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Accueil du site > Tribune Libre > Sarkozy se fait enfumer par les Banquiers et ce sont les Notaires de France (...)

Sarkozy se fait enfumer par les Banquiers et ce sont les Notaires de France qui nous le prouvent !

Sarkozy, a beau montrer ses beaux biceps et hausser le menton, cela n’empêche pas qu’il y a, à mon avis, un problème majeur, dans la transparence bancaire sur la statistique, donc sur les fonds utilisés et prêtés ou non aux agents économiques.

J’ai rapproché, au niveau des crédits 2 documents tout à fait publics :

FFB.jpgl’un de la Fédération Bancaire Française publié fin juillet 2009 ( téléchargeable sur leur site) :
Les Chiffres-clés crédits, ou la Banque de France (peut-on faire plus sérieux) nous affiche une hausse de l’encours des prêts immobiliers aus méanges de 5% entre juin 2008 et juin 2009 ( en pleine crise immobiliere au passage !)

nortaires.jpgL’autre, qui est la note de conjoncture des Notaires de France (j’ose espérer qu’ils savent de quoi ils parlent !) publiée en juillet 2009 et elle aussi accessible en ligne sur le site des Notaires de France. (voir celle aussi de mai 2009 qui est également assez éclairante)

Cette note rappelle que l’on peut espérer sur l’année 2009, 500 000 ventes dans l’ancien ( volume proche de 1992 !, à rapprocher des 670 000 ventes en 2008, sic),

pour le Neuf, bien que" ...l’annonce du dispositif de la loi Scellier qui a réactivé immédiatement le secteur du neuf ; mars et avril 2009 furent des mois dynamiques ", la baisse des mises en chantier entre juin 2008 et mai 2009,...... qui s’établit à moins 16,5%, selon le ministère de l’Écologie, de l’Énergie, du Développement durable (doit-on les croire !), relativise fortement cette fugace embellie du marché.

Au regard de ces 2 documents : ou les Notaires et le Ministére Borloo sont "out" en termes de statistiques, ou la Banque de France doit nous expliquer à qui les banques ont prêté de l’argent pour le crédit immobiler de mai 2008 à juin 2009, pour augmenter, ainsi, leur encours de 5%, dans un marché en complète recession avec 170 000 ventes de moins dans l’ancien et presque 100 000 mises en chantier en moins, cet accroissement apparait plus que douteux, car tout cela se traduit en dizaines de Milliards d’Euros non financés, il faut bien l’avoir à l’esprit ( dans ce cas, 270 000 ventes ou logements non réalisés à une moyenne de 250 000 euros par transaction, cela fait quand même 67, 5 Milliards d’euros de crédits non réalisés, donc je ne vois pas comment l’encours des prêts immobiliers peut enfler de 5% en un an ! )

Il y a, là, des choses très graves qui se produisent en termes de manipulations statistiques, donc démocratiques, car les banques n’affichent, aucune transparence, n’obéissent à aucune règle et ce n’est pas ce gouvernement qui va faire quoi que ce soit pour enrayer le processus en cours du contrôle financier sur la politique.

Ce qui est aussi très grave c’est qu’il n’y a personne pour remettre publiquement en cause ces chiffres,

>ni les politiques qui sont de toute façon "out" en économie, car ce n’est pas eux qui la font,

>ni les syndicats de salariés, ils ne manquent pas de compétences, mais cela les dépasse car ils n’ont pas vocation à remettre en cause le système car ils y trouvent eux aussi leur justification, donc des parcelles de pouvoir,

>Ni les médias qui sont complètement rattachés au système financier et politique depuis bien longtemps.

 


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15 réactions à cet article    


  • millesime 26 août 2009 15:27

    il n’y a personne non plus pour faire des propositions nouvelles, pourvu que les choses ne changent pas, voila la seule approche envisagée par tous.
    lire
    http://millesime.over-blog.com


    • JBB 26 août 2009 16:02

      L’encours des prêts correspond au total des sommes dues par les emprunteurs.
      Pour qu’il augmente il suffit que le montant des nouveaux prêts contractés soit supérieur au montant du capital remboursé des anciens prêts.
      Comme on a beaucoup emprunté sur de longues durée ces derniers temps , il y a donc actuellement peut de capital remboursé par rapport à l’encours. Ceci explique peut être cela.


