Sarko-civilisation : épisode VI, le dernier... Et si l’on passait à autre chose
Ce dernier article sur la sarko-civilisation fut long à venir. Aujourd’hui alors que la presse l’assassine après l’avoir encensé, que les électeurs trompés ont enfin ouvert les yeux, je suis encore plus inquiet.
Exit Matignon, tout se passe à l’exécutif, à l’Élysée. Mais je ne suis pas du genre à hurler avec la meute, alors soldons ce compte donc ! Finissons-en !
De la sarko-civilisation passons à la vie façon Terpacific. Après tout si la critique a son utilité, encore faut-il pouvoir avancer des idées.
Ce dernier article sur la sarko-civilisation fut long à venir. Il faut dire que lorsque j’ai commencé cette série, et même bien avant l’élection de Nicolas Sarkozy, a contrario de la pensée générale, j’étais avec quelques autres, parmi ceux que le caractère de cet homme inquiétait. Soucieux surtout du devenir notre République sous sa présidence. J’aurais préféré me tromper.
Aujourd’hui alors que la presse l’assassine après l’avoir encensé, que les électeurs trompés ont enfin ouvert les yeux, je suis encore plus inquiet. Son orgueil démesuré blessé pourrait l’amener, et nous avec, dans des décisions antidémocratiques, qu’il ne s’est pas privé de prendre au plus haut dans les sondages.
Aujourd’hui, exit Matignon, tout se passe à l’exécutif, à l’Élysée. Enfermé dans sa tour d’ivoire, drapé de l’entêtement de celui qui croit avoir raison envers et contre tous, la tentation est grande de priver plus encore le peuple et ses représentants (si peu d’ailleurs) du débat politique.
Bref, comme je ne suis pas du genre à hurler avec la meute, surtout quand celle-ci n’a pas voulu entendre la voix de la raison quand il en était encore temps, je préfère avancer et la laisser à sa misérable gueule de bois migraineuse.
Soldons ce compte donc ! Finissons-en ! Si lui-même d’ailleurs pouvait en faire autant en provoquant la dissolution de l’Assemblée par exemple ou en laissant vacant son poste pour prendre de longues vacances sur le bateau de son ami Bolloré, ça ferait du bien à tout le monde.
Et si de la sarko-civilisation nous passions à la vie façon Terpacific. Après tout, la critique a son utilité, mais encore faut-il pouvoir avancer des idées. Je ne sais pas si vous l’avez remarqué, mais, en France ou ailleurs dans le monde, aucun politicien, à de rares exceptions près, ne nous parlent de cette urgence planétaire qu’est le réchauffement climatique dont la majorité des scientifiques nous annoncent les conséquences dans des délais de plus en plus courts et des prévisions sans cesse revues à la hausse de leur baromètre du trouillomètre.
Pour faire court, les pôles fondent plus vite que prévu. De 0,5° de hausse des températures en 2050, on est passé à une prévision qui tourne plutôt autour de 2° et tout ça sur fond de crise alimentaire et énergétique. Aveuglés, menottés, englués par le système actuel on ne nous propose rien d’autre que l’exploitation de gisements d’énergies fossiles découverts au fur et à mesure que les glaces reculent. Après tout, un peu plus de CO2 dans l’atmosphère, ça ne changera pas grand-chose à l’affaire, mais ça fera du bien aux affaires de certains. Après Total en Birmanie voici Total fait du ski.
Bien, une fois le décor planté, reste à savoir comment nous pourrions, non pas éviter les changements, mais plutôt les accompagner. Organiser les flux migratoires découlant de la montée des mers et des océans, des famines et du manque d’eau potable. Faire face au manque de matières premières alimentaires et énergétiques. Et comme nous sommes encore dans une réalité entièrement régie par l’économie de marché, comment financer tout ça.
Dans l’idéal, il aurait fallu s’y mettre hier.
Le financement sera donc le premier point à développer. Sans être ni devin ni messie, ni plus con ou plus intelligent qu’un autre, il me suffit juste de jeter un œil autour de moi, de m’intéresser à l’actualité scientifique pour comprendre que ce n’est plus nous qui allons droit dans le mur, mais que c’est le mur qui nous arrive dessus à vitesse grand V. Donc partant de ce postulat, on peut sans guère se tromper annoncer que le capitalisme financier sauvage sans pitié sera mort et enterré au plus tard en 2050, pour les plus optimistes. Si vous en doutez encore je vous conseille la lecture du rapport Stern. Ce monsieur n’est précisément pas un activiste écologiste ou un crypto-communiste, mais bel et bien le vice-président senior de la banque mondiale. Ça donne à réfléchir.
