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Sacs à dos d’écoliers pour bardas mythologiques

Une mode inédite serait-elle en train de naître ? Jusqu’ici, le sac à dos d’écolier permettait à son porteur d’afficher sa distinction en arborant aux yeux de ses camarades des marques dont le prestige se mesurait à leur coût. Les fabricants avaient réussi le tour de force de faire de chaque enfant un agent publicitaire bénévole. Le goût pour l’exhibition de signes extérieurs de richesse n’attend pas le nombre des années, et la soumission à la pression du groupe, pas davantage. Or voici que le sac à dos tend à devenir le vecteur de croyances ostensiblement affichées par impression sur toile.

Le sac à dos du « Sacré cœur de Jésus »

Un premier exemple offre l’image d’un Christ en buste bénissant qui exhibe crûment son « sacré cœur » en gloire. Par intericonicité, on reconnaît l’esthétique saint-sulpicienne qui est à l’art religieux ce qu’est le kitsch à l’art tout court. Sa marque de fabrique est de dresser des personnages religieux un portrait mièvre dans des postures stéréotypées : ont ainsi été offertes, avant l’heure, des représentations de stars susceptibles de stimuler un réflexe d’identification chez les gens simples.

Ici, un visage d’éphèbe brun, aux grands yeux en amande illuminés sous l’arc parfait de sourcils épilés, est prêté au Christ avec de longs cheveux flottant sur la nuque, la barbe et la moustache finement taillées, comme un péplum biblique peut imaginer les hommes de son époque. Un mantelet bleu est jeté sur ses épaules par-dessus une tunique rouge où rayonne le stéréotype d’un as de cœur surmonté de la croix de son supplice, pour par euphémisme en atténuer la crudité.

Sa posture paradoxale n’est compréhensible que de l’initié : la main levée, annulaire et auriculaire à demi repliés, est la métonymie d’un moment suspendu de la bénédiction divine. Quant au cœur rouge en gloire qu’il montre de l’autre main en train de rayonner comme un soleil sur son thorax, il est, lui, la métonymie du sang versé par le crucifié et donc aussi de la preuve d’amour qu’il a ainsi donnée à l’humanité. Plantant son regard dans les yeux du lecteur, selon le procédé de l’image mise en abyme, le Christ feint d’entrer en relation personnelle avec lui pour lui rappeler son sacrifice et le culpabiliser éventuellement pour son ingratitude. Le fond bleu est celui du séjour des dieux, un ciel d’azur et de sérénité.

Le sac à dos de la « Barbie voilée »

Le second exemple n’est pas moins mythologique, mais il s’adresse plus particulièrement aux filles. La couleur rose leur est, en effet, traditionnellement affectée. Surtout, l’image de la poupée imprimée sur les poches le confirme. Par une intericonicité différente de celle de l’autre sac, on croit reconnaître le minois évaporé aux yeux écarquillés de la fameuse poupée Barbie mais dans un accoutrement insolite, voire paradoxal.

La pin-up favorite des fillettes exhibe, en effet, depuis toujours ses formes féminines dans les vêtements affriolants appropriés. Mais ici, il n’en est pas question. Une autre intericonicité renvoie au voile islamique qui ne découvre en tout et pour tout que l’ovale du visage et dissimule soigneusement tout le reste. Surtout pas d’exhibition de cœur à la façon du Christ dans le chatoiement des couleurs de la vie ! Loin de renvoyer à l’érotisme raffiné, la couleur noire est ici celle de la séparation ostentatoire qui retranche les femmes du reste du monde loin de toute séduction. La métonymie qui en résulte, n’est ni plus ni moins que l’islamisation incongrue de la poupée Barbie, symbole idéalisé des canons du mannequin occidental, fussent-ils contestés, qui rompait par ses courbes féminines accentuées avec la tradition du baigneur asexué donné autrefois aux enfants.

Il s’agit donc d’un nouveau modèle que par ce sac on tend à inculquer aux filles scolarisées. Il s’agit de les familiariser, pour mieux les y contraindre ensuite, avec l’instrument d’asservissement de la femme qu’est ce type de vêtement, conçu pour être la prison des corps et non pas leur vitrine.

La loi ignorée ?

