              • lionel 9 décembre 2013 13:43

                Bonjour Furax,

                Nazsi ? vous avez dit Nazis ? Comme c’est étrange,...http://kongolibre.over-blog.com/article-havila-havila-havila-congolais-telema-telema-telema-72150555.html

                Bonne journée.


              • Furax Furax 9 décembre 2013 17:11

                Lionel,
                Merci pour ce lien ! smiley


              • Bulgroz 9 décembre 2013 14:22

                Je formule une toute autre hypothèse, une hypothèse renversante qui bât en brèche toutes les idées reçues et toutes les enquêtes internationales.

                Oui, l’hypothèse que je soumets à votre analyse est la suivante : et si touts ces massacres étaient dus aux Africains eux mêmes ?

                Je sais c’est difficile à croire, c’est comme le discours le Dakar (l’homme Africain n’est pas entré dans l’histoire), c’est impensable, ça ne peut pas exister, c’est honteux, c’est pas bobo, c’est une idée de blanc....


                • MUSAVULI MUSAVULI 9 décembre 2013 16:01

                  Bulgos : « et si tous ces massacres étaient dus aux Africains eux-mêmes ? »

                  Je suis persuadé que vous formulez cette hypothèse de bonne foi. Mais elle me rappelle un autre aspect de la tragédie du Congo : ses « autorités ». En effet, les principaux décideurs politiques du Congo ont été imposés au pouvoir par un réseau au sein duquel opèrent Kagamé, Museveni, les Américains, les Britanniques et les Belges. Ces autorités ont la particularité d’être des incompétents notoires, et on les choisit en conséquence. On a retrouvé des généraux ne sachant ni lire ni écrire. Et pour que la tragédie soit parfaite, chaque fois qu’il y a des problèmes au Congo, et que les autorités sont dépassées, évidemment, les premiers à dénigrer les Congolais sont le Rwanda, l’Ouganda, les Etats-Unis, le R-U et la Belgique. Ils créent les conditions pour qu’il y ait du foutoir et sont les premiers à s’indigner, hypocritement, du foutoir qu’ils ont eux-mêmes orchestré. Ce cynisme n’est pas motivé par la méchanceté. Il s’agit de maintenir un pays sous l’autorité des « abrutis » pour pouvoir le piller sans risquer d’être contrarié.

                  Par conséquent, et c’est là que je vous exprime mon désaccord, lorsqu’un peuple à qui on impose des autorités pareilles se fait massacrer, c’est assez terrible de l’accuser d’être responsable de ses malheurs. Il en serait autant si les Congolais étaient gouvernés par les autorités qu’ils choisissent librement. Les Congolais ne sont donc pas responsables des souffrances qu’ils subissent du fait des prédateurs « occidentaux » qui imposent, sciemment, des incapables au pouvoir.


                • Bulgroz 9 décembre 2013 16:28

                  Cela est le discours typique d’un Africain bien installé en France qui cherche chez les autres les raisons de ses propres turpitudes.

                  Répéter sans cesse que la faute est aux autres n’est pas le meilleur moyen de se sortir du marasme. Que les Africains se prennent en charge en particulier en évitant que ses élites ne fuient leurs responsabilités en se réfugiant à l’étranger.

                  Ayez courage de régler vos problèmes chez vous.


                • MUSAVULI MUSAVULI 9 décembre 2013 18:15

                  Rassurez-vous, Bulgoz, nous nous occupons tout à fait de « nos » problèmes. Ici, je n’appelle pas à l’aide, je donne une information. Non pas sur « nos » problèmes (nous nous en occupons en silence), mais bien sur les problème que le capitalisme du désastre crée en Afrique, voire dans le monde. C’est le même système qui place les kalachnikovs dans les mains des enfants en Afrique pour assurer le trafic des minerais de sang, orchestre des guerres et des coups d’Etat, détruit des emplois en Europe pour satisfaire les appétits des marchés boursiers et jette des milliers de familles américaines dans la nature parce qu’elles ne seraient pas assez solvables. C’est un problème pour les Africains parce que c’est un problème pour tous les peuples de la planète. 


                • lionel 10 décembre 2013 06:41

                  Bulgroz, vous écrivez des sottises plus grosses que vous.


