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Accueil du site > Tribune Libre > Sarkozy : une présidence qui rappelle certains pays africains

Sarkozy : une présidence qui rappelle certains pays africains

La politique de communication de la présidence Sarkozy rappelle celle des dictatures africaines des années 1970 et 1980, assises sur la personnification des chefs d’État en qui les peuples africains croyaient. Et pourtant...

Avec le développement des communications et le prix désormais très accessible des appareils importés de Dubai ou de Chine, les ménages africains, en l’occurrence ceux du Congo, Burundi, Rwanda, etc., sont branchés sur les principales chaînes satellitaires françaises, malgré leurs maigres revenus. Il suffit de parcourir les zones populaires de ces pays pour voir, sur les toits, ces innombrables paraboles capables de capter plus de 2 000 chaînes internationales, dont TF1, France2, TV5...

Les élections françaises furent très suivies, compte tenu de l’histoire entre ces pays et la France. Cette dernière représentait pour eux, un secours et un protecteur. Le spectre du génocide du Rwanda, la guerre en République démocratique du Congo, les troubles politiques au Burundi, faisaient croire à ces peuples que la main américaine, à travers ses alliés rwandais, ougandais, œuvrait derrière ces événements.

Une stabilité relative actuelle dans cette région et le processus démocratique n’ont rien enlevé de la suspicion de ces populations à l’égard des Américains et de leur penchant pour les Français. La langue française contribue aussi à cette proximité entre la France et ces pays.

Bien que la candidate socialiste fut de loin la préférée de ces populations, la réalité est devenue tout autre depuis l’intronisation de monsieur Sarkozy à la présidence de la République française. Le personnage fascine les Africains et rappelle les années de gloire des feus présidents tels Mobutu au Zaïre, Eyadema au Togo, Micombero au Burundi, Habyarimana au Rwanda et autres dictateurs toujours en vie comme Bongo au Gabon, Paul Biya au Cameroun, Sassou Ngueeso au Congo, Kagame au Rwanda, devenus, dès lors, démocrates.

Il est curieux que tout le monde dans la région connaisse Sarkozy après seulement trois mois d’exercice de sa présidence. Jacques Chirac, malgré ses douze années au pouvoir, ne fut connu par toutes ces populations, qu’au moment de la guerre en Irak. Sarkozy n’a pas attendu toutes ces années pour se faire connaître, tant sa présence est remarquée sur les principales chaînes françaises.

Si la politique n’intéresse pas beaucoup de monde en Afrique (en particulier les jeunes de cette région) - d’autres événements, dans des domaines plus inattendus, le sport par exemple (le Tour de France, le football, le jogging...), donnent aux télespectateurs la possibilité de voir le président français.

Alors que, au moment de son accès au pouvoir, bon nombre de personnes ne l’auraient pas reconnu en le croisant pendant son jogging matinal.

D’ailleurs, certains habitants d’un quartier de Bujumbura ont fait un pari d’un montant de 100 dollars sur la question de savoir si la personne vue en train de courir sous les arbres et au petit matin était bel et bien le président de la Républque française. Il a fallu une journée pour que l’on confirme que c’était effectivement le président Sarkozy. Les gens n’y avaient pas cru parce qu’ils pensaient que ce type d’exercice était seulement pratiqué par les présidents américains.

Pendant ce Tour de France 2007, la présence de Sarkozy sur le capot d’une voiture a laissé les gens incrédules, perplexes et dubitatifs.

Ses gestes, ses mimiques, son télephone portable toujours à l’oreille font que les gens le remarquent et le reconnaissent. La libération des prisonniers bulgares en Libye a encore propulsé ce président tonitruant sous le regard des habitants de la région. Radio France Internationlale (RFI), la BBC Afrique, les médias les plus écoutés en Afrique centrale, ne font que parler de cette histoire de prisonniers libérés grâce à Sarkozy. Ces radios, captées dans toutes les maisons, matin, midi et soir ne font qu’accroître la renommée de ce président omniprésent.

Les Congolais par exemple, font souvent le parallèle entre le pouvoir de Sarkozy et celui de feu Mobutu, tout aussi omniprésent et dont les moindres déplacements, moindres discours, étaient rapportés quotidiennement dans les journaux. Au début de chaque journal télevisé, il apparaissait sur le petit écran de la télévison zaïroise. Mobutu était considéré par la majorité de la population comme la personne la plus apte et capable de tenir et conduire ce Congo, ex-Zaïre ; sa personne et son image étaient présentes chez tous les Congolais ; il était parvenu à conquérir le subconscient de la majorité de la population ; personne ne pouvait imaginer que Mobutu pouvait être chassé du pouvoir par un petit pays comme le Rwanda ; il était considéré comme un dieu vivant, ou un sauveur venu sur terre. Il pouvait tout et avait tout ce qu’il voulait : les solides opposants de cette période furent récuperés et promus dans le gouvernement, avant d’être salis et rejetés par la suite.