Il est curieux que des fabricants de sacs d’écoliers ne se soient pas souciés de la loi en vigueur. Depuis 2004, en effet, en application du principe de laïcité, le port de signes ou de tenues manifestant une appartenance religieuse est interdit en France dans les écoles, collèges et lycées publics. Il est vrai que la publicité a beau, elle aussi, avoir été interdite au nom du principe de la neutralité laïque : ça ne l’a pas empêchée de s’introduire subrepticement dans les établissements avec la complicité de l’administration. Des motifs d’économie ont même trouvé grâce devant un tribunal administratif pour accepter l’usage de chemises de carton publicitaires par un chef d’établissement.

On ne saurait en tout cas trouver meilleure métonymie pour désigner le contenu par le contenant. Les deux sacs renvoient par leur image au barda mythologique dont on charge très tôt les épaules d’un enfant à son insu. Une autre métonymie qui fait de lui un « enfant sandwich » montre qu’on n’hésite pas non plus à abuser de son innocence pour l’amener à faire du prosélytisme en arborant partout où il se rend le symbole d’une religion.
Mais une dernière métonymie est peut-être encore plus désespérante : cet emballage mythologique ne signifie-t-il pas, urbi et orbi, qu’une mythologie entend imposer sa marque sur le savoir quel qu’il soit ? Paul Villach




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24 réactions à cet article    


  • TSS 12 juin 2008 13:53

    ce qui est est remarquable ,c’est que dans les periodes où cela va mal la majorité des gens se sent obligée de croire en quelqu’un ou quelque chose alors qu’elle ferait mieux de croire en elle même



      • Traroth Traroth 13 juin 2008 11:50

        Sisysphe, nous nous entendons généralement bien, mais je me permets d’être en désaccord avec vous sur ce point (je tiens à signaler que je suis moi-même agnostique et anti-clérical).

        La loi de 2004 est profondément injuste et contre-productive, pour tout un tas de raisons :

        • Elle s’oppose à l’exhibition de signes religieux, en général, alors que tout le monde sait, et ce dès l’origine de la loi, que c’est l’Islam qui est visé. Ca a toujours été la loi "contre le foulard". Il y a là une hypocrisie et une inégalité devant la loi que je trouve personnellement révoltante.
        • Dans son principe, qui voudrait que l’école soit laïque, elle est illogique. Peu après l’instauration de cette loi, une fonctionnaire du Trésor public a été sanctionné pour avoir refusé de s’occuper d’une femme qui venait à son guichet. On a alors doctemment expliqué que la laïcité du service public concerne les personnels et non les usagers. Curieusement, personne n’a insisté sur cette idée et l’affaire a été rapidement étouffée, et personne n’a trouvé utile de rappeller que les élèves ne font pas partie du personnel de l’Education nationale...
        • Cette loi jette le bébé avec l’eau du bain, en poussant les petites filles dans les bras de précepteurs souvent radicaux, ce qui va écourter leur scolarité, les parents ayant un prétexte tout trouvé pour qu’elles arrêtent leur scolarité à 16 ans. On les prive donc de leur principal moyen d’émancipation : l’éducation.

        Le résultat n’est guère brillant : une loi raciste, injuste et contre-productive. Le pompon, quoi.


      • Traroth Traroth 13 juin 2008 15:25

        Il manque un mot. Il fallait lire "une femme voilée qui venait à son guichet".


      • 5A3N5D 12 juin 2008 13:59

        @ Paul Villach,

        Je pense que vous avez laissé de côté un élément essentiel de cette histoire : le contournement de la loi de 2004.

        En effet, si on lit (et si on applique) cette loi au pied de la lettre, elle ne concerne que les "signes" portés  sur lui par l’enfant, et non ceux qui figurent sur son cartable ou sur ses cahiers et qu’il sera très difficile d’interdire.

        Article L141-5-1 (Code de l’Education.)
         

        Dans les écoles, les collèges et les lycées publics, le port de signes ou tenues par lesquels les élèves manifestent ostensiblement une appartenance religieuse est interdit.

         

        Le règlement intérieur rappelle que la mise en oeuvre d’une procédure disciplinaire est précédée d’un dialogue avec l’élève.

        Il est donc probable qu’il faille légiférer à nouveau ou attendre les premières décisions de justice.

