Sarko m’a tuer !
L’« Alerte enlèvement » déclenchée le 16 février par la disparition du petit Ibrahima Doucouré a médiatisé l’assassinat de sa mère, Tanja Pozgaj (26 ans), frappée à son domicile de Fontenay-sous-Bois de plusieurs coups de couteau par le père de l’enfant et ex-compagnon de la victime, Mahamadou Doucouré. Un assassinat qui met en lumière les carences du fonctionnement judiciaire d’un pays où la communication politique prend désormais le pas sur la protection des citoyens...
Certes, des menaces de mort sont chaque jour proférées ici et là dans notre pays par des individus dont la violence verbale n’est, fort heureusement, pas annonciatrice d’un passage à l’acte. Mais il s’agit là, dans l’écrasante majorité des cas, d’individus sans passé judiciaire et dont rien, dans le comportement, n’indique qu’ils sont potentiellement susceptibles de devenir des meurtriers. Rien à voir avec Mahamadou Doucouré dont le profil violent et le dossier judiciaire auraient dû alerter les autorités sur son évidente dangerosité.
Déjà condamné en 2002 dans une affaire de violences et menaces sur conjoint, Mahamadou Doucouré est en outre impliqué dans une affaire de viol en réunion – encore à l’instruction – pour laquelle il est resté emprisonné durant un an, entre juin 2006 et juin 2007, avant d’être remis en liberté sous contrôle judiciaire. Une liberté assortie d’une interdiction de séjour dans le Val-de-Marne qui, à aucun moment n’a été respectée !
Le tournant de cette dramatique affaire est intervenu en 2009. Séparé de Mahamadou Doucouré, Tanja Pozgaj a obtenu du juge aux Affaires familiales de Créteil la garde du petit Ibrahima, assortie d’un droit de visite pour le père. Une décision que n’a jamais accepté Mahamadou Doucouré qui, dès lors, s’est mis à harceler son ex-compagne et à proférer des menaces de plus en plus violentes. 205 appels téléphoniques ont été relevés entre le 23 septembre 2009 et le 4 janvier 2010. Avec, à la clé, des menaces de mort explicites.
Durant des mois, et parfois accompagnée de son frère Sacha, Tanja Pozgaj se rend à de multiples reprises au commissariat de Fontenay-sous-Bois pour déposer plainte et obtenir une protection justifiée par les menaces de mort dont elle est l’objet. Sans résultat : à chaque fois, sa démarche est consignée sur la main-courante, mais aucune plainte n’est enregistrée pour ne pas alourdir les statistiques. Une pratique induite par les pressions hiérarchiques, et de plus en plus généralisée sur l’ensemble du territoire national comme le reconnaissent de très nombreux policiers et magistrats.
Désemparée et de plus en plus inquiète, Tanja Pozgaj demande une audience à Jean-François Voguet, maire de Fontenay-sous-Bois, pour obtenir un logement dans une autre commune et s’éloigner ainsi de son tortionnaire. Convaincu par cette nécessité, M. Voguet écrit le 23 novembre 2009, en soulignant l’état d’urgence, au préfet du Val-de-Marne, Michel Camux, qui dispose d’un quota de logements dans différentes communes. Une lettre qui restera sans réponse !
Il faut attendre le 4 janvier 2010 pour que les policiers enregistrent enfin une plainte en bonne et due forme. Déféré au parquet le 7 janvier, Mahamadou Doucouré est condamné le 9 février à 4 mois de prison avec sursis et soumis à un contrôle judiciaire qui l’oblige à renoncer à tout contact avec son ex-compagne et le contraint à résider chez ses parents à… Fontenay-sous-Bois où il est par ailleurs toujours sous le coup d’une interdiction de séjour. Comprenne qui pourra !
Une semaine plus tard, c’est le drame qui est porté à la connaissance de la France entière par le biais de l’Alerte enlèvement : une jeune femme assassinée, un enfant enlevé et sans doute traumatisé à vie, un homme qui sera probablement très lourdement condamné par la Cour d’assises. C’est aussi un procureur, Jean-Jacques Bosc, qui botte en touche, et une ministre de la Justice, Michèle Alliot-Marie, qui demande que la lumière soit faite alors qu’elle a très largement participé, lorsqu’elle était à Beauvau, à cette déliquescence du système judiciaire en relais de son mentor de l’Élysée.
Tanja Pozgaj est morte, et toute notre compassion va vers cette jeune femme, sa famille et son petit Ibrahima qui, dans un moment de fureur criminelle annoncée, vient de perdre sa mère et son père. Tanja Pozgaj est morte, victime des coups que lui a portés Mahamadou Doucouré. Mais elle est également morte des carences d’un système judiciaire en pleine déliquescence, victime de la dictature du chiffre imposée depuis des années aux policiers et aux magistrats par un chef de l’État dramatiquement obnubilé, au détriment de la population, par le trucage des statistiques de la délinquance.
Tanja Pozgaj, si elle en avait eu la force dans son agonie, aurait pu écrire en lettres de sang « Sarko m’a tuer ! ». Et quelque part cela aurait sonné comme une pathétique vérité !
83 réactions à cet article
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Fergus
Vous sortez de votre domainr habituel d’intervention et votre texte est tres reussi
Un seul bemol, l’enfant est trop petit pour etre traumatise a vie, sauf si les adultes son maladroits et stigmatisent l’histoire et la cristalise dans la memoire de l’enfant-
Oui, encore une fois la justice a plusieurs vitesses.
Les juges auraient ils été si « souples » s’il s’etait appelé nicolas dupond ?-
Bonjour, ProjetX.
Vous touchez là un problème récurrent du système judicaire, non seulement en France, mais dans la plupart des pays, la Scandinavie étant toutefois moins touchée : le traitement des puissants n’est évidemment pas le même que celui des justiciables anonymes dans l’écrasante majorité des cas.
Encore faut-il préciser qu’il ne s’agit pas là d’une généralité : il arrive parfois que des policiers et des magistrats veuillent « se payer » un notable, mais comme les poissons volants, ces cas-là ne sont pas la majorité du genre ! -
Les juges devraient être moins souples et les renvoyer d’où ils viennent dès qu’ils bougent d’une seule oreille, voilà d’où vient le problème. Nous sommes beaucoup trop laxistes avec ce genre d’individus violents qui pensent vivre dans l’impunité.
