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Accueil du site > Tribune Libre > Ségolène Royal, la crise sociétale et la démocratie

Ségolène Royal, la crise sociétale et la démocratie

La république démocratique suppose l’existence d’une population sinon unie, du moins convaincue d’une nécessaire solidarité sociale, voire de destin historique, de telle sorte que la possibilité d’un compromis demeure au moins crédible entre les différents groupes ou couches qui composent la société. Or, n’est-ce pas cette solidarité qui fait défaut ? Comment la reconstruire ou, à défaut, en neutraliser les effets corrosifs, voire mortifères, sur nos institutions politiques ?


La possibilité et la crédibilité, lesquelles sont indissociables, de cette solidarité sont, en effet, compromises dès lors que les inégalités , en particulier celle des chances, s’accroissent dans un société qui ne reconnaît pas de hiérarchie prétendue naturelle ou sexuelle entre les individus, laquelle non-reconnaissance est un principe de base de l’idée démocratique.. Ceux d’en bas ne se sentent alors plus protégés par ceux d’en haut et encore moins appelés à partager le pouvoir, la richesse produite par leur travail, ni même à voir leur sort s’améliorer au fil du temps et des générations. Alors que ceux d’en haut, qui disposent des capitaux économiques et culturels, voire politiques et symboliques, accroissent leur sécurité personnelle, leurs revenus et privilèges, ceux du milieu et a plus forte raison d’en bas qui font l’immense majorité (80%) se voient condamnés à la précarité et à l’abandon de toute promesse de promotion par rapport à la situation de leurs parents : l’ascenseur social est aujourd’hui plus descendant que montant pour la plupart, et les inégalités entre les hommes et les femmes persistent. Or une société qui se veut démocratique et qui laisse aller l’aggravation des inégalités et de la précarité aux dépens du plus grand nombre, ce qui ne peut être ressenti du point de vue démocratique que comme une injustice, se décrédibilise elle-même et, en se décridibilisant, décridibilise l’idéal démocratique qu’elle revendique. Cette idéal n’apparaît plus alors que comme une fiction mensongère ou mystificatrice. Aristote signalait déjà que la démocratie n’est possible que dans une cité composée d’une classe moyenne largement majoritaire (disposant donc du pouvoir) ouverte à ceux d’en bas et d’une infime minorité de très riches, elle-même ouverte, et de très pauvres, très minoritaires, espérant s’extraire de leur misère.

Ainsi l’idéal démocratique et donc sa mise en oeuvre réelle sont dévoyés dès lors qu’ils "couvrent", voire légalisent, l’affirmation du pouvoir économique et politique exclusif des riches sur les pauvres ; le droit de propriété, en principe égal pour tous, est alors perçu et devient réellement alors le droit des propriétaires de moyens de production et d’échange d’exploiter les dépossédés, selon la critique que fait Marx du droit bourgeois fondé sur le droit de propriété.

Il apparaît alors un conflit irréductible entre la démocratie politique et le capitalisme économique dérégulé ou désencastré (Poliany) de toute finalité politique de justice pour tous. La capitalisme, contrairement au libéralisme régulé par le droit social, est par nature antidémocratique : rien de moins démocratique que son fonctionnement, le pouvoir exclusif du capital et des investisseurs, et sa finalité, le profit privé maximal. La capitalisme, dans sa logique propre, ne tient aucun compte d’un quelconque intérêt général qu’il confond du reste avec la somme des intérêts particuliers privés et de la seule demande solvable. ce conflit est au coeur de la réalité démocratique égalitaire en droit, mais inégalitaire en fait, pour qui ne la confond pas avec la fiction démocratique et l’image qu’elle se donne elle-même. Dans ces conditions, ceux qui, dans le cadre d’une dérégulation du droit du travail et de l’extension du chômage et de la précarité liées aux conditions de la mondialisation, souffrent de la fusion progressive du pouvoir politique et du pouvoir économique à laquelle nous assistons et qui s’exprime sous la forme de l’affaiblissement de l’état face au capitalisme mondialisé, sont alors tentés par des alternatives antidémocratiques et totalitaires de droite ou de gauche, à connotations religieuses ou non.

Cette tentation s’exprime sous les deux variants du social-nationalisme étatiste :

- Celui d’extrême droite qui au nom du peuple racial et raciste (Volk) tente d’unifier la société sous la dictature charismatique d’un chef disposant d’un pouvoir absolu et transcendant pour rétablir contre la réalité, perçue comme dissolvante, l’unité d’un destin triomphant contre les autres, tous, plus ou moins assimilés à des ennemis mortels extérieurs et intérieurs . La guerre nationaliste et communautariste est utilisée comme alors la seule alternative pour instaurer l’unité du peuple menacée et faire rêver d’une solidarité sociale impossible en démocratie libérale, individualiste et pluraliste.

- Celui d’une certaine extrême gauche étatiste totalitaire qui prétend chasser le mal (l’injustice) en dépossédant par la violence les détenteurs des richesses et faire de l’Etat dit de "démocratie populaire" ou "dictature du prolétariat" sans liberté politique et à parti unique le seul garant de la justice pour tous : la justice de classe contre la bourgeoisie propriétaire des moyens de production et d’échange.