        Je note toutefois que plusieurs confessions se livrent à ce nouveau sport, une nouvelle opportunité étant fournie par les fabricants de cartables.

         


        • ze_katt 12 juin 2008 17:41

          Vous m’expliquez comment le sac peut entrer dans l’ecole si personne ne le porte.


        • 5A3N5D 12 juin 2008 18:41

          Je vais la refaire, mais en anglais, pour que vous compreniez mieux :

          1) Porter = to wear (on oneself - ready-to-wear = prêt-à-porter.)

          2) Porter = to carry (something.)

           


        • Internaute Internaute 13 juin 2008 08:35

          @H5N1

          Je doute que le législateur ait autant de finesse que vous. Peut-être que l’avocat de la défense fera la différence entre porter et porter. Cependant la voie est difficile car la langue officielle dans les tribunaux français est le français.


        • Internaute Internaute 13 juin 2008 08:54

          Je comprends tout ce qu’on peut dire sur un prosélytisme insidieux dans les écoles. Les arguments contre consistent à dire qu’on prépare l’enfant à entrer dans un certain milieu. N’est-ce pas justement ce que fait l’école avec d’autres symboles ? En leur donnant dés le plus jeune âge des cours de "devoir de mémoire", des cours de démocratie ainsi qu’une une vision trés mondialiste de l’organisation sociale, les éducateurs préparent aussi les enfants à entrer dans un monde qu’ils ont forgé pour eux et qu’ils devront subir.

          C’est par ce phénomène que les sociétés se répliquent et se régénèrent.

          Il serait bon de comparer cet article avec ce qui se passe actuellement au Canada. Le gouvernement, dans un élan mondial d’auto-flagellation de l’homme blanc, vient de demander publiquement pardon aux esquimaux. De quoi demande-t-il pardon ? Tout simplement d’avoir enrôlé leurs enfants dans des écoles comme celle défendue par tout le monde sur ce fil, afin d’y favoriser l’assimilation des jeunes esquimaux dans la société moderne canadienne et par là-même, de leur avoir fait perdre leur culture, leur coutume et les traditions de leur société.

          Voilà qui est bien intéressant, vous ne trouvez pas ?

          Les problèmes auxquels nous devons faire face sont les séquelles des actrions bien-pensantes qui favorisent depuis trente ans une immigration de peuplement n’ayant rien de commun avec le nôtre. Les bien-pensants ne savent plus comment se dépêtrer avec le merdier qu’ils ont créé. Soit ils assimilent à tour de bras au nom d’un égalitarisme archaïque et ils tomberont dans l’auto-flagellation canadienne l’année suivante, soit ils acceptent le communautarisme (à mon avis la seule solution) et ils doivent s’asseoir sur leur dogme égalitaire.

          Ce qui est triste est qu’autant les canadiens sont confrontés à un problème systémique qu’ils héritent du 17 siècle, autant les français se sont mis eux-même dans ce pétrin pour avoir suivi aveuglément des politiques mondialistes, socialistes et égalitaristes depuis seulement une trentaine d’année (depuis Giscard). Il est peut-être encore temps de corriger nos erreurs.

           


        • 5A3N5D 13 juin 2008 09:51

          @ Internaute,

          "Je doute que le législateur ait autant de finesse que vous."


        • Marsupilami Marsupilami 12 juin 2008 14:09

           @ Paul

          Très bon article qui m’apprend quelque chose que je ne savais pas. On en arrive maintenant à la marchandisation des communautarismes religieux à l’école. Après les burkinis, bientôt les burkhartables de la Loi avec voile intégré ?


          • Job Morro Job Morro 12 juin 2008 15:08

            Bravo !

            Il manque un aspect essentiel au débat : les associations de parents délèves se battent contre le poids effarant des cartables, pour les élèves du secondaire !

            Désormais, en plus du poids des ouvrages (objet d’une sévère concurrence ente les éditeurs) les moutards vont devoir encore rajouter plus de deux mille ans de connerie... La fameuse scène du "Chien andalou" de Bunuel et Dali va se compléter, en plus du piano, de l’âne, de l’évêque... d’une barbie et d’une patisserie peu ragoutante... Pauvres enfants du 21 èm siècle, obligés de trainer ce barda de croyances nauséabondes pour accéder à un peu de savoir. Allez les mômes !!