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Bonjour, Appolline.
Les renvoyer où ? la majorité sont bel et bien français ! -
Merci pour ce commentaire, Georges.
Vous avez raison, l’enfant a toutes les chances, étant donné son très jeune âge, d’échapper au traumatisme, surtout s’il est entouré d’adultes compétents. Cela dit, nous ne savons pas exactement ce qu’il a vécu de ce drame et les pédopsychiatres n’excluent pas qu’il reste chez ce petit bonhomme, comme chez d’autres très jeunes enfants exposés à de tels évènements, des traces indélébiles. Croisons les doigts pour que l’avenir de ce gamin n’en soit jamais affecté.
Bonne journée.-
C’est exactement ça. Rien à ajouter.
Je plussune l’article.-
Merci à vous, Peachy.
Bonne journée. -
Bonjour Fergus, félicitations pour cet article qui dit tout, si bien, et sans un mot de trop sur un sujet si grave.
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Bonjour, JL.
Merci à vous pour cette approbation. Je crois en effet sincèrement que la politique conduite depuis des années et initiée par Sarkozy dès son passage au ministère de l’Intérieur est porteuse de graves dérives de notre système judiciaire. La sécurité des citoyens, mais aussi leur santé et leur éducation ne devrait en aucune manière faire l’objet d’une gestion comptable.
La politique menée par Sarkozy en matière de sécurité est à l’évidence en situation de grave échec. Par chance, un nombre croissant de policiers et de magistrats se rebellent contre les dérives d’un pouvoir qui tente de s’arc-bouter sur des statistiques maquillées pour séduire l’électorat, telle une vieille prostituée qui tente de faire illusion en masquant sa déchéance physique ! -
Salsabil 22 février 2010 11:55Bonjour Fergus,
Merci de souligner les dérives du système qui ont permis d’en arriver à un tel drame.
J’ai été bouleversée par cette histoire, je crois que plus sordide on ne peut faire.
Et au-delà des dysfonctionnements policiers et judiciaires, les situations des femmes et des hommes soumis à la violence d’un proche dans ce pays, ne sont toujours pas considérées à leur juste mesure. Toute violence, en particulier répétée est une véritable mise en danger de mort, sachant que cette violence particulière (conjugale) ne va jamais en s’amenuisant bien au contraire.
La prise en charge des victimes devrait être immédiate, de manière à les placer en sécurité, et la condamnation de tels actes, sans appel.
Amicalement.
Gül
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Bonjour, Gül, et merci pour ton commentaire.
Oui, cette histoire est bouleversante et suscite la colère car on a le sentiment que ce drame aurait pu être évité.
Sur la prise en charge des victimes de violences conjugales, des progrès ont été réalisés, mais ils sont dérisoires en regard du nombre et de la gravité des cas, et trop souvent laissés à l’initiative des associations. Comme toi, je crois qu’il est grand temps de prendre à bras le corps ce dossier, tant il est choquant de voir des vies brisées sans que l’Etat prenne ses responsabilités.Amitiés.
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@ Fergus _ trois points_remarques de terrain :
1) prisons trop pleines et pas de suivi post-jugement
2) responsabilité de nos élus : le maire de la commune est officier de police ( fait partie du réseau Hergé) mais également l’assistante sociale-chef de toutes et de tous habitant sa commune.
3) « vacance » des autorités de l’Etat du vendredi midi à lundi midi ( ne parlons pas des ponts)
On connait la chronologie des faits de ce drame ?
Que s’est il passé les fins de semaine ?ps : en avant-goût : http://www.youtube.com/watch?v=98zeDTI9J-I
suite sur le fil http://www.agoravox.fr/rdv-de-l-agora/article/restaurants-le-dessous-des-cartes-70190#forum2445551-
Salut, Brieli.
Très honnêtement, je ne connais pas les détails du déroulement de ce drame humain. Mais je l’ai mal vécu, et c’est pourquoi j’ai voulu pousser ce coup de gueule.
Concernant les points que tu as évoqués, ils sont parfaitement exacts. Et pour ce qui est en particulier du suivi des condamnés, je crois qu’il y a urgence à mettre en place des procédures appropriées, ce qui, dans la plupart des cas, revient à appliquer... l’existant. Encore faudrait-il que l’exécutif cesse de rogner les moyens de la magistrature, autrement dit fasse exactement le contraire de ce qu’il fait, au détriment de la société française.
Bonne journée. -
Bel article, à lire et à faire lire...Pour quelles raisons le système paraît-il si peu apte à répondre aux appels au secours ? Policiers submergés, blazés ? pas assez nombreux ?
A titre personnel : ma petite belle soeur, handicapée et vivant seule depuis la mort accidentelle de son mari, a cherché ensuite de la compagnie, via des annonces...et est tombée sur un salopard qui a tout fait pour profiter de sa naïveté, lui extorquait de l’argent et la harcelait..individu qui n’était pas un meurtrier mais toutefoisun délinquant notaoire, connu de la police pour vols et cambriolage... Ses appels répétés à la police n’ont été suivi d’aucune protection. Elle a mis fin à ses jours dans le mois qui a suivi
On peut multiplier les exemples du même acabit : une société qui n’a que foutre de venir en aide : prenez votre indemnité chomage, ou subissez la pression des chefs et...circulez !
Il n’ y pas que les sérial killer qui tuent-
Bonjour, Srobyl, et un grand merci pour ce témoignage dramatique qui illustre lui aussi les carences de notre système judiciaire.
Il ne m’appartient pas de faire ici le procès de la police, et cela d’autant moins qu’il est probable que la majorité des policiers fait correctement son travail, souvent dans des conditions difficiles. Mais il faut également reconnaître que trop de moyens de l’Etat sont détournés des vrais problèmes de sécurité posés à nos concitoyens les plus exposés pour assurer la tranquillité des quartiers chics (deux fois plus de policiers à Neuilly ou Passy qu’a Villemomble ou Sevran à population égale) la protection du chef de l’Etat ou de ses nombreux amis, voire le jardin de Clavier ou les... chasses présidentielles de Chambord (des dizaines de gardes républicains mobilisés pour entourer les tireurs de faisans fortunés !
Ceci explique en partie cela. -
merci Fergus pour votre article, excellent, qui permet de montrer toutes les carences du système judiciaire actuel, et qui va continuer malheureusement à se dégrader à vitesse Grand V n’est-ce pas ?