Toute vision d’une société homogène et sans conflit social et politique, qu’elle soit de race ou sans classe, ne peut donc mener qu’au pire : au refus du pluralisme et des libertés fondamentales ; au déni et/ou au dévoiement de l’idée démocratique en son contraire : la soumission des individus à l’ordre collectif incontestable déterminé par ceux qui, au sommet de l’Etat, prétendent l’incarner sans contestation possible en lui sacrifiant les libertés individuelles. cette vision conduit donc à l’idée mystificatrice et liberticide d’une égalité réelle des positions (et non pas seulement des droits et des chances) garantie par l’Etat, alors même que le pouvoir exécutif devient le lieu par excellence de domination et d’exploitation en concentrant le pouvoir politique, le pouvoir législatif, juridique et surtout économique, Nous savons où (a) conduit nécessairement cette vision : au désastre, militaire, politique et économique, voire au meurtre de masse et au génocide.

D’où la tentation contraire de récuser le pouvoir de l’Etat par l’affirmation, à la fois politique et suprapolitique des droits de l’homme contre ceux de l’Etat et du collectif même démocratique, de l’individu contre toute suprématie autoritaire du lien social.

Lorsque l’Etat démocratique ne peut plus assurer sa mission de justice d’en haut, que la société s’individualise et que, sous le coup d’une compétition sociale de moins en moins ouverte et de plus en plus négative pour le plus grand nombre, surtout pour ceux de plus en plus nombreux qui en sont exclus, l’Etat rentre alors en crise ; son autorité n’est plus légitime, les individus quand ils ne refusent pas la démocratie, en transforment profondément la signification : l’intérêt général n’est plus perçu comme sa finalité principale, s’y substitue le respect des droits des individus dans le recherche de leur bonheur propre et collectif particulier. L’Etat ne peut rien exiger a nom de d’un intérêt général de plus en plus problématique dès lors que, sous la pression d’une économie marchande de plus en plus socialement dérégulée, il supprime ou privatise en en faisant une simple excroissance de l’économie de profit privé ses missions de service public. Le citoyen devient un consommateur des moyens d’assurer son droit au bonheur privé. L’Etat ne peut même plus exiger de faire et de se préparer à faire la guerre. L’idée de sacrifice pour l’Etat et la collectivité, comme celle d’impôt entre en une crise profonde de légitimité. Les individus se désidentifient de la communauté nationale, d’autant plus qu’il n’y a plus de risque de guerre d’agression violente et militaire extérieure sur le territoire ; l’idée de patriotisme s’efface, c’est-à-dire l’exigence du sacrifice personnel au profit du bien commun.

Les droits de l’homme deviennent donc la seule référence et priment sur les droits du citoyen, la distinction entre les deux devient même ambiguë : d’un côté , ils sont confondus, au profit des droits des individus, d’un autre côté, les droits des citoyens toujours accompagnés de devoirs vis-à-vis des autres et l’Etat sont rejetés au nom des droits de l’homme.

Les questions de société mettent tous les jours en évidence ce conflit : chacun et/ou chaque groupe revendique son droit au bonheur contre la loi démocratiquement votée ; les femmes, les enfants, les homosexuels, les immigrés réguliers et clandestins etc. refusent les règles politiques que l’on prétend leur imposer pour conquérir le droit à avoir des droits égaux, au nom des droits de l’homme avec ceux des autres : les hommes, les adultes, les hétérosexuels, les nationaux.

Mais il faut aussi comprendre ce qu’a de profondément, non seulement d’irrésistible, mais aussi justifié, cette montée des droits de l’homme contre le droit contraignant des Etats dans le contexte de l’idée démocratique dominante et ce qui conduit nécessairement l’Etat démocratique à ajuster en permanence et progressivement les droits du citoyens avec les droits de l’homme pour préserver un minimum de légitimité démocratique. Des droits démocratiques accordés aux citoyens qui ne seraient pas soumis aux droits des hommes et des femmes seraient perçus comme tyranniques par ceux qui se sentiraient nécessairement victimes d’une inégalité des droits, à savoir qu’ils feraient passer la loi majoritaire comme une loi qui pourraient contredire les droits individuels de l’homme ; ce qui, à terme, compromettrait la garantie des droits des citoyens en les soumettant aux devoirs collectifs décidés par telle ou telle majorité de circonstance ; c’est pourquoi, par exemple, l’abolition de la peine de mort, bien qu’elle ait été contraire à l’opinion de la majorité des électeurs à l’époque (1981-82), a été décidée par leurs représentants . C’est pourquoi le droit de vote des femmes s’est imposé comme un principe démocratique au regard de l’égalité entre les hommes et les femmes du point de vue des droits universels de l’homme. Et c’est pourquoi, enfin, la question du droit de vote et des droits sociaux des immigrés se trouve posée au regard des fondements même de la démocratie dont je rappelle qu’elle ne peut être telle que si elle est universelle.

Ainsi s’introduit un décalage entre le droit positif des citoyens et l’universalité des droits de l’homme. Un tel décalage voire, une telle opposition plus ou moins temporaire, crée une dynamique pour faire évoluer la démocratie dans un sens plus universaliste : on le voit en ce qui concerne la question des femmes , l’homosexualité et l’homoparentalité dont on peut déjà prévoir qu’elle ne pourra pas être longtemps interdite. La liberté universelle tend à s’imposer contre toutes les formes de discrimination dans l’usage des droits.
Ce décalage entre droits de l’homme et droit positif dans tous les Etats démocratiques exige donc des corrections permanentes de celui-ci au regard de ceux-là sous le coup des revendications et des luttes pour les faire aboutir.

