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Accueil du site > Tribune Libre > Saint-François d’Assise a-t-il été le premier communiste (...)

Saint-François d’Assise a-t-il été le premier communiste ?

Le premier grand moment de l’invention du communisme se situe au Moyen-âge. C’est le moment des Franciscains, de Saint-François d’Assise. Cette idée revient aujourd’hui dans toute une partie du monde, et pas seulement en Europe. Cela a commencé en Amérique Latine avec la théologie de la libération et cela continue avec des exemples qu’on peut prendre dans notre environnement immédiat, chez des philosophes tel Tony Negri, qui est le « porte-parole » de l’idée communiste. Quel est le mot clé de la conception communiste des Franciscains, qui a valu aux plus extrêmes d’entre eux le bûcher ? C’était l’idée de la pauvreté chez les Franciscains.

La pauvreté n’est pas une notion péjorative, ce n’est même pas une notion misérabiliste : les pauvres dont parlent les textes des Franciscains ne sont pas ceux qui mendient (ou, s’ils le font, c’est par choix), ni ceux qui se trouvent réduits aux conditions d’existence les plus misérables (ce n’est pas le paupérisme). Ce sont ceux qui renoncent à la propriété privée, non pas pour ne rien posséder du tout mais pour pouvoir partager, mettre en commun. Et c’est là, naturellement, que les Franciscains sont allés chercher des formules extraordinaires qui figurent dans l’Évangile ou chez Saint-Paul : « N’ayant rien en propre, ils possèdent tout. » Ils possèdent le monde entier : tout est à leur disposition, tout ce qui est produits consommables, tous les biens culturels, tous les biens matériels… par la vertu de l’échange. Naturellement, cela va avec un communautarisme, avec l’idée d’une communauté extraordinairement exigeante et peut-être même oppressante. Ne me faites pas dire que cet idéal est purement et simplement libératoire ; déjà, à ce moment là, on voit que l’idée communiste, à côté de sa vertu émancipatrice ou libératrice, peut posséder aussi une face noire, en tout cas comporter des abîmes dans lesquels la tentative de réalisation la précipitera.

Une deuxième idée communiste est celle de Babeuf, des blanquistes. Marx a beaucoup hérité de cette idée, qui d’ailleurs est dans le Manifeste : il y a toute une série de formules qui en proviennent directement, l’idée de « dictature du prolétariat » ou des « moyens despotiques ». C’est une idée essentiellement fondée sur l’égalité. Ce n’est pas incompatible avec la pauvreté, mais ce n’est pas la même chose. D’abord, c’est une idée politique plutôt qu’une idée sociale, communautaire. Elle est très profondément enracinée dans la tradition du communisme français. Il y a une composante égalitariste très forte. Elle resurgit aujourd’hui de façon très intéressante chez quelques-uns des intellectuels ou des militants qui nous entourent, pour qui le communisme, c’est avant tout cela. C’est là que se pose sous la forme la plus aiguë la question de savoir s’il y a une contradiction entre l’égalité et la liberté. Autrement dit : l’égalité peut-elle être imposée par des moyens dictatoriaux ? Blanqui ou Babeuf n’étaient pas complètement étrangers à cette idée, dont le marxisme a hérité. C’est une question difficile sur laquelle Jacques Anciel est le philosophe qui insiste le plus. C’est aussi une tradition qui a été très puissante dans l’anarchisme ou dans le proudhonisme.

Inutile de dire que dans une société comme la nôtre, où les inégalités augmentent de façon exponentielle, où ces inégalités se traduisent non seulement en termes de biens de consommation ou de conditions d’existence mais aussi en termes d’accès au pouvoir et de maîtrise des conditions de sa propre vie, l’idée d’égalité ou la composante égalitariste me semble plus que jamais fondamentale. Cependant, Marx avait sur ce point une position qui était complexe. Il n’était pas un grand fanatique de l’égalitarisme tout court. Ainsi, l’idée que la seule forme démocratique radicale est celle dans laquelle tout individu, indépendamment de ses capacités, doit accéder exactement de la même façon aux responsabilités et à la parole publique n’est pas centrale chez Marx, sauf dans les passages où il s’intéresse à la démocratie directe, quand il traite de la Commune de Paris, complètement inscrite dans cette tradition.