Ce qui se passe en France avec le débauchage des grands ténors du Parti socialiste français, rappelle aux Africains les méthodes des dirigeants africains : récupérer les opposants de taille pour bien régner et asseoir son pouvoir pour longtemps. Les présidents africains avaient l’habitude de dire qu’ils étaient au-dessus de la mêlée, c’est-à-dire au-dessus des partis, motivés par les intérêts partisans plutôt que les intérêts nationaux. Une démarche connue de bien des dirigeants africains pour pérenniser leur pouvoir.

Les dirigeants africains faisaient comprendre que tous devaient s’unir derrière un seul homme, un seul programme pour le bien-être de tous. Une politique de mise par la présidence française actuelle, rappelant les années sombres de l’Afrique centrale où les ambitions personnelles et la recherche de la gloire primaient sur tout.

C’est pour cette raison que même les intellectuels de renom n’ont pas survécu à la sirène et aux appels de ces régimes corrompus, qui ne faisaient que les discréditer et confondre avec les systèmes en place. On se rappelle les éminents professeurs d’université, souillés par les dirigeants africains pour avoir accepté d’intégrer le pouvoir.

En Afrique les gens n’arrivent pas à réaliser que les médias devenus les relais des pouvoirs en place n’avaient fait que renforcer et fait perdurer beaucoup de régimes. L’omniprésence de ces dirigeants africains font croire aux gens qu’ils sont les seuls capables de concrétiser leurs rêves et relever le défi du développement. Or, ce n’est pas toujours le cas parce qu’il s’avère que ces méthodes de séduction et de communication ne servaient que ces hommes avides de pouvoir et de leur marque sur les affaires du monde.

Et les Africains l’ont payé cher. Le résultat est là. Ces présidents n’ont laissé que des guerres et des situations sociales catastrophiques. Ceux qui sont en vie aujourd’hui ne tiennent qu’avec le soutien des Occidentaux et leur longévité ne relève que de la volonté des grandes puissances et non de celle de leurs peuples.

La France ne bascule-elle pas dans cette même réalité avec le pouvoir de Sarkozy ? Non, bien sûr et comparaison n’est pas raison. D’ailleurs, les institutions françaises n’ont rien de comparable avec celles d’Afrique noire. C’est d’abord une des grandes démocraties du monde occidental où l’indépendance des médias et de la justice est scrupuleusement respectée et où l’alternance politique est un dogme respecté par tous. Mais ces médias ne font-ils pas le jeu du pouvoir en place ou ne sont-ils pas en train de façonner un personnage à l’image d’un roi ?

Pour le président français, tous les moyens sont bons pour asseoir sa popularité, sa renommée. Et personne ne fait le poids vis-à-vis de Sarkozy ; la facilité avec laquelle il puise dans les rangs des socialistes fait croire aux Français qu’il est vraiment fort et capable de relever le défi et, pourtant, ce n’est pas vrai.

Les personnalités politiques ont toujours cette tendance à faire croire aux gens qu’ils sont plus à même de relever le défi que leurs prédécesseurs...

À force de parler, à force d’apparaître dans la vie de tous les jours, on fait croire aux gens qu’on est la personnes capable de relever le défi. On croirait, en France que l’ex-président Jacques Chirac ne valait rien et que c’est Sarkozy qui aurait dû être à sa place depuis longtemps.

Tous ces tapages sur le changement, le style, ne sont que le résultat des méthodes de communication de Sarkozy ; puisque la pratique du jogging se faisait avant lui, les réformes aussi ont existé avant lui...



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21 réactions à cet article    


  • masuyer masuyer 31 juillet 2007 12:35

    Calmos,

    personnellement je le louerais bien dès maintenant. Mais aux USA plutôt, l’Afrique a peut-être déjà connu assez de calamité. smiley


  • Irony 31 juillet 2007 11:46

    On est quand même pas loin du point Godwin rien que dans le titre, jolie performance.

    Un style d’équilibre comparatif qui n’est pas sans rappeler ceux qui comparent les expulsions de sans-papiers aux rafles de la Seconde Guerre Mondiale.