                • Emmanuel Aguéra Emmanuel Aguéra 10 décembre 2013 17:17

                  Ne pas se formaliser, on est habitués, c’est la mascotte.


                • legrind legrind 11 décembre 2013 12:18

                  Mais non Bulgroz : ce génocide du Rwanda résulte d’ un complot des puissants lobbies de fabricants de machettes.


                • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 9 décembre 2013 16:37


                  Pour le Rwanda, je n’ai plus de certitudes, à part que la France y est impliquée jusqu’au cou.
                  Pour le reste, qu’un peuple victime d’un génocide en vienne à massacrer à son tour...
                  c’est bizarre, j’ai comme une impression de déjà vu...
                  Pas vous ?


                  • lionel 9 décembre 2013 18:11

                    Bonsoir Luc Laurent,

                    Avez vous pris connaissance du lien fournit un peu plus loin ?...


                  • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 9 décembre 2013 18:59

                    Merci Lionel,

                    Je suis scié, c’est le cas de le dire.
                    Merci d’avoir attiré mon attention.
                    Je ne suis pas tous les liens je dois avouer.
                    ç’aurait été une erreur de passer à côté de ça.

                    Le rapprochement que je tentais se voit confirmé dans des proportions que je n’imaginais pas.
                    Il y aurait un livre à écrire ici tellement tout cela est lourd de signification.

                    Songeons que c’est Kagamé qui est vu comme très probable instigateur de l’attaque qui devait tout déclencher.
                    Comparaison n’est pas raison, mais quand même, ça interroge.
                    Songeons au « Judea declares war on Germania » de 1935 je crois, dans le NYT il me semble.
                    A méditer...
                    mais là il est bien trop tard.
                    Encore merci pour ce lien hyper intéressant.

                    Merci aussi à l’auteur pour son article informatif et équilibré m’a-t-il semblé.


                  • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 9 décembre 2013 19:00

                    euh Germany je crois plutôt smiley


                  • L.Leuwen 9 décembre 2013 19:31

                    Merci Boniface Musavuli. Il n’y a rien à ajouter, si ce n’est évoquer les opposants à la dictature kagamesque qui croupissent en prison ? Citons Victoire Ingabire, bien sûr, mais aussi Deogratias Mushayidi, ancien membre du Fpr et courageux adversaire des criminels qui règnent à Kigali. Tout à leur obsession d’abaisser la France à tout prix, Laure de Vulpian et ses camarades n’ont mêmes pas remarqué qu’ils se trompent de victimes.


                    • VICTOR LAZLO VICTOR LAZLO 9 décembre 2013 20:20

                      @claude michel

                      Vous dites : « Victor Lazlo.........(L’armée ne peut intervenir que dans un certain cadre légitime)...Terrible parole pour la défense des peuples...laissez mourir ces gens qui gêne mon paysage.. ?Vous arrivez à dormir le soir.. ? »

                      Je dors mieux que les américains intervenus de maniére « illégitime » en Irak au nom , eux aussi, des « grands principes »...



                      • Bertrand Loubard 10 décembre 2013 22:17

                        L’alternance tactique entre le « Fight and Talk » et le « pré-intox et post-intox », stratégie routinière de Kagamé, connaîtra encore de beaux épisodes.
                        Après la tragi-comédie de la pseudo-défaite du M23, quoi de mieux que de nous faire offrir, pour les fêtes de fin d’année, un livre, « Silence Turquoise », qui nous dira tout, une fois de plus, sur la culpabilité de la communauté internationale dans le génocide rwandais de 1994 et en particulier sur sa planification par la France, depuis 1990.

                        Et pendant ce temps-là, personne ne s’est aperçu que, Michael Hourigan est mort il y a quelques jours. La chape de plomb du silence orchestré par la presse mainstream s’est déjà abattue. Le mur de caoutchouc, dont parlait Carla del Ponte, est d’ores et déjà prêt à amortir, une fois de plus, le choc. Un témoin en moins que personne ne pleure puisqu’il faut, de toutes les façons, regarder ailleurs….