Or ces luttes ne peuvent aboutir que si les citoyens peuvent s’exprimer directement et participer et éventuellement contrôler, voire contester le travail des élus, donc que si l’exigence de la démocratie délibérative est à la source de la formation de l’opinion et par conséquent de la démocratie électorale et représentative.

La crise sociétale, via le développement des inégalités dans le sens d’un recul de l’idée d’égalité des chances et des droits, met donc en cause l’Etat démocratique classique comme exercice de la souveraineté populaire unifiée et unifiante. Cette mise en cause exige, pour ne pas voir contestée l’idée démocratique elle-même, d’en finir avec une certaine idée de la république représentative capturée par des élites masculines de préférence, dont la supériorité statutaire ne peut plus être considérée comme l’incarnation de l’intérêt général , il est alors nécessaire de réinventer une démocratie pluraliste délibérative ou mieux délibérante qui met la multiplicité des intérêts et des conflits qu’ils génèrent au cœur de son fonctionnement normal. Quatre exigences doivent être prises en compte :

- Celle d’écoute de tous ceux qui sont dans une situation de discrimination et de perte d’avenir, donc de tout ceux qui souffrent, de plus en plus nombreux, de l’inégalité croissante des chances et des situations d‘enfermement dans l‘exclusion.

- Celle de mettre la réduction des inégalités au centre de tout programme politique démocratique par la redistribution, la cogestion et l’encouragement par la puissance publique de l’initiative et de la responsabilité personnelles.

- Celle de la diversification et la décentralisation des pratiques éducatives pour que tous puissent y trouver et y inscrire un projet personnel de développement de ses "capabilités" (A. Sen) dans un cadre de valeurs générales rationnelles concernant les savoirs et leurs usages responsable au profit de la société toute entière et en particulier des plus défavorisés ainsi des équilibres écologiques.

- Celle de préparer les esprits à une intégration européenne à finalité libérale et sociale qui seule peut faire de l’ouverture au monde une chance pour redynamiser la société, crispée sur elle-même et ses angoisses par la crise sociale et la décrédibilisation de la politique ; ce qui suppose une régulation des échanges économiques et sociaux en externe que seul l’espace européen peut offrir.

Ségolène Royal a le grand mérite de bousculer cette défiance mortelle vis-à-vis de la réalité paradoxale de démocratie représentative dans une société inégalitaire, laquelle est au cœur de la crise sociale et politique. En redonnant la parole aux citoyens les plus éloignés du pouvoir et par la réforme de nos institutions dans le sens de la participation (débats, jurys et budgets participatifs, non-cumul des mandats, réforme du Sénat, cogestion etc.) elle anime cette campagne, au point que tous les autres candidats sont obligés, chacun à leur manière, de faire écho à ses propositions et à sa démarche.

Le fait qu’elle revendique sa « féminitude » est un appel à ce que notre société, change son rapport au pouvoir et la représentation qu’elle a des priorités de la politique au profit de celles que d‘aucuns considèrent absurdement comme secondaires telles que : l’éducation , la vie familiale le sens des responsabilités vis-à-vis des plus défavorisés. La société ne peut renouer avec la démocratie vivante qu’en abandonnant le croyance que la royauté et le féodalisme virils et dominateurs, le machisme, sont indissociables de la symbolique politique et de l’autorité compétente.

C’est du reste pourquoi sa démarche suscite les mouvements de détestation et de rejets violents que l’on sait chez qui ne peut concevoir un pouvoir qui serait plus féminin sur le plan symbolique, ce qui veut dire plus authentiquement démocratique. Changer une idée monarchique obsolète de la démocratie , en réalité participative et citoyenne est aussi et surtout l’affaire du "féminin", en sachant que celui-ci appartient aussi aux hommes qui ont trop souvent tendance à le refouler derrière des simagrées viriles. Que ceci soit affirmé clairement par la candidate est une excellente nouvelle .

L’universel démocratique, nécessairement pluraliste, dans le crise sociétale et poltique que nous vivons, implique qu’une femme prenne enfin le relais de la responsabilité suprême pour que nous puissions "déviriliser" notre relation à la chose publique.

À l’heure ou la machisme ordinaire tue une femme pas jour dans notre pays, il nous faut délibérément abolir loi salique qui structure notre inconscient politique.

Si être juste c’est aussi se battre pour la cause des femmes, et contre toutes les discriminations dont elles sont les premières "victimes" (et je n’ai pas peur, contrairement à d’autres, de ce terme), cela passe aujourd’hui par l’élection de Ségolène Royal : en tant que femme et que socialiste libérale, elle est la seule candidate, pouvant être élue à l’élection présidentielle, à incarner ce qui reste du désir de justice , indissociable de l’idéal démocratique, dans notre société.

Lire, du même auteur :

"La crise de le représentation démocratique" : http://agoravox.fr/article.php3?id_article=18323

et "Du bon usage de la démocratie" http://agoravox.fr/article.php3?id_article=19036


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33 réactions à cet article    


  • nessoux (---.---.25.117) 26 mars 2007 10:43

    Coup d’expert, qui arrive bien sur a une mauvaise conclusion car un aspect essentiel est négligé. Il sagit de la personnalité de SR. Arriviste jusqu’au bout des ongles, prête à dire tout et son contraire pour être élue et haïe par beaucoup de responsables socialistes de premier plan.

    La majorité des électeurs comprennent cet aspect des choses et vous ne serez sans doute pas obligé d’allez acheter un drapeau bleu-blanc-rouge pour le mettre à votre fenetre. Alors, soulagé ?