    Vivement l’arrivée des Taverne & co sur ce fil tiens.


    • tvargentine.com lerma 31 juillet 2007 11:48

      Heureusement que tous les africains ne sont pas comme l’auteur de cet article débile qui n’aurait jamais du être publié tellement il est d’un niveau intellectuel bas.

      Retournez donc cirer les chaussures de vos maitres qui vous subventionnent pour écrire des aneries comme cela


      • Cris Wilkinson Cris Wilkinson 31 juillet 2007 11:55

        Le manque d’arguments pousse souvent, à la démagogie ou ou comparatif révisioniste.

        Après avoir tenté d’édulcoré le régime nazi, voilà maintenant que l’on fait de même avec les dictatures africaines.

        A quand un comparatif entre Sarko et Staline.


        • Martin Lucas Martin Lucas 26 novembre 2007 11:25

          Le manque de finesse d’esprit empêche certaines personnes de distinguer une ressemblance de nature (ce dont il s’agit ici), et une correspondance de degré (ce dont il ne s’agit pas).

          Si le fonctionnement de la présidence française devient peu à peu de même NATURE que celle des dictatures africaines, il n’atteint pas le même DEGRE.

          Le changement de nature intéresse beaucoup les personnes qui sont attachées aux droits de l’homme, au respect de valeurs démocratiques.

          Là où certains n’y voient que du feu, ces personnes détectent des changements majeurs dans la manière de fonctionner, et dont les conséquences ne seront perceptibles que dans 5 ou 10 ans.


        • claude claude 31 juillet 2007 13:19

          @ l’auteur,

          vous poussez la comparaison un peu trop loin.

          que sarko, soit autoritaire, mégalomane, narcissique, nombriliste, auto-suffisant, bateleur, bonimenteur, séducteur, roublard, omniprésent, colérique, égocentrique, ...

          qu’il fasse du barouf, du vent, des claquettes, la une des journaux, de la tété, qu’il fasse des pieds et des mains pour être « le plus beau, le plus fort, ’plusse mieux, quoi’  »

          qu’il ne supporte pas la critique et qu’il manque d’humour quand il l’est... qu’il soit capable de coups tordus...

          soit !

          mais, sarko est loin d’attenter à la vie de ses opposants, de les torturer et de les emprisonner. de plus, l’arsenal juridique et le code pénal permettent de se défendre et de se mobiliser. les manifestations sont autorisées en france...

          l’existence des blogs contestataires, des journaux d’oppositions, d’émissions satiriques, le fait même que vous ayez pu écrire cet article, démontrent que la france est loin de ressembler à une dictature africaine.

          pour mémoire, je ne suis pas une admiratrice du petit nicolas, ce serait même le contraire !


          • Gilles Gilles 1er août 2007 12:07

            @ Claude

            Il faut lire tout l’article mon gars :

            « La France ne bascule-elle pas dans cette même réalité avec le pouvoir de Sarkozy ? Non, bien sûr et comparaison n’est pas raison. D’ailleurs, les institutions françaises n’ont rien de comparable avec celles d’Afrique noire. C’est d’abord une des grandes démocraties du monde occidental où l’indépendance des médias et de la justice est scrupuleusement respectée et où l’alternance politique est un dogme respecté par tous. »

            Ceci répond je crois à vos critiques principales !


          • Reinette Reinette 31 juillet 2007 15:25

            SARKOZY entretient-il des relations avec des dictateurs africains ?

            Oui. Il rencontre régulièrement Omar BONGO, dirigeant du Gabon DEPUIS...1967 !

            Omar BONGO, qui est à la démocratie ce que l’arsenic est à l’apéritif, déclarait récemment : « Avec Nicolas Sarkozy, il y a une différence parce qu’on est amis. Si demain il me renie parce qu’il est président, je lui dirai : “Ce n’est pas sérieux Nicolas’’. [...] Je crois que le fondement même de la Françafrique restera, quitte à l’améliorer. » [1] Si c’est lui qui le dit...

            SARKOZY est par ailleurs ami de Denis Sassou N’GUESSO (après avoir fait approuver une nouvelle constitution taillée sur mesure par référendum, il est officiellement élu lors d’une élection truquée pour un mandat de 7 ans - alors qu’il est de 5 dans la précédente constitution - le 10 mars 2002 AVEC...89,54% des suffrages exprimés).

            SARKOZY soutient la monarchie marocaine de Mohammed VI

            SARKOZY soutient également le pouvoir militaire de BOUTEFLIKA.