                        • le moine du côté obscur 11 décembre 2013 03:59

                          Certains aimeraient dire que les africains sont des sauvages qui aiment se massacrer en permanence. Mais ils auraient car il faut toujours de se demander à qui profite les crimes. Personnellement je pense comme l’auteur que l’Afrique est victime comme d’autres endroits du monde d’ailleurs notamment le Moyen Orient de guerres « froides » entre les grandes puissances pour le contrôle des ressources. Ainsi par laquais interposés leurs « élites » mettent le feu où bon leur semble quand elles l’estiment nécessaires. Et il est très facile de foutre le feu quelque part, détruire étant toujours plus aisé que construire. Je discutais récemment avec mon cousin africain subsaharien comme moi qui disait que le malheur des africains était du aux africains eux-mêmes. Il voit en effet dans les africains, des personnes incapables de se prendre en charge comme des « grands ». Il faut dire qu’il ne voit que la partie émergée de l’iceberg. Il ne voit que des chefs de guerre africains qui massacrent d’autres africains. Il ne comprend pas pourquoi des africains acceptent des armes pour tuer d’autres africains. Je lui rétorque que ceux qui acceptent des armes sont souvent des voyous, des bandits, des maffieux et des sectaires et qu’on en trouve dans tous les pays du monde. Et les maffieux qui gèrent les grandes puissances sont des monstres froids et calculateurs qui savent comment utiliser les faiblesses des humains pour arriver à leurs fins. Ils savent qu’en Afrique les états sont des constructions bâtardes où l’on a mis ensemble des peuples pas forcément faits pour s’entendre. Des états pouvant être facilement déstabilisés en jouant sur des lignes de fractures connues. Ainsi en allumant la fibre « ethnique » on peut créer des catastrophes. Et cela n’est pas spécifique à l’Afrique puisque la guerre en ex-Yougoslavie prouve que la barbarie n’est point réservée à l’Afrique en ces temps dits modernes. Mon cousin est peu au fait d’oeuvres comme « la stratégie du choc » de Naomi Klein et il a souvent une vision quelque peu simpliste du monde. Il ne voit souvent que la partie émergée de l’iceberg et il n’est pas comme moi un joueur du jeu d’échec. Pour avoir discuté avec des gens de différentes ethnies j’ai vu combien certains quelque soit leur degré d’instruction réfléchissent encore en termes de clans, de familles ou d’ethnies. D’ailleurs une telle attitude sectaire se trouve même au niveau de certaines hautes personnalités dans les pays occidentaux. Les groupes d’intérêts existant partout et ayant un pouvoir de nuisance plus ou moins grands. J’ai aussi dit à mon cousin que les élites maffieuses n’hésitent pas à tuer des leaders africains et à détruire leurs pays quand ceux-ci osent les contrecarrer. Je lui ai pris l’exemple de la Libye qui aura bien du mal à s’en remettre. J’ai essayé d’expliquer à mon cousin que nous sommes victimes de psychopathes à l’intelligence diabolique et sans aucune émotion humaine. Je lui ai pris pour exemple quelqu’un comme Madoff et bien d’autres. Des traders et autres démons capables de détruire des vies sans aucune émotion ou regret. Il faut dire que mon cousin ne fait pas le lien entre l’existence de ces monstres et les catastrophes qui sévissent aux quatre coins du monde. Les catastrophes liées notamment à la pollution. Oui nous sommes dans un sale monde dirigé par le « démon ». Un démon qui a des idées que des personnes normales et sensées ne peuvent concevoir, mais un démon bien réel. Lui faire face n’est pas évident car la plupart des gens n’arrivent pas à accepter l’idée qu’un mec comme Obama n’est qu’une facette de ce monstre froid et inhumain qui rêve de domination globale peu importe le coût en vie humaine. Kagamé et autres ne sont que des pions que l’on pourrait jeter tôt ou tard, mais pour les remplacer par qui ? Peut-être pire (si c’est possible) mais au moins aussi nuisible. Et quid de ces générations de jeunes détruits par ces guerres et autres actes horribles ? Des gens qui n’ont pas eu d’éducation, qui ont vu des horreurs et qui sont des bombes à retardement ! Moi je suis pessimiste je l’avoue et je vois sans peine l’horreur dans laquelle le monde peut sombrer. Surtout si les élites continuent à tuer des leaders potentiels et à les remplacer par les pires raclures qui soient.


                          • lionel 11 décembre 2013 07:57

                            merci pour ce message très juste Moine etc...,

                            Prend soin de toi, reste Vivant !