    • (---.---.105.22) 26 mars 2007 11:08

      « Or, n’est-ce pas cette solidarité qui fait défaut ? »

      Effectivement, je ne vois pas pourquoi je payerai pour les immigrés ou la retraite des 68hards et autres parasites socials.


      • jujubinche (---.---.235.222) 26 mars 2007 16:05

        C’est toi le parasite.


      • (---.---.140.77) 26 mars 2007 23:07

        22, connard d’illétré, on a bien cotisé pour ton père !!!

        C’est quoi cette mentalité des d’jeun’s qui ne veulent pas payer pour leurs ainés qui eux ont payés pour les leurs sans rechigner !!!


      • mcm (---.---.121.120) 26 mars 2007 11:26

        Non monsieur Reboul je ne voterai pas pour votre candidate juste parce que c’est une femme, le fait même que vous argumentiez en ce sens prouve que vous n’avez pas grand chose à proposer !


        • (---.---.117.108) 26 mars 2007 17:15

          Mr Reboul n’a jamais tourné sa veste. Il est toujours resté dans le ségolisme profond et n’a visiblement pas envie d’en sortir. Je crois qu’il est tombé amoureux... :)


        • (---.---.186.214) 26 mars 2007 12:08

          La réalité de cette candidate est un désastre pour tous les enseignants, des centaines d’entre eux ont été accusées à tort à cause de la circulaire Royal et leur vie détruite, sans parler de dizaines de suicides d’enseignants... Il faut lire « L’école du soupçon » de Marie-Monique Robin, édition La Découverte et consulter le site du Collectif JAMAC. Cette candidate a fait assez de mal à l’éducation nationale pour éviter qu’elle en rajoute. Aucun enseignant bien informé ne peut voter pour cette candidate sans se trahir et trahir la mémoire des disparus.

          Livre : http://www.editionsladecouverte.fr/asp/actualites/alaune_arch2.asp?alaune_id=28

          Collectif Jamac : http://jamac.ouvaton.org/misencaus.htm

          Bernard Hanse : http://bernardhanse.canalblog.com/archives/2006/11/29/3196333.html

          Outreau, le monde politique et la mort d’un enseignant : http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=13976

          Chabichou, pédophilie et charentaises... : http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=18053 Politique gagne-pain : http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=14014


          • jujubinche (---.---.235.222) 26 mars 2007 16:08

            Bon écoute bien, parceque tu as l’air particulièrement idiot, on l’emmerde le « collectif JAMAC ». On a pas besoin de toi pour le rappel, si on veut s’inscrire à l’UMP, les permanences existent, pas besoin de venir polluer ton monde et agoravox avec ta propagande dégoulinante de diffamation.

            Pfiou.


          • Calmos (---.---.218.30) 26 mars 2007 18:56

            Jujubinche

            T’as rien compris , toi le militant tu devrais le savoir qu’un collectf se doit d’etre partout et tout le temps.

            Cette stratégie du harcèlement ce sont les profs qui l’ont élaborée !!!

            Ce petit post sympa te suivra partout jusqu’a la fin de ces éléctions et meme aprés...Lol !!!!


          • (---.---.186.8) 26 mars 2007 19:31

            Ce n’est pas un militant, c’est une personne qui bosse pour la contre-propagande du parti de la gauche caviar, son boulot c’est de passer des heures sur les forums etc... Simple attitude totalitaire qui vise à insulter tout ce qui est (à juste titre) contre la candidate...et sans argument, c’est pauvre et sans idée comme son parti. En ce qui me concerne, je ne suis d’aucune obédience et ne bosse que pour faire connaître la vérité, pas de diffamation, c’est pas mon style, il suffit de lire les liens qui prouvent et argumentent ce que je dis et répète... et cela jusqu’à ma victoire, c’est-à-dire la défaite de la candidate, qui en passant prend un tour assez Big Sister !!!!


          • jujubinch (---.---.235.222) 27 mars 2007 13:51

            Cher Calmos (c’est valable aussi pour l« autre » aussi, pas de jaloux).

            Tu me croiras si tu veux, mais je ne suis pas militant, et encore moins prof.

            Toi , en tous cas, j’ai des dizaines de tes posts qui t’attachent manifestement à une seul et même école de pensée : Vichy.

            Les gars comme toi, vois tu, on les connait. Ils se réclament de l’égoïsme, brandissent un drapeau qu’en d’autre temps ils auraient brûlé, et bavent, bavent, et bavent encore ... Toi, donc, tu viens baver, et bien plus que moi, sur les forums d’Agoravox, en bon anonyme numérique, pour te délester de je ne sais quelle frustration. C’est ton droit.

            Le mien, c’est d’être fatigué de parler par clavier interposé avec des petits fachos qui se découvrent « respectables » grâce à Sarkozy (pauvre de lui ..), et qui, depuis qu’ils ont internet, passent le plus clair de leur temps à jouer les fu*iers virtuels.

            Quand à l’autre hurluberlu et son collectif de sinistres, son post n’a rien à voir avec le sujet, il n’est qu’un tract minable de propagande vaseuse copié/collé sur tout les sujets de ce forum. Donc oui, il nous emmerde, et pour le coup, lui est un bon militant forcené.


          • Calmos (---.---.124.98) 28 mars 2007 06:28

            a Jujubinche

            Pour toi ; qui ne veut pas de Ségolène pense Vichy.

            Pour toi ; qui ne veut pas de Ségolène et l’écrit ; bave et bave encore.