      • christian 26 août 2009 17:22

        Merci de votre rmarque que j’appuie de la définition suivante trouvé chez un spécialiste du crédit :

        Selon les données de la Banque de France, environ 12 millions de familles françaises avaient au moins un crédit en cours auprès d’une banque ou d’un établissement de crédit en 2006. En Novembre 2008, l’encours brut de crédit de l’ensemble des ménages français (c’est-à-dire l’ensemble des actifs mobilisés qui n’a pas encore été récupéré par les Banques/organismes de crédit, ou plus simplement la dette des ménages français) s’élevait à 940 milliards d’euros.
        Cela représente environ 3 fois le PIB de la Belgique en 2007 selon les données du Fonds Monétaire International et 2,4 fois le PIB de la ville de Paris selon les données de l’INSEE pour la période d’octobre 2008. Le taux de croissance de cet encours était de 10 à 11% entre 2004 et 2008 mais la tendance actuelle est au ralentissement de cette croissance (7% au dernier mois 2008).

        Maintenant au vu des chiffres annoncés par les Notaires et les services de Borloo, il semble quand même étonnant que la différence entre l’ensemble des actifs financés et l’ensemble des actifs remboursés, aient cru aussi vite (5% quand même rappelons le) alors que le niveau de transactions ancien et neuf est retombé à celui d’il y a presque 15 ans (en 1 an faut-il encore le rappeler !).


      • xa 27 août 2009 11:35

        "Maintenant au vu des chiffres annoncés par les Notaires et les services de Borloo, il semble quand même étonnant que la différence entre l’ensemble des actifs financés et l’ensemble des actifs remboursés, aient cru aussi vite (5% quand même rappelons le) alors que le niveau de transactions ancien et neuf est retombé à celui d’il y a presque 15 ans (en 1 an faut-il encore le rappeler !)."

        Il y a plusieurs choses à dire.

        Primo, vous comparez un montant avec un volume, ce qui ne permet de fait aucune conclusion.

        Les notaires parlent en nombre d’opération (volume, nombre de logements), sans préciser le montant total de ces opérations (CA ou total des crédits). Or vous conviendrez qu’en terme de crédit, 150 000 studio de moins et 150 000 appartements de 150m2 de moins n’ont pas le même impact en terme de crédit.

        Deuzio, en ce moment, pour les personnes disposant d’un bon apport et de revenus fiables, les banques sont friantes d’un crédit plus élevé (et du placement de l’apport en parallèle). Mécaniquement cela fait monter les encours de crédits. Note : ce mouvement est évidement encouragé par la déductibilité des intérêts d’emprunts, qui favorise un emprunt d’un montant plus élevé (pour maximiser la déduction), avec une clause de remboursement anticipé partiel gratuit pour impacter l’apport avec 5 aqns de retard au moment de la fin de la période déductible.

        Tercio, il faut regarder plus attentivement les chiffres de la BdF.

        En Décembre 2008, l’encours des crédits des ménages dépassaient 945 milliards. Sur le semestre 1 de 2009, on a donc une hausse de 10 milliards, alors que les 6 mois précédents avaient engendré une hausse des crédits de 40 milliards (tout type de crédit confondus). Je vais négliger l’impact Credit conso pour simplifier.

        L’essentiel de cette hausse des encours date donc d’avant Décembre.

        Or vous oubliez une particularité des crédits immobiliers : ils sont à retardement !

        Dans l’ancien ou le neuf achevé, l’accord de prêt précède la mobilisation de 1 à 3 mois. Dans la Vefa, les montants sont mobilisés par palier. L’accord du prêt peut donc intervenir plusieurs mois avant la mobilisation totale du crédit.

        Or le total des encours nous montrent le total des mobilisations, c’est à dire de l’argent utilisé réellement, et pas le total des montants accordés !