            Reviens Coluche !

             

             

             


            • finael finael 12 juin 2008 19:31

              J’apprends là quelque chose d’ahurissant !

              Merci Paul pour ce qui est pour moi une révélation !

              On savait déjà que l’école est une cible de choix pour les publicitaires, mais si les propagandistes religieux s’y mettent on est mal barré.

              P.S : Je n’ai pu résister au plaisir du jeu de mots, mais ce n’est pas pour celà que je ne prends pas ton article très au sérieux.


              • Internaute Internaute 13 juin 2008 08:55

                (Désolé - le commentaire clone a été mal placé)

                Je comprends tout ce qu’on peut dire sur un prosélytisme insidieux dans les écoles. Les arguments contre consistent à dire qu’on prépare l’enfant à entrer dans un certain milieu. N’est-ce pas justement ce que fait l’école avec d’autres symboles ? En leur donnant dés le plus jeune âge des cours de "devoir de mémoire", des cours de démocratie ainsi qu’une une vision trés mondialiste de l’organisation sociale, les éducateurs préparent aussi les enfants à entrer dans un monde qu’ils ont forgé pour eux et qu’ils devront subir.

                C’est par ce phénomène que les sociétés se répliquent et se régénèrent.

                Il serait bon de comparer cet article avec ce qui se passe actuellement au Canada. Le gouvernement, dans un élan mondial d’auto-flagellation de l’homme blanc, vient de demander publiquement pardon aux esquimaux. De quoi demande-t-il pardon ? Tout simplement d’avoir enrôlé leurs enfants dans des écoles comme celle défendue par tout le monde sur ce fil, afin d’y favoriser l’assimilation des jeunes esquimaux dans la société moderne canadienne et par là-même, de leur avoir fait perdre leur culture, leur coutume et les traditions de leur société.

                Voilà qui est bien intéressant, vous ne trouvez pas ?

                Les problèmes auxquels nous devons faire face sont les séquelles des actrions bien-pensantes qui favorisent depuis trente ans une immigration de peuplement n’ayant rien de commun avec le nôtre. Les bien-pensants ne savent plus comment se dépêtrer avec le merdier qu’ils ont créé. Soit ils assimilent à tour de bras au nom d’un égalitarisme archaïque et ils tomberont dans l’auto-flagellation canadienne l’année suivante, soit ils acceptent le communautarisme (à mon avis la seule solution) et ils doivent s’asseoir sur leur dogme égalitaire.

                Ce qui est triste est qu’autant les canadiens sont confrontés à un problème systémique qu’ils héritent du 17 siècle, autant les français se sont mis eux-même dans ce pétrin pour avoir suivi aveuglément des politiques mondialistes, socialistes et égalitaristes depuis seulement une trentaine d’année (depuis Giscard). Il est peut-être encore temps de corriger nos erreurs.


                • sisyphe sisyphe 13 juin 2008 09:27

                  Ah !

                  Internaute nous ressort son couplet contre les "bien-pensants" !

                  Internaute préfère ceux qui sont comme lui : des mal-pensants !

                  On s’en était rendu compte depuis longtemps......


                  • alceste 13 juin 2008 09:30

                    @ paul Villach,

                    Voilà une trouvaille tout à fait intéressante : où avez-vous déniché des objets pareils ?

                    Outre l’enrôlement des enfants dans la propagande religieuse à l’école, ne faut-il pas "admirer" ici aussi le génie de la récupération commerciale ? quand on pense que Jésus avait réussi à chasser les marchands du temple ... ;- )


                    • Paul Villach Paul Villach 13 juin 2008 09:54

                      @ Alceste

                      Il suffit de regarder autour de soi. Un ancien élève, devenu instituteur, vient de m’adresser un autre exemple qu’il a photographié. J’aimerais bien vous le montrer, mais je ne sais pas si c’est possible d’associer une photo à un commentaire. Paul Villach


                    • Trashon Trashon 13 juin 2008 11:13

                      @ paul

                      Utiliser un site de stockage en ligne, et postez le lien

                       

                      i67.photobucket.com/albums/h299/trasch3d/20071024WWW000000361_8018_1.j pg


                    • alceste 14 juin 2008 09:23

                      merci, Paul : tout ce que j’espère , c’est que ce genre de propagande religieuse s’avère un échec commercial avant de faire des dégâts .