            Qui est tu pour te permettre de me juger ???

            Tu n’est rien Jujubinche !!!

            A la différence de moi qui en suis conscient ; à toi ,il faut l’apprendre :

            Tu n’est qu’un tout petit bulletin de vote.


          • jujubinche (---.---.235.222) 28 mars 2007 14:16

            Mais mon ami, je ne pretends pas être quoi que ce soit. Et je me fous bien que tu votes Mme Royal ou Mr Nihous, tes posts m’agressent simplement l’oeil trop souvent.

            Il y a ici des gens de droite avec qui l’on peut discuter, je pense que tu n’en fais pas parti, c’est tout.


          • Calmos (---.---.147.8) 26 mars 2007 12:49

            Pour « bousculer » ; elle bouscule !!!

            Faire chanter la Marseillaise a des militants habitués de chanter l« Internationale » : ça bouscule !!!

            Leur demander d’ arborer des drapeaux tricolores à leurs fenétres le 14 juillet ; des militants habitués aux drapeaux rouges ça va les bousculer :ça c’est sur.

            A quand le petit livre tricolore pour éduquer les masses ??


            • Pelletier Jean Pelletier Jean 26 mars 2007 13:57

              « Regarder le monde, donc cette campagne les yeux plissés »

              @Monsieur Reboul,

              Votre approche est intéressante, mise à part peut être votre argumentaire sur la « féminitude » ...qui pousse peut être le bouchon un peu loin.

              Oui notre démocratie a perdu ses qualités intrinsèques : de transparence, d’existence d’une large classe moyenne, d’un levier favorisant « l’ascenseur social », de justice sociale etc ....

              Le risque est grand (et déjà largement entamé) de voir les citoyens se « révolter » (il y a même un candidat Josè Bové qui en appelle à l’insurrection sociale !) puisque l’appareil d’état refuse de se réformer, puisque la classe dirigeante s’accapare tous les pouvoirs et toutes les richesses je rompe le pacte sociale et je ne respecte plus les règles démocratiques les plus élémentaires...

              Je défends mon prè-carrè nationaliste puisque l’Europe n’est plus capable de me délivrer un message d’avenir...

              L’incivilité devient un acte politique...dans une société privée de repères et de ligne d’horizon.

              Les politiques de droite (qu’elles viennent de l’extrême avec JM Le Pen, ou d’une droite libérale et dure avec N Sarkozy ou d’un prétendu centre avec F Bayrou) n’arrangeront rien à l’affaire. Leur programme signe de toute évidence une flexibilité généralisée au monde du travail et de la société même : encore plus de précarité, d’inégalité, d’injustice, d’autorité mal placée (pour ne pas parler d’autoritarisme) et l’installation d’une caste à la tête de l’état contrôlant l’administration, les médias et le monde des affaires (on a connu cela dans le passé sous Chirac, Giscard et Pompidou !!).

              Ségolène Royal, avec tous ses défauts et ses dérives parfois droitières (la Nation, la Famille, le Travail etc..) pour autant incarne les valeurs sociales démocrates qui sont seules susceptibles de nous sortir de la mauvaise passe dans laquelle la France s’est engouffrée. Avec la mise en œuvre d’un véritable pacte social par l’écoute, la concertation et la négociation elle nous garantit le passage de réformes indispensables pour alléger la dette, réduire le déficit chronique, réformer la protection sociale. Mais c’est aussi par une affirmation (authentique) de donner la priorité à l’éducation, la formation et la recherche que cette voie là nous préparera à l’avenir. Car il nous faut anticiper et non pas « brûler les vaisseaux par tous les bouts » au quotidien comme seule la droite sait le faire et nous le propose à nouveau, en essayant de nous faire croire à un « cocktail nouveau » le Sarkozy qui proclame « avoir changé ».

              Et enfin seule cette social démocratie là qu’incarne le Parti Socialiste pourra redonner un horizon à l’Europe et en faire rebondir les institutions pour qu’elles continuent à nous protéger économiquement (certes) mais aussi de tous les relents nationalistes et revanchards générateur de guerre et de destruction.

              Aussi je ne finasse pas trop sur les méandres de la campagne de Ségolène Royal ...je regarde le monde et l’avenir les « yeux plissés » comme me l’a appris Edgard Pisani de manière à bien distinguer l’essentiel et me débarrasser de tout ce qui est accessoire.


              • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 27 mars 2007 13:39

                Les dérives que vous dites droitières de SR ne sont telles que parce que vous ne les liez pas à son programme social et à sa vision de la diversité nationale.

                Les apparents « mêmes » symboles peuvent avoir des sens très différents ; c’est même une caractéristique des symboles, contrairement aux concepts, d’être polysémiques. SR est très claire sur ce point : cette différence de sens (des symboles et des valeurs) qu’elle donne à ses propos par rapport au sens que leur attribue la droite est continuellement mise en avant dans ses propos.