Alors puisque d’ici une quarantaine d’années, il n’y aura plus personne à qui rembourser une dette qui de toute façon ne vaudra même plus la valeur du papier sur lequel elle aura été imprimée, je dis :
« — ENDETTONS-NOUS ! TOUT DE SUITE !!! »
Pas pour faire n’importe quoi bien sûr. Mais au vu de ce que nous fait subir le système financier, ce ne serait que justice de s’en servir pour changer de société et l’enterrer sans fleurs ni couronnes, mais en se prenant la biture du siècle pour fêter sa disparition.
S’endetter, oui mais de combien ? Réponse : de ce qu’il sera nécessaire pour mettre en place les points suivants :
1) dans l’immédiat :
A. — retrouver la paix sociale en augmentant fortement les minima sociaux. En exonérant les revenus de leurs charges salariales. En généralisant la CMU ;
B. — faire le point dans la transparence et débattre publiquement de ce qui nous attend de façon réaliste et de ce que nous pouvons mettre en place pour s’adapter ;
C. — mettre en place dans tout le pays des formations rémunérées dans les secteurs suivants :
— conception d’habitations à énergie positive et recyclage d’eau et d’air ;
— rénovation des habitations anciennes et actuelles en habitations à énergie positive et recyclage d’eau et d’air ;
— conception, fabrication et pose de systèmes de productions d’énergies non polluants (hors biocarburant qui au final sont très polluants) : panneaux solaires, éoliennes, géothermie, etc.
— formation agricole spécialisée dans le hors-sol et dans des bâtiments totalement autonomes recyclant ses déchets.
D. — modifier en profondeur notre façon de nous déplacer :
— favoriser les transports collectifs non polluants en assurant leurs gratuités d’accès ;
— interdire l’accès aux véhicules individuels dans les villes ;
— remplacement subventionné des véhicules individuels pour des véhicules moins ou non polluant ;
— taxer fortement le transit des poids-lourds par la France ;
— faire prendre en compte le coût de la pollution sur les transports aériens.
E. — consommation de produits d’importation :
— produits alimentaires :
-favoriser l’importation de produits équitables en investissant directement chez les producteurs ;
-taxer les productions industrielles à hauteur du coût engendré par la pollution induite par leur fabrication.
— produits manufacturés :
-taxer les productions à hauteur du coût engendré par la pollution et le coût de la non-protection sociale induite par les lieux de fabrication.
F. — production et consommation de produits alimentaires de base produits sur le territoire :
— subventionner lourdement la production bio ;
— aider les agriculteurs, producteurs de fruits et légumes et les éleveurs pour une transition de leur production aujourd’hui très polluante vers un système plus écologique ;
— favoriser partout où cela est possible l’accès au jardinage pour les productions locales et individuelles de légumes, de fruits, etc. ;
— aider les pêcheurs à faire la transition vers l’aquaculture. Aquaculture qui devra être faite dans le respect de son environnement, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui.
G. — recherche, technologies :
— investir massivement dans tous les secteurs de recherche qui pourraient déboucher sur des énergies propres, des productions de produits de base alimentaire sans polluant, des matériaux de construction adaptés, des moyens de communication non nocifs à la santé, à la prévention médicale, etc.
2) à moyen terme :
A. — repenser, diffuser et préparer la société à un changement profond des valeurs :
— l’argent devra retrouver une place cohérente dans un ensemble d’échange non spéculatif ;
— le travail ne devra plus être seulement un outil de production de masse, mais partagé en termes de volume horaire entre les individus équitablement, mais aussi entre le contrat de travail à proprement parler dans le secteur privé et le devoir citoyen dans le secteur public ;
— la production devra être raisonnée et ne pas dépasser les besoins de la collectivité (collectivité s’entendant comme humanité). Les matières premières utilisées devront être le plus possible des matériaux issus du recyclage. Seront favorisé les productions à longue durée de vie et recyclables ;
— l’éducation et la formation à niveau égal pour tous, mais prenant en compte les capacités de chacun sera un droit incompressible qui pourra s’exercer tout au long de la vie.