Qu’est-ce qui était propre à Marx, même s’il avait gardé quelque chose de l’idée du partage ou de la communauté, ou l’idée d’égalité ? C’est ce qui a été désigné sous le nom de socialisme. On peut et on doit discuter longuement de la nuance, de la différence de sens, mais il reste que le communisme de Marx, c’est le communisme du mouvement ouvrier qui lutte contre l’anarchie de la production capitaliste, et contre le despotisme du Capital. Il est profondément lié à l’idée de la socialisation des moyens de production, à la mise en commun de leur organisation et à la planification de la production dans la société capitaliste moderne.

Il ne fait pas de doute à mes yeux que certaines des racines de la dégénérescence soviétique se trouvent dans l’adoption de formes politiques centralisées qui ont reproduit à l’intérieur du Parti le monopole du pouvoir qui existait du côté de l’État, au nom de l’efficacité. Si l’État des bourgeois est hautement centralisé, il faut que le parti des révolutionnaires soit, lui aussi, centralisé pour qu’il ait la discipline de l’armée. Lénine l’a écrit. Mais il y avait l’autre aspect de la question du communisme marxiste, qui a combiné l’élément de libération et d’émancipation. La face noire, ou le négatif, c’était évidemment l’idée que la production moderne va vers la socialisation, la centralisation, la planification la plus élevée possible et que le communisme représenterait encore un élément supplémentaire. Or, ce qui s’est passé, c’est que le capitalisme a inventé lui-même ses formes de centralisation, de socialisation, en particulier celles qui dépendent du capitalisme financier. Il a su surmonter d’une certaine façon l’anarchie de la production. Il a trouvé des formes de régulation pour une certaine période au moins, en face desquelles la planification socialiste ou soviétique, au lieu de faire figure d’avancée, a fait figure de régression.

Quelle pourrait être l’idée directrice d’un quatrième communisme ? Un communisme qui ne soit ni celui de la pauvreté, ni celui de l’égalité, ni celui de la société ou de la socialisation, même s’il en conserve quelque chose en essayant d’en maîtriser les incertitudes et les contradictions. Je suis tenté de dire que c’est un communisme de l’individualité ou de l’individualisation. C’est paradoxal au premier abord parce que le nom même de communisme évoque pour beaucoup d’entre nous la résistance à l’individualisme, la résistance à l’atomisation des individus. Il y a des textes célèbres dans lesquels Marx s’en prend avec violence à l’individualisme bourgeois à cause de l’utilisation que le Capital fait d’une certaine notion de la liberté individuelle, négative, liberté de la concurrence. La fameuse phrase de Rosa Luxemburg : « Qu’est ce que c’est que la liberté dans le régime bourgeois ? C’est la liberté du renard libre dans le poulailler libre », où les rapports de force dirigent tout. En ce sens, l’idée de communisme hérite d’une tradition que j’ai indiquée : il a quelque chose d’essentiel à voir avec la solidarité, avec la communauté ou avec le partage et même, pourquoi ne pas le dire, avec la fraternité. C’est une manière de résister à la façon dont la société capitaliste qui nous dresse les uns contre les autres, même lorsque nos conditions de vie sont les mêmes, détruit ou dissout toutes les solidarités et tous les liens communautaires.