                Tout symbole est performatif et sa pertinence effective dépend du contexte discursif et d’action dans lequel il est utilisé ; en l’occurrence ce contexte est celui d’une mobilisation des français pour réduire les fractures sociétales comme condition de la modernisation notre pays. L’usage du symbole national n’est, chez elle, en rien, ni anti-européen, ni nationaliste, comme elle le souligne toujours, mais il est nécessaire pour que les plus menacés des français par le capitalisme sauvage mondialisé reprennent confiance dans le politique ; ce retour à la confiance dans le politique est indispensable pour que les électeurs qui ont votés non au TCE reviennent sur leur défiance vis-à-vis de l’’Europe. Je trouve cette double inférence tout à fait pertinente. Le sens positif de la nation pour elle réside dans le fait qu’elle affirme qu’il est en devenir et que tous sont appelés à la (re)construire ensemble. Cela change tout par rapport au discours de droite : Rien à voir avec un quelconque ethnicisme de l’origine, car c’en est très exactement le contraire : le passé est a service du changement et de l’avenir et non le contraire

                Quant à l’usage qu’elle fait de la symbolique féminine elle marque sa volonté de moderniser le société dans le sens de la réduction de la fracture sociale entre les hommes et les femmes quant à l’accès aux responsabilités. Il n’y aura pas d’authentique démocratie en France tant que les femmes seront écartées du pouvoir comme c’est le cas aujourd’hui. Il est indispensable de changer le machisme typiquement français pour démocratiser en la dévirilisant la politique afin d’établir l’exigence d’universalité qui est au coeur de l’idéal democratique..

                Voter SR c’est accomplir une Action positive pour réduire l’injustice faire et aux femmes, alors qu’elles sont les premières vicitimes des injustices sociales et qu’elle subissent une violence machiste scandaleuse (une femme tuée par jour !) ; ce que nos élites (viriles) cachent soigneusement .

                Que dirait-on si un immigré ou, comme on dit, une personne issue de l’immigration était tuée chaque jour par un soi-disant français de souche (ou ensouché) ?

                Poser la question c’est y répondre !


              • (---.---.38.189) 26 mars 2007 14:10

                Une voix monocorde et incantatoire, des volte face de girouette au gré du vent, un arrivisme démesuré, un manque de sens et de profondeur politique que trahissent des erreurs répétées de langage.

                Non, pas pour un poste présidentiel. Faut il que le militantisme agisse sur les sens et l’esprit comme une drogue anesthésiante pour être à ce point noyé dans l’illusion.


                • Pelletier Jean Pelletier Jean 26 mars 2007 14:28

                  @anonyme, avez-vous bien lu : « Aussi je ne finasse pas trop sur les méandres de la campagne de Ségolène Royal ...je regarde le monde et l’avenir les « yeux plissés » comme me l’a appris Edgard Pisani de manière à bien distinguer l’essentiel et me débarrasser de tout ce qui est accessoire. »

                  Je ne vois pas en quoi le militantisme agirait comme une drogue anesthésiante... essayez de vous ouvrir à la compréhension de l’autre à ce qu’il « tente de vous expliquer » ...


                • (---.---.7.126) 26 mars 2007 18:38

                  Le militantisme, par définition, obscurcit l’esprit et éteint l’objectivité.


                • Milla 26 mars 2007 14:25

                  @ Sylvain Reboul

                  Si être juste c’est aussi se battre pour la cause des femmes, et contre toutes les discriminations dont elles sont les premières « victimes » (et je n’ai pas peur, contrairement à d’autres, de ce terme).

                  Merci pour votre article plein de vérité, Freud l’écrivait à sa manière...

                  SR représente davantage un symbole, elle marque le temps du changement dans le paysage politique de la France face à l’autoritarisme de l’autre, les femmes du parti quel qu’il soit a de tous temps fait l’objet d’insultes, de sous estimations, la femme à qui personne ne concède la moindre erreur, mais ô combien pardonnée chez l’homme, la dernière « l’incompétence », quelle ironie ! lorsqu’on pense à l’incompétence de ceux qui nous gouvernent depuis quelques années...

                  Le troisième sexe de Simone De Beauvoir semble d’actualité... même si ma conviction est que la politique ne doit pas avoir de sexe...

                  Milla smiley


                  • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 27 mars 2007 13:48

                    Merci de votre encouragement féminin. La voix des femmes a, en effet, du mal à se faire entendre sur AV(?)

                    La situation des femmes en France reste violemment injuste.

                    Qui ne veut pas en entendre parler en prétendant que la politique n’a pas à aborder cette question est d’une grande naïveté ou d’une grande hypocrisie...

                    Je précise que j’ai été partie prenante en 1973/1974 de la pratique politique illégale non clandestine de l’avortement qui a conduit à la loi Veil.

                    Ce n’était qu’un début ; Le combat n’est pas terminé...


                  • « au delà du consensus, un solution meilleure ou chacun sort la tête haute » (---.---.9.107) 26 mars 2007 16:19

                    Votre article fait le constat et pose bien la nouvelle forme qu’est en train de prendre le politique, mais la démarche participative n’est pas une fin en soi

                    Au lieu de poser la question comment les politiques peuvent revoir leur copie et déléguer, écouter, réformer notre démocratie, Ségolène Royal prend à mes yeux le raccourci de dire « puisque le politique n’y arrive pas, qu’une démarche émanant de la base corrige ce défaut » ; il y a là une logique biaisée, et bien socialiste de vouloir « réorganiser par le haut la participation du bas »

                    Si le peuple veut participer rien ne l’en empêche, et la participation aux réunions, débats, associations, ce n’est pas une fin en soi mais bien un moyen qu’il a de se réapproprier le pouvoir.