MAM a souvent des prises de positions plus qu’arbitraires, mais elles ne vont en général pas dans le sens de la protection du citoyen lambda, comme elle essaie de nous le faire croire.
Pôvre de nous..
La politique de Sarko le refus de prendre des plaintes, (mains courantes c’est si facile !)
concerne chaque citoyen actuellement , et on voit bien où cela peut aboutir.
Nous pensons à ce petit garçon, qui même si son entourage ne le stigmatise pas, aura sans aucun doute des difficultés dans sa vie future, car malgré ce que peut en dire Georges, il restera un arrière gout de sang et un sentiment d’abandon auquel il devra faire face, un jour ou l’autre.
Espérons qu’il sera vraiment bien entouré.-
Bonjour, Liebe, et merci à vous pour votre soutien.
Alliot-Marie est, à l’image de Sarkozy, une illusioniste qui tente de nous convaincre de sa sollicitude alors que l’essentiel de son action consiste, de manière constante, à exploiter l’écume des évènements pour faire mousser l’exécutif en faisant miroiter des lois ou des dispositions réglementaires décisives.
Comme vous, j’espère sincèrement que ce petit garçon, devenu orphelin, pourra s’en sortir sans trop de dommage dans sa construction psychique. -
Voilà un bel exemple de ce que peut être le journalisme citoyen.
Gratter sous la couche fraiche du fait divers pour y découvrir ce qui en fait sa réalité :
S’attarder sur la violence de telle ou telle personne n’a aucun intérêt. On ne peut que déplorer que l’être humain agisse comme un animal. Par contre, il est permis de se révolter contre un système social, politique et judiciaire, qui est censé, lui, être civilisé, et qui n’est plus en mesure d’assurer la protection du plus faible.
A quoi donc cela sert-il de vivre en société si, à la fin, la raison du plus fort l’emporte ?
Sur les murs des commissariats, j’écris ton nom, mais en vain : Fraternité.-
Entièrement d’accord avec vous, Ninou, la relation détaillée d’un tel drame n’a guère d’intérêt, et il existe dans la presse des médias spécialisés. Le regard systémique sur l’enchaînement qui a conduit à ce drame est en revanche important car il nous concerne tous.
Bonne journée. -
Ce n’est pas la première fois qu’un drame annnoncé bien à l’avance se produit. Une fois de plus on trouve une pauvre fille qui s’est faite séduire par un charmant exotique avec lequel elle n’avait rien à faire. Le métissage est statistiquement une catastrophe. Sans en arriver à de tels dénouements il faut quand même voir que la grande majorité des couples mixtes se terminent par une mère isolée avec les enfants à sa charge.
Ce genre de dérapage peut être résolu par l’éducation. Les parents ont un rôle important à jouer auprés des adolescents en leur apprenant les risques réels qu’ils prennent à convoler avec n’importe qui sans discrimination de sexe, de race ni de religion. C’est vrai que c’est difficile, les médias et les députés poussant au contraire les jeunes dans la fournaise au nom de la liberté, de l’égalité et de la fraternité entre les peuples.
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Bonjour, Internaute, et merci pour votre intervention.
Permettez-moi de ne pas vous suivre sur cette voie car des drames comme celui-ci n’ont rien de spécifique à des relations inter-culturelles : de nombreuses femmes sont chaque année victimes de conjoints de compagnons violents issus d’une même catégorie sociale et d’une même appartenance religieuse.
D’accord avec vous en revanche pour ce qui est de l’éducation, mais une éducation centrée sur le respect des personnes, et particulièrement le respect des femmes, encore trop souvent confrontées à des comportements machistes qui font le lit des violences. -
« il faut quand même voir que la grande majorité des couples mixtes se terminent par une mère isolée avec les enfants à sa charge »
Vous tenez ça d’où ? Détenez-vous des statistiques que personne ne connait ?
Il y avait un étron à déposer, il était évident qu’un « Internaute » ou l’un de ses amis le déposa.
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Durant des mois, et parfois accompagnée de son frère Sacha, Tanja Pozgaj se rend à de multiples reprises au commissariat de Fontenay-sous-Bois pour déposer plainte et obtenir une protection justifiée par les menaces de mort dont elle est l’objet. Sans résultat : à chaque fois, sa démarche est consignée sur la main-courante, mais aucune plainte n’est enregistrée pour ne pas alourdir les statistiques.
bonjour Fergus
bonjour à tous
« Normalement », quand une femme victime de violence va déposer une plainte, les policiers qui la reçoivent doivent l’informer sur ses droits et sur les associations de défense en lui donnant les adresses et la documentation des organismes de défense pour les femmes : là elle trouve des conseils, une aide et un appui pour toutes ses démarches administratives ou autres... (avait t-elle reçu ces infos ???)
C’est également le rôle des élu(e)s de multiplier l’information par tous les moyens nécessaires sur les droits des femmes victimes de violences dans leurs régions. Hélas, « nos » élu(e)s sont beaucoup plus préoccupé(e)s à se faire réélire et à garder leur siège le plus longtemps possible. Triste constat !
Rapport annuel 2009 : Les violences faites aux femmes
http://www.amnestyinternational.be/doc/article14819.html
Que sont les violences faites aux femmes ?
http://observatoireviolencesfemmes.org/article.php3?id_article=10
http://observatoireviolencesfemmes.org/
bulletin d’info 2010
http://www.sosfemmes.com/archives_bulletin_info/archives_2010.htm-
Bonjour, Reinette.
Malheureusement, les plaignantes ont trop souvent affaire dans les commissariats à des policiers insuffisamment sensibilisés à ce type d’affaires ou totalement débordés et qui n’ont pas toujours le bon réflexe en matière de hiérarchisation des urgences. Surtout lorsqu’ils sont soumis à des objectifs prioritaires...
Merci pour ces liens très intéressants. -
Les hommes battus sont bien nombreux et vivent honteux.
Encore plus nombreux les parents _ vieillards _ violences physiques et morales.
en famille ou ce qu’il reste et dans les institutionsLe grand tabou : la pédophilie de la gente féminine.
Intéressez vous aux clubs sportifs drivés par une « entraineuse » -
@ Brieli.
Tu as parfaitement raison sur ces trois points.