            Pour s’introduire auprès des oligarchies africaines, SARKOZY-le-gaulliste s’est entouré d’un directeur de campagne de premier choix : l’ancien bras droit de Charles PASQUA, Claude Guéant, spécialiste des questions africaines.

            « Ne te laisse pas lécher par qui peut t’avaler. » (proverbe africain)

            [1] NouvelObs, 18/02/2007


            • Gilles Gilles 1er août 2007 12:12

              @ reinette

              Tu as oubliè Ben Ali, le grand dictateur ubuesque tunisien mis à l’index par tout les « droits de l’hommiste »

              Lors de la visite de sarkoà Tunis, Rama Yade, s’occupant des droits de l’homme, a eu interdiction d’ouvrir le bec ailleurs que face à des dirigeants tunisiens et à soigneusement évité de fâcher nos amis tunisiens du palais de Carthage. La société civile tunisienne s’en ai offensé, mais qu’importe...


            • michel 67 31 juillet 2007 15:49

              a masuyer mais regardez qui est la, mais bon dieu c’est vrai notre grand africain notre albert schweitzer national oh quelle joie quelle jubilation que j’ai voila de nouveau ce grand homme qui va m’éclairer de ses immenses lumières divines moi un horrible raciste lecteur de tintin ah oui j’oubliais dernièrement j’étais sur un site de divinités indiennes (grand pays que j’affectionne particulièrement et ou j’ai beaucoup d’amis) et j’y ai vu une image du dieu ganesch et qui avait il de marqué ? Ganesh : Son père, Shiva, lui donna le pouvoir d’accorder aux hommes tout ce qu’ils lui demanderaient. Point de castes d’indiens qui ne lui offrent de sacrifices. On le représente avec un gros ventre de couleurs rouges, à tête d’éléphant et une seule dent... et bien dorénavent c’est vous qui serez mon ganesh vous ce grand phare de l’humanité et souveur de toute la négritude en détresse. Avouez que cela est quand même plus poli que ce que vous avez trouvé sur moi. Mais bon dieu d’ou tenez vous toute cette intelligence ? D’après moi vous devez être un cadre supérieur dans un rectorat allez je vous dis donc à demain immense divinité remplie du savoir mondial


              • masuyer masuyer 31 juillet 2007 17:18

                Michel67

                « D’après moi vous devez être un cadre supérieur dans un rectorat allez je vous dis donc à demain immense divinité remplie du savoir mondial »

                décidément vous êtes confit de préjugés. Ce n’est pas parce que j’évite de tomber dans le discours xénophobe que je suis nécessairement un salarié de la fonction publique.

                Je vais vous expliquer un truc, qui il est vrai n’était peut-être pas évident dans le discours de Sarkozy : il n’y a pas d’un côté des fonctionnaires fainéants qui voteraient Ségolène Royal et de l’autre de courageux salariés du privé qui voteraient Sarkozy.

                Donc puisque vous m’avez posé la question dans un autre commentaire et bien qu’il aurait été simple pour vous de le vérifier en jetant un oeil à ma fiche auteur, je suis bûcheron, je ne travaille pas en ce moment puisque je suis en phase de création d’entreprise (travaux forestiers). Je ne vote pas Ségolène Royal, mais communiste en général. Ai-je répondu à vos questions ?

                Bien à vous


              • michel 67 31 juillet 2007 19:12

                a masurier mais oui mais oui mais je vais quand même continuer à vous encenser tous les jours et même très poliment ce n’est certainement pas comme vous que m’avez une fois traité de croisement de je ne sais plus quoi, alors voyez tous les jours je vais faire vos éloges à la mesure de vos hautes connaissances vous qui aimez tellement donner des leçons au pauvre lecteur de tintin que je suis mais vous savez si tous les lecteurs de tintin sont des gens vulgaires alors pourquoi ils ont interprétés ce fameux tintin dans toutes les langues ? Y aurait t’il tellement de débiles en ce bas monde ?


              • masuyer masuyer 31 juillet 2007 19:37

                Cher Michel,

                Je lis moi-même Tintin, j’y prend même un certain plaisir. J’ai lu aussi quelques livres de Céline (pas les pamphlets antisémites), dont je réprouve l’idéologie mais peux par ailleurs apprécier le style.