Dans les textes de Marx, il y a aussi l’autre idée que le communisme ouvrira une possibilité d’épanouissement de l’individu. Cette question, très abstraite chez Marx, on est obligé de la poser aujourd’hui de façon plus concrète parce qu’il existe une grande contradiction de la société d’aujourd’hui, que la crise dans laquelle nous vivons aggrave de façon dramatique : se manifeste aujourd’hui de façon dramatique la destruction des conditions de l’autonomie et de la liberté individuelle (notamment parmi la jeunesse, à cause du chômage de masse, à cause de la dégradation des institutions d’enseignement, des services publics, des services culturels), alors que les conditions sociales permettant aux individus de se réaliser eux-mêmes, donc de disposer d’une certaine autonomie, se sont développées. Si vous abolissez la possibilité d’une certaine autonomie des jeunes, celle de trouver leur chance dans la société, vous produisez ce que le sociologue Robert Castel appelle de la désaffiliation, ou de l’individualité négative. L’individu est alors sommé de se comporter en permanence comme un petit entrepreneur de sa propre vie, négociant ses diplômes ou sa force de travail sur tel ou tel marché, alors qu’en réalité, on l’a privé de toutes les conditions sociales de son indépendance et de sa maîtrise de soi.

C’est sur ce terrain là qu’il faut trouver des alternatives. Elles ne consistent pas purement et simplement dans la défense des institutions qui sont attaquées en ce moment par le néo-libéralisme, même si c’est très important. Il y a du nouveau à inventer sur ce terrain à partir des résistances, des luttes, à partir de l’imagination de ceux qui sont concernés au premier chef. Voilà au fond ce que je voulais suggérer et interpréter pour ma part : la notion de mouvement réel du communisme qui abolit l’état des choses existant. Je ne tiens pas trop à l’idée de « société communiste » : je ne sais pas si elle existera ou n’existera pas. En revanche, je tiens beaucoup aux luttes de la société, aux solidarités qui se créent contre les effets du néo-libéralisme. Il y a un communisme pratique qui recueille quelque chose de ses vieux idéaux : la pauvreté, l’égalité, la socialisation, mais qui essaie de rajouter du nouveau pour aujourd’hui et pour demain.

D'aprés E.Balibar sur Conscience Citoyenne Responsable

« Quand un imbécile fait une action dont il a honte, il prétend toujours que c’est par devoir »… Bernard Shaw

Lire : LES MILLIARDAIRES VOUS REMERCIENT


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25 réactions à cet article    


  • lsga lsga 30 mars 2015 16:49

    Le Christianisme, dès sa création, appelle à l’abolition de la propriété privée.
    L’Acte des apôtres appelle chaque chrétien à vendre tout ce qu’il possède pour ensuite partager ce qu’il a avec tous les autres chrétiens.

     
    Saint Augustin va théoriser cela pour expliquer qu’il s’agit du process principal pour faire descendre la Jérusalem Céleste sur Terre (l’objectif du Christianisme : qui est à 100% politique). Se faisant, il conceptualise la Monarchie Absolue de Droit Divin : un État dans lequel personne ne possède rien, à part le monarque, qui redistribue à chacun selon ses besoins. 
     
    « Comme il est dit dans l’acte des apôtres, que nul n’est plus rien en propre, que tout soit mis en commun, et que chacun ai selon ses besoins »
    Saint Augustin, la Cité de Dieu
     
    Cette formulation sera reprise dans le Programme du Gotha, que Marx a très sévèrement critiqué. Il s’agissait d’un acte de propagande : à une époque où les prolos ne savaient pas lire ou à peine, et allaient tous à la messe, ça permettait de marquer les esprits. Mais Marx lui-même a critiqué cette formulation. Cette idée d’un pouvoir centrale qui possède tout à la place des autres : Marx s’est battu contre. Il a accepté de faire une petite concession en disant « boh allé, ptet un tout petit peu au début » (la dictature du prolétariat) : il n’aurait jamais du. 
     
    Le Communisme, matérialiste, hérité des luttes sociales du 19ème siècle, de la commune : ce n’est pas la REdistribition, c’est la mise en commun du contrôle de l’appareil de production. 
     