Sauf erreur, 7% des conjoints battus en France sont des hommes, et leur calvaire est d’autant plus difficile à supporter que, plus que les femmes, ils doivent faire face aux moqueries des imbéciles.
Pour ce qui est des personnes âgées, c’est malheureusement une constante comme le démontre de temps à autre la médiatisation d’une affaire sordide. Il semble toutefois que les institutions soient désormais mieux surveillées que dans le passé. Pas de changement en revanche dans les familles où, derrière les volets clos, nombre de vieillards sont confrontés à des traitements violents ou dégradants.
Quant à la pédophilie féminine, c’est encore une question taboue. Mais elle existe indiscutablement, de même que le tourisme sexuel de plus en plus prisé chez les « executive women ». Mais pas seulement elles... -
quelque soit son âge ou son sexe, la victime de violence devrait toujours avoir droit à la même protection et prise en charge de sa vulnérabilité.
la violence n’est pas plus pardonnable envers un homme qu’envers une femme. envers un adulte qu’envers un enfants.
les prédateurs sexuels, qu’ils soient hommes ou femmes, restent des prédateurs et doivent être combattus de la même façon.
cependant, si on s’en réfère aux nombres d’agressions, les statistiques montrent une très nette différence entre les 2 sexes : il existe en gros, un rapport de 90% de victimes femmes ou enfants contre 10% d’hommes. d’autant plus que le viol est utilisé comme une arme de guerre, voire de génocide et est considéré comme un crime contre l’humanité.
qu’ils soient hommes ou femmes, enfants, adultes ou viellards, aucune catégorie de victimes de violence ne dévalorise une autre. les crimes contre les femmes n’excusent pas ceux contre les hommes. -
100 % d’accord avec vous, Claude.
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Cette histoire est un scandale malheureusement assez représentatif. L’état a arrété de défendre ses citoyens, il ne fait plus que leur coller des amandes. Quelqu’un vous menace de mort ? Vous harcelle ? Au mieux on pourra essayer, molement, de vous faire déménager. Foutre au trou le résponsable ?! M’enfin vous n’y pensait pas ! Faut attendre que quelqu’un soit tué, les prisons sont pleines. En attendant, démerdez-vous et continuez a raquer a l’état les vaches a laits.
Bref, n’esperez plus rien de l’état, faut vous défendre vous même. Attention quand même, c’est trés mal vu par la justice. Elle ne vous défends plus, mais c’est pas pour ca que vous devez vous défendre par vous même hein ! Vous avez juste le droit de raquer en gros.
Petit truc cocasse quand même : Encore un bon musulman le Mahamadou. Agression, viol en réunion ...-
Bonjour, Le Clem.
Je crois qu’il faut éviter de tomber dans la généralisation. Ici et là des mesures sont prises, tant par les policiers que par les magistrats, lorsque survient une affaire de ce type. Mais ce n’est évidemment pas le cas partout pour un ensemble de raisons dont, malheureusement, le manque de moyens et les pressions statistiques figurent aux premiers rangs.
D’autre part, je ne partage pas votre amusement pour le fait que Mahamadou Doucouré soit musulman. Mais peut-être auriez-vous trouvé tout aussi cocasse qu’il soit catholique, juif ou protestant, comme c’est le cas d’autres meurtriers condamnés dans ce type d’affaires ? -
Sauf que des cathos, aussi partiquant dans leur religion qu’un gars qui fait mettre une bache a sa femme, et qui font a coté des viols en réunion, il ne doit pas y en avoir des masses.
Si ? -
La victime était voilée, non « bachée ». Quant aux violeurs en réunion, il en existe malheureusement dans tous les milieux, y compris les plus chics et les pratiquants catholiques. Intéressez vous aux sessions d’assises et vous serez édifié.
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Merci pour cet article Fergus.
Je trouve les parallèles judiciaires très symptomatiques pas les temps qui courent.
On ne craint plus de menotter des gamins, de les incarcérer pour un ticket de bus ou pour une gifle, quand un délinquant notoirement violent peut, à sa guise et malgré son état sursitaire, peut vaquer à toutes les dérives criminelles.Il n’est plus nécessaire de démontrer que cette politique du chiffre est une catastrophe sociale qui va malheureusement empirer jusqu’en 2012. Ce sombre avenir pose une sérieuse question sur l’état de notre système démocratique et sur comment se débarrasser de l’incompétence meurtrière.
Ne faudra-t-il pas faire le décompte des cadavres à l’issue de ce quinquennat tragique, entre l’ Afghanistan, les suicides en entreprises, en prison, les victimes de Besson, les accidents de l’arbitraire policier etc ?
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Bonjour, Emile Red.
Sans en venir à ce décompte macabre, je partage évidemment votre point de vue.
Confrontés à des directives contradictoires, à une diminution des moyens et à une aberrante dictature du chiffre, policiers et magistrats sont manifestement en perte de repères et contribuent, parfois à leur corps défendant, à cette déliquescence su sytème judiciaire.
Une déliquescence constatée non seulement par les observateurs dont c’est le métier mais également par une majorité de nos concitoyens suffisamment lucides pour ne pas se laisser endormir par la communication politique.
Je ne crois malheureusement pas que Sarkozy puisse changer d’orientation tant il agit de manière obsessionnelle. -
Comme a dit un autre grand démocrate :
« La mort d’un seul homme, c’est une tragédie. La disparition de millions de personnes, c’est de la statistique. » J.Staline-
Bonjour, Varron.
Les statistiques sont en effet l’un des plus effroyables masques de la misère et de la douleur. Ces statistiques dont est si friand notre monarque.
Autre citation (de je ne sais plus qui) sur la mort : « Celui qui tue un homme est un assassin, celui qui en tue des milliers est un Empereur, et celui qui les tue tous est un Dieu ». -
merci fergus pour ce bel article, sensible et évitant le misérabillisme.
comme l’ont rappelé certains commentateurs, la loi du chiffre fait que la police protège et sert la polulation de plus en plus mal.
on menotte et met en garde à vue des enfants,des automobilistes imprudents, des prostituées... tout cela pour augmenter le taux de résolution des affaires.
plusieurs reportages ont montré le mal-être des policiers, obligés de se soumettre à ces directives gouvernementales. chaque année, une petite centaine d’entre eux mettent fin à leurs jours.
notre gouvernement privilégie la politique de l’émotion ; si pour une fois, la mort de cette jeune femme, ainsi que l’enchainement des causes ayant mené à ce crime, pouvaient être pris en compte afin de protéger les autres personnes dans la même situation, cette mort donc, n’aura pas été complètement stérile.-
Merci pour ce commentaire, Claude.