B. — les contingences auxquelles nous devrons faire face du fait du réchauffement climatique :
— du fait de son histoire, la France est pour beaucoup encore dans le monde, même encore aujourd’hui, synonyme de droit de l’homme. Nous avons su assumer nos heures sombres et nous devons assumer le fait qu’en tant que société industrielle nous avons contribué et nous contribuons aujourd’hui au réchauffement climatique. Mais cela dit, il est temps aujourd’hui pour les héritiers de 1789 de sortir de l’ombre pour assumer ce qui est aussi notre gloire. Nous sommes aussi les enfants des lumières et notre devoir est d’aider au mieux les populations qui seront les plus touchées :
— par des transferts technologiques ;
— des transferts de savoir-faire agricole ;
— de l’aide humanitaire ;
— de l’accueil temporaire ou définitif des plus démunis ;
— dans la proposition de plans audacieux à la communauté internationale comme par exemple :
- organiser à grande échelle la désalinisation de l’eau de mer qui pourrait être transportée alors par aqueduc (on n’hésite pas à construire des milliers de kilomètres de gazoducs et oléoducs, alors pourquoi pas pour l’eau) jusque dans les zones les plus désertiques pour permettre à la fois le désenclavement de ces zones, l’accès à leur autonomie alimentaire, l’accueil de population déplacées pour cause de réchauffement climatique ;
- proposer un plan international pour exploiter l’hélium 3 présent en grande quantité sur la lune qui permettrait le développement de la fusion nucléaire.
3) à long terme :
bien sûr notre planète est un organisme vivant. Ça bouge, ça vibre, ça craque, c’est cruel, etc. et rien n’empêchera jamais les éruptions volcaniques, les tremblements de terre, les tornades, typhons, tempêtes, orages, etc. de faire de victimes. Mais rien ne nous empêche de développer une société où justice, respect, tolérance, liberté, égalité, fraternité, respect de l’environnement seraient les normes.
Les barrages aujourd’hui à cette vision sont malheureusement des faits de l’homme. La vanité, la soif de pouvoir personnel, l’enrichissement personnel, la spéculation, la crasse bêtise de ceux se sentant où se pensant supérieur, l’ignorance et le manque d’accès à l’éducation.
Et c’est malheureusement sur ces écueils que les hommes de bonne volonté depuis la nuit des temps et peut-être encore pour longtemps viennent s’échouer. Et c’est sur ces écueils qu’échouera l’humanité face à un événement comme le réchauffement climatique si elle ne décide pas qu’il est temps de passer à notre âge adulte.
J’aimerais tant voir la classe politique actuelle ici ou ailleurs prendre enfin la peine de s’investir dans un tel discours dans de telles actions. Peut-être à la lecture de tout ça vous penserez que je suis naïf, utopique, fou ou encore que je picole, me drogue, ait été bercé trop près du mur pendant ma petite enfance. Mais non rien de ça, juste un doux rêveur un peu cynique peut-être. Quoi qu’il en soit je reproche à cette classe politique de ne pas avoir de courage et de préférer s’investir dans une carrière, préférer s’accrocher à ses petits privilèges. Elle pense qu’un tel discours la rendrait impopulaire et que du fait elle perdrait les prochaines élections, ce qui apparemment lui paraît autrement important que la vie de ses descendants. C’est vraiment nous prendre, vous prendre pour des cons.
La politique n’est pas un métier, et celui qui pense le contraire ne voit dans son élection que les moyens de satisfaire des besoins qui n’ont pas grand rapport avec l’intérêt commun. Mais ce qu’il ne voit pas c’est que nous, nous sommes informés, nous sommes inquiets et à juste titre, pour nous-mêmes, nos enfants et nos descendants et nous sommes prêts à faire les changements nécessaires.
Si rien n’est fait aujourd’hui, demain nous en payerons le prix fort. Et pire encore pour ceux qui naissent à ce jour, et ceux qui naîtront demain. Ils risquent fort de connaître l’enfer sur la terre si nous ne tentons rien.
Alors : aux armes citoyens !!! Relevons nos manches et devenons enfin une société de justice sociale, une société en paix avec son environnement, une société en avant pour une nouvelle ère, pour un nouvel air.
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