    Pour la petite histoire, le seul État ayant appliqué les principes de Communisme Monarchiste à la Saint Augustin, c’est l’Empire Inca... 

    • lsga lsga 30 mars 2015 16:53

      sinon... j’aime beaucoup l’article. Un peu trop idéaliste et moraliste... Mais bien quand même. 


      • Séraphin Lampion P-Troll 30 mars 2015 17:11

        Puisqu’Isga a donné sa bénédiction, son imprimatur, nous voilà rassurés. Cet article est « conforme ».


        Blague à part, ce billet a le mérite de remettre à plat des notions qui sont souvent livrées en kit (sans la notice de montage) ou même « prêt à mettre au four », juste réchauffer.Donc, ça fait du bien de prendre un peu de recul.

        Juste une interrogation ; quand vous écrivez :
        «  le capitalisme a inventé lui-même ses formes de centralisation, de socialisation, en particulier celles qui dépendent du capitalisme financier. Il a su surmonter d’une certaine façon l’anarchie de la production. »
        Ne croyez-vous pas que vous parlez plutôt de « concentration » amenant à des monopoles qui règlent la question de l’anarchie de l’offre par la destruction de la concurrence qui est sensée être le moteur de ce système économique ?

        • lsga lsga 30 mars 2015 17:18

          « Ne croyez-vous pas que vous parlez plutôt de « concentration » amenant à des monopoles qui règlent la question de l’anarchie de l’offre par la destruction de la concurrence qui est sensée être le moteur de ce système économique ? »

           
          Non Ptroll, et c’est ce qui fait la différence entre un poujadiste réactionnaire qui défend les petits patrons contre le grand Capital, et un communiste progressiste qui se réjouit de voir cette racaille petite bourgeoise faire faillite.
           
          Les multinationales socialisent la production, elles divisent le travail entre un très grand nombre de personnes, répartissent les responsabilités, rend les personnes interdépendantes. Elles sont la base du communisme. Voir.
           
          Collectiviser Mac Donald : c’est facile.
          Collectiviser les 1000 petits restaurants poujadistes : c’est pas possible. 

        • Séraphin Lampion P-Troll 30 mars 2015 17:26

          @lsga
          Je ne vois pas le rapport avec ce que j’ai écrit !


        • lsga lsga 30 mars 2015 17:34

          le Capitalisme socialise la production : c’est un des concepts FONDAMENTAUX de la pensée de Marx. 

           
          Capitalisme ===> Socialisation
           
          C’est pour cela que l’on ne lutte pas CONTRE le Capitalisme, comme les résistants réactionnaires qui se mettent en face d’un train pour l’arrêter. (ex : rétablir des frontières pour lutter contre les multinationales et favoriser les PME patriotes) 
           
          On POUSSE le Capitalisme, on hâte sa fin en appuyant sur ses contradictions (ex : collectiviser les multinationales)
           
          ça s’appelle la dialectique matérialiste.
          Si c’est trop compliqué pour ton cerveau poilu, elle est expliquée ici par Cylindrix le Germain à Astérix.



        • Séraphin Lampion P-Troll 30 mars 2015 17:36

          @lsga
          mais je disais simplement que « centralisation » est différent de « concentration ».

          Il s’agit simplement de bien définir les concepts qu’on utilise.
          Le reste, c’est de la science-fiction.

        • lsga lsga 30 mars 2015 17:44

          la concentration (ou l’accumulation) du Capital n’est possible que si il y a centralisation de la production, et réciproquement. Le Capital : ce n’est pas « l’argent », c’est le rapport de production. Voilà ce que les gauchistes fada de la redistribution ont beaucoup de mal à comprendre. Le Capital que les bourgeois accumulent, c’est donc la production qu’ils concentrent. Les deux termes sont donc presque synonyme, et on peut les utiliser côte à côte comme le fait l’auteur, c’est très juste.