Je crois que le constat des carences et des dysfonctionnements du système judiciaire s’impose à la majorité de nos concitoyens. Et comme vous le soulignez en parlant de « mal-être », les policiers le vivent en effet de plus en plus mal. Tout comme les magistrats dont la fronde a réussi à contaminer la très peu gauchiste Cour de cassation.
Je ne crois malheureusement pas que la mort choquante de cette jeune femme puisse changer quoi que ce soit dans le mode de fonctionnement d’un exécutif plus prompt à réagir dans une compassion de façade qu’à prendre des mesures efficaces pour abandonner la politique du chiffre et remédier aux dérèglements systémiques qui ont en partie conduit à ce terrible gâchis.
J’espère me tromper. -
Bon ! cette maréchaussée Na/n/ (rc) oléonienne
Bilan de moins de 12 mois :
cadre Otan à Strasbourg pour les débuts des déboires
8 fois fourrière, 4 « séjours prolongés » dans les locaux de la police et assimilés
les contrôles d’idendité par douzaines...
une garde à vue « vraie » pour une broutille code la route
une autre « injustifiée » dans le cadre d’un contrôle fiscal, exercice sympathique dont je suis coutumier espacée de 3 à 5 ans tous régimes confondus.
Pour le fisc je comprends, dans la hiérachie locale, une « carabine » ex_PCEM1 de ma promo qui rançonne les confrères. C’est la vie !Dire qu’à Ulm, des citadins ont des serres sur l’emplacement parking attribué à leur logement. La présence policière.... peu ou pas perceptible. Le social est enclenché beaucoup plus tôt.
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Impressionnant, ce bilan ! C’est la vie, peut-être, mais dans un état un tantinet policier, non ?
Hors sujet : Ulm, très belle cathédrale, la plus haute d’Europe avec... 161 m pour une seule flèche contre 158 m pour deux flèches à Cologne. -
un Munster protestant ! pas cathédrale ... Strasbourg c’est Munster ( de monastère) aussi...
a Cologne c’est un Dom... la maison du Maître.tss tss.......... Merci le béton armé ! les deux .... En France c’est Rennes ou Rouen.. chais plus !
Tout celà pour dépasser la flèche de la bâtisse de Strasbourg, le plus haut bâtiment construit par l’homme pendant des siècles quatre ou cinq au sortir du Moyen_Age.
A la Réunion en 1681( Annexion au canon à la Couronne de Versailles) par Louis Dieudonné dit la Fistule du XIVe : exclusion des protestants, se réunissaient des mois et des années que sept « cadres » en plus du personnel.
Il y a eu une vague de « huguenots » négociants et émigrants dont de nombreux se sont fixés à Ulm, également une cité profitant du statut de ville libre.
Une de ces familles devenues wurtembourgeoise, les von Weizsäcker http://de.wikipedia.org/wiki/Weizs%C3%A4cker
(mise en sac de blé pour le patronyme) célèbre un président Richard« in Ulm , um Ulm und um Ulm herum » vaut déjà un petit séjour. Brecht et Einstein obligent....
son moineau et son tailleur ( premier homme volant) -
Salut, Brieli.
Pour ce qui est de la cathédrale la plus haute en France, c’est effectivement Rouen avec une flèche qui culmine à 151 m. -
merci pour ces rappels Fergus. Que ne faut-il démontrer encore que nous marchons sur la tête ? quand les policiers interviennent pour une canette de Coca mais laissent ce type de plainte sans effet. Et la justice trop permissive qui ne se fait même pas appliquer ?
Mais dans quel monde vivons nous ?-
Bonjour, Lapa.
Dans quel monde vivons-nous ? Dans un monde où la propagande tient lieu d’action et où la gestion comptable prime sur la sécurité des personnes.
Ce ne sont pourtant pas les dérapages qui manquent depuis des mois pour illustrer les dérives, et l’ubuesque ou plutôt kafkaïen exemple de la canette de Coca dans un UGC est en effet là pour démontrer que l’on atteint des sommets dans l’absurdité. Mais enfermé dans sa bulle, Sarkozy continue de s’accrocher à une politique de leurre et de manipulation pour masquer son calamiteux échec. Et sans doute en ira-t-il ainsi jusqu’en 2012. Après... à nous, Français, de voir si nous désirons poursuivre dans cette voie... -
Je vous remercie, Calmos, pour l’épaisseur et la pertinence de votre argumentation. Quant à la conclusion, je n’y vois qu’une explication : tel on est, tels on voit les autres !
Je vous souhaite une excellente journée. -
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Je ne me situe pas en terme de gauche ou de droite, mais en fonction des valeurs auxquelles je crois et qui sont, pour parler schématiquement, centrées sur la solidarité sociale, le respect de l’environnement, et le droit à la dignité pour tous.
Cela dit, adversaire des dogmes et des logiques d’appareil, je n’ai jamais appartenu à quelque chapelle politique ou syndicale que ce soit, ce qui ne m’a pas empêché de participer régulièrement à des actions en rapport avec mes convictions. -
Petit dirai_je
passe que c’est toujours gentil ! -
Fergus
Nous n’avons pas c’est evident la meme vision sur l’insule et sur le poing dans la gueule. Il n’empeche que si un voisin, un frere , un temoin courageux avait donne une bonne rouste a ce petit merdeux , la mere de l’enfant serait encore vivante, a moins que ce lache ne soit revenu avec des copains, dans ce cas il y aurait eu deux morts, mais au moins quelqu’un aurait essaye-
Vous avez puet-être raison, Georges, mais ne connaissant ni l’individu ni le contexte exact de ce drame, nous en sommes réduits, vous comme moi, à des supputations plus ou moins hasardeuses.
Le mieux dans un tel cas me semble encore que les autorités fassent leur boulot. -
Par chance pour lui, Sarkozy peut compter sur de ferveurs admirateurs comme vous pour soutenir sa désastreuse politique sécuritaire. S’il vient dans votre région, peut-être serez-vous invité a faire partie du cercle des supporters soigneusement triés sur le volet pour pénétrer à l’intérieur du cercle protégé par 2000 ou 3000 policiers.