                    Enfin je suis surtout gêné par le fait que madame Royal présente son Pacte présidentiel comme un pacte co-écrit avec les Français, soulignant par trop ses débats participatifs, quand la démocratie participative est un mouvement de fond dont elle n’a pas le monopole


                    • jujubinche (---.---.235.222) 26 mars 2007 16:58

                      « Si le peuple veut participer rien ne l’en empêche, et la participation aux réunions, débats, associations, ce n’est pas une fin en soi mais bien un moyen qu’il a de se réapproprier le pouvoir. »

                      Ben oui, mais voter Royal, qui n’est qu’une politique, n’est pas non plus un fin en soit. Il serait bien que, pour une fois, cela soit même un début vers autre chose : Si elle impulse le truc (même si les illusions sont bien abîmées ..), elle aura fait son travail : clarification du positionnement du PS, ancrage dans la sociale-démocratie, et rénovation des institutions.

                      On pourrait m’objecter Bayrou, mais je ne pense pas qu’il soit à même d’amorcer ce genre de changement avec ses petites mains sans majorité, et une double opposition qui renforcerait le PS et l’UMP dans leurs postures archaïques.


                    • Milla 26 mars 2007 17:16

                      Si le peuple veut participer rien ne l’en empêche, et la participation aux réunions, débats, associations, ce n’est pas une fin en soi mais bien un moyen qu’il a de se réapproprier le pouvoir.

                      Le peuple a démissionné de sa participation depuis fort longtemps, ce qui en résulte ? 2002, mais je ne pense pas qu’il faille mélanger les moyens de la campagne à la finalité de cette campagne, que SR utilise « présente son Pacte présidentiel comme un pacte co-écrit avec les Français » est peut être à légitimer, regardez donc l’autre NS, les moyens qu’il utilise, « la haine », est ce mieux ?

                      Milla smiley


                      • pixel (---.---.215.196) 26 mars 2007 19:40

                        Mr Reboul Compte tenu de votre texte et de votre conclusion je me permet de rappeler que votre candidate s’asseoit sur votre texte en sousestimant sa contribution à l’ISF qu’elle à par ailleurs voté. Cette solidarité inter-classes que vous évoquez n’est manifestement pas son soucis majeur. l’exemplarité fait parti des éléments qui renforcent La force d’ un contrat social c’est aussi quand chacun de ses membre y souscrit et fortiori les plus visibles.


                        • Bernard Dugué Bernard Dugué 26 mars 2007 22:08

                          Une remarque pour dénoter

                          Paraphrasant l’auteur de la Figure du Travailleur, je ne dirais pas que Ségolène incarne la Femme, comme vous voulez bien le croire, fort de votre dévotion toute religieuse à la féminitude, cher Sylvain, mais la Garce.

                          Et pour moi, la garcitude ne peut représenter la féminitude

                          Je garantis mes propos conformes à mes intuitions. Je sais de quoi je parle


                          • Marie Pierre 26 mars 2007 23:30

                            Ben Bernard, vous allez vous faire des ennemis ! Amicalement...


                          • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 27 mars 2007 14:20

                            Grand merci Bernard d’avoir confirmé au delà de toutes mes espérances mes propos sur la machisme viscéral des adversaires de SR.

                            Je prends votre remarque au second degré, car ce ne serait pas respectueux de votre intelligence de les prendre au premier...


                          • Céline Ertalif Céline Ertalif 27 mars 2007 00:31

                            Bonjour,

                            Je suis assez d’accord avec votre texte. Je trouve qu’il montre une conscience assez précise de plusieurs enjeux réels et actuels. Il y a notamment la fameuse crise de la nation. Pourquoi ? D’abord, parce que la nation ne peut plus porter de projet. Le « sociétal » envahit la politique parce que la politique n’est plus capable de donner un sens. Dit autrement, les questions sont aujourd’hui celles de l’éclatement de la notion de souveraineté héritée de Jean Bodin.

                            Cet article est beaucoup plus positif que le détestable virage chevènementiste pris par la campagne de SR ces derniers jours.


                            • republicain 27 mars 2007 00:57

                              Madame Royal est elle de gauche ?

                              Ceux qui en doutent doivent savoir que Madame Royal s’inscrit dans une tradition méconnue de la gauche française, le socialisme national