           
          Ceux qui ne veulent pas admettre cette équivalence sont précisément les poujadistes qui ne veulent pas admettre que l’émergence des multinationales va dans le sens de l’émergence d’un socialisme mondial.
           
          Mac Donald, Coca-Cola, TOTAL, Google, etc : voilà ceux qui font le plus aujourd’hui pour socialiser la production, ceux qui préparent le mieux le socialisme mondial. (ils font pas exprès hein smiley

        • Séraphin Lampion P-Troll 30 mars 2015 17:49

          @lsga
          Ah d’accord, et il n’y aura plus qu’à appeler Big Brother autrement, je suis sûr que vous avez une idée là-dessus, non ?

          François, tiens, ça serait pas mal !

        • lsga lsga 30 mars 2015 18:05

          il faut collectiviser Big Brother, c’est bien l’idée.


        • mmbbb 31 mars 2015 19:44

          @lsga je suis peut etre idiot Mac Do a une capitalisation boursiere qui est la finalite de son activite economique Quoi qu’il en soit Brillat Savarin doit se retourner dans sa tombe La France pays du gout de la gastronomie s’est laissee envahir par les Mac Do Nul bsoin de lire la physionomie du gout dans ces restos tant tout est rationalise


        • njama njama 30 mars 2015 17:29

          s’il était communiste on comprend mieux, tout devient clair
          Ses parents étaient de riches marchands capitalistes qui comptaient sur ce fils unique comme héritier.
          mais comme il n’en avait rien à foutre des tunes et du commerce de draps de son daron, il s’est barré dans la nature et menait une vieux de fêtard ...


          • Séraphin Lampion P-Troll 30 mars 2015 17:39

            @njama
            merci de m avoir fait rire

            votre commentaire me rappelle une perle du bac concernant le commentaire composé d’un poème de Ronsard. La copie tenait en peu de mots :

            « On voit bien que le poète roule des mécaniques et raconte n’importe quoi pour emballer la gonzesse ! »

          • njama njama 30 mars 2015 17:55

            @P-Troll
            dsl pour la coquille, pas vieux fêtard, mais une vie de fêtard
            et après tout devient CLAIRE pour lui et elle
            née de famille riche elle aussi !
            premières communautés communistes ?
            je ne crois pas, le communisme ne consiste pas à se délester de l’argent de son travail, mais seulement de ne pas l’accumuler, le thésauriser
            Leurs entreprises monastiques franciscaines n’ont rien de communiste, ni d’évangélique. Elles s’apparenteraient davantage aux kibboutz, encore que ceux-ci ne vivent pas de l’aumône du bon peuple
             


          • Gollum Gollum 30 mars 2015 17:56

            Le communisme est une inversion en négatif du christianisme. 


            Mais si cette plaie est venue au jour c’est parce que les chrétiens n’ont pas été capables de l’être. Il s’agit ici, véritablement, d’une conséquence quasi karmique de la trahison de l’Église envers l’idéal chrétien. Les papes ne donnant pas l’exemple, et les autres dignitaires non plus. Seuls les moines (et encore.. il faudrait relativiser) essayaient de vivre pauvrement.

            St François fut à cet égard la mauvaise conscience de la papauté. Il fut malgré tout récupéré, officiellement, et ainsi plus ou moins marginalisé.

            On en est encore là, avec des dignitaires qui ne vivent toujours pas comme des moines, pauvrement. Je sais, c’est dur. C’est une simple constatation, je ne prétends pas être meilleur que les autres...

            • Séraphin Lampion P-Troll 30 mars 2015 18:07

              @Gollum

              Le christianisme n’a pas inventé le monachisme. La première institution connue est celle du bouddhisme theravada, il y a vingt-cinq siècles. Dans le bouddhisme, le monachisme est l’un des trois refuges, particulièrement propice à la méditation qui constitue le cœur de la pratique.