Bonne soirée, Calmos. -
sylvain 22 février 2010 20:53normal qu’on trie sur le volet , on veut pas etre mélangés a la racaille
les antisarkos aux dépotoirs !
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Bonsoir, Sylvain, et un grand merci pour cette élégante contribution.
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sylvain 23 février 2010 08:36de rien , j’ demande qu’ a aider ..
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Ce que Tanja aurait pu, aurait dû écrire, dans un dernier instant, de lucidité, enfin, c’est :
LA FRANCE M’A TUER...-
Bonjour, Gino.
Permettez-moi de ne pas être d’accord avec vous : ni la nation française ni ses institutions ne sont en cause. Le système judicaire est actuellement victime des dérives de l’exécutif et de son chef, mais il s’agit d’une situation heureusement réversible -
sylvain 23 février 2010 08:46en effet c’est reversible heureusement , ce laxisme devenu insupportable va avoir un contre coup salutaire : le retour de la peine de mort dans les décennies futures .
on fait des paris ?? -
Vous prenez vos fantasmes pour des réalités, Sylvain. La peine de mort est en recul partout dans le monde, hormis sans doute en Chine. Même Singapour, longtemps championne des exécutions à population comparable applique un moratoire depuis des années.
La peine de mort, c’est répondre à la barbarie par la barbarie, et je vous crois foncièrement trop intelligent pour ne pas en avoir conscience. Ne laissez pas vos instincts dominer votre raison !
Bonne journée. -
Je crois, Fergus, que vous présumez des capacités de Sylvain.
Si une once d’intelligence tapissait le tréfond de son crane, nous entendrions autre son que ces bruits d’égout.
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Bonjour, Emile.
Je crois que la raison peut exister chez chacun d’entre nous, les positions extrémistes étant le plus souvent liées à une interprétation erronée d’évènements ou à un contexte éducatif particulier. La pièce « 12 hommes en colère » (ou le film) illustre cela avec beaucoup d’intelligence et de manière éclatante. -
Axior 23 février 2010 00:05Une autre chose m’a choqué dans cette affaire, moins grave soit, mais à prendre tout de même au sérieux : le texte de l’alerte enlèvement comportait le nom et le prénom du suspect ainsi que son âge.
Comment peut-on saper en quelque minutes la réputation d’une personne qui n’est que suspectée ?
Dans ce cas précis les présomptions étaient très fortes, mais on peut tout de même se demander si cette pratique est tolérable. Je pense que non. Cet homme aurait été inocent, il aurait subit un grave préjudice. Je crains que ce genre de boulette n’arrive un jour si personne ne s’insurge contre cette façon de faire.
Décrire le suspect sans le nommer aurait certainement été tout aussi efficace.-
Bonjour, Axior.
Vous soulevez là un vrai problème. J’ai moi-même été pour le moins surpris de voir la photo et l’identité de Mahamadou Doucouré sur les écrans de télévision. J’ai mis cela, comme vous, sur un faisceau de présomptions suffisamment explicite pour justifier cette publicité.
Réflexion faite, la méthode est quand même très discutable, voire choquante, car on peut penser que l’action policière suffisait, dans un premier temps, pour enquêter en urgence dans l’entourage de M. Doucouré. C’est d’ailleurs dans ce cadre que le présumé meurtrier a été retrouvé quelques heures plus tard. -
Bonjour, Chantecler.
C’est malheureusement l’une des clés des problèmes rencontrés par cette institution. J’y ai fait allusion à différentes reprises dans les commentaires. Il est en effet aberrant, illusoire et potentiellement dangereux de continuer à tailler dans les moyens de la Justice alors qu’elle est déjà débordée. Une orientation délirante que poursuiva pourtant un Sarkozy qui aperdu toute lucidité sur le sujet au point de s’être mis à dos la presque totalité de la professsion, et cela jusqu’à la Cour de cassation. -
italiasempre 23 février 2010 11:07Que voulez-vous Calmos, ce sont les professionnels du chocage.
Ils ne sont pas choqués qu’aujourd’hui une jeune femme décide de mettre au monde un gosse avec un fou furieux de violeur en réunionIls ne sont pas choqués quand la famille de la victime donne sa bénédiction pour un mariage religieux avec ce cinglé multirécidiviste,Non, ils sont choqué parce que alerte enlèvement aurait pu causer un grave préjudice au délinquant... -
Axior 23 février 2010 16:09« Il est évident qu’il faut rétablir la peine de mort pour certains crimes (merci Badinter) ainsi que la double peine (merci Sarko) ».
Et encourager les autorités à bouziller la vie de n’importe quel citoyen sur de simples présomptions, instaurer une justice expéditive libérée de tous ces procès longs, coûteux et inutiles ( Merci Calmos, italiasempre et Pasou).
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@ Italiasempre.
Pardonnez-moi de vous le dire ainsi, mais je vous ai connue plus pertinente, notamment sur le football. Vous stigmatisez l’irresponsabilité de la relation de Tanja avec Mahamadou Doucouré, « violeur en réunion », mais cette affaire, toujours à l’instruction, remonte à… 2001, bien avant que ces deux là n’aient décidé de vivre ensemble, et peut-être la jeune femme n’en a-t-elle été informée que bien plus tard.
Quant à l’Alerte enlèvement, il ne s’agit pas de condamner la diffusion du signalement d’un suspect mais la divulgation du nom d’une personne présumée innocente, la différence est de taille, non ?
Bonne journée. -
@ Pasou.
Je vous renvoie à mes réponses à Sylvain concernant cette aberration que serait le rétablissement de la peine de mort. Quant à affirmer que les viols sont peu sévèrement punis, c’est méconnaître totalement la réalité, et je vous invite, si vous en prenez la peine, à vous renseigner auprès des greffes des tribunaux pour connaître la réalité des peines prononcées.
En outre, je sais un peu de quoi je parle pour m’intéresser au sujet et pour avoir été impliqué ,au titre de juré d’assises, dans deux affaires de viol ; les deux ont donné lieu à des peines de 18 ans de réclusion (pour 20 ans encourus), 10 ans d’interdiction de séjour dans le département des faits, et obligations de soins. Sans doute des peines laxistes à vos yeux !