                          • legrind legrind 11 décembre 2013 11:38

                            J’aimerais que les donneurs de leçons « militants des droits de l’Homme » aillent risquer leur peau ou envoient leurs enfants... Le Rwanda c’était il y’a 20 ans, Mitterrand avait raison de ne pas engager des troupes françaises dans ce bourbier.


                            • tf1Groupie 11 décembre 2013 15:33

                              Un article intéressant, surtout au début ...

                              Après quand on nous sert la stratégie du choc ça commence à déraper.
                              Instrumentaliser les horreurs africaines pour « faire de la pub » à Naomi Klein c’est carrément abuser.

                              Heureusement que l’auteur nous dit qu’il n’est pas certain que le génocide des tutsis ait été planifié par des forces occidentales, mais on en est pas loin.


                              • MUSAVULI MUSAVULI 11 décembre 2013 23:46

                                Tf1Groupie,

                                Le génocide des « Tutsis » n’a absolument pas été planifié par les Occidentaux, à ma connaissance. En revanche, les Occidentaux ont laissé faire parce qu’ils avaient plus à gagner en laissant faire qu’en intervenant. S’ils étaient intervenus, le FPR et Kagamé, l’homme des Occidentaux, n’auraient jamais pu prendre le pouvoir à Kigali. Stopper les massacres signifiait consacrer un cessez-le-feu, un désarmement et des négociations avec toutes les parties pour un partage du pouvoir. Inacceptable aux Etats-Unis où Bill Clinton savait pourtant, des rapports de la CIA, qu’il pourrait y avoir jusqu’à 500.000 morts. Nous sommes le 28 avril 1994. (Lire William Ferroggiaro). Et tout le monde a laissé faire. Jusqu’en juillet. Tout le monde, sauf les Français, seule nation à avoir réellement sauvé des vies qui peuvent, aujourd’hui, témoigner.


                              • tf1Groupie 15 décembre 2013 10:41

                                Et si la communauté internationale était intervenu il y aurait sur Avox et ailleurs plein de citoyens pour s’élever contre l’ingérence, le néo-colonialisme, l’impérialisme ou autres.

                                Bref il y aura toujours des gens pour critiquer et conspuer.
                                Y a qu’à voir ce que l’on dit à propos de Mandela.

                                Ces situations ne sont pas simples, alors voir des calculs derrière tout ça ...

                                C’est bien vous qui nous parlez de « but caché » en nous suggérant Naomi Klein.


                              • Arnaud69 Arnaud69 12 décembre 2013 00:08

                                MUSAVULI

                                Faut faire attention, le Français a bon dos et comme il ne faut pas trop pousser certains pour chercher le bouc émissaire à des milliers de kilomètres alors que le coupable est au cœur de son état ... ...ça ne donnera rien de bon à personne y compris là bas ou en France.

                                Beaucoup confondent entreprises ou état Français avec peuple Français, pendant ce temps là les « élites » sont toujours épargnées que ce soit içi ou là bas.

                                Quand on entend à quel point la France doit tout à l’Afrique tout en étant responsable de tout mais qu’on n’y fait jamais rien de bien à aucun niveau et en aucun cas, jamais assez etc... On se demande ce que font les Africains entre eux et pour eux mêmes. (où sont les pays riches d’Afrique du nord quand leurs frères ont besoin d’eux ?)
                                On croirai même que le Français se tourne les pouces depuis des siècles et que l’Africain est super actif ...

                                Les ressources on les achète on ne les vole pas jusqu’à preuve du contraire !

                                C’est pas aux Français à lutter contre la corruption chez vous, à moins que vous vouliez un gouvernement Français que vous accuserez de vous coloniser et de vous voler.

                                Si le Français parlait des Africains de la même manière que certains Africains parlent des Français on qualifierai la chose d’ultra-racisme d’extrême droite ultra nationaliste et xénophobe .

                                C’est pas agréable à entendre mais pourtant c’est la vérité .comme d’autres vérités dont on ne parle jamais..


                                • Arnaud69 Arnaud69 12 décembre 2013 00:28

                                  Pour préciser mes propos imaginez que quand un Français se fait tuer en Afrique tous les Français diraient que tous les Africains sont des meurtriers et en sont responsables.

                                  C’est exactement ce que les Africains font avec les Français depuis au moins 50 ans.