                    • aeonys aeonys 13 juin 2008 10:01

                      MDR ca me rappelle les guignols avec "barbie spisse di counnasse"


                      • docdory docdory 13 juin 2008 10:18

                         @ Internaute 

                        Aucun rapport avec le problème canadien . Au Canada , il y avait eu au départ une invasion suivie d’une assimilation forcée .

                        En France , des forces obscurantistes de toutes sortes essaient par tous les moyens de détruire un des fondements de la société française , qui est la laïcité . 


                        • Lapa Lapa 13 juin 2008 11:42

                          "En France , des forces obscurantistes de toutes sortes essaient par tous les moyens de détruire un des fondements de la société française , qui est la laïcité . "

                          Je ne vois pas en quoi un sac "sacré coeur" est une force obscurantiste et en quoi il met en péril la sacro sainte laïcité. La séparation de l’église et de l’état, OUI, cent fois OUI c’est un fondement de notre société ; mais je ne vois pas en quoi l’école de la république est impactée (voire détruite) par un sac qui au lieu d’avoir un motif de marque type Nike a un motif à tendance mysthico-religieuse. Ce même motif qu’on peut voir dans le 18ème à Paris par exemple. Va-t-il falloir masquer la Basilique ?

                          je ne cautionne pas ce genre de pratique (c’est du marketing de mauvais goût et légèrement ridicule) mais je trouve aussi les commentaires de ce fil très insultants de la part des gens soit disant ouverts d’esprit et qui sont contre l’obscurantisme. A se demander où se situe la haine de l’autre et de ses croyances.... votre ton méprisant et insultant n’est pas isolé dans ce fil ; je trouve ça relativement gênant .

                           

                          Le con c’est l’autre comme on dit.

                           

                          Pour ma part je considère que tout signe distinctif "publicitaire" doit être banni de l’école publique. Uniforme et cartables identiques pour tout le monde.


                        • docdory docdory 14 juin 2008 12:04

                           Cher Paul Villach

                          Pour saisir pleinement l’énormité de la chose , il faut s’imaginer ce qui se passerait si des parents membres de partis politiques mettaient des sacs à dos politiques à leurs enfants :

                          Des frontistes achèteraient des sacs à dos tricolores avec une photo de Jean Marie Le Pen ( version garçon ) et Marine ( version filles )

                          Des parents UMP donneraient à leurs enfants un sac à dos Nicolas pour les garçons et Carla pour les filles 

                          Les Modem auraient droit à un cartable orange agrémenté de la photo du Béarnais .

                          Les socialistes auraient des sacs à dos de vingt-cinq sortes différentes en fonction des courants ( Ségolène, Fabius ,Aubry ,Montebourg , Valls ,DSK ,Delanoë ,Mélenchon seraient les plus en vogue , selon les études de marketing )

                          Pour le PC : version garçons : Marx , Engels et Lenine côte à côte , le regard tourné vers l’est , le modèle fille étant illustré de Marie-Georges ! ( cartable rouge , bien sûr )

                          Pour la LCR : au choix , un marteau et une faucille , un vélo des postes ou une effigie du Postier ! ( cartable rouge également ! )

                          On peut faire le même concept pour les parents syndicalistes : un enfant d’enseignant avec sac à dos Aschieri serait très tendance !

                          Ceci amène à se poser une question . On parle souvent " d’enfants juifs " , ou , " d’enfants musulmans " etc ...alors qu’ils sont enfants DE juifs ou DE musulmans !

                          Il ne viendrait à l’idée de personne d’appeler " enfant communiste " un rejeton de communiste , ou " enfant UMP " la progéniture d’un électeur Sarkozyste . Pourquoi cette exception concernant les idéologies religieuses , mystère ! L’école laïque n’a pas à distinguer les enfants catholiques , juifs , musulmans , communistes , UMP ou frontistes . Elle ne doit s’occuper que d’enfants sans distinction , ni privilège ni règlement particulier !


                          • Fergus fergus 16 juin 2008 09:38

                            A propos de sac à dos : vu la façon dont il est porté et son inadaptation à la morphologie de son propriétaire, il s’agit le plus souvent d’un... sac à fesses ! 

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