        Compte tenu du délai entre l’accord de prêt (entre 10 et 40 jours après la vente en agence) et la mobilisation effective (lors du passage devant notaire, entre 2 et 4 mois après la vente en agence), les crédits apparus entre Juin et Décembre concerne donc essentiellement des ventes de logements entre Avril et Octobre, donc avant que les banques ne freinent des deux pieds sur l’octroi de crédit. Ajoutez à cela les VEFA et leurs retards (la mobilisation des crédits peut concerner des VEFA dont la date d’achat a plus de 16 mois), et vous comprendrez que le montant des encours est décorrélé temporellement des ventes en volume.

        La crise a commencé sérieusement en Septembre/Octobre. Les prêts refusés à ce moment là sont ceux qui seraient passés dans l’encours en Janvier de cette année. En fait, la restriction de crédit depuis Septembre, on ne la verra que sur l’année 2009.

        Comparons donc par période pour vérifier.

        Sur le premier semestre 2009, l’encours de crédit a donc augmenté de 10 milliards. Sur le second semstre 2008,ce meme encours avait progressé de 40 milliards, et sur le premier semestre 2008, cette augmentation était de 30 milliards.

        Sur le meme semestre à une année d’écart, le rythme d’accroissement des encours a été divisé par 3. Sur une année entière, alors que 2008 avait un rythme de 70 milliards (80 pour 2007), 2009 pard sur une base de 20 voire 30 milliards. Ramené en pourcentage des encours antérieurs, on est passée d 11% en 2007, 7/8% en 2008 a un rythme de 3% en 2009.

        Là, on voit clairement le freinage des banques.

        Et pourant tout est dans le document de la BdF.


      • Lisa SION 2 Lisa SION 2 26 août 2009 16:08

        Christian,

        Dans la période dont vous parlez, l’Etat a lui même mis en vente une part importante des vingt six milliards d’euros de bâtiments publics. il fait peu de doute que les banques armées de ces prêts, en profitent pour acheter cet ancien. C’est notre patrimoine qui constitue notre plus riche trésor, bien plus que l’argent qui peut se dévaluer. Celui ci témoigne d’une convoitise tout à fait opportuniste en cette période de crise où tous se raccrochent à leur terre pour survivre.

        En somme, les banques font dans l’immobilier et l’assurance, les notaires marchands de biens, les médecins empoisonneurs et ainsi, plus personne ne fait de métier propre. Vous avez, par votre article conséquent, défini la clé du système, j’espère vous avoir, par ma compréhension, assuré de ma participation à la tourner avec vous.

        Clac !


        • RilaX RilaX 27 août 2009 07:50

          Ce que vous dites la est très intéressant.

          En liste ca donne, si j’ai bien compris :

          • les banques sont ruinés
          • L’état leur prête de l’argent
          • L’état est ruiné
          • Il vend ses bien immobiliers qui sont sa seule richesse sous le prétexte que les charges inhérentes a ces bien nous ruinent
          • Les banques rachètent ces bien immobiliers

          Grosso modo, au final, l’état a donné aux banques ses biens immobiliers. Enfin ce sera un don une fois que les banques auront remboursé les prêts que l’état leur a fait. En attendant, on leur a donné l’immobilier, et de l’argent.
          Ça, c’est de la bonne gouvernance, y a pas a dire.

        • inotna2099 inotna2099 26 août 2009 16:22

          « une moyenne de 250 000 euros par transaction »

          Juste pour info tout le monde ne vie pas en région parisienne, je ne suis pas sur que la moyenne nationale des emprunts soit aussi élevée que ça.

          Sinon j’ai une explication à cette augmentation de l’encours es des prêts des biens immobiliers, les seuls gens qui ont encore les moyens d’acheté sont des gens aisés qui achètent des biens plus chère que le péquin moyen d’il y a 2/3 ans.
          L’augmentation en valeur compenserait la baisse en volume ...

          J’avoue que je n’y crois pas trop moi non plus.