                              Les références de Mme Royal se situent plus dans la tradition « néo socialiste « des années trente La devise de ce courant issu du Parti Socialiste est « ordre, autorité, nation ». Ce mouvement qui veut « renforcer l’État contre la crise économique » s’ouvre aux classes moyennes , réformiste , il valorise l ‘identité nationale. Madame Royal n aurait elle pas pu écrire les lignes suivantes : « Ils y apprendront aussi par quelle discipline sévère chaque citoyen doit se hausser hors des passions privées et des intérêts particuliers, pour toujours se placer au point de vue de l’intérêt collectif et dégager ainsi la volonté générale.... Remarquable effort de l’Etat pour échapper à l’emprise des sous-Etats qui tendent toujours à se former dans son sein. Fonction d’autorité, comme on voit, et qui n’est pas celle d’un pouvoir déliquescent. Tout justement ce que nous réclamons de notre pauvre Etat français... Second trait, bien plus accentué : le rôle du sentiment national et de la passion patriotique. Là encore nous retrouvons les Jacobins, qui firent du mot patriote le synonyme de révolutionnaire. « Il semble que le sentiment de l’humanité s’évapore et s’affaiblisse en s’étendant sur toute la terre. Il est certain que les plus grands prodiges de vertu ont été produits par l’amour de la patrie. » Mais il ne s’agit pas que d’aimer la patrie : comment les peuples l’aimeront-ils « si la patrie n’est rien de plus pour aux que pour des étrangers, et qu’elle ne leur accorde que ce qu’elle ne peut refuser à personne » ? Les « néos » ou « socialistes nationaux » ont pour chef de file Marcel Déat et Adrien Marquet Ils s’opposent au sein du Parti à Léon Blum en voulant renforcer le contrôle de l’Etat et sont intéressés par les expériences d’un ancien socialiste, Benito Mussolini. Au congrès de juillet, 1933 Léon Blum se déclare « épouvanté » par les propos d’Adrien Marquet sur l’ordre, l’autorité et la Nation. Depuis des mois la question de la participation gouvernementale divise les socialistes. Les « néos » qui refusent de s’incliner devant les décisions du congrès relatives à la discipline de vote au groupe parlementaire (et qui déclarent vouloir voter le budget à la Chambre) organisent une manifestation publique à Angoulême contre la politique du Parti. Le conseil national, à une écrasante majorité, exclut Déat, Adrien Marquet, Pierre Renaudel et leurs amis, et adresse un dernier avertissement aux élus indisciplinés. La scission est consommée. Les néos fondent le Parti socialiste de France. Dans son discours du 17 juillet 1933, Déat insiste sur la nécessité de comprendre le fascisme pour mieux le combattre. Refusant tout attentisme, il veut rallier les classes moyennes aux côtés du prolétariat afin de trouver l’élan indispensable à la défense des intérêts de la nation. Certains passages des Mémoires montrent la fascination de Déat pour le fascisme. Lors de la crise de 1938, il se situe clairement dans le camp des conciliateurs. Plus que jamais, il refuse de voir la France entrer en guerre pour des motifs autres que la défense de son intégrité territoriale : ainsi, le 4 mai 1939, au lendemain de l’annexion par l’Allemagne de la Bohême-Moravie, il publie son fameux article intitulé « Mourir pour Danzig ? ». A partir de juin 1940, Déat privilégie de plus en plus le thème du redressement national, fruit d’un élan unanime de toutes les forces du pays. Parallèlement, disparaissent peu à peu les exigences liées à son bagage intellectuel de gauche. Farouchement opposé au régime de Vichy, dont il dénonce le traditionalisme, le cléricalisme, le militarisme et les liens étroits avec le grand capitalisme, il pense que la France doit collaborer avec l’Allemagne. C’est pourquoi il approuve le tournant opéré à partir de l’entrevue de Montoire. Convaincu que Hitler sera l’artisan d’une Europe nouvelle, Déat entretient d’excellents rapports avec l’ambassade allemande. A partir de l’été 1941 et du lancement de l’opération Barbarossa, il ne met plus en doute la nécessité de fondre la France dans le " moule totalitaire «  Déat s’est enfermé dans une vision fantasmatique du nazisme. Indubitablement, il est fasciné par la mystique germanique du Volk, c’est à dire du peuple comme totalité organique constituant la substance même de la communauté éthique.

                              La destinée des autres Néos - la collaboration - les discrédite durablement, à l’exception de Paul Ramadier . Sous le Front populaire, il fit adopter d’importantes lois sociales. Il s’inspira d’ un « néo « belge, Henri de Man pour avancer l’idée du partage du travail comme solution au chômage Pensant la guerre, Ramadier ne vota pas les pleins pouvoirs et fut même élu « juste parmi les nations » . Anticommuniste, Il se retira en raison de la persistance des grèves en 1947.Sous le gouvernement Mollet, il créa la vignette automobile,. Le socialisme national s’inscrit donc bel et bien dans la tradition de la gauche française mais il est marginal Plus proche de nous Jean Pierre Chevenement, aujourd’hui rallié à Ségolène Royal put incarner certaines formes de ce « socialisme national » mais la dimension « républicaine » l’emporta sur la quête de l ‘identité nationale Très éloigné de la « deuxième gauche » rocardienne mais aussi da la gauche traditionnelle marxiste et internationaliste ce courant connaît un renouveau purement hexagonal qui ne manquera pas d’ interpeller nos voisins


                              • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 27 mars 2007 13:57

                                Nous divergeons totalement sur le sens que SR accorde à la nation ; relisez ses propos, ils sont anti-nationalistes : elle oppose constamment au nationalisme ethnique tourné vers le passé , la société solidaire dans sa diversité créatrice ouverte sur l’Europe, le monde et l’avenir.

                                Vous semblez ne pas vouloir comprendre qu’un symbole ne prend sens que dans un contexte discursif et d’action déterminé.

                                Je rappelle que ce symbole est inscrit dans notre constitution, comme du reste le drapeau tricolore...


                              • Milla 27 mars 2007 16:05

                                @ Sylvain Reboul

                                Il est plus simple pour certains de valoriser la médiocrité du passé, quel parti n’en a pas d’ailleurs ?, l’avenir n’appartient-il qu’à nous ?

                                quand à Dugué, aujourd’hui sur 19 articles Avox, un seul féminin, alors par pitié, lorsque vous traitez de Garce une femme que vous ne connaissez qu’à travers le médias, soyez un peu juste en pensant a sa volonté, qu’elle soit garce on s’en moque, je vois d’ailleurs pas comment elle aurait pu défendre ses interets qu’en en utilisant des stratégies politiques qui ne différent en rien de celles des hommes qui eux ont le droit d’utiliser tous les moyens ou alors... Vous mélangez avec votre vie privée...

                                Milla  smiley


                                • FredSud37 (---.---.91.180) 27 mars 2007 20:27

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