                                  Je vous l’accorde manipulés et encouragés par des hommes politiques Français et locaux qui les manipulent par la démagogie tout en s’en mettant plein les poches, avec les réseaux de corruption qu’ils dénoncent comme ignominie à leurs électeurs.

                                  Il suffit de reprendre les affaires qui ont éclaté, gauche ou droite c’est la même chose mais dans des spécialités différentes.


                                • lionel 12 décembre 2013 06:53

                                  Vous dites, vous affirmez que votre point de vue est la « vérité »... je ne suis pas d’accord avec vous, les choses sont plus complexes. Non pas que ce que vous dites soit du niveau de « bulgroz », certes non mais parce que vous introduisez un élément sur la balance, que vous n’attendez pas de voir son impact en terme d’équilibre et que vous postulez que cet élément a fait pencher la balance. je me porte en faux contre ce fait.

                                  Exemple : « les ressources on ne les vole pas, on les achète »... Prenez un moment, informez vous, réfléchissez bien sur vous avez toute les informations sur les conditions des contrats « françafricain », les règles d’exploitation et les conflits violents générés par les société privés concernés lorsque les dirigeants Africains conteste les termes contractuels imposés.

                                  Bonne journée


                                • lionel 12 décembre 2013 07:05

                                  La françafric a été, reste, un abomination criminelle. En revanche, les réseaux qui l’on imposés, ne sont pas à proprement parlé Français. Ce sont des soldats Français qui éxécutent les basses oeuvres mais les bénéficiaires sont finalement des réseaux maçonniques à finalité Atlantistes.

                                  Les Africains sont écrasés, les français paient la facture et son supposés porter le fardeau de la culpabilité.

                                  Ces réseaux dont la réalité est indiscutable, pillent l’Afrique, trompent les Français et ont l’impunité. Des hautes gradés comme Lacaze se sont même appropriés des ressources locale comme au Togo, les phosphates...

                                  Justement, « nous » n’achetons pas les ressources dans des conditions respectable et « nous » entretenons par la misère, les conditions qui empêchent les Africains de relever la tête.

                                  http://www.dailymotion.com/video/xcrvop_elf-la-pompe-afrique-audience-1-1su_news


                                • lionel 12 décembre 2013 07:13

                                  « les français paient la facture et son supposés porter le fardeau de la culpabilité. »... Alors que les Français ont surtout été victimes du détournement des sommes alloués à l’aide au développement, victimes de leur classe politique qui a opéré ce détournement, victimes d’être complices d’horreurs sans pouvoir résoudre le problème puisque les mêmes politiciens sont en liberté malgrés leur crimes et leurs trahisons.

                                  Chacun jure la main sur le coeur : "la françafric, c’est fini... Ils savent que peu de Français serait fier de savoir la liste des abominations, des vols, des souffrances indiscutables engendrées.

                                  Ce ne sont pas seulement les africains qui doivent de réveiller, c’est nous tous face aux 5% de psychopathe ici et là-bas

                                  Bonne journée


                                • Arnaud69 Arnaud69 12 décembre 2013 18:32

                                  On ne peut tout de même pas aller faire la police à la place des gens lors des signatures de contrats, on serai une fois de plus accusés de tous les maux de la terre.

                                  Les clients ne manquent pas pourtant, personne ne peut obliger personne à vendre à tel ou tel, si ça se passe comme ça c’est qu’il y a des retours sur investissement des deux côtés.

                                  L’affaire Takieddine nous l’as prouvé, les valises étaient distribuées des deux côtés du contrat .

                                  Je n’exonère personne de rien je signale juste que cette réalité manichéenne servi jusqu’à la nausée est juste une connerie, d’un côté les très très bons et de l’autre tous des méchants.