                Je suis contre toute forme de censure, donc vous ne trouverez pas chez moi un apôtre de l’interdiction de Tintin. Je suis pour la plus total liberté d’expression, vous noterez que le fameux commentaire qui vous a valu de ma part une réflexion cinglante (ce n’était pas un croisement, mais je parlais du chainon manquant entre le protozoaire et le grand singe, simple caricature d’une certaine vision dépassée du darwinisme) n’a pas été retiré. Car pour cela, il aurait fallu que je le dénonce comme abusif à la modération, ce que je ne fais jamais.

                Vous avez tout à fait le droit d’émettre un avis, de même que j’ai le droit de vous répondre.

                Je suis désolé d’avoir pu vous blesser. Mais à un commentaire du type du votre (dois-je vous le rappeler), je réponds toujours sur un ton semblable.

                Bien à vous et bonne soirée


              • michel 67 31 juillet 2007 20:06

                à masoyer vous avez parfaitement raison et cela est vraiment très rare pour un communard de pouvoir dire ce qu’il pense enfin je crois que maintenant ils ne diront plus rien car au point ou ils se retrouvent heureusement qu’il leurs restent la vente du muguet mais comment ont ils fait ? pour en arriver la ? voyez c’est à ce problème que vous devriez vous attaquer, quand à moi je crois que je vous ai déjà dit que je suis un pauvre retraité et oui cela existe aussi chez nous, et je ne crie pas au malheur des retraitès en france comme ces bons africains qui eux se permettent de nous prendre pour des c... et des méchants racistes alors qu’ils aillent ailleurs mendier l’europe est grande, mais il faut avoir le courage de le dire tout haut pourquoi ils viennent chez nous car les méchants duponds la joie ont la S.S. les A.L. et autres avantages que les autres pays européens n’ont pas. D’autres pays ont été sinistrs et detruits et bien ils ont retroussés leurs manches se sont privés et ont remontés la pente mais il faut avoir de la volonté pour cela


              • Bulgroz 31 juillet 2007 16:39

                Vide ordinaire en RDC

                « Les femmes sont soumises à des viols collectifs brutaux, souvent devant leur propre famille ou leur communauté tout entière, affirme Mme Ertürk. Dans de nombreux cas, les hommes de la famille sont contraints, sous la menace d’une arme, de violer leur propre fille, leur mère ou leur soeur. Après le viol, il est fréquent que les bourreaux tirent au fusil dans l’appareil génital de la femme ou qu’ils la poignardent dans cette partie de son corps. Plusieurs femmes, qui ont survécu à des mois d’esclavage, m’ont raconté que leurs tortionnaires les avaient forcées à manger les excréments ou la chair des membres de leur famille assassinés », poursuit-elle.

                Le Monde du 31.7.2007

                http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3212,36-940635@51-940728,0.html


                • Esteban Manchego Esteban Manchego 1er août 2007 11:02

                  Conclusion ? Les africains sont tous des sauvages, c’est ça ? Donc, ils n’ont qu’à la boucler et ne pas critiquer son altesse républicaine ?

                  Lamentable...


                • netchou netchou 31 juillet 2007 19:18

                  Je me souviens,à l’époque du roi hassan II,au maroc ,il y avait dans toutes les échopes et autres lieux publics sa photo affichée bien en évidence et c’était pratiquement obligatoire.Dans la profession que j’exerce,j’ai l’occasion de pénétrer dans toutes sortes d’endroits et j’ai constaté que certaines personnes affichaient le portrait du président sarkozy (imprimé sur papier simple et via le net) dans leur bureau.Et le souvenir du monarque africain me reviens à l’esprit à chaque fois...A la différence que nul n’impose à ces idolatres d’épingler Monsieur Nicolas sur leur porte ou leur mur. Mais de là à parler de culte de la personnalité,il y a un pas (qui est franchi ?).


                  • Bigre Bigre 31 juillet 2007 23:31

                    Union pour la Majorité Présidentielle. UMP. Ca a commencé comme ça et à ce moment là, je me suis dit, moi aussi, qu’on n’était pas loin des caricatures de démocratie africaines.

                    Bon article. Pour bien le comprendre, il faut probablement connaitre l’Afrique.


                    • Esteban Manchego Esteban Manchego 1er août 2007 10:54

                      Tout à fait d’accord avec vous ! Je m’étais fait exactement la même réflexion à propos de l’ouverture sarkozienne, étant moi-même revenu il y a peu du Togo. A chaque élection, c’est la même chose : après avoir gagné les élections (en les truquant), on met en place un gouvernement d’union nationale, dans lequel on tente de faire venir des ténors de l’opposition, pour les étouffer petit à petit : soit les avantages de la fonction suffisent à mettre leurs revendications en veilleuse, soit on passe son temps à leur mettre des bâtons dans les roues (en leur donnant un budget ridicule par exemple) pour après crier partout sur les médias qu’on contrôle, qu’ils sont des incapables et qu’il vaut mieux voter pour le parti au pouvoir.