          • TSS 26 août 2009 16:54

            c’est un jeu entre banquiers et politiques complices ...

            un jour c’est les banquiers qui epluchent les oignons ...les politiques pleurent  !!le lendemain

            c’est l’inverse et pendant que les gens debattent de qui va jeter les epluchures, la nouvelle

            gouvernance avance en tapinois... !!


            • christian 26 août 2009 17:38

              En fait quel est le message subliminal délivré par les Banques avec ces chiffres et les commentaires assortis ( voir SVP les remarques de la FBF), c’est :

              « regardez nous ne sommes pour rien dans le ralentissement économique, d’ailleurs le volume des prêts augmente au creux de la vague et nous avons les taux d’interet les moins chers d’Europe. » Maintenant si les français n’investissent plus ce n’est pas notre faute nous avons fait notre boulot !

              Et voila le message est emballé, repris par les médias, merci qui ? merci les banquiers, sans qui le Monde ce serait écroulé, merci Sarkozy qui sait si bien leur parler, l’avenir est radieux !



                • Butters Butters 26 août 2009 20:45

                  bah plus de doutes sur les banquiers perso =)
                  fo juste apprendre à vivre avec et se moquer légèrement de ceux qui cherchent encore la définition.


                  • furio furio 26 août 2009 22:07

                    sarkosy et les banquiers c’est balanc bonnet et bonnet blanc. Ils roulent tous les 2 pour l’ultra libéralisme. Focaliser sur les bonus c’est du pipeau ! Les bonus c’est des primes sur des gains ! Des gains sur quoi ? Sur le casino, ces petits cons de traders jouent au casino ils ^parient sur des marxchés « bidons ». S’attaquer aux bonus c’est d’abord supprimer les possibiltés de gagner de l’argent en jouant sur les marchés dérivés et autres casino ! c’est éradiquer les paradis fiscaux ! Doit on rappeler que des mesures sont préconisées pour éviter pareille catastrophe :
                    source wikipédia

                    Quatorze catégories de mesure de prévention des crises ont été proposées :

                    1. Encadrer la titrisation
                    2. Taxer les marchés de gré à gré
                    3. Améliorer la législation sur l’attribution des crédits
                    4. Réglementer les fonds spéculatifs et le capital-investissement
                    5. Conforter le contrôle interne des institutions financières
                    6. Limiter les bonus et les « golden rémunérations »
                    7. Revoir les normes comptables
                    8. Étendre la lutte contre l’inflation à l’immobilier et à la bourse
                    9. Interdire la spéculation aux banques de dépôt
                    10. Interdire la vente à découvert de titres
                    11. Renforcer le Fonds monétaire international
                    12. Limiter la volatilité des monnaies
                    13. Augmenter le pouvoir des autorités de régulation
                    14. Relancer la coopération contre les places offshore
                    15. Encadrer les agences de notation


                      Limiter les bonus c’est une mesurette qui permet au faux cul présidentiel de désigner des boucs émissaires et comme les français sont des veaux...




                    • curieux curieux 27 août 2009 08:20
                      Sarkozy se fait enfumer
                      Non, il veut nous enfumer et il en reste encore beaucoup trop qui croient aux gesticulations de notre petit ventilateur

                      • Defrance Defrance 27 août 2009 11:01

                        Mais voyons, nous vivons en FRICOCRATIE, l’argent permet tout, y compris la manipulation de statistiques qui faussent la vue de la réalités aux plus ïfs d’entre nous. Combien de Francais ce posent les questions que vous analysez ? Entre ceux qui ont « la tete dans le guidon » pour nourrir leur famille et ceux qui savent tres bien les question qu’il ne faut pas poser, il ne reste plus grand monde pour analyser l’enfumage de la Finance !

                         Merci


                        • wawa wawa 27 août 2009 11:28

                          je ne crois aux statistique que si je les ait moi même trafiquées (Churchill).

                          Les banques sont cuites. et l’Etat ne peut faire autre chose (avec l’argent des contribuable) que de ralentir leur chute. Sinon un « bank run » généralisé nous fait passé directos d’une légère déflation au Zimbabwe .

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