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italiasempre 23 février 2010 23:20Bonsoir Fergus
Tout pareil, moi aussi je vous ai trouvé plus pertinent, notamment sur les animaux.Les faits remontent à 2001, et alors ?Peut-être était-t-elle au courant peut-être pas, au fait vous n’en savez rien non plus, ça ne vous empêche pas d’écrire « Sarko l’a tuée ».Selon Me Marie-France Fontana, avocate de la famille de la victime, Tania et Doucouré « se sont mariés religieusement, mais pas civilement », ont eu cet enfant en 2008 puis se sont séparés en mai 2009 « car la jeune femme a été battue ». Elle n’a jamais déposé plainte pour « violences conjugales » parce qu’elle était « terrorisée » par Doucouré.C’est le site de Libé, pas du Figaro.Alors, refus de plainte ou refus de déposer plainte ?Vous voyez, cette histoire est un peu plus compliquée que vous ne semblez le croire. -
Salut, Italiasempre.
Les détails de ce drame et la manière dont il est survenu n’ont qu’une importance relative à mes yeux en regard de la déliquescence du système judiciaire, et notamment de cette dictature du chiffre que j’ai dénoncée et qui est à l’origine de bavures par chance rarement aussi graves que cette lamentable affaire.
Bien entendu Sarkozy n’a pas tué Tanja et son assassin a été clairement identifié. Mais Sarkozy, en exerçant d’insupportables pressions sur la hiérarchie judiciaire, a sans doute contribué à la non prise en compte des plaintes réitérées d’une victime dont les cris de détresse ont dans le même temps été entendus par le maire, montrant ainsi qu’ils étaient partfaitement justifiés par la gravité de la situation.
C’est pourquoi Sarkozy porte, à titre symbolique évidemment, une responsabilité dans ce drame.
Bonne journée. -
sylvain 23 février 2010 08:44voila ou en est rendue la justice badintériste de l’excuse aux bourreaux et du mépris de victimes .Quand on voit depuis des decennies cette magistrature gauchiste droit de l’hommiste parano crier au loup dès qu’on veut prendre des mesures radicales envers les criminels , il faut pas s’étonner des dérives criminelles qu’elle a engendré ; on critique la Chine et les US pour leur peine de mort , mais chez nous c’est pire , les juges relachent des monstres qui recidivent et appliquent la peine de mort sur des innocents
Alors dire que c’est encore de la faute a Sarko , n’est qu’un pretexte de plus pour etaler vomissures et déjections ..-
Accuser Badinter de préférer les bourreaux aux victimes est une aberration soutenue par une argumentation tout droit sortie des manuels de propagande de l’Ump. Vous oubliez que nous vivons dans un pays civilisé dans lequel, fort heureusement, la réponse apportée aux crimes est proportionnée à l’horreur de ces crimes mais aussi à l’histoire personnelle des meurtriers et au contexte dans lequel ces crimes ont été commis.
Sans doute n’avez-vous jamais suivi de procès d’assises. Vous y constateriez que, loin des clichés ou des idées reçues sur l’institution, les parties s’efforcent, chacune dans son rôle, de faire sortir la vérité des affaires. Et confrontés à la réalité en lieu et place des informations fragmentaires ou elliptiques données par les médias, les spectateurs prennet conscience que les choses sont loin d’être simple, et parfois aux antipodes de ce que l’on a pu croire avnat d’entrer dans la salle d’audience. Je vous invite à cet égard à lire l’un d emes précédents articles intitulé « Justice : un coupable peut en cacher un autre », vous y comprendrez mieux mon propos.
Un dernier mot : la priorité dans une affaire criminelle est évidemment de rendre droit aux victimes. Cela ne doit pour autant pas se faire dans un esprit de vengeance, plus ou moins instinctive, mais de raison, d’équilibre et d’équité. -
Sylvain le sarkolâtre,
Vous devriez savoir que nous vivons dans un état de droit avec une constitution. Cette constitution comporte dans son préambule la déclaration des droits de l’homme.
Donc en analysant vos pathétiques propos, on constate que vous n’aimez pas notre constitution et vous en démarquez, ce qui implique que réfuter la constitution d’un pays est par analogie réfuter sa propre intégration à ce pays.
Quand vous parlez dédaigneusement des « droit de l’hommiste » vous vous mettez à l’écart des fondements de la France et par conséquent y vouez un désamour. Vous devriez relire les discours de votre maître et icone qui un jour déclara :
« la France tu l’aimes ou tu la quittes »Etre droit de l’hommiste, c’est être Français que cela vous plaise ou vous déplaise, en méprisant ce fait, vous avouez votre non appartenance à notre pays, à notre nation.
Il ne reste donc plus qu’à vous taire sur ce qui ne vous regarde pas. -
sylvain 23 février 2010 17:13les droits de l’hommistes sont devenus une mafia gauchiste qui soutient le crime et méprise les victimes ; ils sont composés de la lie de la fange de tous les gogols antisarkos , gauchistes bobos intellos marxistes trostkos qui passent leur temps a déféquer sur ceux qui demandent justice et réparation ;
leur comportement est criminel et doit etre signazlé et dénoncé sans cesse . -
sylvain 23 février 2010 09:59va raconter tes delires a toutes celles qui se sont fait trucider par la relache de monstres a cause de juges arrogants incompétents qui passent plus de temps a baver sur Sarko qu’ a applique rla loi
tu risques fort de te faire massacrer par les familles , et là ce ne serait que justicecomme dit emile red , çà sent les égouts chez vous ..
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Au vu du dernier commentaire de Sylvain, je crois finalement que vous vous aviez raison, Emile.
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Bonjour, Pasou.
Vous avez raison, des mythomanes se présentent dans les commissariats (j’ai moi-même failli en être victime un jour, mais il s’agit d’une autre histoire), et il n’est pas toujours facile de faire la part des choses pour les policiers.
Cela précisé, il ne s’agit pas de cela ici, et les demandes de plainte réitérées de la jeune femme au commissariat n’avaient à l’évidence rien à voir avec une quelconque mythomanie, sauf à envisager que son frère Sacha en ait été victime conjointement. De plus, vous oubliez le passé violent du compagnon de Tanja, ce qui est loin d’être un détail anodin dans une telle affaire.