                                • MUSAVULI MUSAVULI 12 décembre 2013 20:36

                                  Arnaud69, 

                                  Je suis d’accord avec vous sur le sort des soldats français qui vont rétablir la sécurité en Afrique au prix de leurs vies. D’ailleurs, si vous faites attention, vous remarquez que ces soldats bénéficient d’un grand respect de la part des populations, parce que eux, réellement, viennent pour s’occuper des problèmes de la population. Je suis en revanche en désaccord avec vous lorsque vous dites " les valises (sont) distribuées des deux côtés du contrat." En réalité, il n’y a pas de deux côtés. Les dirigeants occidentaux qui vont signer des contrats en Afrique vont les signer avec des marionnettes qu’ils ont préalablement mis au pouvoir. Pour faire simple, ils signent ces contrats avec leurs représentants et non les représentants des peuples africains. Conséquence : les valisent que les « deux côtés » détournent finissent dans les mêmes banques ou les mêmes paradis fiscaux. Naturellement, il ne reste plus grand ‘chose pour payer la police, l’armée et les services publics. Le pays s’effondre et les islamistes arrivent pour imposer un autre système. Un système qui nous révulse, bien entendu, mais si les dirigeants occidentaux continuent de traiter avec les marionnettes qu’ils fabriquent eux-mêmes, et qui n’en ont rien à faire de leurs populations, effectivement, l’Afrique est partie pour retomber dans un nouveau cycle colonial. On peut même s’amuser à faire la liste des pays dans lesquels l’armée française va inévitablement intervenir dans la prochaine décennie. 


                                • Arnaud69 Arnaud69 12 décembre 2013 21:13

                                  MUSAVULI

                                  Que ce soit clair dès le départ, je n’ai pas de rancœur envers aucun Africain tant qu’il me respecte et respecte ma race, ma famille, mon identité et mes traditions.

                                  Vous-vous méprenez sur la fabrication des élites Africaines par les Français, ouvrez les yeux sur les loges Maçonniques, c’est la voie royale pour être dirigeant en Afrique.

                                  J’ai des amis de très longue date dans quatre pays d’Afrique, on discute régulièrement sur le sujet et ils pourraient vous enseigner toutes les subtilités des loges Africaines. (de très discrets spécialistes )

                                  Les loges ne connaissent pas de frontières, il suffit de regarder le nombre d’élus Africains dans les réunions Maçonniques internationales notamment en France. (j’ai les photos, noms et vidéos, ce n’est pas un secret, que du beau monde y compris dans le domaine religieux)

                                  Entre frères Maçons c’est pour la vie, exactement comme avec Israël, d’ailleurs Israël et la Maçonnerie c’est pour la vie !

                                  Les valises de fric arrivent bel et bien en Afrique mais restent entre les mains des dirigeants.
                                  Souvenez-vous du patrimoine colossal des chefs d’état Tunisien et Égyptien, pensez-vous que ce soit ses petites économies ?

                                  Souvenez-vous des diamants Bokassa, pensez aux mines de diamant et qui avait le monopole du commerce de diamant en Belgique et bien ailleurs etc...

                                  Je ne sais pas quel âge vous avez ni votre cursus mais j’ai assez trainé mes guêtres pour savoir que les gens qui nous gouvernent ne sont que des marionnettes qui se sucrent au passage et que le vrai gouvernement vous ne le verrez jamais en public !

                                  Je ne cherche pas à heurter. je suis très direct dans mes propos, Je tente seulement de vous offrir ce que la vie et mes recherches m’ont appris.(facilement vérifiable)
                                  il ne faut pas compter sur moi pour faire de la langue de bois ou raconter des mensonges ou autres tromperies qui couvrent ce système internationalement corrompu.

                                  Combien pensez-vous qu’il y a d’entreprises dans le monde entier : 147 entreprises mondiales en tout et pour tout qui contrôlent tous les aspects de votre vie que vous viviez en Centrafrique ou à New-York.

                                  Politique, religion et administration, laissez moi le contrôle de ces trois entités et je suis le roi de n’importe quel pays. Ces trois entités sont aux mains des mêmes personnes et peuvent autant servir de carotte que de bâton. Ce n’est ni national pour la France ou l’Europe, ni national pour les pays Africains, les décisions se prennent très loin de nos continents .

                                   (sinon comment expliqueriez-vous que l’Europe se suicide à ce point, qu’elle se met de bâtons dans les roues de sa propre compétitivité ...C’est pour cela que je n’en veut pas plus que cela aux Africains, ils sont tout autant des pantins que les Français en sont.)

                                  Tout ce que j’essaye de faire c’est vous ouvrir les yeux à la réalité comme je le ferai pour mon meilleur ami, que vous le croyez ou non. Dans pas très longtemps vous saurez et vous penserez peut-être à moi avec un petit sourire et plein de questions.

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