                      Le parallèle est vraiment frappant.

                      C’est donc pour ça que Sarkozy passe tant de temps avec Sassou et Bongo ! Qui a dit qu’on n’avait rien à apprendre de l’Afrique ! smiley


                      • Reinette Reinette 1er août 2007 14:32

                        ADP = Aide publique au développement.

                        « Vaincre la pauvreté mondiale », « augmenter l’aide aux pays du Sud », « développer l’Afrique »... Pas un sommet international, un G8 ou une assemblée de l’ONU sans que le Président ou ses ministres lancent de vibrants appels contre la misère du monde.

                        (En 2005, l’État français a dépensé 8 milliards d’euros au titre de l’Aide publique au développement)

                        .... La part de l’APD française destinée à des programmes d’accès à l’eau, à l’alimentation et aux soins de base représente moins de 15 % du total. MOINS de 1 % de l’APD française est destinée aux ONG.

                        l’APD est gérée par une multitude d’acteurs étatiques : le ministère de l’Économie et des Finances, le ministère des Affaires Étrangères, le ministère de l’Éducation nationale, l’Agence française de développement, etc. Ensuite, les CONTROLES sont presque INEXISTANTS : même le Parlement n’a pas accès aux affectations précises de l’APD, ce dont il se plaint chaque année dans son projet de loi de finances.

                        (S’il est impossible de connaître le détail de l’APD française, on peut, en recoupant de nombreuses informations, arriver à s’en faire une idée globale. Suffisamment en tout cas pour comprendre que l’APD, avant d’être un outil de solidarité internationale, est aussi un instrument de politique étrangère au service des intérêts français.

                        C’est très clair en ce qui concerne les anciennes colonies africaines, qui reçoivent la plus grande part de l’APD. On s’aperçoit que plus un pays est exportateur de matières premières vers la France, plus il reçoit d’aide. Le GABON, riche pays pétrolier, reçoit ainsi dix fois plus que le BURKINA FASO.

                        Pourquoi ? Parce que l’aide au développement n’est qu’un bras parmi d’autres de la politique extérieure de la France, soucieuse d’améliorer l’accès aux matières premières (routes, ports...), la productivité des exploitations (équipements, usines...) et de conforter les potentats locaux pour qu’ils servent de préférence les intérêts français. Une condition essentielle pour abreuver la métropole en pétrole, uranium, bois exotiques, cobalt, cacao, coton, etc...)

                        C’est ce qu’on appelle la « Françafrique » : nébuleuse de réseaux d’influences commerciaux, politiques, militaires, etc, orchestré par la Cellule africaine de l’Élysée.

                        Ce système a contribué à mettre au pouvoir et/ou à maintenir les régimes amis de la France, et si possible étendre leur influence.

                        L’aide budgétaire renfloue les budgets de régimes dictatoriaux et corrompus : Sassou N’GUESSO au CONGO Brazzaville, Omar BONGO au GABON, Paul BIYA au CAMEROUN, Idriss DEBY au TCHAD, etc. La diplomatie française accompagne ou cautionne des trucages d’élections, comme celui de Faure GNASSINGHE au TOGO, en avril 2005.

                        Récemment, l’intervention militaire de la France a permis à Idriss DEBY, en avril 2006, de se maintenir au pouvoir face à une opposition politico- militaire organisée. Sans cette aide opportune, ces dictatures s’effondreraient, tant la révolte populaire gronde.

                        Malgré les dépenses gigantesques officiellement consacrées pour aider l’Afrique, la situation catastrophique de ces pays, après 4 décennies de « coopération », est révélatrice. Il suffit de voyager en Afrique pour constater que l’aide a très peu profité aux populations les plus pauvres...

                        C’est tout le système décrit dès 1998 par François-Xavier Verschave dans son livre La Françafrique.


                        • Reinette Reinette 1er août 2007 14:34

                          « Oui, je veux que nous chassions les vieux démons du paternalisme, du clientélisme et de la complaisance. Comme je veux en finir avec les réseaux occultes et les émissaires de l’ombre. » Nicolas Sarkozy, Entretien au Journal du Dimanche, 21/05/2006

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