Concernant Sarkozy, il est clair, que vous le vouliez ou non, que sa volonté de maquillage des statistiques de la délinquance et les très fortes pressions exercées sur les forces de police jouent un rôle dans ce type d’erreur d’appréciation de la gravité de certaines affaires, reléguées dans des main-courantes alors qu’il est évident qu’elles devraient faire l’objet dès le début de la réception d’une plainte en bonne et due forme et d’une action de protection.
Quant au gros détail que vous évoquez à la fin, je n’en vois absolument pas l’intérêt . Peu m’importe que la victime soit blanche, noire ou jaune ; peu m’importe qu’elle soit catholique, juive ou musulmane ; peu m’importe enfin qu’elle soit voilée (et non bachée comme vous dites avec beaucoup d’élégance), en sarong ou porteuse d’une croix ostentatoire. La seule réalité à prendre en compte est qu’elle a été tuée par un ex-compagnon ultra-violent dont on se contrefiche qu’il soit noir ou blanc.
Pourquoi faut-il qu’il y ait des digressions pour le moins discutables quand elles ne sont pas carrément xénophobes dès lors qu’une personne a un rapport, aussi ténu soit-il parfois, avec l’Islam ? Personnellement, cela me dépasse ! -
@ Pasou
1)Que Tanja ait présenté des arguments « non objectivables » semble pour le moins surprenant, d’une part parce que ces mêmes arguments ont enfin été pris en compte le 4 janvier, d’autre part parce que, dès novembre, le maire avait réagi en demandant d’urgence au préfet un relogement de la jeune femme.
2) Je ne crois pas un instant à ces fariboles qui n’ont rien de scientifique. Et si, en proportion de leur population, les noirs délinquants sont plus nombreux, cela tient uniquement au fait que la plupart d’entre eux vivent dans des conditions plus précaires et des quartiers délaissés par les pouvoirs publics.
3) La violence conjugale n’est pas inscrite dans le Coran, et l’écrasante majorité des musulmans de France n’ont pas des comportements déviants. De plus baser une relation amoureuse sur de tels critères serait particulièrement désespérant.
J’ajoute qu’un voile n’est pas une « bache », ou alors il faut considérer que nos grand-mères allaient bachées à la messe
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Bonjour, Pasou.
Vous avez raison, Pasou, je n’ai pas lu le Coran (bravo si vous l’avez fait) et je me fie aux avis de mes amis musulmans avec qui il m’est arrivé de discuter de ces problèmes, et tous sont unanimes à dire qu’il s’agit pour l’essentiel d’interprétations fondamentalistes de quelques versets sans plus d’intérêt que la même interprétation qui pourrait être tirée de la Bible (où des faits de violence sont également mentionnés) par des fondamentalistes chrétiens.
J’ai lu en revanche les écrits d’Omar Khayyam, le grand intellectuel et poète persan du... 11e siècle, et là, dans cette Perse profondément musulmane, il n’est question de que de glorifier la tolérance, les femmes et... le vin ! On est bien loin des interprétations de quelques barbus excités ! -
sylvain 23 février 2010 17:16l’idéologie badintérienne bat de l’aile , enfin , ras le bol de ces gogols gauchistos paranos pro criminels qui pourrissent la société .
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Bonjour Fergus,
Bel article.
Mais la question qui me taraude est de savoir s’il n’y a pas de la part des autorités une différence d’écoute selon que les plaignants sont plus ou moins éloquents, ou plus ou moins éduqués, ce qui revient au même. Nous avons eu en Angleterre un cas similaire, où une mère et sa fille handidapée ont été tellement harcelées dans un quartier déshérité, après avoir déposé des centaines de plaintes qu’elles se sont immolées par le feu dans leur voiture.
N’existe-t-il pas aussi le stéréotype que les violences conjugales sont plus fréquentes dans les milieux défavorisés, ce qui fait qu’elles ne bénéficient pas toujours de la même attention que les délits qui touchent des classes plus moyennes ?-
Salsabil 23 février 2010 22:19Bonsoir Annie,
Je ne crois qu’il y ait une réelle différence d’écoute de la part des autorités, à part peut-être vis à vis de personnes richissimes ou particulièrement haut placées, mais dans ce cas, elles ne vont pas au commissariat, trop plouc... !
Les flics sont dépassés, ils n’y a pas assez d’effectifs dans les lieux où se développe le plus de violence, ils n’ont pas de formation adéquate pour prendre en charge ce type de victime (et encore ça s’est vaguement amélioré), et comme le dit Fergus, ils sont soumis à des stats iniques.
Les femmes (ou les hommes) victimes de violence conjugale ou familiale, ne sont pas correctement pris en charge lorsqu’ils font appel aux forces de sécurité de l’Etat. Les logements d’urgence ne sont pas suffisamment nombreux, les aides en tout genre (psy, social, travail, enfants...) ne sont pas développées à la mesure du problème.
En France, une femme décède suite aux coups de son partenaire tous les 2,5 jours ! C’est effrayant !
http://www.sosfemmes.com/violences/violences_chiffres.htmQuant à votre dernière question, peut-être n’est-ce pas faux, mais je vous objecterais que dans des milieux plus aisés, ce sont des choses dont on ne parle carrément pas, on subit en silence pour préserver le rang de la famille.
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Bonjour, Annie.
Je suis globalement d’accord avec la réponse que vous a apportée Gül (que je salue également), à ce détail près que l’accueil dans les commissariats (ou les gendarmeries) est particulièrement important car il conditionne souvent la prise en charge ou non par un officier de police. Et force est de reconnaître (expérience vécue) qu’il existe, selon les individus, de grandes disparités d’écoute et de capacité à évaluer la gravité d’un évènement, particulièrement dans ce type d’affaire qui nécessite un minimum de sensibilité.
Cela dit, vous avez raison sur le fait que les personnes moins à l’aise dans l’expression orale par exemple ou dans la capacité à faire ressentir leur émotion sont incontestablement désavantagées par rapport à celles qui sont rompues à la communication. En outre, il peut intervenir des préjugés xénophobes ce qui ne veut pas dire que cela a été le cas à Fontenya-sous-Bois vis-à-vis de cette jeune femme voilée.
Qunat aux faits de violence conjugale, je crois que tous les flics de France savent qu’ils sont répartis dans tous les milieux, y compris les plus fortunés.
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