            • lsga lsga 30 mars 2015 18:08

              la vrai question c’est : comment peut-on se prétendre Chrétien et se plaindre de payer trop d’impôts et voter à Droite ? Le Christianisme : c’est la confiscation de toutes les richesses en vu de la redistribution. Si vous êtes contre, vous n’êtes pas chrétien. 


            • njama njama 30 mars 2015 23:21

              @Gollum
              Le communisme est une inversion en négatif du christianisme.
              je suis vraiment déçu de cette affirmation lapidaire !
              car, pourquoi « en négatif » ?
              il aurait fallu qu’il y eut un positif pour que le négatif existât, ce qui ne s’est vu il me semble !
              Que le communisme (même si une part d’idées qui lui est lié est « cosmologiquement » maladroite) ne réalisa pas le christianisme est une chose, que le communisme échoua en est une autre. Le communisme serait-il surgi si le christianisme avait été réalisé ?
              Le communisme serait donc un avatar d’un christianisme qui aurait manqué son but.
              Par conséquent, avant de critiquer le communisme, merci de critiquer ce dont il est issu.
              En simple, on appelle ça balayer devant sa porte


            • Gollum Gollum 31 mars 2015 09:07

              @P-Troll

              Merci j’étais au courant. Mais il ne vous a pas échappé que l’on parlait de François d’Assise et du christianisme et non pas du bouddhisme.. smiley

            • Gollum Gollum 31 mars 2015 09:11

              @njama

              Je ne comprends pas votre diatribe car vous allez exactement dans mon sens.. J’ai critiqué précisément l’exemple désastreux des clercs de cette époque qui a entrainé d’une part François d’Assise et comme les choses ne s’arrangèrent pas le Protestantisme et enfin le Communisme..

            • Gollum Gollum 31 mars 2015 09:13

              @sampiero

              Il s’agit ici du seul orthodoxe qui officie sur Avox : Aldous, alias Romios sur Avox.tv, alias géocédille pour le blog… smiley

            • christophe nicolas christophe nicolas 31 mars 2015 02:54

              C’est le délire, le christianisme appelle à se soucier de son âme pour la résurrection. Les communistes pêchent par la méthode car ils sont matérialistes. Les moines ont un engagement spirituel spécifique par rapport à l’exemple de grands saints. Le christianisme n’est certainement pas le communisme mais fait passer la vie de couple avant.


              Comment peut-on se prétendre communiste et chrétien ? Les communistes devraient devenir moine s’il pensent mettre en oeuvre une vie communautaire.

              Tu es un pauvre malade du cerveau Isga, il faut te soigner en Corée du Nord.

              • Le p’tit Charles 31 mars 2015 07:40

                Pourquoi pas Jésus pendant que vous y êtes... ?


                • CN46400 CN46400 31 mars 2015 08:23

                   Une deuxième idée communiste est celle de Babeuf, des blanquistes. Marx a beaucoup hérité de cette idée, qui d’ailleurs est dans le Manifeste : il y a toute une série de formules qui en proviennent directement, l’idée de « dictature du prolétariat » ou des « moyens despotiques ». C’est une idée essentiellement fondée sur l’égalité.


                  L’idée de dictature du prolétariat n’est en fait que l’antithèse de la description de l’état par Marx (un comité qui gère les affaires de la bourgeoisie) et est largement postérieure au Manifeste (Programme de Gotha). « La dictature du prolétariat » n’est rien de plus, ni de moins que la prééminence des intérêts du prolétariat (immense majorité) dans la gestion des affaires.

                  • Pascal L 31 mars 2015 20:55

                    On ne peut pas comprendre Saint-François d’Assise si on ne comprend pas l’enseignement du Christ.

                    Le programme de François c’est le texte des béatitudes et le partage des biens est un moyen pour atteindre l’objectif. Ce texte des béatitude a une portée universelle et il n’est pas nécessaire d’être chrétien pour en apprécier la sagesse. Toutefois, je ne pense pas qu’il soit compatible avec la philosophie communiste. 

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Robert GIL

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